Comment une petite île des Caraïbes a ressuscité en éliminant les espèces qui la ravageaient


Bien que ce soit à petite échelle, il est possible de revenir en arrière. Une île des Petites Antilles a pu retrouver sa santé d’antan. Elle était considéré comme quasi-stérile, après que l’humain a pris toutes ses richesses et laissant derrière lui des rats et des chèvres. La dératisation des rats et le déménagement des chèvres ont pu redonner un regain de vie à la faune et la flore en pleine santé.
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Comment une petite île des Caraïbes a ressuscité en éliminant les espèces qui la ravageaient


Comment une petite île des Caraïbes a ressuscité en éliminant les espèces qui la ravageaientLa petite île de Redonda a connu une transformation spectaculaire après la mise en place d’un programme de restauration.© Invertzoo/CC BY-SA 3.0

Par Emeline Férard –

En 2016, des organisations ont mis en place un vaste programme pour éliminer les chèvres et les rats qui ravageaient la biodiversité de Redonda, une île des Petites Antilles. Quatre ans plus tard, la faune et la flore ont montré un regain exceptionnellement rapide.

Située au large du continent américain, Redonda est un petit paradis isolé. Une île volcanique perchée au milieu des eaux bleutées de l’océan Atlantique qui laissent à voir de magnifiques paysages. Ses falaises escarpées sont recouvertes d’une végétation luxuriante qui abrite de nombreuses espèces parmi lesquelles des lézards ou des geckos qui n’existent nulle part ailleurs.

Le rocher d’à peine 1,5 kilomètre carré constitue également un refuge précieux pour de multiples espèces d’oiseaux marins. Pourtant, il y a quatre ans, Redonda était loin d’être l’île paradisiaque qu’elle semble être aujourd’hui. Les habitants d’Antigua-et-Barbuda, état dont elle fait partie, la considéraient même comme un territoire mourant après avoir été exploité pendant plusieurs décennies pour les ressources qu’elle abritait.

Aux prises avec les espèces invasives

Cette exploitation a cessé au début du XXe siècle. Depuis, l’île des Caraïbes peu accessible restait inhabitée, ou presque. Les humains ont en effet laissé derrière eux des spécimens des plus dérangeants : des rats voraces et des chèvres affamées qui ont drastiquement modifié le paysage de Redonda. En moins d’un siècle, il est passé d’un environnement boisé à un décor déserté digne de la surface lunaire.

En 2016, il y avait tellement peu d’arbres sur le territoire que les chèvres elles-mêmes se mettaient à manquer de nourriture et que le sol était devenu instable, expliquait l’organisation Fauna & Flora International au site Mongabay. Une situation qui a poussé le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda à s’associer à plusieurs ONG pour mettre en place un ambitieux programme de restauration.

Objectif : éliminer les chèvres et les rats de l’île pour permettre à ses espèces natives de prospérer à nouveau. Lors du lancement du projet, les populations étaient estimées à plus de 5.000 individus pour les rongeurs (Rattus rattus) et environ 60 individus pour les chèvres (Capra hircus). Si un rongicide a permis d’éradiquer les premiers, la tâche s’est avérée plus délicate pour les secondes.

Deux mois après le début du projet, les volontaires avaient réussi à capturer à peine un animal.

« Ces chèvres étaient tellement intelligentes« , se souvient pour le National Geographic, Shanna Challenger, coordinatrice du Redonda Restoration Programme. « Elles voyaient nos pièges et sautaient par dessus », ajoutant que même les leurres à base de nourriture n’avaient eu aucun effet.

Au prix de nombreux efforts, ils ont néanmoins réussi à cerner les biquettes et à les relocaliser en les transportant loin de l’île par hélicoptère. Une fois les espèces invasives disparues, en juillet 2018, les responsables du programme entendaient laisser faire quelques temps la nature avant d’entreprendre des actions pour aider la biodiversité. Les résultats sont allés au-delà de leurs attentes.

Un regain exceptionnel de biodiversité

En moins d’un an, la faune et la flore ont connu un regain exceptionnel. D’après Fauna & Flora International, les oiseaux terrestres ont vu leur population se multiplier par dix et les colonies d’oiseaux marins ont enregistré leur meilleure année répertoriée jusqu’ici en termes de reproduction. De même, une rare espèce de lézard noir endémique de Redonda a vu ses effectifs doubler tandis que d’autres reptiles ont triplé.

Coté végétation, des centaines de nouveaux arbres sont apparus sur le territoire qui s’est peu à peu recouvert à nouveau d’un tapis verdoyant.

« C’était une chance unique – observer ainsi la renaissance d’une île », a confié Shanna Challenger dans un communiqué. « Des changements attendus sur une période de cinq ans se sont produits en quelques mois ».

Outre l’augmentation des effectifs, la disparition des espèces invasives aurait également influé sur le comportement de certaines créatures. D’après des scientifiques de l’université de Harvard et du Muséum national d’histoire naturelle de Paris, certains lézards seraient ainsi devenus plus féroces et intrépides depuis que les rats sont partis.

« Ce nouvel équilibre de la nature est plus conforme à ce que nous pourrions attendre de ces animaux avant que les rats n’arrivent sur l’île », a commenté le Dr Colin Donihue, écologue impliqué dans le programme de restauration.

Et il ne s’agit que d’un début d’après l’Environmental Awareness Group qui supervise le programme et continue de surveiller l’île pour s’assurer que les rats ne refassent pas leur apparition.

Redonda, bientôt classée réserve naturelle ?

Parallèlement, le gouvernement d’Antigua-et-Barbuda a entamé des démarches pour faire classer Redonda en réserve naturelle.

« C’est incroyable de voir cette transformation radicale et rapide d’un rocher nu à un tapis de végétation […] Cela pourrait réellement devenir un sanctuaire pour la faune sauvage », s’est réjoui le Dr. Robin Moore du Global Wildlife Conservation, autre soutien du projet.

Pour les initiateurs du programme, ces résultats ne sont pas seulement une victoire pour Redonda et l’archipel des Petites Antilles. Ils démontrent également que les efforts de conservation fonctionnent, en particulier lorsqu’ils ciblent un problème majeur comme les espèces invasives. Un fléau qui affecte d’autres écosystèmes à la biodiversité unique et donc précieuse.

En janvier 2019, les Galápagos ont entamé un vaste programme de dératisation pour éliminer les rongeurs qui s’attaquent aux frégates et aux mouettes qui y viennent pondre. L’île britannique de Gough dans l’Atlantique Sud connait un problème similaire.

« Avec un peu d’aide, la nature peut se rétablir« , a ainsi conclu, confiante, Shanna Challenger pour le National Geographic.

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Au Zimbabwe, la sécheresse accroît les conflits entre l’Homme et la faune


Après avoir chassé les animaux sauvages de leurs habitats, et par les changements climatiques, les animaux ont faim et soif et s’approchent des villes et villages. Au Zimbabwe, il y a plusieurs conflits entre les humains et les animaux sauvages dû à la sécheresse qui sévit depuis plusieurs saisons. Cependant, les habitants essaient de trouver des solutions plus pacifique que les chasser avec des armes.
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Au Zimbabwe, la sécheresse accroît les conflits entre l’Homme et la faune

Au Zimbabwe, la sécheresse accroît les conflits entre l'Homme et la fauneUne carcasse d’éléphant victime de la sécheresse dans le parc de Hwange au Zimbabwe le 14 novembre 2019© AFP/Archives/ZINYANGE AUNTONY

Par AFP

Hwange (Zimbabwe) (AFP)

Dumisani Khumalo est un miraculé. Il y a deux mois, ce Zimbabwéen de 45 ans a été gravement blessé par un buffle. Il marche désormais avec peine mais s’estime heureux: en 2019, les animaux sauvages ont tué 36 personnes dans le pays.

« Je remercie Dieu d’avoir survécu à l’attaque », confie Dumisani Khumalo, assis à l’ombre d’un arbre de son village de Ndlovu-Kachechete, dans le district de Hwange (ouest).

Les attaques d’animaux sauvages contre les humains sont en hausse au Zimbabwe. Les autorités en ont recensées pas moins de 311 en 2019, contre 195, qui avaient fait 20 morts parmi la population, l’année précédente.

Les éléphants sont les plus souvent impliqués mais buffles, hippopotames, lions, hyènes et crocodiles ne sont pas en reste. En cause, la terrible sécheresse qui frappe toute l’Afrique australe depuis plusieurs saisons.

Elle atteint ces derniers mois des sommets, au point que près de la moitié des 16 millions de Zimbabwéens ne doivent aujourd’hui leur survie qu’à l’aide alimentaire.

Les animaux ne sont pas épargnés. Plus de 200 éléphants en sont morts en trois mois l’an dernier.

Ceux du parc de Hwange, le plus grand du pays à proximité des fameuses chutes Victoria, peuvent en sortir librement. Alors, faute de pluie, ils « vont là où ils peuvent trouver de l’eau et de la nourriture », explique un porte-parole des parcs nationaux du Zimbabwe, Tinashe Farawo.

« Je marchais dans la forêt près de mon village. J’allais me faire enregistrer pour recevoir de l’aide alimentaire quand j’ai entendu des chiens aboyer. Soudain, le buffle est apparu et m’a chargé », se rappelle Dumisani Khumalo. « Je suis tombé et la bête m’a donné des coups de corne à l’aine ».

Un chef local, Phindile Ncube, émet des doutes sur la version du blessé, qu’il soupçonne d’avoir été en train de chasser.

« Il est très rare que les buffles attaquent les hommes. Le plus souvent, les animaux se sentent menacés » et chargent.

Mais la sécheresse, concède-t-il, augmente les risques de conflit entre humains et animaux.

Ils « viennent dans les zones habitées à la recherche d’eau (…) Rien que la semaine dernière, des éléphants ont tué deux vaches près d’un puits ».

– Arsenal antifaune –

Dans le district de Hwange, les autorités locales ont armé des gardes pour protéger la population, en particulier pendant les périodes de récolte.

C’est en répondant à un appel des habitants qu’une femme a été accidentellement tuée par balle en avril.

« Des éléphants détruisaient des récoltes. Des gardes essayaient de les chasser quand un éléphant a chargé. Un garde a ouvert le feu » et tué une femme, explique Phindile Ncube.

Au-delà de la réponse armée, les habitants sont encouragés à utiliser des méthodes moins violentes pour éloigner la faune.

Celle dite du tambour est bien connue: à l’approche d’un animal jugé dangereux, les habitants se mettent à battre sur des percussions traditionnelles pour l’effrayer.

Mais « les animaux s’habituent à ce bruit et savent qu’il n’est pas synonyme de danger », explique George Mapuvire, à la tête de Bio-Hub Trust, une organisation spécialisée dans la gestion des conflits impliquant la faune.

Bio-Hub Trust propose une variété d’autres solutions pour éloigner la faune des habitations et des récoltes. Ainsi le gâteau au piment, une recette simple et bon marché.

« Mélanger de la poudre de piment à de la bouse de vache ou d’éléphant et en faire une sorte de brique », décrit George Mapuvire. « Une fois sèche, la brûler avec du charbon quand les éléphants approchent. Ils ne supportent pas l’odeur ! ».

Pour être alertés de l’arrivée des pachydermes, les villageois ont aussi recours à des clôtures faites de guirlandes de canettes vides. A l’arrivée d’animaux, elles tintinnabulent et leur laissent le temps d’allumer des gâteaux au piment.

Une autre solution consiste à recourir à un pistolet chargé de balles en plastique remplies d’huile et de piment.

« Quand elle touche l’éléphant, elle explose et recouvre l’animal d’huile pimentée », décrit M. Mapuvire.

Mais attention, prévient le patron de Bio-Hub Trust, il arrive parfois que le pachyderme, énervé, se venge en chargeant…

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Incendies en Australie : probablement des milliards d’animaux sont morts


Rien n’arrête les incendies en Australie, il y a eu quelques pertes humaines, mais pour la faune et la flore, c’est un désastre épouvantable. On parle de 500 000 pertes animales. Si on ajoute les grenouilles, chauves-souris ainsi que les plus gros insectes, le nombre est phénoménal. Cela va prendre des décennies pour que la vie puisse reprendre son court, cependant avec les changements climatiques, le travail sera ardu surtout si nos comportements ne changent pas.
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Incendies en Australie : probablement des milliards d’animaux sont morts


Les incendies qui font rage en Australie depuis plusieurs semaines auraient déjà décimé quelque 480 millions d’animaux dans un seul État. Le nombre de victimes mammifères, reptiles, amphibiens, oiseaux, insectes pour tous le pays devrait se chiffrer à des milliards.

Depuis le début en septembre de ces incendies ravageurs, au moins 20 personnes sont décédées et une surface équivalente à deux fois la Belgique est déjà partie en fumée. Ces feux sont également très meurtriers pour la vie sauvage. Selon une récente étude, ils sont à l’origine de la disparition de près d’un demi-milliard d’animaux dans le seul État de Nouvelle-Galles du Sud et des décennies seront nécessaires pour que la vie sauvage se reconstitue.

Cette crise a mis l’accent sur le changement climatique responsable, selon les scientifiques, de cette saison des feux plus intense, longue et précoce que jamais. Le gouvernement australien a été pointé du doigt, accusé de ne pas apporter de réponses à cette crise et de ne pas prendre les mesures nécessaires sur le plan environnemental. Les images bouleversantes de koalas assoiffés buvant de l’eau dans des bouteilles tenues par des pompiers ou de kangourous totalement paniqués au milieu des flammes, font le tour du monde.

Les koalas sont particulièrement touchés parce qu'ils vivent dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d'eucalyptus et ne peuvent pas s'échapper rapidement des flammes. © Saeed Khan, AFP Archives

Les koalas sont particulièrement touchés parce qu’ils vivent dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d’eucalyptus et ne peuvent pas s’échapper rapidement des flammes. © Saeed Khan, AFP Archives

Une étude de l’université de Sydney estime que rien que dans l’État de Nouvelle-Galles du Sud, le plus touché par ces feux, 480 millions d’animaux ont été tués depuis septembre. Ces calculs de taux de mortalité sont très « prudents », ont souligné vendredi dans un communiqué les auteurs de cette étude, et le bilan pourrait être « considérablement plus élevé ».

Des milliards de décès d’animaux ?

Afin de parvenir à ce chiffre, les chercheurs ont recoupé les estimations concernant la densité de population de ces mammifères dans cet État avec la superficie de végétation ravagée par les feux. Ce nombre comprend les mammifères, les oiseaux et les reptiles mais pas les insectes, les chauves-souris et les grenouilles.

Le nombre d’animaux qui a ainsi disparu « est susceptible d’être beaucoup plus élevé que 480 millions », selon le communiqué. « La vie sauvage en Nouvelle-Galles du Sud est gravement menacée et subit la pression croissante de toute une série de menaces, notamment le défrichement et le changement climatique ».

Un kangourou aperçu dans la ville de Nowra, en Nouvelle-Galles du Sud, à proximité d'une zone d'incendie. © Saeed Khan, AFP Archives

Un kangourou aperçu dans la ville de Nowra, en Nouvelle-Galles du Sud, à proximité d’une zone d’incendie. © Saeed Khan, AFP Archives

Le professeur Andrew Beattie, de l’université Macquarie près de Sydney, a déclaré à l’AFP que le nombre de décès d’animaux à l’échelle nationale pourrait se chiffrer en milliards « si vous pensez aux mammifères, aux oiseaux, aux reptiles et aux amphibiens et que vous vous comptez les plus gros insectes comme les papillons. Nous pouvons être à peu près sûrs que dans de grandes parties ravagées par ces vastes feux, la plupart des animaux sauvages seront morts, a déclaré ce professeur du département de biologieLa flore et la faune auront disparu, ce qui inclut les animaux qui forment la chaîne alimentaire des plus grands, auxquels les gens ne pensent souvent pas », a-t-il expliqué.

Les populations de koalas ont été particulièrement touchées parce qu’ils vivent dans les arbres, se nourrissent uniquement de certains types d’eucalyptus et ne peuvent pas s’échapper rapidement des flammes.

Réaction politique lamentablement lente

Avant même ces feux de forêt, le nombre de koalas en Nouvelle-Galles du Sud et dans le Queensland avait chuté de 42 % entre 1990 et 2010, selon le comité scientifique fédéral des espèces menacées. La situation désespérée de ces marsupiaux a été soulevée devant le Parlement australien.

« Les feux ont brûlé si fort et si rapidement qu’il y a eu une mortalité importante des animaux dans les arbres, mais c’est la zone toujours en feu est tellement vaste maintenant que nous ne trouverons probablement jamais les corps », a lancé aux parlementaires Mark Graham, un écologiste du Conseil de la conservation de la nature.

Le jeune kangourou incinéré alors qu’il tentait d’échapper aux feux de brousse, l’un des quelque 500 000 animaux sauvages tués jusqu’à présent

De précédentes études ont montré que les incendies ne se propagent pas uniformément et que certaines zones demeurent indemnes même si à côté, d’autres sont totalement dévastées. 

« C’est dans ces zones restées intactes ou qui ont le moins souffert que la faune a tendance à se retrouver si elle parvient à les atteindre », a expliqué M. Beattie à l’AFP.

Faisant preuve d’un peu d’optimisme, il estime que s’il reste suffisamment de zones épargnées par les feux, les forêts devraient se régénérer avec le temps. Pour cela, il faut que les conditions s’améliorent rapidement.

Interrogé sur un éventuel espoir de repeuplement des animaux dans les zones les plus touchées, le professeur estime que cela dépend de facteurs tels que les précipitations, le climat et l’exploitation forestière. Selon lui, un retour à la normale pourrait prendre jusqu’à 40 ans.

La réaction, notamment du gouvernement fédéral, a été « lamentablement lente et leur attitude est encore lamentablement désinvolte, a estimé le professeur. Vous avez des responsable politiques fédéraux qui ont très peu de connaissances en matière d’environnement, et donc n’ont pas perçu les catastrophes à venir ».

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Dans le Sahara algérien, les mystères des forêts de pierre


Le Sahara n’a pas toujours été un désert aride, il fût un temps, c’était une région florissante autant végétale qu’animale. Des hommes y vivaient, il y a un plus de 7 000 et ont laissé un peu d’histoire de vie gravé sur des pierres.
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Dans le Sahara algérien, les mystères des forêts de pierre

Par Nora Schweitzer –

Au néolithique, quand le Sahara n’était pas encore un désert, des hommes ont peint et gravé les parois rocheuses du Tassili n’Ajjer. Animaux, scènes de chasse ou cérémonies énigmatiques, ces chefs-d’œuvre n’ont pas livré tous leurs secrets.

L’archer noir

Hervé Champollion/akg-images

De nombreuses scènes de chasse figurent parmi les milliers de peintures retrouvées dans le désert. Ici, à Jabbaren, cet archer a été peint (à l’ocre rouge) avec une infinie délicatesse. Les Touareg connaissent très bien ces œuvres. Ce sont eux qui ont guidé l’explorateur et préhistorien français Henri Lhote dans le dédale du Tassili n’Ajjer et lui ont permis de les révéler au monde dans les années 1950.

Des géants difformes

David Parker/SPL/Cosmos

Sur le site de Sefar, proche de la Libye, se dresse une figure étrange, haute de 1,55 m et formant le centre d’une vaste scène qui s’étend sur 20 m2. Baptisé « grand dieu », ce géant est l’une des plus célèbres peintures rupestres du Tassili. La forme de la tête et les excroissances sur les bras restent inexpliquées. L’explorateur français Henri Lhote l’avait d’abord nommé « l’abominable homme des sables ».

Une faune disparue

Nadia Ferroukhi

Girafes, éléphants, rhinocéros, bovins (ci-dessus, dans la Tadrart), autruches, antilopesLa faune représentée sur ces roches est plutôt typique de la zone tropicale africaine actuelle. Elle témoigne justement d’une période relativement humide dans le Sahara. Une population nombreuse vivait alors dans ce qui n’était pas encore un désert.

Envoûtantes « têtes rondes »

Hervé Champollion/akg-images

Curieux personnages que ces êtres sans visage ni cheveux, à la tête en forme de disque et à la silhouette cernée d’un trait noir, retrouvés sur le site de Jabbaren (« géants » en tamacheq)… Représentatives du style pictural le plus ancien du Tassili (entre 7 500 et 4 500 av. JC), ces « têtes rondes » restent un mystère pour les archéologues.

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Laisser son arbre de Noël dans son arrière-cour pour aider la faune et la flore


Ceux qui ont mit un arbre naturel pour les fêtes dans la maison, ou ailleurs, bien que la ville offre un ramassage après les fêtes, il est possible de donner un coup pouce à l’environnement de votre cour. Permettre au sapin, épinette ou tout autre arbre d’être déposé dans la cour permet un abri aux oiseaux en hiver, et même en prenant des cocottes (cône de pin ou autres conifères) recouvert de beurre d’arachide, suif, graines serait le bienvenu pour les oiseaux. De plus au printemps, ces arbres de se décomposent vite et aidera à certains insectes utiles ainsi que la végétation.
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Laisser son arbre de Noël dans son arrière-cour pour aider la faune et la flore

PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Dan Kraus, biologiste principal à l’organisme sans but lucratif CNC, suggère de le poser près d’un autre arbre, contre une clôture ou simplement à même le sol dans son jardin.

(Montréal) Plutôt que d’envoyer son arbre de Noël au dépotoir ou à la déchiqueteuse, Conservation de la nature Canada (CNC) suggère de le déposer simplement dans son arrière-cour pour en faire profiter les espèces qui nous entourent.

LA PRESSE CANADIENNE

Dan Kraus, biologiste principal à l’organisme sans but lucratif CNC, souligne que l’arbre pourrait notamment servir d’abri pour les oiseaux pendant les mois d’hiver, en particulier lors des nuits froides et des tempêtes.

Il suggère de le poser près d’un autre arbre, contre une clôture ou simplement à même le sol dans son jardin.

Pour les plus imaginatifs, CNC propose de le transformer « en une mangeoire ornée de cônes de pin recouverts de beurre d’arachides, de guirlandes d’arachides et de suif ».

Une fois qu’il aura perdu la plupart de ses aiguilles, il sera possible de couper les branches pour les disposer là où pousseront les fleurs printanières, et de déposer le tronc ailleurs, à même le sol.

Selon Dan Kraus, l’été venu, l’arbre deviendra un habitat naturel, protégera les fleurs sauvages, retiendra l’humidité et contribuera à enrichir le sol, comme le font les branches et arbres morts dans la forêt.

Des insectes, dont des pollinisateurs comme l’abeille charpentière, pourront s’y creuser un abri.

« À l’automne, les branches et le tronc de votre arbre commenceront à retourner à la terre. Bon nombre de nos arbres de Noël, en particulier les épinettes et sapins baumiers, sont très peu résistants à la pourriture et se dégradent rapidement lorsqu’ils sont exposés aux éléments. Plus les branches coupées et le tronc sont en contact avec le sol, plus vite ils se décomposeront », souligne M. Kraus dans le communiqué publié par l’organisme.

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Loi américaine sur les espèces menacées : les changements auront un impact au Canada


Malheureusement, tout ce que l’administration Trump décide en fait d’environnement et protection de la faune, le Canada subit des conséquences de ces décisions et qui en plus en Ontario, le Premier ministre de cette province semble être de la même trempe de Donald Trump. Les espèces en difficultés ou menacées sont encore plus qu’en danger avec l’avantage pour les compagnie pétrolière, culture, l’immobilier etc ..

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Loi américaine sur les espèces menacées : les changements auront un impact au Canada

Un papillon porté par une main

Un papillon monarque

PHOTO : ISTOCK / SANTO SALVAREZ

Radio-Canada

Les modifications effectuées à la loi sur les espèces menacées par l’administration Trump pourraient avoir un impact sur le Canada, selon les spécialistes canadiens de la conservation de la faune.

Les changements apportés à la loi américaine mettent fin aux protections automatiques des espèces menacées et abolissent les directives qui font passer la conservation de la faune avant le développement économique.

« Le moment choisi pour prendre cette décision est complètement inapproprié », a déclaré James Snider, vice-président de la science, de la recherche et de l’innovation du WWF Canada. « C’est un pas dans la mauvaise direction, un contraste frappant entre ce dont la faune et, vraisemblablement, la nature et les hommes ont besoin à l’heure actuelle. »

Adoptée en 1973, la Loi sur les espèces en voie de disparition a contribué à sauver de nombreuses espèces de l’extinction, notamment le pygargue à tête blanche, la baleine grise et le grizzli.

« Il est probable que des centaines d’espèces se seraient éteintes s’il n’y avait pas cette loi », a déclaré Andrea Olive, professeur associée à l’Université de Toronto.

Pour Alain Branchaud, directeur général de la section Québec de la Société pour la nature et les parcs du Canada, ces changements priorisent le développement économique au détriment de la protection des espèces.

« Il y a un désir de faire en sorte que les impacts socio-économiques soient pris en compte, ce qui n’était pas le cas avant. Ça ouvre la porte possiblement à plus de financement de l’État fédéral pour les projets de développement économique, ce qu’empêchait la version précédente de la loi », a expliqué M. Branchaud à Midi info.

« On a une excellente loi sur les espèces en péril au Canada. […] Ce qu’on peut craindre maintenant, avec la décision américaine, c’est qu’il y ait une tendance. On l’a vu déjà avec le gouvernement Ford, en Ontario : une tendance à faire en sorte qu’on diminue les mesures de protection de la loi canadienne. C’est à surveiller. »

La Loi américaine est depuis longtemps une source de frustration de la part de la communauté d’affaires aux États-Unis. La loi restreint en effet les possibilités de forage des sociétés pétrolières, de culture des agriculteurs et de construction de promoteurs immobiliers, dans le but de protéger les plantes et les animaux à risque.

Lorsque les nouvelles règles américaines entreront en vigueur dans les prochains mois, elles auront probablement des répercussions considérables au Canada, d’autant que le pays partage avec les États-Unis un grand nombre d’espèces en péril. Et la protection des espèces nécessite souvent une coopération transfrontalière.

« Quand ils changent la façon dont ils protègent leurs espèces, cela change ce que nous pouvons faire pour restaurer et protéger nos espèces », a expliqué David Browne, directeur de la conservation à la Fédération canadienne de la faune. « Si, par exemple, une espèce donnée est assez rare au Canada, mais plus commune aux États-Unis, le potentiel de protection de cette espèce et d’aide à sa reconstitution repose en grande partie sur les États-Unis. »

Une évaluation récente des Nations Unies a révélé qu’il y a une menace d’extinction de plus d’un million d’espèces de plantes et d’animaux.

Les changements en Ontario ressemblent à ceux de Trump

L’Ontario a une loi provinciale sur les espèces en voie de disparition. Mais au début de l’année, le gouvernement de Doug Ford a annoncé des changements qui permettraient aux municipalités et aux promoteurs de s’acquitter de frais au lieu de prendre certaines mesures pour protéger les espèces en péril.

James Snider, de WWF Canada, dit que les modifications proposées « reflètent étrangement » celles apportées par l’administration Trump à la loi américaine.

Le plan de l’Ontario prévoit également d’autoriser le ministre de l’Environnement de la province à suspendre les activités de protection de l’espèce et de l’habitat une fois qu’une espèce est inscrite sur la liste des espèces en voie de disparition ou menacées, et ce, pendant une période maximale de trois ans.

Le papillon monarque est une des espèces qui pourraient subir les changements à la loi américaine. Ses vastes étendues d’habitat d’asclépiades ont été pratiquement détruites au Canada et aux États-Unis par l’agriculture et la promotion immobilière.

Ce papillon est actuellement inscrit à la Loi sur les espèces en péril du Canada comme une espèce préoccupante, mais a récemment été évalué comme étant en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), qui conseille le ministre de l’Environnement.

Cependant, aux États-Unis, le cas du papillon monarque est actuellement à l’étude. Si le papillon n’est répertorié que comme menacé, les modifications apportées par l’administration Trump ne lui accorderont plus automatiquement les mêmes protections juridiques qu’une espèce désignée en voie de disparition telle que la protection automatique de son habitat.

« Ce changement législatif aux États-Unis pourrait avoir des conséquences concrètes sur les efforts de protection ou de rétablissement des populations de monarques sur tout le continent », a affirmé M. Snider.

Espoir

Parallèlement aux récents changements à la loi américaine, un projet de loi bipartite appelé Recovering America’s Wildlife Act est en train de faire son chemin au Congrès. Il fournirait 1,4 milliard de dollars américains par an pour aider les espèces en péril à se rétablir avant qu’elles ne soient devenues des espèces menacées ou en voie de disparition.

Au Canada, l’année dernière, le gouvernement libéral s’est engagé à verser 1,3 milliard de dollars sur cinq ans pour soutenir la biodiversité et les espèces en péril.

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Des citadins transforment leur jardin en vraie jungle sauvage


C’est exactement ce que je rêve de faire  depuis quelques années, si j’avais une maison. Pas de pelouse qui ne sert pas à grand chose. Il semble d’après certaines études que des terrains beaucoup plus naturel, des espaces non utilisés avec des arbres et des plantes permet aux oiseaux, pollinisateurs et certains animaux de s’épanouir. De plus, cela a des bienfaits insoupçonnés chez les êtres humains, comme une baisse de criminalité et une meilleure santé mentale.
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Des citadins transforment leur jardin en vraie jungle sauvage

Anna Burger a cultivé cette propriété en mettant... (PHOTO ANNA GASSOT, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

Anna Burger a cultivé cette propriété en mettant l’accent sur les espèces indigènes qui fournissent un espace de nidification et une nourriture à la faune locale.

PHOTO ANNA GASSOT, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE


ISSAM AHMED, ARIELA NAVARRO
Agence France-Presse
Washington

Les pelouses en gazon, minutieusement entretenues, sont depuis longtemps une des images associées au rêve américain, mais un mouvement cherche désormais à reconquérir les jardins de manière écolo-responsable, pour laisser libre cours à la nature.

« Nous savons que mettre des produits chimiques sur l’herbe pour essayer de la garder verte était un procédé futile qui n’était bon ni pour les enfants qui jouent ni pour l’environnement », raconte Anna Burger à l’AFP. 

Cette retraitée vit à une minute d’une station de métro de Washington, la capitale des États-Unis, mais se réveille chaque matin, aux chants des nombreux oiseaux qui habitent son jardin, que viennent également visiter papillons, écureuils et même chevreuils. 

Elle a cultivé cette propriété en mettant l’accent sur les espèces indigènes qui fournissent un espace de nidification et une nourriture à la faune locale

À quelques pâtés de maisons de chez elle, Jim Nichols, un infirmier et massothérapeute, pointe la petite pancarte obtenue auprès d’une association locale qui certifie que son jardin est un lieu où la faune et la flore peuvent proliférer de manière sauvage.

Il évite d’utiliser des pesticides dans sa cour, dispose de sources d’eau et d’espaces de nidification :

 « Nous avons beaucoup d’insectes et j’essaie de travailler avec eux », indique-t-il, particulièrement fier des abeilles mellifères qui viennent lui rendre visite.

Irving et Gail, deux enseignantes à la retraite, âgées de soixante-dix ans et originaires du même quartier, ont une cour remplie de sous-bois et de douzaines d’arbres, attirant cardinalidés, geais bleus et merles, mais aussi de nombreux moustiques.

« Les gens viennent et soit ils aiment, soit ils pensent que c’est ingouvernable », raconte Gail en rigolant.

Les critiques sont souvent les mêmes :

« Ça a l’air désordonné, ça a l’air mal rangé… » décrypte Chris Swan, un écologiste de l’Université du Maryland Baltimore County.

« Je ne pense pas que cela dérange les gens d’avoir quelque chose qui ressemble à… un endroit sauvage ou une prairie, mais ils n’aiment que ça soit trop haut. Tout ce qui dépasse un mètre commence à les rendre mal à l’aise », remarque-t-il.

Réhabiliter les centres-villes

Au-delà des banlieues relativement riches, M. Swan soutient que les efforts de reverdissement peuvent être encore plus positifs dans les centres-villes.

De 2014 à 2018, il a supervisé une expérience dans la ville de Baltimore, à 48 kilomètres au nord-est de Washington, où des décennies de déclin démographique ont laissé environ 17 000 immeubles et 14 000 lots vacants.

La plupart de ces terrains avaient un sol de très mauvaise qualité et étaient recouverts de débris, mais M. Swan et ses collègues ont montré qu’ils pouvaient transformer ces lieux en prairies urbaines en plantant des espèces indigènes qui ont prospéré au-delà de leurs attentes. 

Selon le Service des forêts du ministère de l’Agriculture des États-Unis, environ 15 % des terrains des villes américaines sont vacants, soit quasiment la taille de la Suisse. 

Et lorsque les jungles urbaines prennent vie, « la qualité de l’habitat change, il attire la faune, les oiseaux deviennent fous, et au printemps, nous constatons une augmentation du nombre de pollinisateurs », dit M. Swan à propos du projet de prairie urbaine.

Et elles semblent avoir des bienfaits sur les hommes : une étude publiée l’an dernier par l’Académie Nationale de Sciences a remarqué une baisse de près de 30 % de la violence par arme à feu autour des terrains vacants reverdis dans la ville de Philadelphie. 

Un autre article publié en 2018 par l’Association Médicale Américaine qui s’est également penché sur la ville de Philadelphie, a révélé que la mauvaise santé mentale autodiagnostiquée avait chuté de plus de 60 % comparée à un groupe témoin.

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Tchernobyl : pour quelles raisons les plantes ne sont-elles pas décimées par les radiations ?


La catastrophe nucléaire de Tchernobyl a été un désastre pour les habitants ainsi que les pays avoisinant. Les animaux n’ont pas échappé aux radiations non plus. Pour la végétation, ce fut une autre histoire. Les plantes ont su s’adapter et ramener la vie dans la zone d’exclusion qui est toujours dangereuse pour l’homme.
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Tchernobyl : pour quelles raisons les plantes ne sont-elles pas décimées par les radiations ?

tchernobyl plantes

| Kirill Voloshin

Thomas Boisson

En 1986, la fusion du cœur de la centrale nucléaire de Tchernobyl déclenche un accident radioactif de grande ampleur, entraînant une zone d’exclusion de plus de 2500 km². Si l’Homme a totalement déserté l’endroit, ce n’est pas le cas pour la faune et la flore, qui ont vite reconquis les forêts entourant la centrale. Les plantes les plus exposées et vulnérables aux radiations n’ont pas été décimées lors de la catastrophe ; en seulement trois ans, la végétation a recommencé à envahir les zones les plus irradiées.

Les humains ainsi que d’autres mammifères et oiseaux auraient été tués à maintes reprises par les radiations reçues par les plantes dans les zones les plus contaminées. Alors, pour quelles raisons ces plantes sont-elles si résistantes aux radiations et aux catastrophes nucléaires ?

Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre comment les radiations des réacteurs nucléaires affectent les cellules vivantes. Les éléments radioactifs libérés par Tchernobyl sont instables car ils émettent en permanence des particules et des ondes de haute énergie, qui brisent des structures cellulaires ou produisent des substances chimiques réactives (radicaux libres) qui attaquent la machinerie cellulaire.

La plupart des parties de la cellule sont remplaçables si elles sont endommagées, mais l’ADN constitue une exception cruciale. À des doses de rayonnement plus élevées, l’ADN se brise irrémédiablement et les cellules meurent rapidement. Des doses plus faibles peuvent causer des dommages plus subtils, sous la forme de mutations qui altèrent le fonctionnement des cellules. Par exemple, elle devient cancéreuses, se multiplient de manière incontrôlable et se propagent à d’autres parties du corps.

Une structure végétale plus flexible que chez les animaux

Chez les animaux, cela est souvent fatal, car leurs cellules et leurs systèmes sont hautement spécialisés et inflexibles. Cependant, les plantes se développent de manière beaucoup plus flexible et organique. Parce qu’elles ne peuvent pas bouger, elles n’ont d’autre choix que de s’adapter aux circonstances dans lesquelles elles se trouvent. Plutôt que d’avoir une structure définie comme celle d’un animal, les plantes l’adaptent au fur et à mesure.

Qu’elles fassent pousser des racines plus profondes ou une tige plus haute, cela dépend de l’équilibre des signaux chimiques provenant d’autres parties de la plante, ainsi que de la lumière, de la température, de l’eau et des éléments nutritifs. De manière critique, contrairement aux cellules animales, presque toutes les cellules végétales sont capables de créer de nouvelles cellules, quel que soit le type dont la plante a besoin.

C’est pourquoi un jardinier peut faire pousser de nouvelles plantes à partir de boutures, avec des racines poussant à partir de ce qui était autrefois une tige ou une feuille. Tout cela signifie que les plantes peuvent remplacer les cellules ou tissus morts beaucoup plus facilement que les animaux, que les dommages soient dus à l’attaque d’un animal ou aux radiations.

Et tandis que les radiations et autres types de dommages à l’ADN peuvent provoquer des tumeurs chez les plantes, les cellules mutées ne peuvent généralement pas se propager d’une partie de la plante à une autre, comme le font les cancers chez les animaux, grâce aux parois rigides et interconnectées des cellules végétales. De telles tumeurs ne sont pas non plus mortelles dans la grande majorité des cas, car la plante peut trouver des moyens de contourner le tissu dysfonctionnel.

L’adaptation du génome végétal aux radiations

Il est intéressant de noter qu’en plus de cette résilience innée aux radiations, certaines plantes de la zone d’exclusion de Tchernobyl semblent utiliser des mécanismes supplémentaires pour protéger leur ADN, en modifiant leur composition chimique pour devenir plus résistantes aux dommages et en mettant en place des systèmes pour le réparer.

La vie est maintenant florissante autour de Tchernobyl. Les populations de nombreuses espèces de plantes et d’animaux sont en réalité plus grandes qu’avant la catastrophe. Cet écosystème, qui est aujourd’hui l’une des plus grandes réserves naturelles d’Europe, soutient plus de vies qu’avant, même si chaque cycle de cette vie dure un peu moins longtemps.

Cette vidéo en haute définition prise par un drone montre la reconquête de la ville abandonnée de Pripyat (zone d’exclusion) par la végétation :

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Des milliers de pois­sons meurent d’une over­dose de whisky après l’in­cen­die d’une distil­le­rie


Ce n’est pas la perte de l’alcool qui me peine, mais le tort à l’écosystème qui subit les conséquences de l’incendie qui a réduit en cendres une distillerie au Kentucky. Tout ces poissons morts est un drame. À chaque fois que l’être humain exploite quelque chose et qu’une catastrophe arrive, les conséquences sont pire pour l’environnement
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Des milliers de pois­sons meurent d’une over­dose de whisky après l’in­cen­die d’une distil­le­rie


Crédits : Kentu­cky Energy and Envi­ron­ment Cabi­net / Face­book

par  Suzanne Jovet

L’in­cen­die qui a ravagé la distil­le­rie Jim Beam le 2 juillet dernier a engen­dré des dommages irré­ver­sibles sur la faune locale. Les millions de litres de whisky déver­sés dans la rivière du Kentu­cky ont déjà tué des milliers de pois­sons, rapporte la BBC.

L’in­cen­die, dont les causes n’ont pas encore été déter­mi­nées, a réduit en cendres 45 000 tonneaux de Jim Beam, soit près de 9 millions de litres de bour­bon. L’al­cool s’est alors écoulé sur près de 28 km dans la rivière Kentu­cky, lais­sant des milliers de cadavres. Il menace désor­mais de conta­mi­ner la rivière Ohio où, heureu­se­ment, sa dilu­tion devrait en atté­nuer le danger, estiment les experts.

Crédits : Kentu­cky Energy and Envi­ron­ment Cabi­net / Face­book

Alors que le nombre de pois­sons morts ne fait qu’aug­men­ter, l’agence de protec­tion de l’en­vi­ron­ne­ment dirige actuel­le­ment une enquête pour déter­mi­ner l’im­pact de cette énorme fuite sur l’éco­sys­tème. En paral­lèle, les auto­ri­tés utilisent des barges pour aérer l’eau, dans le but d’aug­men­ter le niveau d’oxy­gène et de sauver les pois­sons en diffi­culté. Elles veillent aussi à éviter tout écou­le­ment d’al­cool supplé­men­taire vers les cours d’eau à proxi­mité.

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L’Aus­tra­lie va tuer deux millions de chats avec des saucisses de kangou­rou empoi­son­nées


Je comprends le gros problème qu’à l’Australie avec une estimation de 6 millions de chats sauvages qui sont une espèce animale invasive. À chaque fois qu’une espèce s’introduit volontairement ou non dans ce pays, c’est un désastre monumental. Il devrait avoir une autre solution moins radicale avec la stérilisation des chats beaucoup moins cruel.
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L’Aus­tra­lie va tuer deux millions de chats avec des saucisses de kangou­rou empoi­son­nées

 

par  Nicolas Prouillac

Les terribles saucisses empoi­son­nées

L’Aus­tra­lie a un plan machia­vé­lique pour se débar­ras­ser des chats sauvages qui font une héca­tombe dans les rangs de sa faune native.

À héca­tombe, héca­tombe et demi : le gouver­ne­ment austra­lien prévoit de larguer des saucisses empoi­son­nées au-dessus des zones où sévissent les matous, pour en éradiquer au moins deux millions, rappor­tait CBS Newsle 26 avril.

Il faut d’abord savoir que plus de 80 % de la faune austra­lienne ne se retrouve nulle part ailleurs dans le monde. Et on ne parle pas seule­ment des kangou­rous et des koalas, car de très nombreuses espèces de rongeurs s’y épanouissent depuis des millé­naires. Hélas, depuis deux siècles et l’ar­ri­vée des colons britan­niques, ces petits animaux tombent comme des mouches sous les crocs de leurs chats, dont on estime aujourd’­hui qu’ils sont entre deux et six millions à vivre dans la nature sauvage.

Ceci étant dit, la réponse au problème du gouver­ne­ment austra­lien n’a pas peur de la radi­ca­lité. Il s’est ainsi juré d’éra­diquer deux millions de chats sauvages du pays d’ici 2020, à grand renfort de largages de saucisses empoi­son­nées. Les chats sont censés mourir un quart d’heure après inges­tion de la saucisse. Les saucisses mortelles sont faites de viande de kangou­rou, de graisse de volaille, d’herbes, d’épices et d’un poison appelé 1080, létal pour les animaux.

« Il faut qu’elles soient bonnes », a expliqué Shane Morse au New York Times. « Ce sera leur dernier repas. »

Natu­rel­le­ment, les défen­seurs des animaux austra­liens sont scan­da­li­sés par le projet, qu’ils quali­fient d’ « horri­ble­ment cruel ». Mais les largages auront bien lieu.

Source : CBS News

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