Comment une petite île des Caraïbes a ressuscité en éliminant les espèces qui la ravageaient


Bien que ce soit à petite échelle, il est possible de revenir en arrière. Une île des Petites Antilles a pu retrouver sa santé d’antan. Elle était considéré comme quasi-stérile, après que l’humain a pris toutes ses richesses et laissant derrière lui des rats et des chèvres. La dératisation des rats et le déménagement des chèvres ont pu redonner un regain de vie à la faune et la flore en pleine santé.
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Comment une petite île des Caraïbes a ressuscité en éliminant les espèces qui la ravageaient


Comment une petite île des Caraïbes a ressuscité en éliminant les espèces qui la ravageaientLa petite île de Redonda a connu une transformation spectaculaire après la mise en place d’un programme de restauration.© Invertzoo/CC BY-SA 3.0

Par Emeline Férard –

En 2016, des organisations ont mis en place un vaste programme pour éliminer les chèvres et les rats qui ravageaient la biodiversité de Redonda, une île des Petites Antilles. Quatre ans plus tard, la faune et la flore ont montré un regain exceptionnellement rapide.

Située au large du continent américain, Redonda est un petit paradis isolé. Une île volcanique perchée au milieu des eaux bleutées de l’océan Atlantique qui laissent à voir de magnifiques paysages. Ses falaises escarpées sont recouvertes d’une végétation luxuriante qui abrite de nombreuses espèces parmi lesquelles des lézards ou des geckos qui n’existent nulle part ailleurs.

Le rocher d’à peine 1,5 kilomètre carré constitue également un refuge précieux pour de multiples espèces d’oiseaux marins. Pourtant, il y a quatre ans, Redonda était loin d’être l’île paradisiaque qu’elle semble être aujourd’hui. Les habitants d’Antigua-et-Barbuda, état dont elle fait partie, la considéraient même comme un territoire mourant après avoir été exploité pendant plusieurs décennies pour les ressources qu’elle abritait.

Aux prises avec les espèces invasives

Cette exploitation a cessé au début du XXe siècle. Depuis, l’île des Caraïbes peu accessible restait inhabitée, ou presque. Les humains ont en effet laissé derrière eux des spécimens des plus dérangeants : des rats voraces et des chèvres affamées qui ont drastiquement modifié le paysage de Redonda. En moins d’un siècle, il est passé d’un environnement boisé à un décor déserté digne de la surface lunaire.

En 2016, il y avait tellement peu d’arbres sur le territoire que les chèvres elles-mêmes se mettaient à manquer de nourriture et que le sol était devenu instable, expliquait l’organisation Fauna & Flora International au site Mongabay. Une situation qui a poussé le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda à s’associer à plusieurs ONG pour mettre en place un ambitieux programme de restauration.

Objectif : éliminer les chèvres et les rats de l’île pour permettre à ses espèces natives de prospérer à nouveau. Lors du lancement du projet, les populations étaient estimées à plus de 5.000 individus pour les rongeurs (Rattus rattus) et environ 60 individus pour les chèvres (Capra hircus). Si un rongicide a permis d’éradiquer les premiers, la tâche s’est avérée plus délicate pour les secondes.

Deux mois après le début du projet, les volontaires avaient réussi à capturer à peine un animal.

« Ces chèvres étaient tellement intelligentes« , se souvient pour le National Geographic, Shanna Challenger, coordinatrice du Redonda Restoration Programme. « Elles voyaient nos pièges et sautaient par dessus », ajoutant que même les leurres à base de nourriture n’avaient eu aucun effet.

Au prix de nombreux efforts, ils ont néanmoins réussi à cerner les biquettes et à les relocaliser en les transportant loin de l’île par hélicoptère. Une fois les espèces invasives disparues, en juillet 2018, les responsables du programme entendaient laisser faire quelques temps la nature avant d’entreprendre des actions pour aider la biodiversité. Les résultats sont allés au-delà de leurs attentes.

Un regain exceptionnel de biodiversité

En moins d’un an, la faune et la flore ont connu un regain exceptionnel. D’après Fauna & Flora International, les oiseaux terrestres ont vu leur population se multiplier par dix et les colonies d’oiseaux marins ont enregistré leur meilleure année répertoriée jusqu’ici en termes de reproduction. De même, une rare espèce de lézard noir endémique de Redonda a vu ses effectifs doubler tandis que d’autres reptiles ont triplé.

Coté végétation, des centaines de nouveaux arbres sont apparus sur le territoire qui s’est peu à peu recouvert à nouveau d’un tapis verdoyant.

« C’était une chance unique – observer ainsi la renaissance d’une île », a confié Shanna Challenger dans un communiqué. « Des changements attendus sur une période de cinq ans se sont produits en quelques mois ».

Outre l’augmentation des effectifs, la disparition des espèces invasives aurait également influé sur le comportement de certaines créatures. D’après des scientifiques de l’université de Harvard et du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, certains lézards seraient ainsi devenus plus féroces et intrépides depuis que les rats sont partis.

« Ce nouvel équilibre de la nature est plus conforme à ce que nous pourrions attendre de ces animaux avant que les rats n’arrivent sur l’île », a commenté le Dr Colin Donihue, écologue impliqué dans le programme de restauration.

Et il ne s’agit que d’un début d’après l’Environmental Awareness Group qui supervise le programme et continue de surveiller l’île pour s’assurer que les rats ne refassent pas leur apparition.

Redonda, bientôt classée réserve naturelle ?

Parallèlement, le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda a entamé des démarches pour faire classer Redonda en réserve naturelle.

« C’est incroyable de voir cette transformation radicale et rapide d’un rocher nu à un tapis de végétation […] Cela pourrait réellement devenir un sanctuaire pour la faune sauvage », s’est réjoui le Dr. Robin Moore du Global Wildlife Conservation, autre soutien du projet.

Pour les initiateurs du programme, ces résultats ne sont pas seulement une victoire pour Redonda et l’archipel des Petites Antilles. Ils démontrent également que les efforts de conservation fonctionnent, en particulier lorsqu’ils ciblent un problème majeur comme les espèces invasives. Un fléau qui affecte d’autres écosystèmes à la biodiversité unique et donc précieuse.

En janvier 2019, les Galápagos ont entamé un vaste programme de dératisation pour éliminer les rongeurs qui s’attaquent aux frégates et aux mouettes qui y viennent pondre. L’île britannique de Gough dans l’Atlantique Sud connait un problème similaire.

« Avec un peu d’aide, la nature peut se rétablir« , a ainsi conclu, confiante, Shanna Challenger pour le National Geographic.

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Incendies en Australie : probablement des milliards d’animaux sont morts


Rien n’arrête les incendies en Australie, il y a eu quelques pertes humaines, mais pour la faune et la flore, c’est un désastre épouvantable. On parle de 500 000 pertes animales. Si on ajoute les grenouilles, chauves-souris ainsi que les plus gros insectes, le nombre est phénoménal. Cela va prendre des décennies pour que la vie puisse reprendre son court, cependant avec les changements climatiques, le travail sera ardu surtout si nos comportements ne changent pas.
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Incendies en Australie : probablement des milliards d’animaux sont morts


Les incendies qui font rage en Australie depuis plusieurs semaines auraient déjà décimé quelque 480 millions d’animaux dans un seul État. Le nombre de victimes mammifères, reptiles, amphibiens, oiseaux, insectes pour tous le pays devrait se chiffrer à des milliards.

Depuis le début en septembre de ces incendies ravageurs, au moins 20 personnes sont décédées et une surface équivalente à deux fois la Belgique est déjà partie en fumée. Ces feux sont également très meurtriers pour la vie sauvage. Selon une récente étude, ils sont à l’origine de la disparition de près d’un demi-milliard d’animaux dans le seul État de Nouvelle-Galles du Sud et des décennies seront nécessaires pour que la vie sauvage se reconstitue.

Cette crise a mis l’accent sur le changement climatique responsable, selon les scientifiques, de cette saison des feux plus intense, longue et précoce que jamais. Le gouvernement australien a été pointé du doigt, accusé de ne pas apporter de réponses à cette crise et de ne pas prendre les mesures nécessaires sur le plan environnemental. Les images bouleversantes de koalas assoiffés buvant de l’eau dans des bouteilles tenues par des pompiers ou de kangourous totalement paniqués au milieu des flammes, font le tour du monde.

Les koalas sont particulièrement touchés parce qu'ils vivent dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d'eucalyptus et ne peuvent pas s'échapper rapidement des flammes. © Saeed Khan, AFP Archives

Les koalas sont particulièrement touchés parce qu’ils vivent dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d’eucalyptus et ne peuvent pas s’échapper rapidement des flammes. © Saeed Khan, AFP Archives

Une étude de l’université de Sydney estime que rien que dans l’État de Nouvelle-Galles du Sud, le plus touché par ces feux, 480 millions d’animaux ont été tués depuis septembre. Ces calculs de taux de mortalité sont très « prudents », ont souligné vendredi dans un communiqué les auteurs de cette étude, et le bilan pourrait être « considérablement plus élevé ».

Des milliards de décès d’animaux ?

Afin de parvenir à ce chiffre, les chercheurs ont recoupé les estimations concernant la densité de population de ces mammifères dans cet État avec la superficie de végétation ravagée par les feux. Ce nombre comprend les mammifères, les oiseaux et les reptiles mais pas les insectes, les chauves-souris et les grenouilles.

Le nombre d’animaux qui a ainsi disparu « est susceptible d’être beaucoup plus élevé que 480 millions », selon le communiqué. « La vie sauvage en Nouvelle-Galles du Sud est gravement menacée et subit la pression croissante de toute une série de menaces, notamment le défrichement et le changement climatique ».

Un kangourou aperçu dans la ville de Nowra, en Nouvelle-Galles du Sud, à proximité d'une zone d'incendie. © Saeed Khan, AFP Archives

Un kangourou aperçu dans la ville de Nowra, en Nouvelle-Galles du Sud, à proximité d’une zone d’incendie. © Saeed Khan, AFP Archives

Le professeur Andrew Beattie, de l’université Macquarie près de Sydney, a déclaré à l’AFP que le nombre de décès d’animaux à l’échelle nationale pourrait se chiffrer en milliards « si vous pensez aux mammifères, aux oiseaux, aux reptiles et aux amphibiens et que vous vous comptez les plus gros insectes comme les papillons. Nous pouvons être à peu près sûrs que dans de grandes parties ravagées par ces vastes feux, la plupart des animaux sauvages seront morts, a déclaré ce professeur du département de biologieLa flore et la faune auront disparu, ce qui inclut les animaux qui forment la chaîne alimentaire des plus grands, auxquels les gens ne pensent souvent pas », a-t-il expliqué.

Les populations de koalas ont été particulièrement touchées parce qu’ils vivent dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d’eucalyptus et ne peuvent pas s’échapper rapidement des flammes.

Réaction politique lamentablement lente

Avant même ces feux de forêt, le nombre de koalas en Nouvelle-Galles du Sud et dans le Queensland avait chuté de 42 % entre 1990 et 2010, selon le comité scientifique fédéral des espèces menacées. La situation désespérée de ces marsupiaux a été soulevée devant le Parlement australien.

« Les feux ont brûlé si fort et si rapidement qu’il y a eu une mortalité importante des animaux dans les arbres, mais c’est la zone toujours en feu est tellement vaste maintenant que nous ne trouverons probablement jamais les corps », a lancé aux parlementaires Mark Graham, un écologiste du Conseil de la conservation de la nature.

Le jeune kangourou incinéré alors qu’il tentait d’échapper aux feux de brousse, l’un des quelque 500 000 animaux sauvages tués jusqu’à présent

De précédentes études ont montré que les incendies ne se propagent pas uniformément et que certaines zones demeurent indemnes même si à côté, d’autres sont totalement dévastées. 

« C’est dans ces zones restées intactes ou qui ont le moins souffert que la faune a tendance à se retrouver si elle parvient à les atteindre », a expliqué M. Beattie à l’AFP.

Faisant preuve d’un peu d’optimisme, il estime que s’il reste suffisamment de zones épargnées par les feux, les forêts devraient se régénérer avec le temps. Pour cela, il faut que les conditions s’améliorent rapidement.

Interrogé sur un éventuel espoir de repeuplement des animaux dans les zones les plus touchées, le professeur estime que cela dépend de facteurs tels que les précipitations, le climat et l’exploitation forestière. Selon lui, un retour à la normale pourrait prendre jusqu’à 40 ans.

La réaction, notamment du gouvernement fédéral, a été « lamentablement lente et leur attitude est encore lamentablement désinvolte, a estimé le professeur. Vous avez des responsable politiques fédéraux qui ont très peu de connaissances en matière d’environnement, et donc n’ont pas perçu les catastrophes à venir ».

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Laisser son arbre de Noël dans son arrière-cour pour aider la faune et la flore


Ceux qui ont mit un arbre naturel pour les fêtes dans la maison, ou ailleurs, bien que la ville offre un ramassage après les fêtes, il est possible de donner un coup pouce à l’environnement de votre cour. Permettre au sapin, épinette ou tout autre arbre d’être déposé dans la cour permet un abri aux oiseaux en hiver, et même en prenant des cocottes (cône de pin ou autres conifères) recouvert de beurre d’arachide, suif, graines serait le bienvenu pour les oiseaux. De plus au printemps, ces arbres de se décomposent vite et aidera à certains insectes utiles ainsi que la végétation.
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Laisser son arbre de Noël dans son arrière-cour pour aider la faune et la flore

PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Dan Kraus, biologiste principal à l’organisme sans but lucratif CNC, suggère de le poser près d’un autre arbre, contre une clôture ou simplement à même le sol dans son jardin.

(Montréal) Plutôt que d’envoyer son arbre de Noël au dépotoir ou à la déchiqueteuse, Conservation de la nature Canada (CNC) suggère de le déposer simplement dans son arrière-cour pour en faire profiter les espèces qui nous entourent.

LA PRESSE CANADIENNE

Dan Kraus, biologiste principal à l’organisme sans but lucratif CNC, souligne que l’arbre pourrait notamment servir d’abri pour les oiseaux pendant les mois d’hiver, en particulier lors des nuits froides et des tempêtes.

Il suggère de le poser près d’un autre arbre, contre une clôture ou simplement à même le sol dans son jardin.

Pour les plus imaginatifs, CNC propose de le transformer « en une mangeoire ornée de cônes de pin recouverts de beurre d’arachides, de guirlandes d’arachides et de suif ».

Une fois qu’il aura perdu la plupart de ses aiguilles, il sera possible de couper les branches pour les disposer là où pousseront les fleurs printanières, et de déposer le tronc ailleurs, à même le sol.

Selon Dan Kraus, l’été venu, l’arbre deviendra un habitat naturel, protégera les fleurs sauvages, retiendra l’humidité et contribuera à enrichir le sol, comme le font les branches et arbres morts dans la forêt.

Des insectes, dont des pollinisateurs comme l’abeille charpentière, pourront s’y creuser un abri.

« À l’automne, les branches et le tronc de votre arbre commenceront à retourner à la terre. Bon nombre de nos arbres de Noël, en particulier les épinettes et sapins baumiers, sont très peu résistants à la pourriture et se dégradent rapidement lorsqu’ils sont exposés aux éléments. Plus les branches coupées et le tronc sont en contact avec le sol, plus vite ils se décomposeront », souligne M. Kraus dans le communiqué publié par l’organisme.

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Des citadins transforment leur jardin en vraie jungle sauvage


C’est exactement ce que je rêve de faire  depuis quelques années, si j’avais une maison. Pas de pelouse qui ne sert pas à grand chose. Il semble d’après certaines études que des terrains beaucoup plus naturel, des espaces non utilisés avec des arbres et des plantes permet aux oiseaux, pollinisateurs et certains animaux de s’épanouir. De plus, cela a des bienfaits insoupçonnés chez les êtres humains, comme une baisse de criminalité et une meilleure santé mentale.
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Des citadins transforment leur jardin en vraie jungle sauvage

Anna Burger a cultivé cette propriété en mettant... (PHOTO ANNA GASSOT, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

Anna Burger a cultivé cette propriété en mettant l’accent sur les espèces indigènes qui fournissent un espace de nidification et une nourriture à la faune locale.

PHOTO ANNA GASSOT, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE


ISSAM AHMED, ARIELA NAVARRO
Agence France-Presse
Washington

Les pelouses en gazon, minutieusement entretenues, sont depuis longtemps une des images associées au rêve américain, mais un mouvement cherche désormais à reconquérir les jardins de manière écolo-responsable, pour laisser libre cours à la nature.

« Nous savons que mettre des produits chimiques sur l’herbe pour essayer de la garder verte était un procédé futile qui n’était bon ni pour les enfants qui jouent ni pour l’environnement », raconte Anna Burger à l’AFP. 

Cette retraitée vit à une minute d’une station de métro de Washington, la capitale des États-Unis, mais se réveille chaque matin, aux chants des nombreux oiseaux qui habitent son jardin, que viennent également visiter papillons, écureuils et même chevreuils. 

Elle a cultivé cette propriété en mettant l’accent sur les espèces indigènes qui fournissent un espace de nidification et une nourriture à la faune locale

À quelques pâtés de maisons de chez elle, Jim Nichols, un infirmier et massothérapeute, pointe la petite pancarte obtenue auprès d’une association locale qui certifie que son jardin est un lieu où la faune et la flore peuvent proliférer de manière sauvage.

Il évite d’utiliser des pesticides dans sa cour, dispose de sources d’eau et d’espaces de nidification :

 « Nous avons beaucoup d’insectes et j’essaie de travailler avec eux », indique-t-il, particulièrement fier des abeilles mellifères qui viennent lui rendre visite.

Irving et Gail, deux enseignantes à la retraite, âgées de soixante-dix ans et originaires du même quartier, ont une cour remplie de sous-bois et de douzaines d’arbres, attirant cardinalidés, geais bleus et merles, mais aussi de nombreux moustiques.

« Les gens viennent et soit ils aiment, soit ils pensent que c’est ingouvernable », raconte Gail en rigolant.

Les critiques sont souvent les mêmes :

« Ça a l’air désordonné, ça a l’air mal rangé… » décrypte Chris Swan, un écologiste de l’Université du Maryland Baltimore County.

« Je ne pense pas que cela dérange les gens d’avoir quelque chose qui ressemble à… un endroit sauvage ou une prairie, mais ils n’aiment que ça soit trop haut. Tout ce qui dépasse un mètre commence à les rendre mal à l’aise », remarque-t-il.

Réhabiliter les centres-villes

Au-delà des banlieues relativement riches, M. Swan soutient que les efforts de reverdissement peuvent être encore plus positifs dans les centres-villes.

De 2014 à 2018, il a supervisé une expérience dans la ville de Baltimore, à 48 kilomètres au nord-est de Washington, où des décennies de déclin démographique ont laissé environ 17 000 immeubles et 14 000 lots vacants.

La plupart de ces terrains avaient un sol de très mauvaise qualité et étaient recouverts de débris, mais M. Swan et ses collègues ont montré qu’ils pouvaient transformer ces lieux en prairies urbaines en plantant des espèces indigènes qui ont prospéré au-delà de leurs attentes. 

Selon le Service des forêts du ministère de l’Agriculture des États-Unis, environ 15 % des terrains des villes américaines sont vacants, soit quasiment la taille de la Suisse. 

Et lorsque les jungles urbaines prennent vie, « la qualité de l’habitat change, il attire la faune, les oiseaux deviennent fous, et au printemps, nous constatons une augmentation du nombre de pollinisateurs », dit M. Swan à propos du projet de prairie urbaine.

Et elles semblent avoir des bienfaits sur les hommes : une étude publiée l’an dernier par l’Académie Nationale de Sciences a remarqué une baisse de près de 30 % de la violence par arme à feu autour des terrains vacants reverdis dans la ville de Philadelphie. 

Un autre article publié en 2018 par l’Association Médicale Américaine qui s’est également penché sur la ville de Philadelphie, a révélé que la mauvaise santé mentale autodiagnostiquée avait chuté de plus de 60 % comparée à un groupe témoin.

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Tchernobyl : pour quelles raisons les plantes ne sont-elles pas décimées par les radiations ?


La catastrophe nucléaire de Tchernobyl a été un désastre pour les habitants ainsi que les pays avoisinant. Les animaux n’ont pas échappé aux radiations non plus. Pour la végétation, ce fut une autre histoire. Les plantes ont su s’adapter et ramener la vie dans la zone d’exclusion qui est toujours dangereuse pour l’homme.
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Tchernobyl : pour quelles raisons les plantes ne sont-elles pas décimées par les radiations ?

tchernobyl plantes

| Kirill Voloshin

Thomas Boisson

En 1986, la fusion du cœur de la centrale nucléaire de Tchernobyl déclenche un accident radioactif de grande ampleur, entraînant une zone d’exclusion de plus de 2500 km². Si l’Homme a totalement déserté l’endroit, ce n’est pas le cas pour la faune et la flore, qui ont vite reconquis les forêts entourant la centrale. Les plantes les plus exposées et vulnérables aux radiations n’ont pas été décimées lors de la catastrophe ; en seulement trois ans, la végétation a recommencé à envahir les zones les plus irradiées.

Les humains ainsi que d’autres mammifères et oiseaux auraient été tués à maintes reprises par les radiations reçues par les plantes dans les zones les plus contaminées. Alors, pour quelles raisons ces plantes sont-elles si résistantes aux radiations et aux catastrophes nucléaires ?

Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre comment les radiations des réacteurs nucléaires affectent les cellules vivantes. Les éléments radioactifs libérés par Tchernobyl sont instables car ils émettent en permanence des particules et des ondes de haute énergie, qui brisent des structures cellulaires ou produisent des substances chimiques réactives (radicaux libres) qui attaquent la machinerie cellulaire.

La plupart des parties de la cellule sont remplaçables si elles sont endommagées, mais l’ADN constitue une exception cruciale. À des doses de rayonnement plus élevées, l’ADN se brise irrémédiablement et les cellules meurent rapidement. Des doses plus faibles peuvent causer des dommages plus subtils, sous la forme de mutations qui altèrent le fonctionnement des cellules. Par exemple, elle devient cancéreuses, se multiplient de manière incontrôlable et se propagent à d’autres parties du corps.

Une structure végétale plus flexible que chez les animaux

Chez les animaux, cela est souvent fatal, car leurs cellules et leurs systèmes sont hautement spécialisés et inflexibles. Cependant, les plantes se développent de manière beaucoup plus flexible et organique. Parce qu’elles ne peuvent pas bouger, elles n’ont d’autre choix que de s’adapter aux circonstances dans lesquelles elles se trouvent. Plutôt que d’avoir une structure définie comme celle d’un animal, les plantes l’adaptent au fur et à mesure.

Qu’elles fassent pousser des racines plus profondes ou une tige plus haute, cela dépend de l’équilibre des signaux chimiques provenant d’autres parties de la plante, ainsi que de la lumière, de la température, de l’eau et des éléments nutritifs. De manière critique, contrairement aux cellules animales, presque toutes les cellules végétales sont capables de créer de nouvelles cellules, quel que soit le type dont la plante a besoin.

C’est pourquoi un jardinier peut faire pousser de nouvelles plantes à partir de boutures, avec des racines poussant à partir de ce qui était autrefois une tige ou une feuille. Tout cela signifie que les plantes peuvent remplacer les cellules ou tissus morts beaucoup plus facilement que les animaux, que les dommages soient dus à l’attaque d’un animal ou aux radiations.

Et tandis que les radiations et autres types de dommages à l’ADN peuvent provoquer des tumeurs chez les plantes, les cellules mutées ne peuvent généralement pas se propager d’une partie de la plante à une autre, comme le font les cancers chez les animaux, grâce aux parois rigides et interconnectées des cellules végétales. De telles tumeurs ne sont pas non plus mortelles dans la grande majorité des cas, car la plante peut trouver des moyens de contourner le tissu dysfonctionnel.

L’adaptation du génome végétal aux radiations

Il est intéressant de noter qu’en plus de cette résilience innée aux radiations, certaines plantes de la zone d’exclusion de Tchernobyl semblent utiliser des mécanismes supplémentaires pour protéger leur ADN, en modifiant leur composition chimique pour devenir plus résistantes aux dommages et en mettant en place des systèmes pour le réparer.

La vie est maintenant florissante autour de Tchernobyl. Les populations de nombreuses espèces de plantes et d’animaux sont en réalité plus grandes qu’avant la catastrophe. Cet écosystème, qui est aujourd’hui l’une des plus grandes réserves naturelles d’Europe, soutient plus de vies qu’avant, même si chaque cycle de cette vie dure un peu moins longtemps.

Cette vidéo en haute définition prise par un drone montre la reconquête de la ville abandonnée de Pripyat (zone d’exclusion) par la végétation :

https://trustmyscience.com/

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Érable noir : un arbre rare qui se retrouve surtout dans la région de Montréal


Je ne suis pas une pro en botanique, je sais reconnaître certaines espèces d’arbres, mais pas vraiment les variétés. Ce qui nous amène a l’érable, emblème du Canada et bien sûr du sirop d’érable. Il existerait 100 variétés dans le monde, et au Québec, nous avons 6 espèces indigènes. Parmi eux, il y a l’érable noir, un arbre très noire qui malheureusement risque de disparaitre entre autres, à cause de l’urbanisation, les plantes évasive etc …
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Érable noir : un arbre rare qui se retrouve surtout dans la région de Montréal

Érable noir : un arbre rare qui se retrouve surtout dans la région de MontréalPhoto: Ministère de l’Environnement du QuébecIl est très difficile de distinguer l’érable noir de l’érable à sucre.

On croit souvent qu’il n’existe qu’une seule espèce d’érable au Québec, le fameux érable à sucre dont le sirop fait les délices des petits et grands. Cependant, la province compte six espèces d’érable indigènes dont son très proche cousin : l’érable noir, un arbre très rare et en situation précaire au point où il a été désigné espèce vulnérable au Québec en 2012.

« En effet, on compte seulement un peu plus d’une centaine de populations d’érable noir au Québec. De ce nombre, six populations ont déjà disparu et 33 vont l’être éventuellement, car il n’y a pas assez d’individus pour assurer la reproduction. Il reste à peine 27 populations viables parmi lesquelles il y a quatre populations protégées », explique Frédéric Coursol, inspecteur de la flore.

Ces populations se trouvent au sud de la province, dont plus de la majorité dans la grande région de Montréal.

Cependant, être un arbre dans une ville n’est pas facile. La principale menace vient de l’expansion urbaine. Même si des populations ont été recensées dans des aires protégées de certains espaces verts de Montréal, ces endroits sont fortement fréquentés par les visiteurs. Ce qui entraîne souvent la dégradation des sous-bois particulièrement fragiles par le piétinement. Il y a aussi l’invasion des plantes exotiques qui sont une vraie calamité. Notre expert songe particulièrement à l’alliaire, à l’anthrisque des bois et au nerprun cathartique.

« Cette plante envahissante peut donner la diarrhée aux oiseaux qui la disperse partout. Le nerprun peut remplir un sous-bois et le détruire. Rien d’autre ne peut y germer! Quand au broutement du cerf de Virginie, c’est un problème majeur! »

Une autre menace qui plane sur l’érable noir : il peut s’hybrider avec l’érable à sucre qui lui ressemble beaucoup. En effet, il peut s’associer à son proche cousin pour se reproduire. Ce qui crée des individus intermédiaires qui possèdent des caractéristiques des deux espèces. Ceci peut menacer l’intégrité génétique des populations d’érable noir surtout si celles-ci ne comptent qu’une petite quantité d’arbres.

« Où peut-on observer l’érable noir? Suivez les couches géologiques et l’affleurement de calcaires. On peut en trouver aux parcs-nature du Bois-de-Saraguay, du Bois-de-Liesse et du Bois-De-L’île-Bizard, au parc Angrignon, au parc-nature de la Pointe-aux-Prairies, près de la petite chapelle de la Réparation. Il y en a également au parc Angell Woods, au parc Thomas-Chapais et beaucoup au parc Marcelin-Wilson. »

Cependant, il est très difficile de distinguer l’érable noir de l’érable à sucre (Acer nigrum) en dehors de la saison de végétation

« Le truc est d’examiner les feuilles mortes au pied de l’arbre. Le dessous des feuilles de l’érable noir est poilu et doux comme du velours », de dire Frédéric Coursol.

Il est toujours agréable d’observer ce bel arbre pouvant atteindre de 21 à 34 m de hauteur (de 67 pi à 112 pi) et plus 100 cm (40 po) de diamètre. On peut en apprendre davantage grâce à des visites guidées sur la flore organisées dans les parcs-natures.

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Le contenu de votre assiette risque de changer avec le réchauffement climatique


En fin de semaine, en faisant l’épicerie, je n’ai pas voulu acheter un céleri à 4 $. Les aliments changent de goût et de prix et de valeur nutritive. Vouloir une alimentation équilibrée pourra être plus compliqué surtout si nous continuons à acheter des produits hors saisons venant d’ailleurs. Les changements climatiques vont continuer, nous devons changer de comportement, protéger ce que l’on peut de la faune et de la flore. Si ce n’est pas pour nous, faisons-le pour nos enfants et ceux qui suivront.
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Le contenu de votre assiette risque de changer avec le réchauffement climatique

 

Des fruits et légumes à l'épicerie

Des fruits et légumes à l’épicerie Photo: AFP / PAUL J. RICHARDS

Andrée Langlois

Les changements climatiques s’accélèrent. D’ailleurs, le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la planète. Il y aura différentes répercussions un peu partout et jusque dans notre assiette.

L’agriculture contribue environ au quart de tous les gaz à effet de serre émis chaque année.

C’est donc dire que notre système alimentaire, la manière dont nous produisons et consommons la nourriture, a un impact important sur l’environnement.

« Quand on mange des fraises qui arrivent de Californie ou des épinards qui viennent du Chili, on ne mange pas juste l’aliment. On mange aussi les émissions de cet avion-là qui les a transportés dans notre assiette », affirme la biologiste et experte en climat Catherine Potvin.

Les décisions et les choix que nous faisons aujourd’hui pourraient donc avoir un impact sur la disponibilité des aliments de demain, selon Sylvia Wood, chercheuse au laboratoire d’économie écologique de l’Université du Québec en Outaouais.

De tous les temps, les cultivateurs ont eu à faire face à des intempéries. Ils peuvent composer avec une sécheresse ou une inondation qui se produit tous les cinq ans, mais c’est une autre histoire quand ces situations arrivent chaque année. Tout devient alors précaire. Et comment soutenir une agriculture dans un monde aussi imprévisible? C’est la question que se pose la chercheuse.

Gros plan sur une fraise avec un champ de fraises en arrière plan

Une fraise du Québec Photo : Radio-Canada / Dany Croussette

Nous serons donc confrontés à un manque de disponibilité des aliments chaque année.

Un peu comme la crise du chou-fleur que nous avons connue il n’y a pas si longtemps. Par exemple, une année, les oranges pourraient développer une maladie. Trop chères, elles vont se raréfier, puis ne seront plus disponibles dans les supermarchés. Deux ans plus tard, elles seront de retour aux comptoirs des épiceries, mais cette fois, les fraises seront affectées. Alors, ce qui compose nos assiettes changera d’année en année, selon Sylvia Wood.

Des conséquences économiques

Ces problématiques influenceront énormément le prix des aliments

« Ceci aura des retombés monétaires pour les consommateurs », avance Alain Cuerrier, ethnobotaniste au Jardin botanique de Montréal.

De plus, il y aura assurément des variétés d’aliments qui vont disparaître de notre assiette.

Notamment des variétés de tomates ou encore de pommes qui ne peuvent résister à la chaleur ou au manque d’eau. Sans compter les changements dans la texture des aliments, comme des pommes molles, moins croquantes, par exemple. Des goûts aussi qui risquent de changer, comme le démontrent les travaux d’Alain Cuerrier sur le sirop d’érable.

« Nos travaux montrent des effets plus directs sur la qualité des aliments, par exemple le sirop d’érable du Québec et des États-Unis. On sait que le taux de sucre va diminuer et donc [on obtiendra] un rendement plus faible. »

Un seau est attaché à un érable entaillé.

Récolte de l’eau d’érable au printemps Photo : Radio-Canada / Jean-Pierre Perouma

D’autres recherches montrent une diminution du pouvoir antioxydant de certaines plantes indigènes. Il est donc possible qu’il y ait une diminution de la valeur nutritive de certains aliments, explique Alain Cuerrier.

« Donc, moins de bienfaits pour la santé des gens lié aux changements climatiques. On l’a vu, nous, sur des plantes indigènes. »

Des aliments de tous les jours pourraient aussi être transformés en produits de luxe, notamment le café, sensible aux précipitations. On devra trouver d’autres régions pour cultiver les plants de café, explique Sylvia Wood, et les rendements chuteront.

« Ça va devenir vraiment un aliment de luxe, quelque chose que l’on partage de temps en temps avec des amis, dit-elle. Peut-être que tu ne prendras pas trois tasses par jour. »

Cependant, selon Catherine Potvin, l’assiette des riches ne changera probablement pas. Il y aura toujours des gens dont le pouvoir économique élevé leur permettra de s’acheter des produits plus difficiles à cultiver.

Des impacts sur la faune et la flore sauvages

Mais ce qui est plus inquiétant encore, ce sont les pollinisateurs qui disparaissent ou qui changent leur cycle de vie. Ils ne sont plus synchronisés avec les plantes pour produire les fruits comme les bleuets sauvages par exemple. Et ce, en partie en raison de nos modes de production.

Une abeille sur une fleur

Une abeille lors de la pollinisation d’une fleur Photo : iStock

Il faut donc réfléchir et produire de façon plus efficace sur le plan environnemental comme sur le plan de la nutrition, affirme Colleen Thorpe de l’organisme Équiterre. Quand on sait que la production d’un kilo de boeuf est cinq fois plus polluante que la même quantité de poulet, il faut essayer de voir comment mieux intégrer ces aliments à nos régimes alimentaires afin de diminuer nos impacts sans nécessairement devenir végétarien, souligne Sylvia Wood

D’ailleurs, une nouvelle étude de Eat-Lancet recommande de consommer tout au plus 100 g de boeuf par semaine, soit l’équivalent d’un petit steak ou d’un hamburger.

Des gestes qui, comme l’achat local, peuvent changer les choses. Aujourd’hui, nous avons l’habitude d’avoir tout à notre disposition tout le temps, mais selon Colleen Thorpe d’Équiterre, il faut revenir à une consommation saisonnière, locale et qui a moins d’impacts.

Deux vaches cornues dans un pâturage.

Élevage de bétail Photo : iStock

De son côté, Alain Cuerrier est troublé de voir tous les changements qui se font rapidement dans le Grand Nord chez les communautés Inuits. Un pergélisol qui fond, les baies qui se dessèchent sur les plants et qui n’ont pas le même goût, la moelle des caribous qui n’a pas le même goût non plus, les phoques qui développent plus de maladies… tout cela est une sonnette d’alarme, selon lui.

Nos comportements ont des impacts importants et, jusqu’à présent, la nature est de notre côté, mais il y a urgence d’agir, pour Catherine Potvin de l’Université McGill.

« Jusqu’à présent, si nous, les humains, on réduit nos émissions, la nature va nous aider et elle va nettoyer, mais si on continue à pousser sur la nature et à réchauffer, la nature ne pourra plus le prendre et elle va se mettre à émettre; et là, c’est le point de non-retour. »

https://ici.radio-canada.ca

Le Saviez-Vous ► Pourquoi les sels de déneigement représentent un danger pour la planète


En fin de semaine, en traversant la rue, j’ai glissé, mais heureusement, j’ai pu garder tant bien que mal l’équilibre. En temps que piéton, je préfère que les trottoirs et rues soient sécuritaire, mais pas au détriment de l’environnement. Il serait temps de trouver d’autres solutions, c’est tout ce qui entourent les routes et trottoirs qui occasionnant des problèmes qui nous touchent tout autant.
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Pourquoi les sels de déneigement représentent un danger pour la planète

 

saleuses-Utah

par Yohan Demeure, rédacteur scientifique

Avec les chutes de neige et le verglas qui s’installe, les conditions pour les automobilistes et les piétons deviennent évidemment difficiles. Depuis longtemps, les sels de déneigement sont utilisés, mais ils représentent malheureusement une source de pollution durable des écosystèmes.

Une consommation en hausse

À ce jour, cette solution de déneigement est la plus utilisée, mais reste également la plus économique. En effet, la tonne de chlorure fixée à une centaine d’euros environ ne constitue pas vraiment une barrière financière, d’autant plus lorsqu’il s’agit de réduire les accidents de la route et d’éviter un trop grand impact sur les activités économiques d’une région.

Il faut savoir que la consommation augmente constamment, si bien que la quantité de sels d’épandage a largement dépassé celle du sel utilisé dans l’alimentation ! Rien qu’en France chaque année, ce sont entre 750 000 et 1,5 million de tonnes de sels qui sont déversés sur les routes et trottoirs.

Un impact écologique néfaste

Si les sels de déneigement font certes baisser la température à laquelle l’eau se transforme en verglas, ceux-ci causent des dégâts considérables au niveau de la faune, de la flore mais également en ce qui concerne les sols. Une étude américaine publiée en janvier 2018 faisait état d’une situation préoccupante aux États-Unis : la salinité de 37 % des zones froides et humides du nord-est du pays est directement due au sel répandu sur les routes.

De plus, les eaux souterraines sont elles aussi menacées (nappes phréatiques, lacs) et affichent souvent une concentration de sodium pouvant représenter un danger, notamment pour les personnes souffrant de pression artérielle. Il faut également savoir que le sel “brûle” la végétation en bordure des voies, et que la croissance des arbres au printemps s’en trouve impactée. Par ailleurs, la composition chimique – voire biologique – des milieux aquatiques peut être modifiée, ce qui peut nuire à la faune locale par un manque d’oxygène. Quant aux sols, ceux-ci souffrent de “sécheresse physiologique”, drainés de leurs oligo-éléments en buvant l’eau salée.

Face à cette dégradation des écosystèmes d’eau douce, la Science estime qu’il devient urgent de développer de nouvelles stratégies et de tester différentes initiatives.

Sources : Notre Planète InfoConsoglobe

https://sciencepost.fr/

La moitié des bébés tortues retrouvés morts en Australie ont l’estomac plein de plastique


Le plastique est mortel pour les animaux marins. Sur 1000 bébés tortus, plus de la moitié sont morte a cause de l’estomac était trop plein de plastique.
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La moitié des bébés tortues retrouvés morts en Australie ont l’estomac plein de plastique

 

Crédits : Travelbag

par  Malaurie Chokoualé

 

En attendant que le System 001 nous aide peut-être à venir à bout des déchets plastiques dans nos océans, la faune et la flore du monde entier continuent à en pâtir.

Une étude publiée le 13 septembre dans la revue Nature révèle après avoir observé 1 000 bébés tortues décédés dans l’est de l’Australie, qu’un peu plus de la moitié des spécimens étudiés avaient l’estomac saturé de plastique.

Après avoir mesuré l’ampleur de ce phénomène atroce, les scientifiques australiens à l’origine de l’étude se sont principalement concentrés sur les effets de cette pollution sur les tortues marines. Car si de nombreux scientifiques ont pu observer que tous les animaux marins consomment régulièrement du plastique, l’effet global d’une telle pollution sur les animaux – en particulier sur les tortues – reste encore méconnu. Les chercheurs ont ainsi tenté de comprendre le rôle que joue réellement le plastique dans le décès de ces centaines de tortues.

Le constat a été sans appel : si certains déchets traversent sans encombre le système digestif de ces animaux, d’autres peuvent l’obstruer, s’accumuler, causer des dommages irréversibles voire les tuer. Et les chercheurs ont constaté que les jeunes tortues sont encore plus vulnérables à cette pollution : la moitié des bébés morts avaient du plastique dans le ventre, contre environ 15 % des adultes généralement. Les scientifiques ont enfin découvert qu’en moyenne, lorsqu’un animal ingère 14 morceaux de plastique, il a 50 % de chances d’en mourir.

Sources : Nature

 

https://www.ulyces.co/

Pour fuir le réchauffement climatique, la flore montagneuse migre vers les sommets


Il n’y a pas juste les humains et les animaux qui migrent à cause des changements climatiques, les plantes aussi. Dans quelques parties montagneux d’Europe, des plantes ont accéléré leurs migrations vers les cimes des montagnes, c’est le dernier refuge. Alors que les plantes qui vont migrer aux niveaux inférieurs des montagnes sont plus grosses et plus résistantes Ce qui est inquiétant, des plantes pourraient disparaître n’ayant pas la capacité de rivaliser avec les plantes aux niveaux inférieurs
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Pour fuir le réchauffement climatique, la flore montagneuse migre vers les sommets

 

Quand la flore montagneuse vise les sommets

Le réchauffement climatique pousse progressivement la flore des montagnes à se réfugier vers les cimes.

© STEFANO PAVANELLO

Par Aurélia Payelle

Le réchauffement climatique pousse progressivement la flore des montagnes à se réfugier vers les cimes.

Le réchauffement climatique pousse la flore montagneuse vers les cimes. C’est le constat qu’une équipe de 53 chercheurs de onze pays différents a fait en compilant les données disponibles sur le nombre de plantes recensées de 302 sommets montagneux d’Europe parmi lesquels ceux des Alpes, des Pyrénées, des Carpates, d’Écosse ou de Scandinavie. Cette étude a été publiée dans la revue Nature, le jeudi 5 avril 2018.

L’écosystème gagne progressivement les altitudes car il bénéficie de conditions plus favorables à son développement. Ainsi, les sommets sont cinq fois plus colonisés par de nouvelles espèces de plantes, ces dix dernières années qu’au cours de la décennie 1957-1966. Le rapport souligne que dans 87% des cas étudiés, la flore montagneuse s’est enrichie. Les chercheurs montrent également que cette tendance concorde avec l’augmentation des températures. Ils rappellent que les montagnes sont particulièrement sensibles au changement climatique et subissent un réchauffement rapide. Les auteurs du rapport constatent également que d’autres facteurs globaux comme les retombées atmosphériques azotées liées aux polluants ou encore la fréquentation des sommets par l’Homme n’expliquent pas cette accélération, les impacts variant selon les zones étudiées.

Un phénomène inquiétant

L’étude est basée sur 145 ans de relevés botaniques. Ce recul permet aux auteurs du rapport de montrer la forte accélération du processus. Car cette colonisation de la flore des niveaux inférieurs vers les cimes est de plus en plus rapide. Les chercheurs du CNRS soulignent, à travers un communiqué, que cette migration concerne également des espèces réputées pour se déplacer lentement. Ce phénomène inquiète les chercheurs qui précisent qu’une fois que les plantes auront atteint le sommet, qui est leur dernier refuge, il n’y aura pas d’autre échappatoire possible.

« Les écosystèmes montagnards pourraient ainsi être fortement perturbés à l’avenir », assure le CNRS.

« Jusqu’à présent, aucune extinction d’espèces des sommets n’a été observée », expliquent les chercheurs du centre national de la recherche scientifique.

Mais, les plantes, migrant des niveaux inférieurs, sont plus vigoureuses que celles des cimes. Elles sont mieux armées pour s’imposer, avec une taille plus importante. Certaines plantes pourraient donc disparaître car elles ne seront pas en mesure de rivaliser avec des espèces plus compétitives provenant des niveaux inférieurs. Le CNRS explique qu’un déséquilibre du fonctionnement de l’écosystème montagnard serait à craindre si certaines espèces de plantes venaient à disparaître.

Les auteurs du rapport pensent qu’il s’agit là d’une nouvelle preuve de la « grande accélération », un concept proposé dans les années 2005 par plusieurs scientifiques pour décrire la croissance exponentielle, après 1950, des altérations de la biosphère par les activités humaines. Ce phénomène est pour les scientifiques le révélateur de bouleversements sociaux et environnementaux.

https://www.sciencesetavenir.fr