L’arbre


Comme un arbre, les évènements difficiles, les expériences de la vie, permet si on y fait face à mieux s’endurcir, a évoluer, à être plus fort
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L’arbre

 

 

 » Seul l’arbre qui a subi les assauts du vent est vraiment vigoureux, car c’est dans cette lutte que ses racines, mises à l’épreuve, se fortifient. « 

Sénèque

La biche rencontre une créature inhabituelle


 En hiver, les biches, les cerfs, cherchent de la nourriture à travers la neige. Qu’est ce qui est ouvre l’appétit qu’une odeur de carotte ? Mais c’est alors qu’une biche apparaît. Une biche apparait, ne sachant pas ce qu’elle voit et vivant ou non. Comme cet étrange bonhomme de neige fait par des enfants ne bouge pas, alors elle lui vole son nez pour le manger gloutonnement. !
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La biche rencontre une créature inhabituelle

 

Le Saviez-Vous ► Parler dans son sommeil? 5 choses à savoir si vous êtes somniloque


Un nouveau mot dans notre vocabulaire, du moins pour certain. Le somniloque est un terme médical pour désigner un trouble du sommeil que presque tout le monde a déjà expérimenté durant son sommeil soit : parler en dormant ! Ce trouble ne change pas la qualité du sommeil sauf s’il est accompagné de somnambulisme
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Parler dans son sommeil? 5 choses à savoir si vous êtes somniloque

 

JUANMONINO VIA GETTY IMAGES

SOMME- IL Vous parlez la nuit? Bonne nouvelle, la science s’intéresse enfin à vous! Une équipe de chercheurs français a recueilli et analysé les paroles nocturnes de 232 patients par ailleurs somnambules et/ou atteints de TCSP (Troubles du Comportement en Sommeil Paradoxal), deux pathologies qui associent le mouvement et la parole aux rêves.

Ginevra Uguccioni, neuropsychologue à la Piété Salpêtrière qui dirigé cette étude, dévoile ses conclusions lors du Congrès du Sommeil organisé à Lille les 20, 21 et 22 novembre (2014). Le HuffPost a pu l’interroger.

C’est un phénomène d’apparence assez courant

71% des hommes et 75% des femmes expliquent avoir au moins une fois dans leur vie parlé dans leur sommeil. Cela arrive presque à tout le monde.

« Cependant, modère Ginevra Uguccioni, seuls 1,5% des personnes en souffrent quotidiennement ».

La plupart du temps, les personnes somniloques sont aussi somnambules ou présentent un TCSP. Les somniloques purs sont en fait assez rares et ils ne consultent pas leur médecin. La neuropsychologue a eu donc plus facilement accès à des patients somniloques et somnambules.

En majorité c’est pour dire des insultes ou poser des questions

« Seules 36% des vocalisations nocturnes sont des paroles compréhensibles », affirme Ginevra Uguccioni.

« Les 74% restants sont constitués de pleurs, de rires, de cris, des chuchotements ».

Et quand le somniloque parle distinctement, c’est le plus souvent pas très joli à entendre…

« Il s’agit principalement d’un langage ordurier, très vulgaire, beaucoup de gros mots, beaucoup de répétitions comme ‘qu’est-ce que tu fais, qu’est-ce que tu fais, qu’est-ce que tu fais’. Le ton des somniloques est plutôt interrogatif et/ou négatif ».

La cible préférée de ces bavards? Le boulot.

« C’est très lié au contenu du rêve et très souvent, c’est lié au travail, aux réunions sans fin par exemple. »

Cela ne veut pas dire que vous dormez mal

A tort, on a tendance à croire qu’un somniloque dort mal. Parler la nuit n’a en fait aucune conséquence sur votre sommeil.

« La qualité du sommeil n’est pas détériorée par le fait de parler en dormant. La somniloquie ne réveille pas la personne, le somnambulisme en revanche, oui. Ainsi, on peut parler toute la nuit sans être fatigué le matin ».

Parler dans son sommeil arrive même plus souvent en cas de sommeil profond :

« on peut être somniloque dans tous les stades du sommeil. Cela arrive surtout dans le sommeil profond et paradoxal », affirme encore la chercheuse.

Cela ne fait pas de vous un somnambule

Si vous parlez la nuit, vous n’êtes pas malade. La somniloquie n’a aucune conséquence sur votre santé :

« La somniloquie est considérée comme une variante de la normale, ce n’est pas une pathologie », explique Ginevra Uguccioni. « Un somnambule ouvre les yeux, fait des mouvements, un somniloque ne se réveille pas, ne se met pas en danger. »

sleepwalking

On ne peut rien faire contre… Si ce n’est acheter des boules Quies

Les enfants plus que les adultes ont tendance à parler la nuit. Très souvent en grandissant, la somniloquie disparaît comme le somnambulisme.

Si cela continue, « le seul risque sera de réveiller son conjoint et de dire des choses désagréables ».

Il faut consulter un médecin quand ces bavardages nocturnes sont associés à un autre trouble du sommeil.

http://www.huffingtonpost.fr/

Des scientifiques inquiétés par la disparition de l’oxygène des océans


On sait ce les changements climatiques et la pollution font sur le climat et l’air, aussi sur les océans avec l’acidification, mais l’oxygène dans les océans, on ne sait pas grande chose. Il y a quand même des scientifiques qui lancent l’alarme par le fait qu’en 50 ans, l’oxygène dans les cours d’eau, les côtes et dans l’océan, l’oxygène a baisser de beaucoup ce qui met en péril la vie marine
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Des scientifiques inquiétés par la disparition de l’oxygène des océans

 

En l'espace des 50 dernières années, la superficie... (123RF/Denis Tabler)

En l’espace des 50 dernières années, la superficie d’océans affectés est passée de 4,5 millions à 32 millions de kilomètres carrés dans les eaux proches des côtes et en haute mer.

La Presse Canadienne

Près d’une vingtaine de scientifiques de partout dans le monde lancent un avertissement sur un effet secondaire peu connu du changement climatique et de la pollution.

Selon un article publié cette semaine dans la revue Science, l’oxygène disparaît des océans dans des proportions de plus en plus larges, ce qui menace la vie marine.

L’étude, qui a été financée par un organisme international affilié à l’UNESCO (l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), relate que ce problème s’aggrave depuis les années 1950.

En l’espace des 50 dernières années, la superficie d’océans affectés est passée de 4,5 millions à 32 millions de kilomètres carrés dans les eaux proches des côtes et en haute mer.

Les cours d’eau la côte ouest du Canada et sur la voie maritime du fleuve Saint-Laurent seraient notamment touchés.

«Nous croyons que cet enjeu devrait être examiné et qu’il devrait attirer davantage l’attention», a déclaré Denis Gilbert, l’un des 22 auteurs qui ont cosigné la recherche.

«Tous les animaux doivent respirer de l’oxygène et nous savons que de régions de l’océan qui perdent de l’oxygène sont de plus en plus répandues. Nous voyons les animaux marins qui quittent ces endroits», a ajouté M. Gilbert, qui est aussi scientifique au ministère des Pêches et des Océans.

L’article, qui résume une récente recherche, a trouvé plusieurs cours d’eau en manque d’oxygène dans le monde. Les eaux près des grands fleuves et des centres urbains seraient particulièrement touchées. Les chercheurs ont toutefois décelé d’autres cas en haute mer.

Une «énorme» augmentation

Le volume d’eau complètement dépourvue d’oxygène a quadruplé depuis les années 1950, selon une étude. Les populations d’animaux marins et la diversité ont largement diminué dans les régions côtières.

Dans les eaux les plus profondes du golfe Saint-Laurent, le taux d’oxygène a chuté de 55 pour cent depuis les années 1930.

«C’est énorme. Nous perdons déjà de la morue dans les eaux profondes», a soutenu M. Gilbert.

Un phénomène similaire a été observé dans le nord de la Colombie-Britannique, selon le scientifique.

Plusieurs facteurs joueraient un rôle dans ce problème.

Les industries et le secteur agricole rejettent leurs nitrates dans l’océan, ce qui crée de l’efflorescence algale semblable à celle qui peut affecter les systèmes d’eau douce. Mais en pleine mer, c’est assurément le changement climatique qui est le principal responsable, et de loin.

Le changement climatique amène une «triple offensive», a illustré M. Gilbert.

D’abord, les eaux plus chaudes ne peuvent pas absorber autant l’oxygène.

Ensuite, les différentes couches de l’océan ne se mélangent pas autant si la partie supérieure est plus chaude – les couches profondes ne sont pas autant aérées en étant exposées à la surface, alors, graduellement, l’oxygène qu’elles renferment est grugé par les bactéries.

Finalement, les eaux plus chaudes forcent les animaux marins à respirer plus rapidement, les amenant à utiliser plus hâtivement l’oxygène disponible.

«L’une des raisons pourquoi (les animaux marins) ne peuvent tolérer des eaux très chaudes, c’est qu’ils doivent respirer davantage. Dans ces eaux où ils doivent respirer plus, il y a moins d’oxygène», a indiqué le chercheur.

Un enjeu peu étudié

En comparaison avec d’autres enjeux liés au changement climatique, dont l’acidification des océans, les impacts du manque d’oxygène dans l’eau sont trop peu étudiés, selon Denis Gilbert.

«C’est très peu compris», a affirmé M. Gilbert.

Et le problème ne risque pas d’être résolu à court terme, souligne le scientifique.

«Les modèles de réchauffement climatique prédisent que la diminution de l’oxygène sera encore pire d’ici 2100 et continuera de s’aggraver.»

Même avec des cibles ambitieuses de diminution des gaz à effets de serre, il y aura un déclin de l’oxygène dans l’eau, selon le modèle. Or, cela ne veut pas dire pour autant qu’elles sont inutiles, selon M. Gilbert.

«Agir sur les énergies fossiles n’aura que des avantages non seulement pour la glace de mer et pour l’acidification des océans, mais aussi pour l’oxygène», a-t-il conclu.

http://www.lapresse.ca/

L’araignée-paon à l’origine du plus petit arc-en-ciel du monde


Pour séduire à sa belle, une araignée-paon mâle fait tout pour paraître le plus magnifique possible dans une sorte danse. De cette danse, il montre des couleurs magnifiques qu’on qualifie du plus petit arc-en-ciel
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L’araignée-paon à l’origine du plus petit arc-en-ciel du monde

Nathalie Mayer

Journaliste

L’araignée-paon est connue pour ses parades nuptiales d’une incroyable beauté. Dans une récente étude, des chercheurs nous dévoilent les secrets de l’une d’entre elles, à l’origine du plus petit arc-en-ciel du monde.

Dans la famille araignée-paon, les chercheurs se sont cette fois intéressés à l’araignée-paon arc-en-ciel, ou Maratus robinsoni. Car les mâles de cette espèce sont, jusqu’à preuve du contraire, les seuls au monde à utiliser un arc-en-ciel de couleurs tout entier pour séduire les femelles. Un arc-en-ciel qui se révèle sur le minuscule corps (moins de 5 millimètres !) de ces étranges araignées.

Pour comprendre comment l’araignée-paon arc-en-ciel produit de telles merveilles de couleurs, l’équipe internationale et pluridisciplinaire de chercheurs a fait appel à une batterie de techniques (imagerie hyperspectrale, scatterométrie, modélisation, etc.). Puis, elle a eu recours à la nano-impression 3D afin de produire des prototypes mimant la stratégie de l’araignée.

La taille de cette araignée-paon ne dépasse pas les 5 millimètres. Pourtant, l'animal porte sur son corps, des arcs-en-ciel tout entiers. © Jurgen Otto

La taille de cette araignée-paon ne dépasse pas les 5 millimètres. Pourtant, l’animal porte sur son corps, des arcs-en-ciel tout entiers. © Jurgen Otto

Un réseau d’écailles particulièrement complexe

Conclusion : cette intense iridescence résulte de l’interaction entre un réseau de nanodiffraction présent sur les écailles qui recouvrent le corps de l’araignée et les courbures microscopiques de ces dernières, qui permettent d’isoler les différentes longueurs d’onde de la lumière incidente. Et ce, de manière incroyablement fine et précise.

Entrez la légende de la vidéo ici

https://www.futura-sciences.com

Donald Trump vu comme un enfant gâté par son entourage


J’ai comme l’impression que le livre « Le feu et la colère, dans la Maison Blanche de Trump sera vendu comme des petits pains chauds. Que Trump a besoin de gratification immédiate ne surprendra pas vraiment. Si son entourage dit de lui qu’ils doutent de sa capacité de gouverner, dommage qu’ils ne le destituent pas, car les Américains en souffrent beaucoup
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Donald Trump vu comme un enfant gâté par son entourage

 

Le controversé livre qui doit être publié à son sujet avancerait que tout l’entourage proche du président américain remet en cause sa capacité à gouverner.

  • Agence-France-Presse

Tout l’entourage proche de Donald Trump remet en cause sa capacité à gouverner, a affirmé vendredi matin Michael Wolff, auteur d’un livre polémique sur le président américain, qui a tenté d’en empêcher la sortie.

« Laissez-moi être clair. 100% des personnes qui l’entourent », a répondu Michael Wolff, interrogé sur les proches du président américain qui doutent de sa capacité à gouverner, vendredi matin sur la chaîne NBC.

« Tout le monde l’a décrit de la même manière, ils disent qu’il est comme un enfant. Ce qu’ils veulent dire, c’est qu’il a besoin de gratification immédiate. Tout tourne autour de lui », a également affirmé l’auteur de « Fire and Fury: Inside the Trump White House » (« Le feu et la colère, dans la Maison Blanche de Trump »), invité de la célèbre émission matinale « The Today Show ».

Ils disent de lui que c’est un crétin, un idiot.Michael Wolff

Wolff a insisté sur ce point, affirmant avoir interrogé des sources qui côtoient le président américain « tous les jours ».

Michael Wolff a également affirmé avoir parlé « trois heures » au milliardaire, avant ou après son élection, pour son livre.

« Bien sûr, j’ai parlé au président. Qu’il ait réalisé que c’était une interview ou pas, je ne sais pas, mais ce n’était pas en +off+ » (c’est à dire des propos destinés à rester confidentiels, ndlr), a-t-il également assuré alors que l’occupant de la Maison Blanche a affirmé jeudi soir dans un tweet ne lui avoir « jamais parlé pour un livre ».

La sortie de « Fire and Fury: Inside the Trump White House », initialement prévue mardi, a été avancée à vendredi.

L’avocat du président américain, Charles J. Harder, avait demandé en vain jeudi à l’éditeur de ne pas publier l’ouvrage, évoquant notamment le motif de la diffamation.

Donald Trump affirme que le livre est un tissu « de mensonges, déformations et sources qui n’existent pas ».

http://quebec.huffingtonpost.ca

En Californie, des églises offrent du cannabis à leurs fidèles


Sûrement, que les paroissiens vont avoir de saintes visions, ou des visions démoniaques. Enfin, c’est une bonne manière de pervertir une religion et ses adeptes. Ce que je me demande, si une personne tombe en état psychotique qui en sera responsable ? Faire la marijuana un sacrement, c’est d’y aller un peu fort. Bref, la police soupçonne que ces églises seraient plus des dispensaires clandestines
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En Californie, des églises offrent du cannabis à leurs fidèles

 

L'«International Church of Cannabis» de Denver, dans le Colorado. Via: elevationists.org

L’«International Church of Cannabis» de Denver, dans le Colorado. Via: elevationists.org

Repéré par Léa Marie

Repéré sur Tonic

Une dizaine d’établissements religieux associent désormais la consommation de marijuana à la pratique religieuse.

«Merci, Seigneur, pour le cannabis.» Dans une église de San José, en Californie, les joints remplacent l’hostie. Et durant la prière, le pasteur invite les fidèles à en «respirer et inhaler profondément» la fumée pour mieux entrer en communication avec le Saint-Esprit…

Malgré son apparence classique, la Coachella Valley Church se définit comme une église rastafariste –un courant culturel et spirituel développé en Jamaïque qui mêle, entre autres, des éléments du christianisme et du mysticisme. Avec une petite particularité: ses membres sont invités à consommer de la marijuana lors des rituels. 

Au total, à travers les États-Unis, une dizaine d’églises –dont certaines n’ont rien à voir avec le mouvement rastafari– érigent elles aussi l’herbe au rang de «sacrement». Leur nombre serait même en constante augmentation, d’après Tonic. Au point d’être soupçonnées par les autorités locales de devenir des «dispensaires à weed déguisés», alors que le cannabis récréatif est légal depuis le 1er janvier 2018 en Californie.

«Je ne dis pas que ce ne sont pas de vraies églises», affirme Rick Doyle, procureur général de la ville de San José, «mais étant donné l’ampleur de leur distribution de marijuana, elles deviennent des dispensaires clandestins».

Il entend d’ailleurs mettre un terme à cette pratique et a pour cela entrepris des procédures pénales à l’encontre de la Coachella Valley Churc, qui sera fixée sur son sort le 22 janvier prochain.

Les paroissiens de la Coachella Valley Church estiment quant à eux que la législation américaine sur la liberté religieuse leur confère le droit d’offrir de la marijuana à leurs visiteurs sans autorisation préalable d’un médecin. Pour rappel, les Californiens peuvent de consommer du cannabis à usage médical en toute légalité depuis 1996.

Les églises qui valident l’usage de la marijuana se sont récemment multipliées en Californie. Les villes d’Oakland, Roseville, Modesto, San Diego, ou encore Los Angeles sont concernées. Mais le phénomène prend également de l’ampleur à l’échelle nationale. En avril 2017 ouvrait l’«International Church of Cannabis» à Denver, dans le Colorado, où la drogue douce est légale depuis 2012.

Comme elle, souligne Tonic, certains établissements religieux «testent les limites des règles étatiques et locales concernant la consommation de marijuana en public».

http://www.slate.fr/

Antidouleurs pour humains: quand chiens et chats jouent aux cobayes


Les animaux de compagnie vivent plus longtemps, les maladies apparaissent avec les années. Ils peuvent souffrir des maladies similaires aux humains, mais on ne peut pas soigner les animaux avec les mêmes traitements que nous. Alors, il faut faire des recherches. Je crois que la médecine vétérinaire est plus « humain » dans ce genre de quête. Ce n’est aussi sauvage que ceux qu’on longtemps fait pour les cosmétiques par exemple
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Antidouleurs pour humains: quand chiens et chats jouent aux cobayes

 

Le professeur de médecine vétérinaire Éric Troncy a... (Photo fournie par Éric Troncy)

Le professeur de médecine vétérinaire Éric Troncy a créé une colonie regroupant quelques dizaines de félins, pour qu’ils connaissent le personnel et collaborent mieux lors des tests.

PHOTO FOURNIE PAR ÉRIC TRONCY

MARIE-CLAUDE MALBOEUF
La Presse

Depuis bientôt 10 ans, le professeur de médecine vétérinaire Éric Troncy constate à quel point la douleur chronique est un phénomène universel, qui n’épargne ni l’homme, ni la femme, ni leurs animaux de compagnie, et se manifeste chez eux de façons assez semblables.

Zones cérébrales atteintes, signes de la maladie, réponse aux analgésiques… Les ressemblances sont telles qu’enrôler des chiens ou des chats dans des essais cliniques accélérerait sans doute la mise au point d’antidouleurs plus efficaces, plaide le chercheur de l’Université de Montréal.

L’utilisation de chiens naturellement atteints de tumeurs est déjà en train de faire ses preuves pour mettre au point de nouveaux traitements contre le cancer.

« L’expérimentation animale se fait traditionnellement sur des rats et des souris, alors qu’ils nous ressemblent très peu », affirme le Dr Troncy.

« Prenez l’exemple des douleurs chroniques, elles affectent très majoritairement des femmes après la ménopause, alors que les chercheurs font leurs expérimentations sur de jeunes rats mâles en santé. Ça n’a sans doute pas grande logique. » – Le Dr Éric Troncy

Les molécules efficaces chez les rongeurs le sont donc très rarement chez les humains, dit-il, ce qui rend exceptionnelle la mise en marché de nouveaux médicaments. Le taux de succès est d’à peine 10 % en ce qui concerne les analgésiques.

Les rongeurs sont souvent génétiquement modifiés, reproduits dans le seul but d’aboutir en laboratoire et gardés en captivité pour l’entièreté de leur courte vie.

PLUS DIVERSIFIÉ

Les chiens et les chats ont un bagage génétique beaucoup plus diversifié. Ils partagent le même environnement complexe et changeant que leurs propriétaires. Et sont comme eux naturellement frappés par certaines maladies avec l’âge, explique un article du Dr Troncy publié en septembre dans la revue scientifique Pain.

Les chiens et les chats représentent donc de bien meilleurs modèles que les rongeurs, dit-il, surtout en ce qui concerne les maux complexes comme la douleur, le cancer ou la maladie d’Alzheimer.

« À partir du moment où une molécule fonctionne chez le chien, ce n’est pas dans 10 % des cas, mais dans 85 % des cas qu’elle fonctionne bien chez nous. »

À la fin du mois de novembre, le professeur de l’UdeM s’est joint à une douzaine de scientifiques invités à présenter leurs travaux aux représentants de l’industrie pharmaceutique et aux autorités réglementaires américaines – qui les ont encouragés à publier le tout et leur ont donné à nouveau rendez-vous dans deux ans.

« Ils ont pu voir combien l’évaluation de la douleur sur les animaux avait progressé ces dernières années. Aujourd’hui, on se rapproche beaucoup de ce qui se fait en médecine humaine, c’est beaucoup plus transposable. »

LES CHIENS SUIVIS AVEC UNE PUCE

L’équipe du chercheur a conçu des tests, validés sur plus de 400 chiens et chats atteints d’arthrose ou de cancers douloureux.

Les chiens étudiés sont recrutés dans les journaux et les cliniques vétérinaires et continuent de vivre à la maison. Pour les suivre à distance et enregistrer leur niveau d’activité, les chercheurs installent une puce dans leur collier.

« Quand le traitement fonctionne, l’animal fait de 40 à 50 minutes d’activité de plus par jour, étant plus confortable », rapporte le Dr Troncy.

Lors de visites à la Faculté de médecine vétérinaire, les bêtes passent sur des plaques conçues pour mesurer leurs progrès. Car en guérissant, le chien parvient à mettre graduellement plus de poids sur sa patte, ce qui génère de plus en plus de force.

PLUS DIFFICILE AVEC LES CHATS

Tester des chats s’est révélé plus complexe.

« Les chats étant moins sociables que les chiens, on n’était pas capables d’extraire des réponses pouvant indiquer si leur niveau de douleur était diminué, ils demeuraient très méfiants. »

Le chercheur a donc créé une colonie regroupant quelques dizaines de félins, confiés par des refuges.

« On les garde plusieurs années, alors ils connaissent le personnel et il y a beaucoup moins d’interférences. »

Les chats marchent parfois sur des tapis roulants miniatures. Pendant l’exercice, les chercheurs observent leur façon de bouger et mesurent l’ouverture de leurs articulations sur des photos prises aux rayons X.

« Quand une des hanches du chat est atteinte, tout le cycle de la marche change. »

Ce genre de tests permet de mesurer de façon objective l’amélioration apportée par les traitements.

Les chercheurs ne prélèvent aucun organe sur les chiens ou les chats étudiés et soignent leurs autres maladies, assure le Dr Troncy. La majorité des félins de la colonie sont adoptés par des étudiants de la Faculté de médecine vétérinaire après avoir participé à l’étude.

LUTTE CONTRE LE CANCER

Aux États-Unis, des vétérinaires et des médecins recrutent des chiens depuis déjà 10 ans dans le cadre d’études multicentriques à vaste échelle visant à valider l’utilité de différents composés anticancer. Ils sont regroupés au sein du Canine Comparative Oncology Trials Consortium, financé par les National Institutes of Health (NIH).

En prouvant qu’une nouvelle forme d’immunothérapie prolongeait la vie de chiens atteints d’ostéosarcome, ils ont convaincu la Food and Drug Administration américaine de mettre la mise au point de ce composé sur la voie rapide.

« Elle leur a permis de débuter tout de suite des essais chez l’humain, au lieu de passer trois ou quatre ans de plus à tester la toxicité du composé, puisqu’on a déjà regardé son innocuité lors des essais vétérinaires », précise le Dr Troncy.

Le professeur a bon espoir que la formule soit reprise dans son domaine de recherche. Les NIH ont récemment exprimé le désir de réduire de moitié le temps requis pour mettre au point de nouveaux antidouleurs, entre autres en raison de la vague de surdoses causées par les opiacés.

http://www.lapresse.ca/