Il y a 12 ans, un rapport avait prédit la saison d’incendies qui ravage l’Australie


Si les scientifiques environnementaux étaient pris un peu plus au sérieux, nous ne serions peut-être pas rendues là. Imaginez ! Il y a 12 ans, un rapport avait prédit que si des mesures significatives n’étaient pas prises pour diminuer les émissions de dioxyde de carbone, la saison des feux en Australie commencera plus tôt et sera plus intense. Et qu’est-ce qu’on fait, on promet qu’on atteindra le but en 2030. Ce n’est pas dans 10 ans, c’est maintenant !
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Il y a 12 ans, un rapport avait prédit la saison d’incendies qui ravage l’Australie

Selon le dernier bilan, plus de 13 millions d’hectares auraient disparu dans les flammes en Australie depuis septembre.© Mark Graham/Bloomberg via Getty Images

Par Emeline Férard

En 2008, un rapport sur l’impact du changement climatique commandé par le gouvernement australien avait prédit que la saison des incendies démarrerait plus tôt et deviendrait plus intense à l’horizon 2020.

Alors que les incendies gagnent de plus en plus de terrain en Australie et que de nouvelles évacuations ont été décrétées, certains continuent à émettre des doutes quant à leur origine. Dans un communiqué, la police de Nouvelles-Galles du Sud a fait état de l’arrestation d’au moins 24 personnes soupçonnées d’avoir déclenché des feux de façon délibérée.

Pourtant, c’est un tout autre coupable que les spécialistes pointent du doigt depuis le début de la saison des incendies : le changement climatique. En favorisant la sécheresse et la hausse des températures, ce dernier aurait contribué au déclenchement de feux plus précoces et plus intenses. Un phénomène que les scientifiques avaient prédit depuis longtemps.

Il y a douze ans, un rapport commandé par le gouvernement australien l’avait en effet déjà mentionné. Dirigée par l’économiste Ross Garnaut, cette étude indépendante visait à évaluer l’impact du changement climatique sur l’économie australienne. Elle avait conclu que les émissions de dioxyde de carbone auraient des conséquences importantes et coûteuses sur l’agriculture, les infrastructures, la biodiversité et les écosystèmes de l’Australie si elles n’étaient pas réduites.

Le document paru en 2008 et mis à jour en 2011 avait toutefois émis des projections bien plus détaillées.

Il suggérait ainsi : « les saisons des incendies démarreront plus tôt, s’achèveront légèrement plus tard et seront globalement plus intense. Cet effet va s’accroître au fil du temps, mais il devrait être directement observable dès 2020 ».

Des affirmations qui résonnent dramatiquement face à la situation actuelle.

2019, année la plus sèche et la plus chaude en Australie

Le Bureau de météorologie australien a annoncé que 2019 avait été l’année la plus sèche et la plus chaude jamais enregistrée en Australie. Le 18 décembre a ainsi battu un record de température depuis le début des relevés, avec une moyenne nationale mesurée à 40,9°C. Les précipitations elles, ont atteint une moyenne annuelle 10% plus basse que le précédent record enregistré en 1902.

2019 a été la plus chaude enregistrée en Australie depuis les début des relevés. La moyenne de température annuelle a été 1,52°C au dessus de celle de la période 1961-1990. – Commonwealth of Australia 2020, Bureau of Meteorology

Le changement climatique global ne serait pas le seul facteur à avoir favorisé ces conditions. D’autres phénomènes, dont un appelé dipôle de l’océan Indien, auraient également joué un rôle. Mais la sécheresse et la chaleur sont à l’origine du dangereux cocktail qui a permis l’apparition des incendies dévastateurs. En 2019, les feux ont démarré en septembre, soit un mois plus tôt que la saison habituelle qui court généralement d’octobre à mars, selon le Country Fire Service.

Les incendies se sont également révélés plus intenses. D’après le dernier bilan relayé par Reuters, ce sont désormais plus de 13 millions d’hectares qui auraient disparu dans les flammes en Australie, dont cinq millions rien qu’en Nouvelles-Galles du Sud. Cela représente une zone plus vaste que celles brûlées par les feux de Californie en 2018 et les incendies survenus en Amazonie en 2019.

« Je suis triste de voir que j’ai été inefficace », a expliqué Ross Garnaut, à la tête du rapport de 2008 interrogé par SBS News. Bien que « j’ai eu l’opportunité de parler de ce problème aux Australiens, j’ai été incapable de les persuader que c’était dans notre intérêt national de jouer un rôle positif dans l’effort mondial visant à réduire les effets du changement climatique ».

Des mesures jugées insuffisantes contre le changement climatique

Lors de la publication du rapport en 2008, le gouvernement de l’époque a pris en compte plusieurs des conclusions clés de l’étude mais il a échoué à prendre des mesures à long terme pour réduire les émissions de CO2 du pays. Depuis 2014, ces dernières augmentent même de façon régulière. Entre mars 2018 et 2019, elles ont ainsi connu une hausse de 3,1 millions de tonnes, atteignant 538,9 millions de tonnes.

Face aux feux qui continuent de progresser et menacent d’être ravivés par une nouvelle vague de chaleur, de nombreux Australiens ont interpellé le gouvernement sur son soutien à l’industrie du charbon très polluante et son manque d’action contre le changement climatique.

 Le Premier ministre, Scott Morrison, a répondu qu’il serait « irresponsable » de tourner le dos à cette industrie, assurant que le pays atteindrait ses objectifs de réduire de 26 à 28% ses émissions d’ici 2030.

Cette réponse du Premier ministre déjà très critiqué n’a fait qu’attiser les contestations et de nombreux internautes n’ont pas manqué de remettre en lumière sur les réseaux sociaux les conclusions du rapport publié en 2008. Des conclusions qui suggèrent un avenir encore plus sombre pour l’avenir : d’ici 2067, le nombre de jours marqués par des incendies extrêmes pourrait augmenter de 300%.

« Bien que les choses aillent déjà mal, elles vont continuer de s’aggraver si les concentrations d’émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère continuent d’augmenter », a assuré Ross Garnaut. Et « l’Australie a un intérêt [de réduire ses émissions] plus important que n’importe quel autre pays développé parce que nous sommes le plus vulnérable d’entre eux », a t-il jugé.

Plus de 800 millions d’animaux auraient déjà péri

Près de 200 feux seraient encore recensés en Australie dont plus de la moitié ne serait pas encore sous contrôle, selon le dernier bilan. Celui-ci fait également état du décès d’au moins 28 personnes et de la destruction de près de 2.000 maisons en Nouvelles-Galles du Sud. Des milliers de pompiers et de militaires continuent de s’affairer sur le terrain pour lutter contre les flammes et venir en aide à la population.

Les incendies en Australie observés depuis l’espace le 1er janvier 2020 par le satellite Suomi NPP de la NOAA et de la NASA. – NASA Worldview, Earth Observing System Data and Information System (EOSDIS)

Alors que des centaines de personnes ont dû être évacuées, les incendies sont également une catastrophe pour la biodiversité australienne. Une estimation, doublée depuis, suggère que plus de 800 millions d’animaux auraient déjà péri dans l’est de l’île-continent. Si l’arrivée de pluies le week-end dernier a offert un peu de répit aux équipes de secours, elles redoutent que la chaleur et les vents n’aggravent à nouveau la situation.

L’Australie n’en est par ailleurs qu’au début de l’été, a souligné Andrew Watkins, spécialiste du Bureau of Meteorology interrogé par le New Scientist. « Généralement, dans le sud de l’Australie, les semaines les plus chaudes se produisent fin janvier et début février, donc nous n’avons pas encore atteint notre période la plus chaude », a-t-il conclu.

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Sécheresse : des tireurs d’élite abattront 10 000 dromadaires sauvages en Australie


Est-ce vraiment pour le bien-être de l’animal ? En risquant de mourir de soif, ou de se blesser pour un point d’eau, une surpopulation de dromadaire qui ne sont pas originaire d’Australie, mais importé par les Européens, les autorités ont décidé de les abattre. Comment il se fait qu’on parle depuis quelques années qu’on est capable de changer l’eau salée en eau potable et qu’on n’est toujours pas capable de donner de l’eau dans des régions asséchées ? Bref, je comprends l’enjeu, mais pas la solution.
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Sécheresse : des tireurs d’élite abattront 10 000 dromadaires sauvages en Australie

(Sydney) Des tireurs d’élite vont abattre depuis des hélicoptères 10 000 dromadaires sauvages en Australie, en raison de la menace que constituent pour les populations ces animaux qui, du fait de la sécheresse, s’approchent de plus en plus des localités de l’intérieur du pays pour y trouver de l’eau.

      HOLLY ROBERTSON

      AGENCE FRANCE-PRESSE

      Des responsables locaux de l’État d’Australie-Méridionale affirment que des troupeaux « extrêmement importants », en quête d’eau et de nourriture, menacent les réserves de ces villages, en plus de provoquer des dégâts et de constituer un danger pour les automobilistes.

      L’immense île-continent a vécu en 2019 son année la plus chaude et sèche, ce qui a non seulement entraîné de dramatiques incendies de forêt qui font toujours rage dans certaines régions, mais aussi des pénuries d’eau dans nombre de localités.

      Cette campagne d’abattage de cinq jours va être conduite dans les territoires de l’Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara (APY), vaste zone d’administration locale (LGA) gérée par les aborigènes dans l’extrême nord-ouest de l’Australie-Méridionale. Il s’agit de la première opération du genre dans cet État.

      « Ces troupeaux exercent du fait de la quête d’eau des dromadaires une pression sur les localités aborigènes des territoires de l’APY et les activités pastorales », a expliqué dans un communiqué le comité exécutif des territoires de l’APY.

      Sources contaminées

      Le ministère de l’Environnement de l’État, qui soutient cet abattage, a expliqué que la sécheresse posait aussi « de graves questions de bien-être animal », car nombre de bêtes sont mortes de soif ou se sont blessées entre elles en se précipitant vers des points d’eau.

      « Dans certains cas, des carcasses d’animaux morts ont contaminé d’importantes sources d’eau et des sites culturels », a dit une porte-parole du ministère.

      Les dromadaires ont été introduits en Australie dans les années 1840 par les colons, qui les utilisaient pour l’exploration ou pour transporter des marchandises et des biens, avant la construction de lignes de chemin de fer.

      Environ 20 000 bêtes furent importées d’Inde en une soixantaine d’années.

      Évoluant en liberté dans l’arrière-pays (l’Outback) et sans prédateur naturel, ils se sont reproduits et sont considérés comme un nuisible qui contamine les sources d’eau et met en péril des zones fragiles ainsi que la faune et la flore indigènes.

      L’Australie serait désormais le pays comptant la plus vaste population de dromadaires sauvages au monde, avec certaines estimations officielles faisant état d’un million de bêtes dans les étendues désertiques du centre.

      Dans les territoires de l’APY, des habitants ont longtemps vécu en rassemblant et revendant ces animaux sauvages. Mais cette tâche est devenue impossible en raison de la quantité de dromadaires qui se regroupent vers les rares points d’eau à cause de la sécheresse, selon le ministère.

      D’où la décision d’en supprimer 10 000. La chaîne publique ABC rapporte que les dromadaires seraient abattus loin des villages et que leurs cadavres seraient brûlés.

      Le nombre de dromadaires a fluctué au fil des décennies.

      Estimée à un million dans les années 2000, la population avait diminué d’un quart à la fin de cette décennie en raison de la sécheresse qui avait tari plusieurs points d’eau.

      Les autorités avaient mis en place en 2009 un programme de gestion des dromadaires sauvages et la population avait été ramenée en 2013 à 300 000 individus, après des abattages massifs réalisés, déjà, depuis des hélicoptères, sur une région de plus de trois millions de km2.

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      Incendies en Australie : des images hors contexte ou détournées circulent sur les réseaux sociaux


      Lors d’une catastrophe qui fait réagir des millions de personnes et plus, il y a toujours des gens qui vont propager des fausses informations. L’Australie n’y a pas non plus échappé. Il y en a qui vont dire de n’est pas grave, mais une fausse nouvelle demeure une fausse nouvelle et peut parfois causer préjudice
      Nuage


      Incendies en Australie : des images hors contexte ou détournées circulent sur les réseaux sociaux

      Par AFP

      Paris (AFP)

      Comme souvent lorsqu’une catastrophe environnementale frappe un pays, de nombreuses images sorties de leur contexte circulent actuellement sur internet pour témoigner des incendies en Australie, qui ont déjà ravagé environ 80.000 km² sur l’île-continent.

      1. Les incendies vus du ciel

      Une image virale, partagée plusieurs dizaines de milliers de fois dans plusieurs langues (français,anglais, espagnol, portugais, catalan,arabe…) par des internautes mais aussi des célébrités comme l’influenceuse Khloe Kardashian (102 millions d’abonnés sur Instagram), montre l’Australie vue, semble-t-il, du ciel, parsemée de cercles rouges ou oranges représentant des incendies.

      Plusieurs publications prétendent qu’il s’agit d’une « image satellite », l’attribuant parfois à la Nasa. Il s’agit en réalité d’une représentation en 3D des foyers d’incendies sur 30 jours réalisée par un graphiste. Ce dernier a expliqué à l’AFP l’avoir créée à partir de données de l’agence spatiale américaine.

      2. La jeune fille et le koala

      Une image d’une fillette portant un masque à gaz et tenant dans ses bras un koala devant un mur de flammes a été partagée plus de 20.000 fois sur Facebook.

      « Si cette photo ne fait pas réagir les gouvernants de notre planète, c’est à désespérer de l’espèce humaine… », déplore l’auteur de la publication.

      Mais en décomposant les différents éléments présents sur le « cliché », et en les soumettant à des moteurs de recherche, on retrouve le même koala sur une photo datant de 2016. Une recherche plus poussée permet de remonter jusqu’à une publication Instagram d’une artiste, qui confirme publiquement avoir assemblé plusieurs images.

      « Mon œuvre visait à représenter ce que nous vivons en ce moment, les incendies, les personnes affectées par ces feux et les masques que ceux qui vivent dans les zones en danger doivent porter, et le fait que les animaux sont aussi touchés que les humains », a expliqué l’artiste à l’AFP.

      3. Le tigre dévoré par les flammes

      Voir l'image sur Twitter

      Une photo montrant un tigre pris dans des flammes a été partagée au moins 85.000 fois en 48 heures sur Facebook. Si une récente étude estime qu’un demi-milliard d’animaux ont été tués depuis septembre à cause des incendies, ce félin n’en fait pas partie. Il s’agit en réalité d’une photo prise en Indonésie en 2012 et montrant des animaux empaillés brûlés par les autorités après une saisie.

      Une autre photo, postée dans ces publications et montrant des moutons carbonisés, a également été sortie de son contexte : l’image a bien été prise en Australie mais lors d’un incendie survenu il y a près de trois ans.

      4. La famille dans les eaux et la montagne en flammes

      Capture – article paru le 10 janvier 2013 dans le Guardian

      Une autre publication Facebook, partagée plus de 14.000 fois en 48 heures, montre une femme et cinq enfants semblant avoir trouvé refuge dans l’eau pour échapper à un incendie. Mais si cette image a bien été prise en Australie, elle date de 2013, lors d’un incendie survenu en Tasmanie.

      Une autre image publiée dans cette même publication montre une montagne semblant dévorée par un impressionnant brasier. Mais la photo, authentique, date en réalité de 2014 et montre un incendie dans la mine australienne de charbon d’Hazelwood, dans l’État de Victoria.

      https://www.geo.fr

      « Du jamais vu » : les incendies en Australie expliqués par des climatologues


      Cela fait déjà 4 mois qu’une partie de l’Australie brûle, et on ne sait pas quand cela va arrêter. Il est temps de réfléchir sur nos actions envers l’environnement. Le climat australien a changé, la température moyenne a augmenté, il fait plus secs et avec ces incendies, la fumée se répands sur les glaciers de la Nouvelle-Zélande et peu aller jusqu’en Antarctique qui accéléra la fonte des glaciers.
      Nuage


      « Du jamais vu » : les incendies en Australie expliqués par des climatologues

      Des résidents observent des flammes géantes ravager les arbres.

      L’Australie est en proie à une centaine d’incendies ravageurs depuis septembre.

      PHOTO : GETTY IMAGES / BRETT HEMMINGS

      Radio-Canada

      Pourtant habituée aux incendies, l’Australie vit depuis plusieurs mois une situation cauchemardesque sans précédent.

      Depuis septembre, 23 personnes ont péri dans les feux de forêt aggravés par des conditions météorologiques catastrophiques, des dizaines d’autres sont portées disparues, et une surface équivalant à deux fois celle de la Belgique a été dévorée par les flammes.

      Les feux ont été meurtriers aussi pour la vie sauvage, tuant quelque 480 millions d’animaux, dont des kangourous et des koalas, mais aussi des reptiles, selon une étude de l’Université de Sydney.

      Et quatre mois après le début des incendies, la situation ne semble pas s’améliorer. Samedi, les températures ont dépassé les 40 degrés Celsius et des vents violents continuaient de souffler, attisant les centaines de feux, dont la plupart ne sont pas encore maîtrisés.

      « C’est du jamais vu, c’est certain », tranche Mark Parrington, scientifique en chef au Centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF).

      Selon mon expérience, il est possible de voir des feux intenses sur de larges zones pour une semaine ou même quelques semaines, mais les voir pendant quatre mois dans une seule zone en particulier… c’est assez surprenant. Mark Parrington

      L’Australie connaît une sécheresse et des températures plus élevées que la normale en raison notamment du dipôle de l’océan Indien, un phénomène climatique similaire à celui du courant chaud cyclique El Niño, dans le Pacifique.

      Avec l’affaiblissement des vents de l’ouest provenant de la région équatoriale, les eaux chaudes des profondeurs océaniques se déplacent de l’océan Indien vers l’Afrique, alors que les eaux froides remontent dans l’est. Pour l’Australie, cette différence dans les températures se traduit par un climat plus sec et plus chaud partout au pays.

      Deux kangourous dans une zone enveloppée par une fumée orange.

      Quelque 480 millions d’animaux, dont des mammifères, des poissons et des reptiles, ont été tués dans les incendies en Australie.

      PHOTO : GETTY IMAGES / SAEED KHAN

      Une conséquence des changements climatiques?

      Mais ce phénomène à lui seul ne suffit pas à expliquer l’intensité des feux ravageurs. L’Australie souffre de sécheresse depuis des années, même sans le phénomène du dipôle. L’est du pays, notamment la Nouvelle-Galles du Sud, le Queensland et l’État de Victoria, où les feux de forêt sont les plus dévastateurs, a connu les plus faibles précipitations jamais enregistrées.

      La Nouvelle-Galles du Sud, État dont Sydney est la capitale, a reçu 36 % moins de pluie que la moyenne au cours des deux dernières années, selon l’agence météorologique du gouvernement australien.

      La température moyenne au pays a d’ailleurs augmenté de 1,52 degré Celsius depuis 1910, d’après les données officielles, ce qui représente un nouveau record.

      Michael Mann, climatologue de renom et professeur de sciences atmosphériques à l’Université d’État de Pennsylvanie, se trouvait en vacances en Australie il y a quelques semaines. Dans une lettre d’opinion publiée dans le journal britannique The Guardian, il affirme avoir « personnellement été témoin des changements climatiques ».

      Ce qui se passe actuellement en Australie est un signe précurseur pour les autres pays – un avant-goût de ce à quoi ressemblera notre avenir si nous n’agissons pas rapidement, a-t-il déclaré à CBC News.

      Il dénonce notamment le projet d’exploitation de la mine de charbon Carmichael, la plus grande mine dans le monde, qui donnera lieu à des émissions de 4,49 gigatonnes de CO2 par an.

      L’autre conséquence des incendies qui inquiète les climatologues est l’effet de la fumée sur les glaciers de la Nouvelle-Zélande : leur couleur a viré du blanc au brun, ce qui contribue à l’accélération de leur fonte.

      Et cette fumée peut voyager loin, selon M. Parrington.

      Une fois dans la haute troposphère, la fumée peut être transportée à des milliers de kilomètres par le courant-jet, explique-t-il. Et tout dépôt de suie ou de noir de carbone en Antarctique affectera la réflectivité des glaces et entraînera ainsi une accélération de la fonte, ajoute-t-il.

      Pour M. Mann, la solution passe désormais par l’action climatique.

      Ce que nous réserve l’avenir est bien pire en l’absence d’actions concrètes pour le climat, assure-t-il.

      D’après les informations de Nicole Mortillaro, de CBC News.

      https://ici.radio-canada.ca/

      Incendies en Australie : probablement des milliards d’animaux sont morts


      Rien n’arrête les incendies en Australie, il y a eu quelques pertes humaines, mais pour la faune et la flore, c’est un désastre épouvantable. On parle de 500 000 pertes animales. Si on ajoute les grenouilles, chauves-souris ainsi que les plus gros insectes, le nombre est phénoménal. Cela va prendre des décennies pour que la vie puisse reprendre son court, cependant avec les changements climatiques, le travail sera ardu surtout si nos comportements ne changent pas.
      Nuage


      Incendies en Australie : probablement des milliards d’animaux sont morts


      Les incendies qui font rage en Australie depuis plusieurs semaines auraient déjà décimé quelque 480 millions d’animaux dans un seul État. Le nombre de victimes mammifères, reptiles, amphibiens, oiseaux, insectes pour tous le pays devrait se chiffrer à des milliards.

      Depuis le début en septembre de ces incendies ravageurs, au moins 20 personnes sont décédées et une surface équivalente à deux fois la Belgique est déjà partie en fumée. Ces feux sont également très meurtriers pour la vie sauvage. Selon une récente étude, ils sont à l’origine de la disparition de près d’un demi-milliard d’animaux dans le seul État de Nouvelle-Galles du Sud et des décennies seront nécessaires pour que la vie sauvage se reconstitue.

      Cette crise a mis l’accent sur le changement climatique responsable, selon les scientifiques, de cette saison des feux plus intense, longue et précoce que jamais. Le gouvernement australien a été pointé du doigt, accusé de ne pas apporter de réponses à cette crise et de ne pas prendre les mesures nécessaires sur le plan environnemental. Les images bouleversantes de koalas assoiffés buvant de l’eau dans des bouteilles tenues par des pompiers ou de kangourous totalement paniqués au milieu des flammes, font le tour du monde.

      Les koalas sont particulièrement touchés parce qu'ils vivent dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d'eucalyptus et ne peuvent pas s'échapper rapidement des flammes. © Saeed Khan, AFP Archives

      Les koalas sont particulièrement touchés parce qu’ils vivent dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d’eucalyptus et ne peuvent pas s’échapper rapidement des flammes. © Saeed Khan, AFP Archives

      Une étude de l’université de Sydney estime que rien que dans l’État de Nouvelle-Galles du Sud, le plus touché par ces feux, 480 millions d’animaux ont été tués depuis septembre. Ces calculs de taux de mortalité sont très « prudents », ont souligné vendredi dans un communiqué les auteurs de cette étude, et le bilan pourrait être « considérablement plus élevé ».

      Des milliards de décès d’animaux ?

      Afin de parvenir à ce chiffre, les chercheurs ont recoupé les estimations concernant la densité de population de ces mammifères dans cet État avec la superficie de végétation ravagée par les feux. Ce nombre comprend les mammifères, les oiseaux et les reptiles mais pas les insectes, les chauves-souris et les grenouilles.

      Le nombre d’animaux qui a ainsi disparu « est susceptible d’être beaucoup plus élevé que 480 millions », selon le communiqué. « La vie sauvage en Nouvelle-Galles du Sud est gravement menacée et subit la pression croissante de toute une série de menaces, notamment le défrichement et le changement climatique ».

      Un kangourou aperçu dans la ville de Nowra, en Nouvelle-Galles du Sud, à proximité d'une zone d'incendie. © Saeed Khan, AFP Archives

      Un kangourou aperçu dans la ville de Nowra, en Nouvelle-Galles du Sud, à proximité d’une zone d’incendie. © Saeed Khan, AFP Archives

      Le professeur Andrew Beattie, de l’université Macquarie près de Sydney, a déclaré à l’AFP que le nombre de décès d’animaux à l’échelle nationale pourrait se chiffrer en milliards « si vous pensez aux mammifères, aux oiseaux, aux reptiles et aux amphibiens et que vous vous comptez les plus gros insectes comme les papillons. Nous pouvons être à peu près sûrs que dans de grandes parties ravagées par ces vastes feux, la plupart des animaux sauvages seront morts, a déclaré ce professeur du département de biologieLa flore et la faune auront disparu, ce qui inclut les animaux qui forment la chaîne alimentaire des plus grands, auxquels les gens ne pensent souvent pas », a-t-il expliqué.

      Les populations de koalas ont été particulièrement touchées parce qu’ils vivent dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d’eucalyptus et ne peuvent pas s’échapper rapidement des flammes.

      Réaction politique lamentablement lente

      Avant même ces feux de forêt, le nombre de koalas en Nouvelle-Galles du Sud et dans le Queensland avait chuté de 42 % entre 1990 et 2010, selon le comité scientifique fédéral des espèces menacées. La situation désespérée de ces marsupiaux a été soulevée devant le Parlement australien.

      « Les feux ont brûlé si fort et si rapidement qu’il y a eu une mortalité importante des animaux dans les arbres, mais c’est la zone toujours en feu est tellement vaste maintenant que nous ne trouverons probablement jamais les corps », a lancé aux parlementaires Mark Graham, un écologiste du Conseil de la conservation de la nature.

      Le jeune kangourou incinéré alors qu’il tentait d’échapper aux feux de brousse, l’un des quelque 500 000 animaux sauvages tués jusqu’à présent

      De précédentes études ont montré que les incendies ne se propagent pas uniformément et que certaines zones demeurent indemnes même si à côté, d’autres sont totalement dévastées. 

      « C’est dans ces zones restées intactes ou qui ont le moins souffert que la faune a tendance à se retrouver si elle parvient à les atteindre », a expliqué M. Beattie à l’AFP.

      Faisant preuve d’un peu d’optimisme, il estime que s’il reste suffisamment de zones épargnées par les feux, les forêts devraient se régénérer avec le temps. Pour cela, il faut que les conditions s’améliorent rapidement.

      Interrogé sur un éventuel espoir de repeuplement des animaux dans les zones les plus touchées, le professeur estime que cela dépend de facteurs tels que les précipitations, le climat et l’exploitation forestière. Selon lui, un retour à la normale pourrait prendre jusqu’à 40 ans.

      La réaction, notamment du gouvernement fédéral, a été « lamentablement lente et leur attitude est encore lamentablement désinvolte, a estimé le professeur. Vous avez des responsable politiques fédéraux qui ont très peu de connaissances en matière d’environnement, et donc n’ont pas perçu les catastrophes à venir ».

      https://www.futura-sciences.com/

      Des milliers de personnes réfu­giées sur une plage pour échap­per aux flammes en Austra­lie


      Ce fût une année difficile pour l’Australie, et cela va continuer encore tant que les incendies ne sont pas contrôlés. Des gens ont tout perdus et sont obligé de quitter leur patelin pour se réfugier ailleurs.
      Nuage


      Des milliers de personnes réfu­giées sur une plage pour échap­per aux flammes en Austra­lie

      Crédits : CNN

      par  Nicolas Prouillac

      Des milliers de personnes ont préci­pi­tam­ment quitté leur domi­cile pour se réfu­gier sur la plage dans la petite ville de Malla­coota, dans l’État austra­lien de Victo­ria, afin d’échap­per aux flammes qui se sont abat­tues sur la ville.

      Sous un ciel rouge sang, les resca­pés des incen­dies ont confié à la BBC qu’ils venaient de vivre une « expé­rience terri­fiante ».

      Plus d’une douzaine d’in­cen­dies font rage actuel­le­ment en Austra­lie. Ils s’étendent sur 500 km entre les États de Victo­ria et de Nouvelles-Galles du Sud. Les flammes ont pour l’heure fait 12 morts au total, tandis que quatre personnes sont portées dispa­rues dans l’État de Victo­ria et une en Nouvelles-Galles du Sud. Heureu­se­ment pour les habi­tants de Malla­coota, aucune victime humaine n’est à déplo­rer.

      Des appa­reils et navires mili­taires ont été dépê­chés sur place pour porter secours aux rési­dents. Pendant ce temps, les pompiers seraient parve­nus à maîtri­ser les incen­dies qui menaçaient direc­te­ment la ville. Depuis le mois de septembre, des millions d’hec­tares de terres ont été rava­gés par les flammes dans l’est du pays.

      https://www.ulyces.co

      « Arrêter ce feu s’avère quasiment impossible » : retour de la chaleur en Australie


      L’Australie brûle toujours, et les vagues de chaleur sont toujours présentes. Des pompiers québécois de SOPFEU sont aller prêter main forte, surtout qu’en hiver, les feux de forêts sont plutôt inexistants. La façon de combattre le feu est aussi très différente. Nous avons accès à l’eau partout, et les hydravions sont très utiles. Alors qu’en Australie, l’eau n’est pas aussi accessible, surtout en période de sécheresse. En Australie, le proverbe de combattre le feu par le feu, prend tout son sens.
      Nuage


      « Arrêter ce feu s’avère quasiment impossible » : retour de la chaleur en Australie

      Un pompier combat un feu de forêt, encerclé par de la fumée.

      Un pompier combat un feu de brousse afin de protéger une résidence au sud-ouest de Syndney.

      PHOTO : GETTY IMAGES / AFP / PETER PARKS

      Radio-Canada

      Publié à 11 h 45

      Après avoir connu un court répit, les pompiers devront redoubler d’efforts pour combattre les incendies qui font rage en Australie. Une alerte rouge a été émise vendredi dans l’État de l’Australie-Méridionale, où les températures pourraient atteindre jusqu’à 42 degrés en fin de semaine.

      Depuis plusieurs semaines, la côte orientale du pays est en proie à d’importants feux de forêt. Les États de l’Australie-Méridionale, de Victoria et de la Nouvelle-Galles du Sud sont les plus gravement touchés par les incendies, dont certains sont devenus incontrôlables.

      Le gouvernement de l’Australie-Méridionale a décidé d’émettre une alerte rouge afin d’assurer la sécurité des personnes sans domicile en leur offrant de l’eau et des refuges à l’abri de la chaleur. La semaine dernière, 86 résidences ont été détruites par les incendies de forêt dans cet État qui a été terrassé par une importante vague de chaleur.

      La situation n’est guère plus rassurante en Nouvelle-Galles du Sud. On anticipe des comportements beaucoup plus violents du feu qui est quand même immense, plus de 200 000 hectares, a expliqué le chef de base de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), Frédéric André, à l’émission RDI Matin.

      Ce Québécois fait partie de la soixantaine de Canadiens envoyés en Australie pour aider les autorités du pays à combattre les incendies de brousse dans cet État où la température frôlera les 42 degrés en fin de semaine.

      Environ 1300 pompiers ont réussi à établir des lignes de confinement, mais 70 incendies continuent de brûler en Nouvelle-Galles du Sud, dont près de la moitié ne sont pas maîtrisés.

      Arrêter ce feu avec les conditions météorologiques que l’on connaît s’avère quasiment impossible. Frédéric André, chef de base de la SOPFEU

      D’autant plus que l’importante taille des brasiers complique la tâche des autorités.

      Frédéric André estime que la météo des prochaines semaines va être déterminante dans la lutte contre les flammes. Pour l’instant, on se concentre essentiellement sur la protection des propriétés et des personnes, raconte-t-il.

      Dès le retour de la chaleur, on sait qu’il va y avoir une recrudescence des feux. Shane Fitzsimmons, responsable des services d’incendie ruraux de la Nouvelle-Galles du Sud

      Combattre le feu par le feu

      S’il lui est déjà arrivé de combattre des feux couvrant plus de 600 000 hectares, M. André doit faire face cette fois-ci à un climat, une végétation et un territoire différents.

      Au Québec, on a la chance d’avoir de l’eau partout, donc la technique de combat est basée sur l’eau. En Australie, l’eau est rare, surtout qu’on est en période de sécheresse intense. Il y a des lacs qui sont complètement à sec, explique-t-il.

      Les pompiers australiens combattent principalement les incendies de forêt avec du feu.

      On crée une ligne avec de la machinerie lourde et on allume le feu pour retirer le combustible, explique Frédéric André.

      Le système d’alerte à la population fonctionne très bien, ajoute-t-il. Les Australiens sont selon lui extrêmement bien préparés à faire face au feu, ça fait partie de leur paysage.

      Un avion déverse un produit pour limiter un incendie à Harrington.

      Un avion déverse un produit pour limiter un incendie à Harrington, en Nouvelle-Galles du Sud.

      PHOTO : REUTERS / STRINGER .

      Vendredi, la ministre de la Défense, Linda Reynolds, a d’ailleurs fait état de discussions entre le premier ministre australien Scott Morrison et ses homologues de chaque État au sujet du financement de ces pompiers volontaires, qui travaillent sans relâche.

      Le premier ministre se penche sur ce problème, à savoir comment s’assurer que ces volontaires, qui travaillent dans des circonstances extrêmes, obtiennent l’aide dont ils ont besoin pour poursuivre [leur travail sur le terrain] , a-t-elle déclaré.

      Au cours des derniers mois, près de 5 millions d’hectares ont brûlé au pays, causant la mort de 9 personnes et détruisant plus de 950 demeures.

      https://ici.radio-canada.ca/

      Sydney est enva­hie par une fumée toxique apoca­lyp­tique


      L’Australie goûte de plein fouet aux changements climatiques. À cause de la sécheresse, c’est l’est du pays qui brûle depuis 3 mois. À Sydney, la fumée est si dense qu’elle déclenche les détecteurs de fumée dans les maisons.
      Nuage

      Sydney est enva­hie par une fumée toxique apoca­lyp­tique

      par  Malaurie Chokoualé Datou

      L’Est de l’Aus­tra­lie suffoque. Encer­clée par des feux qui n’en finissent plus de brûler, la région s’est couverte d’un épais brouillard âcre et la ville de Sydney est enva­hie par une brume apoca­lyp­tique. Il faut dire que des feux de forêt ont fusionné au nord-ouest de la ville, créant un brasier monu­men­tal, de la taille de la ville elle-même.

       D’après Vice, la fumée toxique est si dense qu’elle a même déclen­ché des détec­teurs de fumée.

      Sous la brume, le ciel de la capi­tale de Nouvelle-Galles du Sud a pris une teinte orange. Une centaine de feux de brousse font rage depuis plus de trois mois dans l’est de l’Aus­tra­lie, à cause de la séche­resse.

      D’après le ministre de l’En­vi­ron­ne­ment de l’État, Matt Kean, « personne ne peut nier » que le chan­ge­ment clima­tique est à blâmer. Il a expliqué au Sydney Morning Herald que tout ceci « n’est pas normal et [que] ne rien faire n’est pas une solu­tion ».

      Pendant ce temps-là, la pollu­tion bat des records. À cause de cette brume vicieuse, haïe des asth­ma­tiques, des écoles sont obli­gées de garder leurs élèves constam­ment à l’in­té­rieur des bâti­ments, des chan­tiers sont mis en suspens jusqu’à nouvel ordre, et les services d’ur­gence, qui croulent sous les demandes, observent déjà une augmen­ta­tion des problèmes respi­ra­toires.

      Sources : Vice/Sydney Morning Herald

      https://www.ulyces.co/

      La Grande Barrière de corail pourrait être sauvée grâce à des haut-parleurs sous-marins


      Des fois, on se demande comment les scientifiques peuvent avoir des idées qui paraissent un trop simplistes et pourtant …. Des haut-parleurs sous-marine pour faire du bruit sur la Grande Barrière de corail autant dans les parties vivants que morts. Et il semble que cela fonctionne, cela combiner à d’autres mesures de protection, cela pourra vraiment aider les coraux.
      Nuage


      La Grande Barrière de corail pourrait être sauvée grâce à des haut-parleurs sous-marins

      La Grande Barrière de corail pourrait être sauvée grâce à des haut-parleurs sous-marins© Pixabay

      Par Chloé Gurdjian

      Des scientifiques ont découvert une nouvelle méthode pour aider les coraux australiens, en grand danger à cause du réchauffement climatique.

      La Grande Barrière de corail fait partie des merveilles de notre planète. A ce titre, elle est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais ce massif, lieu de vie de nombreuses espèces marines, est en grand danger à cause, notamment, du réchauffement climatique. De nombreux coraux dépérissent, entraînant un blanchiment des récifs. Afin d’inverser la tendance, les scientifiques se penchent sur de nouvelles méthodes de protection.

      Dans une étude publiée le 29 novembre dernier dans le journal Nature Communications, des biologistes expliquent leur dernière trouvaille. Tim Gordon et ses collègues ont installé des enceintes sous-marines dans des zones où le corail était mort, à proximité de Lizard Island. Ces haut-parleurs diffusaient le son de massifs coralliens en bonne santé et pleins de vie, peuplés de différentes espèces de poissons. Ils se sont alors aperçu que ces sons attiraient 50% de poissons en plus, et que ces poissons restaient dans les environs.

      « Les poissons sont essentiels pour que les récifs coralliens fonctionnent comme des écosystèmes sains, explique Tim Gordon dans l’étude. Augmenter les populations de poissons de cette manière pourrait aider à relancer les processus de récupération naturelle, en neutralisant les dégâts que nous constatons sur de nombreux récifs coralliens dans le monde. »

      Attirés sur des récifs morts, les poissons les nettoient, permettant aux coraux de se régénérer.

      Selon Steve Simpson, autre biologiste ayant participé à l’étude, les récifs coralliens en bonne santé sont des endroits extrêmement bruyants, et les poissons juvéniles sont à la recherche de ces bruits lorsqu’ils cherchent un endroit pour s’installer.

      « Les récifs deviennent silencieux lorsqu’ils sont dégradés – à mesure que les crevettes et les poissons disparaissent – mais en utilisant des haut-parleurs pour restaurer ce paysage sonore perdu, nous pouvons à nouveau attirer les jeunes poissons », indique-t-il.

      Les biologistes de l’étude précisent bien que seule, cette méthode ne sauvera pas les récifs coralliens. Mais associée à d’autres mesures, pour lutter contre le changement climatique, la surpêche et la pollution de l’eau, elle pourrait accélérer le rétablissement de cet écosystème fragile.

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      Une mini-lune est tombée sur Terre


      Une mini-lune mesure au moins 1 mètre et il en aurait plusieurs qui tournent en orbite autour de la Terre. Les scientifiques croient ce qui est tombé en Australie en 2016 n’était pas une météorite, mais bien une de ces mini-lunes.
      Nuage

      Une mini-lune est tombée sur Terre


      Nathalie Mayer
      Journaliste

      L’évènement s’est produit en août 2016. Pour un œil non averti, il s’agissait simplement d’une belle météorite qui filait à travers le ciel de l’Australie. Mais les astronomes y ont vu un peu plus : une mini-lune.

      Vous pensiez que la Lune était le seul satellite naturel de notre Terre ? Détrompez-vous. Notre planète capture régulièrement de petites roches que les astronomes qualifient alors de mini-lune. Ils estiment même qu’à chaque instant, il y a un de ces quasi-satellites d’un mètre au moins en orbite autour de notre Terre. Et ils pensent aujourd’hui que la météorite particulièrement brillante observée à l’été 2016 au-dessus de l’Australie n’était autre que l’une de ces mini-lunes.

      Si les astronomes s’intéressent aux mini-lunes, c’est parce qu’elles apparaissent comme des objets célestes particulièrement accessibles. Leur passage à proximité de notre planète permettrait en effet d’y envoyer des missions à moindres frais.

      Les astronomes ont déjà observé de nombreuses lunes temporaires autour d’autres planètes. Autour de Jupiter notamment. Mais autour de notre Terre, la détection de mini-lunes reste rare. © dottedyeti, Adobe Stock

      Les astronomes ont déjà observé de nombreuses lunes temporaires autour d’autres planètes. Autour de Jupiter notamment. Mais autour de notre Terre, la détection de mini-lunes reste rare. © dottedyeti, Adobe Stock

      De nombreuses mini-lunes à découvrir

      Dans le cas présent, les chercheurs de l’université Curtin (Australie) se sont appuyés sur les données recueillies par six observatoires du Desert Fireball Network, un réseau qui surveille le ciel australien à la recherche de météorites. Des données qui permettent, notamment, de retracer leur vitesse – ici, à peine 11 km/s – et leur trajectoire, quasiment verticale, avant leur entrée dans l’atmosphère terrestre.

      Notons que 2006 RH 120, la seule mini-lune observée jusqu’alors avait tournée pendant environ 11 mois autour de notre Terre. Elle mesurait quelque quatre mètres de diamètre. Et une seule autre météorite issue d’une mini-lune a pu être observée. C’était en 2014, au-dessus de l’Europe. Mais les chercheurs espèrent pouvoir bientôt en trouver bien plus grâce au Large Synoptic Survey Telescope (Chili), comprenez le Grand télescope d’étude synoptique.

      https://www.futura-sciences.com/