20 perles d’enfants récoltées par une institutrice


 

Ma petite fille Ana-Jézabelle, me donne moins de mots d’enfant depuis qu’elle va à l’école, mais j’ai trouvé ces mots qui font sourire. Michèle Guérin est une maîtresse depuis plus de 30 ans. Dans son 2 ème livre. Elle a compilé des perles d’enfants avec des collègues de d’ATSEM qui a l’amour pour son métier qu’elle exerce depuis plus de trente ans.
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20 perles d’enfants récoltées par une institutrice

 

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

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Crédit : Maîtresse ! / Editions de l’Opportun

Les images sont issues du livre et cet article a été fait avec l’accord de l’éditeur.

« Maîtresse ! Les plus belles perles d’enfants récoltées par une institutrice », Editions de l’Opportun, 288 pages, 9,90 euros. Vous pouvez le trouver dès aujourd’hui sur Amazon.

https://www.demotivateur.fr/

Les femmes-mulets «font un travail inhumain»


Ce n’est pas des photos chats qu’on aime tant voir, mais la dureté des femmes qui a travers le monde font un travail surhumain pour quelques dollars. Des femmes-mulet, un nom insultant je trouve. Pour éviter les taxes aux frontières Maroc-Espagne, pas moins de 15 000 femmes font le trajet a pied (seule 4 000 pourra traverser la frontière) pour porter des marchandises sur le dos qui peuvent peser entre 40 à 90 kilos qu’elles donnent a des contrebandiers en Espagne pour la modeste somme de 15 dollars qu’ils iront remettre au Maroc pour les revendre dans les souks. Malheureusement, il arrive des incidents des femmes seront piétinées. Il y a des hommes aussi qui font la même chose, mais il ne semble pas avoir de mort de leur côté. C’est triste de voir que pour gagner leur vie, elles ruinent leur santé
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Les femmes-mulets «font un travail inhumain»

 

«En septembre 2017, une équipe de l’AFP est partie du côté marocain, à Fnideq, à quelques kilomètres de la frontière avec l’enclave espagnole de Ceuta. Nous avons essayé de travailler du côté marocain mais les autorités locales nous l'ont interdit. Le lendemain matin, nous sommes donc passés du côté espagnol. Nous sommes arrivés à 5h du matin, car c’est l’heure à laquelle commence le commerce. Du côté du Maroc, des files d’attentes interminables étaient déjà formées.»

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«En septembre 2017, une équipe de l’AFP est partie du côté marocain, à Fnideq, à quelques kilomètres de la frontière avec l’enclave espagnole de Ceuta. Nous avons essayé de travailler du côté marocain mais les autorités locales nous l’ont interdit. Le lendemain matin, nous sommes donc passés du côté espagnol. Nous sommes arrivés à 5h du matin, car c’est l’heure à laquelle commence le commerce. Du côté du Maroc, des files d’attentes interminables étaient déjà formées.»

Crédit: Fadel Senna / AFP

Fanny Arlandis

Le 16 janvier 2018, deux «femmes-mulets» sont mortes dans une bousculade au poste-frontière entre Ceuta et le Maroc. Ces femmes traversent chaque jour la frontière pour transporter sur leur dos entre 40 et 90 kilos de marchandises. Le photographe de l’AFP Fadel Senna les a photographiées en septembre 2017. Il revient pour Slate sur le travail «inhumain» mené par ces femmes.

«Les longues files d’attentes étaient composées de femmes, celles que l'on appelle les "femmes-mulets". Au Maroc, on les appelle les "hamalates" (porteuses), de l’autre côté de la frontière les "mujeres mulas" (femmes-mulets). Elles vont jusqu’à Ceuta à pied pour aller chercher de la marchandise. Elles se dirigent vers la zone industrielle qui se trouve juste de l’autre côté de la frontière. Des commerçants chargent eux-mêmes ses femmes (la plupart sont marocains) et elles retournent sur leur pas pour repasser la frontière vers le Maroc.»

T F

«Les longues files d’attentes étaient composées de femmes, celles que l’on appelle les « femmes-mulets ». Au Maroc, on les appelle les « hamalates » (porteuses), de l’autre côté de la frontière les « mujeres mulas » (femmes-mulets). Elles vont jusqu’à Ceuta à pied pour aller chercher de la marchandise. Elles se dirigent vers la zone industrielle qui se trouve juste de l’autre côté de la frontière. Des commerçants chargent eux-mêmes ses femmes (la plupart sont marocains) et elles retournent sur leur pas pour repasser la frontière vers le Maroc.»

Crédit: Fadel Senna / AFP

«L’enclave espagnole de Ceuta dispose d’un statut de "port franc". Quand la marchandise est transportée à pied, elle n’est pas soumise à une taxe. Les femmes portent un paquet qui pèse entre 40 et 90 kilos sur leur dos. Certaines en ont même une deuxième qu’elles font rouler par terre.»

T F

«L’enclave espagnole de Ceuta dispose d’un statut de « port franc« . Quand la marchandise est transportée à pied, elle n’est pas soumise à une taxe. Les femmes portent un paquet qui pèse entre 40 et 90 kilos sur leur dos. Certaines en ont même une deuxième qu’elles font rouler par terre.»

Crédit: Fadel Senna / AFP

«Elles reviennent ensuite au Maroc en passant à pied la frontière pour gagner environ dix euros. Elles donnent ensuite leur marchandise aux contrebandiers qui la ramène sur le marché marocain pour la vendre au souk. Les femmes peuvent transporter toutes sortes de marchandises, du tissu, de l’électroménager, de l’alimentaire... il y a de tout.»

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«Elles reviennent ensuite au Maroc en passant à pied la frontière pour gagner environ dix euros. Elles donnent ensuite leur marchandise aux contrebandiers qui la ramène sur le marché marocain pour la vendre au souk. Les femmes peuvent transporter toutes sortes de marchandises, du tissu, de l’électroménager, de l’alimentaire… il y a de tout.»

Crédit: Fadel Senna / AFP

«Quand elles se dirigent normalement en file vers la frontière, tout se passe bien. Malheureusement, les autorités des deux côtés leur mettent parfois la pression pour éviter le bazar et cela créé des mouvements de foule, qui créent à leur tour la panique. C’est comme cela que des femmes meurent régulièrement.»

Le 16 janvier, deux marocaines d’une quarantaine d’années, Ilham et Souad, originaires de Fnideq, sont mortes bousculées. En 2017, au moins quatre autres porteuses étaient aussi décédées piétinées.

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«Quand elles se dirigent normalement en file vers la frontière, tout se passe bien. Malheureusement, les autorités des deux côtés leur mettent parfois la pression pour éviter le bazar et cela créé des mouvements de foule, qui créent à leur tour la panique. C’est comme cela que des femmes meurent régulièrement.»

Le 16 janvier, deux marocaines d’une quarantaine d’années, Ilham et Souad, originaires de Fnideq, sont mortes bousculées. En 2017, au moins quatre autres porteuses étaient aussi décédées piétinées.

Crédit: Fadel Senna / AFP

«Elles sont très nombreuses, mais le nombre d’entrées est limité –c’est aussi cela qui crée des mouvements de foule. Elles sont plus de 15.000 à faire ce travail. Mais en 2017 les autorités ont instauré un système de jetons qui n’autorise que 4.000 femmes à passer la frontière chaque jour et elles n’ont le droit qu’à un trajet. Les douaniers font passer les femmes petit à petit mais on a l’impression qu’ils sont vite débordés.»

T F

«Elles sont très nombreuses, mais le nombre d’entrées est limité –c’est aussi cela qui crée des mouvements de foule. Elles sont plus de 15.000 à faire ce travail. Mais en 2017 les autorités ont instauré un système de jetons qui n’autorise que 4.000 femmes à passer la frontière chaque jour et elles n’ont le droit qu’à un trajet. Les douaniers font passer les femmes petit à petit mais on a l’impression qu’ils sont vite débordés.»

Crédit: Fadel Senna / AFP

«Il y a aussi des hommes qui font ce travail mais on en entend moins parler et je n’ai pas connaissance d’hommes qui seraient morts bousculés. Il y a une nouvelle règle qui veut qu’un jour ce soit les femmes qui passent la frontière, le lendemain les hommes.»

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«Il y a aussi des hommes qui font ce travail mais on en entend moins parler et je n’ai pas connaissance d’hommes qui seraient morts bousculés. Il y a une nouvelle règle qui veut qu’un jour ce soit les femmes qui passent la frontière, le lendemain les hommes.»

Crédit: Fadel Senna / AFP

«Ce qui marque, c’est que ces femmes ont tous les âges. C’est difficile d’imaginer qu’elles portent autant de charges pour si peu d’argent. Le commerce est légal mais la manière dont on demande à ces femmes de faire ce travail est problématique, inhumain. Et les contrebandiers jouent avec les lois.»

T F

«Ce qui marque, c’est que ces femmes ont tous les âges. C’est difficile d’imaginer qu’elles portent autant de charges pour si peu d’argent. Le commerce est légal mais la manière dont on demande à ces femmes de faire ce travail est problématique, inhumain. Et les contrebandiers jouent avec les lois.»

Crédit: Fadel Senna / AFP

«Chacune de ces femmes a une expression triste et épuisée, on peut d’ailleurs voir la dureté de leur travail sur les photos. Nous n’avons eu que très peu de contact avec ces femmes lors de la prise de vue. Elles sont trop occupées par leur passage, concentrées pour ne pas crouler sous le poids de ce qu’elles transportent.»

T F

«Chacune de ces femmes a une expression triste et épuisée, on peut d’ailleurs voir la dureté de leur travail sur les photos. Nous n’avons eu que très peu de contact avec ces femmes lors de la prise de vue. Elles sont trop occupées par leur passage, concentrées pour ne pas crouler sous le poids de ce qu’elles transportent.»

Crédit: Fadel Senna / AFP

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► En Italie, une épée dans un rocher attend toujours l’élu qui pourra l’en retirer


Le roi Arthur avait son excalibur, l’Italie aussi aurait son épée légendaire d’un chevalier qui a laissé sa richesse à enfoncé son épée dans un rocher pour se consacrer dès lors à Dieu
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En Italie, une épée dans un rocher attend toujours l’élu qui pourra l’en retirer

 

par  Nicolas Pujos

 

À la fin du XIIe siècle près de Sienne, le chevalier italien Galgano Guidotti enfonce son épée dans un rocher pour prouver qu’il délaisse ses richesses afin de consacrer sa vie à Dieu.

Selon le Guardian, la légende raconte que personne n’est parvenu à l’extraire du rocher depuis… ça ne vous rappelle rien ?

« L’Excalibur d’Italie », la « légendaire épée dans la pierre » attise la curiosité depuis la fin du XIIe siècle. Près de Sienne, un seigneur féodal, Galgano Guidotti excelle au combat. Ses qualités de guerrier lui valent richesse et reconnaissance ; son comportement s’en ressent. Qualifié d’arrogant et de violent, Guidotti ne se doute pas qu’une apparition divine va changer le cours de son existence.

La légende raconte que Guidotti eut la vision de l’Archange Michel, qui lui demanda de consacrer sa vie à Dieu en abandonnant ses richesses. Peu enclin à s’y résoudre, Guidotti lui rétorqua que ce changement de vie serait aussi difficile que de fendre une pierre. Il s’élança et, à sa grande surprise, son épée traversa la pierre sans résistance.

Mort en 1185, il fut canonisé par le pape Lucius III. Peu après, la chapelle San Galgano de Montesiepi, du nom de la colline sur laquelle Guidotti aurait rencontré les 12 Apôtres, fut construite autour du rocher contenant l’épée.

À ce jour, la légende se perpétue puisque personne n’a pu extraire l’épée. Une paire de mains momifiées est exposée dans la chapelle. Elles auraient appartenu à un voleur, que la rumeur dit envoyé par le Diable. Des loups se seraient chargés de contrecarrer les plans du bandit…

Naturellement, des doutes sur la véracité de ce récit sont apparus au cours des années. Pourtant, des analyses récentes attestent que le style de l’épée et le métal utilisé pour forger la lame sont bien ceux qui avaient cours au XIIe et XIIIe siècle.

Source : The Guardian

http://www.ulyces.co

Le ciel canadien zébré d’étranges lacérations multicolores


Un phénomène naturel qui peut aussi certaines fois accompagner par la pollution lumineuse donne des images féériques par temps froid en hiver au Canada.
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Le ciel canadien zébré d’étranges lacérations multicolores

 

"Light pillars" Piliers de lumière

Les « colonnes de lumière » (light pillars en anglais) sont un étrange phénomène optique qui survient par grand froid en présence d’une source lumineuse (soleil ras, ou pollution lumineuse).

TIMMY JOE ELZINGA

Par Sarah Sermondadaz

Par temps très froid, en présence de cristaux de glace en suspension dans l’air, le ciel nocturne peut se parer d’étranges colonnes de lumière.

Explications et exemples en images.

SCIENCE FICTION. Salut rituel Jedi, sabres laser droit dirigés vers le ciel ? Arrivée imminente des extra-terrestres ? Rien de tout cela. La photo ci-dessus a été réalisée en Ontario (Canada) sans trucage. Elle s’explique par la survenue d’un phénomène optique particulier lié au grand froid et à la présence d’une source lumineuse, au crépuscule ou la nuit. Une manifestation céleste lumineuse (on parle de photométéore) qui est d’ailleurs apparentée au fameux arc-en-ciel !

Quand la glace brille de mille feux

Qui donc a laissé la lumière allumée ? Les fautifs sont les cristaux de glace en suspension dans l’air par temps très froid (en météorologie, on parle de poudrin de glace). Pour la photo canadienne, la température avoisinait par exemple les – 18°C. Par temps dégagé, lorsque les conditions atmosphériques sont exemptes de turbulences, les cristaux de glace dans l’air peuvent s’aligner selon un plan proche de l’horizontale et former un empilement vertical. Ils se comportent alors comme des miroirs horizontaux, et réfléchissent massivement la lumière.

Oui, mais quelle lumière ? Elle peut provenir du soleil ou de la lune, lorsque ces astres sont bas sur l’horizon… mais également de la pollution lumineuse (phares de voiture, éclairage urbain…) présente la nuit dans les lieux habités par l’être humain. La dernière catégorie, à l’origine de colonnes multicolores, est pour le moins impressionnante visuellement.

Exemple de colonne lumineuse due à la lumière rasante du soleil / Crédits : Domaine public

Un phénomène similaire observé à Laramie, dans le Wyoming (États-Unis) / Crédits : Christoph Geisler

La France, pays des Lumières ?

Et en France ? On peut parfois y observer ce type de manifestations hivernales, en témoigne l’image  voir ici  publiée par le site Météo Europe.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Internet a-t-il créé de nouvelles maladies mentales?


Internet est-il responsables de nouvelles maladies mentales ? Les psychiatres ne sont pas tous d’accord. Ceux qui sont contre croit plutôt qu’Internet est un nouveau moyen pour les maladies mentales connues. On donne l’exemple une femme qui souffrait su syndrome Münchhausen par procuration envers son enfant qu’elle l’a rendu malade tout en tenant un journal de la vie de son fils qui a 5 ans est mort par sa faute. On parle aussi des jeux en ligne ceux qui en souffre utilise internet pour l’accessibilité plus facilement. Alors qu’un nouveau trouble comme ceux qui disait espionné par la CIA est dû à l’invention des puces informatiques implantées. Quoi qu’il en soit ces maladies nouvelles ou pas, doivent être être plus étudiées
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Internet a-t-il créé de nouvelles maladies mentales?

 

Amanda Hess  traduit par Catherine Rüttimann

Les psychiatres américains sont divisés sur la question.

Garnett Spears a passé une grande partie de sa courte vie dans les hôpitaux. Lacey, sa mère, l’a trimballé de ville en ville et de docteur en docteur à mesure que la mystérieuse maladie dont il était atteint s’aggravait. L’année dernière, il est mort à l’âge de 5 ans. Au début du mois, Lacey a été condamnée pour meurtre au second degré pour sa mort. Les procureurs ont établi qu’elle avait empoisonné son fils avec de hautes doses de sodium inoculées par le biais d’un tube intestinal, l’emmenant ensuite à l’hôpital pour s’attirer la sympathie des médecins et des amis.

«Münchhausen par procuration par Internet»

En 1951, un médecin britannique du nom de Richard Alan John Asher a inventé le terme de «syndrome de Münchhausen» pour évoquer les patients qui feignent une maladie ou qui se rendent eux-mêmes malades sans raison apparente (à distinguer de la «sinistrose», où une personne feint une maladie ou l’induit chez autrui dans un but tangible, comme celui de convaincre un médecin de leur prescrire un certain médicament ou de s’attirer un verdict favorable dans un procès). En 1977, des chercheurs avaient identifié une nouvelle permutation du syndrome –«Münchhausen par procuration»– le fait pour un sujet de feindre une maladie chez quelqu’un d’autre; l’un des premiers cas enregistrés impliquaient une mère qui, comme Lacey Spears, avait empoisonné son bébé avec du sodium. Mais Lacey Spears n’a pas juste empoisonné Garnett; elle a aussi tweeté et bloggé à ce propos Garnett’s Journey»), documentant le tout avec des photos postées sur MySpace.

Certains estiment que Lacey Spears manifestait une forme encore plus nouvelle du syndrome de Münchhausen que ce qui avait été identifié jusqu’ici: «Münchhausen par procuration par Internet».

Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) –le guide publié par l’Association américaine des psychiatres (AMA)– reconnaît les syndromes qui s’apparentent à Münchhausen sous le nom de «trouble factice imposé à soi-même» et de «trouble factice imposé à autrui», mais il ne comporte aucune mention spécifique pour les cas qui nécessitent le concours d’Internet. A vrai dire, parmi les centaines de troubles définis par le DSM, aucun ne fait référence à des troubles spécifiquement liés à Internet; l’AMA ne reconnaît ni «dépendance à Internet», ni «trouble lié aux jeux d’argent en ligne», ni «trouble lié aux jeux en ligne». 

Le psychiatre Marc Feldman, l’un des principaux spécialistes du syndrome de Münchhausen, a inventé le terme de «Münchhausen par Internet» en 2000 en référence aux cas qui impliquent l’utilisation d’Internet. Depuis lors, le terme a été popularisé par les utilisateurs de Wikipédia et par les journalistes, donnant lieu à des développements en long et en large dans Village Voice , The Stranger, Gawker et Wired.

Mais dans la communauté des psychiatres, l’idée de mettre à jour la littérature en utilisant des diagnostics spécifiques à Internet est controversée. Alors que certains médecins estiment que les classements psychiatriques doivent rester en phase avec les nouvelles technologies afin de diagnostiquer les patients modernes de façon adéquate, d’autres font valoir l’argument selon lequel l’«inflation diagnostique» risque de stigmatiser de nouveaux comportements humains –comme le fait de passer beaucoup de temps en ligne– plutôt que de se concentrer sur la racine psychiatrique du problème.

En d’autres termes, le conflit existe entre ceux qui pensent qu’Internet a le pouvoir d’inspirer de nouveaux comportements problématiques affectant le cerveau humain et ceux qui estiment qu’il s’agit simplement d’un nouveau véhicule pour exprimer des maladies mentales connues.

«Internet influence tout dans la société et ça a changé tellement vite que le domaine de la médecine, y compris celui de la psychiatrie, peine à rattraper son retard», dit Jeffrey Lieberman, qui dirige le département de psychiatrie au Centre médical de l’Université de Colombia et qui a été président de l’AMA. Mais en même temps, «nous ne voulons pas donner à chaque nouvelle mode ou à chaque changement culturel le nom de maladie, car pathologiser la grande diversité du comportement humain normal recèle peu de valeur».

La psychiatrie et les nouveaux usages

En 1840, le recensement américain reconnaissait seulement deux catégories de maladies mentales: les «fous» et les «idiots». A mesure que la science médicale a progressé, les médecins ont été en mesure de faire la distinction entre les maladies avec plus de précision. Et alors que les facteurs environnementaux changeaient, de nouvelles complications ont émergé: certains troubles approuvés par le DSM, tels que «l’utilisation maladive de tabac» et «le manque dû à la caféine», n’existaient pas avant que les humains ne se mettent à fumer des cigarettes et à boire du café.

Dans le DSM-5 de 2013, l’AMA a écrit que le «trouble lié aux jeux en ligne» était une condition qui méritait plus de recherche, mais n’a pas accepté de l’inclure en tant que diagnostique officiel (les symptômes proposés incluent une «préoccupation pour les jeux en ligne», des expériences d’«irritabilité, d’anxiété ou de tristesse» quand les jeux en ligne sont confisqués et la mise en danger «d’une relation significative, d’un emploi, d’une opportunité éducative ou de carrière à cause de la participation à des jeux en ligne»).

L’AMA a signalé sa volonté d’incorporer des symptômes liés à Internet dans sa description de maladies existantes. L’article concernant le «trouble d’anxiété vis-à-vis de la maladie» dans le DSM actuel, par exemple, note que les gens qui en souffrent font quelquefois «des recherches excessives sur le trouble soupçonné (par le biais d’Internet par exemple)». Et l’article qui parle du trouble du déficit d’attention encourage les praticiens à relever comment un patient réagit à une «stimulation externe constante», notamment à du contenu absorbé «via des écrans électroniques».

Lorsqu’une nouvelle permutation du comportement humain fait son apparition –comme le fait de fixer un écran électronique pendant des heures et des heures, ou de faire des recherches en ligne sur une maladie de façon obsessionnelle– cela ouvre la voie à un débat scientifique: s’agit-il d’une activité parfaitement normale, d’un symptôme d’une quelconque maladie existante, ou d’un signe de trouble nouveau qui mérite sa propre classification? La question de savoir si l’on peut ou non être «accro» à Internet, par exemple, est une bataille qui a été menée par publications psychiatriques interposées depuis des années.

La difficulté à analyser la distinction vient en partie du fait que la plupart des troubles mentaux sont diagnostiqués exclusivement sur la base des symptômes du patient plutôt qu’à partir de tests réalisés en laboratoire ou d’imagerie cérébrale

. Comme le dit Jeffrey Lieberman, «nous n’avons jamais été en mesure de dépasser les symptômes pour établir un diagnostic de maladie mentale».

Puisqu’il n’est pas possible de simplement faire faire un test sanguin à un patient pour déterminer de quel trouble psychiatrique il souffre, les médecins sont obligés d’analyser les symptômes afin de déterminer quel est le cadre psychiatrique le plus adéquat.

Le trouble lié aux jeux en ligne est-il si différent du trouble lié aux jeux?

Et à l’heure actuelle, les comportements problématiques liés à Internet sont tellement nouveaux que le consensus scientifique est ténu quand il s’agit de déterminer à quels troubles sous-jacents établis ils appartiennent, ou de dire si ces patients auraient intérêt à recevoir des traitements nouveaux et différents.

Dans certains cas, il est assez évident qu’un symptôme lié à Internet constitue simplement une nouvelle expression d’un trouble existant:

«Les gens ont des troubles psychotiques depuis des centaines, sinon des milliers d’années, mais certaines formes communes de délires paranoïaques –tels que “la CIA me traque” ou “les gens écoutent mes pensées par le biais d’une puce informatique implantée dans mon cerveau”– n’auraient pas existé il y a quelques centaines d’années, parce que nous n’avions pas de puces informatiques et qu’il n’y avait pas de CIA», dit Jeffrey Lieberman.

Mais dans d’autres cas, les nouveaux symptômes suggèrent un changement possible de la façon dont le trouble touche effectivement le cerveau.

Dans le cadre d’un examen précoce de l’idée de dépendance à Internet, publié dans le Social Science Computer Review en 2005, Janet Morahan-Martin, psychologue auprès de l’Université de Bryant, notait par exemple que l’obsession pour les jeux d’argent en ligne «est une variante nouvelle d’un comportement ancien, mais le schéma du trouble lié aux jeux d’argent en ligne peut être différent en ligne et hors ligne». Dans de nombreux cas par exemple, «le schéma pathologique des jeux d’argent peut être accéléré en ligne parce que les jeux d’argent en ligne sont toujours accessibles et fournissent un feedback instantané».

Dans le cas de Münchhausen et de Müunchhausen par procuration, Marc Feldman argumente que la manifestation en ligne de la maladie est tellement distincte de la version traditionnelle qu’elle nécessite sa propre classification:

«On avait tendance à penser que la seule finalité de ce comportement était d’induire les professionnels médicaux en erreur, de s’attirer la sympathie et l’intérêt des infirmières, des assistants sociaux et des médecins.»

Les fraudeurs les plus investis, qui ont été affublés du titre de «hospital hobos» (littéralement clochards d’hôpital, NDT) dans les années 1990, allaient jusqu’à subir ou à faire subir à autrui des procédures qui n’étaient pas nécessaires, puis à passer au médecin ou à l’hôpital suivant pour entretenir la supercherie.

Mais désormais «Internet a étendu la base des gens qui se lancent dans ce type de comportement», dit Marc Feldman.

Ce que le web facilite

Quelqu’un peut feindre une maladie de façon convaincante en fouillant sur Wikipédia ou sur WebMD (site web américain destiné au grand public qui contient des informations sur la santé et sur les soins de santé, un équivalent de Doctissimo, NDT), ou en téléchargeant de faux dossiers médicaux ou de fausses radiographies et en les présentant à un médecin.

Une malade moderne n’a même pas forcément besoin de passer par un médecin ou d’altérer son apparence physique pour mettre en œuvre le stratagème. Elle peut simplement démarrer un blog ou rejoindre un groupe de soutien en ligne, et la voilà avec un «cancer des ovaires à un stade avancé» ou un «enfant très malade». J’ai demandé à Marc Feldman ce que les «vagabonds d’hôpital» penseraient de ce nouveau type de personnes qui font semblant sur Internet et il m’a dit:

«J’imagine qu’ils auraient du mépris pour leur amateurisme.»

En 2012, une équipe de professeurs de l’Université de Bournemouth a publié un rapport sur les études existantes au sujet du syndrome de Münchhausen par Internet dans le Journal of Medical Internet Research. Leur recommandation était que Münchhausen par Internet soit formellement reconnu par le DSM comme un trouble discret. Marc Feldman m’a dit que les professionnels de la santé mentale devaient être attentifs à la façon dont les syndromes tels que celui de Münchhausen se manifestaient en ligne, afin de pouvoir diagnostiquer les patients de manière efficace et de leur venir en aide.

Donner une codification officielle à l’expression en ligne du trouble pourrait alerter les médecins quant au fait que leurs patients propagent peut-être de fausses informations médicales en ligne ou qu’ils font appel à leurs réseaux sociaux pour faire du mal à d’autres gens. Cela pourrait aussi leur permettre de considérer certains comportements comme des signes potentiels de maladie. Lacey Spears, par exemple, est passée de médecin en médecin pour essayer de brouiller les pistes, mais elle tweetait tout au long du processus.

Cela ne veut pas dire que le système de santé mentale doit forcément reconnaître deux versions distinctes, l’une en ligne et l’autre analogique, pour chaque trouble connu par la science, mais il doit au moins inclure de plus vastes références à Internet dans la description des symptômes.

«En faculté de médecine on apprend tous à être attentifs à l’état “biopsychocial”, dit Marc Feldman. Cela devrait inclure l’utilisation d’Internet.»

http://www.slate.fr

Comment des chercheurs ont reconstitué le visage d’une adolescente grecque morte il y a 9 000 ans


La technologie est de plus en plus précise pour la reconstitution de visage. Avgi est une femme qui a existé il y a plus de 9 milles ans en Grèce. Avec une panoplie de spécialistes en divers domaines et plus l’imprimante 3 D, on voit les traits de cette femme plus masculine qu’aujourd’hui, et une autre reconstituions de 430 avant Jésus-Christ, aussi de Grèce, on voit que les traits d’une jeune fille se sont adoucis
Nuage

 

Comment des chercheurs ont reconstitué le visage d’une adolescente grecque morte il y a 9 000 ans

 

Avgi. Oscar Nilsson.

Avgi. Oscar Nilsson.

Repéré par Fabien Jannic-Cherbonnel

Repéré sur National Geographic

Son visage était plus dur et masculin que ceux de l’humanité moderne.

 

Elle s’appelle Avgi et la dernière fois que sa tête a été aperçue, elle vivait en Grèce il y a près de 9 000 ans. Et sans les technologies modernes n’ont n’aurions probablement jamais été capables de savoir à quoi ressemblait cette adolescente du Mésolithique.

Le visage reconstitué de cette jeune femme a été dévoilé cette semaine par des chercheurs de l’Université d’Athènes au Musée de l’Acropole. Celle-ci était en vie aux environs de 7 000 avant Jésus-Christ, alors que la région passait d’une société de chasseurs et à une société de cultivateurs. C’est d’ailleurs de là que vient son prénom, explique

National Geographic : Avgi signifie aube en français, un nom choisi pour symboliser la naissance de la civilisation moderne.

La reconstruction du visage d’Avgi a été un processus long et complexe, mené par une équipe comportant un endocrinologue, un orthopédiste, un neurologue, un pathologiste, un radiologiste ainsi qu’un archéologiste suédois. L’équipe s’est servi du crâne de la jeune fille, retrouvé en 1993, pour ensuite en imprimer une copie parfaite grâce à une imprimante 3D. Vient ensuite la reconstruction des muscles, un à un. La couleur de la peau et des cheveux, impossible à deviner, provient des traits communs connus de la population de l’époque.

Le résultat final est impressionnant et Oscar Nilsson, un archéologue suédois qui a participé à la reconstruction, explique que la tête d’Avgi est intéressante à bien des égards :

«Elle possède un crâne et des caractéristiques uniques, pas spécialement féminines. J’ai participé à de nombreuses reconstructions de visages datant de l’âge de pierre et je pense que certaines caractéristiques physiques ont disparu avec le temps. En général, aujourd’hui, les hommes comme les femmes sont moins masculines.»

Ce n’est pas la première fois que l’équipe de Manolis Papagrigorakis recrée le visage d’une personne disparue il y a des millénaires. En 2010, les chercheurs présentaient le visage de Myrtis, une fillette athénienne de 11 ans qui vivait aux alentours de 430 avant Jésus-Christ. En regardant les images, force est de constater que les traits se sont considérablement adoucis comparés à Avgi.

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L’avancée des techniques de reconstruction permet de se faire une idée plus précise de l’apparence des humains qui peuplaient la Terre il y a des millénaires. En décembre dernier, une équipe de chercheurs présentait notamment le visage d’une ancienne reine péruvienne.

http://www.slate.fr

L’air conditionné de votre chambre d’hôtel


Probablement que ce sont pas tous les hôtels dans le monde qui le côté propreté laisse vraiment à désiré, mais certains objets sont pas nettoyer à fond comme l’air climatisé, la ventilation ainsi que sèche-cheveux. Il peut avoir beaucoup d’allergène qui pourrait affecter la santé
Nuage

 

L’air conditionné de votre chambre d’hôtel

 

© thinkstock.

Et vous n’utiliserez plus le sèche-cheveux ni les verres mis à votre disposition dans votre chambre non plus.

Chris Johnston est un ancien directeur d’hôtel. Dans une interview à Bustle, il révèle qu’il vaut mieux éviter d’allumer l’air conditionné, le chauffage ou la ventilation de la chambre dans laquelle on dort. Les germes sont nombreux:

« Si le personnel de l’hôtel ne nettoie par les filtres ou au moins la partie supérieure visibles, une fois l’appareil allumé, les particules remplissent la pièce et les poumons. »

Parmi les exemples concrets de l’impact d’une ventilation mal entretenue: l’air conditionné est responsable d’une récente épidémie de grippe aux Emirats Arabes Unis.

Le Docteur Jimmy Joseph de l’hôpital universitaire d’Abu Dhabi a confié à Gulf News que les systèmes d’air conditionné hébergent des allergènes « et les maladies respiratoires liées aux allergies sont particulièrement fréquentes aux Emirats Arabes Unis ».

Evitez également de faire usage des verres qui sont proposés dans votre chambre. Une vidéo publiée en décembre montrait les femmes de ménage de deux hôtels de luxe en Chine nettoyer les toilettes d’une salle de bain avec une brosse et utiliser cette même brosse pour nettoyer les verres et les tasses pour le thé. On peut également les voir tremper les serviettes de bain dans les toilettes et les utiliser pour nettoyer le plancher. L’incident a eu lieu dans des hôtels cinq étoiles à minimum 640 dollars la nuit. La vidéo a été prise par un journaliste qui s’est fait passer pour un membre du personnel d’entretien.

Dans certains hôtels, le sèche-cheveux contient encore plus de germes que le siège des toilettes. La raison? Le personnel de chambre se préoccupe des toilettes, de la baignoire et des éviers dans une salle de bain. Le sèche-cheveux est touché par de nombreuses mains étrangères mais n’est pas vu comme un objet sale. On ne le nettoie que très rarement. Bref, mesdames, prenez le vôtre…

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Cent ans après 1918, la grippe nargue la science


On sait qu’il est difficile de créer un vaccin contre la grippe pour l’hiver suivant, car le virus à la fâcheuse tendance de muter. On ne sait pas l’origine de la grippe, mais celle de 1918, la grippe espagnole est fut la pandémie qui a tuer plus de 50 millions de personnes à travers le monde en seulement 1 an. Sans compter que parmi les pandémies, des virus peuvent être transportés par les oiseaux, les porcs qui possédaient des éléments génétiques du fameux virus de 1918. Il est donc important de trouver LE virus qui pourraient protéger de la grippe tout en reconnaissant les mutations
Nuage

 

Cent ans après 1918, la grippe nargue la science

 

Jim Barber/shutterstock.com

Par Lauran Neergaard
The Associated Press

WASHINGTON — Les descriptions donnent froid dans le dos.

Des victimes en parfaite santé le matin mourraient le même soir. Les visages viraient au bleu pendant que les patients crachaient du sang. Les cadavres étaient plus nombreux que les cercueils.

Cent ans après une des épidémies les plus catastrophiques de l’histoire, les scientifiques réévaluent leurs stratégies pour empêcher une nouvelle super grippe comme celle de 1918 de balayer la planète, faisant des dizaines de millions de morts.

Il est impossible de prédire quelle souche d’un virus passé maître dans l’art de la métamorphose provoquera la prochaine pandémie ou si la médecine moderne sera alors en mesure de limiter les dégâts. Les chercheurs ont toutefois confiance de pouvoir bientôt compter sur des vaccins plus efficaces pour se protéger de la simple grippe hivernale ou d’une éventuelle pandémie.

«Il faut faire mieux et par mieux, on entend un vaccin universel contre la grippe. Un vaccin qui vous protégerait essentiellement contre toutes, ou la plupart, des souches de grippe», a dit le docteur Anthony Fauci, des Instituts nationaux de la santé (NIH).

Les laboratoires américains cherchent ce super vaccin qui remplacerait la vaccination annuelle par une seule injection tous les cinq ou dix ans — ou, possiblement, une vaccination à l’enfance bonne pour le reste de vos jours.

Le docteur Fauci a annoncé que le développement d’un vaccin universel contre la grippe serait la priorité de l’Institut des allergies et des maladies infectieuses, qui dépend des NIH. Il a rassemblé plus de 150 experts l’été dernier pour tracer la voie à suivre. Quelques candidats font l’objet de premiers essais cliniques.

Ça reste un défi de taille. Même après un siècle de recherches scientifiques, la capacité du virus de la grippe à constamment se réinventer lui permet encore et toujours de contourner nos meilleures défenses.

Au nombre des nouvelles stratégies: les chercheurs dissèquent le camouflage qui permet à la grippe d’échapper au système immunitaire, identifiant les rares éléments qui ne changent pas d’année en année, de souche en souche.

«Nous avons réalisé des progrès considérables pour comprendre comment mieux nous protéger. Maintenant il faut que ça porte fruit», a expliqué Ian Wilson, un spécialiste de la grippe à l’Institut de recherche Scripps de La Jolla, en Californie.

Le triste anniversaire du centenaire de la pandémie de 1918 met le tout en lumière.

Aucun vaccin contre la grippe n’existait à ce moment et le premier n’arriverait que des décennies plus tard. La vaccination est la meilleure protection aujourd’hui, mais même dans les meilleurs scénarios, le vaccin saisonnier n’est efficace qu’à 60%. La protection a plongé à 19% il y a quelques années quand l’évolution du virus a déjoué la science.

Quand une souche complètement nouvelle apparaît, il faut des mois avant de disposer d’un vaccin. Les premières doses sont arrivées trop tard quand cela s’est produit pour la dernière fois, en 2009; heureusement, la pandémie a alors été modeste.

À défaut d’une meilleure option, le docteur Fauci dit que les États-Unis s’intéressent maintenant aux souches animales de la grippe qui pourraient éventuellement faire le saut chez l’humain. La menace la plus pressante aujourd’hui est celle d’une grippe aviaire qui a infecté plus de 1500 personnes en Chine depuis 2013. Une mutation survenue l’an dernier a rendu obsolètes des millions de doses d’un vaccin stockées aux États-Unis.

La mère de toutes les pandémies

Le docteur Jeffery Taubenberger, des NIH, estime que la pandémie de 1918 était la mère de toutes les pandémies, et il est bien placé pour le savoir.

Alors pathologiste pour l’armée américaine, il a dirigé l’équipe qui a identifié et reconstitué le virus disparu de 1918 à partir d’éléments génétiques trouvés dans les résultats d’autopsies de soldats de la Première Guerre mondiale et dans une victime enterrée dans le pergélisol de l’Alaska.

Ce qu’on a alors appelé (incorrectement) la grippe espagnole a transformé la planète en «zone d’abattage», selon l’auteur John M. Barry. Les historiens croient que la pandémie a éclaté au Kansas au début de 1918. À l’hiver 1919, le virus avait infecté le tiers de l’humanité et tué au moins 50 millions de personnes. En comparaison, le sida a fait 35 millions de morts en 40 ans.

Trois autres pandémies de grippe ont déferlé depuis cette époque: en 1957, en 1968 et en 2009. Elles se sont répandues largement, mais n’ont pas été aussi mortelles. Les recherches du docteur Taubenberger démontrent que les trois dernières pandémies ont été causées par des virus transportés par les oiseaux ou les porcs, et auxquels se sont greffés des éléments génétiques du virus de 1918.

«Cette ligne du temps sur cent ans montre comment nous nous sommes adaptés au virus et comment il s’est adapté à nous, a dit le docteur Barney Graham, le directeur adjoint du Centre de recherches sur les vaccins dLa quête d’un nouveau vaccines NIH. Ça nous enseigne qu’on ne peut pas continuer à inventer des vaccins en nous inspirant du passé.»

 

Tout commence avec deux protéines, l’hémagglutinine et la neuraminidase, qui recouvrent la surface du virus. Le «H» permet au virus de s’accrocher aux cellules respiratoires et de les infecter; le «N» permet ensuite au virus de se propager.

Ces lettres forment aussi le nom des virus de la grippe de souche A, la famille la plus dangereuse. Avec 18 variétés d’hémagglutinine et 11 de neuraminidase, les combinaisons sont multiples. La pandémie de 1918 a été causée par la souche H1N1, et des variantes plus faibles du H1N1 circulent toujours. Cet hiver, la souche H3N2, une descendante de la pandémie de 1968, est celle qui incommode le plus de gens.

Les chercheurs ont découvert en 2009 que les cellules immunitaires attaquent parfois, et en faible nombre, des portions de l’hémagglutinine qui ne subissent aucune mutation. Ces anticorps étaient aussi capables de bloquer différentes souches de la grippe, a dit le docteur Wilson.

Les scientifiques essaient maintenant de stimuler la production de ces anticorps. Au Centre de recherches sur les vaccins, on essaie d’entraîner le système immunitaire à reconnaître et attaquer ces portions immuables en les jumelant à des nanoparticules qu’il identifie aisément. À New York, les chercheurs de la faculté de médecine Icahn de Mount Sinai modifient l’hémagglutinine pour attirer l’attention du système immunitaire.

L’équipe du docteur Wilson tente aussi de développer une version orale des anticorps antigrippe.

«Si une pandémie éclate et qu’il n’y a pas assez de temps pour développer un vaccin, on voudra bloquer l’infection si c’est possible», explique-t-il.

L’approche du docteur Tautenberger est complètement différente: il combine des éléments provenant de quatre hémagglutinines pour obtenir une réaction immunitaire face aux souches similaires.

Des mystères insolubles

Certains mystères interfèrent toujours avec la recherche.

Les chercheurs pensent maintenant que la réaction d’un individu au vaccin est influencée par son exposition antérieure au virus de la grippe.

«On identifie peut-être le mieux la première grippe à laquelle on est exposé», explique l’immunologiste Adrian McDermott, des NIH.

Une fois exposé à cette première souche de la grippe, le système immunitaire réagirait peut-être moins efficacement en présence des autres souches.

«Dans notre domaine on croit ultimement que le meilleur vaccin universel contre la grippe fonctionnera le mieux si on l’administre à un enfant», a dit le docteur Fauci.

Malgré tout, personne ne connaît l’origine exacte de la grippe qui a terrifié la planète en 1918; on sait seulement qu’une hémagglutinine de type aviaire l’a rendue aussi mortelle.

Ce virus chinois de la grippe aviaire H7N9 «m’inquiète beaucoup», confie le docteur Tautenberger.

«Pour un virus comme celui de la grippe qui est un maître de l’adaptation et de la mutation et de l’évolution face à de nouvelles circonstances, il est d’une importance cruciale de comprendre comment tout ça se produit dans la nature. Comment est-ce qu’un virus aviaire s’adapte à un mammifère?», demande-t-il.

Pendant que les chercheurs pourchassent ces réponses, «il serait ridicule» d’essayer de prédire à quoi ressemblera la prochaine pandémie. «Il faut seulement être prêts», a dit le docteur Fauci.

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