Le Saviez-Vous ► 5 choses à savoir sur la faune en Antarctique


En seulement 5 points, on peut comprendre que l’Antarctique a un équilibre fragile et qu’il est important de la préserver. Cette région a des températures extrêmes, mais manchots peuvent y vivre à la condition qu’ils puissent se suffire en nourriture. La faune marine est riche et s’enchaîne entre les différentes espèces. Un déséquilibre serait dramatique soit par la perte d’une espèce ou l’introduction de plante ou d’animaux évasifs.
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5 choses à savoir sur la faune en Antarctique


5 choses à savoir sur la faune en AntarctiqueDes manchots dans les îles Shetland du Sud, en Antarctique, le 6 novembre 2019© AFP/Johan ORDONEZ

Recouvert de glace et de neige à 99%, l’Antarctique, malgré son immensité, n’est pas propice à la faune terrestre. A l’exception de l’homme, espèce non native, le plus gros animal terrestre est un moucheron de 6 mm, Belgica Antarctica.

La vie marine est en revanche très variée, offrant la diversité la plus riche sur Terre après les récifs de corail. Voici cinq choses à savoir sur la faune en Antarctique.

Les manchots papous : « Phelps des mers »

Le manchot, à ne pas confondre avec le pingouin, qu’on trouve dans l’hémisphère Nord, est sans doute l’animal le plus emblématique du continent.

Quatre espèces y vivent tout au long de l’année: les manchots Adélie, les manchots empereurs, les manchots à jugulaire et les manchots papous.

Ces derniers sont des bolides sous l’eau. Leur vitesse peut y dépasser 35 km/h, près de quatre fois mieux que Michael Phelps, le nageur le plus rapide au monde (9,6 km/h).

Dans la péninsule, la population des manchots papous tend à augmenter quand celle des Adélie est sur le recul. Les scientifiques l’expliquent par une différence de diète: les premiers ont une nourriture variée (krill, calamar et poisson) quand les seconds dépendent exclusivement du krill.

Les manchots sont le plat de prédilection des léopards de mer qui peuvent en avaler jusqu’à 20 par jour.

Le chionis, poubelle à ailes

Malgré sa blancheur immaculée trompeuse, le chionis, un oiseau migrateur rondouillard, est un charognard qui ne fait pas la fine bouche. Ce sont les « poubelles » de l’Antarctique, disent les scientifiques.

« Ils mangent le guano, les déjections de manchots, les poissons ou tout ce que les manchots pourraient faire tomber, tout ce qui mort et qui leur tombe sous la main », explique l’ornithologue Rebecca Hodgkiss.

Le krill, le « fast-food » local

En Antarctique, la chaîne alimentaire est généralement très courte.Elle repose lourdement sur le krill, sans doute la biomasse la plus abondante de la planète selon l’Institut polaire français.

Le plus gros animal au monde, la baleine bleue, dont le poids peut dépasser 150 tonnes, se repaît notamment de ces minuscules crevettes qui se nourrissent elles-mêmes de phytoplancton.

« Pas de baleines sans phytoplancton », souligne la biologiste américaine Allison Cusick. L’inverse est aussi vrai. Riches en fer, les excréments de baleine fertilisent le phytoplancton.

« Vous avez donc cette boucle où le phytoplancton se développe grâce au fer et se fait manger par le krill, les baleines mangent le krill et leurs déjections vont nourrir le phytoplancton », explique Mme Cusick.

Une baleine bleue, une des huit espèces de baleines qu’on trouve en Antarctique, consomme jusqu’à 3,6 tonnes de krill par jour.

Les chiens : espèces indésirables

S’ils ont énormément aidé Roald Amundsen dans sa conquête du Pôle Sud en 1911, en tirant d’abord ses attelages puis en finissant dans sa gamelle, les chiens sont aujourd’hui indésirables en Antarctique.

Signé huit décennies plus tard, en 1991, le Protocole de Madrid sur la protection de l’environnement interdit l’introduction d’espèces animales et végétales non indigènes. Le texte prévoit que tous les canins déjà présents dans ces régions soient évacués avant le 1er avril 1994.

Emmenés aux Malouines pour plusieurs semaines d’adaptation climatique avant leur retour en Grande-Bretagne, les derniers chiens de traîneau du British Antarctic Survey y découvriront pour la première fois… herbe, moutons et enfants.

Plantes indésirables

Malgré les efforts déployés, des espèces invasives sont introduites par l’homme dans la région et peuvent entrer en concurrence avec les espèces locales.

Spécialiste de l’écologie terrestre de l’Antarctique, le Britannique Peter Convey en a dénombré une centaine depuis deux siècles.

« 99% des espèces invasives viennent avec les humains« , scientifiques et touristes, dit-il.

S’il s’agit le plus souvent de végétaux, cela peut aussi concerner des micro-organismes ou des insectes.

En transférant des plantes dans les années 1960, l’homme a ainsi introduit un moucheron sur l’île Signy, dans l’archipel des Orcades du Sud, où il prolifère aujourd’hui au risque de coloniser le continent plus au sud.

Les activités humaines « auront, en réalité, probablement un bien plus grand impact sur les écosystèmes antarctiques que le changement climatique lui-même », concluent M. Convey et son collègue du British Antarctic Survey, Lloyd Peck, dans une étude publiée cette semaine dans la revue Science Advances.

https://www.geo.fr/

L’incroyable découverte d’une carcasse de baleine qui abrite des centaines d’espèces sous-marines


Une carcasse de baleine de 5 a 6 mètres de long, réussit à nourrir pleins d’animaux marins pendant des années. Rien n’est gaspillé. Jusqu’environ 2 ans, elle nourrit des poissons et mollusques. Ensuite, c’est la surface des os qui nourrit des vers marins pour une autre 2 ans. Il reste à dissoudre les os par les bactéries, vers, mollusques etc, vont profiter des nutriments qui dura plusieurs décennies.
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L’incroyable découverte d’une carcasse de baleine qui abrite des centaines d’espèces sous-marines


L’équipe du Nautilus n’a pas caché son enthousiasme devant cette incroyable découverte, par plus de 3000 mètres de fond.

  • Par Matthieu Balu, HuffPost France

Même mortes, les baleines nous étonnent. Lors d’un tournage près des côtes californiennes par 3200 mètres de fond, l’équipe de biologistes du bateau américain Nautilus a découvert mercredi 16 octobre un trésor: le cadavre, échoué sur le sol marin, d’une baleine d’une longueur de 4 à 5 mètres. Une carcasse qui, loin d’être une vision tragique, s’accompagne d’une véritable profusion de vie marine, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.

Les cétacés sont en effet une source inespérée de nourriture pour de nombreuses espèces qui, comme dans le cas d’un corps en décomposition sur la terre ferme, ont chacun leur moment pour satisfaire leur appétit. Ce sont d’abord les myxines, les lamproies, les crabes en tous genres qui s’attaquent à la chair tendre de l’animal mort, avant de laisser leur place à table.

Ensuite, les os sont soigneusement nettoyés par les mollusques, les escargots, mais aussi les vers marins: ils sont des milliers à venir coloniser le squelette de la baleine, attaquant lentement la surface des os. 

Des mois se sont écoulés, mais la phase la plus longue est encore à venir: celle de la longue réduction en poussière des restes osseux qui n’ont pas été digérés par les centaines d’animaux venus chercher leur part. C’est alors l’action des bactéries sous-marines qui va lentement faire son oeuvre, fournissant la nourriture d’innombrables petits organismes pendant parfois des décennies.

Un véritable ballet de la faune sous-marine, qui assure non seulement le couvert, mais aussi le gîte: telle une petite oasis sous-marine, les restes de baleines sont effet un relief bienvenu pour toutes sortes de poissons et d’invertébrés qui y font leur nid.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Des scientifiques inquiétés par la disparition de l’oxygène des océans


On sait ce les changements climatiques et la pollution font sur le climat et l’air, aussi sur les océans avec l’acidification, mais l’oxygène dans les océans, on ne sait pas grande chose. Il y a quand même des scientifiques qui lancent l’alarme par le fait qu’en 50 ans, l’oxygène dans les cours d’eau, les côtes et dans l’océan, l’oxygène a baisser de beaucoup ce qui met en péril la vie marine
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Des scientifiques inquiétés par la disparition de l’oxygène des océans

 

En l'espace des 50 dernières années, la superficie... (123RF/Denis Tabler)

En l’espace des 50 dernières années, la superficie d’océans affectés est passée de 4,5 millions à 32 millions de kilomètres carrés dans les eaux proches des côtes et en haute mer.

La Presse Canadienne

Près d’une vingtaine de scientifiques de partout dans le monde lancent un avertissement sur un effet secondaire peu connu du changement climatique et de la pollution.

Selon un article publié cette semaine dans la revue Science, l’oxygène disparaît des océans dans des proportions de plus en plus larges, ce qui menace la vie marine.

L’étude, qui a été financée par un organisme international affilié à l’UNESCO (l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), relate que ce problème s’aggrave depuis les années 1950.

En l’espace des 50 dernières années, la superficie d’océans affectés est passée de 4,5 millions à 32 millions de kilomètres carrés dans les eaux proches des côtes et en haute mer.

Les cours d’eau la côte ouest du Canada et sur la voie maritime du fleuve Saint-Laurent seraient notamment touchés.

«Nous croyons que cet enjeu devrait être examiné et qu’il devrait attirer davantage l’attention», a déclaré Denis Gilbert, l’un des 22 auteurs qui ont cosigné la recherche.

«Tous les animaux doivent respirer de l’oxygène et nous savons que de régions de l’océan qui perdent de l’oxygène sont de plus en plus répandues. Nous voyons les animaux marins qui quittent ces endroits», a ajouté M. Gilbert, qui est aussi scientifique au ministère des Pêches et des Océans.

L’article, qui résume une récente recherche, a trouvé plusieurs cours d’eau en manque d’oxygène dans le monde. Les eaux près des grands fleuves et des centres urbains seraient particulièrement touchées. Les chercheurs ont toutefois décelé d’autres cas en haute mer.

Une «énorme» augmentation

Le volume d’eau complètement dépourvue d’oxygène a quadruplé depuis les années 1950, selon une étude. Les populations d’animaux marins et la diversité ont largement diminué dans les régions côtières.

Dans les eaux les plus profondes du golfe Saint-Laurent, le taux d’oxygène a chuté de 55 pour cent depuis les années 1930.

«C’est énorme. Nous perdons déjà de la morue dans les eaux profondes», a soutenu M. Gilbert.

Un phénomène similaire a été observé dans le nord de la Colombie-Britannique, selon le scientifique.

Plusieurs facteurs joueraient un rôle dans ce problème.

Les industries et le secteur agricole rejettent leurs nitrates dans l’océan, ce qui crée de l’efflorescence algale semblable à celle qui peut affecter les systèmes d’eau douce. Mais en pleine mer, c’est assurément le changement climatique qui est le principal responsable, et de loin.

Le changement climatique amène une «triple offensive», a illustré M. Gilbert.

D’abord, les eaux plus chaudes ne peuvent pas absorber autant l’oxygène.

Ensuite, les différentes couches de l’océan ne se mélangent pas autant si la partie supérieure est plus chaude – les couches profondes ne sont pas autant aérées en étant exposées à la surface, alors, graduellement, l’oxygène qu’elles renferment est grugé par les bactéries.

Finalement, les eaux plus chaudes forcent les animaux marins à respirer plus rapidement, les amenant à utiliser plus hâtivement l’oxygène disponible.

«L’une des raisons pourquoi (les animaux marins) ne peuvent tolérer des eaux très chaudes, c’est qu’ils doivent respirer davantage. Dans ces eaux où ils doivent respirer plus, il y a moins d’oxygène», a indiqué le chercheur.

Un enjeu peu étudié

En comparaison avec d’autres enjeux liés au changement climatique, dont l’acidification des océans, les impacts du manque d’oxygène dans l’eau sont trop peu étudiés, selon Denis Gilbert.

«C’est très peu compris», a affirmé M. Gilbert.

Et le problème ne risque pas d’être résolu à court terme, souligne le scientifique.

«Les modèles de réchauffement climatique prédisent que la diminution de l’oxygène sera encore pire d’ici 2100 et continuera de s’aggraver.»

Même avec des cibles ambitieuses de diminution des gaz à effets de serre, il y aura un déclin de l’oxygène dans l’eau, selon le modèle. Or, cela ne veut pas dire pour autant qu’elles sont inutiles, selon M. Gilbert.

«Agir sur les énergies fossiles n’aura que des avantages non seulement pour la glace de mer et pour l’acidification des océans, mais aussi pour l’oxygène», a-t-il conclu.

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Un tsunami apporte des espèces marines jamais vues dans les eaux de la côte ouest


Vous souvenez qu’en 2011, avait eu lieu à un tsunami monstre au Japon. 4 ans après, à l’ouest de l’Amérique du Nord. Au Canada, des espèces étrangères et du plastique se sont retrouvé dans nos eaux. Depuis, les scientifiques essaient de trouver si ces nouveaux venus sont des espèces invasives et cela ne semble pas causer de problème pour le moment. Cela montre que l’océan ne connait pas de frontières
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Un tsunami apporte des espèces marines jamais vues dans les eaux de la côte ouest

 

Des limaces de mer

Des limaces de mer prisonnières d’un bateau japonais qui a dérivé jusqu’en Oregon à la suite du tsunami de 2011.   Photo : John W. Chapman/Associated Press

Des débris du tsunami de 2011 au Japon ont migré jusqu’en Amérique du Nord, livrant ainsi une vie marine jamais observée dans les eaux de la Colombie-Britannique.

Des matériaux de plastique qui ont mis quatre ans à traverser l’océan Pacifique transportaient sur eux des poissons et des invertébrés, explique le scientifique James Carlton, dont la recherche a été publiée dans le journal Science.

Son équipe a trouvé 289 invertébrés marins et deux espèces de poissons étrangers à l’écosystème de la côte ouest. Les chercheurs se doutaient que certains arriveraient à parcourir les 7500 kilomètres qui séparent les côtes japonaises de celles du Canada, mais n’avaient aucune idée du nombre d’entre eux qui survivraient à la traversée de quatre ans.

« C’est fascinant d’observer la rencontre et le mélange d’espèces de deux écosystèmes marins », raconte James Carlton.

On a trouvé des étoiles de mer, des éponges, une grande variété de mollusques, des crabes, une sélection surprenante d’espèces qui ont survécu au voyage. James Carlton, scientifique maritime

Deux étoiles de mer japonaises dans la main d'une personne

Des étoiles de mer japonaises trouvées sur un quai en provenance de Misawa échoué près de Newport en Oregon   Photo : John W. Chapman/Associated Press

 

Les chercheurs croient que les changements climatiques qui accroissent la gravité des tempêtes pourraient aider à propulser la vie marine à l’extérieur de ses frontières habituelles.

Des traces d’Orient à Ucluelet

Les premières trouvailles provenant du tsunami ont été aperçues en Oregon en 2012 et par la suite sur la côte de l’île de Vancouver.

En 2013, la responsable des services d’urgence d’Ucluelet, en Colombie-Britannique, Karla Robison, a installé une station d’observation. Son équipe a découvert des débris en provenance du Japon et sur eux une petite moule.

« J’ai compris que c’était un moment important. »

La plupart des espèces trouvées n’avaient jamais été vues ni en Amérique du Nord ni dans les îles hawaïennes. James Carlton, scientifique maritime

Des dizaines de milliers de moules

« Quand le premier quai est arrivé, il était entièrement couvert de moules, des dizaines de milliers de moules japonaises drapées dans les algues, raconte James Carlton. On ne sait pas combien d’espèces ont entamé le grand voyage et combien ont été détruites par le tsunami. »

Un quai japonais couvert d'espèces marines échoué sur la côte de l'Oregon

Un quai japonais couvert d’espèces marines échoué sur la côte de l’Oregon   Photo : James Carlton

Tâche ardue pour les scientifiques : déterminer quelles espèces étrangères pourraient menacer la survie de la vie marine indigène de la côte ouest nord-américaine.

« C’est une roulette écologique, avoue James Carlton. Des espèces qui n’ont jamais manifesté de tendance à l’invasion peuvent devenir une menace dans un nouvel environnement avec de nouveaux prédateurs et compétiteurs. »

Pour l’instant, aucune espèce invasive n’a été observée et cela pourrait prendre des années pour qu’un tel phénomène se produise ou que les scientifiques puissent le détecter.

Ce qui se passe dans l’océan montre notre interconnectivité. Les frontières sont une illusion.

Karla Robison, responsable des services d’urgence d’Ucluelet

Karla Robison affirme que les nouveaux venus dans les eaux de la côte ouest illustrent qu’il n’y a qu’un seul environnement planétaire et démontrent aussi l’importance de réduire la production de plastique.

ici.radio-canada

La zone morte dans le golfe du Mexique est plus grande que jamais


L’eau de la mer, des golfes, des rivières, fleuves .. Continue à souffrir de l’activité humaine. Ici c’est le golfe du Mexique qui reçoit les eaux du Mississippi et toute la pollution agricole, et urbaine. Le résultat : Une prolifération des algues qui se décomposent en captant l’oxygène et fait de cette zone, une vie marine qui meurt
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La zone morte dans le golfe du Mexique est plus grande que jamais

 

Vue aérienne de Coquina Beach, en Floride sur le golfe du Mexique. On voit une prolifération d'algues toxiques.

Vue aérienne de Coquina Beach, en Floride sur le golfe du Mexique. On voit une prolifération d’algues toxiques. Photo : La Presse canadienne

Dans le golfe du Mexique, la zone morte, un endroit où la vie marine meurt d’un manque d’oxygène périodique appelé hypoxie, atteint cette année la grandeur de l’État du New Jersey.

Radio-Canada avec Associated Press

Le secteur est 3 % plus grand qu’en 2002, le record précédent, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).

« Nous avions prédit que la zone serait grande et elle est grande », a déclaré la scientifique Nancy Rabalais, de l’Université de Louisiane, qui mesure la zone depuis 1985.

Les recherches effectuées au printemps sont basées sur les concentrations d’azote et de phosphore dans le fleuve Mississippi.

Ces nutriments entraînent une prolifération d’algues qui se décomposent en captant l’oxygène, asphyxiant peu à peu les espèces marines qui y vivent.

Cette carte représente la zone morte du golfe du Mexique en juillet 2017.

La zone morte en juillet 2017, telle que représentée par la scientifique Nancy Rabalais, de l’Université de Louisiane. Photo : Nancy Rabalais de l’Université de Louisiane

« Cette grande zone morte montre que la pollution, agricole et urbaine, coule dans le Mississippi et continue de toucher les ressources côtières et les habitats dans le golfe », a indiqué l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique dans un communiqué.

Des groupes écologistes comme l’organisation américaine Mighty accusent les géants de l’agroalimentaire d’être les grands responsables de cette zone morte à cause des élevages, des lisiers produits par les animaux et des fertilisants utilisés pour les céréales qui nourrissent ces élevages de poulets, de porcs et de bœufs.

http://ici.radio-canada.ca

C’est la première fois que le cycle complet d’une inondation est détaillé


Se relever d’une inondation qui a tout détruit demande beaucoup de courage. Sans minimiser les conséquences chez les victimes, une inondation a beaucoup plus d’impacts négatifs qu’on le croit et ce même dans la vie marine
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C’est la première fois que le cycle complet d’une inondation est détaillé

 

Avec Dallas en arrière-plan, l’eau de la rivière Trinity recouvre le quartier situé près du pont de Sylvan Avenue, le 25 mai 2015.

© LOUIS DELUCA/AP/SIPA

Pour la première fois, le cycle complet d’une inondation a été reconstitué, depuis les premières pluies qui sont tombées des semaines avant pour finir par le panache persistant d’eau douce dans l’océan et ses impacts sur la vie marine.

SATELLITE. Fin mai 2015, à la suite des importantes inondations qui avaient submergé le sud-est du Texas les 23 et 24 mai et fait au moins 21 morts, le président Barack Obama décrétait l’état de catastrophe naturelle pour cet Etat américain. Un an plus tard paraît, dans le journal Geophysical Research Letters, la première analyse du cycle complet d’une inondation, depuis les premières pluies à terre jusqu’à l’arrivée et au parcours d’un panache d’eaux douces dans l’océan. Menée par la Française Séverine Fournier, océanographe au Jet Propulsion Laboratory, à Pasadena, en Californie, l’équipe de chercheurs de la Nasa a combiné les données du satellite américain SMAP (Soil Moisture Active Passive) avec les observations de 5 autres satellites de la Nasa, afin de reconstituer la chronologie des événements, de cartographier l’inondation et d’observer ses effets régionaux. SMAP mesure en effet à la fois l’humidité des sols (l’eau retenue dans les quelques centimètres de surface) et la salinité de surface de la mer.

Cet épisode catastrophique a débuté par des semaines d’intempéries, qui avaient gorgé d’eau les sols et déjà fait gonfler les rivières, avant que des orages et des pluies diluviennes ne s’abattent durant deux jours sur la région : 140.000 milliards de litres d’eau sont tombés sur le Texas en ce fameux mois de mai 2015. Suffisamment pour couvrir l’Etat entier d’une couche de 20 centimètres d’eau. Les dernières fortes pluies n’ont pu être absorbées par des sols déjà détrempés et l’eau s’est donc déversée en aval. Huit rivières du Texas ont drainé d’énormes volumes d’eau jusqu’au golfe du Mexique, avec des pics de décharge pouvant aller jusqu’à 1.700 mètres cubes par seconde !

Au cours du mois de juin 2015, les courants océaniques ont ensuite dévié ce vaste panache d’eau douce vers l’est, le long de la côte de la Louisiane. En juillet, elles se sont mélangées aux eaux du Mississippi, gonflé lui-même par les précipitations du printemps et le produit de la fonte des neiges. Le mariage des panaches d’eaux du Texas et du Mississippi ont alors pris la forme inattendue d’un énorme fer à cheval, un type de panache qui n’avait encore jamais été observé. L’action combinée d’un fort courant océanique dans l’est du golfe et d’un tourbillon chaud à l’ouest ont joué un rôle dans la formation de cette étrange forme.

Croissance et la multiplication des algues

Par ailleurs, les eaux fluviales charrient également nombre de polluants et de nutriments jusqu’à la mer, ce qui a un impact sur la vie marine. Et notamment l’azote et le phosphore – principalement issus des engrais agricoles – lessivés par les eaux de ruissellement. Ces nutriments contribuent à la croissance et la multiplication des algues. Lorsqu’elles meurent, elles sombrent dans les fonds marins et se décomposent en utilisant l’oxygène présent dans l’eau de mer. Lorsque les algues en décomposition sont en excès, elles appauvrissent tant le milieu en oxygène qu’il devient « zone morte » aucun animal ni plantes ne pouvant y survivre. Le golfe du Mexique abrite déjà un tel désert océanique, considéré comme le deuxième plus vaste du monde, sa superficie moyenne dépassant celle de toute l’Ile-de-France.

Paradoxalement, le golfe du Mexique est aussi l’un des plus grand fournisseur de produits marins au monde. Lorsque cette zone morte s’étend, cela a des conséquences à la fois pour la vie marine et pour l’économie régionale : les bateaux de pêche doivent en effet aller de plus en plus loin pour trouver du poisson, augmentant de ce fait leurs dépenses en carburant. C’est précisément ce qui s’est produit après l’inondation du Texas en 2015, puisque la zone désertique du golfe s’est agrandie d’environ 28 %. Les chercheurs américains veulent maintenant étudier plus précisément les impacts biochimique de l’inondation sur les eaux du golfe. L’objectif, à terme, est de concevoir un modèle prédictif de l’influence des hauts niveaux de pollution sur les activités de pêche.

http://www.sciencesetavenir.fr/

Imprimante 3D et vie marine: que peut-on apprendre?


L’Imprimante 3D peut-il venir en aide à l’environnement pour la vie marine ? C’est du moins ce qu’espère des scientifiques qui veulent reproduire ce qui se ressemble le plus à la nature pour que de coraux puisse élire domicile en colonisant les boules de récifs imprimés
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Imprimante 3D et vie marine: que peut-on apprendre?

Les récifs coralliens disparaissent à grande vitesse. L’imprimante 3D elle, imprime à grande vitesse. Plongée au coeur du golfe Persique, là où, technologie rime avec souffle de vie.

LEBRETON Anne

Derrière le récif, toute une équipe d’expert

C’est au Royaume de Bahreïn que le projet se déroule. Déjà 3000 «boules de récifs» ont été conçues et imprimées. C’est l’équipe Reef Arabia, qui est derrière le projet. Composée d’experts venant de la base australienne du Sustainable Oceans International (SOI), d’un spécialiste des programmes 3D, et des experts de la fabrication rapideDShade, la vie marine est entre de bonnes mains!

S’imprégner de la nature

Sur la question pourquoi le choix de l’imprimante 3D, David Lennon, membre de Reef Arabia, et directeur à SOI, explique

«avec l’impression 3D, nous pouvons nous rapprocher de la conception naturelle en raison de sa capacité à produire des formes très naturelles».

On cherche donc, ici, à imiter la nature, et a sans rapprocher le plus possible. Le choix de la matière du grès pour la construction n’est d’ailleurs pas innocent. Le grès se rapproche de la roche naturelle terrestre. De plus, M.Lenon ajoute que le grès, de par son pH neutre, va faciliter l’insertion de larves de corail à la recherche d’une maison.

Des résultats concrets ?

L’objectif est bien entendu de restaurer la vie marine du golfe Persique. Pour le moment, c’est encore tôt pour se prononcer là-dessus. Cependant, M.Lennon est confiant et soupçonne que ces «boules récifs» permettent d’abriter un plus grand nombre de poissons.

L’équipe s’attend donc à améliorer la population de poissons. Pour le futur, c’est l’océan qui nous le dira!

http://www.sciencepresse.qc.ca/

Golfe du Mexique: «zone morte» record en 2013


Nous gaspillons la terre et l’eau par nos produits chimiques, et nous savons que la faune et la flore en souffrent, mais quand c’est tout un territoire qu’ils soit terrestre ou marine qui en souffre, et ce même a des kilomètres de l’endroit initial il y a de quoi a se poser des questions sur ce que nous faisons
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Golfe du Mexique: «zone morte» record en 2013

 

Le Golfe du Mexique pourrait voir se former cette année une «zone morte» - où... (PHOTO ARCHIVES AP)

PHOTO ARCHIVES AP

Agence France-Presse

Le Golfe du Mexique pourrait voir se former cette année une «zone morte» – où la vie marine est impossible en raison d’un manque d’oxygène – d’une étendue record à cause d’une importante pollution d’origine agricole, selon des scientifiques américains.

L’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) prévoit que cette zone pourrait faire plus de 22 000 km2, soit l’équivalent de la superficie de l’État du New Jersey, dans le nord-est des États-Unis.

En 2002, le Golfe avait déjà connu une zone morte d’une superficie de 21 965 km2 au large de la Louisiane, du Texas et de la Floride, la plus importante jamais observée alors, précise la NOAA sur son site internet.

Avec des teneurs très faibles ou inexistantes en oxygène dans l’eau, la faune marine dans sa grande majorité – notamment les crustacés et les poissons – ne peut survivre dans ces zones.

Elles se forment avec une accumulation excessive de polluants provenant des engrais agricoles, dont la concentration dépend des précipitations, des vents et des températures.

Ces zones sans vie marine dans le golfe du Mexique «affectent des pêcheries d’importance commerciale nationale et menacent l’économie de la région», souligne la NOAA.

«La prédiction de zone morte cette année dans le Golfe s’appuie sur les fortes inondations dans le Midwest qui ont charrié de grandes quantités d’engrais dans le Mississippi qui les a déversés dans le Golfe», explique l’agence.

«En 2012, le golfe du Mexique avait connu sa quatrième plus petite zone morte dans les annales, avec 5482 km2, à cause de la sécheresse qui avait frappé le Midwest», rappelle la NOAA.

Si l’endroit où se forme la zone morte actuelle connaît une grosse tempête tropicale entre le début juillet et le début août, la projection actuelle pourrait tomber de plus de 22 000 à 13 800 km2, indique la NOAA.

Ces cinq dernières années, la superficie moyenne des zones mortes dans le Golfe du Mexique a été de 14 500 km2, selon l’agence.

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Le gaz carbonique perturbe le cerveau des poissons


Notre monde de vie, la pollution que nous provoquons a des effets sur la nature, car comme toujours il y a des actions et des réactions. Seulement, les réactions ne sont pas toujours souhaitable et en ce qui a attrait a l’environnement, cela n’est pas positif pour les animaux
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Le gaz carbonique perturbe le cerveau des poissons

Le gaz carbonique  perturbe le cerveau des poissons

© Shutterstock

 

La hausse des émissions de dioxyde de carbone causées par l’homme peut affecter le cerveau et les centres nerveux des poissons de mer, et menacer leur survie, souligne une étude australienne publiée lundi.

Les concentrations de dioxyde de carbone (gaz carbonique, CO2) dans les océans prévues pour la fin de ce siècle vont interférer avec les capacités des poissons à entendre, sentir, tourner dans l’eau et échapper à leurs prédateurs, ajoute cette étude réalisée par le Centre d’excellence pour l’étude des coraux, chapeauté par le Conseil australien de la recherche.


Ses chercheurs ont testé pendant des années les aptitudes des jeunes poissons des coraux, dans des eaux de mer contenant de hauts niveaux de gaz carbonique dissous.

«Et il est à peu près certain qu’ils enregistrent une perturbation notable de leur système nerveux central, ce qui amoindrit leurs chances de survie», a déclaré Phillip Munday, un des scientifiques de l’équipe.

Une forte concentration de gaz carbonique dans l’eau de mer perturbe un récepteur clé du cerveau des poissons, ajoute cette étude publiée dans la journal Nature Climate Change. Cette perturbation entraîne des changements dans le comportement des poissons et dans leurs capacités sensorielles.

«Nous avons découvert qu’un taux élevé de gaz carbonique dans l’eau peut interférer directement avec les fonctions de neurotransmission des poissons, ce qui représente une menace directe et jusqu’alors inconnue pour la vie marine», a déclaré le professeur Munday.

Lors des expériences, les chercheurs ont constaté que les bébés poissons souffraient plus de ces perturbations que leurs prédateurs.

«Nos travaux montrent que l’odorat des bébés poissons était affecté par une hausse du gaz carbonique dans l’eau, ils avaient plus de mal à trouver les récifs de coraux, ou à détecter l’odeur d’un poisson prédateur», a-t-il ajouté.

L’ouïe des poissons était également affectée, a montré l’étude. Les poissons perdaient aussi leur instinct pour tourner à droite ou à gauche, un facteur crucial lorsqu’ils évoluent en groupe.

Phillip Munday a souligné que quelque 2,3 milliards de tonnes de CO2 d’origine humaine se dissolvaient dans les océans de la planète chaque année, provoquant un changement dans la composition chimique de l’environnement marin.

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