Force


C’est une chose que j’ai apprise avec le temps. Il est mieux de se taire que de riposter pour éviter une escalade de mots que l’on regrettera
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Force

 

 

Certains te croient faible quand tu ne réponds pas à leurs attaques, car le fait de se contenir demande une force qui les dépasse

Auteur inconnu

Le Saviez-Vous ► 3 Véritables “Indiana Jones” de l’histoire


Les premiers archéologues ont ouvert la voie à cette science pour découvrir des civilisations disparues, pour que le monde puisse admirer, leurs trésors et leurs histoires qui auraient peut-être resté dans des légendes ou pire être oublié à jamais
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3 Véritables “Indiana Jones” de l’histoire


(Source)

Les films d’aventures mettant en vedette Harrison Ford, dans le rôle du mythique archéologue Indiana Jones, ont créé un bel engouement pour l’archéologie au gré des décennies. Par ses aventures rocambolesques, ce personnage a fait rimer cette discipline avec le voyage, les trésors et… le danger. Bien que le métier d’archéologue soit en réalité beaucoup plus axé sur la méthode et la science, voici deux hommes et une femme qui ont réalisé de grandes découvertes marquantes et qui ont pu être une inspiration pour le personnage du docteur Jones.

1- Gaston Maspero (1846-1916):


(Source)

Dès ses études en France, Gaston Maspero a été attiré par les langues orientales et par cette contrée encore peu connue qu’était l’Égypte, où les explorateurs ne cessaient de faire des découvertes de momies et d’objets fabuleux. C’est en 1880 qu’il eut enfin la chance de partir en Égypte afin d’y fonder une mission archéologique française permanente. À la mort d’Auguste Mariette, un an plus tard, il devint le directeur du nouveau Service des antiquités égyptiennes.


Photo:
À l’entrée de la cachette de Deir el-Bahari

À ce titre, il voulut arrêter le pillage et le commerce d’antiquités égyptiennes. Il participa à de nombreuses fouilles, tout en effectuant un travail policier en arrière-plan afin d’identifier certains pilleurs. C’est ainsi qu’il découvrit les Textes des pyramides à Saqqarah, fit désensabler le Sphinx et parvint surtout à découvrir la cachette des momies royales de Deir el-Bahari en 1881. 


Photo:
Couloir de la cachette de Deir-el Bahari

Avec son collaborateur Emil Brush, Maspero voyait en effet passer sur le marché noir des objets portant les cartouches de grands pharaons de l’histoire de l’Égypte ancienne, comme celle de Ramsès II, dont les tombes avaient été pillées depuis très longtemps dans la Vallée des Rois. En suivant ces objets, ils purent ainsi identifier une famille de pilleurs, les Abd el-Rassoul, qui les menèrent à une fosse de 11 mètres de profondeur dans la falaise de Deir el-Bahari, près du temple d’Hatshepsout. C’est ainsi que Gaston Maspero et son collaborateur découvrirent la cachette de 50 momies, dont celles des plus grands pharaons de l’Égypte ancienne, cachées par des prêtres au 11e siècle av. J.-C. Grâce à cette découverte, les visiteurs peuvent aujourd’hui admirer les momies des Thoutmosis, de Séthi 1er et bien entendu, de Ramsès II.

II- Gertrude Bell (1868-1926):


(Source)

Née dans une famille très fortunée d’Angleterre, Gertrude Bell a choisi la voie de l’indépendance et de l’aventure très tôt dans sa vie. Elle fut l’une des premières femmes diplômées en histoire de l’Université d’Oxford, alors qu’on commençait à peine à accepter les dames dans certaines disciplines universitaires, leur demandant toutefois de tourner le dos aux professeurs pendant les cours! Avec ce diplôme et un revenu familial important, elle put satisfaire son besoin d’aventure en participant à des fouilles archéologiques en Israël, en Turquie, puis au Moyen-Orient. 


Photo:
Identification d’artefacts en Irak

Ces voyages lui permirent de se familiariser avec les sites antiques de ces régions, avec les méthodes de l’archéologie et lui permirent aussi d’apprendre la langue arabe, ce qui allait devenir un atout pour elle dans le contexte de la Première Guerre mondiale. Elle participa à des fouilles sur les sites jadis occupés par les plus anciennes civilisations de l’humanité comme les Sumériens, les Babyloniens et les Assyriens et contribua à les documenter et à les faire connaître en Europe.


Photo:
Gertrude Bell entre Winston Churchill et Laurence d’Arabie

Ses connaissances du désert et de la langue arabe en firent donc une diplomate et une espionne idéale dans le cadre de la Grande Guerre, alors que les Britanniques songeaient à reprendre les territoires du Moyen-Orient à l’Empire ottoman. Elle put dialoguer avec les populations du désert et aider le pouvoir anglais à déterminer les frontières de nouveaux pays qu’allaient être entre autres l’Irak et la Syrie. Son amour pour l’ancienne Mésopotamie fut tel qu’elle participa à la fondation du musée de Bagdad, dont une salle porte encore son nom aujourd’hui.

III- Hiram Bingham (1875-1956):


(Source)

Hiram Bingham est né quant à lui à Hawaï en 1875. Dans sa jeunesse, il rêvait déjà de voyages et de découvertes. Il étudia de ce fait l’Amérique latine à l’Université de Yale, puis à Harvard, où il obtint son doctorat. En épousant une jeune femme d’une famille très fortunée, il put financer le voyage de ses rêves en Amérique du Sud, alors qu’il espérait découvrir les vestiges d’anciennes civilisations précolombiennes. 


(Source)

C’est ainsi qu’il s’enfonça dans la jungle en empruntant les anciennes routes commerciales des Andes en passant par le Venezuela, la Colombie, l’Argentine et le Pérou. En 1911, alors qu’il recherchait les vestiges d’une ancienne cité inca appelée Vilcabamba, un fermier lui mentionna l’existence d’importantes ruines qui se trouvaient dans la montagne que son peuple appelait « Machu Picchu », qui signifie « la vieille montagne ».


(Source)

Lorsqu’Hiram Bingham atteignit le sommet de cette montagne, après plus de deux heures de montée exténuante, il fut stupéfait. Il réalisa dès lors qu’il venait de découvrir les ruines d’une cité inconnue des Incas, que les conquérants espagnols n’avaient sans doute jamais visitée. Bien qu’il ait cru à tort avoir trouvé Vilcabamba, il a néanmoins révélé au monde entier le génie architectural et agricole du peuple inca.

Ces hommes et cette femme ont affronté à leur façon divers dangers afin de vivre de leur passion pour l’histoire, le voyage et surtout… l’archéologie.

Evelyne Ferron Spécialiste en histoire ancienne,

http://www.historiatv.com/

Il se fait soigner par un dentiste et se réveille édenté!


Franchement, il y a de quoi d’avoir peur du dentiste. Avant d’enlever des dents, s’il y a des risques d’un abcès, le dentiste soigne d’abord ensuite, il extrait la ou les dents désignées
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Il se fait soigner par un dentiste et se réveille édenté!

 

Alors qu’il ne devait se faire enlever que quatre dents, un Américain s’est réveillé sans plus aucune «ratiche» dans la bouche.

Le mois dernier, Donny Grigsby s’est rendu à la clinique dentaire «White River» de Columbus dans l’Indiana pour se faire retirer quatre molaires.

Sa conjointe, Amanda a décidé de l’accompagner pour pouvoir le ramener chez eux. Mais après plus de cinq heures d’attente, la femme a commencé à s’inquiéter pour son mari.

«Ils m’ont alors dit qu’ils lui avaient enlevé toutes les dents! Une employée m’a expliqué que l’équipe médicale avait fait cela, car les médecins craignaient qu’un abcès découvert sous l’une des dents ne se propage à toute la bouche», a-t-elle expliqué à WRTV.

«Je l’ai récupéré couvert de sang et dans un état second.»

La femme a alors décidé d’appeler une ambulance pour conduire Donny à l’hôpital le plus proche.

«Les médecins m’ont dit qu’il avait été plongé dans un coma médicamenteux et laissé comme cela. Ils ont ajouté que ce dentiste ne devrait plus pratiquer», a-t-elle ajouté.

Donny Grisby garde peu de souvenirs de cette journée, mais il a cependant du mal à vivre avec les conséquences.

«J’ai honte, je n’ai plus aucune dent (…) Et surtout, je ne sais pas pourquoi ils m’ont fait ça», a-t-il confié.

Interrogés par la chaîne de télévision WRTV, les dirigeants de la clinique dentaire ont indiqué qu’ils ne voulaient pas commenter cette affaire pour le moment.

La famille Grisby de son côté a embauché un avocat et cherche maintenant de quelle façon poursuivre le dentiste incriminé.

http://www.tvanouvelles.ca/

Cette designer indienne a inventé une tasse pour aider les personnes souffrant de la maladie de Parkinson


Une désigner indienne qui a trouvé sa voie dans sa profession en aidant son oncle atteint de la maladie de Parkinson. La tasse qui ressemble à un vase et le dessin d’escalier pour apprendre à marcher avec plus d’assurance sont vraiment ingénieux
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Cette designer indienne a inventé une tasse pour aider les personnes souffrant de la maladie de Parkinson

 

Quoi de plus naturel que de boire une tasse de café après un bon repas? L’oncle de Mileha Soneji, une jeune designer indienne, s’était privé de ce bon moment à cause des tremblements provoqués par la maladie Parkinson. La trentenaire avait vu, au fil des années, la maladie avançant, cet homme dont elle est très proche se renfermer sur lui-même.

« Lui qui avait l’habitude d’être le centre de l’attention dans toutes les réunions de famille se mit à se cacher derrière les autres, raconte-t-elle. Il se cachait de la pitié qu’il voyait dans le regard des autres ».

L’oncle de Mileha est loin d’être une exception. À l’occasion de la journée mondiale de la maladie de Parkinson lundi 11 avril, Le HuffPost a interrogé cette jeune designer qui espère améliorer le quotidien de milliers de malades.

Mileha, alors qu’elle terminait ses études de design à Pune en Inde, a imaginé la « no spill cup » une tasse spécialement conçue pour que le liquide ne puisse pas se renverser. Grâce à des bords incurvés et à une poignée plus large, cette tasse permet à tout le monde, les personnes souffrant de Parkinson comme celles qui sont simplement maladroites de ne plus risquer de se brûler.

tasse parkinson

Mileha insiste beaucoup sur le fait que cette tasse ne s’adresse pas seulement aux personnes malades mais à tout le monde.

« Elle ressemble à une tasse qui pourrait être utilisée par vous, moi ou toute personne maladroite ».

Sensibiliser sans stigmatiser, voilà le principal souhait de la designer.

« Il faut imaginer et créer des objets qui répondent à des besoins de personnes qui sont malades, qui souffrent de handicaps, pour que l’objet puisse être utilisé par le plus grand nombre », explique-t-elle auHuffPost.

Aujourd’hui, cette fameuse tasse n’est pas encore disponible à la vente mais le sera très bientôt selon sa créatrice qui recherche encore comment la produire à grande échelle. Son prix pourrait en revanche décourager certains, elle devrait être vendue aux alentours de 150 euros. (221 $ cad)

Une illusion d’escalier

Mileha s’est aussi rendu compte que son oncle éprouvait de grandes difficultés pour marcher, sauf lorsqu’il s’agissait de descendre ou de monter un escalier. Après avoir fait de nombreux tests, la jeune femme a constaté qu’une simple représentation en deux dimensions d’un escalier sur le sol pouvait lui permettre de marcher bien plus vite et de manière plus fluide.

L’oncle de Mileha montre d’abord la facilité avec laquelle il descend et monte un escalier puis tente de marcher sur un simple dessin d’escalier.

Un dessin à poser par terre qu’elle a baptisé l’illusion de l’escalier.

« J’aurais pu lui mettre des google glass, faire une projection mais la technologie n’est pas toujours la solution », assure-t-elle encore. La meilleure solution, celle qui est la plus « humaine » est aussi la plus simple.

Un neurologue néerlandais spécialisé dans la maladie de Parkinson, séduit par cette « illusion de l’escalier », a décidé de le tester sur ses patients. Tous deux espèrent que cette expérience auprès de plusieurs malades de Parkinson pourra déboucher sur une publication scientifique et pourra améliorer la vie de nombreux autres malades.

Et l’oncle de Mileha dans tout ça?

« Il se porte beaucoup mieux depuis qu’il a été opéré. Sa marche en particulier s’est bien améliorée. »

Pour sa part, Mileha, qui travaille désormais aux Pays-Bas, espère ne pas s’arrêter en si bon chemin et continuer à créer des objets qui pourront être utiles au plus grand nombre, malades ou non.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Fouiller le cratère qui a vu périr les dinosaures


Une expédition se prépare à explorer un cratère qui aurait eu un lien avec la disparition des dinosaures. Grâce aux carottes qu’on va relever, les chercheurs espèrent trouver des réponses telles que comme nous sommes apparus sur terre, comment le roc a réagit à l’impact et si vraiment, ce fut un point de non-retour pour les dinosaures et bien d’autres questions encore.
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Fouiller le cratère qui a vu périr les dinosaures

 

C'est sans doute la cicatrice la plus spectaculaire que porte la Terre. Il y a...

PHILIPPE MERCURE
La Presse

C’est sans doute la cicatrice la plus spectaculaire que porte la Terre. Il y a 66 millions d’années, une météorite géante a percuté notre planète de plein fouet, libérant une énergie équivalant à des milliards de bombes atomiques. L’impact a décimé les dinosaures, permis l’apparition de l’être humain… et creusé un immense cratère au fond duquel des scientifiques veulent maintenant creuser. Coup d’oeil sur une expédition qui pourrait révéler des surprises.

L’impact

C’était il y a 66 millions d’années. Et pour la Terre et ses habitants d’alors, disons que ce fut une grosse journée. Fonçant à quelque 70 000 km/h, une météorite grande comme une ville s’est abattue pas très loin de ce qui s’appelle aujourd’hui Cancún, au Mexique. Quantité d’énergie libérée : plus d’un milliard de fois celle des bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki combinées. Mégatsunamis, tremblements de terre, incendies, nuages de poussière qui ont recouvert la planète pendant des années : l’impact fut tel qu’il a décimé 75 % des êtres vivants, dont les dinosaures.

« C’est un événement particulièrement destructeur – même si, au bout du compte, nous sommes probablement ici parce qu’il a permis à d’autres formes de vie d’émerger », dit Sean Gulick, chercheur en géophysique à l’Université du Texas à Austin et cochef scientifique d’une expédition qui vient d’être lancée pour en savoir plus sur cet événement.

Le cratère

La Terre porte toujours la marque de cette catastrophe : un cratère géant de 200 km de diamètre, dont une portion se trouve sur la terre ferme et une autre sous le golfe du Mexique. Le cratère de Chicxulub, baptisé selon la petite ville mexicaine qui se trouve aujourd’hui à proximité, est l’un des trois plus grands cratères d’impact de la planète. C’est surtout le mieux préservé et le seul qui soit lié à une extinction massive d’êtres vivants.

L’expédition

Cette semaine, un bateau de recherche bien particulier est arrivé au-dessus du cratère. Sous la coque, trois immenses pattes se sont déployées. Lorsqu’elles toucheront le fond de l’océan, elles soulèveront le bateau, qui se transformera alors en plateforme de forage. Objectif : creuser 1,5 km sous le fond de la mer pour ramener une longue carotte de roc provenant du cratère.

« Ça commence à devenir très excitant », lance le professeur Gulick, qui rêve de cette expédition depuis 1999.

La mission est une collaboration internationale, notamment européenne et américaine. Elle coûtera 10 millions, durera deux mois et devrait permettre de recueillir des échantillons qui occuperont une armée de scientifiques pendant des années.

La mort des dinosaures

Comment la vie revient-elle sur les lieux d’une catastrophe comme celle qui a frappé le Yucatán ? Comment le roc se comporte-t-il lors d’une collision d’une telle violence ? Comment le climat est-il perturbé ? Les questions auxquelles les chercheurs espèrent répondre grâce à la mission sont légion. Et selon le professeur Gulick, il est loin d’être impossible qu’on démystifie une fois pour toutes le sort qu’ont connu les dinosaures. Car s’il existe aujourd’hui un consensus pour dire que leur disparition correspond à l’arrivée de la météorite, on comprend encore mal par quel mécanisme exactement ils sont tous morts.

« On pense pouvoir le savoir en observant quels sont les premiers organismes qui ont occupé le site après l’impact, explique le professeur Gulick. Si on comprend comment la vie est revenue, on pourra en savoir plus sur les conditions qui ont régné sur place et sur la façon dont elles ont évolué. »

Le mystère de l’anneau

Une autre grande question concerne les montagnes qu’on trouve souvent à l’intérieur des grands cratères, dont celui de Chicxulub. Ces montagnes forment un anneau autour du centre. On les observe aussi sur la Lune et sur les autres planètes rocheuses.

« Quand un impact comme celui de Chicxulub survient, le roc devient pratiquement comme un fluide visqueux. Il y a formation d’un trou, il y a de la matière qui éclabousse, mais on ne comprend pas précisément comment se forme l’anneau central », explique le professeur Gulick. 

L’expédition représente donc une occasion unique d’analyser la composition de ces montagnes et de comprendre la physique de l’extrême qui les a fabriquées.

www.lapresse.com

LAOS. Des sépultures de 2500 ans retrouvées dans la mystérieuse Plaine des Jarres


Difficile de faire des fouilles archéologiques sur des sites qui ont été ravagés par la guerre et dans un pays les plus bombardés de l’Histoire. Mais lentement, ils ont pu voir ce que contiennent les urnes qui ont été transporter sur une plaine en guise de sépultures
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LAOS. Des sépultures de 2500 ans retrouvées dans la mystérieuse Plaine des Jarres

Les fouilles archéologiques ont repris sur le célèbre site de la Plaine des Jarres, dans le nord du Laos. CREDIT: Australian National University

Les fouilles archéologiques ont repris sur le célèbre site de la Plaine des Jarres, dans le nord du Laos. CREDIT: Australian National University

Des vestiges humains ont été mis au jour dans la mythique Plaine des Jarres au Laos. Un des plus célèbres sites archéologiques du sud-est asiatique.

URNES. Des chercheurs de l’Université nationale australienne (ANU) viennent d’exhumer des sépultures datées de 2500 ans dans la mythique Plaine des Jarres au Laos. Cet ensemble de champs d’urnes de l’Age du Fer se trouve dans la province montagneuse du Xieng Khouang, à 250 km au nord-est de Vientiane, la capitale. Considéré comme un des gisements archéologiques majeurs de l’Asie du sud-est, ce site n’avait pu être véritablement étudié jusqu’à récemment en raison des nombreux conflits qui ont sévi dans la région ces dernières décennies (lire encadré). Un premier inventaire des champs d’urnes effectué sous l’égide de l’Unesco avait permis de localiser 52 sites en 2005 (lire Sciences et Avenir n°706).Aujourd’hui, 90 sites sont désormais répertoriés dans le cadre du projet archéologique australien dirigé par Douglas O’Reilly, avec l’appui du Conseil Australien de la Recherche, l’université de Monash (Australie) et le ministère de l’Information, de la Culture et du Tourisme laotien.

Dans les années 1930, des centaines de jarres taillées dans la pierre, hautes de 1m à 3m, ont été découvertes au sommet de collines dans le nord-est du Laos.

Ces nouvelles études vont permettre aux archéologues d’avoir une meilleure vision de ce qui a pu se passer dans ces plaines aux environs de 500 avant notre ère jusqu’à 600 après. A une époque –qu’il reste encore à préciser par de nouvelles datations–, les populations locales ont taillé d’énormes jarres dans des grottes, des carrières ou des blocs de granit affleurant, avant de les transporter au sommet des collines. Hautes d’un à trois mètres, elles pèsent chacune plusieurs tonnes.

« Ces jarres servaient probablement à contenir des morts, le temps de la décomposition des corps », explique Dougald O’Reilly, responsable du projet.

Une sépulture de 2500 ans inhumée en pleine terre, mise au jour pour la première fois dans la Plaine des Jarres, au Laos.

Aux pieds de certaines d’entre elles, les archéologues avaient déjà dégagé lors de sondages précédents des urnes en céramique, plus petites, enterrées à 30 cm de profondeur, autour desquelles avaient été recueillies des perles en cornaline et en coquillages, ainsi que des objets en bronze. Ces récipients cylindriques contenaient des ossements humains. Cette année, l’équipe australienne a surtout découvert une inhumation de 2500 ans en pleine terre, la première rencontrée à ce jour dans la plaine, confirmant le caractère funéraire de ces lieux.

C’est à une Française, Madeleine Colani, chercheur à l’EFEO (Ecole Française d’Extrême-Orient) que l’on doit, dans les années 1930, la découverte de ces mystérieux sites (Thong Hai Hin) qu’elle a détaillés dans son livre sur Les Mégalithes du Laos. Ces nouvelles recherches australiennes vont permettre de véritablement débuter leur étude à grande échelle, loin des légendes locales qui font de ces vases géants des récipients destinés à stocker l’alcool de riz du roi Buffle ou encore à collecter les eaux de pluie. Et peut-être permettre la reconnaissance de ce site archéologique majeur en Asie qui ne figure toujours pas sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

La Plaine des Jarres a longtemps été un des sites archéologiques les plus dangereux du monde, d’où le retard pris dans son étude. Un grand nombre d’UXO (Unexploded ordnance/engins non explosés), vestiges des guerres du 20e siècle, en truffaient le sol. Guerres coloniales d’abord, opérations de l’armée américaine et la CIA dès 1964 ensuite… Le Laos a eu le triste privilège d’être le pays le plus bombardé de l’histoire de la guerre du Vietnam : deux millions de tonnes de bombes y ont été déversées entre 1964 et 1973. Pendant la guerre secrète que s’y livrèrent les Américains contre les communistes du Pathet Lao et leurs alliées nord vietnamien, seize postes de DCA (défense aérienne) étaient dissimulés dans la Plaine des Jarre. En 2005, plus de 127 UXO avaient été retrouvés dans un seul de ces gisements archéologiques. Mais tout cela est désormais de l’histoire ancienne. L’ensemble des sites archéologiques ont été entièrement nettoyés et sont  aujourd’hui totalement sûrs.

 

Pendant la guerre secrète que se livrèrent les Américains et les communistes du Pathet Lao entre (1964-1973), au Laos, des postes de DCA (défense aérienne) étaient dissimulés au coeur du site archéologique de la Plaine des Jarres, comme l’indique ce tableau. ©Bernadette ARNAUD

http://www.sciencesetavenir.fr/

Un autre insecte ravageur de forêts en route vers le Canada


On n’a beau pas aimé l’hiver, mais le froid est une protection naturelle contre certains insectes envahisseurs qui attaquent les arbres. L’an dernier, dans ma ville, une espèce d’arbres : le frêne a eu droit à une coupe en série, car les arbres étaient tous morts à cause d’un insecte. Avec les changements climatiques, et les insectes étrangers qui s’adaptent à notre environnement vont continuer à faire des ravages et l’homme ne peut pas y faire grand chose
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Un autre insecte ravageur de forêts en route vers le Canada

 

INSECTE

MATTHEW AYRES

Un texte de Étienne Leblanc

Le dendroctone méridional du pin s’attaque depuis des décennies aux pins du sud des États-Unis, du Mexique et de l’Amérique centrale. Mais le réchauffement climatique aidant, le petit coléoptère ravage depuis quelques années les forêts de la Nouvelle-Angleterre. Des scientifiques américains craignent que l’insecte fasse bientôt son chemin jusque dans les forêts canadiennes.

L’entomologiste américain Matthew Ayres décrit ainsi le dendoctrone méridional du pin : « C’est un tueur d’arbres sur les stéroïdes ».

Le pin est sa proie, lui, le prédateur. Il se reproduit à un rythme d’enfer, à raison de cinq générations par année. Depuis des décennies, le Dendoctronus frontalis fait des ravages dans les forêts du sud-est des États-Unis, notamment en Alabama, en Louisiane et au Tennessee, où il a détruit des kilomètres carrés de forêt. Mais pendant des décennies, il n’a pas vraiment migré. Les hivers rigoureux du nord l’ont confiné au sud, comme l’indique le qualificatif « méridional » de son nom.

Depuis 15 ans, la donne a changé. La tendance est aux hivers moins froids. Les températures se réchauffent. Résultat : en 2001, le dendroctone méridional du pin est monté jusque dans les forêts du New Jersey.

Une forêt du New Jersey où sévit le dendroctone méridional du pin.

« Dans cette région, les températures hivernales se sont réchauffées d’environ 3 degrés Celsius depuis les années 60 », dit Matthew Ayres, qui est chercheur en entomologie au Dartmouth College, à Hanover dans le New Hampshire, sur la frontière avec le Vermont.

Et le coléoptère a continué de monter. En 2014, il a commencé à ravager les forêts de Long Island. Quelques mois plus tard, il s’est établi en Nouvelle-Angleterre. Il est aujourd’hui au Connecticut, dans le Rhode Island, dans le sud de l’État de New York, et il a même avancé jusque dans le Massachusetts.

Matthew Ayres, entomologiste au Darmouth College, New Hampshire

Matthew Ayres n’en revient toujours pas de la vitesse avec laquelle le dendroctone méridional étend son aire de répartition.

« Auparavant, tous les ans, je partais avec ma camionnette et je devais rouler pendant deux ou trois jours pour aller étudier l’animal dans les forêts de l’Alabama, de la Louisiane ou du Tennessee. Depuis peu, je roule à peine une heure au sud de mon laboratoire du New Hampshire, et je suis dans une zone infestée », raconte-t-il.

Les dendroctones se glissent sous l’écorce du pin et mangent le cambium, une des parties vivantes de l’arbre, et finissent par empêcher la sève de circuler. Le pin meurt assez rapidement.

Des risques pour les forêts de pins de l’est du Canada?

Le Dendroctonus frontalis n’aime pas le froid. C’est ce qui l’empêche pour l’instant de s’installer dans le sud du Québec et en Ontario.

«Pour nous, un des indicateurs, c’est la nuit la plus froide de l’hiver. S’il y a une nuit en bas de -16 à -18 degrés Celsius, environ 90 % des insectes vont mourir. Si la température ne descend pas en bas de ce seuil, ils vont survivre.»
– Matthew Ayres, entomologiste au Darmouth College, New Hampshire.

De concert avec ses collègues américains, l’entomologiste Jacques Régnière a étudié la tolérance au froid du dendroctone méridional du pin. M. Régnière est un des plus grands experts canadiens sur la question de la dynamique des populations d’insectes. Il est chercheur au Centre de foresterie des Laurentides de Québec, une division de Ressources naturelles Canada.

Pour l’heure, il ne s’inquiète pas outre mesure de l’arrivée imminente de ce scolyte ravageur dans l’est du Canada.

« Récemment, avec les hivers plus doux qu’on a tendance à avoir au cours des quelques dernières décennies, c’est un insecte qui a plus de capacité à s’installer plus au nord, comme en Nouvelle-Angleterre, dit Jacques Régnière. Mais c’est encore des climats qui sont plus cléments relativement au climat qu’on connaît au Québec ou en Ontario. »

Jacques Régnière, entomologiste au Centre de foresterie des Laurentides

Il se fait rassurant :

«Nous surveillons la situation de près. Mais on a peu de craintes qu’il s’établisse au Canada dans un avenir rapproché. Ça prendrait un changement climatique très prononcé pour que cet insecte puisse s’établir.»
– Jacques Régnière, entomologiste au Centre de foresterie des Laurentides, une division de Ressources naturelles Canada

L’entomologiste américain Matthew Ayres est un peu plus soucieux. Les autorités canadiennes doivent-elles s’inquiéter?

« Absolument », répond-il sans hésiter. « Pour l’instant, il fait trop froid. Mais si le réchauffement des nuits hivernales se poursuit au rythme actuel, il faudra peu d’années avant que le climat permette aux insectes de s’y installer. »

L’État du New Jersey a perdu 120 kilomètres carrés de forêts de pins depuis 2002. Le petit territoire de Long Island a quant à lui vu 30 kilomètres carrés disparaître en à peine un an depuis 2014.

Le dendroctone méridional du pin n’est pas pas le seul insecte dont [le Canada] doit se méfier, dit M. Ayres. « Il y a plusieurs insectes ravageurs en Nouvelle-Angleterre, certains sont indigènes, d’autres sont des espèces exotiques. On s’attend à ce qu’ils montent vers les forêts canadiennes dans les années à venir. D’ici 10 ans, vous aurez des espèces d’insectes dont vous ne soupçonnez pas la présence », conclut-il.

Il souligne entre autres la montée vers le nord du puceron lanigère du sapin, qui était présent aux États-Unis et en Nouvelle-Écosse, mais qui a été identifié pour la première fois dans une plantation de l’Estrie l’été dernier.

Un dendroctone venu de l’ouest encore plus inquiétant

Le réchauffement des températures affecte la dynamique de la plupart des populations d’insectes. L’entomologiste Jacques Régnière s’inquiète davantage des effets des changements climatiques sur le dendoctrone du pin Ponderosa.

Le petit coléoptère, cousin du dendroctone méridional, fait actuellement des ravages dans les forêts de pins de la Colombie-Britannique. Depuis 2005, à la faveur d’hivers plus cléments, il a traversé la barrière géographique des Rocheuses, et poursuit son avancée vers l’est. Il s’attaque aux pins de la forêt boréale, et est désormais installé dans le nord de la Saskatchewan, une zone froide où il n’avait jamais pu s’établir auparavant.

Des arbres rongés par le dendroctrone du pin Ponderosa en Colombie-Britannique

«On s’attend à ce qu’il continue son expansion vers l’est. À quelle vitesse? C’est la question à un million de dollars. Mais il y a de très grosses chances que, dans un avenir plus ou moins rapproché, ça va traverser le Canada au complet.»
– Jacques Régnière, entomologiste au Centre de foresterie des Laurentides, une division de Ressources naturelles Canada

Pour M. Régnière, cette avancée s’explique en bonne partie par le réchauffement du climat au pays.

« Le phénomène a une incidence sur les insectes envahisseurs qui viennent de l’étranger, mais on voit bien aussi l’impact que ça a eu sur des insectes qui sont canadiens, comme le dendroctone du pin Ponderosa. »

De fait, Jacques Régnière est d’avis que les changements climatiques favorisent l’installation de nouvelles espèces au Québec et ailleurs au Canada.

« C’est une combinaison du réchauffement de la planète, qui rend le Canada plus hospitalier au niveau climatique, et de l’augmentation de la pression de migration assistée par l’homme », dit-il.

Plusieurs espèces venues d’Asie, qui arrivent ici à la faveur du transport commercial des marchandises, s’adaptent mieux dans ce climat plus clément. L’agrile du frêne cause de nombreux soucis aux autorités municipales canadiennes, qui doivent abattre à contrecoeur des milliers de frênes, un arbre très populaire en ville pour sa grande capacité à résister aux nombreux facteurs de stress en ville.

Le retour de la tordeuse

La tordeuse du bourgeon d’épinette est le cauchemar de nombreux gestionnaires de la forêt. Elle revient environ tous les 30 ans, et s’attaque en général aux épinettes le long du fleuve Saint-Laurent. Elle fait actuellement des ravages sur la Côte-Nord et dans le Bas-Saint-Laurent, se rapprochant tranquillement de Montmagny et de Québec. Sauf que l’épidémie de cette année n’est pas typique. La tordeuse monte aussi vers le nord, ce qu’elle n’a jamais fait auparavant. Elle se rapproche davantage des zones d’exploitation forestière et devient une plus grande menace pour l’économie. Encore ici, les bouleversements climatiques sont à blâmer, du moins en partie.

http://quebec.huffingtonpost.ca/