Au tribunal, l’interprétation des émojis n’est pas une mince affaire


Il faut être prudent avec les émojis et les émoticônes, car cela peut nous amener au tribunal. Bien que ces textes imagés peuvent avoir plusieurs interprétations dépendant qui le reçoit et dans quel contexte, il peut s’avérer que les émojis soient des preuves en cas de harcèlement sexuel, diffamation ou même de menace. Dans certains documents numériques ou contrats certains vont aussi employé des émojis, mais personnellement, je trouve que ce n’est pas leur place
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Au tribunal, l’interprétation des émojis n’est pas une mince affaire

Les affaires de diffamation comportant des émojis ressembleraient de très près à leurs homologues sans émojis. | Bernard Hermant via Unsplash

Les affaires de diffamation comportant des émojis ressembleraient de très près à leurs homologues sans émojis. | Bernard Hermant via Unsplash

Stephen Harrison— Traduit par Bérengère Viennot

En 2019, des dizaines d’émojis ont fait leur apparition dans des contextes judiciaires. Petit tour d’horizon de la manière dont ils ont été utilisés.

La couverture par les médias de l’arrivée d’émojis dans les tribunaux laisse penser que nous devrions tous et toutes faire cette tête-là: .

«Peut-on aller en prison pour avoir utilisé un émoji?» s’interroge Fox News. «Les émojis font leur apparition à la barre de façon exponentielle, et les tribunaux n’y sont pas préparés» avance the Verge. Quant à CNN, il a prévenu que «les tribunaux ont le plus grand mal à évaluer la valeur de preuve qu’apportent les nuances des émojis».

Le nombre d’affaires signalées impliquant des émojis ou des émoticônes servant de preuves a augmenté de plus de 50% cette dernière année aux États-Unis, passant de 33 en 2017 à 53 en 2018, selon Eric Goldman, professeur de droit à Santa Clara. Lorsqu’il a commencé à compter, en 2004, il n’a découvert qu’un seul cas. En 2019, ce chiffre pourrait avoir dépassé la centaine.

Cette invasion de nos tribunaux obéit à une certaine logique. Les émojis et leurs prédécesseurs, les émoticônes, servent à donner un ton et une personnalité à du texte, fonctionnalité qui s’est avérée extrêmement populaire. 92% de la population connectée utilisent des émojis, et au moins 2.300 milliards de messages de téléphones portables incluent des émojis chaque année selon les chiffres de 2016. Rien d’étonnant qu’un certain pourcentage de ces communications se retrouve dans des procès.

Mais le fait que les émojis apparaissent à la barre doit-il nous rendre aussi paranoïaques que le suggèrent la plupart des journaux? Les cours de justice elles-mêmes ne savent pas encore trop quoi en faire pour le moment. Que communiquent les émojis, et est-ce que l’intention de la personne qui en envoie correspond à l’interprétation de la personne qui en reçoit? Les émojis sont-ils un mode d’expression, et à ce titre, doivent-ils être protégés?

À mesure qu’ils apparaissent dans toutes sortes d’affaires, ils posent ces questions essentielles en matière de langage et de communication –sans oublier l’importance de l’habileté numérique, même dans les plus hautes juridictions.

Affaires criminelles

Les émojis sont souvent considérés comme des symboles mignons, rigolos et fantaisistes. Mais les affaires qui les associent à des menaces de violences ne sont rien de tout cela –et malheureusement, il en existe beaucoup.

En France, un tribunal a condamné un homme de 22 ans à trois mois de prison pour avoir envoyé un émoji de pistolet par texto à son ex-petite amie, considéré comme une «menace réelle» par la cour. Aux États-Unis, les procureurs d’une affaire de meurtre dans le Massachusetts ont argumenté avec succès que l’usage par l’accusé d’un émoji avec des croix à la place des yeux, associé au nom de la victime, suggérait un homicide prémédité et non une mort accidentelle comme le plaidait l’accusé.

Dans les affaires criminelles, la question des preuves acceptables par le tribunal se pose souvent. Le principe directeur est que la preuve n’est acceptable que si elle est pertinente, ce qui signifie qu’elle participe à prouver ou à réfuter un élément de l’affaire; l’intention criminelle, par exemple.

Si quelqu’un vous envoie les émojis suivants, dans cet ordre: , alors ils peuvent être interprétés comme une expression de l’intention criminelle de vous agresser et de vous envoyer à l’hôpital (pour ne pas que vous pensiez que c’est un exemple caricatural, il s’agit de l’exact message envoyé par deux hommes placés en garde à vue à la suite d’accusations de harcèlement en Caroline du Sud).

La question du mobile apparaît souvent dans les affaires criminelles, qu’elles impliquent des émojis ou pas. Mais dans ces cas de figure, il y a un hic, qui les distingue des autres: la manière dont un émoji est affiché par une plateforme peut changer tout le sens du message. Prenons un scénario hypothétique où l’utilisateur tape le message , disons pour exprimer qu’une ambulance est en chemin pour aider quelqu’un qui s’est blessé à la main. Dans ce cas imaginaire, le téléphone du destinataire inverse le dessin du doigt, qui devient pointé vers l’ambulance. Comme dans l’affaire de Caroline du Sud, le message est désormais interprété comme une menace criminelle.

La raison pour laquelle l’émoji pourrait théoriquement être inversé est que des plateformes comme celles d’Apple, Google et Microsoft ont le droit d’afficher différents émojis comme bon leur semble. En outre, Unicode ne peut obliger les plateformes à afficher les émojis de la même façon. Par conséquent, l’expéditeur et le destinataire voient des messages différents sans le savoir.

Si cette hypothétique méprise se retrouvait devant les tribunaux, la cour ne devrait pas seulement considérer le texto tel qu’il a été reçu mais également les preuves de ces différences entre les plateformes.

Mais comme l’écrit Goldman, ce type de situation nécessite que des recherches soient faites pour déterminer à quoi ressemblaient les émojis à l’époque où ils ont été envoyés.

En d’autres mots, à la fois les juges et les avocats doivent être mis au courant de la manière dont l’environnement technologique affecte l’interprétation des émojis.

Harcèlement sexuel

Aujourd’hui, l’usage à caractère sexuel des émojis aubergine, pêche et gouttelettes de sueur est devenu monnaie courante, en tout cas dans la culture occidentale

«Quand votre patron se met à vous envoyer des “aubergines” et des “pêches” par texto, un (mauvais) juge pourrait penser qu’il est seulement en train de suggérer une recette, mais vous, vous savez exactement ce dont il s’agit» écrit Elie Mystal pour le site Above the Law.

L’émoji en forme de trace de rouge à lèvre est devenu une pomme de discorde dans une affaire d’accusation de harcèlement sexuel en Californie, raconte le Wall Street Journal. Un homme d’une quarantaine d’années aurait envoyé des textos suggestifs à une potentielle employée. La femme aurait répondu à l’un de ces messages par une marque de rouge à lèvres, ce qui a soulevé la question de savoir si ce baiser signifiait qu’elle accueillait favorablement ses avances, question centrale lorsqu’une affaire de harcèlement sexuel est portée devant la justice.

Dans certains cas, les juges décident d’écarter les émojis des preuves et se contentent de lire la retranscription du texto au jury. Mais selon Goldman, ce n’est pas la bonne approche. Tout le sens d’un texto peut changer lorsqu’une phrase est ponctuée, par exemple, par un smiley qui fait un clin d’œil. Omettre les émojis empêche les juré·es de prendre une décision éclairée au sujet de ce que les messages mis en cause signifient en contexte.

Diffamation

La décision d’un tribunal britannique dans l’affaire McAlpine v. Bercow en 2013 pourrait un jour être considérée comme le précédent fondateur au Royaume-Uni pour savoir si un émoji engage la responsabilité dans un cas de diffamation sur les réseaux sociaux. Voici un petit aperçu de la chose pour celles et ceux qui n’ont pas passé le barreau: la diffamation consiste à faire une fausse déclaration qui porte atteinte à la réputation de quelqu’un. Si cette déclaration est faite à l’écrit et qu’elle est publiée, le droit anglo-saxon la qualifie de «libel». Si elle est orale, elle est appelée «slander».

L’affaire de diffamation Bercow impliquait un homme politique reconnu, Lord Alistair McAlpine, et une personnalité politique populaire, Sally Bercow. En 2012, la BBC a expliqué que l’un des agresseurs, dans une récente affaire de pédocriminalité, était un «éminent homme politique conservateur des années Thatcher».

La BBC n’avait pas explicitement nommé McAlpine mais sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont publié des posts sur lui en relation avec cette histoire, faisant émerger son nom dans les tendances sur Facebook et Twitter. C’est alors que Bercow a publié ce tweet, à l’intention de ses plus de 56.000 followers:

«Pourquoi Lord McAlpine est-il soudain tendance? *visage innocent*».

Note: Les mots «*visage innocent*» n’étaient pas un véritable émoji. Mais la cour n’en a pas moins déduit que les utilisateurs et utilisatrices de Twitter étaient susceptibles d’interpréter ces mots «comme une indication scénique, ou une émoticône»en d’autres termes, comme un émoji. Finalement, le tribunal a jugé que l’expression «*visage innocent* était dénué de sincérité et ironique» et participait de la diffamation. Le tribunal s’est prononcé contre Bercow, ce qui a conduit à un aveu de culpabilité de sa part et lui a coûté plus de 20.000 dollars.

Même si l’Angleterre et les États-Unis n’ont pas les mêmes critères juridiques en matière de diffamation, Nicole Pelletier, étudiante en droit, avance qu’un tribunal américain pourrait tout à fait décider qu’un émoji engage la responsabilité dans le cadre d’une affaire de diffamation s’il estime que l’émoji en question signale une implication factuelle.

En d’autres termes, les affaires de diffamation comportant des émojis ressembleraient de très près à leurs homologues sans émojis, en influençant la manière dont le public interprète la déclaration.

Contrats

Les émojis et les émoticônes n’ont pas encore joué de rôle significatif dans des affaires américaines concernant des contrats. Mais un certain jugement israélien de 2017 a de bonnes chances de faire figure d’exemple dans des articles de droit universitaires ou dans d’autres cas. L’affaire concernait un candidat à la location qui répondait à un bailleur par le biais d’un texto (les explications des émojis ont été rajoutées) :

Bonjour [smiley joyeux, aux yeux qui sourient] L’appartement m’intéresse [femme qui danse] [personnes arborant des oreilles de lapin] [comète] [bouteille de champagne qui s’ouvre]… il faut juste discuter des détails… Quel moment vous irait?

Sur la base de ce message, le bailleur a retiré l’appartement du marché. Peu après, les candidats à la location ont cessé de répondre à ses messages. Et ils ont loué un autre logement.

Le tribunal israélien n’a pas jugé que le texto avait créé un contrat liant les parties. Mais en Israël, un texte de loi exige que les parties agissent de bonne foi et le tribunal a accordé 2.200 dollars au bailleur en se basant sur le principe que les candidats à la location avaient fait preuve de mauvaise foi.

Plus particulièrement, le juge a déclaré que «les symboles envoyés […] communiquaient un grand optimisme» et que le message conduisait naturellement le bailleur à se fier au désir de l’accusé de louer son appartement.

De futures affaires impliquant des contrats et des émojis dans les systèmes de common law se tourneront sans doute vers le principe légal ancestral selon lequel, pour qu’un contrat soit formé, il faut qu’il y ait eu accord des volontés. Si deux parties qui négocient s’envoient l’image d’un pouce dressé après avoir discuté des termes d’un contrat, c’est sans doute qu’elles sont parvenues à un accord (en tout cas aux États-Unis).

Encore une fois, d’autres émojis sont plus ambigus, surtout entre différentes cultures mais même parfois à l’intérieur. Une étude révèle qu’environ 25% du temps, les gens ne sont pas d’accord sur la connotation positive ou négative d’un même émoji. L’ambiguïté est dangereuse dans des discussions contractuelles, ce qui explique pourquoi le barreau de la Caroline, la South Carolina Bar Association, a expressément rappelé à ses membres en mars que les émojis «ne devaient pas être utilisés dans des textes juridiques ou dans des communications commerciales».

Premier amendement et liberté d’expression

La Cour suprême des États-Unis a longtemps soutenu que l’idée «d’expression», telle qu’elle est évoquée dans le premier amendement de la constitution américaine, ne se limitait pas au mot écrit ou parlé. Des précédents ont montré que porter un brassard pour protester contre la guerre du Vietnam ou brûler le drapeau américain étaient protégés par le premier amendement. Mais le cas fondateur majeur sur la protection de la liberté d’expression par des émojis n’existe pas encore.

Il semble que la Cour suprême ne soit pas passée loin de se pencher sur la question dans l’affaire Elonis v. United States. Il s’agissait des publications Facebook d’Anthony Douglas Elonis, écrites sous le pseudonyme «Tone Dougie», dans lesquelles il diffusait des paroles prétendument de rap contenant un langage et une imagerie violentes à propos de sa femme et de ses collègues. Elonis a protesté en assurant que ses messages étaient fictifs et protégés par le premier amendement. Il a avancé que son recours à l’émoticône qui tire la langue «:-P» suggérait qu’il plaisantait et qu’il ne s’agissait pas de menaces sérieuses.

La Cour suprême a rejeté l’affaire à cause d’une instruction erronée donnée au jury, mais a malheureusement refusé de rendre un verdict sur la question du premier amendement ou de l’émoticône elle-même, au grand dam des professeures de droit Elizabeth Kirly et Marilyn McMahon.

«La Cour a ainsi raté l’occasion de se prononcer sur la valeur de preuve des émojis en tant que discours numérique», ont-elles écrit.

De futures affaires impliquant des émojis et la protection de la liberté d’expression s’occuperont sans doute du problème qualifié d’expression de «valeur moindre», qui aurait également pu se poser dans l’affaire Elonis si la Cour suprême l’avait envisagée sous l’angle du premier amendement. Bien que la doctrine légale varie en fonction des juridictions américaines et européennes, le principe général est que la forme d’expression considérée comme désinvolte, conversationnelle ou grossière par nature n’est généralement pas protégée au titre de la liberté d’expression à la hauteur d’un discours considéré comme ayant une plus grande valeur publique.

Mais comme toutes les normes, celles des émojis ont changé au fil du temps. Si les émojis étaient autrefois un signe d’amateurisme et d’irresponsabilité, aujourd’hui ils sont régulièrement utilisés par des responsables politiques et des chef·fes d’entreprises (pour le meilleur comme pour le pire). Disqualifier les communications par émojis des protections que procure la liberté d’expression sous prétexte que le discours en est de «valeur moindre» n’est pas une position raisonnablement tenable à long terme.

«La loi doit être stable, mais elle ne doit pas être figée», a écrit Roscoe Pound, un des juristes américains du début du XXe siècle les plus cités. Les pictogrammes numériques sont peut-être des nouveautés pour certain·es juges, mais cela ne les empêche pas d’être compris et évalués à travers le prisme de principes juridiques préexistants, des intentions criminelles au discours de «valeur moindre».

Et ils n’ébranlent certainement pas tout le système judiciaire, contrairement à ce qu’ont voulu faire entendre certains médias.

Pour en revenir à Pound, peut-être le plus grand défi pour les tribunaux qui ont à gérer des affaires comprenant des émojis n’est-il pas l’instabilité mais le retranchement. À l’instar du langage corporel ou du ton de voix, le grand bénéfice des émojis, c’est leur capacité à humaniser le texte. C’est pourquoi il est peu judicieux que des juges à l’ancienne décident que les émojis doivent être évincés des preuves ou refusent d’envisager qu’ils soient versés aux dossiers. Ignorer ces nouveaux moyens d’expression numériques n’est pas seulement un échec à être de son temps, mais un refus d’envisager les faits dans leur contexte humain.

http://www.slate.fr/

Khirbat en-Nahas, la source de puissance du royaume Édomite découverte ?


Grâce aux résidus trouvé sur un site, en Israël, d’une ancienne fonderie antique qui a exister une production de métal à échelle industrielle qui a exercé pendant des siècles.
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Khirbat en-Nahas, la source de puissance du royaume Édomite découverte ?


Les scientifiques pensent que la production de métal a joué un rôle majeur dans l’histoire du royaume d’Édom et du royaume d’Israël.


Cette ruine de cuivre, qui servait également de fonderie, pourrait être à l’origine de leur puissance.


https://www.nationalgeographic.fr/

En Israël, une malédiction vieille de 1500 ans jetée contre une danseuse enfin résolue


La rivalité dans des concours a toujours existé, et les moyens pour essayer d’influencer les résultats aussi. Il y a 1500 ans, une malédiction a été énoncée contre une danseuse, Probablement sa rivale, car la récompense semble avoir été considérable. La personne faisait appel au mauvais oeil et a des divinités.
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En Israël, une malédiction vieille de 1500 ans jetée contre une danseuse enfin résolue

Par Sébastien Rouet

© Wikimedia Commons

Une tablette de malédiction datant du VIe siècle et découverte entre 1949 et 1954 a récemment été déchiffrée. Elle révèle tout le mal qu’une personne souhaitait à Manna, une danseuse…

La magie de la technologie a une nouvelle fois opéré. Attilio Mastrocinque, professeur d’histoire romaine à l’Université de Vérone en Italie, a réussi à décrypter une gravure grecque sur une tablette de plomb grâce à la Reflectance Transformation Imaging (RTI). Ce programme informatique réalise plusieurs photographies, sous différents angles, d’un objet pour le recréer en image améliorée.

C’est ainsi que l’universitaire a mis en lumière tout le mal qu’une personne souhaitait à Manna, une danseuse. La tablette en question a été découverte dans les ruines du célèbre théâtre Caesarea Maritima en Israël, construit par Hérode le Grand, qui suggère que Manna « devait être une artiste célèbre » explique Attilio Mastrocinque dans un article publié dans le livre « Studies in Honour of Roger S.O. Tomlin » (Libros Pórtico, 2019). La gravure explique vouloir attacher les pieds et les mains ensemble de l’artiste pour l’empêcher de se représenter.

« Tablette de malédiction »

Mais au fait, qu’est-ce qu’une « tablette de malédiction » ? Aussi appelée « tablette de défixion » ou « tablette d’envoûtement », elle était utilisée comme son nom l’indique, pour jeter le mauvais oeil sur un individu en faisant appel à des divinités. On retrouve des traces de cette pratique entre le VIe siècle av. J.-C. et le VIe siècle de notre ère dans l’ensemble du monde gréco-romain. Cette magie était totalement illégale et se faisait à l’abri des regards, de nuit.

Dans le cas de notre tablette, il pourrait s’agir d’une malédiction jetée contre une danseuse, visiblement talentueuse, dans le cadre d’un concours de danse, où « le prix aurait été considérable » détaille Attilio Mastrocinque.

La malédiction contre Manna fait appel à plusieurs divinités, dont Thot, un ancien dieu égyptien de la magie et de la sagesse, mais également aux « démons du ciel, démons de l’air, démons de la terre, démons du monde souterrain, démons de la mer, des rivières, démons des sources… ».

Thot et d’autres dieux païens étaient souvent mentionnés dans ces tablettes, à une période où l’Empire byzantin faisait du christianisme la religion officielle, d’où l’aspect illégal de la pratique mentionné plus haut.

C’était également à cette période que la concurrence entre factions était importante. Il se pourrait ainsi que l’auteur de la gravure soit issu d’une faction différente de celle de Manna, et donc un rival de celle-ci dans le domaine de la danse.

La tablette se trouve désormais au Musée archéologique de Milan.

https://www.geo.fr

Des archéologues exhument les vestiges d’une cité vieille de 5000 ans en Israël


En Israël, la plus vieille ville du Moyen-Orient vient de refaire surface. Cette cité a été érigée à la fin du 4e siècle avant JC. Elle n’aurait pas tout à fait 1 km carré, mais aurait eu environ 6 milles habitants vivant d’agriculture et commerce avec les environs. Présentement, les fouilles ne sont qu’à 10 % et les archéologues ne savent pas encore pourquoi cette cité à déclinée.
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Des archéologues exhument les vestiges d’une cité vieille de 5000 ans en Israël


Par Emeline Férard

L’Autorité israélienne des antiquités (AIA) a annoncé avoir mis au jour au nord de Tel Aviv les vestiges d’une cité construite il y a 5.000 ans. Elle aurait représenté à son époque l’une des plus grandes villes du Proche-Orient, abritant plusieurs milliers d’habitants.

Une antique cité perdue vient de refaire surface en Israël. Les archéologues ont découvert ses vestiges sur le site de En Esur, dans la vallée de Wadi Ara, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Tel Aviv. La région avait déjà fait l’objet de fouilles dans les années 1960 et 1990 mais un important projet de construction a déclenché, il y a deux ans, de nouvelles excavations

Ce week-end, l’Autorité israélienne des antiquités (AIA) a dévoilé les premiers résultats du projet et ils se sont révélés au delà des attentes. D’après les estimations, la cité entourée d’un mur de fortification s’étend sur 650 dounams (0,65 kilomètre carré).

« C’est plus de deux à trois fois plus grand que les plus grands sites (de cette région) remontant à cette période », a expliqué l’archéologue Yitzhak Paz à CNN.

Une cité vaste et densément peuplée

Cette immense ville aurait été construite à la fin du 4e millénaire avant notre ère, sur un ancien village vieux de 7.000 ans. Une datation qui ferait d’elle l’une des plus anciennes cités découvertes au Proche-Orient. Mais les lieux n’étaient pas simplement étendus, ils étaient aussi densément peuplés. Jusqu’à 6.000 habitants auraient vécu à cet endroit.

« C’est le New York de l’âge du bronze de notre région », ont expliqué les responsables des fouilles dans un communiqué. « Une ville organisée et cosmopolite » dont les vestiges témoignent de l’importance. « Pour la première fois, nous trouvons un site qui comprend toutes les caractéristiques d’une organisation, y compris une fortification, une planification urbaine, des espaces publics et plus », a souligné Yitzhak Paz.

Les ruines suggèrent que les habitants vivaient de l’agriculture et du commerce avec les régions voisines. En plus des constructions urbaines, les fouilles ont révélé des millions de fragments de poterie, des outils en silex, des récipients en pierre ainsi que des os d’animaux brûlés et des figurines. Ces deux derniers se trouvaient dans un vaste temple probablement dédié à des rituels religieux.

En plus des constructions urbaines, les archéologues ont mis au jour de nombreuses figurines humaines et animales. – Clara Amit/Israel Antiquities Authority

Cette découverte suggère que les populations du Proche-Orient ont commencé à bâtir des cités bien plus tôt que ce qu’on pensait jusqu’ici. Cela signifie qu’à cette époque, elles disposaient probablement déjà du système nécessaire pour organiser une ville entière.

« Une telle cité ne pourrait pas se développer sans une influence directrice et un mécanisme administratif », ont souligné les archéologues.

Un mystérieux abandon

« Il ne fait aucun doute que ce site change considérablement ce que nous savons de cette période et du début de l’urbanisation en Israël », ont-ils poursuivi.

Pour l’heure, seuls 10% du site ont été excavés mais de nombreuses questions demeurent, notamment sur la chute de la cité. Les observations suggèrent qu’elle aurait été abandonnée au IIIe millénaire avant notre ère. Pourquoi ? On l’ignore.

« Certaines recherches tentent d’étudier des causes naturelles telles que la hausse de l’humidité qui a déclenché un processus d’inondation à travers la plaine côtière. Il est possible que le site ait été inondé et que la vie y soit devenue insupportable », a avancé Yitzhak Paz pour CNN.

L’hypothèse reste cependant à confirmer. Aucune trace de destruction violente ni de catastrophe naturelle soudaine n’a été identifiée.

Des analyses supplémentaires devraient permettre d’en apprendre plus sur l’histoire de la cité qui n’échappera malheureusement pas aux travaux de construction d’échangeur dirigés par Netivei Israel, la compagnie nationale de transport. D’après l’AFP, celle-ci aurait décidé de modifier ses plans, en construisant la route à une hauteur plus élevée, afin de préserver les ruines.

Néanmoins, les archéologues ont indiqué, selon le quotidien Haaretz, que le site de fouilles et de construction ne représentait que 10% de la cité. Les environs pourraient ainsi receler d’autres découvertes majeures remontant à plusieurs millénaires.

https://www.geo.fr/

Des tardigrades sont arrivés sur la Lune avec la sonde Bereshit


Une sonde d’une entreprise privée d’Israël s’est écrasée sur la Lune. À son bord certaines informations ainsi des dessins d’enfants, des images et symboles du pays et autres. Ils ont aussi de l’ADN humain et des tardigrades. On croit que ces animaux ont pu résister au choc. Ils peuvent résister a presque tout, mais ils sont en cryptobiose et en principe, ils ne pourraient pas se réveiller, car les conditions ne sont pas favorables … Espérons que ce soit vrai.
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Des tardigrades sont arrivés sur la Lune avec la sonde Bereshit


Des tardigrades sont arrivés sur la Lune avec la sonde Bereshit

LES TARDIGRADES SONT DES ANIMAUX QUASI INDESTRUCTIBLES ET MINUSCULES.

© HO / NATURE PUBLISHING GROUP / AFP

Par Joël Ignasse

La sonde israélienne Bereshit qui s’est écrasée sur la Lune emportait avec elle un millier de tardigrades. Le sort de ces animaux considérés comme quasi indestructibles est incertain.

Le 11 avril 2019, dans la soirée, la sonde Bereshit s’écrasait sur la surface de la Lune suite à un problème moteur lors de la délicate phase d’atterrissage. Elle devait être le premier engin Israélien et le premier émanant d’une entreprise privée, SpaceIL, à se poser sur notre satellite. Entièrement détruite lors du crash, elle a peut-être laissé là-haut un souvenir de la Terre…

Une bibliothèque sur la Lune

La sonde Bereshit n’avait pas vraiment d’objectifs scientifiques, elle emportait juste un instrument de mesure du champ magnétique. Elle était avant tout destinée à marquer l’arrivée d’un nouveau pays dans le cercle très fermé des nations qui ont gagné la Lune (Chine, Etats-Unis et Russie) et qui plus est, sous l’égide d’une institution privée : l’organisation à but non lucratif SpaceIL qui soutenait le projet depuis 2010. Cette dernière avait noué un partenariat avec l’Arch Mission Fondation, une ONG américaine dont le but est de stocker le savoir de l’humanité dans tout le système solaire, en utilisant des systèmes redondants de sorte que ces connaissances soient préservées pour des millénaires. L’ONG avait donc conçu une capsule temporelle qui a été intégrée à la sonde contenant des disques numériques avec des dessins d’enfants, des chansons et des images de symboles israéliens, les souvenirs d’un rescapé de la Shoah et une Bible. Et quelques autres petites choses…

La zone du crash de la sonde Bereshit photographiée par la sonde LRO. Crédit : NASA/GSFC/ARIZONA STATE UNIVERSITY

Comme l’a récemment affirmé au site Wired, Nova Spivack, un des fondateurs de l’Arch Mission Fondation, la capsule contenait aussi des extraits d’ADN humain ainsi qu’un millier de tardigrades, déshydratés mais pas vraiment morts.

Des animaux qui résistent à presque tout

Les tardigrades (Milnesium tardigradum) encore surnommés « oursons d’eau » sont de petits arthropodes d’environ 1 mm de long qui possèdent des capacités hors normes. En effet de multiples tests ont montré qu’ils pouvaient résister à des conditions extrêmes qui seraient fatales à la plupart des animaux terrestres : froid ou chaleur intenses, ultraviolets, privation d’eau et même un impact d’astéroïde n’en viendraient pas à bout ! Pas plus que le vide spatial. Des scientifiques ont constaté que ces animaux pouvaient se placer en cryptobiose (en pause métabolique) quand les conditions sont mauvaises et se rétablir plusieurs dizaines d’années après.

Un millier de ces drôles d’animaux se sont donc crashés sur la Lune avec la sonde Bereshit. Le statut de la capsule n’est pas tout à fait clair mais de premières analyses soulignent qu’elle a pu être éjectée durant le crash et qu’elle est suffisamment solide pour résister aux chocs qu’elle a subi. Si c’est bien le cas, il est fort probable que les tardigrades qu’elle contenait soient eux aussi intacts, toujours en cryptobiose. Ils sont peut-être ainsi devenus les premiers résidents terrestres de la Lune ! Il n’y a cependant aucun risque qu’ils puissent se mettre à coloniser notre satellite : pour qu’ils sortent de leur stase, il faut que les conditions soient favorables, ce qui n’est pas le cas sur la Lune.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Un site néolithique vieux de 9000 ans découvert près de Jérusalem


C’est une grande découverte faite à Jérusalem, une ville vieille de 9 000 ans, avec des bâtiments des espaces publiques, des salles communes, des outils. Il y a des preuves que les habitants (environs 2 a 3 milles âmes) avec des élevages d’animaux et pratiquaient la chasse et aussi l’agriculture car des hangars contenant des encore des légumineuses.
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Un site néolithique vieux de 9000 ans découvert près de Jérusalem


Par Juliette de Guyenro

Un site archéologique en cours de fouille près de Jérusalem a dévoilé une ville vieille de 9000 ans. Il s’agit de la plus grande découverte datant du néolithique en Israël et au Proche-Orient.

Le site, qui s’étend sur 30 à 40 hectares, aurait abrité une population évaluée entre 2000 et 3000 habitants. Une « métropole » qui correspondrait, pour l’époque, à une ville comme Jérusalem ou Tel Aviv aujourd’hui. Selon les archéologues, c’est le plus grand site archéologique du néolithique jamais découvert en Israël. Jusqu’alors, la région de la Judée était considérée comme vide par les chercheurs qui pensaient que les sites de cette ampleur n’existaient que sur l’autre rive du Jourdain. Cette ville vieille de 9000 ans est en cours de fouille avant la construction d’une autoroute située à 5km de Jérusalem, près de la ville de Motza.

Des milliers d’outils préhistoriques découverts

Selon le co-directeur de la fouille Khalaily, les habitants de la ville avaient des liens commerciaux et culturels avec d’autres populations très importantes, notamment en Anatolie. Ces dernières seraient à l’origine d’objets en obsidienne découverts sur le site.

D’autres matériaux présents sur les lieux permettent d’affirmer la pratique de la chasse intensive, de l’élevage et de l’agriculture. Plusieurs milliers d’outils préhistoriques ont été recensés sur le site, parmi lesquels des pointes de flèche, des haches, ou encore des lames de faucilles et de couteaux. En plus de ces objets, des hangars contenant de grandes réserves de légumineuses, et notamment de lentilles, ont été découverts. Selon les archéologues, ces réserves constituent une découverte surprenante au vu de l’âge du site.

Une architecture semblable aux villes d’aujourd’hui

Des grands bâtiments sont également étudiés par les archéologues pendant les fouilles et montrent la volonté des populations de s’installer de manière permanente à cet endroit, en y développant l’agriculture et l’élevage. Ils démontrent des signes d’habitation amis aussi des espaces publiques, comme des salles communes ou encore des lieux destinés à la pratique du culte.

L’archéologue Lauren Davis affirme, dans une vidéo publiée par l’Autorité Israélienne des Antiquités, que les sentiers étroits entres les restes d’édifices représenteraient des « ruelles préhistoriques. « C’est une organisation très semblable à ce qu’on voit aujourd’hui dans les immeubles, séparés par des allées » explique-t-elle. Une nouvelle preuve d’une planification avancée de la ville.

Plusieurs tombes ont notamment été découvertes, dont une strate vieille de 10 000 ans et une tombe d’il y a 4000 ans. Dans cette dernière, deux individus, très probablement des guerriers, avec un poignard et une pointe de lance. Devant leur tombe, un âne entier domestiqué y a également été enterré.

En dépit des travaux, une part importante du site sera préservée pour que tout puisse être répertorié. Les archéologues se serviront ensuite d’une technologie de modélisation 3D, jamais utilisée auparavant, pour continuer à étudier les lieux en laboratoire.

https://www.geo.fr

Par Juliette de Guyenro

Un site archéologique en cours de fouille près de Jérusalem a dévoilé une ville vieille de 9000 ans. Il s’agit de la plus grande découverte datant du néolithique en Israël et au Proche-Orient.

Le site, qui s’étend sur 30 à 40 hectares, aurait abrité une population évaluée entre 2000 et 3000 habitants. Une « métropole » qui correspondrait, pour l’époque, à une ville comme Jérusalem ou Tel Aviv aujourd’hui. Selon les archéologues, c’est le plus grand site archéologique du néolithique jamais découvert en Israël. Jusqu’alors, la région de la Judée était considérée comme vide par les chercheurs qui pensaient que les sites de cette ampleur n’existaient que sur l’autre rive du Jourdain. Cette ville vieille de 9000 ans est en cours de fouille avant la construction d’une autoroute située à 5km de Jérusalem, près de la ville de Motza.

Des milliers d’outils préhistoriques découverts

Selon le co-directeur de la fouille Khalaily, les habitants de la ville avaient des liens commerciaux et culturels avec d’autres populations très importantes, notamment en Anatolie. Ces dernières seraient à l’origine d’objets en obsidienne découverts sur le site.

D’autres matériaux présents sur les lieux permettent d’affirmer la pratique de la chasse intensive, de l’élevage et de l’agriculture. Plusieurs milliers d’outils préhistoriques ont été recensés sur le site, parmi lesquels des pointes de flèche, des haches, ou encore des lames de faucilles et de couteaux. En plus de ces objets, des hangars contenant de grandes réserves de légumineuses, et notamment de lentilles, ont été découverts. Selon les archéologues, ces réserves constituent une découverte surprenante au vu de l’âge du site.

Une architecture semblable aux villes d’aujourd’hui

Des grands bâtiments sont également étudiés par les archéologues pendant les fouilles et montrent la volonté des populations de s’installer de manière permanente à cet endroit, en y développant l’agriculture et l’élevage. Ils démontrent des signes d’habitation amis aussi des espaces publiques, comme des salles communes ou encore des lieux destinés à la pratique du culte.

L’archéologue Lauren Davis affirme, dans une vidéo publiée par l’Autorité Israélienne des Antiquités, que les sentiers étroits entres les restes d’édifices représenteraient des « ruelles préhistoriques. « C’est une organisation très semblable à ce qu’on voit aujourd’hui dans les immeubles, séparés par des allées » explique-t-elle. Une nouvelle preuve d’une planification avancée de la ville.

Plusieurs tombes ont notamment été découvertes, dont une strate vieille de 10 000 ans et une tombe d’il y a 4000 ans. Dans cette dernière, deux individus, très probablement des guerriers, avec un poignard et une pointe de lance. Devant leur tombe, un âne entier domestiqué y a également été enterré.

En dépit des travaux, une part importante du site sera préservée pour que tout puisse être répertorié. Les archéologues se serviront ensuite d’une technologie de modélisation 3D, jamais utilisée auparavant, pour continuer à étudier les lieux en laboratoire.

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