Des scientifiques pensent avoir découvert la plus vieille forêt du monde


Retrouver une forêt qui daterait des millions d’années est un exploit, et il semble que ce soit aux États-Unis dans l’état de New York
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Des scientifiques pensent avoir découvert la plus vieille forêt du monde


Des scientifiques pensent avoir découvert la plus vieille forêt du mondeDes scientifiques ont indiqué avoir découvert dans l’Etat de New York ce qui pourrait être la plus vieille forêt du monde, potentiellement riche en enseignements sur les liens entre la forêt et le climat, selon une étude parue jeudi dans le journal Current Biology.© AFP/Archives/Armend NIMANI

New York (AFP)

Des scientifiques ont indiqué avoir découvert dans l’Etat de New York ce qui pourrait être la plus vieille forêt du monde, potentiellement riche en enseignements sur les liens entre la forêt et le climat, selon une étude parue jeudi dans la revue Current Biology.

Le titre de plus vieille forêt fossile revenait jusqu’ici à un site de Gilboa, dans la région des Catskills dans le nord de l’Etat de New York, remontant à environ 385 millions d’années. Le nouveau site est une vieille carrière située dans la même région, à une quarantaine de kilomètres plus à l’est, près de la petite ville de Cairo.

« Ce site est très spécial », a expliqué à Science Mag, Christopher Berry, paléobotaniste de l’Université de Cardiff (Royaume-Uni).

Après 10 ans de prélèvements et d’études des racines découvertes sur place, une équipe internationale composée de ce chercheur et 10 autres sont arrivés à la conclusion que le lieu a abrité une forêt « de 2 à 3 millions d’années plus ancienne » et plus riche en variétés d’arbres.

Car s’ils ont retrouvé, comme à Gilboa, des traces d’arbres primitifs du genre Eospermatopteris, semblable à des palmiers, avec un gros pied et une couronne de branches mais sans feuilles, ils ont aussi trouvé des plantes du genre Archaeopteris. Or jusqu’ici, les plus anciens fossiles découverts ne dépassaient pas les 365 millions d’années.

Si cette découverte est précieuse pour les scientifiques, c’est que ces plantes présentent des caractéristiques « beaucoup plus modernes », avec des feuilles et des systèmes de racines comparables à des épicéas ou des pins, a expliqué à l’AFP William Stein, l’un des auteurs de l’étude et professeur de biologie à l’université de Binghamton (New York).

L’identification de ces arbres « plus avancés » font remonter l’apparition de ce type de système de racines bien plus loin qu’on ne pensait jusqu’ici

Elle pourrait ainsi aider à comprendre comment les forêts se sont modernisées, à une époque où « le niveau de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère diminuait et où les températures étaient en baisse », a-t-il ajouté.

Car les arbres rencontrés à Cairo avaient un impact important sur le climat de l’époque, selon Kevin Boyce, géoscientifique de l’Université Stanford. En pénétrant dans le sol et en brisant les roches qui s’y trouvaient, leurs racines profondes stimulaient des réactions chimiques favorisant la capture du CO2 de l’atmosphère. Un phénomène qui expliquerait en partie la baisse du niveau de CO2 après l’apparition des forêts.

Il y a quelques dizaines de millions d’années, les concentrations de CO2 atmosphérique étaient ainsi 10 à 15 fois plus élevées qu’elles ne le sont aujourd’hui. En étudiant ce phénomène ainsi que le processus de refroidissement, les chercheurs pensent parvenir à mieux comprendre les liens entre le réchauffement actuel et la déforestation.

https://www.geo.fr

Les vieux arbres géants du Canada de plus en plus exportés en Asie


C’est bien vrai, l’environnement, c’est une question d’argent avant tout. Si cela n’est pas profitable alors on ne protège pas, on trouve de belles excuses et si on y voit un profit pour poser des gestes environnementaux alors, on adhère. Des forêts anciennes dont les arbres sont présents depuis des siècles se font couper pour être exporté en Asie, alors qu’eux protègent de plus en plus leurs forêts
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Les vieux arbres géants du Canada de plus en plus exportés en Asie


Un arbre géant abattu avec une grande souche et une femme qui apparaît toute petite à côté.

Cet arbre de plusieurs centaines d’années a été abattu par une compagnie forestière, l’an dernier, sur l’île de Vancouver.

PHOTO : TJ WATT

La forêt ancienne a presque complètement disparu sur l’île de Vancouver; le Canada est le dernier pays du G7 pour la protection des aires terrestres.

Thomas Gerbet


Des siècles pour pousser. Quelques heures pour être coupés. Le Canada exporte des quantités records d’arbres vers les marchés asiatiques ces dernières années.

La souche mesure au moins deux mètres de diamètre. On pourrait s’y coucher sans dépasser. Autour de nous, une immense coupe à blanc, comme un carreau dans une forêt transformée en damier.

Nous sommes à Port Renfrew, municipalité autoproclamée « capitale canadienne des grands arbres ». Sur l’île de Vancouver, certaines souches mesurent jusqu’à six mètres de diamètre, ce qui témoigne de l’âge qu’avaient ces arbres avant d’être abattus.

Dans la forêt pluviale tempérée de l’Ouest, qui capte particulièrement bien le carbone, certains arbres ont plus de 1000 ans.

« Ce sont des écosystèmes importants pour les espèces en danger, pour le climat, pour le tourisme, pour la culture autochtone, explique TJ Watt, de l’Ancient Forest Alliance. La protection de ces arbres est vraiment déficiente. »

Cette forêt est coupée à un rythme de 10 000 terrains de football par an.TJ Watt, Ancient Forest Alliance

Comment l’intensité des coupes peut-elle se maintenir, alors que l’industrie forestière a connu un important déclin ces dernières années, avec une vingtaine de fermetures de scieries en Colombie-Britannique? La réponse se trouve du côté de l’Asie.

La quasi-totalité des troncs exportés depuis le Canada vient de Colombie-Britannique.

Les usines canadiennes ont priorité sur l’exportation, mais comme elles sont moins nombreuses et que la demande est forte ailleurs, les billes de bois d’ici partent à l’étranger sur de gigantesques navires.

En plus, les acheteurs japonais ou chinois sont prêts à payer plus cher nos arbres. Ironiquement, certains produits créés avec ce bois, comme des meubles, finissent par revenir chez nous et être achetés par les Canadiens.

Un douglas géant au milieu d'une ancienne coupe à blanc. Notre journaliste est en bas à gauche.


Un douglas géant au milieu d’une ancienne coupe à blanc. Notre journaliste est en bas à gauche.

PHOTO : RADIO-CANADA / THOMAS GERBET

Au milieu d’une coupe à blanc vieille de sept ou huit ans, un gigantesque douglas apparaît. Il mesure 66 mètres de haut et 4 mètres de diamètre à sa base.

L’arbre a été laissé là par la compagnie forestière à la demande d’un ingénieur forestier qui s’était ému qu’on coupe ce géant de plusieurs siècles.

Couper ces arbres est légal, puisque le territoire n’est pas protégé.

Les compagnies forestières rappellent que leurs activités génèrent des milliards de dollars et emploient des dizaines de milliers de Canadiens.

La Colombie-Britannique se vante d’offrir une protection à 55 % de la forêt ancienne, mais c’est un chiffre à prendre avec des pincettes, selon Andrea Inness, d’Ancient Forest Alliance.

« Les 55 % sont un pourcentage de la forêt encore debout, mais le chiffre n’inclut pas tout ce qui existait à l’origine. Selon cette logique, plus on coupe en dehors des zones protégées et plus le pourcentage de protection augmente. »

Même si la foresterie est de compétence provinciale, l’exportation de ressources naturelles est de responsabilité fédérale. Ottawa peut intervenir dans la conservation des milieux naturels.

« Le gouvernement fédéral devrait demander à chaque province d’adopter les cibles de conservation des aires terrestres protégées sous l’égide de la Convention de l’ONU sur la biodiversité : 17 % d’ici 2020. »

En ce moment, le Canada protège 10,7 % du territoire terrestre, ce qui en fait le plus mauvais élève de tous les pays du G7.

De son côté, la Chine protège de plus en plus ses forêts. Selon les données de l’ONU, les Chinois conservent 15,6 % de leur territoire terrestre, soit plus que le Canada.

https://ici.radio-canada.ca/

L’Amérique du Nord a perdu trois milliards d’oiseaux depuis 1970


Depuis 1970, 3 milliards d’oiseaux ont disparus et c’est surtout des oiseaux de la campagne, les migrateurs qui paient le prix. Les causes sont multiples. Il semble clair que la perte d’habitat au profit de terres agricoles et de pesticides avec la diminution d’insectes sont les causes. On ajoute les fenêtres, les chats et les collisions. Ces grandes pertes ne sont pas justes au Canada, c’est partout dans le monde. Un monde sans oiseau, est un monde bien triste.
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L’Amérique du Nord a perdu trois milliards d’oiseaux depuis 1970


L'Amérique du Nord a perdu trois milliards d'oiseaux depuis 1970Une paruline des prés, l’une des nombreuses espèces d’oiseaux en déclin en Amérique du Nord, à New York le 7 mai 2014© GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/SPENCER PLATT

Par AFP –

Washington (AFP)

La population d’oiseaux d’Amérique du Nord s’est effondrée d’un quart depuis 1970, soit près de trois milliards de volatiles en moins dans la nature, estiment des chercheurs dans une étude d’ampleur publiée jeudi par la revue Science.

Les oiseaux des campagnes sont les plus touchés, sans doute en raison de la réduction des prés et prairies et de l’extension des terres agricoles, ainsi que de l’utilisation de pesticides qui en tuant les insectes affectent toute la chaîne alimentaire. Mais les oiseaux des forêts et les généralistes sont aussi en déclin.

90% des pertes concernent 12 familles d’oiseaux, dont des moineaux et bruants, des parulines, des merles ou encore le chardonneret jaune (les espèces qui vivent aux Etats-Unis et au Canada ne sont pas les mêmes que dans d’autres régions du globe).

Ces chiffres correspondent au déclin observé ailleurs et notamment en France, où l’Observatoire national de la biodiversité a estimé à 30% le déclin des oiseaux des champs entre 1989 et 2017.

L’étude américaine combine deux sources de données.

La première vient des relevés annuels réalisés chaque printemps, au moment de la saison de reproduction, par des milliers de bénévoles, selon une méthode identique, depuis 1970. Sur un itinéraire de route de campagne de 25 miles (40 kilomètres), ces observateurs s’arrêtent tous les demi-miles pendant trois minutes et comptent tous les oiseaux qu’ils voient. Les chercheurs compilent et analysent ensuite ces données.

La seconde source vient des relevés de 143 stations radars qui détectent assez finement les masses d’oiseaux pendant leur migration, la nuit. Plus de la moitié des oiseaux d’Amérique du Nord migre, soit vers le sud des Etats-Unis, soit vers l’Amérique centrale ou du Sud.

Ces données radar sont moins précises mais montrent aussi une diminution de 13,6% entre 2007 et 2017, avec une marge d’erreur importante de 9 points.

Les canards et oies sont la grande exception: leurs populations, après avoir été menacées, ont augmenté depuis 1970. C’est grâce à la prise de conscience des chasseurs qui ont soutenu des mesures de protection, explique à l’AFP un coauteur principal de l’étude, l’ornithologue Ken Rosenberg, de l’université Cornell et de l’American Bird Conservancy.

« On observe la même chose partout dans le monde, l’intensification de l’agriculture et les modifications du paysage font pression sur ces populations d’oiseaux », dit Ken Rosenberg. « Désormais, on voit des champs de maïs ou d’autres cultures jusqu’à l’horizon, tout est propre et mécanisé, il n’y a plus de place pour les oiseaux, la faune et la nature ».

Les causes sont mal comprises, mais les ornithologues évoquent d’autres facteurs, comme les chats laissés dehors, ainsi que les fenêtres des maisons dans lesquelles les oiseaux se fracassent, une cause de mortalité loin d’être anodine: le nombre d’oiseaux tués dans ces collisions a été estimé en 2014 entre 365 millions et 1 milliard par an aux Etats-Unis.

© 2019 AFP

https://www.geo.fr/

Ne pas se fier aux apparences


L’Être, humain s’est accaparé de la terre en pensant d’abord à ses propres besoins, au lieu d’essayer de trouver les meilleures solutions pour cohabiter avec l’environnement
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Ne pas se fier aux apparences



Ne pas se fier aux apparences.  Ce n’est pas le chevreuil qui travers la route, mais la route qui traverse la forêt de façon indécente


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Fréquenter les espaces verts avec assiduité, c’est bon pour la santé


Les espaces verts, les parcs urbains et les forêts sont des lieux qui nous inspire et sont positifs pour notre santé mentale.
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Fréquenter les espaces verts avec assiduité, c’est bon pour la santé

Les personnes qui se promènent régulièrement dans ces espaces silencieux et éloignés de la pollution se sentiraient plus heureuses. | Tama66 via PIxabay

Les personnes qui se promènent régulièrement dans ces espaces silencieux et éloignés de la pollution se sentiraient plus heureuses. | Tama66 via PIxabay

Repéré par Robin Lemoine

Repéré sur The Guardian

Les espaces verts sont des vecteurs de santé mentale et physique.

«Le parc Montsouris, c’est le domaine où je promène mes anomalies, où j’me ­décrasse les antennes des mesquineries de la vie», chantait Jacques Higelin.

De nombreuses études démontrent que gambader au milieu des arbres, se balader dans un parc ou tout simplement s’allonger dans l’herbe participent à notre bien-être.

Une petite parenthèse qui n’est pas faite pour profiter de la biodiversité ni pour ses impacts positifs sur le climat, mais pour notre félicité. Les parcs urbains et les forêts sont des vecteurs de santé mentale et physique, dont les effets sont de mieux en mieux compris par la science.

Agents de bonheur

Le rapport de l’Uned-Ipsos de 2013 Jardins et espaces verts: l’exception culturelle française? et celui publié dans la revue Psychological Science et réalisé par le psychosociologue britannique Mathew White mettent en avant le bien-être indéniable procuré par ces espaces sur les personnes qui vivent à proximité. Selon ces scientifiques, les gens qui se rendent régulièrement dans ces endroits silencieux, éloignés de la pollution et du tumulte des grandes villes se sentiraient plus heureux.

Récemment, une étude sortie dans People and Nature suggère que le «bonheur estimé»augmente lorsqu’une personne se rend régulièrement dans des parcs.

Pour avancer une telle affirmation, des scientifiques ont utilisé un outil qui analyse un grand nombre de tweets pour tenter de mesurer le niveau de bonheur.

«Nous avons constaté que, dans toutes les publications, les gens sont plus heureux lorsqu’ils se trouvent dans un parc, a expliqué à Santé Magazine Aaron Schwartz, co-auteur de l’étude. L’effet était plus intense dans les grands parcs régionaux dotés d’une vaste couverture arborée et de végétation.»

Un enjeu de santé publique

Au-delà du bien-être et du bonheur qui sont, a priori, des états subjectifs, les espaces verts ont un réel impact sur notre santé mentale et physique.

Un rapport du bureau ­européen de l’Organisation mondiale de la santé de novembre 2016, intitulé Urban Green Spaces and Health démontre l’impact positif de ces espaces sur le psychisme: diminution des symptômes anxieux ou­ dépressifs, meilleur développement cognitif, amélioration des signes de trouble de déficit de l’attention et d’hyperactivité chez l’enfant.

Il insiste sur le fait qu’aller régulièrement dans un jardin réduit également les risques de diabète, de maladies cardiovasculaires et d’accouchement prématuré.

N’hésitez plus, en solitaire ou à plusieurs, prenez du temps pour fréquenter ces lieux. Quant aux responsables de l’aménagement de nos villes, merci de privilégier les arbres au béton.

http://www.slate.fr

Amazonie: la déforestation serait la cause principale des incendies


Ce qui protège la forêt amazonienne des incendies est sa densité et son humidité. Hélas, la déforestation vient mettre une ombre sur cette nature unique. En ajoutant les changements climatiques et El Niño, l’Amazonie n’a vraiment pas besoin d’ajouter la déforestation au risque d’incendie.
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Amazonie: la déforestation serait la cause principale des incendies


Amazonie: la déforestation serait la cause principale des incendiesPhoto: Mario Tama/Getty ImagesDéforestation en Amazonie brésilienne

La hausse dramatique du nombre d’incendies en Amazonie brésilienne est avant tout causée par la progression de la déforestation, explique à l’AFP Paulo Moutinho, chercheur à l’Institut de recherche environnementale sur l’Amazonie (IPAM).

Le chercheur remet en cause l’argument du gouvernement du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui soutient que cette augmentation du nombre d’incendies est due à la sécheresse, habituelle en cette période de l’année.

Le ministre brésilien de l’Environnement, Ricardo Salles, a affirmé que la hausse du nombre d’incendies en Amazonie était due au «temps sec, au vent et à la chaleur». Qu’en est-il?

La déforestation explique la majorité des incendies. Historiquement, ils sont liés à l’avancée de la déforestation, conjuguée à des périodes de saison sèche intense. Mais en 2019 nous n’avons pas une sécheresse aussi sévère que lors des années précédentes, or il y une hausse substantielle des incendies. Tout indique donc que la saison sèche n’est pas du tout le facteur prédominant. S’il y avait eu plus de sécheresse, cela aurait été bien pire.

Qu’est-ce qui provoque ces incendies?

Les incendies ont toujours eu une origine humaine, le feu est utilisé pour nettoyer des zones déjà déforestées, pour ouvrir des pistes ou pour préparer des terres à la culture. Le manque de prévention fait que ces incendies se propagent à des zones plus sèches qui n’étaient pas destinées à être brûlées. Très souvent, la pluie les éteint ou ils finissent pas rencontrer des barrières de végétation plus denses et plus humides et s’éteignent d’eux-mêmes.

Combien de temps faut-il pour récupérer ces zones?

En Amazonie, les flammes agissent au niveau du sol, mais cela suffit pour provoquer la mort d’arbres très grands, jusqu’à deux ans après l’incendie. Les arbres morts perdent leurs feuilles, cela entraîne une pénétration plus grande du soleil dans la forêt, la végétation devient alors plus inflammable. S’il n’y a pas de nouveaux incendies, plusieurs décennies seront nécessaires pour retrouver la même densité (de végétation). Dans certaines régions, les zones dévastées sont envahies par d’autres espèces typiques de zones plus sèches, comme celles du Cerrado (la savane brésilienne).

Quelles sont les conséquences de ces incendies?

Il y a d’abord une perte de la biodiversité et de la fonction de la forêt, celle de fournir des nuages à l’atmosphère pour produire la pluie. En outre, les fumées au-dessus des villes amazoniennes ont de graves conséquences sur la santé, provoque de sérieux problèmes respiratoires. Et cela se traduit en dommages économiques.

La politique du président Jair Bolsonaro encourage-t-elle les incendies?

Je n’ai pas de données pour répondre à cela (…) Je peux dire que le problème est très sérieux et que le gouvernement devrait lancer immédiatement une campagne de contrôle et de prévention de la déforestation. Cette progression doit cesser. L’occupation illégale de terres publiques signifie un vol pour tous les Brésiliens. Dans la majorité des cas, la déforestation permet de spéculer en revendant les terres plus tard.

À combien est estimée la déforestation de l’Amazonie aujourd’hui?

La zone du bassin amazonien (au Brésil et dans d’autres pays) qui a été déforestée est équivalente à la surface du territoire français. Cela représente environ 20%. Il en reste encore 80%. Nous avons encore le temps d’éviter un effondrement fonctionnel de la forêt, mais la solution doit être rapide. Il faut prendre en compte également le fait que la dégradation de la forêt ne vient pas seulement de la déforestation. Il y aussi les effets du changement climatique, des phénomènes toujours plus fréquents tels que El Niño, qui apportent beaucoup de sécheresse en Amazonie.

https://journalmetro.com/

La plus vieille forêt fossile du monde découverte en Chine


Bien avant que la Chine soit la Chine quelque chose comme 360 millions d’années, il y avait une forêt, les arbres n’étaient pas comme aujourd’hui, ils ressemblaient plus à un marécage herbeux.
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La plus vieille forêt fossile du monde découverte en Chine



Céline Deluzarche
Journaliste
 

D’une superficie de 250.000 mètres carrés, une forêt primitive datant de 360 millions d’années vient d’être découverte dans l’est de la Chine. Peuplée d’une unique espèce, elle n’avait pas grand chose à voir avec nos forêts actuelles mais a joué un rôle biologique important.

Ne vous imaginez pas une jungle tropicale ou des rangées de magnifiques chênes-lièges : la forêt primitive découverte dans une mine à côté du village de Jianchuan dans le Xinhang (est de la Chine) ressemblait davantage à un marécage herbeux qu’à nos forêts actuelles. Décrite dans la revue Current Biology, cette forêt fossile datant du Dévonien supérieur (entre 360 et 375 millions d’années), était constituée de lycophytes, les plus anciennes plantes vasculaires connues. Ces dernières, qui ne possèdent ni graines ni fruits, se reproduisent via des spores. Aujourd’hui réduites à des herbes de quelques centimètres de haut, les lycophytes pouvaient autrefois mesurer jusqu’à plusieurs mètres, à l’instar de Guangdedendron micrum, l’unique espèce de la forêt de Xinhang, dont la taille variait entre 1 et 7 mètres.

Les traces fossilisées de Guangdedendron micrum, l’unique espèce qu peuplait cette forêt du Dévonien. © Deming Wang et al., Current Biology, 2019

Les traces fossilisées de Guangdedendron micrum, l’unique espèce qu peuplait cette forêt du Dévonien. © Deming Wang et al., Current Biology, 2019

De petits arbres très denses en bord de littoral

« Avec une grande densité et une petite taille des arbres, la forêt de Xinhang devait être très semblable à un champ de canne à sucre », suggère Deming Wang, professeur à l’université de Pékin et principal auteur de l’étude.

Située près de la ligne de l’équateur de l’époque, la forêt a poussé dans un milieu côtier. Avec son système racinaire avancé, Guangdedendron micrum a pu jouer un rôle de stabilisation du littoral à la manière de mangroves actuelles. D’après les auteurs, l’existence de forêts de cette taille pourrait expliquer la chute du niveau de CO2 atmosphérique observée à cette époque.

Deux autres forêts fossiles datant du Dévonien ont déjà été découvertes aux États-Unis et en Norvège, mais celle-ci les dépasse de loin en superficie (250.000 mètres carrés) et en nombre d’arbres.

https://www.futura-sciences.com/

Cet arbre en apparence mort vampirise les ressources de ses voisins


    Est-ce que les vampires existent ? J’en doute, enfin peut-être chez une espèce de chauve-souris et sur un arbre en Nouvelle-Zélande. En fait, c’est une souche qui est en symbiose avec ses voisins. Cette souche n’a aucune activité comme la photosynthèse, mais elle survie en pompant grâce aux racines, les ressources des arbres voisins.
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    Cet arbre en apparence mort vampirise les ressources de ses voisins


    Céline Deluzarche


    Journaliste

    Une souche de kaori apparemment morte parvient pourtant à produire du tissu calleux en suçant la sève, durant la nuit, des arbres vivant alentour. Cette étrange symbiose racinaire pourrait amener à reconsidérer notre définition même de l’arbre.

    C’est un arbre mort au milieu d’une forêt en Nouvelle-Zélande. Il n’a plus de branches, plus de feuilles, et ne produit plus aucune photosynthèse. Cette souche de kaori (Agathis australis), un conifère géant pouvant mesurer jusqu’à 60 mètres de haut, continue cependant à avoir une activité en « vampirisant » les ressources de ses voisins grâce à ses racines.

    Une souche vampire qui suce la sève des arbres durant la nuit

    Cette souche zombie a attiré l’attention de deux chercheurs de l’université d’Auckland, qui ont constaté qu’elle continuait à suinter de la résine et présentait une excroissance de tissu calleux, laissant entendre que l’arbre n’était pas si mort que ça. Ils ont alors équipé la souche de capteurs pour mesurer le flux d’eau circulant dans le tronc, et ont découvert une drôle d’activité souterraine : durant la journée, lorsque les arbres alentour transpirent, la souche est totalement inerte. Mais la nuit venue, ou lors de jours très pluvieux, elle se réveille et la sève circule dans ses vaisseaux.

    N’ayant plus d’activité photosynthétique, la souche est normalement incapable de produire du carbone par elle-même. Mais elle a trouvé une astuce : greffer ses racines sur celles de ses voisins afin de pomper l’eau et les nutriments que ces derniers absorbent durant la journée. Ce genre de greffe est possible lorsque l’arbre détecte des racines biocompatibles à proximité, expliquent les chercheurs. Dans ce cas, ils estiment que la greffe est survenue avant la mort de l’arbre, mais ce n’est pas certain.

    Durant la journée, où les arbres vivants sont occupés à pomper les ressources grâce à la transpiration, la souche est inerte. La nuit et les jours de pluie, lorsque les arbres vivants se « reposent », elle pompe la sève grâce à ses racines greffées sur celles des arbres autour. © C.D, d'après Sebastian Leuzinger/iScience

    Durant la journée, où les arbres vivants sont occupés à pomper les ressources grâce à la transpiration, la souche est inerte. La nuit et les jours de pluie, lorsque les arbres vivants se « reposent », elle pompe la sève grâce à ses racines greffées sur celles des arbres autour. © C.D, d’après Sebastian Leuzinger/iScience

      Un réseau racinaire symbiotique

      De précédents cas d’interactions entre arbres vivants avaient déjà été rapportés. Mais c’est la première fois que l’on découvre un tel arbre « vampire ». Ce phénomène ressemble malgré tout à une véritable symbiose, ou des organismes différents s’associent au profit de chacun. Pour l’arbre mort, l’avantage est évident : il continue à bénéficier des ressources de ses voisins sans être capable de les fabriquer lui-même. Mais les arbres vivants pourraient eux tirer quelques avantages d’un tel réseau racinaire. En partageant les ressources à plusieurs, ils ont accès à plus d’eau et de nutriments. D’autre part, une plus grande surface des racines permet d’augmenter la stabilité du sol, ce qui freine l’érosion. À l’inverse, ce partage pourrait faciliter la propagation des pathogènes comme le Phytophthora agathidicida, un champignon tellurique qui ravage les kaoris.

      La forêt est-elle un unique superorganisme ?

      « Avec une unique observation de ce type, il est difficile de tirer des conclusions générales », admettent les chercheurs dans leur étude publiée le 25 juillet dans le journal iScience. « Mais si le partage entre les arbres est un phénomène commun, nous aurons à redéfinir la notion même de ce qu’est un arbre, avancent-ils. La forêt pourrait ainsi être considérée comme un « superorganisme » qui redistribue les ressources entre des individus génétiquement différents. »



      CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Une souche d’arbre n’ayant plus aucune activité photosynthétique parvient à survivre en pompant les ressources captées par les arbres vivants à proximité.

  • Ses racines se sont greffées sur celles des autres, formant un réseau racinaire complexe.

  • On ignore encore les raisons de cette symbiose étrange, qui pourrait amener à redéfinir la notion même de l’arbre.

    https://www.futura-sciences.com/

La pollution des Romains à l’origine d’un changement climatique


Si nous devions apprendre de l’histoire à propos des changements climatiques, nous pourrions retourner loin dans le temps, bien avant les avions, les automobiles, les usines … Aussi loin que l’Empire romain qui a dégrader l’environnement en incendiant des forêts, brûlant du charbon de bois, le refroidissement à entraîner la chute des Romains. Alors, imaginez à la vitesse que nous allons à dégrader l’environnement ce que le climat sera.
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La pollution des Romains à l’origine d’un changement climatique


Céline Deluzarche
Journaliste

Bien avant les voitures et les centrales à charbon, les Romains ont massivement brûlé du bois et décimé des forêts pour se nourrir et entretenir leur mode de vie. Des activités qui ont significativement modifié le climat de l’époque, preuve que l’Homme était déjà un gros pollueur il y a 2.000 ans.

Plus personne aujourd’hui ne remet en cause l’implication des activités humaines dans le réchauffement climatique. La concentration de l’atmosphère en CO2 a atteint un record de 407 parties par million (ppm) en 2018, contre 280 ppm avant la révolution industrielle, sans compter les particules fines émises par les voitures et les centrales à charbon.

L’Homme n’a cependant pas attendu les avions ni le pétrole pour polluer l’atmosphère. Une nouvelle étude de l’ETZ Zürich montre que les Romains ont eux aussi contribué au changement climatique à travers leurs activités. Plusieurs articles avaient déjà pointé du doigt les nombreux dégâts causés par l’Homme, notamment via la déforestation pour dégager des terres, récolter du bois de construction, ou faciliter les déplacements.

Les Romains brûlaient également du charbon et du bois pour fabriquer du fer, cuire des poteries, se chauffer et cuisiner mais également pour la crémation des corps. Selon les différentes estimations, un habitant brûlait ainsi entre 1,5 et 5 kg de bois chaque jour à l’époque. Mais, entre l’augmentation de l’albédo et les émissions d’aérosols conduisant plutôt à un refroidissement, et la réduction de la capacité des sols à capturer le CO2 favorisant le réchauffement, l’impact sur le climat n’avait pas été clairement établi.

Une pollution ayant plutôt un effet refroidissant

Pour leur étude, les chercheurs suisses se sont appuyés sur un ensemble d’analyses visant à estimer les émissions d’aérosols issus des incendies et le changement d’affectation des sols pour le premier siècle après J.-C, lorsque l’empire romain était à son apogée. Ils ont ensuite appliqué un modèle de simulation climatique pour estimer les conséquences sur le climat. D’après leurs calculs, la déforestation aurait entraîné un léger réchauffement de 0,15 °C tandis que les aérosols issus de incendies auraient à l’inverse refroidi le climat de 0,17 °C à 0,46 °C. Une différence qui peut sembler minime mais qui est en fait considérable si l’on attribue cet effet uniquement aux activités humaines.

Les feux de friches et de résidus agricoles provoquaient une pollution massive déjà à l’époque des Romains. © Melena-Nsk, Fotolia

Les feux de friches et de résidus agricoles provoquaient une pollution massive déjà à l’époque des Romains. © Melena-Nsk, Fotolia

Les estimations climatiques montrent pourtant une période anormalement chaude entre 250 et 400 après J.-C (appelée « optimum climatique romain »), attribuée en grande partie à des phénomènes naturels : activité du soleil, modifications des courants océaniques et faible activité volcanique. Un réchauffement qui aurait été atténué par la pollution anthropique des Romains, estiment les chercheurs. Les fumées des incendies auraient en revanche provoqué une énorme pollution dans les villes et affecté le régime des précipitations.

Un Petit Âge glaciaire à l’origine de la chute de l’Empire romain ?

À cet optimum climatique a succédé le « Petit Âge glaciaire », une longue vague de froid qui s’est étendue de 536 à 660 après J.-C et qui aurait entraîné des décennies d’étés plus froids, parfois jusqu’à 4 °C inférieurs par rapport à la température normale selon les travaux de Ulf Büntgen et de ses collèges publiés dans la revue Nature Geoscience.

Ce refroidissement constitue l’une des nombreuses explications à la chute de l’Empire romain. Dans son ouvrage Comment l’Empire romain s’est effondré, Kyle Harper, professeur d’histoire à l’université d’Oklahoma, explique ainsi comment les changements climatiques et les dégâts causés à l’environnement (forêt coupées et incendiées, construction de routes…) ont favorisé la propagation des épidémies et entraîné des crises alimentaires. Une leçon à retenir pour notre société moderne ?

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les Romains ont largement contribué à la dégradation de l’environnement en incendiant des forêts, et en brûlant du bois et du charbon.

  • Ces modifications auraient, à elles seules, modifié le climat comme on le constate pour la période actuelle.

  • C’est toutefois un refroidissement qui aurait finalement entraîné la chute de l’Empire romain.

https://www.futura-sciences.com/

Une forêt pétrifiée datant de 4.500 ans refait surface après une tempête


Grâce à une  tempête a fait resurgir des souches d’arbres pétrifiées d’une ancienne forêt qui daterait entre 5. 000 à 4.500 an avant J-C. sur une plage du Pays de Galles. Il y a 5 ans une partie de la forêt avait déjà émergé, aujourd’hui, c’est une autre partie qui est sortie des eaux. Elle comportait des chênes, pins, bouleaux saules et noisetiers.
Nuage


Une forêt pétrifiée datant de 4.500 ans refait surface après une tempête

Céline Deluzarche
Journaliste

Un paysage fantomatique de souches pétrifiées émergeant du sable a fait son apparition sur une plage du Pays de Galles en Grande-Bretagne. Plusieurs vestiges de l’âge du Bronze avaient déjà été découverts à cet endroit.

Un spectacle impressionnant est apparu la semaine dernière sur les côtes galloises, entre les villages de Borth et d’Ynyslas dans le comté de Ceredigion, en Grande-Bretagne. C’est à la faveur d’un violent orage qu’a émergé cette forêt d’arbres fossilisés datant de l’âge du Bronze. Sous la force des vents, la mer a reculé, exposant le sable sous lequel se cachaient les arbres.

La forêt fossilisée couvre la plage entre les villages de Borth et d’Ynyslas. © Welsh photographs, Facebook

La forêt fossilisée couvre la plage entre les villages de Borth et d’Ynyslas. © Welsh photographs, Facebook

En 2014, une grande tempête avait déjà découvert une partie de la forêt et l’on pouvait depuis apercevoir quelques souches dépassant de l’eau à marée basse. Mais les images dévoilées ce 21 mai, sur la page Facebook de Welsh photographs, un photographe amateur du Pays de Galles, ont révélé une autre partie plus au nord et jusqu’ici inconnue. Le long de la plage, on y voit une vaste étendue de 3 à 5 km de souches de chênes, pins, bouleaux, saules et noisetiers.

Les arbres fossilisés ont été préservés du temps grâce à la tourbe acide. © Welsh photographs, Facebook

Les arbres fossilisés ont été préservés du temps grâce à la tourbe acide. © Welsh photographs, Facebook

D’après les analyses, la forêt daterait de 5.000 à 4.500 ans avant J-C. Malgré les rudes conditions climatiques de la région, les arbres auraient résisté au temps grâce à la tourbe acide dans laquelle ils étaient enfouis et qui les privait d’oxygène. De précédentes fouilles sur le site avaient permis de découvrir plusieurs vestiges du Mésolithique, comme des empreintes humaines et animales, des traces de pierres brûlées, un silex taillé ou un squelette d’auroch. Selon Alun Hubbard, géographe et glaciologue à l’Université d’Aberystwyth, le désensablement progressif de la forêt serait lié en partie à des travaux effectués sur le littoral. En 2012, une barrière brise-lame a ainsi été érigée à Borth pour protéger la côte des vagues, ce qui a freiné l’apport de sable et en galets.

Le vestige d’un royaume englouti ? © Welsh photographs, Facebook

Le vestige d’un royaume englouti ? © Welsh photographs, Facebook

Cette découverte rappelle la légende locale du « Royaume englouti » (Cantre’r Gwaelod en gallois), qui raconte qu’une ancienne civilisation aurait été submergée par les eaux après qu’un gardien eut oublié de fermer les portes de la ville.


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