« Du jamais vu » : les incendies en Australie expliqués par des climatologues


Cela fait déjà 4 mois qu’une partie de l’Australie brûle, et on ne sait pas quand cela va arrêter. Il est temps de réfléchir sur nos actions envers l’environnement. Le climat australien a changé, la température moyenne a augmenté, il fait plus secs et avec ces incendies, la fumée se répands sur les glaciers de la Nouvelle-Zélande et peu aller jusqu’en Antarctique qui accéléra la fonte des glaciers.
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« Du jamais vu » : les incendies en Australie expliqués par des climatologues

Des résidents observent des flammes géantes ravager les arbres.

L’Australie est en proie à une centaine d’incendies ravageurs depuis septembre.

PHOTO : GETTY IMAGES / BRETT HEMMINGS

Radio-Canada

Pourtant habituée aux incendies, l’Australie vit depuis plusieurs mois une situation cauchemardesque sans précédent.

Depuis septembre, 23 personnes ont péri dans les feux de forêt aggravés par des conditions météorologiques catastrophiques, des dizaines d’autres sont portées disparues, et une surface équivalant à deux fois celle de la Belgique a été dévorée par les flammes.

Les feux ont été meurtriers aussi pour la vie sauvage, tuant quelque 480 millions d’animaux, dont des kangourous et des koalas, mais aussi des reptiles, selon une étude de l’Université de Sydney.

Et quatre mois après le début des incendies, la situation ne semble pas s’améliorer. Samedi, les températures ont dépassé les 40 degrés Celsius et des vents violents continuaient de souffler, attisant les centaines de feux, dont la plupart ne sont pas encore maîtrisés.

« C’est du jamais vu, c’est certain », tranche Mark Parrington, scientifique en chef au Centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF).

Selon mon expérience, il est possible de voir des feux intenses sur de larges zones pour une semaine ou même quelques semaines, mais les voir pendant quatre mois dans une seule zone en particulier… c’est assez surprenant. Mark Parrington

L’Australie connaît une sécheresse et des températures plus élevées que la normale en raison notamment du dipôle de l’océan Indien, un phénomène climatique similaire à celui du courant chaud cyclique El Niño, dans le Pacifique.

Avec l’affaiblissement des vents de l’ouest provenant de la région équatoriale, les eaux chaudes des profondeurs océaniques se déplacent de l’océan Indien vers l’Afrique, alors que les eaux froides remontent dans l’est. Pour l’Australie, cette différence dans les températures se traduit par un climat plus sec et plus chaud partout au pays.

Deux kangourous dans une zone enveloppée par une fumée orange.

Quelque 480 millions d’animaux, dont des mammifères, des poissons et des reptiles, ont été tués dans les incendies en Australie.

PHOTO : GETTY IMAGES / SAEED KHAN

Une conséquence des changements climatiques?

Mais ce phénomène à lui seul ne suffit pas à expliquer l’intensité des feux ravageurs. L’Australie souffre de sécheresse depuis des années, même sans le phénomène du dipôle. L’est du pays, notamment la Nouvelle-Galles du Sud, le Queensland et l’État de Victoria, où les feux de forêt sont les plus dévastateurs, a connu les plus faibles précipitations jamais enregistrées.

La Nouvelle-Galles du Sud, État dont Sydney est la capitale, a reçu 36 % moins de pluie que la moyenne au cours des deux dernières années, selon l’agence météorologique du gouvernement australien.

La température moyenne au pays a d’ailleurs augmenté de 1,52 degré Celsius depuis 1910, d’après les données officielles, ce qui représente un nouveau record.

Michael Mann, climatologue de renom et professeur de sciences atmosphériques à l’Université d’État de Pennsylvanie, se trouvait en vacances en Australie il y a quelques semaines. Dans une lettre d’opinion publiée dans le journal britannique The Guardian, il affirme avoir « personnellement été témoin des changements climatiques ».

Ce qui se passe actuellement en Australie est un signe précurseur pour les autres pays – un avant-goût de ce à quoi ressemblera notre avenir si nous n’agissons pas rapidement, a-t-il déclaré à CBC News.

Il dénonce notamment le projet d’exploitation de la mine de charbon Carmichael, la plus grande mine dans le monde, qui donnera lieu à des émissions de 4,49 gigatonnes de CO2 par an.

L’autre conséquence des incendies qui inquiète les climatologues est l’effet de la fumée sur les glaciers de la Nouvelle-Zélande : leur couleur a viré du blanc au brun, ce qui contribue à l’accélération de leur fonte.

Et cette fumée peut voyager loin, selon M. Parrington.

Une fois dans la haute troposphère, la fumée peut être transportée à des milliers de kilomètres par le courant-jet, explique-t-il. Et tout dépôt de suie ou de noir de carbone en Antarctique affectera la réflectivité des glaces et entraînera ainsi une accélération de la fonte, ajoute-t-il.

Pour M. Mann, la solution passe désormais par l’action climatique.

Ce que nous réserve l’avenir est bien pire en l’absence d’actions concrètes pour le climat, assure-t-il.

D’après les informations de Nicole Mortillaro, de CBC News.

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Au Groenland, 11 milliards de tonnes de glace ont fondu en un jour


La calotte glacière fond a vu d’oeil, cette fonte de 11 milliards de tonnes de glace en une seule journée soit jeudi, c’est comme 4,4 millions de piscines olympiques. Il est probable que la canicule qui a frappé l’Europe et les incendies en Sibérie soit relier à cette fonte qui arrive plutôt cette année.
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Au Groenland, 11 milliards de tonnes de glace ont fondu en un jour


L’équivalent de 4,4 millions de piscines olympiques s’est déversé dans l’océan.

CLIMAT – Un chiffre désolant et effrayant. La calotte glacière du Groenland a perdu près de onze milliards de tonnes de glace en une seule journée, ce jeudi 1er août. Cette masse, qui équivaut à 4,4 millions de piscines olympiques, selon CNN, s’est déversée dans l’océan. Après des mois de températures records, cette fonte a été la plus importante. 

Selon Ruth Mottram, scientifique en climatologie à l’Institut météorologique danois citée par CNN vendredi, la calotte a fondu “de manière persistante” au cours des quatre derniers mois, enregistrant ainsi des températures record. D’habitude, elle fond en été mais commence ce processus à la fin du mois de mai. Cette année elle a commencé au début du mois. 

Les scientifiques ont enregistré jeudi des températures -non confirmées pour le moment- de 2,7 °C à 3000 mètres d’altitude, un niveau qui serait proche d’un nouveau record si elles étaient confirmées.

La canicule qui a touché l’Europe la semaine dernière ainsi que les incendies sans précédent qui frappent actuellement la Sibérie sont évoqués pour expliquer cette situation alarmante.

À noter que le point culminant de la calotte glaciaire du Groenland (3200 mètres) a également été touché mercredi 30 juillet. Cela n’est arrivé que neuf fois en 2000 ans, dont deux dans la dernière décennie, note Le Parisien. 

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Arctique : 200 rennes morts de faim, le changement climatique pointé du doigt



Les conséquences des changements climatiques dans l’archipel norvégien à un effet direct sur les rennes. Ils sont plus nombreux à se réunir sur le même territoire et avec le gel et dégel, la nourriture est emprisonnée dans la glace, laissant le lichen d’une piètre qualité. Il y a donc beaucoup plus de rennes qui meurent de faim l’hiver dernier
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Arctique : 200 rennes morts de faim, le changement climatique pointé du doigt

L'écologiste Ashild Onvik Pedersen examine la carcasse d'un... (PHOTO AFP)

L’écologiste Ashild Onvik Pedersen examine la carcasse d’un renne découverte sur l’archipel norvégien du Svalbard dans l’Arctique.

PHOTO AFP

Agence France-Presse
Oslo

Quelque 200 rennes ont été retrouvés morts de faim sur l’archipel norvégien du Svalbard dans l’Arctique, un nombre inhabituellement élevé qui s’explique par les changements climatiques dans la région, a indiqué lundi l’Institut polaire norvégien.

Au cours de leur cartographie annuelle de la population de rennes sauvages sur ce groupe d’îles, situées à quelque 1200 km du pôle Nord, trois chercheurs de l’Institut polaire ont recensé cet été environ 200 cadavres de cervidés, morts de faim au cours de l’hiver passé.

Cheffe du projet de recensement, Åshild Ønvik Pedersen voit dans ce « très haut degré de mortalité » une conséquence du réchauffement climatique, deux fois plus rapide dans l’Arctique que dans le reste du monde selon les climatologues.

«Cette année, on a observé une mortalité très élevée des animaux et cela est dû à des pluies abondantes qui leur posent problème», a-t-elle expliqué. 

«Le changement climatique fait qu’il pleut beaucoup plus. La pluie tombe sur la neige et forme une couche de glace sur la toundra, ce qui fait que les conditions de pâture pour les animaux sont très mauvaises», a-t-elle ajouté.

Les rennes se nourrissent généralement de lichen et autres pousses végétales qu’ils dénichent l’hiver à travers la neige grâce à leurs sabots. Les alternances de gel et de redoux peuvent cependant former une ou plusieurs couches de glace impénétrables qui les privent de nourriture.

Que des animaux meurent de faim est courant, souligne Mme Ønvik Pedersen, mais un tel niveau de mortalité n’a été enregistré qu’une seule fois, à l’issue de l’hiver 2007-2008, depuis que la population des rennes du Svalbard a commencé à faire l’objet d’un suivi il y a 40 ans.

Cette mortalité élevée est aussi due à une nette augmentation sur l’archipel norvégien du nombre de rennes qui entrent ainsi en compétition pour les mêmes zones de pâture, a précisé la chercheuse.

Selon l’Institut polaire norvégien, le nombre de rennes au Svalbard, un territoire grand comme deux fois la Belgique, a doublé depuis les années 80 – là aussi en partie en raison du changement climatique et d’étés plus chauds – pour atteindre aujourd’hui environ 22 000 têtes.

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Le réchauffement actuel, une première en 2000 ans


Il faut vraiment être aveugle et inconscient de l’environnement pour ne pas s’apercevoir que le climat change et ce n’est pas pour le mieux. Après la révolution industrielle, le réchauffement est devenu global à 98 % dans le monde. Alors qu’est-ce qu’il faut de plus pour les climatosceptiques pour voir la réalité en face ?
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Le réchauffement actuel, une première en 2000 ans

Agence France-Presse
Paris

Au cours des 2000 dernières années, les températures mondiales n’avaient jamais augmenté aussi rapidement que maintenant, selon des données publiées mercredi qui, selon les experts, devraient couper l’herbe sous le pied des climatosceptiques.

Alors qu’une bonne partie de l’Europe subit son deuxième épisode de fortes chaleurs en un mois, deux études distinctes analysent 2000 ans de tendances de l’histoire climatique récente de notre planète. 

Les chercheurs ont utilisé des données de température compilées à partir de près de 700 indicateurs : des anneaux d’arbres, des carottes de glace, des sédiments lacustres et des coraux ainsi que des thermomètres modernes.

La première étude, publiée dans la revue Nature, met, par exemple, en évidence que lors du « petit âge glaciaire » (de 1300 à 1850) s’il a fait extraordinairement froid en Europe et aux États-Unis pendant plusieurs siècles, il n’a pas fait froid partout sur la planète.

« Lorsque nous retournons dans le passé, nous trouvons des phénomènes régionaux, mais aucun n’est mondial », explique Nathan Steiger de l’Université Columbia à New York. « Alors qu’actuellement, le réchauffement est global. 98 % du globe s’est réchauffé après la révolution industrielle », ajoute-t-il.

Un deuxième article, dans Nature Geoscience, examine la moyenne des variations de température sur de courtes périodes, de quelques décennies chacune. 

Leurs conclusions sont claires : à aucun moment depuis le début de notre ère, les températures n’ont augmenté aussi rapidement et aussi régulièrement qu’à la fin du XXe siècle. Quand après-guerre, la production (alimentée par les combustibles fossiles) et la consommation ont atteint des niveaux sans précédent. 

Ce résultat « souligne le caractère extraordinaire du changement climatique actuel », explique Raphael Neukom de l’Université de Berne en Suisse, coauteur de l’étude. 

Ces études « devraient enfin stopper les climatosceptiques qui prétendent que le réchauffement climatique observé récemment s’inscrit dans un cycle climatique naturel », souligne Mark Maslin de l’University College de Londres, commentant les travaux

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Une photo saisissante montre l’accélération de la fonte des glaces au Groenland


        Une photo pris au Groenland qui est particulière surtout à cette époque de l’année. Que l’eau soit visible sous la glace, et même a des endroits elle peut s’infiltrer dans les fissures. Généralement, cela est supposé arriver plus tard en fin de Juin-juillet.
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        Une photo saisissante montre l’accélération de la fonte des glaces au Groenland

        Des chiens et des traîneau avancent sur la glace dans un bras de mer recouvert de quelques centimètres d'eau.

        Sur cette photo, les chiens et les équipages de traîneaux semblent marcher sur la surface de l’eau. La présence de l’eau de fonte sur un plancher de glace de mer de plus d’un mètre d’épaisseur contribue à l’illusion. Photo: Radio-Canada / Steffen M. Olsen / Twitter

        Radio-Canada

        La fonte rapide cette année des glaces de surface sur la mer au Groenland a permis à des climatologues danois de capter des images spectaculaires de la couche d’eau de fonte qui recouvre les glaces.

        Cette photo, qui a fait le tour du monde, montrant des équipages de traîneaux à chiens semblant marcher sur les eaux bleu azur d’un bras de mer du Groenland a été prise par Steffen Olsen, du Centre pour l’océan et les glaces de l’Institut météorologique danois, le 13 juin dernier, dans le fjord Inglefield Bredning, dans le nord-ouest du Groenland.

        Selon le quotidien britannique The Guardian, lorsqu’ils ont pris ces photos où des chiens s’engagent dans la couche d’eau qui recouvre la surface de la glace, les scientifiques danois tentaient de récupérer des amarres océanographiques et de l’équipement météorologiques.

        Habituellement, la fonte des glaces de surface s’amorce au moins trois semaines plus tard.

        Selon Rasmus Tonboe de l’Institut météorologique danois, la couche de glace inférieure mesurait environ 1,2 m lors de la prise du cliché.

         « La fonte rapide et la glace de mer à faible perméabilité et peu de fissures laissent l’eau de fonte sur le dessus », a expliqué le scientifique sur son compte Twitter.

        Steffen Olsen a expliqué pour sa part que son équipe s’appuyait sur les connaissances traditionnelles des chasseurs locaux et de leurs chiens pour traverser à des endroits secs sur la glace. L’équipe a également utilisé des images satellites pour planifier son voyage à travers les glaces du Groenland.

        Malgré son aspect surréaliste, cette photo est plus « symbolique que scientifique », a estimé Steffen Olsen.

        Toutefois, souligne Ruth Mottram, climatologue à l’Institut météorologique danois, l’expédition de récupération des instruments qui se fait en traîneau à chiens, soit le moyen le plus pratique de se déplacer dans cette région à cette époque de l’année, a rencontré beaucoup d’eau stagnante sur la couche de glace marine.

      La glace se forme ici chaque hiver et elle est très épaisse, ce qui signifie qu’il y a relativement peu de fractures dans lesquelles l’eau de fonte peut s’écouler. Ruth Mottram, climatologue à l’Institut météorologique danois

      « La semaine dernière, des conditions très chaudes se sont manifestées au Groenland et, en fait, dans une grande partie du reste de l’Arctique, sous l’effet de l’air plus chaud provenant du sud », a expliqué Mme Mottram.

      Selon elle, ces conditions ont fait fondre « beaucoup de glace sur les glaciers et la calotte glaciaire, et sur la glace de mer qui existe encore ».

      La station météorologique DMI située à proximité de l’aéroport de Qaanaaq a enregistré un maximum de 17,3 °C mercredi dernier et 15 °C jeudi dernier, ce qui est élevé pour le nord du Groenland, même en été.

      Fonte prématurée

      Les événements de fonte tels que celui illustré par cette photo ne se produiraient normalement pas avant la fin de l’été, à la fin de juin ou en juillet.

      Mme Mottram a déclaré qu’il était trop tôt pour dire quel rôle le réchauffement de la planète avait joué, car bien que ces températures aient été inhabituelles, les conditions n’étaient pas sans précédent.

      En général, cependant, elle a dit : « Nos simulations du modèle climatique prévoient une diminution générale de la durée de la saison des glaces de mer autour du Groenland [mais] la vitesse et la quantité dépendent fortement de l’augmentation des températures mondiales. »

      Des températures supérieures à la moyenne sur presque tout l’océan Arctique et le Groenland au cours du mois de mai ont entraîné un recul précoce des glaces, la deuxième plus faible étendue de glace en 40 ans étant enregistrée, selon le National Snow and Ice Data Centre américain.

      Le centre a indiqué que la glace de mer de l’Arctique pour le mois de mai était de 12 millions de km carrés, soit 1,13 million de km carrés de moins que la moyenne de la période 1981-2010.

      Avec les informations de The Guardian

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      Les changements climatiques influencent le climat du Québec et l’intensité des inondations


      Le climat au Québec est devenu plus difficile à prévoir à cause des changements climatiques. Avec l’hiver et le printemps tardif, nous sommes encore en mode inondation. Il semble que nous en verrions de plus en plus et malheureusement, le milieu urbain n’a jamais vraiment tenue compte des zones à risques. Cette année à cause des grandes accumulations de neige, le gel, la terre n’a pas eu le temps de dégeler et n’absorbent pas l’eau accumulée comme il le devrait et nous avons un peu partout des inondations. Nous avons négligé les alertes depuis des dizaines d’années, maintenant nous en subissons les conséquences.
      Nuage

       

      Les changements climatiques influencent le climat du Québec et l’intensité des inondations

       

      Un homme marche avec de l'eau jusqu'à la taille dans une rue résidentielle. Un panneau d'arrêt se dresse hors des eaux devant une maison.

      Plusieurs régions du Québec, dont Sainte-Marie, sont touchées par d’importantes inondations. Photo: La Presse canadienne / Jacques Boissinot

      Jean-Philippe Guilbault

      Les changements climatiques, en exacerbant la variabilité extrême de la météo de la province, auraient favorisé les nouvelles inondations qui frappent le Québec cette année – en plus de celles vécues en 2017 –, estime un expert.

      Depuis samedi matin, plusieurs régions du Québec sont à nouveau aux prises avec d’importantes crues, faisant craindre le pire aux autorités provinciales et municipales.

      Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce nouvel épisode d’inondations qui diffère de celui vécu en 2017, selon Philippe Gachon, professeur d’hydroclimatologie à l’Université du Québec à Montréal.

      « Cette année, c’est particulier : on a un contexte global de réchauffement et on a eu cet hiver un cocktail météo de toute sorte, explique M. Gachon. Il y a beaucoup de glace qui s’est accumulée dans les lacs et les rivières, beaucoup de neige jusqu’à tout récemment. On a eu un printemps qui est plus tardif qu’en 2017, et cette neige-là est en train de fondre, et ce qui est différent, c’est que le sol est encore gelé de façon très profonde. »

      Ainsi, le printemps plus tardif qu’en 2017 amène des températures plus chaudes très rapidement sans que le sol soit apte à absorber les quantités d’eau libérées.

      Pour M. Gachon, c’est que le contexte météo du Québec est déjà naturellement instable et imprévisible, et que le contexte global de réchauffement planétaire ne fait qu’amplifier ces variations de température.

      « On est dans une région qui est particulièrement sensible, selon M. Gachon. Qui dit réchauffement ou refroidissement, dit perturbation du cycle hydrologique! »

      Le professeur tient également à rappeler que le réchauffement planétaire ne se fait pas « de manière uniforme »

      Ce n’est pas parce qu’on est dans des périodes qui globalement se réchauffent, qu’on ne peut pas connaître des hivers plus froids que d’habitude. Philippe Gachon, professeur au Département de géographie de l’UQAM

      Selon un avis des experts d’Ouranos(Nouvelle fenêtre), le Consortium sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques, « la récurrence et l’intensité des différents types d’inondations seront également influencées par les changements climatiques […]. Il n’est donc plus suffisant de s’appuyer sur les statistiques historiques et l’expérience passée pour quantifier les risques futurs. »

      Urbanisme problématique

       

      Une rue inondée

      La rue Cousineau dans Ahuntsic-Cartierville a été inondée en 2017. Photo : Radio-Canada / Jean-Claude Taliana

      Tout comme son homologue à l’Université Concordia, Pascale Biron, Philippe Gachon estime que le développement urbain en zones à risque vient compliquer encore plus le travail de prévention.

      « On s’est construits, on s’est exposés dans des endroits qui naturellement sont affectés par les variations du niveau de l’eau », résume M. Gachon.

      Le chercheur ajoute que la dépendance des municipalités aux revenus issus de la taxe foncière les motive à favoriser le développement immobilier à tout prix – parfois en construisant dans des zones potentiellement à risque.

      Pour mieux analyser les risques posés par les multiples inondations, le Réseau inondations intersectorielles du Québec (RIISQ) a été lancé lundi dernier.

      Philippe Gachon, qui en est d’ailleurs le directeur, a été surpris par l’absence de représentants des autorités publiques à cet événement malgré des invitations lancées à six ministères provinciaux et fédéraux.

      « Personne n’est venu, soit parce qu’il n’y a pas d’intérêt, soit parce qu’ils n’avaient pas les agendas leur permettant de se présenter », se désole le chercheur, qui estime pourtant que « tout le monde savait lundi […] que les inondations s’en venaient ».

      Une rue inondée

      La montée des eaux a forcé la fermeture de la 173 dans le centre-ville de Beauceville. Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

      Or, les décideurs publics ont tout intérêt à porter attention à la recherche qui se fait autour de la question des inondations, estime M. Gachon.

      « 40 % des catastrophes naturelles au Canada sont des inondations, mais elles coûtent à elles seules 75 % des accords d’aide financière que le fédéral accorde aux provinces », rappelle le professeur.

      On doit partager ces frais-là, parce que le gouvernement ne pourra plus continuer à payer les déménagements et, publiquement, on n’en aura plus les moyens. Philippe Gachon

      Les coûts élevés des inondations s’expliquent en partie par le fait que le Canada est « le seul pays du G8 à ne pas avoir de couverture d’assurance privée dans le cas des inondations », selon M. Gachon.

      « Les assureurs au Canada n’ont pas pris ce marché-là tout simplement parce que les cartes de risque d’inondation [des municipalités et villes] ne sont pas à jour, explique-t-il. Elles ont été faites au Québec la plupart du temps il y a 25 ans et n’ont pas été mises à jour, et à l’époque, on ne tenait pas compte des changements climatiques. »

      Les experts d’Ouranos abondent dans le même sens : « La cartographie doit dorénavant être dynamique afin de considérer l’évolution temporelle du risque, notamment avec les changements climatiques. »

      Des solutions existent déjà ailleurs dans le monde, mais la priorité du Québec demeure de passer d’un mode réactif à un mode proactif.

      « Comment ça se fait qu’on sait qu’il y a de la neige partout sur le territoire et qu’on attend que l’événement se produise pour faire venir l’armée? se questionne M. Gachon. L’armée est présente à Winnipeg depuis plus de trois semaines pour aider les gens à préparer des sacs de sable. »

      La France, l’Angleterre, les Pays-Bas et les États-Unis seraient des modèles à suivre pour le Québec en matière de coordination entre les gouvernements et les pôles de recherche pour innover dans la manière de prévenir les crises climatiques.

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      Non, les scientifiques ne croyaient pas qu’il n’y aurait plus de neige au Québec en 2000


      Je ne l’ai pas vue sur Facebook, mais un article tiré d’un journal québécois en 1983 a été utilisé pour discréditer les pronostics des changements climatiques. Le journaliste qui avait choisit ce titre voulait peut-être attirer l’oeil plus qu’autre chose. En fait, rien ne dis dans l’article de cette époque, qu’il n’aurait plus de neige en 2000.
      Nuage

       

      Non, les scientifiques ne croyaient pas qu’il n’y aurait plus de neige au Québec en 2000

      Nous voyons un article de journal intitulé «Si la prédiction des scientifiques américains se révélait véridique... en l'an 2000, la neige ne serait pour nous qu'un souvenir!»

      Le titre a beaucoup fait réagir les internautes. Photo: Capture d’écran – Journal de Québec

      Jeff Yates

      Une photo d’un article de 1983 suggérant que les scientifiques croyaient à l’époque qu’il n’y aurait plus de neige au Québec en 2000 circule sur les réseaux sociaux. On l’utilise pour remettre en question la science climatique. Or, lorsqu’on lit l’article, il est évident que le titre alarmiste ne correspond pas du tout au contenu ni aux connaissances scientifiques à l’époque.

      Des personnes ont publié sur Facebook une photo d’un article du Journal de Québec datant de 1983 et intitulé Si la prédiction des scientifiques américains se révélait véridique… en l’an 2000, la neige ne serait pour nous qu’un souvenir! Ces personnes ont fait remarquer que c’est loin d’être le cas et qu’il faut donc douter des prévisions climatiques des scientifiques.

      « Est-ce qu’un de ces scientifiques pourrait venir cet après-midi déneiger les 6 pieds de neige accumulés sur mon toit? » a lancé, de façon ironique, l’une d’entre elles.

      Malheureusement, la photo publiée ne permet pas de lire l’article en question. Une visite aux Archives nationales du Québec nous a permis de le retrouver. Publié le 22 octobre 1983, l’article contient bel et bien ce titre alarmiste. Vous pouvez le consulter ici.

      Article du Journal de Québec by Radio-Canada on Scribd

      En le lisant, on se rend à l’évidence que le titre ne convient pas tout à fait au contenu. L’auteur de l’article s’appuie sur deux sources d’information : un rapport publié en 1983 par des scientifiques américains et une entrevue avec André Hufty, un climatologue québécois. Le titre contredit ces deux sources d’information.

      Un rapport qui ne prédit rien pour 2000

      En 1983, l’Environmental Protection Agency (EPA, ou Agence américaine de protection de l’environnement) publiait le rapport Pouvons-nous ralentir le réchauffement climatique (Nouvelle fenêtre), mentionné dans l’article. Ce rapport explorait certaines politiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les auteurs mentionnent que ces gaz pourraient avoir un effet important sur le climat, mais ils ne font pas de prédictions très précises, encore moins pour le climat au Québec.

      La seule prédiction spécifique émise par les scientifiques est que le climat pourrait se réchauffer de 2 degrés Celsius d’ici 2040 et de 4 degrés d’ici 2100. Cela ressemble aux prévisions actuelles (Nouvelle fenêtre) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui prévoit un réchauffement de 1,5 degré Celsius entre 2030 et 2052.

      Les auteurs du rapport reconnaissent qu’un tel réchauffement s’accompagnerait sans doute d’importants bouleversements climatiques, dont l’augmentation du niveau des océans et un rythme plus important de catastrophes naturelles. Mais l’essentiel du rapport est consacré à l’effet de plusieurs politiques proposées sur les émissions de gaz à effet de serre. Les hivers québécois ne sont pas mentionnés.

      L’expert interviewé tempère

      André Hufty était climatologue à l’Université Laval lorsque le Journal de Québec l’a interviewé. D’entrée de jeu dans l’article, il tempère la prémisse catastrophique du titre

      « Ce ne serait certainement pas ici le paradis ou la Floride, explique-t-il. Il faut comprendre que tout ne se fera pas en une nuit, si ce scénario se joue tel qu’on le prédit. On aura quelques décennies pour le voir venir. »

      Nulle part l’article de M. Hufty n’avance que les hivers québécois disparaîtront avant l’an 2000. Ses prévisions sont d’autant plus nuancées.

      « En admettant que la température monte de 1,5 à 2 degrés Celsius, nos hivers ici au Québec ressembleront beaucoup plus à ceux que vivent actuellement les habitants de la Nouvelle-Angleterre, aux environs de Boston », souligne-t-il dans l’article.

      Nous avons d’ailleurs joint M. Hufty, qui est retraité depuis le début des années 2000. Il reconnaît que les prévisions climatiques sont beaucoup plus fiables à l’échelle de la planète que pour des endroits spécifiques.

      « Il est évident que les changements climatiques ont toujours existé, mais l’échelle temporelle se raccourcit. Les prévisions antérieures parlaient de réchauffement global pour toute la Terre et ses effets régionaux sont mal connus, d’où des erreurs de prévisions », nous a-t-il écrit. Il ajoute qu’il n’y a aucun doute que le climat a changé et qu’il continuera à changer.

      Rien, que ce soit dans le contenu de l’article, dans le rapport cité ou dans l’entrevue avec M. Hufty, ne permettait au Journal de Québec de titrer en 1983 que les hivers québécois disparaîtraient avant 2000. Il s’agit d’un cas de sensationnalisme journalistique plutôt que d’une erreur scientifique.

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      Pourquoi et comment rester à +1,5 °C, selon le rapport du GIEC


      À chaque réunion des gouvernements pour l’environnement, peu ou pas du tout n’ont réussit à atteindre leur but pour ralentir la progression des changements climatiques. Maintenant, pour y changer quelque chose, il faudrait beaucoup plus d’argent et plus du double d’effort. Alors, il y aura plus d’immigrés, plus de guerre pour de la nourriture et de l’eau. Et qu’est-ce que les gouvernements font ? Ils s’acharnent sur des problèmes beaucoup moins important ..
      Nuage

       

      Pourquoi et comment rester à +1,5 °C, selon le rapport du GIEC

       

      Selon le rapport, quelque 2400 milliards de dollars d'investissements... (PHOTO Robyn BECK, archives afp)

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      Selon le rapport, quelque 2400 milliards de dollars d’investissements annuels seront nécessaires entre 2016 et 2035 pour la transformation des systèmes énergétiques – un coût qu’il faut mettre en regard avec celui, bien plus élevé, de l’inaction, soulignent les scientifiques.

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      Agence France-Presse
      INCHEON

       

      À +1,5 °C ou à +2 °C, le monde ne sera pas le même, prévient le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), décrivant des risques accrus pour les espèces comme pour les économies. Voici les grandes conclusions de son « rapport spécial », approuvé samedi par les gouvernements et publié lundi.

      Déjà +1 °C et des conséquences

      Les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par l’homme ont déjà fait grimper la température mondiale de 1 °C depuis la Révolution industrielle. « Il est probable » que le réchauffement atteigne 1,5 °C entre 2030 et 2052, s’il garde son rythme actuel.

      « Beaucoup de régions » connaissent un réchauffement plus accéléré encore, comme l’Arctique (deux à trois fois plus fort qu’ailleurs).

      Le dernier demi-degré engrangé est déjà associé à une recrudescence de phénomènes météorologiques extrêmes.

      Les émissions passées et présentes continueront à faire monter les océans, quoi qu’il arrive.

      Une augmentation de 1,5° ou de 2°, des effets bien différents

      Les différences sont « nettes » entre aujourd’hui, 1,5 et 2. Une augmentation de 2 °C signifierait des vagues de chaleur dans la plupart des régions. Les jours chauds croîtront à peu près partout, en particulier dans les Tropiques – zone sensible, car encore épargnée par les variations. Les précipitations liées aux cyclones gagneront en intensité.

      Le niveau des mers, si l’on s’en tient à +1,5 °C, aura gagné 26 à 77 cm d’ici 2100, selon les projections. À +2 °C, ce serait 10 cm de plus, ce qui toucherait jusqu’à 10 millions de personnes supplémentaires.

      À long terme, l’instabilité de la calotte antarctique et la perte de celle du Groenland pourraient être déclenchées vers +1,5/2 °C, faisant grimper les mers de plusieurs mètres sur les siècles ou millénaires à venir.

      Les répercussions sur les espèces sera moindre à +1,5 °C : moins de feux de forêts, de perte de territoires, d’espèces invasives… À +1 °C, 4 % de la surface terrestre changera d’écosystème ; à +2 °C, ce sera 13 %.

      Une augmentation de 1,5 limiterait l’acidification de l’océan (liée aux concentrations accrues de CO2), qui menace la survie d’espèces (poissons, algues, etc.) et, avec elle, les services que la nature rend à l’homme (pêche, pharmacopée…).

      À +1,5, l’Arctique connaîtra un été sans banquise par siècle ; ce sera un par décennie à +2.

      La baisse de productivité du maïs, du riz ou du blé sera plus limitée à +1,5° qu’à 2, de l’Asie du Sud-est à l’Amérique latine, dit encore le rapport, qui décrit aussi des risques accrus pour la ressource d’eau, la sécurité alimentaire et la santé.

      Faire plonger les émissions de CO2 de toute urgence

      Pour rester à +1,5 °C, il faut faire décliner les émissions de CO2 bien avant 2030 et fortement (-45 % d’ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010), pour ensuite arriver, vers 2050, à une « neutralité carbone » : c’est-à-dire cesser d’envoyer dans l’atmosphère plus de CO2 que l’on peut en absorber.

      « Neutralité » implique de ne plus garder que les émissions « résiduelles », pour les secteurs ne pouvant s’en passer, comme l’aviation. Ce surplus de CO2 devra être pompé (ce sont des « émissions négatives »).

      Les autres GES (méthane, HFC, carbone, suie…) seront à réduire aussi, bien que moins prioritaires que le CO2, car moins persistants.

      Quant à la possibilité de dépasser le seuil de +1,5, pour faire redescendre le mercure plus tard au cours du siècle, le GIEC en souligne les risques – certains irréversibles, comme l’extinction d’espèces – et les incertitudes sur l’efficacité de l’extraction du CO2 à grande échelle.

      Transformations sans précédent

      Ce recul massif d’émissions nécessaire exigera « une transition rapide et d’une grande portée en matière d’énergies, d’usage des sols, de transports, de bâtiments et de systèmes industriels », un mouvement « sans précédent », car impliquant tous ces secteurs à la fois.

      Les énergies renouvelables devraient passer de 20 à 70 % de la production électrique au milieu du siècle, la part du charbon serait réduite à poussière, la demande d’énergie devra baisser, l’efficacité énergétique, croître…

      L’industrie devra réduire ses émissions de CO2 de 75 à 90 % d’ici 2050 par rapport à 2010 (en comparaison à de 50 à 80 % pour 2°), les transports devront passer aux énergies bas carbone (de 35 à 65 % en 2050, contre moins de 5 % en 2020).

      Selon le rapport, quelque 2400 milliards de dollars d’investissements annuels seront nécessaires entre 2016 et 2035 pour la transformation des systèmes énergétiques, soit 2,5 % du PIB mondial. Un coût qu’il faut mettre en regard avec celui, bien plus élevé, de l’inaction, soulignent les scientifiques.

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      Réchauffement: les impacts étaient connus, vont-ils plus vite que prévu?


      Je me souviens quand j’étais une petite fille, on parlait déjà de changement climatiques. Toutes ces recherches depuis des lustres on parler des conséquences, mais les climatologues avouent que le modèle n’ont pas montré autant de forces et de rapidités. La situation est pire ce qu’ils avaient prévu et on se croise encore les bras …
      Nuage

       

      Réchauffement: les impacts étaient connus, vont-ils plus vite que prévu?

       

      Le groupe des experts du climat de  l'ONU (Giec)... (Photo JUNG YEON-JE, AFP)

      Le groupe des experts du climat de  l’ONU (Giec) est réuni avec les gouvernements à Inchean, en Corée du Sud.

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      CATHERINE HOURS
      Agence France-Presse
      Incheon

      Les impacts du dérèglement climatique arrivent-ils « plus vite que prévu » ? De l’élévation du niveau des océans à la montée des évènements extrêmes, les bouleversements étaient annoncés depuis longtemps,  soulignent les chercheurs, qui admettent cependant avoir pu parfois en sous-estimer l’ampleur.

      A Incheon, en Corée du Sud, le groupe des experts du climat de  l’ONU (Giec), réuni avec les gouvernements, s’apprête a publier lundi le dernier état des connaissances sur un réchauffement de 1,5 °C par rapport a l’ère pré-industrielle, un horizon très proche,  dans un monde déjà frappé par la montée du mercure et ses incidences.

      « Les choses que les scientifiques avaient promises pour le futur sont en train de se produire », a dit Jennifer Morgan, la directrice de Greenpeace International. « On pensait avoir plus de temps, mais non. »

      « Malheureusement tout, ou presque,  était dit il y a 30 ans », souligne aussi Jean Jouzel, longtemps vice-président du Giec, pionnier de la glaciologie. « Ce réchauffement marqué sur lequel se superpose une recrudescence d’événements extrêmes, c’est ce qu’on vit aujourd’hui ! ».

      « Il y a un côté assez triste de voir se dérouler dans le monde réel ce que la physique du climat nous a appris depuis des années », ajoute la climatologue Valerie Masson Delmotte, qui co-préside la réunion en cours. 

      Le climatologue Jean-Pascal Ypersele cite le rapport « Une seule planète », préparé en 1972 pour la première conférence de l’ONU sur l’environnement humain, qui parlait d’« effets globaux et catastrophiques » d’une possible augmentation de 2 °C de la température du fait des émissions de CO2.

      « Ceux qui ont sous-estimé la sévérité du changement climatique sont plutôt la plupart des dirigeants politiques, qui ont si peu agi pendant tant d’années », a indiqué le scientifique belge, qui y voit deux raisons : « le manque d’intérêt pour les questions de long-terme, et les efforts des lobbies des industries des énergies fossiles pour instiller le doute dans les analyses sur le changement climatique et ses solutions ».

      Prudence nécessaire ?

      Les scientifiques admettent aussi avoir souvent penché du côté de la prudence.

      Pour Michael Mann, de la Pennsylvania State University, « les modèles de projections ont été exagérément conservateurs, avec une tendance à sous-prévoir les impacts en cours, dont la perte de banquise en Arctique, de glace au Groenland ou en Antarctique ouest, et donc la montée des mers en résultant ». « Les modèles n’ont pas non plus réussi à saisir les impacts complets sur les événements extrêmes comme ceux  qui ont frappé l’Amérique du Nord, l’Asie ou l’Europe cet été », a dit le chercheur, auteur d’une étude décrivant des phénomenes en Arctique qui étaient mal saisis par les modèles. 

      L’incertitude n’est pas notre amie. Plus on comprend les processus physiques, en les incluant dans les modèles, et plus on voit que les impacts du changement climatique ont une probabilité d’être plus forts et rapides qu’on ne l’avait d’abord estimé « .

      Le système » des études scientifiques, qui font l’objet de revue par les pairs, est hautement conservateur «,  ajoute le climatologue Peter Frumhoff,  aujourd’hui à l’ONG Union of concerned scientists. » Et puis il y a une tradition culturelle en sciences et surtout en science du climat, qui veut ne pas être trop alarmiste « . 

      Ajouter à cela le fonctionnement du Giec, qui procède par consensus, et dont le rôle est de préciser quelles conclusions scientifiques relèvent d’un haut degré de confiance et celles qui sont plus spéculatives. Le résumé de ses rapports,  à destination des décideurs, est adopté par les gouvernements, avec lesquels il faut parfois négocier la formulation, comme c’est le cas à Incheon.

      En tout état de cause, » les rapports du Giec se renforcent les uns après les autres mais tout reste dans la continuité du premier «, a dit Jean Jouzel, qui liste les pistes de travail encore nombreuses pour la recherche. Qu’il s’agisse de l’ampleur de la montée de la mer- » certaines études annoncent 80 cm à la fin du siècle,  certaines 3 m ! Comment laisser cette épée de Damoclès au-dessus des régions côtières ! « -des inconnues sur les précipitations, ou du besoin de connaître les impacts régionaux, » oui c’est sûr il faudra un 7e rapport du Giec ! «

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      Sommes-nous aux portes d’un nouvel El Niño?


      Je crois que les prévisions météorologiques ne seront plus basées sur les mêmes critères. Que ce soit El Niño ou La Nina, les températures augmentent et je me demande si nos hivers seront moins intenses dans les années à venir.
      Nuage

       

      Sommes-nous aux portes d’un nouvel El Niño?

       

      Des branches d’arbres qui menacent de céder sous le poids du verglas.

      Des branches d’arbres qui menacent de céder sous le poids du verglas. Photo : Radio-Canada/Bernard Barbeau

      Après un été marqué par les nombreux feux de forêt dans le monde et des canicules meurtrières au Japon et au Québec, les climatologues estiment que la météo pourrait être aussi mouvementée cet automne avec la chance de connaître des températures globales plus élevées que la moyenne.

      RADIO-CANADA AVEC CBC NEWS

      Le phénomène El Niño est un mécanisme naturel de la planète. Il s’agit d’un réchauffement des eaux de l’océan Pacifique entraînant à la hausse la température des autres régions du globe.

      En 2015, El Niño avait provoqué un hiver exceptionnellement chaud au Canada, au deuxième rang des plus torrides depuis celui de 1948.

      Or, si le phénomène se reproduit cette année – ce que les experts de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (National Oceanic and Atmospheric Administration, NOAA) estiment possible à 70 % – son impact sera beaucoup moins intense.

      « Ce sera un El Niño de faible ou de moyenne intensité », explique le directeur de la NOAA, Mike Halpert.

      L’Agence suivra la situation de près et offrira une mise à jour de ses prévisions le 9 août prochain.

      Record après record

      Le réchauffement de la planète semble toutefois minimiser les impacts de phénomènes météorologiques globaux comme El Niño ou l’effet inverse, La Nina.

      Cette dernière, comme c’est le cas cette année, est censée apporter des températures plus froides sur la planète.

      Les mois de janvier à mai ont pourtant tous battu des records de chaleurs pour les années marquées par La Nina.

      Un prochain El Niño ne devrait donc pas augmenter de façon importante les températures globales qui augmentent de toute manière, estiment les experts.

      « Les paramètres climatiques du 20e siècle ne tiennent plus. Nous sommes dans un tout autre registre », dit le directeur du département d’observation des Centres nationaux d’information environnementale de la NOAA, Derek Arndt.

      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1116003/el-nino-2018-automne-canicule-meteo