Nous ne sommes pas les premiers à dérégler le climat de la Terre


Bien sûr que la Terre à déjà vécu d’autres changements climatiques. Quand les végétaux et animaux sont apparus, les choses ont commencé à changer, même de tout petits vers marins et terrestres on participer ce changement qui a pris des millions d’années. Aujourd’hui, nous sommes face à un nouveau changement climatique, à la différence que nous avons accéléré les causes et il sera difficile en peu de temps, de limiter les dégâts.
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Nous ne sommes pas les premiers à dérégler le climat de la Terre

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Vers marins

Certains fonds océaniques sont toujours remués et perturbés par des vers marins.

FILIP MEYSMAN

L’homme est en grande partie responsable du réchauffement climatique actuel et de la 6ème extinction massive d’espèces qui en résulte. Néanmoins, ce n’est pas la première fois dans son histoire que la Terre y est confrontée.

Publiée dans Nature, une étude réalisée par l’université de Bruxelles et de Leeds vient de mettre en avant les causes d’un réchauffement climatique apparu lors de l’ère géologique du Cambrien (-541 à -485,4 millions d’années).

« Cet ancien réchauffement a un mécanisme similaire à celui d’aujourd’hui. Ils sont tous les deux provoqués par une augmentation de la combustion de la matière organique «  témoigne Sebastiaan Van De Velde, auteur principal de l’étude.

Les végétaux, puis les animaux

Les cyanobactéries, premières algues apparues sur Terre, ont contribué à la grande oxygénation de la planète. Elles produisent de l’oxygène qui remplace petit à petit le dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Pour un changement radical des différentes formes de vie terrestre.

Grâce à la présence d’oxygène,  nombre d’animaux apparaissent sur la planète bleue au début de l’ère du Cambrien (541 millions d’années). C’est l’explosion cambrienne : une époque de grande diversification et d’apparition soudaine de nombreuses espèces animales et végétales, qui se déroule sur plusieurs millions d’années. Les petits vers marins seraient apparus à ce moment là.

« Il y a plusieurs discussions, mais nous pensons qu’à la fin de l’explosion cambrienne (520-525 millions d’années), ces petits vers étaient omniprésents sur l’ensemble des fonds marins du globe… bien que des recherches soient nécessaires pour en être sûr » avance prudemment le chercheur.

L’impact dévastateur de minuscules mouvements

« Avant l’introduction de ces animaux, il n’y avait aucun animal dans le sol marin » explique Sebastiaan Van De Velde.

La matière organique s’est déposée au fond des océans et s’est accumulée. Sans qu’aucun mouvement ne vienne perturber leur dépôt.

“À la suite de l’explosion cambrienne, ces animaux ont remué toutes ces couches organiques.”

Ensuite, le processus est le même que les vers de nos jardins. Ils fragmentent et décomposent la matière organique présente dans le sol. Ce mécanisme consomme de l’oxygène… tout en relâchant du CO2. Au Cambrien, les océans et l’atmosphère se sont appauvris en oxygène et enrichis en dioxyde de carbone. À l’échelle planétaire, l’ensemble de ces petits mouvements a augmenté l’effet de serre et provoqué un réchauffement climatique. Des événements d’extinction liés à un épuisement de l’oxygène dans l’océan ont ensuite été récurrents dans l’ère du Cambrien moyen (environ 510 millions d’années).

 

« Pour le moment, il y a beaucoup d’incertitude sur ces animaux » expose le scientifique. 

Effectivement, il n’est pas facile de retrouver des fossiles d’espèces invertébrés. Néanmoins, certains ont laissé des traces de leur passages : d’anciens tunnels dans les sous-sols témoignent de leur présence.

“Globalement, ils devaient être comparables aux vers et mollusques que nous avons aujourd’hui. Ils bougeaient seulement de 1 à 3 cm dans le plancher océanique, donc leur taille devait être de l’ordre du millimètre ».

Des différences avec le réchauffement climatique actuel

L’espèce humaine n’est pas la première responsable d’un changement climatique majeur sur notre planète, même si des différences sont notables.

“Pour le réchauffement climatique du Cambrien, nos modèles mathématiques suggèrent qu’il y ait eu une augmentation de la concentration en CO2 de 1000 ppm (1000 particules de CO2 pour un million de particules atmosphériques), ce qui correspond à environ 5°C de réchauffement climatique, mais étalés sur des millions d’années” analyse Sebastiaan Van De Velde.

“Aujourd’hui, on essaye de limiter le réchauffement en dessous de 2°C, mais sur un temps beaucoup plus court de quelques siècles. Le système terrestre a donc beaucoup moins de temps pour s’adapter.”

Le réchauffement climatique du Cambrien a eu des conséquences durant plusieurs millions d’années. Pourtant malgré son impact majeur, il n’était pas aussi intense et rapide que celui que nous vivons actuellement.

 

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Quand la ville affecte l’évolution des animaux


L’urbanisation, la pollution de l’air et sonore, surpopulation, oblige les animaux à s’adapter ou de disparaitre. Leur adaptation doit dépendre des ressources pour leur survie et de l’évolution morphologique pour son évolution dans une environnement qui change dût à l’humain. Le problème qui s’ajoute est les espèces invasives qui mènent la vie dure aux espèces indigènes que ce soient les plantes, animaux ou microbes qui sont néfastes autant pour ces bêtes que pour notre santé face à ces invasions. Il est important maintenant de protéger les espèces endémiques et que les nouvelles constructions respectent leurs habitats
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Quand la ville affecte l’évolution des animaux

 

Par Daniel Casillas

Metro World News

L’urbanisation, qui avance à vitesse grand V partout sur la planète, affecte l’environnement et force les animaux à s’adapter ou à disparaître à jamais.

Les populations humaines mi-grent en très grand nombre vers les villes, ce qui cause un étalement urbain massif et rapide.

Ces changements affectent négativement les populations de plusieurs espèces. Mais les activités humaines permettent aussi à certaines espèces animales de s’adapter et d’évoluer. Le tout s’opère parfois très rapidement, selon ce que révèle l’enquête Evolution of Life in Urban Environments récemment publiée dans la revue Science.

L’urbanisation est un phénomène qui a pris de l’ampleur au cours des dernières décennies et qui n’est pas près de s’essouffler. Selon les données du Fonds des Nations unies pour la population, plus de la moitié de la population mondiale vit dans les villes et, d’ici 2030, le nombre de citadins atteindra les 5 milliards.

Plus le monde s’urbanise, plus l’humanité doit faire face à certains problèmes : poches de pauvreté plus vastes, surpopulation, difficultés plus grandes à avoir accès aux ressources naturelles.

Mais l’urbanisation grandissante n’affecte évidemment pas seulement les humains. Elle a aussi un effet sur les espèces animales qui habitent les villes et leurs environs.

Elles sont forcées à s’adapter à leurs nouveaux environnements et même à transformer les comportements évolutionnaires qu’elles lèguent aux nouvelles générations.

«L’urbanisation grandissante affecte de façon positive ou négative les espèces d’un territoire donné selon le seuil de tolérance qu’elles affichent face à la présence et au mode de vie des humains», a expliqué à Métro Amparo Herrera-Dueñas, expert des effets de l’urbanisation sur la biodiversité à l’université Complutense de Madrid.

«Pour certaines espèces, les espaces urbains présentent des avantages pour la colonisation ou l’exploitation des ressources. Pour d’autres, l’urbanisation est synonyme de déclin de leur population, voire de leur disparition.»

«L’urbanisation pourrait mener à la disparition d’espèces endémiques à cause de la prolifération d’espèces envahissantes. Éventuellement, la faune urbaine pourrait perdre son identité.» – Amparo Herrera-Dueñas, expert des effets de l’urbanisation sur la biodiversité à l’université Complutense de Madrid, en Espagne

L’étude Evolution of Life in Urban Environments, menée par les professeurs de biologie Marc Johnson, de l’université de Toronto, et Jason Munshi-South, de l’université Fordham de New York, documente plus de 100 cas de populations influencées par les pressions exercées par les humains.

«L’urbanisation a affecté des comportements évolutifs fondamentaux chez plusieurs végétaux, animaux et microbes», souligne Jason Munshi-South, professeur agrégé à l’université Fordham et coauteur de la recherche. «Dans notre étude, nous analysons plus de 100 cas dans lesquels les populations ont réagi aux pressions des villes. On remarque parfois des changements évolutionnaires d’une génération à une autre.»

Selon l’enquête, l’urbanisation a créé une évolution adaptative. Ainsi, l’histoire, la morphologie, la physiologie, les comportements et les caractéristiques de reproduction de certaines espèces ont été affectés. Ces adaptations sont surtout dues à l’utilisation de pesticides, à la pollution, au climat local et aux structures physiques des villes.

Des espèces affectées par l’urbanisation réussissent donc à s’adapter et à générer de nouveaux comportements qui donneront aux nouvelles générations des outils pour faire face à ce nouvel environnement : des becs plus longs chez certains oiseaux et une résistance aux pesticides chez certains insectes, par exemple.

«Les espèces qui s’adaptent montrent des variations dans leurs traits de survie. Les descendants de chaque génération seront plus susceptibles de porter les traits qui les aideront à s’adapter à l’environnement urbain, ajoute M. Munshi-South. Ces adaptations feront toute la différence entre les espèces qui survivront et celles qui disparaîtront des zones urbaines.»

L’évolution animale dans les secteurs urbains menace sérieusement l’environnement et certaines espèces, dont les humains. Pourquoi? Parce que des espèces perdront leur variation génétique et que des espèces ravageuses deviendront plus résistantes et causeront de sérieux problèmes de santé.

«Les espèces qui s’adaptent avec succès, particulièrement les espèces envahissantes et ravageuses, vont proliférer et causer des problèmes économiques et de santé publique au sein des populations humaines», indique le coauteur de la recherche.

Pour éviter ces dangers et réduire l’effet des villes sur les espèces animales, les experts disent qu’il faut trouver de meilleures façons de partager les environnements urbains.

«Il faut réfléchir plus sérieusement à la façon dont nous, Homo urbanus, partageons le paysage urbain avec d’autres espèces», affirme Kirsten Parris, professeure agrégée à l’université de Melbourne, en Australie.

«Nous devons nous pencher sur la conservation des animaux et des plantes indigènes qui sont toujours dans nos villes. Il faut aussi y ramener certaines espèces qui n’y sont plus. Cela aidera la biodiversité etles citadins. Maintenir un lien avec la nature est bénéfique pour la santé humaine physique et mentale», dit Mme Parris.

«L’urbanisation a des effets environnementaux dramatiques»

Notre entrevue avec Kirsten Parris, professeure agrégée à l’université de Melbourne et auteure du livre Ecology of Urban Environments

Comment l’étalement urbain affecte-t-il déjà les animaux?

Les villes, partout sur la planète, ont réduit l’espace habitable des espèces non humaines. Ce phénomène s’accélère en même temps que l’urbanisation. Les villes sont souvent construites dans des secteurs riches en biodiversité et abritent encore plusieurs espèces indigènes, y compris des espèces en danger. Par exemple, 376 espèces menacées en Australie (30% du nombre total) vivent dans des villes du pays (une ville étant une agglomération de 10 000 habitants et plus).

Quels types de changements environnementaux l’urbanisation cause-t-elle?

L’urbanisation a des effets environnementaux dramatiques, comme le remplacement de la végétation et des sols mous par des surfaces dures imperméables à l’eau (chaussées, toits); la perte d’espaces ouverts; l’isolement de petits habitats par des routes et d’autres infrastructures; la disparition ou la transformation de milieux humides et de cours d’eau; la pollution de l’air, de l’eau et du sol; la pollution sonore et lumineuse; enfin, les changements climatiques. Tous ces changements superposés rendent la vie très difficile pour les autres espèces.

Comment les espèces s’adaptent-elles?

Certaines démontrent des capacités d’adaptation remarquables en milieu urbain. Même si elles modifient considérablement l’environnement dans lequel ces espèces évoluaient, les villes procurent aussi des abris, de la nourriture et des espaces de reproduction. Les animaux qui peuvent profiter de ces ressources réussissent à s’adapter. Par exemple, à Melbourne, en Australie, la rainette brune vit dans les étangs des parcs en bordure du quartier des affaires et ses orteils larges et adhésifs lui permettent de grimper sur les murs tout autour. Sa population est restée stable, alors que d’autres espèces de grenouilles n’ont pas survécu.

http://journalmetro.com/

Les premières plantes seraient plus vieilles que prévu


    Il était admis que les plantes terrestres dataient de 420 million d’années, alors selon d’autres constats, les plantes auraient plus de 500 millions d’années à peu près dans les mêmes temps que l’apparition d’animaux connus
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    Les premières plantes seraient plus vieilles que prévu

    Les restes fossilisés de Cooksonia pertoni, une des plus anciennes plantes terrestres connues, aujourd'hui disparue. © National Museum, Wales

    Les restes fossilisés de Cooksonia pertoni, une des plus anciennes plantes terrestres connues, aujourd’hui disparue. © National Museum, Wales

    Laurent Sacco

    Journaliste

    L’apparition des premiers végétaux terrestres pourrait être reculée de presque 100 millions d’années selon un groupe de chercheurs. L’étude ne s’appuie pas seulement sur des fossiles mais sur les « horloges moléculaires ». À cette aune, l’âge des premiers conquérants végétaux des terres émergées semble plus élevé d’au moins plusieurs dizaines de millions d’années par rapport aux 420 millions d’années admis jusqu’à aujourd’hui.

    La Terre est un système dynamique mettant en relation la biosphère, l’atmosphère, les océans et les continents dans des boucles de rétroactions complexes. Des causes relevant de la physique, de la chimie et de la biologie se mêlent pour faire naître et évoluer le monde dans lequel nous vivons. Un effet de serre a ainsi permis à la jeune Terre de posséder des océans liquides alors que le jeune Soleil était moins lumineux, permettant à la vie de se développer.

    Cette même vie a produit de l’oxygène changeant la composition de l’atmosphère de la planète il y a quelques milliards d’années. Lorsque les plantes ont commencé à coloniser les continents, elles ont contribué à l’altération des roches, ce qui en retour a affecté des cycles géochimiques comme celui du carbone. Au fur et à mesure que les plantes se sont déployées, elles auraient contribué à faire baisser le taux de gaz carbonique atmosphérique, conduisant à une baisse de l’effet de serre et donc des températures sur Terre.

    Des plantes terrestres antérieures aux Cooksonia

    Les géologues cherchent à préciser quand et comment ces processus se sont produits et c’est pourquoi il est important de savoir aussi précisément que possible quand les végétaux sont sortis de l’eau pour partir à la conquête de la terre ferme. Un groupe de chercheurs britanniques en géosciences vient de publier un article à ce sujet dans les Pnas.

    Selon eux, les premières plantes terrestres ne dateraient pas d’environ 420 millions d’années comme le laissaient penser les fossiles connus, en l’occurrence ceux des Cooksonia qui remontent au milieu du Silurien, il y a environ 425 millions d’années. Ils ont été trouvés dans les archives fossilifères allant de la Sibérie à l’est des États-Unis et au Brésil mais la plupart des types de Cooksonia ont été identifiés en Irlande, au Pays de Galles et en Angleterre.

    Une reconstitution de l'aspect probable de Cooksonia pertoni. © Blender, wikipédia, cc by sa 3.0

    Une reconstitution de l’aspect probable de Cooksonia pertoni. © Blender, wikipédia, cc by sa 3.0

    L’équipe, menée par des membres de l’université de Bristol, avance maintenant que des plantes se sont pour la première fois aventurées sur les continents il y a environ 500 millions d’années. Ils basent leur hypothèse sur les horloges moléculaires, c’est-à-dire sur le fait que les génomes de différentes espèces divergent en raison des mutations génétiques à une vitesse constante. Deux plantes apparentées auront des génomes d’autant plus différents que leurs lignées se sont séparées il y a longtemps.

    C’est en combinant les données génétiques des espèces actuelles et en reliant leurs histoires à celles des fossiles, connus et datés, que les chercheurs ont été conduits à revoir la chronologie des plantes terrestres.

    Ainsi selon Mark Puttick, l’un des principaux auteurs de l’étude publiée dans les Pnas : « nos résultats montrent que l’ancêtre des plantes terrestres était vivant au milieu de la période cambrienne, ce qui correspond à un âge similaire à celui des premiers animaux terrestres connus ».

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les archives fossilifères laissaient penser que les premières plantes terrestres sont apparues il y a environ 420 millions d’années, comme celle appelée Cooksonia.

  • Mais en revoyant ces archives à la lumière des horloges moléculaires, cette date d’apparition pourrait bien être repoussée de 100 millions d’années dans le passé.

https://www.futura-sciences.com/

L’US Army développe des plantes génétiquement modifiées pour espionner l’ennemi


Que les plantes puisse servir d’agent de renseignements sur l’état d’un environnement, la présence de produits chimiques, de parasites ou pathogènes serait une très bonne chose, mais est-il vraiment nécessaire de modifier génétiquement les plantes
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L’US Army développe des plantes génétiquement modifiées pour espionner l’ennemi

Crédits : Benoit Paillé

La Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), chargée d’approvisionner l’US Army en solutions technologiques, a désormais trouvé un moyen de choix d’espionner l’ennemi.

Comme le raconte The Independent, l’agence travaille actuellement sur des plantes génétiquement modifiées capables de faire office d’indicateurs de ce qu’il se passe autour d’elles.

Crédits : DARPA

Ce projet, nommé Advanced Plant Technologies (APT) part du constat que « les plantes sont très sensibles à leur environnement et manifestent naturellement des réponses physiologiques aux stimuli basiques tels que la lumière et la température, mais aussi, dans certains cas, au toucher, aux produits chimiques, aux parasites et aux pathogènes », explique le Dr Blake Bextine, en charge de l’initiative APT.

L’idée serait alors d’exploiter les capacités naturelles des végétaux pour les rendre capables de détecter l’usage de produits chimiques, les micro-organismes nocifs et les radiations environnantes.

« Les techniques émergentes de modélisation peuvent permettre de reprogrammer ces capacités de détection et de rapport pour un plus large éventail de stimuli. Cela ouvrirait la voie à de nouvelles sources de renseignement et réduirait les risques – et coûts – associés aux capteurs traditionnels », fait savoir le Dr Bextine.

Afin de mener à bien le projet APT, la DARPA va se baser sur une formule qu’elle utilise couramment : l’appel à projets. Les volontaires ont donc jusqu’au 12 décembre pour préparer une solution pertinente.

Source : The Independent

http://www.ulyces.co/

La Terre toujours plus polluée par la lumière artificielle


Selon un nouvel atlas mondial de la pollution lumineuse publié en 2016, plus de 80% de l’humanité vit sous des cieux inondés de lumière artificielle, et un tiers de la population de la planète ne peut jamais voir la Voie lactée.
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La Terre toujours plus polluée par la lumière artificielle

 

Selon un nouvel atlas mondial de la pollution... (PHOTO AP)

Selon un nouvel atlas mondial de la pollution lumineuse publié en 2016, plus de 80% de l’humanité vit sous des cieux inondés de lumière artificielle, et un tiers de la population de la planète ne peut jamais voir la Voie lactée.

PHOTO AP

 

JEAN-LOUIS SANTINI
Agence France-Presse
New York

La Terre est de plus en plus inondée de lumière artificielle, un phénomène aggravé par la nouvelle technologie des lampes à diode électroluminescentes (LED), montre une analyse des observations d’un satellite, confirmant une pollution lumineuse grandissante qui affecte la santé humaine, les animaux et les plantes.

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés mercredi dans la revue Science Advances, ont déterminé que l’éclairage planétaire s’est accru, tant en quantité qu’en intensité, d’environ 2% par an de 2012 à 2016.

L’accroissement de la lumière artificielle se produit presque partout sur le globe avec des régions peu éclairées précédemment où la luminescence est nettement plus importante, pointe Christopher Kyba un chercheur du Centre GFZ de recherche de géophysique à Potsdam en Allemagne, le principal auteur.

Cette étude est l’une des toutes premières à examiner depuis l’espace les effets de la transition en cours dans le monde vers l’éclairage LED qui est nettement moins gourmand en énergie.

Les résultats indiquent que les économies d’électricité résultant de cette nouvelle technologie sont plus faibles qu’attendues.

Sonnette d’alarme 

Vu que les lampes LED produisent la même quantité de lumière avec nettement moins d’électricité, les experts pensaient que les dépenses notamment des villes dans le monde consacrées à l’éclairage public auraient diminuées.

Mais les chercheurs ont conclu que les économies d’énergie réalisées grâce à la technologie LED ont apparemment été investies pour installer encore plus d’éclairages extérieurs.

«Il y a un bon potentiel pour une véritable révolution de l’éclairage permettant à la fois d’économiser de l’énergie et de réduire la pollution lumineuse mais seulement si on ne consacre pas les économies réalisées à créer encore plus de lumière», résume Christopher Kyba.

Dans de précédents travaux, il avait montré que les émissions lumineuses par tête étaient de trois à quatre fois plus élevées aux États-Unis qu’en Allemagne. Cela montre qu’il est possible d’assurer le même niveau de prospérité et de sécurité avec un usage plus restreint de la lumière artificielle, fait valoir le chercheur.

Mais malheureusement, juge-t-il, la luminosité artificielle va continuer à augmenter la nuit dans le monde avec des conséquences néfastes sur l’environnement et la santé.

La lumière la nuit peut perturber le rythme circadien, l’horloge biologique, ce qui accroît le risque de cancer, de diabète et de dépression. Elle peut aussi inhiber la dormance des végétaux qui leur permet de survivre aux rigueurs de l’hiver.

«Nous espérons que les résultats de cette recherche vont encore davantage tirer la sonnette d’alarme quant aux nombreuses conséquences sur la nature d’un usage excessif de la lumière artificielle la nuit», a quant à lui relevé Scott Feierabend, directeur de l’Association internationale des nuits noires «International Dark-Sky Association».

Pollution lumineuse sous-estimée

Il pointe notamment le fait que les éclairages LED émettent beaucoup de lumière bleue, ce que l’instrument utilisé dans le satellite de la NASA pour cette étude ne peut pas détecter.

Ainsi l’étude pourrait avoir sous-estimé l’ampleur de la pollution lumineuse.

En outre, cette lumière se diffuse davantage dans l’atmosphère terrestre que les autres sources lumineuses d’autres couleurs ce qui fait que le satellite n’a pas capté toute l’intensité de la lueur des villes la nuit qui apparemment étaient moins brillantes qu’avant l’adoption des ampoules LED, explique Christopher Kyba.

Selon un nouvel atlas mondial de la pollution lumineuse publié en 2016, plus de 80% de l’humanité vit sous des cieux inondés de lumière artificielle, et un tiers de la population de la planète ne peut jamais voir la Voie lactée.

Cette carte permet d’étudier les éclairages artificiels comme un polluant avec un impact potentiel sur la santé et l’écologie, expliquait alors l’équipe internationale qui l’a mise au point.

Ces scientifiques conduit par Fabio Falci, un chercheur de l’Institut italien de la technologie et de la science de la pollution lumineuse (ISTIL), expliquaient notamment que «les niveaux lumineux de la technologie LED et ses couleurs pourraient entraîner un doublement voire un triplement de la luminescence du ciel pendant des nuits noires».

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Les espaces verts prolongeraient la vie des Canadiens


Je ne suis pas surprise que cela a des bienfaits sur la vie des gens. Les villes en effets devraient orner les rues et trottoirs d’arbres, même les grands stationnements devraient avoir de la verdure. À défaut d’être à la campagne, c’est bon pour le moral d’avoir plus de nature dans les villes
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Les espaces verts prolongeraient la vie des Canadiens

 

Le parc Lafontaine, à Montréal.... (PHOTO PATRICK SANFAÇON LA PRESSE)

Le parc Lafontaine, à Montréal.

PHOTO PATRICK SANFAÇON LA PRESSE

 

KEVIN BISSETT
La Presse Canadienne
Fredericton

Une exposition quotidienne aux arbres et à d’autres végétaux peut prolonger votre vie, révèle une nouvelle étude.

Dan Crouse de l’Université du Nouveau-Brunswick et d’autres chercheurs du Canada et des États-Unis sont parvenus à cette conclusion après avoir étudié 1,3 million de Canadiens, dans 30 villes, sur une période de 11 ans.

Ils ont découvert que le risque de décès de ceux qui sont davantage entourés d’arbres et de végétation était réduit de 8 à 12% par rapport à ceux qui ne l’étaient pas.

Les chercheurs ont eu recours aux données du questionnaire détaillé du recensement de 2001 et les ont comparées à la base de données canadienne sur les décès des 11 années suivantes.

Ils ont tenu compte de la quantité d’arbres, de plantes, d’arbustes et d’autres végétaux dans les 250 mètres entourant le domicile des individus étudiés et ont estimé leur exposition quotidienne à la verdure, a expliqué M. Crouse.

Les données socioéconomiques et les caractéristiques environnementales comme la pollution de l’air et la densité de population ont été également prises en compte.

«Tout compte fait, si vous vivez dans une zone plus verte, par rapport à une zone moins verte, il y a environ 10% de réduction du risque de mourir», a-t-il exposé.

L’étude a évalué les taux de mortalité, sans mesurer l’impact d’une exposition régulière aux espaces verts sur l’espérance de vie.

Dan Crouse dit avoir entendu par le passé des anecdotes de personnes ayant constaté une baisse de leur niveau de stress après avoir passé du temps en nature, mais il a été surpris des bénéfices que peut procurer la présence d’espaces verts.

Les chercheurs ont découvert que les effets d’une exposition à la verdure ne sont toutefois pas les mêmes pour tous.

«Un élément frappant a été notre constat que ceux dont le revenu se situait dans la tranche la plus élevée et ceux qui avaient le plus haut niveau d’éducation profitaient davantage de l’exposition à la verdure», a-t-il indiqué.

«Si vous prenez deux personnes et que tout le reste est plus ou moins identique, soit leur âge, leur sexe, leur ville, la quantité de verdure autour d’où ils habitent: les chances de mourir d’une personne qui est plus aisée subissent un gros coup, tandis que les gens dont le revenu se situe dans la tranche la plus faible n’obtiennent presque aucun avantage.»

Il émet l’hypothèse que les personnes ayant de plus faibles revenus disposent de moins de temps pour profiter des alentours de leur résidence ou encore vivent dans un appartement n’offrant pas une belle vue.

Avoir des espaces verts autour de sa maison s’avère plus bénéfique que des déplacements hebdomadaires dans un parc, soutient-il – ce qu’il veut d’ailleurs un important message à l’intention des urbanistes.

«Les parcs sont importants, mais je pense que ça montre qu’il est tout aussi important d’avoir des arbres le long des rues et des trottoirs où les gens pourront être en contact sur une base régulière», a-t-il expliqué.

Les résultats complets de l’étude ont été publiés dans l’édition d’octobre du journal The Lancet Planetary Health.

Dan Crouse affirme qu’il aimerait réaliser une étude similaire sur les avantages de vivre près des océans, des rivières et des lacs.

«L’eau est très différente des espaces verts, mais vivre sur l’eau peut être très relaxant et réduire le stress», a-t-il lancé.

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La forêt amazonienne déclenche sa propre pluie


La forêt amazonienne a une particularité extraordinaire, et montre l’importance de préserver cette forêt pour le bien de l’environnement. Il n’y a pas juste, les océans, les vents qui font la pluies, les arbres amazonienne savent faire leur propre pluie au moment opportun. Reste à voir, si ce phénomène se produit ailleurs comme au Congo
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La forêt amazonienne déclenche sa propre pluie

 

Guyane

Humidité dans le parc amazonien de Guyane.

JOBARD/COEURS DE NATURE/SIPA

Par Loïc Chauveau

Une équipe américaine vient de résoudre un des mystères de la météo amazonienne : pourquoi les pluies débutent deux mois avant que le système de vent ne puisse apporter l’eau de la mer sur la forêt? Réponse : ce sont les arbres qui font pleuvoir.

MOUSSON. La météo amazonienne est bien plus complexe que la simple alternance des saisons sèches et humides qui prévaut dans la bande intertropicale. Il pleut en effet de décembre à mai, puis il fait soleil de juin à septembre. Mais entre septembre et décembre, s’intercale une période intermédiaire où il pleut alors que les conditions ne s’y prêtent pas. En effet, durant ces mois, le système de vent ne permet pas encore aux nuages formés au-dessus de l’océan de venir arroser le massif amazonien selon le principe de la mousson.

Les scientifiques ont constaté depuis longtemps l’accumulation d’humidité dans l’atmosphère à l’automne, mais sans pouvoir dire d’où elle venait. Tout ce qu’ils pouvaient affirmer, c’est que ces pluies –plus modestes que celles d’hiver– coïncidaient avec la croissance des feuilles des arbres et donc correspondaient à un accroissement de la photosynthèse. La pluie pouvait donc provenir d’une augmentation de l’évapotranspiration, les plantes relâchant de l’humidité lors de leur photosynthèse. Rong Fu, une climatologue de l’Université de Californie Los Angeles (UCLA), vient de confirmer cette hypothèse dans un article des PNAS.

Ce sont les végétaux qui commandent l’ouverture de la saison des pluies

DEUTERIUM. La chercheuse a eu pour cela l’idée d’utiliser l’imagerie satellite fournie par le satellite de la Nasa Aura, dédié à l’étude de la chimie de l’atmosphère de la Terre. Ce qu’a révélé cet engin spatial, c’est que l’humidité qui provient des océans tend à être plus légère que la vapeur d’eau relâchée dans l’air par les plantes. A cela une explication simple: durant l’évaporation, les molécules d’eau provenant de l’océan se débarrassent de leur deutérium, un isotope naturel de l’hydrogène composé d’un proton et d’un neutron. En revanche, lors de leur transpiration, les plantes pompent l’eau du sol et la rejettent dans l’atmosphère sans changer sa composition isotopique. Le satellite Aura a pu ainsi montrer que l’humidité d’automne s’accumulant au-dessus de la forêt tropicale avait une haute teneur en deutérium bien supérieure à celle provenant des océans. Et ce contenu en deutérium était à son maximum à la fin de la saison sèche, pendant le redémarrage de la végétation. Plus de doute: ces pluies sont bien provoquées par les arbres!

Cette découverte ouvre une grande perspective et ajoute un élément à un débat ancien. Celui autour des interactions entre les plantes et le cycle de l’eau. La végétation ne serait pas seulement le réceptacle passif des précipitations mais aurait aussi un rôle actif dans leur régulation. C’est en tout cas prouvé pour l’Amazonie et le projet de l’équipe de Rong Fu c’est de vérifier dans les prochains mois si le même phénomène est constaté au-dessus de la forêt du bassin du Congo en Afrique.

La perspective, c’est celle du rôle des plantes sur le climat. Elles ne serviraient pas seulement à stocker le carbone, mais pourraient avoir un rôle dans la machinerie climatique. Ces pluies intermédiaires d’automne réchauffent en effet l’atmosphère, provoquant l’ascension d’un air devenu chaud. C’est ce qui provoquerait l’inversion de la circulation des vents, apportant en décembre les pluies en provenance de l’Océan. Les plantes seraient en quelque sorte l’élément déclencheur d’une mousson dont elles ont besoin pour vivre. Cette avancée scientifique révèle donc une conséquence encore mal évaluée de la déforestation. Avec un couvert végétal diminué, les pluies deviennent plus rares, accentuant les sécheresses. Un effet de rétroaction redoutable pour les équilibres de la planète.

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Les changements climatiques ont profondément modifié la météo au Québec. Et ça va continuer.


Partout dans le monde, nous sentons les changements climatiques, et ce n’est pas fini. Au Québec, nous aurons des changements de nos saisons. Certains seront probablement heureux que l’hiver deviendra moins froid et dura moins longtemps, sauf qu’il y aura plus de risque de verglas. La belle saison sera plus longue, mais des insectes qui véhiculent des maladies se sentirons aussi chez eux. Bref, ces changements auront peut-être des points positifs, mais il y aura beaucoup de conséquences
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Les changements climatiques ont profondément modifié la météo au Québec. Et ça va continuer.

Plein écran(Illustration : Samantha Puth)

Naël Shiab

ESPACES VERTS

Avec le printemps qui arrive de plus en plus tôt, la période de croissance des végétaux augmente d’année en année. À Montréal, les plantes poussent pendant 9 jours de plus aujourd’hui, par rapport à 1955. D’ici 2050, ce seront de 10 à 30 jours supplémentaires.

CONCRÈTEMENT

Les personnes allergiques au pollen n’ont pas fini d’éternuer. À Montréal, on a constaté que l’herbe à poux libérait ses allergènes pendant 20 jours de plus en 2002, par rapport à 1994. Ça ne va pas s’arranger. D’ici 2065, ce type d’allergies pourrait coûter jusqu’à 800 millions de dollars supplémentaires aux Québécois.

CONSOLATION

Les amateurs de jardinage seront comblés.

CHALEUR

La température moyenne a grimpé de 1 °C à 3 °C au Québec de 1950 à 2011. À Montréal, les nuits avec un humidex supérieur ou égal à 30 °C ont augmenté de 58 % pendant la même période. La surchauffe du Québec n’est pas terminée : on s’attend à de 4 °C à 7 °C supplémentaires d’ici 2100.

CONCRÈTEMENT

Plus il fait chaud, plus la mortalité augmente, notamment chez les personnes âgées. Avec notre population vieillissante et des températures maximales qui devraient battre des records, les projections font état de plus de 20 000 décès en raison des vagues de chaleur d’ici 2065.

INSECTES

Avec l’adoucissement de l’hiver et le prolongement de la saison estivale, certains insectes se propagent au Québec, comme le moustique vecteur du virus du Nil ou la tique qui transmet la maladie de Lyme.

CONCRÈTEMENT

Les projections montrent 600 décès supplémentaires d’ici 2065 à cause du virus du Nil. La tique porteuse de la maladie de Lyme poursuivra son inexorable colonisation du Québec à un rythme de 46 km par année, en direction nord-est. Ces deux maladies pourraient coûter près de 1,6 milliard de dollars à l’État et à la société au cours des 50 prochaines années.

NEIGE

Le Québec se couvrira de blanc moins longtemps. À Montréal, on remarque déjà 30 jours d’enneigement de moins aujourd’hui, comparativement à 1955. D’ici 2070, la métropole pourrait encore perdre de 45 à 65 jours d’enneigement.

CONCRÈTEMENT

La température oscillera plus souvent autour du point de congélation, ce qui multipliera les opérations d’épandage de sel pour assurer la sécurité sur les routes et les trottoirs. Les périodes de gel-dégel abîment aussi les infrastructures.

CONSOLATION

Les snowbirds n’auront peut-être plus besoin de migrer dans le Sud…

ÉNERGIE

Au Québec, avec le réchauffement planétaire, les besoins en chauffage baisseront l’hiver et l’air conditionné deviendra nécessaire l’été. Mais sur l’ensemble de l’année, la consommation électrique résidentielle devrait baisser de 6,7 % d’ici 2030.

CONCRÈTEMENT

La demande d’énergie au Québec, ailleurs au Canada ainsi que dans certains États américains a des effets notables sur les revenus d’Hydro-Québec.

ÉROSION CÔTIÈRE

D’ici 2100, le volume des glaces marines et côtières sera réduit de 90 %, et le niveau de l’eau aura grimpé de 30 à 75 cm. Les vagues causées par les tempêtes frapperont avec davantage de force les littoraux québécois et accéléreront l’érosion.

CONCRÈTEMENT

Des milliers de bâtiments publics et privés se trouvent dans des zones à risque, en plus de voies ferrées et de routes. D’ici 2065, les dégâts subis par ces infrastructures pourraient coûter près d’un milliard de dollars.

PLUIE VERGLAÇANTE

À Montréal, des épisodes de pluie verglaçante se sont produits 29 % plus souvent en 2008 qu’en 1979.

CONCRÈTEMENT

Le verglas provoque davantage d’accidents et de chutes. L’augmentation du nombre de fractures osseuses en hiver cette dernière décennie au Québec est attribuable à ces pluies glacées de plus en plus fréquentes.

(SOURCES : Plan d’adaptation aux changements climatiques de l’agglomération de Montréal 2015-2020, Ville de Montréal, 3e trimestre 2015. Vers l’adaptation : Synthèse des connaissances sur les changements climatiques au Québec, édition 2015, Ouranos. Évaluation des impacts des changements climatiques et de leurs coûts pour le Québec et l’État québécois, Rapport d’étude, Ouranos.)

http://lactualite.com/s

Les jardiniers de l’espace cultivent des plantes dans la Station spatiale internationale


Faire un jardin dans l’espace dans le but de nourrir les voyageurs de longue durée, comme ceux qui pourraient aller coloniser Mars. Il y a des problèmes à régler, car il n’est pas évident de cultiver les plantes à partir de la germination, la croissance et pour finir la récolte des graines.
Nuage

 

Les jardiniers de l’espace cultivent des plantes dans la Station spatiale internationale

 

Veggie

Veggie, la plante poussée dans l’ISS.

NASA

Sylvie Rouat

En apesanteur, les végétaux perdent leurs repères. Pourtant, bichonnées par les astronautes, des fleurs ont fleuri à bord de l’ISS.

Le 16 janvier 2016, l’astronaute américain Scott Kelly postait la photo de deux fleurs de zinnia ayant éclos au sein de l’unité Veggie, installée dans la Station spatiale internationale (ISS). Un geste poétique, mais pas seulement. Depuis soixante-dix ans, les scientifiques accumulent ainsi les expériences sur les cultures spatiales. Des tests essentiels pour préparer de futurs voyages au long cours, durant lesquels il faudra nourrir les astronautes et renouveler leur atmosphère. Dès juillet 1946, les Américains envoyaient des graines dans l’espace, prouvant que des tissus vivants pouvaient y survivre. En 1982 avait lieu la première floraison, à bord de la station soviétique Saliout-7. Quinze ans plus tard, les Russes parvenaient à faire germer des plantes à bord de la station Mir !

En orbite, les végétaux perdent leurs repères. Premier problème : la quasi-absence de gravité. Sur Terre, ils doivent lutter contre la pesanteur et fabriquent racines, tiges et feuilles suivant un axe vertical. Dans l’espace, ces organes se développent en tous sens… et ne remplissent plus leur rôle. La solution consiste à contrôler scrupuleusement les facteurs essentiels à la croissance. Les racines, notamment, peuvent être guidées par une lumière artificielle.

Autre écueil : l’atmosphère ne subit aucun mouvement. L’oxygène produit par la photosynthèse reste confiné autour des feuilles, privant celles-ci d’un accès au gaz carbonique dont elles ont besoin pour se développer. D’où la nécessité de surveiller la bonne aération du milieu de culture, ce qui permet également à l’eau d’arrosage de ne pas stagner.

Dernière étrangeté : la vitesse de croissance des plantes, trois fois plus rapide que sur Terre. Un phénomène à rapprocher du vieillissement accéléré des astronautes.

 » Il est dû au stress causé par ce milieu hostile, analyse Eugénie Carnero-Diaz, chercheuse au Muséum national d’histoire naturelle, à Paris. Nous avons réalisé en apesanteur un cycle de germination, croissance, production de fruits et récolte de graines. Et déjà les plantes souffrent : les graines récoltées sont moins dosées en amidon. Nous n’avons donc aucune idée de la stabilité des cycles sur plusieurs générations. « 

 D’autant qu’une grande partie du stress serait dû aux radiations spatiales. Un problème encore irrésolu, qui pourrait être à l’origine de déséquilibres de la physiologie végétale et de cancers chez les humains.

http://www.sciencesetavenir.fr

Il y a 10.000 ans, les humains cuisinaient déjà des végétaux


Il a été connu, que les hommes de la préhistoire pouvaient cuire leur viande, mais il n’y avait pas vraiment de preuve pour les plantes. C’est chose faite, grâce à l’analyse de poteries qui prouvent qu’il y a environ 10 000 ans, on fait cuire des plantes terrestres et aquatiques ainsi que des céréales, ce qui a dû améliorer de beaucoup leur alimentation
Nuage

 

Il y a 10.000 ans, les humains cuisinaient déjà des végétaux

 

 

Repéré sur

Modern Farmer

Nature Plants, Science Daily

Bien avant que l’on fasse mijoter des légumes dans des marmites modernes, d’anciens habitants du Sahara faisaient cuire des plantes dans des poteries.

Des scientifiques de l’université de Bristol ont fait une découverte importante pour l’histoire de l’alimentation: la plus ancienne preuve directe de cuisson de végétaux dans le but de se nourrir, rapporte Modern Farmer.

Comme l’écrivent les chercheurs dans leur étude publiée dans la revue Nature Plants, «l’invention de récipients de cuisson en céramique résistant à la chaleur, il y a environ 15.000 ans, a constitué une avancée majeure dans la nutrition et l’alimentation humaine, ouvrant la voie à de nouveaux groupes d’aliments et des nouvelles techniques de préparation».

Des recherches antérieures avaient déjà démontré l’importance de ces pots préhistoriques dans la transformation de produits animaux. Mais étonnamment, il manquait de preuves directes d’un tel traitement, très ancien, pour les végétaux…

C’est ce qu’a trouvé cette équipe de chercheurs en analysant des poteries trouvées sur deux sites archéologiques situés en Libye, datant de 8.200 à 6.400 av. J-C: de grandes quantités de traces de végétaux (54% des résidus de nourriture) dans ces récipients, et plus particulièrement des «signatures chimiques» de céréales, de plantes aquatiques et terrestres.

Un rôle négligé

Julie Dunne, principale auteure de l’étude, souligne dans un communiqué que l’usage de ces poteries  «pourrait avoir significativement augmenté la gamme de plantes que les hommes préhistoriques pouvaient manger».

Et ce en ouvrant leur régime à des nouveaux produits désagréables ou toxiques sous forme crue (pomme de terre, légumes racines, céréales…).

Alors comme le souligne Modern Farmer, «le rôle de la cuisson des végétaux est, selon les chercheurs, négligé par la recherche historique».

Car étendre ainsi la variété des aliments a pu avoir de nombreuses conséquences dans le développement humain comme la diminution de la malnutrition ou la plus grande motivation à s’établir longtemps au même endroit. 

Repéré par Lucie de la Héronnière

http://www.slate.fr/