On dort moins bien les nuits de Pleine Lune


A savoir si la pleine lune affecte notre sommeil n’était pas le but de l’étude des scientifiques, mais en se posant la question, ils ont quand même regarder leur résultats et comparer le calendrier lunaire. Malgré que l’échantillon de cette étude est petit, il semble qu’en effet, la lune influence notre sommeil. Il faudrait des études d’un plus grand nombre de personnes pour venir attester ces faits, et d’essayer de comprendre le pourquoi, car pour le moment, aucune réponse ne semble vraiment y répondre.
Nuage


On dort moins bien les nuits de Pleine Lune


Par Janlou Chaput, Futura

La vieille croyance populaire aurait trouvé une vérification scientifique. De nombreux paramètres du sommeil seraient en effet perturbés les nuits de Pleine Lune. Des résultats inattendus pour les chercheurs suisses à l’origine de ce travail, puisque ce n’était pas leur but premier…

On associe à la Pleine Lune des pouvoirs presque mystiques. En effet, de nombreuses croyances populaires font état d’événements bizarres lorsque l’astre de la nuit brille de tout son éclat. Sans aller jusqu’à parler des loups-garous, on dit souvent qu’il y a davantage de délits commis sous la pleine lueur de la Lune, qu’il y a plus de naissances ou que l’on dort moins bien. De nombreuses études sont venues invalider ces affirmations. Mais une nouvelle recherche, réalisée après une discussion dans un bar, pourrait bien confirmer l’influence du cycle lunaire sur notre sommeil.

Le contexte : une idée née une nuit de Pleine Lune

Entre 2000 et 2003, Christian Cajochen et ses collègues de l’université de Bâle, en Suisse, ont mené une étude sur 33 volontaires de 20 à 74 ans afin de tester l’effet de l’âge sur de nombreux paramètres du sommeil. Plus tard, alors qu’ils discutaient ensemble autour d’un verre dans un bar une nuit de Pleine Lune, ils ont eu l’idée de se servir de leurs données pour réaliser une nouvelle étude : voir si le cycle de la Lune influence notre façon de dormir.

Ce travail, décrit plus bas, concluait que l’astre de la nuit influait réellement sur le sommeil. Des résultats auxquels les auteurs ne s’attendaient pas, puisque la majorité des articles de la littérature scientifique n’ont jamais établi un tel lien.

Dubitatif sur sa propre expérience, Christian Cajochen a préféré ne pas publier ses résultats, avant que des collègues d’autres universités le poussent à divulguer le contenu des recherches. Ce qu’il s’est enfin décidé à faire, dans la sérieuse revue Current Biology.

L’étude : le cycle lunaire influence le sommeil

En tout, les volontaires avaient passé 64 nuits à dormir dans une chambre isolée du monde extérieur, donc sans bruit et sans lumière, pour des conditions de sommeil pleinement contrôlées. Au lieu de se focaliser sur les âges comme dans un premier temps, ils ont placé chaque nuitée par rapport au calendrier lunaire, afin de déterminer l’écart par rapport à la Pleine Lune. Ils ont ainsi défini trois groupes : les nuits recouvrant les jours avec un ciel sans Lune, celles durant les périodes intermédiaires du cycle, et enfin celles autour des moments de Pleine Lune.

Qu’ont-ils observé ? L’électroencéphalogramme révèle que le sommeil profond, mis en avant par des tracés caractéristiques, a été raccourci de 30 % lorsque la Lune illuminait le ciel. Globalement, le sommeil est écourté de 20 minutes, tandis que la qualité est jugée moins bonne de 15 % par les participants qui, au moment de l’interrogatoire, ne savaient pas que les données seraient réutilisées pour faire le parallèle avec l’influence de la Pleine Lune.

Enfin, toujours pour cette même catégorie, les sécrétions de mélatonine, une hormone liée au sommeil et au rythme biologique, étaient nettement plus basses, nouveau critère attestant d’une perte de la qualité du sommeil. Alors que les taux avoisinaient les 4 pg/ml (picogramme par millilitre) lorsque l’astre de la nuit brillait de tous ses éclats, ils étaient doublés à l’autre bout du cycle, au moment de la Nouvelle Lune.

L’œil extérieur : un rythme biologique calé sur celui de la Lune

Cette étude, bien qu’entamée après une discussion dans un bar et menée à partir d’un petit échantillon, ne manque pas pour autant de pertinence scientifique. Le mode opératoire est, de l’avis des spécialistes, tout à fait cohérent avec les exigences scientifiques, en accord avec ce que les relecteurs de Current Biology ont décidé.

Désormais se pose la question du pourquoi. Pourquoi serions-nous affectés par la Lune ? Une chose est certaine : ce n’est pas la lumière qu’elle dégage qui nous empêche de nous reposer, car les participants ont dormi dans un noir complet. Est-ce que notre satellite pourrait agir sur nous comme il le fait pour les mers et les océans ? Non, car nous ne sommes que de bien petites créatures, et ses effets ne se font sentir que sur de gros volumes. Même les lacs ne connaissent pas de marées.

Alors, à l’instar d’animaux invertébrés pour lesquels on l’a montré, les chercheurs émettent l’hypothèse que nous pourrions être dotés d’une horloge biologique calée sur le cycle de la Lune. Le reliquat d’une époque où nos ancêtres vivaient plus en phase avec la luminosité naturelle ? Peut-être. Il faudra désormais le prouver à plus grande échelle, et éprouver les volontaires durant au moins une trentaine de jours consécutifs. L’idée de tester des ethnies vivant encore sans lumières artificielles fait également son chemin. Et seulement à ce moment-là, il pourrait être possible de conclure que nous sommes, en fait, tous des enfants de la Lune.

https://www.futura-sciences.com

La couleur de mon chat influence-t-elle son comportement ?


On sait que le chat noir est le chat qui subit le plus de croyance infondée et il est le moins choisi malheureusement dans les refuges. La couleur, peut-elle vraiment avoir une incidence sur son comportement ? Cela, pourrait-il être une perception erronée que nous avons face à une couleur de chat ? Que la couleur n’a rien avoir avec le caractère d’un chat ?
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La couleur de mon chat influence-t-elle son comportement ?

 

chats couleur

La couleur de votre chat a-t-elle un lien avec son caractère ?  Les chats blancs seraient timides, les chats roux plus amicaux… Mais est-ce vrai ? La couleur de la robe d’un chat influence-t-elle son comportement ?

Daniel Filion, intervenant en comportement félin chez Educhateur, a son idée sur la question.

La couleur de votre chat a-t-elle un lien avec son caractère ? Une étude du Dr. Mikel Delgado, visant près de 200 américains, montre les résultats suivants :

  • Les chats roux et deux couleurs seraient considérés plus amicaux ;
  • Les chats tortie auraient une attitude plus têtue et antisociale qualifiée de « tortitude » ;
  • Les chats blancs seraient timides, paresseux et calmes ;
  • Les chats noirs n’auraient pas de caractéristiques particulières, ce qui contribue probablement à leur côté mystérieux.

Vous croyez que c’est exact ? Est-ce que votre chat entre dans l’une de ces descriptions ? Depuis le début, je vous ai habitués à des articles remplis d’humour, mais cette semaine, si vous me le permettez, je vais être un peu plus sérieux, car même si ce sujet peut vous paraître léger, il a de lourdes conséquences sur cette fameuse croyance que je veux démystifier une fois pour toutes.

Une simple question de perception

chat roux

La plupart des gens croient qu’il y a un lien entre la couleur d’un chat et son caractère. L’étude du Dr. Delgado et son équipe a très bien démontré que la couleur du chat était l’un des facteurs les plus importants lorsque vient le temps de choisir un chat en refuge. De ce fait, les chats roux sont adoptés beaucoup plus rapidement que les chats de n’importe quelle autre couleur. Et c’est sans parler du fait qu’il y a trois fois plus de chats noirs euthanasiés dans les refuges que les chats de n’importe quelle autre couleur en Amérique du Nord, faute de pouvoir les faire adopter, simplement à cause de cette fausse croyance voulant que le chat noir porte malheur.

    Comment les médias influencent nos croyances

    N’est-il pas intéressant de constater que le chat le plus connu et populaire au monde, Garfield de la bande dessinée de Jim Davis, soit un chat roux attachant et amical et que c’est exactement ce que la plupart des gens disent des chats roux ? Que dans plusieurs dessins animés, les chats blancs sont des aristocrates timides et paresseux et que ce sont les chats de ruelle de couleurs mélangées qui sont souvent perturbateurs et indépendants ?

    Voilà probablement l’explication derrière la perception des couleurs, mentionnée dans l’étude du Dr. Delgado, en lien avec le comportement des chats. À partir du moment où une personne est influencée à croire qu’un chat de telle couleur a un comportement particulier, elle aura tendance à confirmer sa croyance lorsqu’elle le voit, mais ne remarquera pas tout autre cas de figure allant à l’encontre de cette croyance. C’est ce que l’on appelle le phénomène de dissonance cognitive.

    Voilà pourquoi nous ne pourrons jamais répondre à cette question par sondage ou même en observant les chats, car nous sommes tous victimes de ces influences médiatiques ou mythiques.

    Le lien génétique : la couleur du chat influence-t-elle son caractère ?

    Il faut donc s’en remettre à la science pour répondre à la question. Pour qu’un comportement soit lié à une couleur, il faudrait que le gène définissant la teinte du pelage et les gènes responsables du développement du cerveau (comportement) soient très près l’un de l’autre, sur le même chromosome. Or, une combinaison similaire existe : les gènes déterminant le blanc du pelage et le bleu des yeux se situent sur le même chromosome que celui relatif à la surdité, ayant pour conséquence que la majorité des chats blancs aux yeux bleus sont sourds. Mais là s’arrêtent les liens génétiques que nous pouvons faire en ce sens. C’est donc dire qu’à ce jour, aucune étude n’a permis d’établir un lien génétique entre la couleur d’un chat et son comportement et la très grande majorité des scientifiques s’entendent pour dire que faire un lien entre la couleur d’un chat et son comportement serait une erreur aussi grande que d’établir un lien entre la couleur des cheveux d’une personne et son caractère.

    Choisir son chat en fonction de son caractère

      • chat noir

        On sait, par ailleurs, que bien qu’il y ait une base génétique, le comportement d’un chat est beaucoup plus influencé par son environnement et son éducation. Voilà pourquoi il faut regarder le caractère d’un chat avant de l’adopter pour s’assurer qu’il soit compatible avec votre famille. Ainsi, un chat actif et aventurier sera heureux chez une famille de trois enfants, deux chiens et trois perruches alors qu’un chat plus timide et peureux fera le bonheur de grand-maman. Choisir son chat selon la couleur pourrait résulter en une combinaison inverse et rendre le chat et son propriétaire très malheureux.

         

      Daniel Filion
      Intervenant en comportement félin
      www.educhateur.com

      https://wamiz.com/

      Non, les chats ne prédisent pas les séismes


        Les chats, ont-ils un sixième sens pour prévoir les tremblements de terre ? Certains croiront oui, mais la réalité est tout autre.
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      Non, les chats ne prédisent pas les séismes

       

        Source: Les Décodeurs (Le Monde)

      VIDÉO Ancrée dans la croyance populaire, la légende se renforce sur Internet, témoignages vidéo à l’appui: dotés d’un mystérieux sixième sens, les chats seraient donc capables de prédire les tremblements de terre.

      Faux! C’est même beaucoup plus simple que ça.

      Explications.

      Spécialistes du genre, Les Décodeurs (Le Monde) scrutent la Toile chaque jour à la recherche des contre-vérités: une mission d’utilité publique à l’heure où la Toile jouit d’un arsenal de « fake news » sans précédent. L’une des dernières enquêtes en date s’est penchée sur le don supposé du chat à flairer le tremblement de terre. Un prophète à pattes de velours?

      Séisme d’Osaka

      En effet, après le séisme d’Osaka le 18 juin dernier, un internaute (cf. séquence ci-dessus) a publié des images de vidéosurveillance censées prouver que les félins présents dans cette pièce avaient ressenti avant tout le monde le violent séisme de magnitude 6,1 qui a frappé la mégapole japonaise.

      Sur ce point, nul doute: le chat ressent bien la secousse avant l’être humain. Mais il ne prédit en revanche rien du tout. Et il n’est nullement question d’un sixième sens!

      Ondes P

      En réalité, la réaction des félins s’explique par l’émission d’ondes P (ou ondes primaires), de petite amplitude, dont les chats sont capables de percevoir le bruit à défaut de la moindre manifestation visible:

      « Ces dernières ne sont pas assez fortes pour faire bouger les meubles, mais génèrent un bruit perceptible par les chats, ce qui explique leur réaction », explique Baptiste Gombert, post-doctorant en sismologie à l’université d’Oxford et auteur d’une thèse sur les glissements co-sismiques.

      Ondes de surface

      Aux ondes P succèdent les ondes de surface, plus lentes et responsables du mouvement des meubles visible sur cette vidéo. Les chats n’ont donc rien « prédit » du tout: le tremblement de terre avait déjà lieu au moment de leur réaction. Bref, un ressenti précoce. Un gain d’à peine quelques secondes qui n’aurait certainement pas suffi à mettre toute une population à l’abri…

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      Marqués par la sorcellerie, des malades d’Ebola refusent des soins


      Il y a des croyances qui sont difficiles à comprendre. Celle de la sorcellerie, superstitions, mauvais sort quand une épidémie fait rage. Il est difficile de contenir et de soigner ces personnes. C’est ce qui se passe au Congo actuellement avec la maladie d’Ébola. Ils croient que c’est une maladie mystique et qui doit être soigné par des moyens spirituels. La prière n’a jamais fait de tort, mais il faut aussi se faire soigner avec les connaissances médicales actuelles
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      Marqués par la sorcellerie, des malades d’Ebola refusent des soins

       

      © afp.

       

      Maladie mystique, mauvais sort, sorcellerie et superstition justifient pour la majorité des habitants de Mbandaka (nord-ouest de la RDCongo) le refus par certains malades de recevoir des soins dans les hôpitaux.

      Mercredi, un pasteur d’une église évangélique est décédé quelques jours après avoir « prié » pour un malade d’Ebola, selon un médecin.

      « Croyant que l’épidémie d’Ebola relève de la sorcellerie, certains malades refusent de se faire soigner, préférant la prière », témoigne Julie Lobali, une infirmière en première ligne contre la neuvième épidémie de la maladie d’Ebola en RDC.

      La maladie considérée comme « un mauvais sort »

      A Mbandaka, ville de 1,2 million d’habitants située à 700 km de Kinshasa, touchée par l’épidémie, de nombreuses personnes croient que l’épidémie actuelle est « un mauvais sort jeté sur ceux qui ont mangé une viande volée » en brousse, explique Mme Lobali. Cette infirmière de l’hôpital général de Mbandaka, est elle-même considérée comme un « cas suspect ».

      Une « maladie mystique puissante »

      L’épidémie d’Ebola a été déclaré le 8 mai à Bikoro (à 100 km de Mbandaka et 600 km de Kinshasa), à la frontière avec le Congo-Brazzaville.

      La nouvelle épidémie n’est pas une maladie normale mais le « résultat d’un mauvais sort jeté sur ce village par un chasseur qui s’était fait voler un gros gibier. C’est une maladie mystique », croit Blandine Mboyo, habitante du quartier de Bongondjo à Mbandaka. « Ce mauvais sort est trop puissant parce qu’il frappe ceux qui ont mangé cette viande, entendu parlé de ce vol ou encore vu l’animal volé », estime vérité Nicole Batoa, vendeuse.

      « Cette maladie est incurable. Ils le disent eux-mêmes à la radio, c’est parce qu’il s’agit de sorcellerie », déclare Guy Ingila, vendeur clandestin de carburant.

      Le décès n’est jamais naturel en Afrique

      En RDC, comme un peu partout en Afrique, la maladie ou le décès n’est jamais un phénomène naturel. L’OMS et les autorités ont déjà enregistré une cinquantaine de cas dont 27 décès.

       Du point de vue culturel, « autant de morts est la manifestation d’un mauvais sort et ne peut être provoqué que par un mauvais génie », explique Zacharie Bababaswe, spécialiste congolais de l’histoire des mentalités.

      Avant l’expansion des églises évangéliques en RDC, des Congolais allaient voir le féticheur ou le guérisseur du village pour se soigner, explique M. Bababaswe. Cette croyance à la superstition a simplement changé de forme.

      « Avant les années 1980, n’importe quelle maladie avait une origine mystique », se rappelle-t-il et le féticheur proposait toujours une solution mystique.

      Des charlatans pour guérir Ebola

      Après la décennie 1980, « des charlatans se sont transformés en pasteurs pour prendre le relai des guérisseurs et des féticheurs » et proposer des solutions mystiques aux problèmes de santé, rappelle M. Bababaswe : « A un problème spirituel, la solution n’est pas médicale », pense-t-on.

      Il y a quelques semaines, deux malades d’Ebola venus de Bikoro, l’épicentre de l’actuelle épidémie, s’étaient rendus en urgence dans des églises au lieu d’aller dans un centre de santé pour suivre des soins, selon des témoignages. Un autre malade, interné à l’hôpital général de Mbandaka le 1er mai, a préféré quitter l’hôpital pour se faire soigner par un guérisseur. Cette attitude inquiète le personnel médical et autres leaders communautaires.

      L’église comme solution

      Les fétiches n’étant plus à la mode actuellement, c’est à l’église que la solution à la maladie peut-être trouvée grâce aux miracles que « le pasteur peut obtenir de Dieu ». Par conséquent, la sensibilisation des masses à l’existence de la maladie devient prioritaire.

      « Il faut une communication adaptée », conseille M. Bababaswe parce que les gens ne changeront pas en un jour « leurs habitudes séculières ».

      Pour enrayer la propagation de l’épidémie, il faut « expurger de la tête des villageois que la maladie à virus Ebola est un mauvais sort jeté sur les villages », estime le député Bavon N’Sa Mputu, un élu de Bikoro.

      Couplée à la misère, les églises qui offrent aussi la solidarité, sont par la force des choses propulsées au devant de la scène pour des solutions appropriées à un problème de santé publique qui peut mettre en péril l’humanité entière.

      Une épidémie qui revient pour la neuvième fois

      C’est la neuvième fois que la maladie à virus Ebola sévit sur le sol congolais depuis 1976. La dernière épidémie en RDC remonte à 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts.

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      La couleur de mon chat influence-t-elle son comportement ?


      Les chats ont leur propre caractère, mais la couleur de leurs poils a-t-il une influence sur leur comportement ? Beaucoup croyances ont été véhiculées que les chats noirs ont encore leurs lots de discrimination. Peut-on le prouver scientifiquement ? Cela va plus avec son environnement et son éducation … et non sa couleur
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      La couleur de mon chat influence-t-elle son comportement ?

       

      chats couleur

      La couleur de votre chat a-t-elle un lien avec son caractère ?  Les chats blancs seraient timides, les chats roux plus amicaux… Mais est-ce vrai ? La couleur de la robe d’un chat influence-t-elle son comportement ? Daniel Filion, intervenant en comportement félin chez Educhateur, a son idée sur la question.

      La couleur de votre chat a-t-elle un lien avec son caractère ? Une étude du Dr. Mikel Delgado, visant près de 200 américains, montre les résultats suivants :

      • Les chats roux et deux couleurs seraient considérés plus amicaux ;
      • Les chats tortie auraient une attitude plus têtue et antisociale qualifiée de « tortitude » ;
      • Les chats blancs seraient timides, paresseux et calmes ;
      • Les chats noirs n’auraient pas de caractéristiques particulières, ce qui contribue probablement à leur côté mystérieux.

      Vous croyez que c’est exact ? Est-ce que votre chat entre dans l’une de ces descriptions ? Depuis le début, je vous ai habitués à des articles remplis d’humour, mais cette semaine, si vous me le permettez, je vais être un peu plus sérieux, car même si ce sujet peut vous paraître léger, il a de lourdes conséquences sur cette fameuse croyance que je veux démystifier une fois pour toutes.

      Une simple question de perception

      chat roux

      La plupart des gens croient qu’il y a un lien entre la couleur d’un chat et son caractère. L’étude du Dr. Delgado et son équipe a très bien démontré que la couleur du chat était l’un des facteurs les plus importants lorsque vient le temps de choisir un chat en refuge. De ce fait, les chats roux sont adoptés beaucoup plus rapidement que les chats de n’importe quelle autre couleur. Et c’est sans parler du fait qu’il y a trois fois plus de chats noirs euthanasiés dans les refuges que les chats de n’importe quelle autre couleur en Amérique du Nord, faute de pouvoir les faire adopter, simplement à cause de cette fausse croyance voulant que le chat noir porte malheur.

      Comment les médias influencent nos croyances

      N’est-il pas intéressant de constater que le chat le plus connu et populaire au monde, Garfield de la bande dessinée de Jim Davis, soit un chat roux attachant et amical et que c’est exactement ce que la plupart des gens disent des chats roux ? Que dans plusieurs dessins animés, les chats blancs sont des aristocrates timides et paresseux et que ce sont les chats de ruelle de couleurs mélangées qui sont souvent perturbateurs et indépendants ?

      Voilà probablement l’explication derrière la perception des couleurs, mentionnée dans l’étude du Dr. Delgado, en lien avec le comportement des chats. À partir du moment où une personne est influencée à croire qu’un chat de telle couleur a un comportement particulier, elle aura tendance à confirmer sa croyance lorsqu’elle le voit, mais ne remarquera pas tout autre cas de figure allant à l’encontre de cette croyance. C’est ce que l’on appelle le phénomène de dissonance cognitive.

      Voilà pourquoi nous ne pourrons jamais répondre à cette question par sondage ou même en observant les chats, car nous sommes tous victimes de ces influences médiatiques ou mythiques.

      Le lien génétique : la couleur du chat influence-t-elle son caractère ?

      Il faut donc s’en remettre à la science pour répondre à la question. Pour qu’un comportement soit lié à une couleur, il faudrait que le gène définissant la teinte du pelage et les gènes responsables du développement du cerveau (comportement) soient très près l’un de l’autre, sur le même chromosome. Or, une combinaison similaire existe : les gènes déterminant le blanc du pelage et le bleu des yeux se situent sur le même chromosome que celui relatif à la surdité, ayant pour conséquence que la majorité des chats blancs aux yeux bleus sont sourds. Mais là s’arrêtent les liens génétiques que nous pouvons faire en ce sens. C’est donc dire qu’à ce jour, aucune étude n’a permis d’établir un lien génétique entre la couleur d’un chat et son comportement et la très grande majorité des scientifiques s’entendent pour dire que faire un lien entre la couleur d’un chat et son comportement serait une erreur aussi grande que d’établir un lien entre la couleur des cheveux d’une personne et son caractère.

      Choisir son chat en fonction de son caractère

      chat noir

      On sait, par ailleurs, que bien qu’il y ait une base génétique, le comportement d’un chat est beaucoup plus influencé par son environnement et son éducation. Voilà pourquoi il faut regarder le caractère d’un chat avant de l’adopter pour s’assurer qu’il soit compatible avec votre famille. Ainsi, un chat actif et aventurier sera heureux chez une famille de trois enfants, deux chiens et trois perruches alors qu’un chat plus timide et peureux fera le bonheur de grand-maman. Choisir son chat selon la couleur pourrait résulter en une combinaison inverse et rendre le chat et son propriétaire très malheureux.

       

      Daniel Filion
      Intervenant en comportement félin
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      Ces animaux qui paient le prix des croyances et superstitions


      Même si ce n’est pas la cause principale des animaux en danger, il est clair que des croyances et superstition ont un effet néfaste pour eux. Ce n’est pas la médecine traditionnelle qui est en cause, mais ce qui en abuse pour des futilités en donnant certains pouvoir pour donner la virilité, la richesse. Cependant certains médicaments traditionnelle apportent une certaine efficacité, mais pas plus, alors que d’autres sont synthétisé pour ne pas avoir à prendre des organes ou autres d’un animal
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      Ces animaux qui paient le prix des croyances et superstitions

       

      En ligne de mire, les cornes de rhinocéros... (Photo Tony Karumba, archives Agence France-Presse)

      En ligne de mire, les cornes de rhinocéros vendues comme remède au cancer, fantasme qui a contribué à décimer les populations.

      PHOTO TONY KARUMBA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

       

      Agence France-Presse
      Medellin

      Une pincée de poudre d’os de chimpanzé, de la salive de gecko et un soupçon de cerveau de vautour. Une potion magique ? Non, simplement quelques substances prisées de l’énorme trafic de parties d’animaux aux vertus soi-disant miraculeuses.

      Asthme, gueule de bois, cancer ou encore sida, certains de ces éléments hors de prix sont des ingrédients clé de remèdes ancestraux prescrits par des médecines traditionnelles d’Asie ou d’Afrique. D’autres sont tout simplement de prétendus médicaments miracles inventés par des charlatans, soulignent des experts, à l’heure où les scientifiques, réunis à Medellin, pointent le déclin des espèces.

      À côté de la fameuse corne de rhinocéros ou des écailles de pangolins, d’autres substances souvent arrachées à des espèces en danger sont plus confidentielles, des griffes de paresseux aux branchies de raies mantas, en passant par les embryons de macaque.

      «Nous ne critiquerons jamais les pratiques traditionnelles», commente John Scanlon, secrétaire général de la Convention internationale internationale sur le commerce des espèces menacées (Cites).

      Mais il dénonce ceux qui abusent de gens «vulnérables» en leur présentant «certains produits issus de la vie sauvage qui auraient des propriétés qui ne sont pas associées à la médecine traditionnelle».

      En ligne de mire, les cornes de rhinocéros vendues comme remède au cancer, fantasme qui a contribué à décimer les populations.

      Bile d’ours

      «La crise du braconnage des rhinocéros, qui a commencé vers 2007 (…), trouve son origine dans des usages médicinaux bidon», souligne ainsi Richard Thomas, de l’organisation TRAFFIC.

      En 1960, quelque 100 000 rhinocéros noirs vivaient en Afrique. En 2016, ils n’étaient que 28 000 rhinocéros toutes espèces confondues en Afrique et en Asie, selon un rapport de l’ONU.

      Des déclarations d’un homme politique vantant les propriétés anti-cancer de la corne seraient à l’origine d’une augmentation de la demande au Vietnam dans les années 2000, même si, insiste Richard Thomas, «cela n’a aucune base scientifique».

      Les vertus attribuées à cette corne ont ensuite évolué, certains s’en servant pour soigner une gueule de bois, d’autres simplement pour afficher leur richesse.

      Malgré l’interdiction en Chine, la demande n’a pas diminué, et le produit se vend à des dizaines de milliers de dollars le kilo.

      La corne était à l’origine prescrite en médecine traditionnelle chinoise contre la fièvre. Et certaines études ont conclu à une certaine efficacité en la matière. Mais pas plus que l’aspirine.

      D’autres ingrédients semblent plus opérants, comme la bile d’ours qui contient un acide efficace contre une maladie du foie, aujourd’hui synthétisé. Mais pour de nombreux autres, la demande se nourrit des superstitions, selon les experts.

      Arrestations en hausse

      Les écailles de pangolins, petit fourmilier à longue queue dont deux des huit espèces sont en «danger critique», sont vendues en Asie à 500 dollars le kilo, contre l’asthme ou les migraines.

      Sans «aucune preuve scientifique», souligne Richard Thomas. Aucune preuve non plus que le gecko tokay soigne le sida, ou que les os de tigre stimulent la virilité.

      «Les superstitions, les médecines traditionnelles et les techniques de marketing virales aggravent les pressions sur les espèces animales», dénonce aussi Charlotte Nithart, de Robin des Bois.

      Cette ONG française a répertorié un trafic d’os de girafes pour soigner le sida en Afrique ou de poudre d’os de chimpanzé pour la virilité. Tandis que les cerveaux de vautours sont fumés en Afrique du Sud pour prédire les numéros du loto.

      Même si ce braconnage n’est pas la principale raison de la disparition d’animaux sauvages, surtout menacés par la perte de leur habitat, ce trafic représente selon WWF plus de 15 milliards d’euros par an, en quatrième position derrière les trafics de drogue, produits contrefaits et êtres humains.

      «Il y a de plus en plus d’arrestations et de poursuites, de condamnation à de la prison (…). Cela envoie un message fort», se réjouit John Scanlon.

      Mais changer les mentalités est difficile.

      «Il est important d’être sensible aux cultures», souligne Richard Thomas. «Si quelqu’un croit que quelque chose est un médicament, cela ne marche pas de simplement lui dire que c’est faux, surtout si cela vient d’un étranger».

      http://www.lapresse.ca/

      Le Saviez-Vous ► La Roumanie, paradis des sorcières


      La Roumanie est le seul pays à reconnaître officiellement la profession de sorcière en Europe. Faut dire que le fisc s’en est mêlé pour qu’elles puissent payer leurs impôts et taxes. L’Église orthodoxe n’arrive pas a interdire ce genre de pratique et cela va même jusqu’à inclure certaines pratiques pour éviter que les prêtres soient chassé du patelin
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      La Roumanie, paradis des sorcières

       

      Bucarest, Bratara Buzea (au centre) invoque les forces du mal. Le but? Débarrasser une épouse délaissée de la rivale qui convoite son mari.

      GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

      De notre envoyé spécial Charles Haquet, avec Iulia Badea-Guéritée,

      Ici, on ne les brûle plus, on les adule. Jeteuses de sorts, désenvoûteuses ou liseuses d’avenir ont pignon sur rue en Roumanie. Quand toute une tradition de croyances populaires se transforme en business florissant.

      Et soudain, la vieille sorcière brandit son balai enflammé vers la voûte céleste en invoquant les forces du mal.

      « Que cette créature connaisse les tourments éternels et que son âme pourrisse en enfer! » crie-t-elle, tandis que des braises incandescentes retombent en pluie sur elle.

      Cette scène n’a pas lieu à Salem ou au pays d’Oz, mais à Bucarest. 

      Depuis plus de trente ans, Bratara Buzea reçoit dans son coquet pavillon des amoureux transis, des conjoints en quête de vengeance ou des politiciens ambitieux. Elle jette des sorts, prononce des malédictions et libère les âmes ensorcelées. Ce soir, une épouse délaissée est venue lui demander de chasser la rivale qui convoite son mari. 

      Tout à l’heure, Bratara se rendra à la rivière pour y capturer une libellule, qu’elle placera dans un pot de miel. L’insecte, englué, sera neutralisé… comme l’indésirable. Hier, c’était un vieil homme atteint d’épilepsie. Comme remède, Bratara lui a prescrit neuf grains de poivre, des brins de cerfeuil et un coeur de pigeon « à manger palpitant, un soir de pleine lune ». 

      Le sujet pourrait prêter à rire, mais ici, en Roumanie, l’affaire est sérieuse. A Bucarest, 4 habitants sur 10 consultent une sorcière « de façon régulière ou occasionnelle », selon une enquête menée l’an dernier par Vintila Mihailescu, directeur du laboratoire de sociologie à l’Ecole nationale d’études politiques et administratives.

       « Ce chiffre, très élevé, s’explique par la montée du sentiment d’insécurité lié à la crise économique, analyse cet anthropologue. Même dans les milieux aisés, les Roumains ont peur de l’avenir, alors ils vont voir des sorcières pour se rassurer. »

      200000 euros pour briser le sortilège jeté par sa belle-mère

      Bien sûr, personne ne l’avoue. On ne peut quand même pas reconnaître que l’on croit à ces fadaises. Rien qu’à Bucarest, pourtant, des centaines de « praticiennes », souvent d’origine gitane, offrent leurs services occultes avec un sens consommé du marketing. Site Internet, page Facebook, tarifs dégressifs: « Sorcières Inc. » se porte bien. 

      Pays très croyant, la Roumanie compte 18000 églises, soit quatre fois plus que d'écoles. Et pourtant, la sorcellerie y prospère.

      Pays très croyant, la Roumanie compte 18000 églises, soit quatre fois plus que d’écoles. Et pourtant, la sorcellerie y prospère.

      GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

      Et si la plupart se contentent, contre quelques euros, de lire l’avenir dans des cartes de tarot, d’autres s’enrichissent en se constituant une clientèle haut de gamme. Oana Zavoranu en sait quelque chose. Cette star roumaine du petit écran aurait versé plus de 200000 euros à une « désenvoûteuse », à la fin de 2011, afin de briser le sort que lui aurait jeté sa belle-mère. Mais que peut la magie contre une belle-mère? Déçue des piètres résultats, Oana Zavoranu a voulu se faire rembourser. En vain. Portée devant les tribunaux, l’histoire a fait les gros titres des journaux à sensation. Elle a aussi attiré l’attention du fisc. Pourquoi les sorcières ne paient-elles pas de taxes? Pour cela, il fallait leur donner un statut. C’est chose faite. 

      Depuis janvier 2012, les sorcières figurent au Classeur des occupations de Roumanie, rubrique 516 – Services à la personne -, sous l’intitulé « Travailleurs décrivant le passé et prévoyant les événements futurs ». Aujourd’hui, la Roumanie est certainement le seul pays d’Europe à reconnaître officiellement la profession de sorcière.

      « Il n’y a pas de quoi être fier, soupire Nicola Filis, professeur de mathématiques dans une petite bourgade, près de Bucarest. Ces croyances ridicules donnent une mauvaise image de notre pays. Dommage que Descartes ne soit pas né chez nous… » 

       Mama Atena 66 ans, a reçu le don de sa grand-mère.

      Mama Atena 66 ans, a reçu le don de sa grand-mère.

      GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

      Le philosophe aurait eu fort à faire. En Roumanie, on ne badine pas avec les croyances. Pleurer durant la nuit du Nouvel An porte malheur… sauf si l’on a enfilé une culotte rouge. Une montre qui s’arrête après minuit annonce une mort prochaine. Quelques brins de romarin sous l’oreiller et l’on verra, en rêve, à quoi ressemble son futur conjoint. Mieux vaut enfin éviter de laver sa vaisselle à la Saint-Jean, sous peine d’attirer le deochi – le mauvais oeil. La terreur des Roumains. En 2009, le politicien Mircea Geoana, en course pour la présidence, s’était plaint d’avoir reçu des « attaques d’énergie négative » durant le débat télévisé qui l’opposait à son rival, Traian Basescu. Le deochi, forcément.

      Pour 35 euros, Rodica Gheorghe l’éloigne définitivement. « Résultat infaillible », assure-t-elle. N’a-t-elle pas fini troisième au Concours international des sorcières, qui s’est tenu à Kiev, à la fin de 2011?

      « Et cela, parmi 270 participants, et 12 finalistes venant d’Azerbaïdjan, du Zimbabwe ou de Russie », s’enorgueillit-elle.

      Dans son bureau, des bougies allumées, un crâne humain et… un coffre-fort, encastré dans un mur vert amande.

      « Voici ma mère, ajoute-t-elle, en montrant une photo en noir et blanc. Elle était la sorcière personnelle d’Elena Ceausescu, la femme du dictateur. » 

      « Le don ne s’apprend pas dans les livres, il se transmet par les rêves »

       

      Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les communistes n’ont pas fait de chasse aux sorcières.

      « Je n’ai jamais eu de problèmes avec eux, témoigne Mama Atena. Je recevais souvent des cadres du Parti. »

      Vêtue d’une longue jupe festonnée de fils d’or et d’un tee-shirt barré des mots Frightening Nights, cette sorcière de 66 ans officie depuis plus d’un demi-siècle dans la ville de Maracineni, à une centaine de kilomètres au nord-est de Bucarest. 

      La fille de Mama Bratara, Mihaela, a ouvert une page Facebook

      La fille de Mama Bratara, Mihaela, a ouvert une page Facebook

      GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

      « Je ne sais ni lire ni écrire, mais je n’en ai jamais eu besoin, dit-elle d’une voix forte. Ce don ne s’apprend pas dans les livres, il se transmet par les rêves. C’est comme ça que je l’ai reçu de ma grand-mère, avant qu’elle meure. »

      Pour ramener les maris volages au bercail ou chasser le spleen, Mama Atena fait chauffer du métal à souder, elle le jette dans un bol d’eau, puis elle interprète la forme qu’il prend en se figeant.

      Quand on lui demande si elle n’abuse pas de la crédulité de ses clients, elle roule des yeux terribles en dévoilant ses dents en or:

      « Le médecin fait payer ses patients avant leur guérison, dit-elle. Moi, je ne demande de l’argent que lorsque le problème est résolu. »

      Cette parade fait sourire Laurentiu, l’un de ses voisins.

      « Elles tiennent toutes le même discours: elles ne veulent rien, mais il faut sans arrêt leur faire des cadeaux pour conjurer le mauvais sort. » 

      Et si, vraiment, un client lui demande des comptes? Mama Atena montre le crucifix accroché au-dessus de sa tête:

      « Je n’agis qu’avec l’aide de Dieu, c’est lui qui parle par ma bouche. »

      Prêtre à l’église Udricani, à Bucarest, Constantin Patuleanu cache mal son agacement:

      « Pour attirer les fidèles, les sorcières n’hésitent pas à invoquer Dieu et à s’approprier des objets de culte, dit-il. L’Eglise interdit formellement ces pratiques, mais elle n’a pas les moyens de les empêcher. »

      Au-dessus de lui, comme pour appuyer ses dires, un tableau aux reflets cuivrés représente saint Ménas, martyr chrétien qui protège l’honnête homme des voleurs. 

      Mama Bratara excelle dans la magie noire.

      Mama Bratara excelle dans la magie noire.

      GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

      « Les sorcières parodient Dieu pour faire prospérer leur commerce, ajoute-t-il. Elles arrivent à séduire les croyants qui cherchent des réponses à leurs états d’âme. Ils ont l’illusion qu’ils les obtiendront plus vite auprès de ces divinatrices qu’en se confiant à un prêtre, qui leur parlera de jeûne et de confession. »

      Comment la sorcellerie a-t-elle prospéré dans un pays qui compte quatre fois plus d’églises que d’écoles? La foi s’accommoderait donc des boules de cristal?

      « L’Eglise orthodoxe n’a jamais vraiment condamné les oracles, affirme l’anthropologue Vintila Mihailescu. 

      Au coeur des Carpates, des « faiseuses de miracles »

      C’est notamment vrai dans les villages, où les prêtres sont confrontés à des pratiques séculaires, qui s’apparentent à de la sorcellerie. S’ils ne les intègrent pas dans leur liturgie, ils risquent de se faire chasser.

       » Parmi ces rites préchrétiens, le « passage par la fenêtre ».

      Lorsqu’un bébé est malade, on le passe trois fois de suite par une ouverture.

      « Durant la cérémonie, on change le prénom de l’enfant pour que la maladie perde sa trace, poursuit-il. Souvent, les parents demandent au prêtre de bénir la fenêtre. S’il refuse, il est privé de sa légitimité. » 

      Izabela participera au Congrès des sorcières, le 24 juin.

      Izabela participera au Congrès des sorcières, le 24 juin.

      GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

      Dans certaines contrées, les prêtres vont plus loin. Au coeur des Carpates, dans le fief de Dracula, on ne trouve pas de sorcières gitanes, mais des vieilles Roumaines qui se définissent plutôt comme des « enchanteresses ». Discrètes, elles ne se font pas payer, contrairement aux Roms. A Campofeni, petit bourg de 180 âmes, Maria Negut a travaillé toute sa vie dans une coopérative agricole. Le soir, elle devenait sorcière. Agée de 89 ans, elle continue de recevoir les villageois en détresse.

      Quelques paroles, un sourire… Elle aurait pu être psy, finalement.

      « On vient me voir de très loin, dit-elle. J’aimerais que ma fille m’aide, mais son travail ne lui en laisse pas le temps. Elle ne se souvient même pas des formules magiques que je lui ai apprises. Quand je disparaîtrai, ce savoir partira avec moi. »

      Ici, pas de fioritures ou de mises en scène macabres. Dans sa cuisine, où règne une forte odeur de choux, des bombonnes sont entreposées.

      « C’est ma réserve d’eau bénite, explique-t-elle.

      Le prêtre Constantin Patuleanu, dans son église, à Bucarest, s'indigne de l'influence des sorcières: "Elles parodient Dieu pour faire prospérer leur commerce."

      Le prêtre Constantin Patuleanu, dans son église, à Bucarest, s’indigne de l’influence des sorcières: « Elles parodient Dieu pour faire prospérer leur commerce. »

      GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

      Je l’achète au pope, le jour de la Saint-Jean, et je la donne à boire à tous ceux qui ont été envoûtés.

       » Le prêtre le sait-il? « Oui, bien sûr, et ça ne lui pose pas de problème », affirme-t-elle.

      Difficile de vérifier. Rares sont les prêtres qui acceptent d’évoquer ce sujet. Surnommé

      « Petit Père », Ion Ghilencia, 71 ans, a bien voulu nous en dire plus. Installé près d’un poêle en céramique, devant un budinca cu branza,roboratif gâteau de pâtes arrosé de vin maison, ce pope chaleureux déplore les méthodes de ces « faiseuses de miracles »:

      « Elles n’ont qu’un seul pouvoir, la parole, mais elles savent bien s’en servir, dit-il. Quand j’étais gamin, je voyais les filles de mon village défiler chez une sorcière. Elles voulaient savoir à quel âge elles se marieraient. Pour cela, elles se baignaient dans une drôle de mixture. Et moi, avec mes copains, on se rinçait l’oeil. » 

      Le vin maison a un goût de tord-boyaux, mais il aide à la confidence. « Petit Père » finit par évoquer, à demi-mot, les dérives de ses frères.

       

      « Certains prêtres acceptent, contre de l’argent, de prédire l’avenir. Ils demandent aux fidèles de faire le signe de la croix et d’ouvrir le Nouveau Testament au hasard, puis ils interprètent ce qu’ils voient. La lettrine est rouge? Heureux présage. Noire, beaucoup moins. » 

      Poupées, figurines en chiffon... les accessoires qui permettent à Mama Bratara de jeter des sorts ou de libérer les âmes envoûtées.

      Poupées, figurines en chiffon… les accessoires qui permettent à Mama Bratara de jeter des sorts ou de libérer les âmes envoûtées.

      GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

      Pourquoi des prêtres se livrent-ils à ces pratiques? Se prennent-ils pour Arsenie Boca, ce maître spirituel du XXe siècle qui, parmi d’autres visions, avait prévu la chute du communisme? Editeur de recueils de magie,

      Viorel Garbaciu tient peut-être la réponse: « L’Eglise orthodoxe roumaine est empêtrée dans des scandales financiers. La population a également critiqué le manque de compassion du clergé, après l’incendie d’une boîte de nuit, à Bucarest, en octobre 2015, qui a causé la mort d’une soixantaine de personnes. Enfin, la construction d’une gigantesque cathédrale, au coeur de Bucarest, suscite de nombreuses controverses, en raison de son coût prohibitif – plus de 100 millions d’euros. Résultat, les Roumains prennent leurs distances avec l’Eglise. »

      Persécutées pendant des siècles par l’Eglise, condamnées au bûcher par centaines, les sorcières seraient-elles en train de prendre leur revanche? 

       

      https://www.lexpress.fr/

      Le Saviez-Vous ► Ces gens sont convaincus que la Terre est creuse et peuplée de Vikings, de nazis et de dinosaures


      Ça, c’est une croyance bien étrange ! Qu’on a cru à la théorie de la Terre creuse, il y a des siècles n’est pas surprenant, mais qu’aujourd’hui encore que des gens puissent penser qu’il y a un monde dans un paradis au centre de la Terre, me parait insensé.  Surtout qu’un jour, tout le système solaire va exploser, cela fera un paradis bien éphémère
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      Ces gens sont convaincus que la Terre est creuse et peuplée de Vikings, de nazis et de dinosaures

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      Crédits : Vice

      par  Clara Lalanne 

      Les nazis, les Vikings, les dinosaures et les Tribus d’Israël vivraient en harmonie sous nos pieds, dans un paradis caché au centre de la Terre.

      Non, vous ne rêvez pas : il y a bien des gens qui croient en cette folle théorie conspirationniste de la « Terre Creuse », relayée par le Sun le 25 décembre.

      Cette idée d’une Terre creuse abritant un paradis caché prend sa source dans des légendes anciennes, véhiculées par les Grecs ou les Tibétains. Puis, au XVIIe siècle, ce sont des scientifiques reconnus comme l’astronome britannique Edmond Halley qui ont remis cette théorie à jour. Ce dernier croyait dur comme fer que la Terre était faite comme une poupée russe, avec des sphères et des mondes emboîtés les uns dans les autres. John Cleves Symmes, en 1818, a repris l’idée de Halley, déclarant cette fois que la Terre contenait une caverne géante avec un soleil intérieur, et qu’on pouvait y accéder par d’immenses trous situés aux Pôles. Il inspirera Jules Verne pour son célèbre roman Voyage au centre de la Terre.

      Le fils de Symmes et d’autres fidèles ont essayé de perpétuer cette folle théorie assez peu scientifique, mais il semble qu’elle ait depuis dérivé vers le conspirationnisme le plus total. En effet, les défenseurs actuels de la Terre Creuse pensent qu’elle abriterait en son sein une race « supérieure » d’humains, qui selon les versions peuvent des nazis, des colonies vikings du Groenland ou encore les Tribus perdues d’Israël. Tout ce beau monde cohabiterait selon eux dans un véritable Jardin d’Éden, sous la lumière d’un soleil géant.

      Photo : 2012.com.au

      L’homme qui porte tout particulièrement cette théorie s’appelle Rodney Cluff. Il est auteur d’un livre intitulé Notre Terre EST creuse ! et il a souhaité organiser un voyage vers le centre en 2007, et passer par les Pôles grâce à des brise-glaces, mais il n’a jamais réussi à mener cette coûteuse expédition. Pas de quoi le décourager pour autant :

      « De plus en plus de gens se réconcilient avec l’idée que la Terre pourrait être creuse. Je reçois des emails (…) tous les jours. »

      Il dit aussi que lorsqu’il y a de grands tremblements de terre, la Terre sonne comme une cloche, ce qui est bien la preuve qu’elle est creuse. Que voulez-vous répondre à cela ?

      Cette théorie, selon lui, expliquerait aussi les apparitions de soucoupes volantes dans le ciel. Cette population de gardiens, dont les vaisseaux passeraient par les trous des Pôles, surveilleraient la planète afin d’éviter une guerre nucléaire. C’est vrai que les voisins du dessus sont du genre bruyants.

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      Ceux qui croient en Star Wars


      Il y a toutes sortes de religions en ce monde. Et on en renie quelqu’un et on est adepte à une ou un mélange de d’autres, par exemple croire à l’astrologie, la numérologie, les anges et ne pas croire en Dieu. Alors préfère ceux créer pour le cinéma, la science-fiction. Est-ce une adoration, une manière de vivre ?
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      Ceux qui croient en Star Wars

       

      COURTOISIE

      Le groupe Facebook «Temple of the Jedi Order» compte 15 900 inscrits.

      Au moment où Star Wars, épisode VIII: les derniers Jedi prend l’affiche, Présence a rencontré des francophones adeptes du jediisme –considéré comme une religion hyperréelle par certains universitaires – afin de discuter de leurs croyances basées sur la célèbre saga de science-fiction.

      Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Ludovic ne se promène pas dans la rue avec un sabre laser ou une cape. Au contraire. Habillé sobrement, il vit le jediisme de cette manière, tout en l’assumant complètement, même s’il préfère taire son nom de famille pour ne pas nuire à sa vie professionnelle.

      «Je l’affiche, j’en parle; les gens me regardent un peu bizarrement. Mais il faut bien des gens qui posent la première pierre. Il y a bien eu Jésus, et les gens l’ont suivi. Je ne prie pas Dieu, ni Yoda, c’est plus une philosophie de vie et des valeurs à transmettre, comme la vérité, l’honnêteté. J’aime Star Wars, mais je ne suis pas un fan fini; je n’ai pas de Faucon [ndlr: nom d’un vaisseau spatial] dans ma chambre», illustre ce père de famille de Québec.

      Une rencontre déterminante

      Ludovic a été bercé dans sa jeunesse par les contes du roi Arthur.

      «L’idée des Chevaliers des temps modernes, ça m’a parlé. George Lucas s’est inspiré de bouddhisme, de taoïsme, mais aussi des chevaliers de la table ronde!», lance le collectionneur d’épées de films.

      Sa rencontre avec un marchand dans une brocante a d’ailleurs été déterminante.

      «Il m’a parlé d’armes, de katanas, mais aussi de sa religion. Ça m’a intrigué, alors j’ai voulu approfondir. Je fais du reiki [ndlr: une pratique de soins qui prétend s’appuyer sur des énergies], de la méditation et des arts martiaux. J’ai vu qu’il y avait des connexions avec ce que je faisais et aussi mon métier», explique-t-il.

      Sur Facebook, l’Ordre jedi du Québec compte 44 j’aime, mais un seul organisateur.

      «La personne qui a ouvert l’Ordre n’est plus actif; je suis le seul à représenter l’Ordre au Québec, mais il y en a d’autres aux États-Unis», souligne-t-il.

       

      Ouvrir une école

      En cours d’entrevue, Ludovic confie son désir de mettre sur pied une école à Québec où la philosophie du jediisme serait enseignée. Les élèves y seraient formés sur les plans physique, spirituel et professionnel.

      «Je veux que ça reste sérieux avec des fondations solides, je ne veux pas des gens habillés en Chewbacca [ndlr: nom d’un personnage de la saga]. Je n’ai pas encore contacté l’organisation canadienne. Ça viendra quand ce sera plus abouti et que j’aurai le financement», dit-il, reconnaissant qu’il s’agit d’un projet à long terme.

      Ludovic aimerait créer un lieu de rencontre, spirituel, où seraient enseignés le reiki, le yoga et d’autres pratiques actuelles.

      «Je suis en train d’écrire un livre sur mes démarches. On est tous à quelque part des maîtres chevaliers, on a tous quelque chose à transmettre à quelqu’un», croit-il.

      Jedi depuis 30 ans

      Habitant Dijon, en France, Alexandre Orion est officiellement jedi depuis 2012, mais cette philosophie le suit en réalité depuis qu’il a 19 ans. Et il vient de souffler ses 51 bougies.

      «Je ne me souviens pas exactement quand j’ai commencé à être jedi, mais ça a débuté avec les entretiens entre le mythologue Joseph Campbell et le journaliste américain Bill Moyers sur «La Puissance du mythe». J’avais 22 ans et ça m’a éclairé sur la manière de répondre à nos besoins existentiels par le récit», raconte-t-il.

      Celui qui porte le titre de chevalier (il y a cinq niveaux, soit novice, padawan, chevalier, maître et grand maître) souligne qu’il ne se costume pas, sauf lors de cérémonies spéciales, «ce qui est assez rare», convient celui qui se dit au service de tous.

      Il fait partie du Temple of the Jedi Order, comptant 15 900 inscrits.

      «De 200 à 1000 sont actifs durant une année moyenne», nuance-t-il.

      Les réunions entre membres sont peu fréquentes, soit une à deux fois par année, que ce soit à Cheltenham (Gloucestershire), aux Pays-Bas ou aux États-Unis.

      M. Orion n’est pas en mesure de préciser le territoire couvert par le jediisme «étant donné que la France est une république laïque et que le territoire ne se laisse pas couvrir par une organisation à caractère religieux», a-t-il dit.

      Mission: chargé d’éducation

      Depuis un an, M. Orion est chargé d’éduquer les adeptes. Il se laisse guider dans son rôle par la question suivante:

      «Qu’est-ce que les membres apprennent vraiment ici?»

      Il pense qu’il lui faudra quelques années d’observations et de dialogue pour synthétiser le début d’une réponse.

      M. Orion ne se considère pas plus spécial qu’autrui.

      «En tant que jedi, je vis ma philosophie selon les aléas de la vie, comme tout le monde. Il n’y a rien de plus spirituel que la vie quotidienne, avec une synchronisation de temps à autre du temps sacré avec du temps profane. Les transformations yin-yang sont la plus claire et évidente manifestation de la ‘force’, du tao, que je connaisse», conclut-il.

      http://quebec.huffingtonpost.ca/

      Le Saviez-Vous ► Au XVIᵉ siècle, ces gravures servaient à repousser les sorcières


      Je plains cette époque où l’on craignait des forces maléfiques, de sorcières et magie noire. Croire qu’un symbole pouvait aider a chasser les mauvais esprits était sans doute une sorte de placébo
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      Au XVIᵉ siècle, ces gravures servaient à repousser les sorcières

      Crédits : Historic England

      L’organisme gouvernemental Historic England s’est lancé dans une sorte de chasse aux sorcières.

      À un détail près : la cible n’est pas humaine. Il s’agit de trouver, sur les murs d’Angleterre, des gravures ressemblant à des rosaces. Comme l’explique CNN, celles-ci dateraient du XVIe siècle (époque où la croyance en la magie noire et le surnaturel étaient communes) et on leur prêtait le pouvoir de repousser les sorcières ainsi que les mauvais esprits.

       

      Pendant tout le XVIe siècle, ces gravures ont joué un rôle apotropaïque (qui détourne les puissances maléfiques). De nombreux murs et portes des villes en possédaient.

      Dans un communiqué, Duncan Wilson, l’un des dirigeants d’Historic England, explique que « ces marques faisaient partie du quotidien de l’époque, ce qui les rendait, par la force des choses, invisibles. Et cette négligence a fait que les rapports les mentionnent peu. Aujourd’hui, nous avons besoin de l’aide du public pour toutes les recenser et mieux les comprendre. »

      http://www.ulyces.co