Le bonheur


On aimerait que le bonheur soit quelque chose de spectaculaire et qu’on puisse en profiter plus longtemps, et c’est probablement une raison qui nous font oublier les petits moments tout simples que nous pouvons vivre à tous les jours
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Le bonheur

 

Le bonheur, ce n’est pas à emporter – ça ne se conserve pas -, c’est à consommer sur place.

Abel Castel

#MoreThanMean : Une vidéo démontre le harcèlement que subissent les journalistes sportifs féminines


Quoique je ne comprends pas l’anglais, je peux imaginer ce qu’il est dit, car dans d’autres domaines, on entend des propos aussi méchants, sexistes et immoraux dans les réseaux sociaux. Ces personnes qui offensent n’auraient pas le courage de dire les mêmes choses en face de la personne. Ces personnes ne seraient pas capables de faire autant que leur cible ou peut-être qu’ils sont jaloux que des femmes réussissent. En tout cas, ces gens qui écrivent des vulgarités aussi méchantes les unes que les autres n’ont aucun mérite et montrent juste leur étroitesse d’esprit et n’ont donc rien d’intelligent à dire
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#MoreThanMean : Une vidéo démontre le harcèlement que subissent les journalistes sportifs féminines

 

 

Une vidéo inspirée du désormais célèbre segment « Celebrities Read Mean Tweets » de l’émission Jimmy Kimmel Live vise à montrer le harcèlement que vivent sur Internet les journalistes sportives féminines aux États-Unis.

Si le début de la vidéo créée l’équipe du podcast Just Not Sports est léger, le ton change rapidement, et on a de la difficulté à ne pas être touché par ce sketch d’environ 4 minutes.

La vidéo réalisée par Chad Cooper et One Tree Forest Films a invité des hommes du public à se rendre en studio pour y lire des #MoreThanMean Tweets (tweets plus que méchants) à deux reporters, Sarah Spain et Julie DiCaro.

Les hommes, même s’ils ne sont pas les auteurs de ces tweets haineux, deviennent rapidement mal à l’aise et ont beaucoup de difficulté à lire ces vulgarités à la femme à laquelle elles sont adressées.

Physiquement et sexuellement violents, ces courts messages laissés sur Internet ont de quoi choquer.

Une personne a même dit espérer que DiCaro se fasse violer « de nouveau ». Comme cette dernière l’expliquait dans un billet de blogue sur le HuffPost États-Unis il y a quelques années, elle a été victime d’un « viol typique » à l’université.

La vidéo se conclut sur une phrase qui résume l’entièreté du segment précédant :

« Nous ne serions pas prêts à leur dire cela face à face. Alors, ne l’écrivons pas non plus. »

Selon ce texte de Poynter, en 2014, 90 % des journalistes sportifs aux États-Unis étaient des hommes.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Truc Express ► Stop aux allergies : la solution naturelle pour faire fuir les acariens


Si un produit d’entretien que nous devrions tous avoir dans la maison est le bicarbonate de sodium (ou de soude, c’est la même chose). C’est un passe-partout. Une des utilisations intéressantes, c’est que le bicarbonate permet de diminuer les acariens sur les matelas et donc, diminuer les allergies
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Stop aux allergies : la solution naturelle pour faire fuir les acariens

 

Les acariens se nourrissent de nos peaux mortes. 

Les acariens se nourrissent de nos peaux mortes.

LAURENCE VALDÉS

ALLERGIES – Pour vous débarrasser des acariens (et par la même occasion de vos allergies), utilisez du bicarbonate de sodium. Voici comment vous y prendre.

Ils sont là par milliers voire par millions dans notre literie, sur nos fauteuils notre moquette. Les acariens s’y nourrissent allègrement de nos squames (comprenez nos cellules mortes de peau et de cuir chevelu).

Problème, certains d’entre nous sont allergiques à ces bestioles, où plutôt aux minuscules particules qu’ils produisent (leurs excréments ou leur corps en décomposition). Cela se manifeste par des éternuements à répétition, une sensation d’étouffement ou une respiration sifflante.

► La recette pour les faire fuir ?

Il vous faut du bicarbonate, un aspirateur et quelques heures d’attente. Voici une méthode préconisée par 60 Millions de consommateurs dans son numéro hors série consacré aux alternatives naturelles aux produits toxiques :

⇒ Saupoudrez votre matelas

⇒ Brossez pour faire pénétrer dans les fibres

⇒ Laissez reposer 4 heures

⇒ Passez l’aspirateur

A noter ⇒ Cette recette diminue le nombre d’acariens et donc les allergies qui vont avec mais ne les éradique pas totalement.

► Pourquoi ça fonctionne ?

Deux hypothèses sont avancées par Nicolas Palangié, auteur d’un ouvrage entier consacré à cette poudre minérale. D’une part le bicarbonate perturberait les équilibres métaboliques de l’acarien en endommageant la cuticule externe de l’animal (sa carapace en quelque sorte). D’autre part, notre produit miracle élimine certaines moisissures dont les acariens ont besoin pour digérer certaines protéines et donc pour vivre.

► Booster l’efficacité du bicarbonate avec des huiles essentielles

Les huiles essentielles de d’arbre à thé, de citronnelle, de palmarosa, d’eucalyptus globulus, de cannelle et de clou de girofle repoussent les acariens. Mélangez six cuillerées à soupe de bicarbonate de soude et 80 gouttes d’huiles essentielles. Appliquez et aspirez après avoir laissé agir plusieurs heures. 

http://www.metronews.fr/

30 ans après la catastrophe nucléaire, la faune sauvage est plus florissante que jamais à Tchernobyl


C’est quand même triste de voir qu’à cause d’un accident nucléaire, les animaux peuvent reprendre un territoire qui leur était interdit.
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30 ans après la catastrophe nucléaire, la faune sauvage est plus florissante que jamais à Tchernobyl

 

Les loups sont 7 fois plus nombreux à Tchernobyl que dans les parcs environnants. ©ARDEA/MARY EVANS/SIPA

Les loups sont 7 fois plus nombreux à Tchernobyl que dans les parcs environnants. ©ARDEA/MARY EVANS/SIPA

30 ans après l’accident nucléaire, les grands mammifères se portent bien. Mieux même que du temps où l’homme habitait la région. C’est le cas en particulier du loup.

RÉSILIENCE. Trente ans après l’accident nucléaire de Tchernobyl en Ukraine, la faune est florissante dans la zone d’exclusion désertée par les humains où élans, cerfs, chevreuils, sangliers et loups sont de nouveau abondants. C’est ce qu’a récemment indiqué une étude internationale montrant que ces mammifères sont au moins aussi nombreux à l’intérieur du périmètre de 4.200 km2 autour de la centrale, que dans les réserves naturelles environnantes non contaminées par la radioactivité. Ce recensement, dont les résultats ont été publiés dans la revueCurrent Biology, a été effectué par observations aériennes sur la vaste zone dévastée par un incendie suivi d’une explosion d’un des réacteurs en avril 1986.

Les activités humaines pires que la radioactivité

Il montre ainsi que les loups y sont sept fois plus nombreux que dans les parcs proches de la région.

« Il est très probable que les populations de ces animaux à Tchernobyl soient beaucoup plus nombreuses aujourd’hui qu’elles ne l’étaient avant l’accident », estime Jim Smith de l’université de Portsmouth au Royaume-Uni, un des co-auteurs de ces travaux.

« Cela ne signifie pas que la radioactivité est bonne pour la faune sauvage mais seulement que les effets des activités humaines comme l’agriculture, la chasse et l’exploitation forestière sont nettement pires », ajoute-t-il. 

Les premières études après l’accident nucléaire avaient révélé des effets importants de l’irradiation dans la zone d’exclusion, dont une forte réduction des populations animales. Cette dernière observation pourrait aussi fournir des éclairages importants pour mieux comprendre l’impact potentiel à long terme de la catastrophe de Fukushima au Japon en 2011. Les observations par hélicoptère ont révélé un regain des élans, des chevreuils et des sangliers à Tchernobyl dans une période allant de un à dix ans après l’accident et ce au moment où les populations de ces mammifères déclinaient ailleurs dans l’ex-Union Soviétique, précisent les chercheurs. La catastrophe de Tchernobyl qui a forcé tous les habitants à évacuer la zone pour ne jamais y revenir, avait aussi contaminé une bonne partie de l’Europe, mais surtout l’Ukraine, la Russie et le Belarus, alors des républiques soviétiques.

 

 

http://www.sciencesetavenir.fr/

Le kyste qui rend fou de jalousie


C’est fou de voir que le cerveau peut faire des folies quand il y a quelque chose d’inhabituelle. Ce genre de kyste se développe généralement chez les bébés donc rarement chez les adultes
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Le kyste qui rend fou de jalousie

 

CHEAT / Michael Brownlee via Flickr CC License by.

CHEAT / Michael Brownlee via Flickr CC License by.

Repéré par Peggy Sastre

Du jour au lendemain, une quarantenaire devient jalouse comme une teigne. La faute à son mari? Non, à un kyste dans son lobe frontal.

C’est l’histoire d’une femme qui, après vingt ans de mariage, en vient à penser H-24 que son conjoint la trompe, fouille dans son téléphone portable, ses poches, n’en dort plus, n’en mange plus. La faute non pas à un vilain mari en pleine crise de la quarantaine, mais à un cerveau abritant un méchant kyste.

Le cas est détaillé dans un article publié le 6 avril dans la revue BMJ Case Reports, signé par Onur Cemal Noyan, Celal Şalçini, Birim Sungu Talu et Gul Eryilmaz, de l’université Üsküdar d’Istanbul.

La femme en question, une Turque de 43 ans, consulte pour la première fois en janvier 2015. Elle est consciente que sa paranoïa conjugale est sans fondement, mais n’arrive pas pour autant à se raisonner. Parmi ses autres symptômes, la patiente n’arrive plus à dormir, à manger –elle est anémiée– et est devenue subitement très irritable et angoissée. Le seul élément potentiellement «déclencheur» que les médecins réussissent à isoler dans son historique, ce sont les problèmes scolaires de sa fille, qui l’ont forcée à la changer d’établissement et, selon ses dires, «très stressée».

Diagnostic des médecins: leur patiente est en pleine crise psychotique. Mais comme elle n’a, là encore, aucun antécédent susceptible de l’expliquer, les psychiatres décident de lui faire passer un IRM. Ils trouveront dans le lobe frontal droit de son cerveau un kysteporencéphalique rempli de liquide cérébro-spinal.

Cette malformation, extrêmement rare, survient habituellement chez les nouveaux-nés. En général, les kystes sont causés par une attaque cérébrale, survenue in utero ou après la naissance, et peuvent engendrer des troubles musculaires ou neurologiques très graves. La plupart des enfants qui en souffrent sont diagnostiqués dans leur première année et dépassent rarement leur vingtième anniversaire.

Les kystes porencéphaliques peuvent se développer partout dans le cerveau. Dans le cas qui nous occupe, le fait qu’il se soit trouvé dans le lobe frontal, siège de nos fonctions cognitives «supérieures» comme la prise de décision ou la pensée rationnelle, pourrait expliquer que la patiente ait perdu prise avec le réel. Mais pourquoi cette focalisation sur l’adultère? Cette question n’a pas (encore) de réponse.

Parce que le kyste était inopérable, sans pour autant représenter de menace vitale, les médecins ont prescrit de l’olanzapine à leur patiente. Un neuroleptique qu’elle devra prendre à vie. Lors de sa visite médicale la plus récente, effectuée en mars, ils ont pu constater qu’elle suivait bien son traitement, avait repris du poil de la bête et ne regardait plus son mari d’un sale œil. 

http://www.slate.fr/

Malgré les avertissements, trop de parents continuent d’utiliser les détergents en capsules


Je ne vois pas l’intérêt d’acheter des capsules pour la laveuse à linge, ou le lave-vaisselle, je suppose que c’est plus cher que le savon liquide. Enfin, pour les enfants, ces capsules sont de belles couleurs et très attrayantes qui leur donne envie de goûter. Un risque trop grand quand le savon liquide est moins dangereux pour eux
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Malgré les avertissements, trop de parents continuent d’utiliser les détergents en capsules

 

Les détergents à lessive en capsules sont beaucoup plus dangereux pour les jeunes enfants que les autres types de détergents liquides pour le linge et le lave-vaisselle, indique une étude publiée dans la revue Pediatrics. Les auteurs appellent les parents à choisir les savons liquides en contenant traditionnel plutôt qu’en dosettes.

De janvier 2013 à décembre 2014, les Centres antipoison aux États-Unis ont reçu 62 254 appels liés à des expositions aux détergents pour le linge et le lave-vaisselle chez les enfants de moins de 6 ans.

Les effets les plus graves, tels que le coma, les troubles de la respiration, les problèmes cardiaques, et le décès n’ont été observés que chez les enfants exposés aux capsules de détergent à lessive.

Les risques d’effet clinique, d’effet médical sérieux, d’hospitalisation ou d’intubation étaient plus élevés chez les enfants exposés aux capsules que chez ceux exposés à tout autre type de détergent à linge ou à lave-vaisselle. Les deux décès lors de l’étude concernaient les capsules.

« De nombreuses familles ne réalisent pas à quel point ces capsules de détergent très concentré sont toxiques », soulignent Gary Smith du Nationwide Children’s Hospital et ses collègues.

Ajoutons que l’enveloppe très mince de ces capsules se dissout très rapidement lorsqu’elle est mouillée par la salive.

« Utilisez un détergent à lessive traditionnel lorsque vous avez de jeunes enfants à la maison. Les capsules ne valent pas le risque quand il y a une alternative plus sûre et efficace disponible », concluent les chercheurs.

En 2014, le ministère français de la Santé mettait aussi en garde contre ces capsules.

Psychomédia avec source : Nationwide Children’s Hospital.

http://www.psychomedia.qc.ca/

L’étonnante passion de la Thaïlande pour des poupées


J’avoue ne pas vraiment comprendre cette forme d’adoration, de croire qu’avoir une poupée (ou tout autre objet d’ailleurs) porterait chance.
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L’étonnante passion de la Thaïlande pour des poupées

 

28 janvier 2016: des poupées luuk thep à Nonthaburi près de Bangkok. AFP PHOTO / Christophe ARCHAMBAULT

28 janvier 2016: des poupées luuk thep à Nonthaburi près de Bangkok. AFP PHOTO / Christophe ARCHAMBAULT

Repéré par Charlotte Pudlowski

De nombreux adultes vouent un culte à des poupées, qu’ils traitent comme leurs propres enfants.

Si vous vous promenez en Thaïlande ces temps-ci, vous verrez peut-être des adultes portant sous le bras une poupée en plastique. Ce ne sont pas des parents portant les jouets de leurs enfants: c’est la dernière et étrange mode du pays, raconte The Atlantic.

«Les adultes thaïlandais se baladent dernièrement avec des poupées ressemblant à de vrais bébés connus sous le nom de luk thep (communément traduit par «child angels», «les anges-enfants»). La croyance veut que ces poupées soient habitées par des esprits apportant la chance.»

AFP PHOTO / Christophe ARCHAMBAULT

Ces poupées coûtent jusqu’à 1.000 dollars, et ont été popularisées «il y a un peu plus d’un an par des célébrités qui prétendaient qu’elles leur avaient apportées le succès professionnel», rapportait l’AFP en février dernier.

Natsuda Jantaptim, détentrice de l’une de ces poupées, qu’elle a prénommé Ruay Jang, expliquait ainsi à l’agence de presse, en évoquant cette dernière:

«Depuis que j’ai Ruay Jang, ma vie a vraiment changé. Par exemple, j’ai gagné à la loterie, ce qui ne m’était jamais arrivé auparavant». 

Cette femme de 45 ans, mère d’une fille de 22 ans, dort avec sa poupée, qui a «son propre oreiller et ses propres couvertures», et précisant que «le matin, elle aime boire du lait à la fraise»… Les propriétaires de ces poupées les nourrissent, les lavent, en prennent soin comme s’il s’agissait de vrais enfants. Des stars les emmènent même au restaurant, et leur achètent parfois des billets d’avion, leur offrent des bijoux, leur font faire des injections de botox…

AFP PHOTO / Christophe ARCHAMBAULT

Religiosité

De prime abord, les poupées pourraient, selon The Atlantic, apparaître comme le reflet du faible taux de fertilité thaïlandais, qui s’est écroulé lors des dernières décennies, pour parvenir à 1,4 enfants par femme, beaucoup moins que dans les pays voisins. 

CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

«Mais des observateurs estiment que la folie des luk thep est plus profondément liée à la religiosité complexe de la Thaïlande. Bien que 95% des Thaïs pratiquent le boudhisme, nombreux sont ceux qui font aussi des offrandes aux dieux hindous, et le pays a une longue tradition d’adoration, censée trouver ses racines dans l’animisme.»

D’ailleurs, ces luk thep ne sont pas les premières poupées adorées par les Thaïlandais selon la BBC. Les kuman par exemple existaient déjà: ils constituent une autre sorte de poupées en plastique, portant des costumes historiques, serrant souvent une petite bourse d’or dans leurs mains, et censées être habitées par le fantôme de foetus jamais venus au jour.

«La croyance dans le kuman thong, pour leur donner leur nom complet, remonte à des centaines d’années».

http://www.slate.fr/

Tchernobyl : « les gens nous surnomment les lucioles »


C’est gens n’avait pourtant pas chercher à être contaminé et doivent supporter d’être exclus des autres en plus de ne pas avoir plus d’aide gouvernementale pour éviter la nourriture contaminée qui vient de leur environnement
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Tchernobyl : « les gens nous surnomment les lucioles »

 

Des résidentes du village de Novozybkok, contaminé par les radiations de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.

Des résidentes du village de Novozybkok, contaminé par les radiations de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.   PHOTO : ICI RADIO-CANADA/ALEXEY SERGEYEV

Les résidents de villages russes contaminés lors de l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, il y a 30 ans, continuent d’être exposés aux radiations.

  Un texte de Raymond Saint-Pierre

Le 26 avril 1986, un réacteur de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, explosait, provoquant la pire catastrophe nucléaire de l’histoire. Une zone d’environ 150 000 kilomètres carrés a été contaminée dans le nord de l’Ukraine, l’ouest de la Russie et le sud-est du Bélarus.

Le nuage radioactif s’est abattu, 160 kilomètres plus loin, sur le village de Novozybkov, dans la région de Briansk, en Russie, affectant la santé de trois générations de villageois.

Nous y avons été accueillis par un groupe de femmes en colère. Le gouvernement a récemment réduit ou éliminé les subventions qui les aidaient à se procurer des aliments sains, venus de l’extérieur, et à protéger leur santé.

Plusieurs ont tenté de quitter le village pour aller dans la grande ville de Briansk, mais ils se disent ostracisés, raconte Natasha Spiridonova.

Natasha Spiridonova, résidente du village de Novozybkok, contaminé par les radiations de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl

Natasha Spiridonova, résidente du village de Novozybkok, contaminé par les radiations de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl   PHOTO : ICI RADIO-CANADA/ALEXEY SERGEYEV

Où est-ce qu’on peut aller? On a essayé d’aller à Briansk, mais personne ne veut de nous. Ce n’est pas seulement une question d’argent. Les gens ont peur de nous, ils nous surnomment les lucioles, les mouches à feu. Natasha Spiridonova, résidente de Novozybkov

« Ils se méfient aussi de nos enfants, parce qu’ils sont de la zone », affirme-t-elle. « On est tous revenus ici, on n’a pas le choix. »

Le village a été décontaminé dans les années 90, mais il reste encore des zones où le taux de radiation demeure très élevé, par exemple devant l’école et tout autour, dans les champs et la forêt.

Malgré tout, Paulina Kotchevnikova s’est résignée à rester ici.

Paulina Kotchevnikova

Paulina Kotchevnikova, résidente du village de Novozybkok   PHOTO : ICI RADIO-CANADA/ALEXEY SERGEYEV

Dans ma famille, il y a plein de gens qui sont morts après cette tragédie. J’ai perdu six proches. Le dernier, c’était mon mari. Il a eu le cancer, comme ma mère, qui a eu un cancer du foie. Paulina Kotchevnikova

Elle doit s’occuper de ses trois petits-enfants devenus orphelins. Elle reçoit une maigre pension de vieillesse et compte donc sur son jardin pour se nourrir.

« La radioactivité est partout dans le sol, mais qu’est-ce qu’on peut y faire? » dit-elle. « Mes petits enfants préfèrent mes pommes de terre, alors j’en plante. »

Un taux élevé de cancers

À l’hôpital du village, on note un taux élevé de cancers. Le Dr Victor Khanayev estime qu’un patient sur trois a une maladie causée ou aggravée par les radiations. Il note un taux élevé de cancers de la thyroïde.

Le Dr Victor Khanayev, médecin à NovozybkovLe Dr Victor Khanayev, médecin à Novozybkov   PHOTO : ICI RADIO-CANADA/ALEXEY SERGEYEV

On connaît ça depuis longtemps, ici. Mon collègue oncologue m’a dit qu’en deux mois, on a relevé huit cancers de la glande thyroïde.Victor Khanayev

Il croit que la population a encore grand besoin qu’on l’aide à bien s’alimenter.

« Nous, les gens du coin, vivons les effets des radiations et nous savons que ça va durer encore longtemps », pense-t-il. « Pour se protéger, il faut manger des aliments d’ailleurs. C’est pour ça qu’on espérait conserver l’aide financière de l’État. »

Des aliments contaminés

Bien des gens continuent d’aller en forêt, notamment pour cueillir des champignons, qui entrent dans la cuisine traditionnelle. On en vend même au marché.

Les champignons sont les aliments qui accumulent le plus de radiations et qui sont les plus dangereux pour la santé. Les gens le savent, mais ils les mangent quand même.

Ces femmes vendent des produits de la ferme et de la forêt au marché local. Les champignons, comme on en voit dans ces bocaux, sont les aliments qui accumulent le plus de radiations.

Ces femmes vendent des produits de la ferme et de la forêt au marché local. Les champignons, comme on en voit dans ces bocaux, sont les aliments qui accumulent le plus de radiations.   PHOTO : ICI RADIO-CANADA/RAYMOND ST-PIERRE

Trente ans, c’est long et les vieilles habitudes ont tôt fait de reprendre le dessus. Après tout, les radiations, on ne les voit pas. C’est d’autant plus facile de les oublier, de faire comme si elles n’existaient pas.

Tenter d’alerter la population

Le groupe environnementaliste Greenpeace s’est donné comme mission d’alerter les populations et les autorités au danger toujours bien présent des radiations.

Alexei Kiselyev est expert en protection contre les radiations pour Greenpeace. Il a emmené un groupe de journalistes là où se trouvait le village de Svyats. À plusieurs endroits, le taux de radiation demeure très élevé, mais rien n’empêche les chasseurs ou les cueilleurs de venir à cet endroit.

Alexei Kiselyev, expert en protection contre les radiations pour Greenpeace.

Alexei Kiselyev, expert en protection contre les radiations pour Greenpeace.   PHOTO : ICI RADIO-CANADA/ALEXEY SERGEYEV

Ici, en Russie, on a laissé cette contamination sans contrôle. On a essayé de déplacer des habitants, d’interdire la zone, puis c’est tout. N’importe qui peut venir ici. Alexei Kiselyev, expert en protection contre les radiations pour Greenpeace

À cause du degré de radiation, personne ne devrait rester ici plus de quatre heures. Pourtant, on y a retrouvé Victor Strelkov. Il a construit un site de culte, où reviennent plusieurs fois par année des centaines d’anciens résidents du village membres d’un groupe appelé Les vieux croyants. Il fait peu de cas des radiations.

Victor Strelkov

Victor Strelkov   PHOTO : ICI RADIO-CANADA/ALEXEY SERGEYEV

Si c’est dangereux? Oui, mais il y a plein de choses dangereuses dans la vie. Que peux-tu faire? Les gens sont tous attirés par leur terre natale. Viktor Strelkov

Il reste encore beaucoup de travail à faire auprès des populations. À Verishiky, nous avons vu une vieille dame qui avait perdu le contrôle du feu de broussaille qu’elle avait allumé, une pratique très courante, mais interdite. Une équipe de pompiers de Greenpeace est allée aider les sapeurs locaux à l’éteindre. Ce genre de feux peut causer une catastrophe.

C’est pour ça que cette équipe de Greenpeace va chaque jour sur le terrain voir s’il n’y a pas de feux de tourbe, un type de sol où se concentrent les particules radioactives. Anton Binislavsky dirige ce groupe de pompiers.

Anton Binislavsky dirige un groupe de pompiers

Anton Binislavsky dirige un groupe de pompiers dans la région de Briansk.   PHOTO : ICI RADIO-CANADA/ALEXEY SERGEYEV

Si la tourbe brûle ici, cela peut causer une contamination secondaire, une recontamination, parce que les particules radioactives enfouies dans la tourbe sont extraites par le feu et transportées dans la fumée. Anton Binilavsky, pompier

L’autre crainte, c’est que le feu se répande dans la forêt, où les arbres sont aussi contaminés.

Le problème, dans la région de Briansk, c’est que la plupart des communautés qui se trouvent dans des zones dites « d’évacuation » n’ont pas été évacuées. Les autorités n’ont pas interdit l’accès à ces territoires, comme on l’a fait en Ukraine et au Bélarus.

Il s’agit de 120 000 à 200 000 personnes qui n’avaient pas les moyens d’aller ailleurs ou qui sont rentrées vivre dans leur village, toujours hanté par Tchernobyl, 30 ans plus tard et qui se sentent abandonnées par leur gouvernement.

http://ici.radio-canada.ca/