Neige
Et puis la neige s’est mise à tomber comme si toutes les gouttes de pluie avaient décidé de s’habiller en robe de mariée!
Anorak de Dionysos
Neige
Et puis la neige s’est mise à tomber comme si toutes les gouttes de pluie avaient décidé de s’habiller en robe de mariée!
Anorak de Dionysos
L’humidex n’a pas toujours pris en compte dans les prévisions météorologiques. Il faut dire qu’avant les sondes électroniques, la lecture était moins précise. Maintenant, on peut calculer le point de rosée et déterminer la température et ce que l’on peut ressentir. Par contre, il ne faut pas confondre la température réelle et l’humidex.
Nuage
Qu’entend-on par point de rosée?
De la rosée sur une feuille.
PHOTO : ISTOCK
Pascal Yiacouvakis
Il y a quelques semaines, dans une chronique sur l’inconfort provoqué par l’humidité, j’ai abordé la question du point de rosée.
J’aimerais maintenant revenir en détail sur cette variable météorologique très pratique qui nous donne une mesure de l’humidité dans l’air ambiant.
L’eau sous toutes ses formes
Mais avant d’aller plus loin, quelques précisions s’imposent.
L’eau dans l’atmosphère est présente sous trois formes : à l’état solide, liquide, et gazeux.
Pas de mystère pour l’eau liquide, elle est essentielle à la vie et on en boit tous les jours.
Sous forme solide, on pense tout de suite à la glace et à la neige (cristal).
Pour l’eau à l’état gazeux, c’est un peu plus nébuleux. On appelle ce gaz la vapeur d’eau.
La vapeur d’eau est inodore, incolore et invisible. Elle est presque toujours présente dans l’air, mais on ne la sent pas et on ne la voit pas.
Lorsqu’on fait bouillir de l’eau dans une casserole, ce que nous voyons tout juste au-dessus de l’eau bouillante n’est pas de la vapeur. Il s’agit plutôt d’un tout petit nuage formé de petites gouttelettes en suspension dans l’air, donc de l’eau liquide.
L’humidité mesurée
Dès le 15e siècle, les premiers appareils pour mesurer l’humidité (hygromètres) utilisaient des matériaux dont certaines propriétés physiques varient selon leur absorption de la vapeur d’eau.
Certains instruments étaient même dotés de cheveux humains (18e siècle), car ces derniers ont la propriété de s’allonger ou de rétrécir selon l’humidité.
De nos jours, les mesures d’humidité se font essentiellement à l’aide de sondes électroniques.
Ces sondes sont constituées de condensateurs sensibles à l’humidité de l’air ambiant et permettent d’en faire une mesure très précise.
Revenons maintenant au point de rosée.
Le point de rosée se définit comme étant la température à laquelle on doit refroidir l’air pour atteindre la saturation (100 % d’humidité relative), et ce, à pression constante.
D’entrée de jeu, il faut savoir que la capacité de l’air à contenir de la vapeur d’eau dépend de la température.
En d’autres mots, plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau. Plus l’air est froid, moins il peut en contenir.
C’est avant tout pour cette raison que les précipitations sont beaucoup moins abondantes dans les régions polaires, contrairement aux régions tropicales.
Cela dit, la quantité de vapeur d’eau que peut contenir l’air est limitée, et cette limite dépend de la température.
Lorsque cette limite est atteinte, on dit que l’air est saturé et l’humidité relative atteint 100 %.
Théoriquement, c’est à partir de 100 % d’humidité relative que la vapeur d’eau peut se condenser et se transformer en gouttelettes d’eau liquide.
La réalité est cependant plus complexe et je vous invite à en apprendre un peu plus à la lecture d’une chronique précédente sur l’ensemencement des nuages.
La température de rosée
Donc si une particule d’air (pour une température donnée à un moment donné) n’est pas saturée en vapeur d’eau (humidité relative inférieure à 100 %), il suffirait en principe de refroidir cette particule pour atteindre la saturation.
La température à laquelle on atteint cette saturation est la température du point de rosée (en maintenant la pression constante).
On fait référence ici à la rosée, car dans la nature en air stagnant et sans variation de pression atmosphérique, la rosée (gouttelettes d’eau liquide) peut se former lorsque la nuit tombe et que l’air se refroidit.
Plus l’écart entre la température réelle et la température du point de rosée est important, plus l’air est sec. De la même manière, plus l’écart est mince, plus l’air est humide.
Il va sans dire que la température du point de rosée ne peut pas être supérieure à la température réelle.
Le point de rosée nous aide à évaluer rapidement la quantité de vapeur d’eau présente dans l’air.
Un point de rosée très élevé, de 25 degrés par exemple (avec une température réelle de 30 degrés) permet de conclure rapidement que la chaleur est accablante (humidex de 42).
Russie, un pays reconnu pour un pays de froid et de neige, semble manquer de cette substance blanche à certains endroits. À Moscou, la neige n’est pas présente et des fleurs printanières comment leur processus de floraisons. Qu’on aime ou pas l’hiver, cette saison est importante pour les plantes et certains animaux .. En plus, l’hiver, nous protège des insectes vecteurs de maladie.
Nuage
Une femme pousse un landau à côté de fleurs prématurément écoles à Moscou, le 20 décembre 2019.© AFP/Yuri KADOBNOV
Moscou (AFP)
Pas de neige, pas de ski et déjà les fleurs du printemps: la capitale russe traverse un hiver étrangement doux, qui inquiète dans un pays particulièrement exposé au changement climatique.
Lors des deux dernières semaines, les températures moscovites ont facilement dépassé les quatre degrés. Lundi on attend 7°C, quand en temps normal, la moyenne du mois de décembre est de -6, ce qui est généralement synonyme d’une épaisse couche de neige, pour l’instant désespéramment absente.
Rhododendron, perce-neige, crocus et autres hellébores, au jardin botanique de l’université de Moscou, des plantes annonçant l’arrivée du printemps sont déjà en fleurs, trois mois, si ce n’est plus, avant la période habituelle.
« Un grand nombre de fleurs ont éclos au même moment. Je n’ai jamais vu ça », raconte à l’AFP Anton Doubeniouk, jardinier en chef de ce lieu rassemblant des centaines d’espèces dans le centre de la capitale.
L’annonce des floraisons précoces, causées par cette vague de chaleur, a attiré des visiteurs plutôt partagés sur les bienfaits de cet avant-goût du printemps.
« J’aime ce temps car c’est un hiver européen normal. Et quand les fleurs éclosent, cela fait du bien au moral », se réjouit Svetlana Zolotoukhina, une retraitée de passage.
« Moi je veux de la neige car elle protège les plantes en hiver », affirme de son côté Svetlana Gribkova, une autre visiteuse, botaniste de formation, qui regrette une situation « anormale ».
– 10° de plus –
Selon Rosguidromet, l’agence météo russe, la mégapole de 12 millions d’habitants devrait connaître son année la plus chaude depuis le début des relevés, il y a 150 ans.
« Seul le mois de juillet a été légèrement en dessous des normales de saison », affirme à l’AFP Anatoli Tsygankov, météorologue à Rosguidromet.
Il évoque un mois de décembre « très chaud », pratiquement dix degrés au-dessus des températures moyennes.
D’après l’expert, le phénomène s’explique à la fois par des cyclones passagers venu de l’Atlantique et le changement climatique auquel, selon lui, il est difficile de donner une explication.
Des propos qui font écho à ceux de Vladimir Poutine. Lors de sa conférence de presse annuelle, le président russe a soutenu jeudi que « personne » ne connaissait les causes du changement climatique mondial, semblant vouloir minimiser le rôle humain via l’émission de gaz à effets de serre. Son pays est un grand producteurs d’hydrocarbures.
Mais le président russe a aussi relevé que son pays se réchauffait, et que les conséquences pourraient être catastrophiques.
« C’est un processus très sérieux pour nous (…). Des villes entières sont bâties sur le permafrost, imaginez les conséquences » en cas de fonte massive, s’est inquiété le chef de l’Etat.
Cet été, la Sibérie a par ailleurs été frappé par des feux de forêt exceptionnels que des experts lient directement aux effets du changement climatique.
A Moscou, le directeur de technique de la station de ski de Nagornaïa, offrant une vue imprenable sur la capitale russe, reste lui souriant. La veille, Andreï Kharkhota a pourtant dû fermer ses 20 pistes, car il fait trop chaud pour la neige artificielle.
« Je ne m’inquiète pas, car ici l’hiver arrive toujours », relève-t-il.
Ah, cela ne me tente pas du tout. La fin de l’hiver passé, ce fut long et pénible. Cette année, ca risque d’être tout l’hiver qui sera froid et plein de neige qu’on ne sera plus ou la mettre. Bon, c’est des pronostic et non des certitudes à long terme, mais c’est l’hiver. Pour ma part, c’est le mois de janvier que je trouve extrêmement long, après février est un petit mois, mars on commence à parler de plus en plus de printemps …
Nuage
L’hiver sera long, froid et désordonné dans la majeure partie du Canada, selon les prévisions saisonnières publiées lundi par MétéoMédia.
SALMAAN FAROOQUI
LA PRESSE CANADIENNE
Le mois de novembre a déjà apporté des chutes de neige historiquement précoces dans le sud de l’Ontario et des pannes d’électricité dans les Prairies, établissant ce que le météorologue en chef, Chris Scott, décrit comme une tendance tout au long de l’hiver.
« L’hiver qui vient à travers le pays semble devoir être plus congelé que décongelé, et nous avons déjà assisté à une entrée précoce du temps hivernal cet automne, a-t-il déclaré. Les signes que nous voyons cette année laissent penser que nous aurons droit à un hiver plus dur que doux partout au pays — et qu’il sera long pour de nombreux Canadiens. »
Selon M. Scott, du sud de l’Ontario au sud du Québec, les gens peuvent se préparer à un hiver plus froid que la normale, avec beaucoup plus de précipitations que d’habitude.
Il s’attend à du mauvais temps partout au Québec et en Ontario, avec un mélange de précipitations. Cela signifie que la pluie pourra souvent emporter la neige après de grandes chutes, et qu’il pourrait y avoir des conditions glacées.
« Une fois que l’hiver sera installé, on ne s’attend pas à un printemps précoce », a déclaré M. Scott.
En fait, a ajouté M. Scott, toutes les provinces à l’est du Manitoba seront probablement confrontées à une saison d’hiver prolongée. Le printemps ne devrait arriver que vers la fin mars ou le début avril.
Dans le Canada atlantique, M. Scott prédit qu’il ne fera pas très froid, mais qu’il y aura de nombreux épisodes de précipitations.
« Cela sera vraiment chaotique selon l’endroit où vous vous trouvez », a-t-il prévenu.
Il y aura probablement beaucoup de neige au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard, selon lui, tandis qu’en Nouvelle-Écosse, ce sera un mélange de neige, de glace et de pluie.
Les chutes de neige seront moyennes à Terre-Neuve-et-Labrador, a-t-il ajouté.
La situation s’annonce un peu meilleure en Colombie-Britannique, où M. Scott annonce que les températures seront légèrement supérieures, et les précipitations légèrement inférieures, à la normale.
Les conditions seront également probablement favorables dans les domaines skiables de la Colombie-Britannique, malgré des températures légèrement plus élevées.
En Alberta, poursuit M. Scott, les précipitations seront supérieures à la normale dans le sud, avec des températures particulièrement froides dans toute la province.
La tendance au gel profond se poursuivra en Saskatchewan et au Manitoba. Ce sera particulièrement le cas dans le sud des Prairies, où M. Scott s’attend à ce que de l’air froid vienne s’installer pour la saison.
Il prédit que le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest connaîtront probablement des conditions hivernales moyennes, ce qui contredit la tendance récente des hivers plus cléments que d’habitude dans le Grand Nord.
« Ces dernières années, nous avons vu la signature du changement climatique : les hivers sont plus doux que d’habitude, et ça se poursuivra dans les années et les décennies à venir », a-t-il expliqué.
Mais il a dit que cette année en est une d’exception, en particulier parce que près du pôle Nord, l’air plus froid tend à se diriger près du Nunavut plutôt que près de la Russie et de la Scandinavie.
Mais au Yukon, l’hiver sera probablement plus chaud que la normale, a ajouté M. Scott.
Le Yukon et la Colombie-Britannique sont également les seules régions du pays où le printemps pourrait se manifester tôt en 2020. Selon M. Scott, le reste du pays devrait se préparer à un hiver difficile et prolongé.
Il s’en passe des choses sur Terre. Des phénomènes météorologiques inusités se sont passé un peu partout dans le monde. Même si cela s’explique scientifiquement, ce qui est particulier est que tout cela s’est passé en 2018
Nuage
Ces dernières années, le monde entier s’est habitué à des tempêtes violentes, des vagues de chaleur ou de froid, des sécheresses – bref, à toutes sortes de conditions météorologiques atypiques pour certaines régions. Mais certaines anomalies naturelles sont si étranges qu’elles se distinguent même parmi les événements météorologiques les plus inhabituels.
Par exemple, en mars 2018, les habitants de l’Alabama ont dû se protéger des énormes morceaux de glace qui tombaient du ciel pour sauver leur vie. Après la tempête, on aurait dit que l’endroit avait été saccagé par des sauvages : vitrines brisées, pare-brise fendus, panneaux d’affichage cassés et trous dans les toitures. Voici les 12 phénomènes les plus déroutants de ces dernières années.
Sommaire
– Des gouttelettes microscopiques qui ont créé un nuage devant les chutes, ainsi que la brume, ont formé une croûte de glace au-dessus de l’eau.
– Imagine des douzaines de gueules d’alligators qui dépassent de la surface, immobiles et pris dans la glace. Il s’agit d’une technique très spéciale utilisée par les crocodiles pour survivre à un temps anormalement froid.
– En mars 2018, les gens qui ont levé les yeux vers le ciel dans le nord du Nevada ont pu voir le nuage le plus rare et le plus étrange de leur vie – un nuage en forme de fer à cheval.
– À l’hiver 2018, les habitants du désert du Sahara, l’une des régions les plus arides et chaudes de la planète, se sont réveillés en découvrant une épaisse couche de neige qui recouvrait le sable.
– Le cœur de l’orage, qui se produit chaque année, stagne au-dessus du lac Maracaibo, au Venezuela, et il s’élève bien plus haut qu’un orage classique. Ce phénomène naturel dure jusqu’à 160 jours et génère près de 300 éclairs par jour !
– En 2018, l’Europe de l’Est a été témoin d’un événement aussi beau qu’effrayant. Ceux qui sont allés skier en Bulgarie, en Roumanie, en Russie ou en Ukraine à la fin du mois de mars ont glissé sur des pistes orange sous un ciel teinté de rouge.
– Cela s’est produit le 11 mai 2018, non loin d’Amarillo, au Texas. L’incendie n’a pas seulement créé un nuage massif et dense très haut dans les airs, mais sa chaleur a également provoqué un violent orage qui a ensuite déversé des tonnes de grêlons de la taille d’une pièce de monnaie à 96 km de là, dans le comté de Wheeler.
– Ce phénomène naturel a commencé non loin de Charleston, dans le New Hampshire, et a voyagé vers la ville de Webster dans le comté de Merrimack. Il a fallu 33 minutes à la tornade pour parcourir 58 km et devenir la troisième sur la liste des tornades à plus longue traînée en Nouvelle-Angleterre.
– Au cours de la première semaine de janvier 2018, un temps exceptionnellement froid dans le nord-est des États-Unis a gelé l’océan Atlantique à North Falmouth, Massachusetts !
– Les 20 et 21 février 2018, les habitants du nord-est des États-Unis ont connu l’un des événements météorologiques les plus extraordinaires de ces derniers temps, à savoir… une vague de chaleur !
– Même si l’île de Terre-Neuve, au large du Canada, ne peut pas vraiment être considérée comme l’endroit le plus chaud de la planète, il n’y fait pas si froid que ça. Un front froid provenant de la côte de Terre-Neuve a recouvert plusieurs régions de l’île d’une couche de neige de 5 cm d’épaisseur.
Les Chutes du Niagara gelées 0:29
Des alligators coincés dans l’eau 1:21
Un nuage en forme de fer à cheval 2:10
Une tempête de grêle battant tous les records 2:57
De la neige dans le désert 3:47
Une tempête de 160 jours 4:30
De la neige orange 5:15
Un feu de forêt ayant causé un orage 6:34
Une tornade à longue traînée 7:10
L’Atlantique gelé 7:42
Une vague de chaleur en février 8:03
De la neige en été à Terre-Neuve 8:54
Musique par Epidemic Sound https://www.epidemicsound.com/
Si une image vaut mille mots, celle d’un morceau de la banquise en Arctique porte un message très clair sur l’étendue du plastique dans l’océan. C’est une vraie calamité.
Nuage
PHOTO DUNCAN CLARK, AFP
Une équipe de scientifiques a extrait ce morceau de glace de l’Arctique, constellé de microplastiques d’un morceau de banquise qui a probablement dérivé depuis le nord du Groenland jusqu’au Passage du Nord-Ouest.
(Paris) Au premier abord, on croirait un bonbon translucide parsemé de fragments de fruits multicolores, mais loin de là ! C’est un morceau de glace de l’Arctique, constellé de microplastiques.
MARLOWE HOOD
AGENCE FRANCE-PRESSE
Une équipe de scientifiques a extrait cette carotte de glace d’un morceau de banquise qui a probablement dérivé depuis le nord du Groenland jusqu’au Passage du Nord-Ouest, espace maritime entre les océans atlantique et pacifique, de plus en plus navigable avec le réchauffement.
« Nous ne nous attendions pas à trouver autant de plastique, nous avons été choqués », raconte à l’AFP Alessandra D’Angelo, de l’université de Rhode Island, à l’issue de ce voyage de 18 jours sur le brise-glace suédois Oden avec une dizaine d’autres chercheurs.
« Il y en a tellement et de toutes sortes, des billes, des filaments, du nylon… », ajoute-t-elle par téléphone depuis le Groenland.
La pollution aux plastiques n’est pas l’objet principal de cette mission de plusieurs années baptisée Northwest Passage Project, menée par l’océanographe Brice Loose.
Les scientifiques cherchent à évaluer comment le réchauffement climatique affecte la biochimie et les écosystèmes de l’archipel arctique canadien.
L’une des questions clés est de déterminer si la fonte des glaces risque d’augmenter la concentration du méthane — gaz à effet de serre trente fois plus puissant que le CO2— dans l’atmosphère.
L’Arctique, qui se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, a déjà gagné +2 °C par rapport à l’ère plus industrielle.
Mais au milieu des étendues blanches, les plastiques se sont invités au menu des scientifiques.
« L’omniprésence du plastique, ça a été pour nous comme un coup de poing dans le ventre », commente Brice Loose, choqué de voir ce matériau « totalement étranger » dans un environnement « si immaculé ».
Selon une étude publiée jeudi dans Science Advances, une quantité importante de microplastiques et de microfibres sont transportés par les vents jusqu’en Arctique, où ils retombent sur terre lorsqu’il neige.
Chaque année, quelque 8 millions de tonnes de plastique sont également déversées directement dans les océans.
L’équipe du Northern Passage Project a récolté ses échantillons près de Resolute, au Canada. Mais selon les scientifiques, la glace, compte tenu de sa salinité et de son épaisseur, venait sans aucun doute du nord de l’océan arctique et avait plus d’un an.
La concentration de morceaux de plastique était bien plus importante que celle de l’eau environnante.
« Quand l’eau gèle, cela forme des cristaux. L’eau passe à travers ces cristaux quand ils se forment », explique Jacob Strock, un autre membre de l’équipe, de l’université américaine de Rhode Island. « La glace agit comme une passoire, en filtrant les particules qui sont dans l’eau ».
Le plancton, animal ou végétal, reste aussi prisonnier de cette glace et certains spécimens ont pu ingérer au préalable des microplastiques.
Des particules de plastique ont été retrouvées dans des organismes vivants aux quatre coins des océans, jusqu’au fond de la fosse des Mariannes, la plus profonde connue.
Le plastique, un produit utilisé partout depuis des années. Maintenant, il en a partout ou il ne devrait pas y être. En plus, quand il se dégrade, il devient des microplastiques et c’est pire. Étant réduits en particule, ils se dispensent par le vent dans des territoires dans les hautes montagnes, et même en Arctique.
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PHOTO JUERG TRACHSEL, ASSOCIATED PRESS
Une nouvelle étude publiée mercredi a révélé que les particules microplastiques peuvent également être transportées sur de grandes distances dans l’atmosphère.
(Washington) Les flocons blancs présents sur les pistes ne sont pas toujours ce que vous croyez. De minuscules particules de plastique, transportées par le vent puis déversées par la neige, ont été détectées dans l’Arctique et les Alpes, selon une étude qui réclame des recherches urgentes pour évaluer les risques sanitaires de cette découverte.
Nous savions déjà que des millions de tonnes de déchets plastiques se déplacent dans les rivières et les océans, où ils se décomposent progressivement en plus petits fragments sous l’action des vagues et des rayons ultraviolets du soleil.
Mais une nouvelle étude publiée mercredi a révélé que les particules microplastiques peuvent également être transportées sur de grandes distances dans l’atmosphère.
Ces débris de moins de cinq millimètres de longueur sont ensuite déversés loin de leur lieu d’origine par les précipitations, en particulier la neige, ont découvert des scientifiques de l’Institut allemand Alfred Wegener et de l’Institut suisse de recherche sur la neige et les avalanches.
« Il est évident que la majeure partie des microplastiques présents dans la neige provient de l’air », a expliqué Melanie Bergmann, auteure principale de l’article publié dans la revue américaine Science Advances.
Mme Bergmann et ses collègues ont utilisé une technique d’imagerie infrarouge pour analyser des échantillons prélevés entre 2015 et 2017 sur de la glace flottante dans le détroit de Fram, au large du Groenland.
Ils les ont ensuite comparés à des échantillons prélevés dans les Alpes suisses reculées et à Brême, dans le nord-ouest de l’Allemagne. Les concentrations de microparticules dans l’Arctique étaient significativement plus faibles que dans les sites européens, mais toujours importantes.
Mme Bergmann a précisé que peu de travaux avaient été réalisés pour déterminer les effets de l’exposition à ces particules.
« Mais une fois que nous avons déterminé que de grandes quantités de microplastiques peuvent également être transportées par voie aérienne, la question se pose naturellement de savoir si et dans quelle mesure nous les inhalons », a-t-elle dit, soulignant la nécessité de mener d’urgence des recherches sur les effets sur la santé humaine et animale.
Alors que nous sommes en été sur une partie du globe, en Australie, c’est l’hiver. Et cet hiver dans le sud-ouest du pays l’hiver est rude. Il semble que le comportement des kangourous soit assez inhabituel.
Nuage
Les images rares de kangourous dans la neige symbolisent l’hiver extrême que traverse l’Australie.
Vents violents, blizzard, chutes de neige… Tout le sud-ouest de l’Australie est touché par les conditions météorologiques rudes.
Sur des images filmées près de Goulburn, on aperçoit des dizaines de kangourous sautant dans les plaines, l’Australie traverserait l’un des hivers les plus rudes depuis des années.
Près de 6000 foyers ont été privés d’électricité selon le fournisseur d’énergie South Australia Power Networks. Les services de secours ont dû prendre en charge des centaines d’appels, dans la plupart des cas des dommages mineurs causés par les fortes rafales atteignant les 120km/h. De nombreux vols intérieurs et internationaux ont également été perturbés à l’aéroport de Sydney. La région alpine de Nouvelles-Galles du Sud a quant à elle était recouverte d’un épais manteau de neige, augmentant ainsi le risque d’avalanche.
Est-ce une idée loufoque d’utiliser des canons à neige pour stabiliser l’Antarctique et éviter l’élévation du niveau de la mer et éviter des villes de disparaitre ? Il faudrait quand même environ 7 400 milliards de tonnes de neige. Cela a condition de réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre.
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Agence France-Presse
Comment contrer le dégel de l’Antarctique occidental et la hausse du niveau des océans? Pomper l’eau issue de la fonte des glaces pour la rejeter sur la calotte glaciaire grâce à des canons à neige, suggère une étude parue mercredi.
Cette zone de l’Antarctique contient suffisamment d’eau gelée pour faire monter le niveau des océans de la planète d’environ six mètres. Une simple hausse d’un mètre obligerait 190 millions de personnes à partir de chez eux et une augmentation de trois mètres mettrait en péril des mégalopoles comme New York, Shanghai et Tokyo.
Les scientifiques craignent en particulier que les glaciers de Pine Island et de Thwaites – qui renferment assez de glace pour élever le niveau des mers de trois mètres -, aient atteint un point de non-retour où ils continueraient à fondre, quels que soient les efforts menés contre les émissions de gaz à effet de serre.
Une solution de dernier recourt
Alors que limiter le réchauffement climatique pourrait ne pas suffire à éviter les catastrophes, différentes pistes technologiques, souvent réunies sous le terme de géo-ingénierie, sont envisagées. Mais peu d’entre elles concernent le problème de l’élévation du niveau des océans.
Des chercheurs du Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK) ont donc imaginé cette solution de pompage de la glace fondue pour la projeter sur la calotte glaciaire.
“C’est une chose terrible à faire, il n’y a pas de doute à ce sujet, et nous ne suggérons pas de le faire à tout prix”, explique Anders Levermann, physicien au PIK et auteur principal de l’étude parue dans Science Advances.
“Mais tous les modèles montrent que si nous nous en tenons au réchauffement de 2°C de l’Accord de Paris, nous aurons finalement une hausse de cinq mètres du niveau de la mer, voire plus”, a-t-il dit à l’AFP.
Le prix d’une station lunaire
Pour stabiliser les glaciers, il faudrait au moins 7 400 milliards de tonnes de neige.
Anders Levermann insiste sur le fait qu’il ne s’agit que d’une hypothèse et que toute mesure de cette nature devrait s’accompagner d’une réduction radicale des émissions de gaz à effet de serre pour avoir une chance de réussir.
Le système pourrait être alimenté par 12 000 éoliennes et comprendre des centaines de canons à neige pour pulvériser de la poudreuse sur une zone de la taille du Costa Rica.
Une telle infrastructure, dont le coût n’est pas chiffré, nécessiterait “quelque chose ressemblant à une station lunaire en Antarctique”, a estimé Anders Levermann.
Des solutions imaginées par le passé pour parer la fonte de l’Antarctique ouest incluaient l’édification de quatre colonnes sous-marines hautes de 300 m pour retenir le glacier ou un mur haut de 50 à 100 m et long de 80 à 120 km.
Anders Levermann a admis que le projet du PIK, s’il était réalisable, pourrait avoir des effets “terribles” en Antarctique, mais que cette solution en vaudrait la peine si elle permet de limiter l’élévation du niveau des océans.
“C’est aussi grand que l’Amérique du Nord, du Mexique au Canada. Il n’y a pas d’endroit sur terre qui soit protégée à une telle échelle”, fait-il valoir.
“Nous ferions de l’Antarctique ouest une zone industrialisée”, reconnaît-il. “Mais si nous déstabilisons (la calotte glaciaire), tout changera de manière dramatique de toute façon.”
C’est encore en mode d’expérimentation et amélioration du système, mais il semble que peut-être un jour, les tempêtes de neige pourraient devenir une énergie propre pour l’électricité. Imaginez avec les tempêtes que nous avons eu en janvier jusque tard au printemps au Québec ….
Nuage
La neige porte une charge électrique positive qu’aucune technologie n’avait encore réussi à transformer en énergie. | Denys Nevozhai via Unsplash
Repéré par Hakim Mokadem
Repéré sur Popular Science
Deux scientifiques ont développé un appareil qui capture la charge électrique de ces flocons tombés du ciel.
Bien souvent, lorsqu’on parle d’énergies propres et renouvelables, on pense au vent, à l’eau, au soleil. Mais une autre source d’énergie naturelle serait encore inexploitée: la neige.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, les chutes de neige sont chargées d’électricité. Si les scientifiques en avaient déjà connaissance depuis des décennies, deux chercheurs de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) affirment avoir trouvé le moyen de transformer ces précipitations en électricité, rapporte le site Nexus Media.
Ils ont inventé un dispositif qui se sert du silicone pour capturer la charge électrique des flocons pour créer de l’électricité. Le principe est simple, alors que la neige porte une charge électrique positive, le silicone, un matériau caoutchouteux synthétique, est quant à lui chargé d’électricité négative. Le contact entre ces deux éléments de charges opposées crée ainsi de l’énergie.
Avec une couverture de neige annuelle moyenne de près d’un tiers de la masse terrestre, «nous avons une grande source d’énergie prête à être collectée», précise Maher El-Kady co-créateur de l’appareil et chercheur à l’UCLA.
Potentiel illimité
Si cette invention reste pour l’instant une simple expérience, à laquelle il faudrait ajouter des réglages et d’autres travaux, les chercheurs pensent que son potentiel est illimité.
«De grandes améliorations sont normales dans ce domaine de recherche. Il y a possibilité de développement et d’autres améliorations en revoyant la structure et le mode de fonctionnement de l’appareil»,commente Maher El-Kady.
Lui et le co-inventeur Richard Kaner projettent de nombreuses utilisations futures. Leur invention pourrait alimenter par exemple une station météo portable ou encore un outil de mesure des performances sportives par temps froid. Le dispositif pourrait également être intégré à des panneaux solaires, générant ainsi une puissance supplémentaire lors de tempêtes de neige.