Trump va limiter l’utilisation de la science au ministère de l’environnement


Aux États-Unis, les scientifiques ont de plus en plus les mains liés. Les données, par exemple, des personnes malades à cause de la pollution ne pourront plus être les confidentiels. En plus des autres dossiers devront être partagés par le ministère de l’environnement, qui est dirigé par un ancien lobbyiste du charbon. Et même des décisions anti-pollution antérieurs pourraient être annulées. Tant pis pour l’environnement, pour la santé publique ce qui compte pour le gouvernement, c’est l’argent et les industries .. Au lieu d’avancer, ils risquent de reculer des années en arrière.
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Trump va limiter l’utilisation de la science au ministère de l’environnement

Centrale à charbon en Utah. | George Frey / Getty Images North America / AFP

Centrale à charbon en Utah. | George Frey / Getty Images North America / AFP


Repéré par Claire Levenson

Repéré sur The New York Times

De nouvelles règles empêcheront certaines recherches scientifiques d’être utilisées pour guider la législation anti-pollution.


L’administration Trump prépare de nouvelles règles qui limiteront l’influence de la science dans la politique de santé publique. Suivant ces mesures, les scientifiques devront partager toutes leurs données, y compris les dossiers médicaux confidentiels utilisés dans leurs recherches. S’ils ne révèlent pas ces informations, le ministère de l’environnement, qui est dirigé par un ancien lobbyiste du charbon, ne pourra pas mobiliser ces recherches pour proposer des lois de régulation des émissions industrielles.

Comme l’explique le New York Times, la mesure compliquerait la mise en place des régulations sur la qualité de l’air et de l’eau car de nombreuses études sur l’impact de la pollution se servent des informations médicales de personnes qui ont signé des accords de confidentialité. De plus, puisque la règle proposée est rétroactive, des régulations anti-pollution pourraient être annulées si elles reposent sur des travaux qui utilisent des données médicales confidentielles.

Nombre de scientifiques et d’expert·es en santé publique ont vivement critiqué ce tournant.

«Cette proposition n’a rien à voir avec la science. Ils veulent que ce soient les politiques, pas les scientifiques, qui évaluent les dangers pour la santé publique, a dénoncé Michael Halpern de l’Union of Concerned Scientists. Cet exercice a pour but d’exclure certaines études qui démontrent que la polution rend les gens malades.»

En effet, une des études principales sur le lien entre pollution de l’air et mort prématurée, publiée en 1993, ne pourrait plus être utilisée pour guider la législation américaine car les chercheurs avaient fait signer des accords de confidentialité afin de suivre les trajectoires médicales de 22.000 personnes dans six villes. Cette recherche avait influencé la règlementation du gouvernement sur la pollution et permis de sauver de nombreuses vies.

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Quand des réfugiés climatiques deviennent des esclaves modernes


Comment payer une dette de 4 000 dollars avec 7.50 dollars par jour ? Les changements climatiques vont amener d’autres sortes de réfugiés et dans certains pays, ils seront des esclaves a un salaire ridicule pour payer des dettes qu’il sera impossible d’honorer et pire encore, elle augmentera d’année en année.
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Quand des réfugiés climatiques deviennent des esclaves modernes

 

Quand des réfugiés climatiques deviennent des esclaves modernes

Bien que la semaine de travail soit de 48 heures au Cambodge, les ouvriers effectuent dans des fabriques au minimum 60 heures par semaine.

Photo TANG CHHIN SOTHY, AFP

Après des semaines de sécheresse, Chenda, criblée de dettes, a été contrainte d’abandonner sa rizière au Cambodge pour travailler avec ses quatre enfants dans une fabrique de briques, comme des milliers de réfugiés climatiques de ce pays d’Asie du Sud-Est.

« Beaucoup d’industries dans le monde emploient des réfugiés climatiques. Mais ce qui est unique dans les usines de briques au Cambodge c’est que la très grande majorité des ouvriers sont emprisonnés dans la servitude pour dettes », relève Naly Pilorge, directrice de l’association des droits de l’homme Licadho.

C’est le cas de Chenda, le propriétaire de l’usine de briques ayant racheté son emprunt.

Elle travaille avec sa fille Bopha, 14 ans, dans le village de Thmey à une quarantaine de kilomètres au nord de Phnom Penh, le long d’une route de terre où des centaines de fours à briques semblables à de petites pyramides flamboient sous le soleil.

Cinquante-six heures par semaine, Bopha, adolescente à la chevelure d’ébène, charge des pavés d’argile sur des chariots.

« Je ne vais pas à l’école. J’essaye d’aider à rembourser les 4000 dollars qu’on doit même si cela prendra des années », raconte-t-elle à l’AFP, avant de rejoindre sa mère près de la cahute en tôle où la famille est logée dans l’enceinte même de la fabrique.

Quand des réfugiés climatiques deviennent des esclaves modernes

Ces fabriques font travailler « une main-d’oeuvre d’adultes et d’enfants ».

Photo TANG CHHIN SOTHY, AFP

« Pour 10 000 briques transportées, nous touchons 7,50 dollars », ajoute-t-elle.

Le Cambodge est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique.

Et, comme Chenda, plusieurs dizaines de milliers d’agriculteurs cambodgiens ont abandonné les rizières à la suite de vagues de sécheresse et d’inondations, incapables de rembourser l’argent qu’ils avaient emprunté auprès d’une banque ou d’un organisme de microfinance pour cultiver leur lopin de terre.

Ils ont trouvé un travail dans une des centaines de manufactures de briques qui fleurissent dans le royaume pour répondre au boom de la construction dans les grandes villes du pays.

Dette exponentielle

Ces fabriques font travailler « une main-d’oeuvre d’adultes et d’enfants », relevaient en octobre des chercheurs de l’Université de Londres, dénonçant « une forme d’esclavage moderne ».

Au vu de ce qu’ils gagnent, les ouvriers sont souvent incapables de rembourser et leur dette grossit au fur et à mesure des années.

Sov a emprunté 2500 dollars quand elle a commencé à travailler à la fabrique. Vingt ans plus tard, à 57 ans, elle doit le double.

« Je vais devoir laisser cette dette à mes enfants », s’inquiète-t-elle. Mais « il faut les nourrir, je suis souvent malade et les traitements coûtent cher ».

Maladies respiratoires ou de la peau, maux de tête, saignements de nez : les ouvriers travaillent sans gant ni masque et les problèmes de santé sont légion près des fours qui crachent une épaisse fumée noire.

Sov pourra bientôt prendre deux jours de vacances pour retourner dans son village de la province de Stoeng Treng dans le nord du pays, mais sans son mari et ses enfants qui doivent rester à la fabrique. 

« Le patron a peur que nous prenions la fuite sans payer », explique-t-elle.

Pour autant, elle ne se plaint pas du propriétaire « qui ne nous traite pas mal ».

Dans d’autres manufactures, la situation est pire.

« Certains patrons sont violents. Ils sont assez riches pour corrompre la police et les autorités locales. Et, malgré les abus, aucun n’a jamais été poursuivi », relève Sok Kin, président du syndicat de travailleurs BWTUC. 

Quant aux ouvriers, « aucun n’est syndiqué, ils ignorent leurs droits et ont peur de perdre leur emploi », ajoute-t-il.

Au Cambodge, la durée hebdomadaire de travail est fixée à 48 heures et le travail des enfants de moins de 15 ans est interdit par la loi.

Mais, dans la fabrique de Thmey, les ouvriers effectuent au minimum 60 heures par semaine.

Et, sur la trentaine d’enfants, un seul va à l’école, les autres travaillant dès l’âge de sept ou huit ans pour aider leur famille. 

Le gouvernement a indiqué à plusieurs reprises qu’il allait enquêter et punirait les propriétaires des fours si des cas de travail d’enfants étaient avérés.

« Mais le problème perdure depuis des années et rien n’est fait », soupire Naly Pilorge.

Contacté, le ministère du Travail n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

Pour Sok Kin, « des mesures doivent être prises en urgence : établir un salaire minimum, lancer des enquêtes anticorruptions et une campagne d’information à l’échelle nationale pour faire connaître leurs droits aux ouvriers ».

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Réduire la pollution de l’air ferait autant gagner en espérance de vie que si on éradiquait les cancers du sein et du poumon


Il est trop tard pour faire marche arrière pour les changements climatiques. Cependant, ne rien faire est inacceptable. Ce que nous faire, ce sont des efforts pour ralentir l’inévitable et il y a plusieurs changements que nous pouvons faire et le faire maintenant.
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Réduire la pollution de l’air ferait autant gagner en espérance de vie que si on éradiquait les cancers du sein et du poumon

Les particules fines constituent le cinquième facteur de risque de mortalité en 2015 | KE ATLAS via Unsplash CC License by

Les particules fines constituent le cinquième facteur de risque de mortalité en 2015 | KE ATLAS via Unsplash CC License by

Repéré par Victor Métais

Pour cela, il faudrait agir sur les particules fines.

Repéré sur Quartz

Grandes responsables de la pollution de l’air: les PM2,5, comprenez matières particulières dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres ou, plus couramment, «particules fines». Elles proviennent entre autres des gaz d’échappement, des centrales thermiques, de l’industrie, des feux de forêt…

Selon un rapport publié le 22 août dernier par le journal Environmental Science & Technology Letters, cette forme de pollution réduirait l’espérance de vie mondiale d’une année. Et nous ne sommes pas tous égaux: les habitants des grandes métropoles d’Asie et d’Afrique verraient leur espérance de vie chuter de durées allant de un an et deux mois à un an et onze mois.

Si on parvenait à réduire cette pollution aux niveaux recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé –95% de la population mondiale est exposée à des taux dépassant ces recommandations– on gagnerait, en terme d’espérance de vie, autant que si on éradiquait les cancers du sein et du poumon

4,2 millions de décès par an

Pour arriver à ce résultat, une équipe de chercheurs de plusieurs universités américaines et britanniques –Université du Texas, université de la Colombie-Britannique, université Brigham Young et Imperial College London– a combiné un milliard de données sur la santé et la mortalité des individus de 165 pays dans le rapport «Global Burden of Disease».

Chaque année, l’exposition aux particules fines entraîne 4,2 millions de décès et la perte de 103 millions d’années d’espérance de vie à l’échelle mondiale. Les calculs dévoilent qu’en 1990, 3,5 millions de personnes sont décédées à cause des particules fines, soit 700.000 de moins qu’en 2015.

Ce phénomène est expliqué par «le vieillissement de la population et la hausse de la pollution de l’air dans les pays les moins avancées et les pays en développement.»

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Les oiseaux migrateurs dans la ligne de mire de Trump


Les lois pour la protection des animaux migrateurs sont insuffisantes en particulier pour les oiseaux en Amérique du Nord. Pire, encore, le président des États-Unis, a une dent contre toutes migrations qu’elles soient humaines ou animales
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Les oiseaux migrateurs dans la ligne de mire de Trump

 

La Paruline... (Photo tirée de la Macaulay Library, Cornell Lab of Ornithology)

La Paruline

PHOTO TIRÉE DE LA MACAULAY LIBRARY, CORNELL LAB OF ORNITHOLOGY

 

CHARLES CÔTÉ
La Presse

L’hostilité de l’administration Trump envers les migrants est bien connue. Mais elle s’attaque aussi aux migrations animales. Une nouvelle politique entrée en vigueur récemment a fait disparaître toute responsabilité des industries à l’égard des oiseaux migrateurs. Une décision qui aura des répercussions au Canada.

La vénérable société Audubon a déclaré 2018 l’année de l’oiseau, sur fond de crise écologique qui menace d’extinction plus du tiers des espèces d’oiseaux en Amérique du Nord.

« Ce n’est pas avec ça qu’on voulait commencer l’année », dit Sarah Greenberger, vice-présidente, politiques de conservation, de la société Audubon.

« Ça », c’est une décision de l’administration Trump, qui a annulé 50 ans de politique de conservation d’un seul trait de plume.

Au cours des derniers mois, le département de l’Intérieur, qui chapeaute le service de la faune (Fish and Wildlife Service), a adopté une nouvelle interprétation beaucoup plus laxiste de la loi américaine sur la protection des oiseaux migrateurs.

Cette loi découle de quatre traités : l’un, centenaire, avec le Canada et les autres avec le Mexique, la Russie et le Japon.

Le premier traité, signé en 1916 par les États-Unis et la Grande-Bretagne au nom du Canada, a mis fin à l’hécatombe d’oiseaux causée par la chasse commerciale. Les oiseaux étaient massacrés pour leurs plumes ou leur chair.

Les espèces migratrices sont particulièrement vulnérables : elles voyagent en grand groupe, par des voies migratoires souvent étroites, avant de se répartir dans leurs aires de nidification.

Rappelons que le dernier pigeon migrateur (tourte) était mort deux ans plus tôt, en 1914, alors que cette espèce avait peut-être été la plus abondante du continent. Voyageant par millions, les pigeons pouvaient obscurcir le ciel pendant des heures.

LE CONCEPT DES « PRISES ACCESSOIRES »

Cinquante ans plus tard, la chasse n’est plus la principale menace sur les oiseaux. En 1962, la publication de Silent Spring, l’essai de l’écologiste Rachel Carson, met le doigt sur l’impact de la pollution chimique et de la perte d’habitat sur les espèces sauvages, en particulier les oiseaux migrateurs.

C’est dans ce contexte que l’application de la loi de 1916 s’étend progressivement à d’autres causes de mortalité d’oiseaux – on appellera cela les « prises accessoires ».

« On s’est servi de la loi pour pousser les entreprises à prendre des mesures, comme couvrir les bassins de décantation pétroliers, poser des balises sur les lignes à haute tension, ou ajouter des balises lumineuses sur les tours de télécommunication », explique Mme Greenberger.

La loi a aussi été appliquée dans le cas de désastres comme le naufrage du pétrolier Exxon-Valdez en Alaska en 1989 et l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon en 2010. Dans ce dernier cas, 1 million d’oiseaux ont trouvé la mort et une amende de 100 millions US a été imposée.

Mais la loi, désuète, a été contestée. La nouvelle interprétation élargie a été confirmée dans certaines décisions, mais infirmée dans d’autres. Dans la décision la plus récente, en 2015, la cour fédérale du 5e district a acquitté la pétrolière CITGO, qui avait exposé à l’air libre 130 000 barils de pétrole dans un réservoir au Texas.

L’administration Obama avait alors demandé au département de l’Intérieur de produire un avis juridique, qui s’est avéré favorable à la protection des oiseaux.

L’AVIS DE TRUMP

En février 2017, deux semaines après l’investiture de Donald Trump, cet avis a été « suspendu », le temps d’en produire un autre qui a conclu exactement le contraire.

C’est cet avis qui a été distribué au cours des dernières semaines aux agents du Fish and Wildlife Service, ce qui a mis fin abruptement à un régime de protection en place depuis 50 ans.

La décision de l’administration Trump a été dénoncée aux États-Unis par 17 ex-directeurs et administrateurs du Fish and Wildlife Service ayant servi sous sept présidents différents depuis Richard Nixon.

Ces derniers s’inquiètent entre autres des répercussions internationales de la nouvelle politique de l’administration Trump.

« Nous devons considérer comment nos partenaires des traités au Canada, au Mexique, au Japon et en Russie vont accueillir cette nouvelle interprétation », écrivent-ils, dans une lettre adressée à des membres du Congrès le 10 janvier dernier.

Les premières répercussions de la nouvelle politique de non-protection vont se faire sentir sur le terrain, souligne Amanda D. Rodewald, professeure au réputé laboratoire d’ornithologie de l’Université Cornell.

« On est en plein dans la migration printanière, rappelle-t-elle. Les oiseaux se regroupent et sont plus vulnérables à des endroits comme les fosses à déchets pétroliers. Plus du tiers des espèces d’oiseaux en Amérique du Nord ont un besoin urgent de protection et on observe aujourd’hui le déclin d’espèces qui étaient encore abondantes récemment, comme la grive des bois et la paruline du Canada. »

PETITS OISEAUX, LONGUES DISTANCES

Il est impressionnant de constater le nombre d’espèces qui font chaque année l’aller-retour entre la forêt boréale et les forêts tropicales du Mexique et de l’Amérique centrale.

Leur habitat se répartit sur au moins trois pays, ce qui rend essentielle une protection internationale, rappelle Nature Québec.

« La base de la conservation des oiseaux migrateurs, c’est l’idée d’une chaîne : sa force dépend du plus faible des maillons. Cette décision américaine va avoir un impact direct sur la biodiversité au Canada. » – Christian Simard, directeur de Nature Québec

Heureusement, souligne Me Prunelle Thibault-Bédard, du Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), la loi canadienne découlant du traité de 1916 semble plus solide. Elle a été mise à jour en 1996 et sa portée élargie a été confirmée en 1999 dans une décision judiciaire au sujet d’un projet de mine de charbon dans les Rocheuses, près de Jasper.

 « S’il est tenu compte de l’objectif exprès de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs […], le législateur avait clairement l’intention de fournir une protection étendue aux oiseaux migrateurs », a écrit la Cour fédérale.

Encore récemment, les autorités fédérales ont annoncé une poursuite en vertu la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs contre la société Husky Energy, pour un déversement de pétrole dans la rivière Saskatchewan Nord en 2016.

Néanmoins, souligne Me Thibault-Bédard, la notion de « prise accessoire » n’apparaît pas dans la loi canadienne, pas plus que dans la loi américaine.

Et tout comme aux États-Unis, il n’y a aucun système de permis en place. Tout fonctionne avec la notion des « meilleures pratiques », avec une tolérance implicite de la destruction des oiseaux ou de leurs nids quand ces bonnes pratiques n’existent pas.

« Il y a quand même un niveau d’incertitude juridique au Canada, dit Me Thibault-Bédard. Il y a par exemple interdiction de déranger un nid. C’est une interdiction absolue, sans possibilité de permis. Et ça se fait quand même. Le promoteur qui met en oeuvre de bonnes pratiques n’est pas à l’abri de poursuites. »

Une tentative d’instaurer un réel système de réglementation a échoué au cours des dernières années, déplore Ted Cheskey, directeur naturaliste chez Nature Canada.

« L’état des oiseaux est très inquiétant, dit-il. Les espèces sont en déclin et presque toujours à cause de l’activité humaine. Le gouvernement a beaucoup de mal à équilibrer les mesures de protection et les activités économiques. »

37 %

Proportion des espèces d’oiseaux en Amérique du Nord qui sont « grandement menacées d’extinction en l’absence de mesures importantes »

Source : État de la population des oiseaux d’Amérique du Nord, ICOAN, 2016

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Des scientifiques inquiétés par la disparition de l’oxygène des océans


On sait ce les changements climatiques et la pollution font sur le climat et l’air, aussi sur les océans avec l’acidification, mais l’oxygène dans les océans, on ne sait pas grande chose. Il y a quand même des scientifiques qui lancent l’alarme par le fait qu’en 50 ans, l’oxygène dans les cours d’eau, les côtes et dans l’océan, l’oxygène a baisser de beaucoup ce qui met en péril la vie marine
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Des scientifiques inquiétés par la disparition de l’oxygène des océans

 

En l'espace des 50 dernières années, la superficie... (123RF/Denis Tabler)

En l’espace des 50 dernières années, la superficie d’océans affectés est passée de 4,5 millions à 32 millions de kilomètres carrés dans les eaux proches des côtes et en haute mer.

La Presse Canadienne

Près d’une vingtaine de scientifiques de partout dans le monde lancent un avertissement sur un effet secondaire peu connu du changement climatique et de la pollution.

Selon un article publié cette semaine dans la revue Science, l’oxygène disparaît des océans dans des proportions de plus en plus larges, ce qui menace la vie marine.

L’étude, qui a été financée par un organisme international affilié à l’UNESCO (l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), relate que ce problème s’aggrave depuis les années 1950.

En l’espace des 50 dernières années, la superficie d’océans affectés est passée de 4,5 millions à 32 millions de kilomètres carrés dans les eaux proches des côtes et en haute mer.

Les cours d’eau la côte ouest du Canada et sur la voie maritime du fleuve Saint-Laurent seraient notamment touchés.

«Nous croyons que cet enjeu devrait être examiné et qu’il devrait attirer davantage l’attention», a déclaré Denis Gilbert, l’un des 22 auteurs qui ont cosigné la recherche.

«Tous les animaux doivent respirer de l’oxygène et nous savons que de régions de l’océan qui perdent de l’oxygène sont de plus en plus répandues. Nous voyons les animaux marins qui quittent ces endroits», a ajouté M. Gilbert, qui est aussi scientifique au ministère des Pêches et des Océans.

L’article, qui résume une récente recherche, a trouvé plusieurs cours d’eau en manque d’oxygène dans le monde. Les eaux près des grands fleuves et des centres urbains seraient particulièrement touchées. Les chercheurs ont toutefois décelé d’autres cas en haute mer.

Une «énorme» augmentation

Le volume d’eau complètement dépourvue d’oxygène a quadruplé depuis les années 1950, selon une étude. Les populations d’animaux marins et la diversité ont largement diminué dans les régions côtières.

Dans les eaux les plus profondes du golfe Saint-Laurent, le taux d’oxygène a chuté de 55 pour cent depuis les années 1930.

«C’est énorme. Nous perdons déjà de la morue dans les eaux profondes», a soutenu M. Gilbert.

Un phénomène similaire a été observé dans le nord de la Colombie-Britannique, selon le scientifique.

Plusieurs facteurs joueraient un rôle dans ce problème.

Les industries et le secteur agricole rejettent leurs nitrates dans l’océan, ce qui crée de l’efflorescence algale semblable à celle qui peut affecter les systèmes d’eau douce. Mais en pleine mer, c’est assurément le changement climatique qui est le principal responsable, et de loin.

Le changement climatique amène une «triple offensive», a illustré M. Gilbert.

D’abord, les eaux plus chaudes ne peuvent pas absorber autant l’oxygène.

Ensuite, les différentes couches de l’océan ne se mélangent pas autant si la partie supérieure est plus chaude – les couches profondes ne sont pas autant aérées en étant exposées à la surface, alors, graduellement, l’oxygène qu’elles renferment est grugé par les bactéries.

Finalement, les eaux plus chaudes forcent les animaux marins à respirer plus rapidement, les amenant à utiliser plus hâtivement l’oxygène disponible.

«L’une des raisons pourquoi (les animaux marins) ne peuvent tolérer des eaux très chaudes, c’est qu’ils doivent respirer davantage. Dans ces eaux où ils doivent respirer plus, il y a moins d’oxygène», a indiqué le chercheur.

Un enjeu peu étudié

En comparaison avec d’autres enjeux liés au changement climatique, dont l’acidification des océans, les impacts du manque d’oxygène dans l’eau sont trop peu étudiés, selon Denis Gilbert.

«C’est très peu compris», a affirmé M. Gilbert.

Et le problème ne risque pas d’être résolu à court terme, souligne le scientifique.

«Les modèles de réchauffement climatique prédisent que la diminution de l’oxygène sera encore pire d’ici 2100 et continuera de s’aggraver.»

Même avec des cibles ambitieuses de diminution des gaz à effets de serre, il y aura un déclin de l’oxygène dans l’eau, selon le modèle. Or, cela ne veut pas dire pour autant qu’elles sont inutiles, selon M. Gilbert.

«Agir sur les énergies fossiles n’aura que des avantages non seulement pour la glace de mer et pour l’acidification des océans, mais aussi pour l’oxygène», a-t-il conclu.

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Le Saviez-Vous ► Combien y a-t-il d’eau douce dans le monde ?


On ne manque pas d’eau sur Terre, sauf que la plus grande partie est salée. L’eau douce tant qu’à elle se retrouver sur diverses formes, seulement 1 % est liquide, en plus elle est mal dispersée dans le monde. L’or bleu pourrait devenir un enjeu important au risque d’être source de conflits et de guerres
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Combien y a-t-il d’eau douce dans le monde ?

 

 

    Recouvrant environ les trois quarts de la surface de la Terre, l’eau, a priori, ne manque pas sur notre Planète. Malheureusement, la plus grande part de cette eau est salée et n’est pas directement exploitable par l’Homme. Qu’en est-il exactement de l’eau douce ?

    Rappelons que l’on nomme eau douce — par opposition à eau de mer —, une eau dont la salinité est faible et qui est donc susceptible d’être propre à la consommation. L’eau douce, c’est l’eau des rivières, des lacs, des pluies, etc.

    Le volume total d’eau sur Terre est estimé à quelque 1.400 millions de milliards de mètres cubes. Un volume relativement stable dans le temps.

    Quel est le pourcentage d’eau douce ?

    Sur Terre, 97,5 % de l’eau est salée et contenue dans les océans. Seuls 2,5 % sont de l’eau douce, soit environ 35,2 millions de milliards de mètres cubes.

    Sur cette quantité d’eau :

  • 68,7 % se trouvent dans les glaciers ;

  • 30,1 % dans les nappes phréatiques ;

  • 0,8 % dans le permafrost ;

  • 0,4 % en surface et dans l’atmosphère.

Au final, moins de 1 % de l’eau sur Terre est de l’eau douce et liquide.

Le lac Baïkal, avec ses 23.000 milliards de mètres cubes d’eau, constitue le plus grand réservoir d’eau douce liquide de la surface de la planète. Il est classé au Patrimoine mondial de l’humanité pour la richesse de la faune qu’il abrite.

La répartition inégale de l’eau douce sur Terre

À la surface du Globe, l’eau se répartit très inégalement. Les Nations Unies qualifient de « puissance de l’eau », les neuf pays — à savoir : le Brésil, la Colombie, la Russie, l’Inde, le Canada, les États-Unis, l’Indonésie, le Congo et la Chine — qui concentrent 60 % du débit annuel mondial de l’eau. Et des inégalités peuvent même apparaître au sein d’un pays. Ainsi l’Inde, par exemple, présente des régions désertiques et d’autres qui sont régulièrement inondées par la mousson.

La guerre de l’eau

Risques climatiques et catastrophes naturelles peuvent être à l’origine d’une raréfaction et/ou d’une pollution de l’eau douce. Les activités humaines — rejets domestiques, agricoles ou industriels, détournement de cours d’eau, etc. — peuvent elles aussi impacter les ressources en eau. Or un homme ne peut survivre plus de trois jours sans eau. Et la ressource est essentielle à l’hygiène.

Lorsque la ressource en eau est insuffisante pour répondre aux activités humaines et aux besoins de l’environnement — c’est-à-dire, en dessous de 1.700 mètres cubes par personne et par an —, on parle de stress hydrique. Et un rapport de l’ONU publié en 2015 pointait le lien étroit entre pénurie et mauvaise gestion de l’eau, et apparition de tensions et de conflits de par le monde.

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Le coût humain du café est inacceptable


Commencer une journée sans café, serait pour la plupart catastrophique. Cette addiction ne nous rend pas coupables, parce que nous savons peu de chose sur l’industrie du café. On parle du café en ajoutant des mots éthique, équitable et durable, alors que la réalité la seule chose qui est vraiment durable est la pauvreté et des enfants au travail. Les prix des agriculteurs n’ont pas cessé de baisser alors que le café que l’on paye augmente.
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Le coût humain du café est inacceptable

 

HARVEST OF MISERTY, TELEMUNDO

Travail des enfants dans les régions de production de café

Le modèle économique de l’industrie mondiale du café c’est le néo-colonialisme; il perpétue la pauvreté et le coût humain dans les nations productrices de café.

Quand un client se régale d’une tasse de café en Europe, aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Corée du Sud ou dans un autre pays développé, il ne soupçonne pas que le profit brut des agriculteurs de café est égal à un centime du prix qu’il a payé. Il faut prendre en compte qu’une tasse de café coûte de 1,50$ et jusqu’à 3,50$. (à lire : Moins d’un centime par tasse de café)

Une large majorité de compagnies de café, et ce en coopération avec des ONGs et des institutions de « développement » des nations développées par exemple: GIZ, USAID, SDA, UK AID, AFD, Spanish Cooperation, etc., trompent les clients en leur faisant croire que le café qu’ils boivent est ÉTHIQUE, ÉQUITABLE et DURABLE (à lire: Le «Commerce Equitable» c’est pas juste)

Quant à l’agriculture du café, la seule chose «durable» c’est la pauvreté et le travail des enfants :

« L’aide pour le développement » à l’industrie du café est non-significative, notamment quand on la compare aux milliards de dollars que les pays « donateurs » perçoivent en taxes et dont ils ne reversent qu’une infime partie aux pays producteurs et aux producteurs de café. (A lire : EFE L’Allemagne a ainsi collecté plus de 50 milliards d’euros d’impôts sur le café depuis 1950)

 

Le modèle économique de l’industrie mondiale du café c’est le néo-colonialisme; il perpétue la pauvreté et le coût humain dans les nations productrices de café.

Le modèle économique de l’industrie mondiale du café c’est le néo-colonialisme; il perpétue la pauvreté et le coût humain dans les nations productrices de café.

Dans l’Accord international sur le café (ICA) de 1983, les représentants des pays producteurs et importateurs se sont mis d’accord sur un prix minimal de 1,20$ la livre et sur un prix maximal de 1,40$. Cet accord de 1983 est ajusté afin de prendre en compte l’inflation et ainsi les prix du café devraient fluctuer entre 2,95$ et 3,44$ par livre, mais en réalité le prix du café actuellement c’est 1,30$ par livre. En fait, le pouvoir d’achat actuel de 1,30$US est égal à seulement 0,53$ de 1983.

Ce prix ne reflète ni la réalité du marché ni le coût de la production, il reflète encore moins la réussite de l’industrie du café qui génère des dizaines de milliards de dollars chaque année en profits et en impôts pour les pays développés. Les prix payés aux agriculteurs n’ont cessé de baisser tandis que les prix que payent les consommateurs pour chaque tasse n’ont cessé d’augmenter. Cette équation inacceptable relègue des dizaines de millions de personnes sous le seuil de la pauvreté, elle détruit la vie de dizaines de millions d’enfants. Plus de 25 millions de familles vivent ainsi sous le seuil de la pauvreté en raison de la situation qui prévaut dans l’industrie du café.

La rémunération des communautés de production de café à un niveau de 10 centimes par tasse, accompagnée d’un partage de la valeur ajoutée de manière transparente, ce n’est pas un acte de charité, c’est un acte de justice.

Vous pouvez consulter le rapport : The Source: The Human Cost Hidden Within a Cup of (Certified) Coffee, The Weather Channel/Telemundo 2017, by the journalists Juan Carlos Frey and Mónica Villamizar.

The Source: The Hidden Human Cost Within A Cup of Coffee from Weather Films on Vimeo.

L’injustice dans l’industrie du café, qui inclut les soi-disant «standards de durabilité», impose comme réponse un nouveau modèle économique dans lequel les consommateurs rémunèrent directement les producteurs et les agriculteurs tout en offrant aux familles la protection sociale qu’elles méritent en raison du fait que chaque tasse de café vendue sur le marché est le résultat du travail et du sacrifice de ces communautés rurales.

C’est pourquoi nous travaillons pour mettre en pratique We Share, un système transparent de partage de la valeur ajoutée avec une rémunération d’au moins 10 centimes par tasse de café vendue dans les pays développés. De cette manière, on peut éradiquer la faim, la pauvreté extrême et le travail des enfants dans les régions de production de café. (À lire: Famine dans les coffee lands)

Tous les garçons et les filles des régions productrices de café devraient avoir accès à l’éducation secondaire et tous les travailleurs devraient être payés de manière à ce qu’ils puissent vivre avec dignité. Amal Clooney, l’épouse de George Clooney, éminente avocate et défenseuse des droits de l’homme, va sûrement être d’accord avec moi, même si le modèle économique des « bosses » de George est néocolonial et porte préjudice à des millions d’enfants qui n’ont personne, comme Amal, pour défendre leurs droits.

La rémunération des communautés de production de café à un niveau de 10 centimes par tasse, valeur partagée transparente, ce n’est pas un acte de charité, c’est un acte de justice.

George, j’attends avec impatience tes 10CentsPerCup

(10 centimes par tasse).

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Emploi: savoir faire ce que la machine ne fait pas


Avec les robots et l’intelligence artificielle de plus en plus perfectionné que sera l’avenir pour les futurs adultes aptes au travail.? Dans quel domaine, ils pourront se démarquer ? Quels sont les atouts que l’être humain surpassent les robots et l’intelligence artificielle ?
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Emploi: savoir faire ce que la machine ne fait pas

Le Huffington Post Québec  |  Par Laurence Houde-Roy

Alors qu’au moins 5 millions d’emplois seront remplacés par des robots ou par des services d’intelligence artificielle d’ici 3 ans dans le monde, plusieurs travailleurs tenteront de sauver leur emploi et d’échapper à cette transformation du milieu.

Pour affronter cette situation et éviter de se faire remplacer par la technologie, il ne suffit pas que d’être prêt pour le marché du travail («job ready»), ont fait valoir des experts du milieu universitaire lors d’une conférence au dernier Forum économique mondial, à Davos, il faut carrément être prêt pour le futur («futur ready»).

Les tâches dans le milieu industriel sont depuis longtemps remplacées par l’automatisation, et plus récemment, même l’analyse de données dans le milieu financier et médical a été remplacée par l’intelligence artificielle. Sans parler que la voiture autonome, qui semblait être une lubie de l’esprit il y a 3 ans, se promène déjà dans certaines villes à travers le monde.

Pourtant, le secret n’est pas de compétitionner contre la robotique, disent les experts, mais plutôt de perfectionner ce que la machine ne pourra jamais faire : être un humain.

«Parce que ce qui va compter, c’est cette capacité de voir un peu plus loin que le robot; cette créativité qui est encore très difficile à codifier dans un logiciel, précise Suzanne Fortier, principale et vice-chancelière de l’Université McGill, qui était l’une des conférencières. Alors on sait très bien que la créativité va demeurer un atout de l’être humain par rapport au robot.»

Mme Fortier nomme également d’autres habiletés humaines comme le leadership, la capacité à prendre des décisions, l’évaluation du risque et la résilience qu’il faut cultiver afin de se démarquer du robot et devenir un complément essentiel.

«Il y a la compassion, aussi. Un robot peut nous sembler très sympathique, mais pour comprendre l’être humain, avec sa complexité, ce n’est pas encore quelque chose qu’on peut facilement codifier. Et dans le domaine médical, notamment, c’est nécessaire», ajoute-t-elle.

Même son de cloche du côté d’Erik Brynjolfsson, directeur de l’Initiative on the Digital Economy au Massachusetts Institute of Technology (MIT), qui était également panelliste.

Selon lui, «suivre des instructions, mémoriser des faits, c’est ce que les machines font. Ce que les humains ont de plus, c’est la créativité, une intelligence émotionnelle, la capacité de penser différemment. Pour vous démarquer, vous devez faire des choses que les machines ne font pas bien», explique l’expert.

Suzanne Fortier résume son idée par trois lettres qui distingue l’Homme de la machine : RDD (Recherche, Développement et Design).

«L’homme a d’abord cette forte capacité de rechercher encore plus profonde, plus précise, que la machine. Il peut ensuite développer son idée avec leadership et en analysant le risque. Enfin, le design permet de faire le pas entre la découverte et l’être humain, de développer son idée en l’adaptant aux besoins de l’être humain», précise la vice-chancelière.

Ainsi, elle estime qu’un étudiant devrait choisir un domaine qui lui plaît réellement, dans lequel il a envie d’apprendre plus quotidiennement.

«Et dans ce qui l’intéresse, il lui faut regarder les types d’emplois qui font appel aux RDD, afin de rester toujours indispensable et complémentaire à la machine», explique-t-elle.

Pour cela, une large connaissance du monde qui nous entoure est nécessaire, rappelle-t-elle, en incluant les arts et l’étude d’autres cultures.

«C’est ce qui fait mousser la créativité, et nous rend «futur ready»», précise Suzanne Fortier.

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L’Halloween et l’effrayante industrie des confiseries


C’est assez effrayant, je trouve, que des statistiques canadiennes parlent de plusieurs millions amassés juste en octobre pour l’industrie de la confiserie. Si on ajoute en plus des autres fêtes, ce sont des milliards de dollars. Alors dans le monde, si on fait le total, les chiffres sont exorbitants.
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L’Halloween et l’effrayante industrie des confiseries

 

 

Par Catherine Lefebvre


Pendant que les enfants se réjouissent à faire du porte-à-porte pour faire le plein de bonbons chez tous les voisins du quartier, les confiseurs, eux, se remplissent les poches de millions de dollars.

Même si les origines de l’Halloween nous viennent de nos ancêtres irlandais (et Écossais comme mon ami Jack, me l’a fait rappeler nlrd), la tradition du trick-or-treat est apparue en Amérique dans les années 1950. Les confiseurs ont profité de l’occasion pour produire de plus petits formats de leurs bonbons adorés, de manière à rendre la tradition d’autant plus agréable. Bien que les fêtes de Noël et de Pâques étaient déjà lucratives pour les fabricants de bonbons, voilà que l’Halloween est devenue une vache à lait importante pour l’industrie.

L’année dernière, les détaillants de confiseries et de grignotines ont enregistré des ventes de près de 420 millions de dollars au mois d’octobre seulement, selon les données de Statistiques Canada, soit 100 millions de plus que la moyenne mensuelle de 2015. C’est plus que les prédictions d’Agriculture et Agroalimentaire Canada des ventes annuelles de boissons énergisantes. À force de consommer des bonbons à l’Halloween, à Noël, à la Saint-Valentin, à Pâques, à l’année quoi, les ventes totales de friandises et grignotines frôlent les 4 milliards de dollars par année.

N’ayez crainte! Agriculture et Agroalimentaire Canada n’ont que de bons mots à propos des confiseries canadiennes :

« Lorsqu’elles font partie d’un régime alimentaire équilibré, les confiseries canadiennes peuvent être très nutritives et répondre à une bonne part des besoins quotidiens en calcium, magnésium et riboflavine, ainsi qu’en vitamines A, C et B12. »

Peu importe le « rush » de sucre, il ne faudrait pas passer à côté des vitamines et minéraux dans les jujubes ?

Ce discours farfelu est fréquemment utilisé par l’industrie de la confiserie, tout comme alimentaire, et par le ministère qui la représente il faut croire. Premièrement, personne ne devrait se fier à des bonbons ou autres sucres ajoutés pour combler ses apports en nutriments, pas même le sirop d’érable ni le miel. Deuxièmement, mangeons des (vrais) aliments, pas des nutriments. Sinon, ça tend à médicaliser l’acte de manger et rendre le tout bien moins agréable. Troisièmement, si vous mangez des bonbons ce soir, mangez ceux qui vous tentent. Ils sont tous épouvantablement sucrés de toute façon, même si le sucre est « naturel » et bio.

Trop de sucre, ce n’est pas bon. Tout le monde sait ça. Mais, ce n’est généralement pas ce qui convainc une bibitte à sucre de se tenir loin du bol de friandises censées être données aux enfants le soir de l’Halloween.

Ceci dit, chaque fois que vous achetez des bonbons, solides ou liquides, pensez plutôt à la multinationale que vous encouragez, celle qui veut vous faire croire qu’en ayant « un régime alimentaire équilibré », vous pouvez manger des confiseries et des boissons sucrées sans vous soucier du reste, de tout le reste. Ça, c’est bien plus horrifiant que tous les clowns effrayants rassemblés.

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Découvrez les sons de Paris au 18e siècle


Êtes-vous déjà posé la question quels bruits pouvait se faire entendre dans les grandes villes, il y a 300 ans. C’est possible grâce à des historiens qui ont pu bien se documenter et reproduire les sons. Voilà une visite dans le temps dans un des quartiers de Paris, qui aujourd’hui, ces bruits ont soit changés ou s’est amplifiés
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Découvrez les sons de Paris au 18e siècle

 

Le 18e siècle, comme si vous y étiez… ou presque. Comme le rapporte le journal du Centre national de la recherche scientifique, la musicologue Mylène Pardoen a reproduit l’ambiance sonore du quartier du Grand Châtelet à Paris, tel que pouvait l’entendre un passant, il y a près de 300 ans. L’expérience sera à vivre à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris du 16 au 17 juin, mais une première vidéo datant d’octobre 2014 permet d’avoir un aperçu du concept et des recherches.

Pour coller le plus parfaitement à la réalité de l’époque, historiens et spécialistes de la 3D se sont mêlés au projet. Caquètement des poules, ruissellement de l’eau, chant des mouettes… Rien n’est laissé au hasard. Selon le journal du CNRS, cette reconstitution s’est notamment basée sur des documents historiques, comme l’ouvrage de Louis-Sébastien Mercier publié en 1781, « Tableau de Paris ».

Le choix du quartier a lui aussi été mûrement réfléchi.

« Il concentre 80 % des ambiances sonores », explique Mylène Pardoen, « que ce soit à travers les activités qu’on y trouve, marchands, artisans, bateliers, lavandières des bords de Seine, ou par la diversité des acoustiques possibles ».

Selon la musicologue, ce projet devrait continuer à être développé pour que le spectateur puisse, à terme, se promener en toute autonomie dans les rues de la capitale.

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