Antidouleurs pour humains: quand chiens et chats jouent aux cobayes


Les animaux de compagnie vivent plus longtemps, les maladies apparaissent avec les années. Ils peuvent souffrir des maladies similaires aux humains, mais on ne peut pas soigner les animaux avec les mêmes traitements que nous. Alors, il faut faire des recherches. Je crois que la médecine vétérinaire est plus « humain » dans ce genre de quête. Ce n’est aussi sauvage que ceux qu’on longtemps fait pour les cosmétiques par exemple
Nuage

 

Antidouleurs pour humains: quand chiens et chats jouent aux cobayes

 

Le professeur de médecine vétérinaire Éric Troncy a... (Photo fournie par Éric Troncy)

Le professeur de médecine vétérinaire Éric Troncy a créé une colonie regroupant quelques dizaines de félins, pour qu’ils connaissent le personnel et collaborent mieux lors des tests.

PHOTO FOURNIE PAR ÉRIC TRONCY

MARIE-CLAUDE MALBOEUF
La Presse

Depuis bientôt 10 ans, le professeur de médecine vétérinaire Éric Troncy constate à quel point la douleur chronique est un phénomène universel, qui n’épargne ni l’homme, ni la femme, ni leurs animaux de compagnie, et se manifeste chez eux de façons assez semblables.

Zones cérébrales atteintes, signes de la maladie, réponse aux analgésiques… Les ressemblances sont telles qu’enrôler des chiens ou des chats dans des essais cliniques accélérerait sans doute la mise au point d’antidouleurs plus efficaces, plaide le chercheur de l’Université de Montréal.

L’utilisation de chiens naturellement atteints de tumeurs est déjà en train de faire ses preuves pour mettre au point de nouveaux traitements contre le cancer.

« L’expérimentation animale se fait traditionnellement sur des rats et des souris, alors qu’ils nous ressemblent très peu », affirme le Dr Troncy.

« Prenez l’exemple des douleurs chroniques, elles affectent très majoritairement des femmes après la ménopause, alors que les chercheurs font leurs expérimentations sur de jeunes rats mâles en santé. Ça n’a sans doute pas grande logique. » – Le Dr Éric Troncy

Les molécules efficaces chez les rongeurs le sont donc très rarement chez les humains, dit-il, ce qui rend exceptionnelle la mise en marché de nouveaux médicaments. Le taux de succès est d’à peine 10 % en ce qui concerne les analgésiques.

Les rongeurs sont souvent génétiquement modifiés, reproduits dans le seul but d’aboutir en laboratoire et gardés en captivité pour l’entièreté de leur courte vie.

PLUS DIVERSIFIÉ

Les chiens et les chats ont un bagage génétique beaucoup plus diversifié. Ils partagent le même environnement complexe et changeant que leurs propriétaires. Et sont comme eux naturellement frappés par certaines maladies avec l’âge, explique un article du Dr Troncy publié en septembre dans la revue scientifique Pain.

Les chiens et les chats représentent donc de bien meilleurs modèles que les rongeurs, dit-il, surtout en ce qui concerne les maux complexes comme la douleur, le cancer ou la maladie d’Alzheimer.

« À partir du moment où une molécule fonctionne chez le chien, ce n’est pas dans 10 % des cas, mais dans 85 % des cas qu’elle fonctionne bien chez nous. »

À la fin du mois de novembre, le professeur de l’UdeM s’est joint à une douzaine de scientifiques invités à présenter leurs travaux aux représentants de l’industrie pharmaceutique et aux autorités réglementaires américaines – qui les ont encouragés à publier le tout et leur ont donné à nouveau rendez-vous dans deux ans.

« Ils ont pu voir combien l’évaluation de la douleur sur les animaux avait progressé ces dernières années. Aujourd’hui, on se rapproche beaucoup de ce qui se fait en médecine humaine, c’est beaucoup plus transposable. »

LES CHIENS SUIVIS AVEC UNE PUCE

L’équipe du chercheur a conçu des tests, validés sur plus de 400 chiens et chats atteints d’arthrose ou de cancers douloureux.

Les chiens étudiés sont recrutés dans les journaux et les cliniques vétérinaires et continuent de vivre à la maison. Pour les suivre à distance et enregistrer leur niveau d’activité, les chercheurs installent une puce dans leur collier.

« Quand le traitement fonctionne, l’animal fait de 40 à 50 minutes d’activité de plus par jour, étant plus confortable », rapporte le Dr Troncy.

Lors de visites à la Faculté de médecine vétérinaire, les bêtes passent sur des plaques conçues pour mesurer leurs progrès. Car en guérissant, le chien parvient à mettre graduellement plus de poids sur sa patte, ce qui génère de plus en plus de force.

PLUS DIFFICILE AVEC LES CHATS

Tester des chats s’est révélé plus complexe.

« Les chats étant moins sociables que les chiens, on n’était pas capables d’extraire des réponses pouvant indiquer si leur niveau de douleur était diminué, ils demeuraient très méfiants. »

Le chercheur a donc créé une colonie regroupant quelques dizaines de félins, confiés par des refuges.

« On les garde plusieurs années, alors ils connaissent le personnel et il y a beaucoup moins d’interférences. »

Les chats marchent parfois sur des tapis roulants miniatures. Pendant l’exercice, les chercheurs observent leur façon de bouger et mesurent l’ouverture de leurs articulations sur des photos prises aux rayons X.

« Quand une des hanches du chat est atteinte, tout le cycle de la marche change. »

Ce genre de tests permet de mesurer de façon objective l’amélioration apportée par les traitements.

Les chercheurs ne prélèvent aucun organe sur les chiens ou les chats étudiés et soignent leurs autres maladies, assure le Dr Troncy. La majorité des félins de la colonie sont adoptés par des étudiants de la Faculté de médecine vétérinaire après avoir participé à l’étude.

LUTTE CONTRE LE CANCER

Aux États-Unis, des vétérinaires et des médecins recrutent des chiens depuis déjà 10 ans dans le cadre d’études multicentriques à vaste échelle visant à valider l’utilité de différents composés anticancer. Ils sont regroupés au sein du Canine Comparative Oncology Trials Consortium, financé par les National Institutes of Health (NIH).

En prouvant qu’une nouvelle forme d’immunothérapie prolongeait la vie de chiens atteints d’ostéosarcome, ils ont convaincu la Food and Drug Administration américaine de mettre la mise au point de ce composé sur la voie rapide.

« Elle leur a permis de débuter tout de suite des essais chez l’humain, au lieu de passer trois ou quatre ans de plus à tester la toxicité du composé, puisqu’on a déjà regardé son innocuité lors des essais vétérinaires », précise le Dr Troncy.

Le professeur a bon espoir que la formule soit reprise dans son domaine de recherche. Les NIH ont récemment exprimé le désir de réduire de moitié le temps requis pour mettre au point de nouveaux antidouleurs, entre autres en raison de la vague de surdoses causées par les opiacés.

http://www.lapresse.ca/

Oscar se comporte comme un chat ordinaire


 

Un u vétérinaire très populaire Noel Fitzpatrick en Angleterre donne une nouvelle vie à Oscar, un très beau chat noir. Suite à un accident, les pattes de ce chat furent gravement blessées et perd une partie d’une de ses jambes. Grace aux recherches, le vétérinaire répare la partie manquante et le matou peut marcher de nouveau.
Nuage

 

Oscar se comporte comme un chat ordinaire

Parasites: chercher la petite bête


Cette année les signes de printemps est très tôt, malgré les petits gels que nous avons eu tout est arriver avant le temps, même les insectes. Les animaux peuvent être mit donc plus tot en contact avec les méchantes bactéries qui donnent des maladies. Donc a surveillez la santé de vos 4 pattes
Nuage

 

Parasites: chercher la petite bête

 

Un printemps hâtif, comme la météo semble le prévoir cette année, peut contribuer à une éclosion précoce des parasites, nécessitant de rester alerte plus tôt qu’à l’habitude.

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Les parasites qui vivent aux dépens de l’organisme de votre animal de compagnie ne sont jamais les bienvenus et peuvent, outre l’inconfort qu’ils peuvent provoquer, être porteurs de graves maladies.

Au Québec, les chats comme les chiens peuvent être infectés par une multitude de parasites externes (puces, tiques, mites d’oreille, gale, etc., mais aussi internes (vers du coeur, vers plats, vers ronds, toxoplasmose, etc.) que la médecine vétérinaire est maintenant capable de contenir, soigner et prévenir. Un printemps hâtif, comme la météo semble le prévoir cette année, peut contribuer à une éclosion précoce des parasites, nécessitant de rester alerte plus tôt qu’à l’habitude.

Transmissible d’un animal à un autre par une piqûre de moustique, le vers du coeur, doit particulièrement être surveillé. Dans le cadre d’un récent sondage de l’AMVQ, 25 cas ont été déclarés en 2011.

«Les petites larves implantées par la piqûre du moustique se dirigent vers le coeur et forment des vers qui bloquent les artères et le système respiratoire. On a vu apparaître avec le temps doux des maringouins, ce qui est inhabituel pour un mois de mars. Quand arrivent les moustiques, la première chose à laquelle il faut penser, c’est la prévention du vers du coeur. Il y a déjà des cas diagnostiqués, ce qui est anormal à ce temps-ci de l’année, explique Michel Pepin, d.m.v. directeur général de l’Association des médecins vétérinaires en pratique des petits animaux.

Du côté des parasites externes, c’est la tique porteuse de la maladie de Lyme qu’il faut le plus craindre. La Montérégie représente la principale région à risque et la tique est établie ou en cours d’établissement dans au moins trois secteurs: les environs de la rivière Richelieu près de la frontière américaine, la Rive-Sud du fleuve Saint-Laurent entre Châteauguay et Longueuil et les environs des rivières Noire et Yamaska. Au Québec, environ 10% des tiques sont infectées par cette maladie provoquant de graves problèmes d’ordre neurologique et contre laquelle votre animal domestique devrait déjà être vacciné.

«Il y a déjà une vétérinaire qui m’a signalé il y a quelques jours qu’elle avait des cas de tiques. Mais s’il fait très froid dans les prochains jours, on n’en entendra plus parler», précise le docteur Pépin.

Mieux vaut prévenir

Qu’il s’agisse de parasites internes ou externes, la prévention et le traitement doivent être appliqués au cas par cas, selon les conseils de votre vétérinaire. Habituellement, les traitements s’échelonnent du 1er juin au 1er novembre.

En ce qui concerne les parasites externes, le traitement des puces et des tiques peut commencer plus tôt ou même être administré toute l’année. Un brossage régulier pourra aussi permettre de contrôler le pelage de votre chien ou de votre chat

 «Dès qu’il y a des sorties, des contacts avec d’autres animaux dans des parcs à chiens ou des chenils, il faut traiter pour éviter les parasites à la maison», dit le docteur Pépin.

Même précaution pour les parasites internes. Ainsi, un chien qui va en Floride l’hiver avec ses maîtres, devrait obligatoirement être traité.

«De plus, si on vit près de marécages, de la frontière américaine ou dans les Cantons-de-l’Est, il faut être vigilant. L’année dernière, près d’Ormstown, dans un rang d’environ cinq kilomètres, huit chiens ont été diagnostiqués positifs», ajoute-t-il.

Les médicaments actuels ne traitent pas que le vers du coeur, mais aussi l’ensemble des parasites internes beaucoup plus fréquents, une prise de sang annuelle permettra de s’assurer que l’animal n’a pas été affecté au cours des 12 derniers mois.

Ramasser les crottes de son chien peut aussi aider à diminuer les risques de transmission de parasites vivant dans l’intestin des animaux. Surtout que certains sont transmissibles à l’humain…

http://www.cyberpresse.ca