Il a neigé pour la toute première fois dans le nord du Niger


J’imagine l’étonnement des habitants au Nord du Niger qui n’ont jamais vu de la neige de leur vie, voit cette poudre blanche s’étaler sur le sol. Il ne devait pas faire très chaud non plus pour eux.
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Il a neigé pour la toute première fois dans le nord du Niger


par  Adrien Gingold

Le climat change et les records tombent. Après les records de chaleur drama­tiques enre­gis­trés fin décembre en Austra­lie, il a neigé pour la toute première fois sur le nord du Niger, comme nous l’ap­pre­nait le site Afri­caxo vendredi 4 janvier.

C’est la première fois qu’il neige au Niger depuis des décen­nies, et la toute première fois dans le nord du pays. En ce début janvier 2020, les habi­tants de la zone septen­trio­nale de ce pays d’Afrique de l’Ouest et plus préci­sé­ment de la loca­lité d’Iguiza, située à 255 km d’Aga­dez, chef-lieu de la région, ont vu de la glace tomber du ciel.

Selon le site et certains obser­va­teurs, cette rareté pour­rait égale­ment consti­tuer une aubaine touris­tique pour cette partie du pays.

Source : Afri­caxo

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Bagarre géné­rale entre un python, deux chacals et un blai­reau au Bots­wana


Une scène que nous verrons jamais de nos propres yeux. Cela se passe à Botswana en Afrique. Un ratel un cousin du blaireau semble être en mauvaise posture avec un python, mais deux chacals y voient une opportunité d’un bon repas. Qui gagnera ? Le serpent, les chacals ou le ratel ?

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Bagarre géné­rale entre un python, deux chacals et un blai­reau au Bots­wana


Crédits : Rose­lyne Kerjosse

Dans le parc natio­nal de Chobe, au Bots­wana, Rose­lyne Kerjosse a filmé une scène complè­te­ment surréa­liste

Cette touriste a filmé un impres­sion­nant combat entre un ratel – un musté­lidé cousin du blai­reau réputé pour sa pugna­cité, aussi appelé « blai­reau à miel » –, deux chacals et un python alors qu’elle était en plein safari, explique The Inde­pendent.

Quand Kerjosse a commencé à filmer, le ratel semblait en bien mauvaise posture, le python enroulé autour de son corps. Mais une paire de chacals est entrée dans la danse, attaquant le serpent à coups de morsures. Le ratel a fina­le­ment réussi à s’échap­per, mais il est revenu à la charge pour se joindre à l’at­taque des chacals. Durant toute la durée du combat, un buffle d’Afrique brou­tait non loin, l’air impas­sible.

Le ratel n’était pas d’hu­meur à parta­ger son repas. Après une mêlée chao­tique qui a duré quelques instants, il a fina­le­ment remporté la bataille contre ses trois adver­saires, avant de traî­ner le serpent inerte dans les buis­sons pour le dégus­ter à son aise. Le guide qui accom­pa­gnait Kerjosse a déclaré qu’il n’avait « jamais vu une scène pareille ». Tu m’étonnes.

Source : The Inde­pendent

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Les vestiges d’une cité antique oubliée depuis 1300 ans refont surface en Ethiopie


Après 1000 enfouis dans le passé, une cité refait surface en Afrique, précisément en Ethiopie. On y découvre une ancienne basilique chrétienne avec des objets de cette religion mêlée a d’autres objets appartenant à croyances païennes reliquat de ses origines polythéismes. Cette cité témoignage d’activités domestiques, artisanales et commerciales, elle avait apparemment un rôle crucial pour le royaume
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Les vestiges d’une cité antique oubliée depuis 1300 ans refont surface en Ethiopie


Les vestiges d'une cité antique oubliée depuis 1300 ans refont surface en EthiopieLes vestiges de la cité antique de Beta Samati ont été découverts dans une colline au nord de l’Ethiopie.© Ioana Dumitru

Par Emeline Férard –

En Ethiopie, des archéologues ont mis au jour les vestiges d’une cité nommée Beta Samati qui aurait autrefois constitué un centre important du royaume d’Aksoum. Parmi les débris, ils ont identifié les restes d’une basilique qui apporte un nouvel éclairage sur l’arrivée du Christianisme en Afrique.

Dans les plateaux poussiéreux du nord de l’Ethiopie, une cité antique oubliée depuis plus de 1.000 ans vient de refaire surface. Et elle a révélé des vestiges d’une importance cruciale pour les archéologues. La cité est en effet le fruit d’une des civilisations antiques les plus influentes d’Afrique, celle de l’empire d’Aksoum. Influentes mais aussi énigmatiques.

On sait aujourd’hui que le royaume d’Aksoum a dominé l’est de l’Afrique et l’ouest de l’Arabie de 80 avant J.-C à 825 après J.-C et qu’il constituait l’une des principales puissances de l’époque. Grâce à sa position à proximité de la mer Rouge et de la route commerciale vers l’Inde, l’empire entretenait des relations commerciales étroites avec d’autres puissances y compris Rome.

Pourtant, cette civilisation demeure aujourd’hui très peu documentée.

« Les gens connaissent largement l’Egypte antique, la Grèce antique et la Rome antique… mais ils ne savent pas que la civilisation aksoumite a été l’une des civilisations les plus puissantes au monde et l’une des plus précoces », a expliqué à LiveScience, Michael Harrower, archéologue de la Johns Hopkins University de Baltimore.

Le problème est que les fouilles archéologiques sont restées relativement sporadiques depuis le XXe siècle, notamment en raison de l’instabilité politique du pays. Si de nombreux vestiges, dont un site d’obélisques, ont pu être mis au jour à proximité d’Aksoum, l’ancienne capitale du royaume, peu de recherches ont ainsi été menées dans le reste de la région.

De nombreux vestiges de l’empire aksoumite demeurent à proximité de son ancienne capitale, Aksoum. – Allamiro/Wikimédia Commons

Une cité cachée dans une colline

C’est pour combler ce manque que Michael Harrower et ses collègues ont lancé de nouvelles fouilles en 2009 dans la région de Yéha, à une cinquantaine de kilomètres d’Aksoum. Après s’être entretenus avec des locaux, ils ont plus précisément ciblé leurs efforts sur une colline à proximité d’un village. Elle s’est finalement révélée être ce que les archéologues appellent un tell, un monticule créé par des ruines.

En excavant le site, l’équipe est en effet tombé sur un réseau de murs en pierre et a constaté qu’elle ne faisait pas face à quelques bâtiments isolés mais à une véritable cité probablement étendue sur les 14 hectares de la colline. Les chercheurs ont choisi de la nommer Beta Samati, qui signifie « foyer d’audience » en tigrigna, la langue locale. Car cette cité revêtait visiblement une grande importance pour le royaume, selon l’étude publiée dans la revue Antiquity.

Les datations menées suggèrent que le site aurait été occupé durant pas moins de 1.400 ans, entre 750 avant J.-C et 650 après J.-C. Cela signifie que Beta Samati existait déjà durant la période dite pré-aksoumite et qu’elle serait restée occupée pendant l’essor du royaume jusqu’à son mystérieux déclin. Une découverte clé pour combler les zones d’ombre de l’histoire de l’empire d’Aksoum.

Pour Michael Harrower et ses collègues, ces conclusions impliquent en effet que les villages pré-aksoumites n’ont pas été abandonnés lorsque le royaume s’est développé et que ce dernier n’aurait donc pas entraîné une forte rupture politique contrairement à ce que les spécialistes avaient suggéré auparavant. A l’inverse, Beta Samati serait resté un centre important de l’empire, commercial, administratif et religieux.

Une basilique riche en informations

Parmi les décombres, les fouilles ont mis en évidence les vestiges de maisons ou d’ateliers ainsi que de nombreux artéfacts – poterie et pièces de monnaie notamment – témoignant à la fois d’activités domestiques, artisanales et commerciales. Dans une seconde zone, c’est un bâtiment rectangulaire bien plus vaste qui est sorti de terre.

Selon les archéologues, il s’agirait d’une basilique de style romain, qui pourrait avoir été construite pour servir d’église chrétienne. Une hypothèse qui offre un nouvel éclairage sur l’arrivée du christianisme en Afrique. Le royaume d’Aksoum reposait initialement sur une religion polythéiste, jusqu’à ce que le roi Ezana, ne convertisse la région à la religion chrétienne après avoir été converti lui-même par un missionnaire.

C’est du moins ce que la tradition éthiopienne relate mais les historiens ont émis de nombreux doutes quant à la période et à la façon dont le christianisme est apparu en Ethiopie.

« C’est ce qui rend la découverte de cette basilique si importante », a précisé Michael Harrower cité par le Smithsonian Mag. « C’est une preuve fiable de la présence chrétienne au nord-est d’Aksoum à une période très précoce ».

L’identification de cet édifice s’est révélée d’autant plus importante que contrairement à d’autres mis au jour auparavant, il n’était pas vide. Les archéologues y ont découvert de nombreux artéfacts qui, en plus de témoigner d’activités commerciales administratives et religieuses, ont laissé transparaître un mélange de culture païenne et chrétienne.

Sur l’inventaire, figurent notamment des figurines de bovins ainsi qu’une bague faite d’or et de cornaline arborant une image de tête de taureau. Des témoignages de croyances plutôt païennes, selon les archéologues. A l’inverse, un pendentif en pierre portant une croix et l’ancien mot éthiopien pour « vénérable » ainsi qu’une inscription sur l’un des murs faisant référence au Christ indiquent des croyances chrétiennes.

Cette bague en or et cornaline découverte à Beta Samati et arborant une tête de taureau témoigne d’un mélange d’influences romaine et aksoumite. – Ioana Dumitru

De la même façon, les objets de Beta Samati montrent un mélange d’influences locales et étrangères. Le design de la bague, par exemple, se rapproche des techniques romaines tandis que les symboles qui y figurent seraient plutôt d’influence aksoumite.

« Ils utilisaient certaines des idées venues de la Méditerranée mais les tournaient d’une façon différente, vers un style africain unique », a détaillé Michael Harrower.

Un aperçu précieux sur une société complexe

Autant de découvertes archéologiques qui semblent confirmer que Beta Samati jouait un rôle crucial dans le royaume d’Aksoum, apportant ainsi un aperçu précieux sur cette société complexe dont le déclin, à partir du IXe siècle, reste mystérieux.

« Les fouilles à Beta Samati ont fourni de nouvelles informations importantes sur les société pré-aksoumites et aksoumites », écrivent les auteurs dans leur rapport.

Cependant, « de plus amples recherches sont nécessaires pour révéler l’histoire et les interconnexions complexes du site », poursuivent les archéologues qui prévoient de retourner d’ici peu mener des fouilles à Beta Samati.

Ils espèrent également que leurs recherches aideront à faire connaitre la région et encourageront à venir découvrir ses paysages magnifiques et son histoire.

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Le Botswana, notre patrie ancestrale


C’est wowww ! Cela a pris 10 ans a étudier la génétique pour dresser la généalogie de l’homo-sapiens avec d’autres sciences comme la géographie, l’océanographie … Ils ont pu trouver en comparant les génomes un ancêtre commun dont les descendant vivent encore aujourd’hui a Botswana et sont toujours des chasseurs-cueilleurs qui utilisent un très vieux langage. Ils auraient donc trouvé le berceau des civilisations.
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Le Botswana, notre patrie ancestrale

Illustration montrant le territoire occupé par le Botswana.

Les premiers représentants de l’humanité proviendraient du Bostwana, selon de nouveaux travaux de recherche.

PHOTO : ISTOCK / NASA

Radio-Canada

L’humanité serait née dans une région d’Afrique australe correspondant au nord de l’actuel Botswana, montre une étude réalisée par des scientifiques australiens et sud-africains publiée dans le magazine Nature (Nouvelle fenêtre) (en anglais).

Les travaux réalisés par la Pre Vanessa Hayes de l’université de Sydney et ses collègues offrent l’un des portraits les plus précis des 100 000 premières années de l’histoire de l’humain anatomiquement moderne (Homo sapiens).

Pendant dix ans, ce groupe de scientifiques a remonté aux racines de l’arbre génético-généalogique de l’humain.

C’est comme si on regardait un grand arbre, dont les Européens et les Asiatiques seraient de toutes petites branches au sommet.

Un coin de paradis

Les premiers ancêtres de l’humain sont ainsi apparus dans cette région africaine australe il y a 200 000 ans, pour y prospérer pendant 70 000 ans sans la quitter.

Aujourd’hui désertique, cette région — appelée le Kalahari — était à l’époque humide, verdoyante et luxuriante.

En étudiant les preuves géologiques, archéologiques et fossiles existantes, les chercheurs ont découvert que la zone abritait autrefois le plus grand système lacustre d’Afrique, le lac Makgadikgadi, deux fois plus grand que le lac Victoria.

Le climat a ensuite commencé à changer, à la faveur d’une modification de l’orbite terrestre, détaille l’océanographe Axel Timmermann, coauteur de l’étude.

Le lac s’est disloqué; la région s’est peu à peu asséchée.

Avant même l’émergence de l’humain, le lac avait commencé à s’assécher en raison des déplacements des plaques tectoniques sous-jacentes. C’était une vaste zone humide, un écosystème idéal au maintien de la vie. Andy Moore, université Rhodes

Un globe à coloniser

Les auteurs pensent que l’ancien écosystème des terres humides a fourni un environnement écologique stable pour que les premiers ancêtres de l’humain moderne y vivent pendant 70 000 ans.

Puis, certains d’entre eux ont quitté leur terre natale il y a de cela entre 130 000 et 110 000 ans

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Les premiers migrants se sont aventurés vers le nord-est, suivis d’une deuxième vague de migrants qui ont voyagé vers le sud-ouest. Une troisième population est restée dans la patrie jusqu’à aujourd’hui. Vanessa Hayes

Ces premières explorations humaines du globe ont mené à la diversité génétique, ethnique et culturelle de l’humain actuel.

Nous savons depuis longtemps que l’humain moderne est apparu en Afrique il y a environ 200 000 ans, mais nous ignorions jusqu’ici où se situait précisément cette patrie. Vanessa Hayes

Cette recherche est fondée sur la généalogie génétique, qui permet de tracer des modèles de migrations.

Ses auteurs ont analysé 200 génomes mitochondriaux, marqueurs génétiques de la généalogie maternelle, prélevés sur des populations vivant actuellement en Namibie et en Afrique du Sud, une région d’Afrique depuis longtemps considérée comme l’un des berceaux de l’humain moderne.

Les tests d’ADN ont révélé la présence rare du plus ancien lignage génétique maternel, appelé L0, encore porté par ces populations.

En observant ce lignage, nous nous sommes demandé d’où venaient ces personnes, où elles vivaient. Nous avons donc étudié la dispersion géographique de ce lignage. Vanessa Hayes

Nous avons fait des analyses spatiales pour remonter le temps, car à chaque fois qu’une migration survient, c’est enregistré dans notre ADN, qui change. Il est comme une horloge de notre histoire, poursuit la généticienne.

Les Khoïsans, premiers humains

En comparant les génomes, les chercheurs ont réussi à isoler un ancêtre commun qui était un ancien Khoïsan, peuple de chasseurs-cueilleurs vivant toujours aujourd’hui.

Selon l’étude, tous les humains vivant actuellement en Afrique et hors d’Afrique partagent ce même ancêtre.

Je crois que nous étions tous des Khoïsans à un moment donné. Vanessa Hayes

Ces Khoïsans, première communauté humaine moderne, auraient vécu dans la même région pendant 70 000 ans, sans en bouger. Comment le sait-on? Parce que le génome est resté identique, sans diverger, de 200 000 à 130 000 ans avant notre ère, environ.

La communauté aurait prospéré dans cette région (grande comme la Nouvelle-Zélande), située au sud du fleuve Zambèze, qui part de l’actuelle Namibie, traverse le nord du Botswana et va jusqu’au Zimbabwe.

Mais certains sont restés, s’adaptant à la sécheresse. Leurs descendants y vivent toujours, et sont restés chasseurs-cueilleurs. Du fait de ce mode de vie ancestral, Vanessa Hayes se doutait que ces Khoïsans portaient en eux cet ancien lignage.

Autre signe : ils parlent un langage à clic, qui fait claquer certaines consonnes avec la langue.

Or, nous savons que le langage à clic est le plus ancien, souligne la chercheuse.

Les Khoïsans qui vivent ici n’ont jamais quitté la patrie ancestrale. Eux savent qu’ils ont toujours été ici, ils se le racontent de génération en génération. Moi, je devais le prouver scientifiquement au reste du monde.  Vanessa Hayes

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Changements climatiques : des milliards de personnes parmi les plus pauvres en danger


Je pense qu’un des problèmes que nous avons face aux changements climatiques est de faire un peu comme si de rien n’était tout en faisant des gestes pour notre bonne conscience. Nous éprouvons bien sur quelques conséquences, canicules qui n’en fini plus, tempêtes de neige inoubliables, froids intenses, tornades, feux de forêts, ouragan .. un peu partout, mais on se relève. Alors que si nous étions dans des pays les plus pauvres, nous verrions probablement plus sérieusement l’urgence d’agir pour du moins atténuer les conséquences.
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Changements climatiques : des milliards de personnes parmi les plus pauvres en danger

PHOTO PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

La recherche a révélé que si rien n’était fait pour atténuer les effets des changements climatiques, jusqu’à 4,5 milliards de personnes d’ici 2050 pourraient être contaminées par des produits chimiques tels que l’azote provenant des eaux de ruissellement agricoles.

Des chercheurs canadiens ont collaboré à une vaste étude mondiale sur les changements climatiques qui prévient que des milliards de personnes parmi les plus pauvres du monde sont en danger.

BOB WEBER
LA PRESSE CANADIENNE

Les résultats, publiés jeudi dans la revue Science, soulèvent des questions troublantes quant à savoir qui sera capable de s’adapter à un monde en mutation et moins fiable.

« Les problèmes risquent de survenir là où les gens sont le moins capables de faire face à la situation », a observé Elena Bennett, qui étudie les systèmes écologiques à l’Université McGill et est l’un des 21 coauteurs du document.

L’équipe a examiné trois manières dont les humains dépendent de la nature. De nombreuses cultures dans le monde sont pollinisées par des populations d’insectes et d’oiseaux sains ; les rives sont protégées de l’érosion et des tempêtes par les récifs coralliens et les marais côtiers ; et la qualité de l’eau est protégée par la filtration des marais et des zones humides.

Dans certains endroits, ces avantages sont fournis par l’entremise de technologies telles que l’infrastructure contre les inondations ou le traitement de l’eau, ou simplement en achetant des produits alimentaires sur le marché mondial au lieu de les faire pousser localement. Ailleurs, cependant, les gens comptent toujours sur la nature.

L’équipe a pu utiliser de grandes quantités de données provenant de sources telles que des satellites pour modéliser les endroits où la nature offrait ces avantages et ceux où les gens en avaient besoin et ne les obtenaient pas.

Elle a ensuite projeté les conséquences des futurs changements climatiques sur ces avantages.

« Ça identifie la contribution de la nature, a noté Mme Bennett. Où cela est-il important pour les gens ? »

La recherche a révélé que si rien n’était fait pour atténuer les effets des changements climatiques, jusqu’à 4,5 milliards de personnes d’ici 2050 pourraient être contaminées par des produits chimiques tels que l’azote provenant des eaux de ruissellement agricoles. On conclut également que cinq milliards de personnes pourraient être confrontées à des pertes de récoltes attribuables à un échec de la pollinisation.

Environ 500 millions de personnes seraient confrontées à des conséquences côtières, souligne le rapport.

Mais si les risques liés au littoral sont répartis de manière uniforme dans le monde entier, le document conclut que les autres menaces ne le sont pas.

« Là où nous observons les besoins les plus pressants, nous constatons également une diminution de la capacité de répondre à ces besoins, a dit Mme Bennett.

“Nous voyons beaucoup plus de personnes exposées à un risque plus élevé de pollution de l’eau, de tempêtes côtières, de cultures qui ne sont pas pollinisées au maximum. Cela finit par se faire sentir davantage dans les pays en développement que dans les pays développés. »

Le rapport indique que l’Afrique et l’Asie du Sud sont probablement les plus menacées. Plus de la moitié de la population pourrait être exposée à des risques supérieurs à la moyenne, précise-t-il.

Cela peut sembler lointain, mais ce n’est pas le cas, a prévenu Mme Bennett.

« Vous n’avez pas besoin de réfléchir longtemps avant de songer :’OK, si le Bangladesh est inondé, des centaines de millions de réfugiés climatiques quitteront le Bangladesh pour aller où ?’

“Il n’est pas nécessaire de suivre cette logique très longtemps pour se rendre compte que nous sommes aux prises avec de vrais problèmes. »

Le rapport note que les efforts pour lutter contre les changements climatiques réduisent considérablement les risques. Des scénarios économiques plus durables réduisent les risques d’au moins les deux tiers et dans certains cas jusqu’à neuf dixièmes.

« Il est très facile de simplement supposer que ces (services naturels) sont là pour nous et qu’ils le seront toujours, peu importe la façon dont nous en abuserons et en tirerons parti, a affirmé Mme Bennett.

“Mais si nous continuons à tenir cela pour acquis, nous allons probablement finir avec un endroit où nous ne voudrons pas vivre. Où nos enfants et nos petits-enfants ne voudront pas vivre non plus.

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Le Saviez-Vous ► L’arbre bloodwood, un arbre qui a une particularité très étrange.



Un arbre assez particulier qui est originaire d’Afrique, quand il est blessé, il laisse couler sa sève rouge, comme si du sang s’écoulerait.

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L’arbre bloodwood, un arbre qui a une particularité très étrange.


L’arbre Bloodwood est connu aussi sous le nom de Pterocarpus angolensis il originaire d’Afrique.

Au premier coup d’oeil, il ressemble à un arbre tout à fait normal, mais il a une particularité etranges

Le nom de bloodwood qui est attribué à ces arbres est dû à l’abondante gomme rouge foncé ou brune qui apparaît en cas de blessure du tronc.

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Le Saviez-Vous ► Les traces discrètes de l’esclavage en France


Après avoir parlé de l’esclavage aux États-Unis (le passé d’Angela et l’épave du dernier négrier américain) et au Canada (Des traces de l’esclavage). Nous voilà en Europe, des pays on profiter de cette manne avec la vente d’esclave en provenance d’Afrique. Nous sommes en France, plus précisément à Nantes. Il semble en effet que cette ville soit plus ouverte pour parler de l’esclavage, même si l’histoire demeure discrète.
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Les traces discrètes de l’esclavage en France

Dieudonné Boutrin regarde une maquette d'un navire négrier.

Dieudonné Boutrin, descendant d’un esclave martiniquais, souhaite bâtir une grande réplique d’un bateau négrier à des fins éducatives.

PHOTO : RADIO-CANADA / YANIK DUMONT BARON

Yanik Dumont Baron

2019-08-27 | Mis à jour hier à 7 h 41

Il y a 400 ans, les premiers esclaves africains débarquaient sur les côtes américaines. Des expéditions financées par des Européens, qui en ont aussi tiré de riches profits. Un passé peu discuté aujourd’hui sur le Vieux Continent, même s’il en demeure des traces bien visibles pour celui qui sait où regarder.

Barbara Chiron dirige un organisme de sensibilisation à l’histoire de la traite transatlantique. Sur les murs du centre-ville de Nantes, elle voit beaucoup de traces de son passé négrier : des visages sculptés dans la pierre, des inscriptions, des symboles maritimes.

La jeune femme montre du doigt la façade d’un de ces grands édifices. Il s’agit d’un de ces imposants bâtiments qui donnent une allure prestigieuse à la ville portuaire, jadis plus important port de traite de France.

Là, on a une très belle figure d’une personne africaine, qu’on reconnaît avec ses boucles d’oreilles, ses boules et ses cheveux crépus. Barbara Chiron, directrice de l’organisme Les anneaux de la mémoire

Une tête sculptée dans la pierre incrustée au-dessus d'une fenêtre.

La façade d’un édifice au centre-ville de Nantes affichant une tête d’esclave sur une corniche.

PHOTO : RADIO-CANADA / YANIK DUMONT BARON

Ces choses-là […] disaient quelque chose aux gens qui arrivaient. Voilà, vous arrivez dans une ville qui fait du commerce, vous entrez dans une ville internationale. Vous entrez dans une ville faste!, précise Barbara Chiron.

En empruntant une rue portant le nom de l’un de ces armateurs nantais dont la fortune reposait en partie sur l’esclavage, Barbara Chiron se rappelle des paroles d’un abolitionniste français du XVIIIe siècle.

Il y a une expression de l’abbé Grégoire qui disait que l’argent sanglant des mers se lavait à Nantes dans la beauté.

Du doigt, elle montre un autre de ces édifices construits avec les profits du commerce de la mer. Bâti sur la sueur des esclaves africains envoyés dans les colonies françaises d’Amérique.

Les murs de ce bâtiment sont hauts, blancs. Propres. Les fenêtres et les portes sont nombreuses. Les balcons sont noirs. Faits d’un délicat fer forgé, fabriqué dans la région, précise Barbara Chiron, avec du fer qui servait à la fois pour faire des balcons et à la fois pour les fers des esclaves.

Des mêmes forges sont en effet sortis les fers qui ont emprisonné les Africains et ceux qui ornent les balcons nantais. Une ironie de l’histoire qui passe inaperçue pour celui qui ne sait pas.

Une traite qui était bien payante

Nantes est la ville française qui discute le plus ouvertement de son passé d’esclavagiste. Davantage que Bordeaux, La Rochelle ou Le Havre, d’autres ports dont l’économie a longtemps été liée à la traite des Noirs.

À Nantes, le passé est assez bien détaillé dans son musée d’histoire. La directrice scientifique, Krystel Gualdé, tire une certaine fierté d’une grande aquarelle d’époque contenant le détail des transactions pour acquérir des esclaves en Afrique.

Sur ce plan, des esclaves entassés dans une cale, sur un autre étage, des marchandises sont alignées.

Un plan détaillé d’un négrier exposé à Nantes.

PHOTO : RADIO-CANADA / YANIK DUMONT BARON

Le navire La Marie Séraphique est dépeint sur l’eau, de côté. Quatre dessins montrent, de haut, les différents étages du navire avec leurs cargaisons respectives.

Celui représentant l’entrepont montre bien à quel point les esclaves étaient entassés, cordés lors de la traversée

Des conditions encore plus inouïes que ce que les historiens avaient imaginé.

Au bas de l’aquarelle, une comptabilité bien minutieuse qui donne froid dans le dos : une liste précise des objets embarqués à bord, puis échangés contre des esclaves.

Le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants africains est aussi listé : 184 hommes, 58 femmes, 47 garçons, 9 fillettes. Puis une autre colonne : morts à déduire.

Ce sont les gens qui n’ont pas survécu à la traversée, explique Krystel Gualdé.

Un exercice comptable légitime en 1769, mais qui paraît aujourd’hui morbide et inhumain.

Une comptabilité qui rappelle aussi que la traite négrière n’était qu’une facette d’un grand commerce triangulaire duquel l’Europe a tiré d’importants profits.

Krystel Gualdé devant une toile illustrant une femme qui se fait servir par une domestique noire.

Krystel Gualdé, directrice scientifique du Musée d’histoire de Nantes

PHOTO : RADIO-CANADA / YANIK DUMONT BARON

Dans ce commerce, les Africains tenus en esclavage dans les Amériques fournissaient aussi à très bas coût une matière première, comme le sucre ou le café, qui était rapportée en Europe pour être transformée et vendue à fort prix.

C’est l’appât du gain, rappelle Krystel Gualdé, du gain rapide. C’est ce goût-là qui fait que la traite négrière et l’esclavage vont se développer.

Et enrichir des nations comme la France, le Portugal et l’Angleterre.

Un passé trop caché?

La plupart des touristes qui passent par Nantes ne voient probablement qu’une version bien plus abrégée de l’histoire négrière de la cité. Une histoire qui défile sous leurs pas, le long de la Loire.

Le mémorial a été construit près du site où étaient livrés les esclaves au port de Nantes.

Accès au Mémorial de l’abolition de l’esclavage créé par Krzysztof Wodiczko et l’architecte Julian Bonder.

PHOTO : REUTERS / STEPHANE MAHE

Cette histoire s’inscrit d’abord sur le sol d’une promenade. On y retrouve 1744 plaques de verre réparties sur plusieurs centaines de mètres. Sur chaque plaquette, le nom d’un navire qui a quitté Nantes pour mener une expédition négrière.

La promenade mène vers un mémorial sous-terrain dédié à l’abolition de l’esclavage. Une structure de béton invitant à la réflexion. L’endroit est beau, bien fait. Et discret.

À Nantes, ils sont plusieurs à croire que ce n’est pas assez. Barbara Chiron, par exemple, croit que la France devrait s’intéresser davantage aux répercussions actuelles de la traite négrière d’il y a 400 ans.

À ses yeux, la distance d’avec les anciennes colonies efface l’urgence d’agir.

 Ça se voit plus quand on habite les États-Unis, parce qu’on côtoie les anciens esclaves, alors qu’en France métropolitaine […] on ne peut pas le palper, on ne peut pas le toucher.

Un passé à mieux détailler dans les livres d’histoire

Dieudonné Boutrin, lui, veut aussi que les Français parlent davantage de leur passé d’esclavagiste. Qu’ils se mettent davantage dans la peau de ces Africains embarqués de force, transformés en machine à produire des richesses.

Cet après-midi, il regarde fièrement un grand conteneur bleu installé dans une zone industrielle de Nantes. Une pièce importante d’un rêve qu’il caresse depuis des années.

Ce descendant d’esclaves martiniquais souhaite bâtir une grande réplique d’un bateau négrier. Un navire qui voyagerait en pièces dans des conteneurs. Une embarcation éducative qu’il pourrait déplacer pour éduquer, sensibiliser.

On utilise le bateau comme symbole, comme caisse à outils, explique-t-il. Les gens pourront mieux comprendre le mécanisme de l’esclavage, le côté business de l’esclavage.

Dieudonné Boutrin peine à trouver le financement pour son projet. Des difficultés qu’il attribue à un désir de ne pas trop parler d’une partie bien compliquée de son histoire.

Napoléon Bonaparte, il a rétabli l’esclavage. C’est un héros pour tout le monde en France. Mais pour les Guadeloupéens, c’est un assassin!  Dieudonné Boutrin

Je ne suis pas là pour faire le procès de Bonaparte, mais je dis, c’est l’histoire de France. Nous pouvons regarder le passé en face.

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Le Saviez-Vous ► L’épave du dernier négrier américain illumine un sombre passé


Certains ont pensé que trouver le Clotilda , le dernier négrier  qui transportait des esclaves d’Afrique vers les États-Unis pourrait causer des conflits. Mais tout le monde veulent savoir son origine et les Afro-américains ont le droit de connaitre leur propre histoire aussi douloureuse qu’elle soit. Pour tout le monde l’Histoire, nous donne des leçons, malheureusement, à voir ce qui se passe encore aujourd’hui .. Nous ne sommes pas encore assez mature pour comprendre.
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L’épave du dernier négrier américain illumine un sombre passé

Le Clotilda est le dernier bateau à avoir transporté des Africains arrachés à leur terre natale pour les emmener de force aux États-Unis, quelques années avant l’abolition de l’esclavage.

Par Raphaël Bouvier-Auclair

« Parfois, des gens vont dire que leur arrière-arrière-grand-père était un grand général. Eh bien, mon arrière-arrière-grand-père est arrivé ici nu à bord d’un bateau », lance Jocelyn Davis.

La jeune femme est la descendante directe de Charlie Lewis, l’un des derniers esclaves arrivé malgré lui aux États-Unis, en 1860.

Jocelyn Davis est descendante de Charlie Lewis, un passager du Clotilda.

Jocelyn Davis est descendante de Charlie Lewis, un passager du Clotilda.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

Signe de l’importance qu’elle accorde à son héritage, elle nous donne rendez-vous dans le cimetière d’Africatown, à Mobile en Alabama, un quartier fondé par quelques dizaines d’esclaves, dont son ancêtre, qui ont été emmenés de force à bord d’un navire nommé le « Clotilda ».

Ici et là dans le quartier, des murales, des plaques commémoratives et des statues ont été installées pour s’assurer que leur traversée ne se transforme pas en légende.

Jocelyn Davis devant une plaque rendant hommage à quelques passagers du Clotilda qui ont fondé une église locale.

Jocelyn Davis devant une plaque rendant hommage à quelques passagers du Clotilda qui ont fondé une église locale.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

Au moment où les États-Unis soulignent l’arrivée, il y a 400 ans, des premiers esclaves africains en Amérique du Nord britannique, Jocelyn et d’autres descendants ont appris que la preuve la plus tangible de la traversée de leurs ancêtres a été retrouvée.

Ma grand-mère n’a pas pu voir cela. Mon arrière-grand-mère n’a pas pu voir cela. Je suis heureuse de savoir que je pourrai raconter l’histoire de la découverte du Clotilda. Jocelyn Davis, descendante d’un passager du Clotilda

L’arrivée clandestine du dernier navire d’esclaves

En 1860, à la veille de la guerre civile américaine, un riche planteur de coton et armateur de Mobile, Timothy Meaher, a mandaté un capitaine pour organiser une traversée transatlantique qui lui permettrait de se procurer de nouveaux esclaves en Afrique.

Une plaque rappelle l’endroit où se trouvait le marché d’esclaves à Mobile, en Alabama.

Une plaque rappelle l’endroit où se trouvait le marché d’esclaves à Mobile, en Alabama.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

L’opération était illégale. Bien que l’esclavage était permis dans plusieurs États américains, notamment dans le sud, le commerce international d’esclaves avait été interdit en 1808. Des lois que Timothy Meaher entendait justement contourner, selon l’universitaire Sylviane Diouf, qui a consacré un livre à l’histoire du Clotilda.

L’histoire raconte que c’est à la suite d’un pari avec un homme du nord, au cours duquel il a parié 100 $ qu’il pouvait introduire des Africains au nez et à la barbe des autorités, explique-t-elle.

Le Clotilda a donc quitté les États-Unis en mars 1860 pour se rendre au Bénin. C’est à partir de ce pays d’Afrique de l’Ouest que 110 esclaves ont entrepris malgré eux une longue traversée d’environ deux mois.

Ce voyage entre l’Afrique et les États-Unis, c’était horrible, relate Margaret Fowler, directrice du Musée d’histoire de Mobile, où une partie de l’exposition permanente traite des conditions de détention sur les navires d’esclaves : des passagers nus, enchaînés et entassés dans la cale.

Une partie de l’exposition permanente du Musée d’histoire de Mobile est destinée aux conditions de détention sur les navires d’esclaves.

Une partie de l’exposition permanente du Musée d’histoire de Mobile est destinée aux conditions de détention sur les navires d’esclaves.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

La traversée du Clotilda a été peu documentée, note Sylviane Diouf.

Ils ont dit qu’ils avaient soif et que deux personnes étaient mortes. On n’en sait pas plus. C’est assez caractéristique. Très peu d’Africains qui ont vécu la traversée ont décrit ce qui s’est passé, indique-t-elle.

Une fois arrivé près de Mobile, l’équipage du bateau a évacué les esclaves, avant de s’attarder au sort à réserver au navire qui les avait transportés depuis l’Afrique.

Une partie de l’exposition permanente du Musée d’histoire de Mobile est destinée aux conditions de détention sur les navires d’esclaves.

Une partie de l’exposition permanente du Musée d’histoire de Mobile est destinée aux conditions de détention sur les navires d’esclaves.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

Ils se sont rendu compte aussi que les autorités avaient eu vent de leur arrivée. Donc, l’idée a été d’apporter le bateau dans un bayou et de le brûler. Et c’est donc ce qui s’est passé. Le Clotilda a été mis à feu le soir de son arrivée, raconte Mme Diouf.

La structure restante du navire a été ensevelie, faisant sombrer avec elle une partie de son histoire.

Il n’y a pas eu de conséquences pour le propriétaire ni pour le capitaine.  Margaret Fowler, directrice du Musée d’histoire de Mobile

Ils n’ont jamais été condamnés, malgré des accusations de trafic clandestin d’esclaves.

Une épave difficile à retrouver

Avec le temps, plusieurs autres navires ont rejoint le Clotilda dans les eaux boueuses de la rivière Mobile. Le cours d’eau, peuplé d’alligators, est devenu un véritable cimetière d’épaves.

La rivière Mobile, entourée de bayous, où l’épave du Clotilda a été retrouvée.

La rivière Mobile, entourée de bayous, où l’épave du Clotilda a été retrouvée.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

En janvier 2018, Ben Raines, un journaliste de Mobile, a trouvé ce qu’il pensait être les restes de ce navire, mais il se trompait.

Toutefois, six mois plus tard, ce passionné d’histoire et de navigation a découvert de nouvelles pièces de bateau dans l’eau. Et cette fois, il était convaincu de l’authenticité de sa trouvaille.

Ben Raines dans l'eau, tenant dans ses mains des pièces d'une épave de bateau.

Le journaliste Ben Raines, avec une pièce de l’épave du Clotilda.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

Grâce à la coopération d’un établissement universitaire de la région, M. Raines a pu consulter les écrits du capitaine du Clotilda et d’autres preuves historiques. J’avais éliminé d’autres épaves parce qu’elles n’étaient pas de la bonne grandeur ou parce qu’elles étaient faites de métal, donc trop modernes. Il restait donc seulement ce navire, explique-t-il.

Après environ un an d’attente, et avec la collaboration de plusieurs autres établissements, la Commission historique de l’Alabama a finalement authentifié la découverte. Le Clotilda, disparu depuis 160 ans, avait finalement été retrouvé.

À Mobile, la découverte n’a pas fait l’affaire de tous.

On m’a dit : « Vous attisez les ennuis, vous n’auriez jamais dû chercher ce bateau », relate Ben Raines.

Le journaliste Ben Raines a étudié des cartes et des preuves historiques pour trouver l’épave du Clotilda.

Le journaliste Ben Raines a étudié des cartes et des preuves historiques pour trouver l’épave du Clotilda.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

C’est une histoire à la fois fantastique et terrible qui devait être racontée. La seule manière d’y parvenir, c’était de trouver le navire, puisque c’est le véhicule qui a amené ces gens ici. Ben Raines, journaliste et passionné d’histoire

Quelque chose de bien ressort toujours du mal. Et c’était du mal, ajoute-t-il.

Un souvenir bien vivant

Mais à Mobile, il n’y a pas que l’épave du navire qui permet de raconter l’histoire des passagers du Clotilda.

Le quartier Africatown, à Mobile.

Le quartier Africatown, à Mobile.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

Après avoir été affranchis à la fin de la guerre de Sécession, en 1865, une trentaine d’anciens passagers du navire ont décidé de fonder en périphérie de la ville le quartier Africatown. Cinq ans après leur arrivée, incapables de retourner dans leur Bénin natal, ils ont créé leur coin d’Afrique dans le sud des États-Unis.

L’un des derniers passagers du Clotilda, Cudjoe Lewis, y a vécu jusqu’en 1935. Des dizaines de descendants habitent toujours dans le quartier établi par leurs ancêtres.

Un buste à la mémoire de Cudjoe Lewis, l’un des derniers survivants du Clotilda.

Un buste à la mémoire de Cudjoe Lewis, l’un des derniers survivants du Clotilda.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

C’est difficile parce que l’histoire du Clotilda avait été niée, quelquefois oubliée, pendant un demi-siècle après l’incident. Alors, de retrouver le Clotilda dans une forme physique, cela donne une expression solide à l’espoir des résidents d’Africatown. Margaret Fowler, directrice du Musée d’histoire de Mobile

Dans les rues d’Africatown, la découverte du Clotilda est effectivement source d’espoir.

Bien que l’épave soit toujours sous l’eau et que l’opération visant à l’en retirer s’annonce longue et complexe, certains résidents du quartier réclament déjà qu’elle soit installée ici plutôt que dans une institution nationale.

Darron Patterson est un descendant de Polly Allen, passager du Clotilda.

Darron Patterson est un descendant de Polly Allen, passager du Clotilda.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

Darron Patterson, un descendant de Pollee Allen, un autre passager du Clotilda, imagine déjà un musée ou un mémorial qui permettrait à la fois de partager l’histoire de son ancêtre, mais aussi de donner un coup de main à un quartier qui en a bien besoin sur le plan économique.

Il y a beaucoup de maisons abandonnées, beaucoup de gens ont quitté le quartier, souligne M. Patterson, qui s’est lui-même installé dans un autre secteur de la ville.

Africatown a déjà connu des jours meilleurs, en effet.

Le quartier Africatown fait face à plusieurs problèmes, notamment la pauvreté.

Le quartier Africatown fait face à plusieurs problèmes, notamment la pauvreté.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

Des maisons placardées et des terrains vagues ponctuent le paysage. En plus des difficultés liées à la pauvreté, le quartier a connu des problèmes environnementaux causés par les usines environnantes et il a subi certains dommages quand est passé l’ouragan Katrina, en 2005.

Il y a eu tellement de changements. Il faut maintenant une métamorphose, comme celle d’un phénix qui renaît de ses cendres. Darron Patterson, descendant d’un passager du Clotilda

Dans le quartier Africatown, plusieurs maisons sont abandonnées.

Dans le quartier Africatown, plusieurs maisons sont abandonnées.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

Il faudra beaucoup plus, ce n’est qu’un début, estime Lorenzo, résident d’Africatown, qui doute qu’un musée dédié au Clotilda mette fin à tous les problèmes de son quartier.

Mais Jocelyn Davis, qui vit elle aussi à Africatown, pense qu’on aurait tort de minimiser l’attrait touristique de cette découverte.

Il y a un musée du lynchage qui se porte bien à Montgomery. S’il y a des gens qui vont visiter un musée sur le lynchage, il y aura certainement des gens qui viendront voir le Clotilda, ajoute cette descendante d’un de ses passagers.

La fin d’un chapitre

En juin, Mme Davis s’est rendue pour la première fois près de l’endroit où se trouve l’épave du navire, sur la rivière Mobile. Elle y accompagnait le journaliste Ben Raines.

Elle repense au voyage de son ancêtre Charlie et des 109 autres esclaves qui ont fait le trajet avec lui.

En juin, Jocelyn Davis s’est rendue pour la première fois à l’endroit où l’épave du Clotilda a été découverte, sur la rivière Mobile.

En juin, Jocelyn Davis s’est rendue pour la première fois à l’endroit où l’épave du Clotilda a été découverte, sur la rivière Mobile.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

J’imagine les cris, les pensées qu’ils ont eus en arrivant ici. Jocelyn Davis, descendante d’un passager du Clotilda

La jeune femme entend maintenant se rendre au Bénin, question d’en apprendre plus sur ses origines. Pour elle, l’histoire est loin d’être terminée.

Mais la découverte de l’épave du Clotilda représente à tout le moins un moment charnière dans l’histoire de l’Alabama et des États-Unis.

Une photo en noir et blanc montre un esclave dans un jardin, de jour.

Une photo de Charlie Lewis, passager du Clotilda et ancêtre de Jocelyn Davis.PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËL BOUVIER-AUCLAIR

C’est le dernier navire qui a emmené des gens en état de servitude dans ce pays. C’est la fin d’une époque, note M. Raines.

Pour la famille Davis, c’est aussi la fin d’un long chapitre.

Nous voulons tous pouvoir tourner la page. C’est maintenant possible, non seulement pour moi, mais aussi pour mes ancêtres, dit Jocelyn Davis.

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Pénuries d’eau: près d’un quart de la population mondiale menacée


Quand tu peux avoir autant d’eau en ouvrant simplement les robinets, ont oubli facilement que l’eau est un élément précieux qu’il faut la ménager. Avec les épisodes de sécheresse qui risquent d’augmenter avec les changements climatiques, nombre de pays risquent de manquer d’eau avec les conséquences qui suivront.
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Pénuries d’eau: près d’un quart de la population mondiale menacée

«La pénurie en eau est la plus grande... (PHOTO AFP)

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«La pénurie en eau est la plus grande crise dont personne ne parle», assure le PDG de l’institut World Resources.

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Agence France-Presse
Washington

Près d’un quart de la population mondiale, vivant dans 17 pays, est en situation de pénurie hydrique grave, proche du «jour zéro» lors duquel plus aucune eau ne sortira du robinet, selon un rapport rendu public mardi.

La carte établie par l’institut World Resources (WRI) mesure les risques de pénurie en eau, de sécheresse et d’inondations fluviales.

«L’agriculture, l’industrie, et les municipalités absorbent 80% de la surface disponible et des eaux souterraines lors d’une année moyenne» dans les 17 pays concernés, principalement situés au Moyen-Orient et au nord de l’Afrique, a écrit l’institut. 

Ceux-ci sont le Qatar, Israël, le Liban, l’Iran, la Jordanie, la Libye, le Koweït, l’Arabie saoudite, l’Érythrée, les Émirats arabes unis, Saint-Marin, Bahreïn, le Pakistan, le Turkménistan, Oman, le Botswana et l’Inde, deuxième pays le plus peuplé du monde. 

«La pénurie en eau est la plus grande crise dont personne ne parle. Ses conséquences prennent la forme d’insécurité alimentaire, de conflit, de migration, et d’instabilité financière», a indiqué Andrew Steer, PDG de WRI.

«Lorsque la demande rivalise avec les réserves, même de petits épisodes de sécheresse – qui vont augmenter avec le changement climatique – peuvent provoquer de terribles conséquences», comme les récentes crises à Cape Town, Sao Paulo ou Chennai, détaille l’institut. 

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Le Saviez-Vous ► Les représentations de l’Afrique, de l’Antiquité au XIXe siècle


Depuis l’Antiquité, l’Afrique a eu des visiteurs de différents pays qui ont cartographier ce continent. Avec ces expéditions, le visage de l’Afrique a changé pour enfin le définir sa forme, ses frontières, telles que nous connaissons aujourd’hui.
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Les représentations de l’Afrique, de l’Antiquité au XIXe siècle


Isabelle Bernier

Historienne


Le continent africain n’a pas connu de véritable colonisation européenne avant les années 1850 : les Portugais installent des comptoirs de commerce le long de ses côtes ouest et est, entre 1440 et 1498 ; du XVIe au XVIIIe siècle, l’Afrique intègre les circuits coloniaux mondiaux avec la traite des esclaves mais ce territoire immense reste inconnu des Européens, malgré de très nombreuses tentatives de cartographie. 

Dès l’Antiquité gréco-romaine, on voit apparaître chez Eratosthène et Pline, la description d’un vaste continent limité au nord par la Méditerranée et à l’est par la mer Rouge. On émet l’hypothèse d’une jonction des mers occidentale et orientale à son extrémité sud. Le terme « Africa » est réservé à la partie nord de l’Afrique, les territoires sub-sahariens sont nommés « Aethiopia ». La province romaine d’Afrique s’étend sur les côtes de Libye, Tunisie et Algérie actuelles. Au IIe siècle de notre ère, Ptolémée fixe un modèle qui va dominer la géographie occidentale et arabe pendant tout le Moyen Âge : l’Afrique s’étend bien au-delà du Sahara et le sud du désert est bordé par un océan ; le continent se prolonge plus vers l’est que vers le sud. À l’intérieur des terres, sont mentionnées la Lybie au nord et l’Éthiopie au sud ; figure également le tracé du Nil.

Représentation du monde, carte datée de 1482, d'après le traité « Geographia » ou « Cosmographia » de Ptolémée rédigé vers 150. On aperçoit le continent africain à gauche du planisphère en brun clair. © Wikimedia Commons, domaine public

Représentation du monde, carte datée de 1482, d’après le traité « Geographia » ou « Cosmographia » de Ptolémée rédigé vers 150. On aperçoit le continent africain à gauche du planisphère en brun clair. © Wikimedia Commons, domaine public

Jusqu’au IVe siècle, des expéditions romaines ont lieu en Afrique sub-saharienne, en direction du lac Tchad et de l’Afrique de l’ouest (peut-être jusqu’au fleuve Sénégal). Ces expéditions sont menées par des groupes de militaires et de marchands dont la principale motivation est de sécuriser la route de l’or et des épices. Des objets romains ont été trouvés dans le Sahara, le long des routes caravanières occidentales : céramiques, verreries, bijoux et monnaies datant du IIe au IVe siècle.


Incursions chinoises en Afrique

Plus d’un siècle avant le passage du Cap de Bonne-Espérance par Bartolomeu Dias en 1488, ce sont les navigateurs chinois qui abordent les premiers les côtes de l’Afrique australe. La plus ancienne représentation cartographique connue de l’Afrique est le Da Ming Hun Yi Tu, « carte du grand empire Ming », gigantesque planisphère daté de 1389. Un navigateur chinois Zheng He nommé amiral des mers de l’Ouest par l’empereur, organise la première expédition impériale en 1405, avec plus de 300 vaisseaux et 30.000 hommes. La flotte sillonne les côtes de l’Asie (Vietnam, Indonésie, Sri Lanka, Inde, Yémen) et parvient jusqu’en Somalie et au Kenya. Les Chinois ont laissé très peu de témoignages de leur passage en Afrique : des poteries du XIIIe siècle et des inscriptions en caractères chinois ont été retrouvées en Afrique du Sud.

Carte du monde dessinée en Corée en 1402, s'inspirant du « Da Ming Hun Yi Tu » chinois de 1389. On aperçoit l'Afrique complètement à gauche (sous l'Europe), la Chine au milieu de la carte et le Japon à droite. © Wikimedia Commons, domaine public

Carte du monde dessinée en Corée en 1402, s’inspirant du « Da Ming Hun Yi Tu » chinois de 1389. On aperçoit l’Afrique complètement à gauche (sous l’Europe), la Chine au milieu de la carte et le Japon à droite. © Wikimedia Commons, domaine public

La vision médiévale de l’Afrique

Le continent africain apparaît entièrement dans des cosmographies arabes et sur des mappemondes européennes du Moyen Âge. En fait, il s’agit de formes abstraites dont le tracé s’inspire de textes antiques et de récits de voyageurs. Les images que possèdent alors Européens et Arabes de l’Afrique demeurent très floues jusqu’au XVe siècle, par manque de connaissances géographiques du continent. Au Moyen Âge, ce qu’on appelle « Afrique » tient une importance plus grande dans l’imaginaire européen que dans la pensée arabe ; dans la culture latine, on pense le monde en trois parties : l’Europe, l’Asie et l’Afrique. En Orient, on divise le monde en climats donc l’Afrique n’est pas représentée comme un continent à part entière. Elle est séparée en deux, avec une prédominance donnée au nord et une tendance à étendre la côte est-africaine vers l’Inde.

Carte de l'Afrique inspirée de Ptolémée, par Sebastian Münster en 1554. © Wikimedia Commons, domaine public

Carte de l’Afrique inspirée de Ptolémée, par Sebastian Münster en 1554. © Wikimedia Commons, domaine public

En dépit de son importance symbolique, l’Afrique est encore tronquée sur les cartes européennes : au XVe siècle, l’évolution scientifique qui précède les expéditions, métamorphose les représentations du monde. La géographie de Ptolémée a permis de faire avancer la thèse d’une réunion des océans Atlantique et Indien au sud de l’Afrique. En 1459, l’Italien Fra Mauro inspiré par les textes de voyageurs, donne un nouveau visage au monde tel qu’on le dessine à l’époque : l’océan Indien sert de limite à l’Afrique, à l’est et au sud.

Mappemonde de Fra Mauro en 1459 ; inversée par rapport à l'originale qui place le sud en haut de la carte. Bibliothèque nationale San Marco, Venise. © Wikimedia Commons, domaine public

Mappemonde de Fra Mauro en 1459 ; inversée par rapport à l’originale qui place le sud en haut de la carte. Bibliothèque nationale San Marco, Venise. © Wikimedia Commons, domaine public

La navigation portugaise le long des côtes ouest de l’Afrique à partir du XVe siècle, se traduit par un renouveau de la cartographie de ces régions : des cartes marines sur parchemin ou portulans, sont de plus en plus précises sur le tracé des côtes mais restent encore influencées par Ptolémée. Les Portugais s’installent sur la côte de Guinée au XVe siècle puis franchissent le cap de Bonne-Espérance et remontent vers la côte est avant 1498 (arrivée de Vasco de Gama à Goa en Inde).

Cartographie hypothétique d’un continent inconnu

La production portugaise du XVIe siècle sert de base aux représentations de l’Afrique jusqu’à la fin du XVIIe siècle. En parallèle, les cartographes de Venise enrichissent leurs publications d’informations sur l’Afrique intérieure : noms de peuples, toponymes… Vers 1600, les géographes parviennent à un accord global sur le tracé des côtes africaines mais l’immense territoire reste largement inconnu.

Les nouvelles explorations menées par les Européens en Afrique au XVIIe siècle sont très rares et la production cartographique, dominée par les géographes hollandais, évolue peu. La famille Blaeu réalise des cartes de l’Afrique centrale et australe : celle dessinée par Willem Blaeu en 1638, la « Nova descriptio Africae », est abondamment copiée.

Carte de l'Afrique dessinée par Willem Blaeu, édition colorisée de 1644. Exemplaire de 1638 à la Bibliothèque nationale de France. © Wikimedia Commons, domaine public

Carte de l’Afrique dessinée par Willem Blaeu, édition colorisée de 1644. Exemplaire de 1638 à la Bibliothèque nationale de France. © Wikimedia Commons, domaine public

Au XVIIIe siècle, l’esprit scientifique des Lumières incite les cartographes à retirer les données hypothétiques, ce qui fait réapparaître de vastes zones blanches au cœur de l’Afrique. En 1749, Jean-Baptiste Bourguignon d’Anville publie une carte du continent africain au tracé épuré, œuvre qui fera référence pendant près d’un siècle.

Carte de l'Afrique réalisée par Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville en 1749. Bibliothèque nationale de France. © gallica.bnf.fr, BnF

Carte de l’Afrique réalisée par Jean-Baptiste Bourguignon d’Anville en 1749. Bibliothèque nationale de France. © gallica.bnf.fr, BnF

Les visées impérialistes des puissances européennes au XIXe siècle vont multiplier les explorations vers les terres intérieures de l’Afrique. L’expédition de Bonaparte dès 1798, permet aux Français de cartographier l’Egypte et le Levant (Proche-Orient). La question des sources du Nil intriguent les géographes depuis l’Antiquité et va pousser de nombreux voyageurs à explorer le continent africain : David Livingstone, Henry Stanley… Soutenus par les sociétés savantes européennes, ces explorateurs accélèrent la connaissance de l’Afrique intérieure. L’expédition de Stanley en 1874-1877 résout la plupart des questions cartographiques sur le Haut-Nil et le Congo. 

« Carte générale de l'Afrique d'après les dernières découvertes », dessinée par Georges Andriveau Goujon en 1880. Bibliothèque de l'université de Princeton, département des cartes. © Wikimedia Commons, domaine public

« Carte générale de l’Afrique d’après les dernières découvertes », dessinée par Georges Andriveau Goujon en 1880. Bibliothèque de l’université de Princeton, département des cartes. © Wikimedia Commons, domaine public

La remise à plat des cartes européennes de l’Afrique culmine avec la conférence de Berlin de 1884 et son découpage des frontières africaines, c’est la victoire de l’impérialisme européen : l’Afrique doit être explorée pour être occupée. La géographie de la fin du XIXe siècle s’en ressent : l’intérêt se porte vers les questions de frontières et d’exploitation des territoires. La fabrication des cartes entre dans le domaine des états : c’est le bureau de cartographie de l’armée française qui publie la première carte générale détaillée du continent africain en 1888.

À noter

Les Africains se sont représenté leur territoire et ses limites mais les cartes ont été tracées sur des supports non pérennes ; ces représentations africaines de l’espace ont existé sous une forme dont on n’a plus de trace aujourd’hui.

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