Blâme


C’est facile d’accuser ce qui a fait notre enfance, et jeter la faute sur les parents de tous les maux. Alors que nous sommes adultes, nous devons prendre conscience que c’est personne d’autres que nous qui façonne notre vie. Bien, souvent on s’aperçoit que nos parents ont fait selon leur temps, avec les moyens qu’ils avaient. D’ailleurs, en vieillissant, on fait quelques fois, les mêmes erreurs
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Blâme

 

On peut blâmer son enfance, accuser indéfiniment ses parents de tous les maux qui nous accablent les rendre coupables des épreuves de la vie, de nos faiblesses, de nos lâchetés, mais finalement on est responsable de sa propre existence. On devient qui l’on a décidé d’être

Inconnu

Un hibou et un renard se confrontent dans un face à face fascinant


Dans une marina de Cobourg, en Ontario, des caméras de surveillance ont capté des visiteurs un hibou et un renard. La confrontation est bien étrange. Le renard, pourtant un chasseur né, semble ne pas savoir comment se comporter devant ce courageux hibou, on dirait que cet oiseau nargue le renard : Attaque moi si tu en es capable !
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Un hibou et un renard se confrontent dans un face à face fascinant

 

Le Saviez-Vous ► Ces gens sont convaincus que la Terre est creuse et peuplée de Vikings, de nazis et de dinosaures


Ça, c’est une croyance bien étrange ! Qu’on a cru à la théorie de la Terre creuse, il y a des siècles n’est pas surprenant, mais qu’aujourd’hui encore que des gens puissent penser qu’il y a un monde dans un paradis au centre de la Terre, me parait insensé.  Surtout qu’un jour, tout le système solaire va exploser, cela fera un paradis bien éphémère
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Ces gens sont convaincus que la Terre est creuse et peuplée de Vikings, de nazis et de dinosaures

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Crédits : Vice

par  Clara Lalanne 

Les nazis, les Vikings, les dinosaures et les Tribus d’Israël vivraient en harmonie sous nos pieds, dans un paradis caché au centre de la Terre.

Non, vous ne rêvez pas : il y a bien des gens qui croient en cette folle théorie conspirationniste de la « Terre Creuse », relayée par le Sun le 25 décembre.

Cette idée d’une Terre creuse abritant un paradis caché prend sa source dans des légendes anciennes, véhiculées par les Grecs ou les Tibétains. Puis, au XVIIe siècle, ce sont des scientifiques reconnus comme l’astronome britannique Edmond Halley qui ont remis cette théorie à jour. Ce dernier croyait dur comme fer que la Terre était faite comme une poupée russe, avec des sphères et des mondes emboîtés les uns dans les autres. John Cleves Symmes, en 1818, a repris l’idée de Halley, déclarant cette fois que la Terre contenait une caverne géante avec un soleil intérieur, et qu’on pouvait y accéder par d’immenses trous situés aux Pôles. Il inspirera Jules Verne pour son célèbre roman Voyage au centre de la Terre.

Le fils de Symmes et d’autres fidèles ont essayé de perpétuer cette folle théorie assez peu scientifique, mais il semble qu’elle ait depuis dérivé vers le conspirationnisme le plus total. En effet, les défenseurs actuels de la Terre Creuse pensent qu’elle abriterait en son sein une race « supérieure » d’humains, qui selon les versions peuvent des nazis, des colonies vikings du Groenland ou encore les Tribus perdues d’Israël. Tout ce beau monde cohabiterait selon eux dans un véritable Jardin d’Éden, sous la lumière d’un soleil géant.

Photo : 2012.com.au

L’homme qui porte tout particulièrement cette théorie s’appelle Rodney Cluff. Il est auteur d’un livre intitulé Notre Terre EST creuse ! et il a souhaité organiser un voyage vers le centre en 2007, et passer par les Pôles grâce à des brise-glaces, mais il n’a jamais réussi à mener cette coûteuse expédition. Pas de quoi le décourager pour autant :

« De plus en plus de gens se réconcilient avec l’idée que la Terre pourrait être creuse. Je reçois des emails (…) tous les jours. »

Il dit aussi que lorsqu’il y a de grands tremblements de terre, la Terre sonne comme une cloche, ce qui est bien la preuve qu’elle est creuse. Que voulez-vous répondre à cela ?

Cette théorie, selon lui, expliquerait aussi les apparitions de soucoupes volantes dans le ciel. Cette population de gardiens, dont les vaisseaux passeraient par les trous des Pôles, surveilleraient la planète afin d’éviter une guerre nucléaire. C’est vrai que les voisins du dessus sont du genre bruyants.

http://www.ulyces.co

Un meuble pour cultiver vos légumes à la maison? Oui, c’est possible!


Je trouve cette invention québécoise vraiment très intéressante. Pour le moment, il est possible de cultiver des petits légumes et certains fruits comme des fraises, en passant par les fines herbes, mais les inventeurs veulent aller pour des plus gros légumes ou fruits
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Un meuble pour cultiver vos légumes à la maison? Oui, c’est possible!

 

SITE OGARDEN

Une invention québécoise et écolo!

  • Qui n’a pas rêvé de tomates cerises goûteuses tout au long de l’année sans se ruiner?

    Pierre Nibart, un entrepreneur de Levis, est l’auteur d’une invention qui fait jaser, il s’agit du meuble pour cultiver des légumes et fines herbes à l’intérieur – tous bio – et ce toute l’année. Non, vous ne rêvez pas! La compagnie se nomme OGarden.

    « Le concept même du produit est de cultiver de façon simple et pratique chez soi donc pas salissante puisqu’on parle d’intérieur» – nous explique Pierre Nibart. «Notre culture d’entreprise est réellement une démarche durable, écologique, éthique et sociale. L’idée de départ: on avait à coeur que les gens aient plus d’autonomie et puissent manger des légumes de qualité quand ils le souhaitent sans se ruiner. Quand on sait que 45 % des Montréalais cultivent une plante comestible chez eux – exemple un plan de basilic -,nous on propose de se nourrir de ce qu’on produit! »

    Au programme, il est possible de cultiver plus de 36 semences bio différentes allant du basilic aux tomates cerises, en passant par des laitues ou encore des fraises. Voici la liste complète des cultures possibles dans la fameuse machine.

    Comment ça marche?

    On commence par le début en mettant une semence dans l’espace prévu dans le meuble, puis la laisser pousser en l’arrosant régulièrement.

    2 à 3 semaines plus tard, on dispose la plante dans la roue avec le substrat afin qu’elle termine son développement.

    Les plantes poussent dans une roue qui tourne lentement. Les racines grandissent dans un mélange nourricier biologique qui subvient automatiquement à leurs besoins.

    Une lampe spéciale au centre apporte la lumière nécessaire aux légumes. Celle-ci s’allume et s’éteint automatiquement.

    SITE OGARDEN

    Fait-on des économies?

    «Après l’achat de l’appareil (1695$), lorsque vous additionnez les semences bio (produites par un semencier québécois) ainsi que la terre et engrais bio – qui ne comportent donc pas de pesticides – un légume va vous coûter 30 sous. La machine elle consomme 2 fois moins d’électricité qu’un réfrigérateur. Ici, on évite le transport (avion et autres), les emballages…, on fait donc des économies tout en faisant un grand geste pour la planète.» – Pierre Nibart

    Peut-on tout cultiver dans cette machine?

    «Non! On ne peut pas cultiver de gros légumes racines ni les grands rampants tels que les melons d’eau, mais on y travaille. À terme on souhaiterait aller vers l’autosuffisance! »

    Comment le projet a-t-il vu le jour?

    «En novembre 2016, on a lancé un programme de sociofinancement. On a recueilli 110 000 $ en 30 jours. Les 7 mois qui ont suivi ont été consacrés à la chaîne de production, on en est d’ailleurs à la version 17 de la machine. Depuis juillet 2017, elle est offerte à la vente. C’est d’ailleurs un succès international. On en envoie aussi bien en Europe qu’aux État-Unis.»

    http://quebec.huffingtonpost.ca/

Il «manque» 63 millions de femmes en Inde


Attendre une fille en Inde, c’est beaucoup plus risquée qu’elle soit victime d’un avortement sélectif. Les filles qui naissent sont un poids pour les parents qui auront à payer une dot pour le mariage (ils devraient interdire la dot) en plus, elle sont moins bien nourri et soigné que les garçons. Le résultat est qu’il y a trop de garçons pour le nombre de filles
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Il «manque» 63 millions de femmes en Inde

 

En Inde, la naissance d'un garçon donne souvent... (ARCHIVES REUTERS)

En Inde, la naissance d’un garçon donne souvent lieu à des célébrations et procure une grande fierté à la famille. La naissance d’une fille, au contraire, peut plonger les parents dans l’embarras.

ARCHIVES REUTERS

 

Associated Press
New Delhi

À cause d’une préférence très ancrée dans la culture pour les enfants de sexe masculin, il «manque» statistiquement 63 millions de femmes en Inde, et plus de 21 millions de filles n’étaient pas vraiment désirées par leurs parents, admettent les autorités.

Ce déséquilibre démographique est surtout attribuable aux avortements sélectifs en fonction du genre, mais aussi au meilleur traitement réservé aux garçons, notamment en matière de nutrition et de soins de santé, selon l’analyse économique annuelle du gouvernement, publiée lundi.

De plus, les parents qui ont eu un garçon sont plus susceptibles de s’arrêter là, alors qu’ils seront portés à désirer un deuxième enfant s’ils ont eu d’abord une fille.

En Inde, la naissance d’un garçon donne souvent lieu à des célébrations et procure une grande fierté à la famille. La naissance d’une fille, au contraire, peut plonger les parents dans l’embarras, voire la peine, face à la dot qu’il faudra réunir pour son mariage. Il est acquis que les petites Indiennes sont moins instruites que les garçons, qu’elles mangent aussi moins bien et qu’elles sont moins bien soignées.

En analysant les taux de natalité et le genre du dernier enfant né, le rapport gouvernemental estime que 21 millions de petites Indiennes n’étaient pas vraiment désirées – les parents tentaient en fait d’avoir un garçon.

Selon le conseiller économique principal Arvind Subramanian, l’Inde doit maintenant «s’attaquer à cette préférence socioculturelle pour les garçons», un phénomène «probablement millénaire».

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Des chutes de neiges inhabituelles dans le désert marocain


Il n’y a pas juste en Amérique ou en Europe que la température joue avec le climat, au Maroc aussi, il fait plus froid et la neige recouvre des milieux arides qui sont plus habitué à la sécheresse ou à la chaleur
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Des chutes de neiges inhabituelles dans le désert marocain

 

Depuis le week-end dernier, une intense vague de... (PHOTO AFP)

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Depuis le week-end dernier, une intense vague de froid touche le Maroc – la deuxième en quelques semaines – et a déclenché des chutes de neige inhabituelles sur des régions arides du pays.

PHOTO AFP

 

Agence France-Presse
Zagora

De la neige sur les dunes de sable et les palmiers: les villes de Zagora et Ouarzazate, aux portes du désert dans le sud marocain, sont actuellement recouvertes d’un épais manteau blanc, phénomène météorologique inhabituel dû à une vague de froid venue du nord de l’Europe.

Des images qui ont fait le tour des réseaux sociaux montrent ces deux villes et celle de Taroudant, dans le sud du royaume également, sous la neige.

«La dernière fois qu’il a neigé à Zagora, c’était dans les années 1960! Ici, on est plus habitué aux vagues de chaleur et à la sécheresse qu’à la neige (…) c’est la stupéfaction chez les habitants», a déclaré un résident de Zagora, une localité située à près de 700 km de Rabat, par-delà le massif du Haut-Atlas.

Depuis le week-end dernier, une intense vague de froid touche le Maroc – la deuxième en quelques semaines – et a déclenché des chutes de neige inhabituelles sur des régions arides du pays.

«On n’a pas toujours l’habitude de voir la neige dans ces régions. Cela est dû à une masse d’air froide en provenance de l’Europe du nord qui est descendue jusqu’au désert», a expliqué à l’AFP Houcine Youaabeb de la Météorologie nationale.  Selon lui, «le froid se maintiendra jusqu’à jeudi»

L’intérieur du pays, plus habitué aux hivers rigoureux avec ses grands massifs montagneux, est également touché par cette vague de froid.

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Le rat-taupe nu ne vieillit-il pas?


Le rat-taupe nu est exceptionnel, ces rats n’ont pratiquement pas de cancer, ils sont résistant à certaines douleurs, ils peuvent survivre sans oxygène pendant 18 minutes et vivre jusqu’à 30 ans. Ce qui est encore plus étonnant, ils ne semblent pas vieillir.
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Le rat-taupe nu ne vieillit-il pas?

 

Photo d'un rat-taupe nu (Heterocephalus glaber)

Un rat-taupe nu (Heterocephalus glaber) Photo : iStock

Le taux de mortalité du rat-taupe nu n’augmente pas avec l’âge, montrent les travaux des chercheurs américains. Des résultats qui défient toutes les théories sur le vieillissement chez les mammifères.

Explications.

Un texte d’Alain Labelle

Déjà, le rat-taupe nu avait un statut bien particulier dans le règne animal : ce rongeur d’Afrique de l’Est ne développe que rarement des tumeurs cancéreuses, il est résistant à certaines formes de douleurs, et peut même survivre jusqu’à 18 minutes sans apport d’oxygène.

La présente étude ajoute un élément encore plus exceptionnel aux caractéristiques déjà hors du commun de cet animal : il ne semble pas vieillir.

En effet, ces rongeurs à la peau rose ridée et aux grandes dents saillantes qui vivent dans de grandes colonies souterraines ne présentent que peu de signes de vieillissement et dépassent de loin la durée de vie attendue d’un rongeur de cette taille.

Le saviez-vous?


Le rat-taupe nu est aussi connu sous le nom d’hétérocéphale (Heterocephalus glaber). Il vit en Somalie, au Kenya et en Éthiopie.

En comparaison, les souris en captivité vivent tout au plus quatre ans. D’après leur taille, les rats-taupes nus ne devraient ainsi pas vivre plus de six ans, mais certains vivent plus de 30 ans et, même à cet âge, les femelles reproductrices restent fertiles.

Notre recherche a montré que le risque de mourir des mammifères comme les humains, les chevaux et les souris, entre autres, augmente de façon exponentielle avec l’âge, selon la loi de Gompertz. Rochelle Buffenstein, Calico

En 1825, le mathématicien britannique Benjamin Gompertz avait établi le taux de mortalité grâce à un modèle, et la loi de Gompertz qui décrit le vieillissement s’en déduit.

Une constante accompagne cette loi : le risque de mourir augmente exponentiellement avec l’âge. Par exemple, chez les humains, il double environ tous les huit ans après l’âge de 30 ans.

Si la loi semblait s’appliquer à tous les mammifères après l’âge adulte, les rats nus du laboratoire de la Dre Buffenstein semblent la défier.

Un mammifère pas comme les autres

Les travaux de la biologiste Rochelle Buffenstein et de ses collègues de l’entreprise californienne Calico ont permis de recueillir les données sur la vie de milliers de rats-taupes nus et de les analyser. Leur principale conclusion : le risque de mourir de cet animal également connu sous le nom d’hétérocéphale n’augmente pas à mesure qu’il vieillit, contrairement à tous les autres mammifères.

Pour chaque rongeur dont elle s’occupait, elle a consigné la date de naissance et le moment où il est mort, et a noté toutes autres informations pertinentes.

Nos recherches montrent que les rats-taupes nus ne vieillissent pas de la même façon que les autres mammifères et ne présentent en fait que peu ou pas de signes de vieillissement, et que leur risque de décès n’augmente pas, même après le moment où ils atteignent la maturité sexuelle.

Rochelle Buffenstein, Calico

« Ces résultats renforcent notre conviction que les rats-taupes nus sont des animaux exceptionnels à étudier afin d’approfondir notre compréhension des mécanismes biologiques associés à la longévité », explique la Dre Buffenstein.

Des bémols

Certains scientifiques, comme le biogérontologue Caleb Finch de l’Université de Californie du Sud à Los Angeles qui n’a pas participé à l’étude, mettent en garde contre toute conclusion trop rapide et le danger de surinterprétation des données. Des données qui semblent pratiquement trop exceptionnelles pour être vraies, selon lui.

C’est un taux de mortalité remarquablement bas. À des âges avancés, leur taux de mortalité demeure inférieur à celui de tout autre mammifère documenté à ce jour. Caleb Finch, Université de Californie du Sud à Los Angeles

La chercheuse Buffenstein affirme que ses données ne montrent tout simplement pas de schéma de vieillissement typique chez cet animal habituellement observé chez les mammifères ou tout autre animal.

« Une centaine d’animaux, c’est tout ce dont vous avez besoin pour observer la loi du vieillissement de Gompertz chez les rongeurs. Dans notre étude, nous avions 3000 animaux et nous ne voyons toujours pas de signes de vieillissement », insiste-t-elle.

Un risque qui n’augmente pas

Après avoir atteint la maturité sexuelle à l’âge de six mois, chaque rat-taupe nu présentait quotidiennement un peu plus d’un risque sur 10 000 de mourir. Un risque qui est resté le même le reste de leur vie et qui a même baissé par la suite.

Pour moi, ce sont les données les plus passionnantes que j’ai jamais obtenues. Cela va à l’encontre de tout ce qu’on sait sur la biologie des mammifères. Rochelle Buffenstein, Calico

D’autres études ont déjà montré que la réparation de l’ADN des rats-taupes nus est très active. Ils possèdent de hauts taux de protéines chaperonnes qui aident d’autres protéines dans leur maturation.

« Je pense que ces animaux gardent leur maison très propre, plutôt que d’accumuler des dommages qui causent la détérioration physique associée à l’âge », explique Rochelle Buffenstein.

Pour le biologiste allemand Matthias Platzer, de l’Institut Leibniz sur le vieillissement, il est encore trop tôt pour affirmer que le rat nu ne vieillit pas. Selon lui, il faut s’intéresser à la biologie des rats qui dépassent le cap des 20 ou 30 ans.

« Peut-être que le vieillissement se produit vraiment rapidement par la suite? » s’interroge-t-il.

Quoi qu’il en soit, l’équipe de Calico estime que ses résultats renforcent l’intérêt de l’étude de ces animaux pour approfondir notre compréhension des mécanismes biologiques de la longévité.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue eLife.

http://ici.radio-canada.ca/

Maladies des récifs coralliens: des milliards de morceaux de plastique en cause


On sait le plastique est un problème énorme en mer, pour la flore et la faune marine. D’ailleurs, les récifs coralliens ne sont pas épargnés. En plus de supporter les changements climatiques, l’acidification, il faut en plus que le plastique leur cause des problèmes assez sérieux
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Maladies des récifs coralliens: des milliards de morceaux de plastique en cause

 

Les débris de plastique coincés dans les récifs coralliens augmentent...

 

MATHIEU PERREAULT
La Presse

Les débris de plastique coincés dans les récifs coralliens augmentent considérablement le risque de maladies, selon une nouvelle étude américaine. Seulement dans l’ouest du Pacifique, près de l’Asie et de l’Australie, 11,1 milliards de morceaux de plastique contamineraient les coraux.

« Le plastique forme un milieu propice à la multiplication de pathogènes dangereux pour les coraux », explique Courtney Couch, de l’Université d’Hawaii, coauteure de l’étude publiée hier dans la revue Science.

« La montée en flèche de la contamination par le plastique, avec l’enrichissement des pays pauvres et émergents, va amplifier le stress que vivent déjà les récifs coralliens avec le réchauffement et l’acidification des mers, ainsi que les changements climatiques », écrit Courtney Couch, coauteure de l’étude.

Depuis 2012, l’équipe américaine a examiné visuellement, en plongée sous-marine, 125 000 coraux répartis sur 159 récifs dans le sud-ouest du Pacifique, entre la Thaïlande et l’Australie. Ils ont ensuite extrapolé leurs résultats à l’ensemble de l’ouest du Pacifique.

« Les récifs complexes, ceux qui ressemblent à des arbres avec de nombreux embranchements, sont les plus susceptibles d’avoir du plastique coincé entre deux coraux », dit Mme Couch, qui a travaillé deux étés en Indonésie à ce projet, dans le cadre de son doctorat en biologie. « Les récifs plats ont moins d’aspérités où peuvent se coincer les morceaux de plastique. Mais peut-être à cause de leur exposition accrue aux plastiques et aux bactéries qui les colonisent, les récifs complexes ont un moindre risque d’augmentation des maladies du corail en présence de plastique. Quand un débris reste coincé sur un récif de corail plat, le risque de maladie double. »

Un autre type de récif de corail, qui ressemble à une table posée sur un gros pilier central, est aussi très vulnérable aux maladies propagées ou créées par les morceaux de plastique. L’une de ces maladies est un type de blanchiment causé par une bactérie du genre Vibrio.

Le problème du plastique sur les récifs de corail est-il aussi important dans l’est du Pacifique, le long des côtes sud- et nord-américaines et dans les Caraïbes ?

« C’est la prochaine étape, voir si on peut extrapoler ces chiffres à d’autres régions, dit Mme Couch, qui se spécialise dans les maladies du corail. De manière générale, le problème du plastique dans les océans est moins grand près des pays riches, parce que le plastique a tendance à s’accrocher aux fonds marins ou aux récifs coralliens près de l’endroit où il est entré dans la mer et que les systèmes de recyclage et de gestion des déchets des pays riches sont plus efficaces. On s’attend à ce que la quantité de plastique libérée dans l’océan par l’Australie augmente de 1 % par année, mais qu’elle double dans le cas de la Birmanie. »

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EN CHIFFRES

40 % Augmentation du nombre de morceaux de plastique coincés dans des récifs coralliens de l’ouest du Pacifique d’ici 2025

24 %  Augmentation du risque de maladie du squelette dans les récifs coralliens où sont coincés des morceaux de plastique

17 % Augmentation du risque de maladie du blanchiment dans les récifs coralliens où sont coincés des morceaux de plastique

5 % Augmentation du risque de maladie du noircissement dans les récifs coralliens où sont coincés des morceaux de plastique

Source : Science

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L’IMPACT DU PLASTIQUE

BLESSURES: Les morceaux de plastique causent des blessures sur le corail, où s’infiltre un microbe responsable d’une maladie du squelette du corail.

OMBRE: Une grande quantité de morceaux de plastique en surface peut diminuer la lumière à laquelle est exposé le corail, ce qui peut entraîner la formation de milieux pauvres en oxygène propices à l’apparition d’une bactérie responsable du noircissement des coraux.

MIGRATION: Le plastique peut propager des bactéries toxiques pour les coraux, comme un groupe de pathogènes appelé Rhodobacterales, souvent présents sur les morceaux de PVC.

SYMBIOSE: Le plastique peut endommager les bactéries symbiotiques qui se nourrissent des résidus et effluents du corail, qu’elles protègent contre les bactéries nocives.

http://www.lapresse.ca/