Au Brésil, des scien­ti­fiques créent par erreur des mous­tiques mutants ultra-résis­tants


C’est le genre de catastrophe scientifique qu’on peut bien se passer. Des moustiques mâles génétiquement modifié lâché en pleine nature au Brésil, supposé incapable de se reproduire. Et ce n’est pas ce qui est arrivé bien au contraire et en plus, il serait plus résistant.
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Au Brésil, des scien­ti­fiques créent par erreur des mous­tiques mutants ultra-résis­tants


par  Mathilda Caron

Au Brésil, une expé­rience visant à créer des centaines de milliers de mous­tiques géné­tique­ment modi­fiés être infer­tiles a mal tourné. Ils se repro­duisent au contraire à toute vitesse avec leurs cousins sauvages pour créer de nouveaux mous­tiques mutants plus résis­tants, révèle une étude publiée dans la revue Nature le 10 septembre dernier.

Dans le cadre d’un essai expé­ri­men­tal visant à réduire le nombre de mous­tiques au Brésil, le gouver­ne­ment a auto­risé des lâchers expé­ri­men­taux de mous­tiques mâles Aedes aegypti, géné­tique­ment modi­fiés par Oxitec et théo­rique­ment inca­pables de se repro­duire. Mais des traces d’in­sectes mutants ont été détec­tées récem­ment dans la popu­la­tion natu­relle de mous­tiques, ce qui n’était jamais supposé se produi­re…

Les cher­cheurs ont constaté que de nombreux descen­dants de ces mous­tiques géné­tique­ment modi­fiés se propagent très rapi­de­ment.

« Envi­ron 450 000 mâles de cette souche trans­gé­nique ont été relâ­chés chaque semaine pendant 27 mois à Jaco­bina, dans l’État de Bahia », précisent-ils.

Au-delà de l’inef­fi­ca­cité, anti­ci­pée par de nombreux scien­ti­fiques, ce constat présente des risques sani­taires et envi­ron­ne­men­taux pour l’heure incal­cu­lables.

Source : Nature

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Scandale après l’annonce de premiers bébés «génétiquement modifiés»


Comment peut-on faire des bébés génétiquement modifiés sans avoir un des remords de conscience. Où sera la limite si la science se permet de jouer avec la génétique humaine dès la conception d’un bébé ?
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Scandale après l’annonce de premiers bébés «génétiquement modifiés»

 

Getty Images

Une ligne rouge éthique a-t-elle été franchie? Un scientifique chinois a affirmé lundi avoir fait naître les premiers bébés génétiquement modifiés, une annonce fustigée par de nombreux chercheurs comme un acte «dangereux» et «irresponsable».

He Jiankui, professeur d’université à Shenzhen, dans le sud de la Chine, a annoncé dans une vidéo diffusée sur YouTube la naissance «il y a quelques semaines» de deux jumelles dont l’ADN a été modifié pour les rendre résistantes au virus du sida.

Cette annonce a soulevé une vague de critiques dans la communauté scientifique, y compris au sein de l’université du chercheur, l’Université de sciences et technologie du Sud, qui l’a désavoué et s’est dite «profondément choquée».

He Jiankui, qui a été formé à Stanford aux États-Unis et dirige un laboratoire spécialisé dans le génome à Shenzhen, explique avoir employé la technique Crispr-Cas9, dite des «ciseaux génétiques», qui permet d’enlever et de remplacer des parties indésirables du génome, comme on corrige une faute de frappe sur ordinateur.

Les jumelles, surnommées «Lulu» et «Nana», sont nées après une fécondation in vitro, à partir d’embryons modifiés avant leur implantation dans l’utérus de la mère.

«Juste après avoir injecté le sperme du mari dans les ovules, un embryologiste a également injecté une protéine Crispr-Cas9 chargée de modifier un gène afin de protéger les petites filles d’une future infection par le VIH», explique He Jiankui.

L’opération «a supprimé la porte par laquelle le VIH entre pour infecter les personnes», ajoute-t-il.

La forme mutée du gène entraîne une résistance à l’infection par le virus.

Le père des bébés est séropositif, précise le scientifique dans la vidéo, tout en soulignant que son but est avant tout d’empêcher les deux enfants de contracter le VIH à l’avenir.

Cette première médicale auto-proclamée n’a pas été vérifiée de façon indépendante, les résultats de l’équipe chinoise n’ayant pas fait l’objet d’une publication dans une revue scientifique.

«Annoncer ces résultats par une vidéo sur YouTube est une pratique scientifique très problématique», a déploré Nicholas Evans, professeur assistant de philosophie à l’université du Massachusetts Lowell, aux États-Unis, qui travaille notamment sur les questions bioéthiques. «Cela écarte les processus de contrôle sur lesquels reposent de nombreuses avancées scientifiques, tels que l’évaluation par les pairs», a-t-il ajouté, interrogé par l’AFP.

He Jiankui n’a pas répondu dans l’immédiat aux questions de l’AFP. Son annonce intervient à la veille d’une conférence d’experts mondiaux sur l’édition du génome à Hong Kong, au cours de laquelle le chercheur doit détailler ses résultats.

«Je sais que mon travail sera controversé, mais je crois que des familles ont besoin de cette technologie», plaide-t-il dans sa vidéo, se défendant de tout eugénisme.

Son expérience suscite de «graves préoccupations éthiques», juge toutefois le Dr Sarah Chan, de l’université d’Édimbourg, citée par le Science Media Centre. «Faire de telles affirmations, d’une façon qui semble chercher délibérément à provoquer un maximum de controverse, (…) est irresponsable», ajoute-t-elle.

Plus de cent scientifiques chinois, principalement des biologistes et des médecins, ont déploré dans un communiqué une «folie» qui porte «un grand coup à la réputation mondiale et au développement de la recherche biomédicale en Chine».

Cette technologie est connue depuis longtemps, mais si aucun scientifique ne l’avait utilisée jusqu’à présent, c’est que «personne ne peut prédire l’impact de ces modifications génétiques incertaines», soulignent-ils, estimant qu’«une boîte de Pandore a été ouverte».

Une expérience d’autant plus inutile que lorsqu’une personne séropositive est sous traitement avec une charge virale indétectable, «le risque de transmission (…) aux bébés est minime», et que la résistance à l’infection liée au gène muté «semble n’être pas absolue», souligne Dusko Ilic, chercheur au King’s College à Londres.

L’université dont dépend le laboratoire de He Jiankui a précisé dans un communiqué n’être «pas au courant» de ces recherches et que le chercheur était en «congé sans solde» depuis le mois de février.

«L’application des techniques de manipulation génétique à la recherche sur l’embryon humain» représente «une grave violation» des règles éthiques, a estimé le département de biologie de l’université.

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Quand les plantes lancent un SOS, les guêpes leur répondent


L’odeur que dégage l’herbe lorsqu’elle est coupée est en fait un signal de détresse. En gros, vous respirez l’herbe qui crie de douleur. Certaines plantes aussi envoient des molécules de détresse quand elles sont attaquées par des insectes et font appelle aux guêpes. Les chercheurs on remarquer pour le maïs génétiquement modifié, que les guêpes ne viennent pas à la rescousse s’il est attaqué contrairement ceux qui ne le sont pas. La nature fait mieux que la science
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Quand les plantes lancent un SOS, les guêpes leur répondent

 

Lorsque les chenilles s'attaquent aux feuilles certaines plantes appellent les guêpes à la rescousse.

Lorsque les chenilles s’attaquent aux feuilles certaines plantes appellent les guêpes à la rescousse. BRÉVAULT/CIRAD

Par Joël Ignasse

L’odeur de l’herbe coupée diffuse une molécule qui attire les guêpes parasites s’attaquant aux insectes ravageurs. 600 molécules de signalisation ont ainsi été recensées chez les plantes.

ODEUR. L’odeur du gazon fraîchement tondu est agréable aux narines du promeneur. Il s’agit pourtant d’un véritable signal de détresse ! Celui-ci est émis par les plantes lorsqu’elles passent sous les ciseaux de la tondeuse ou quand elles sont croquées par des insectes. Ces signaux se sont pas émis en vain, puisqu’ils attirent d’autres bestioles qui s’attaquent aux ravageurs.

Une molécule aux fonctions multiples

On savait déjà que le tabac émet des signaux volatils, lorsque ses feuilles sont en train de se faire dévorer par la chenille du sphinx du tabac. Ces signaux attirent une punaise qui s’attaque aux œufs et aux larves du papillon.

Une nouvelle étude, plus générale et qui porte sur le maïs et l’herbe du gazon, est publiée dans The Plant Journal. Les chercheurs y expliquent avoir identifié une nouvelle molécule, l’acide jasmonique, capable de convoquer des guêpes parasites à la rescousse de ces plantes lorsqu’elles sont en danger.

DÉFENSES. Les scientifiques ont étudié le comportement des guêpes avec des épis de maïs génétiquement modifié pour ne pas produire d’acide jasmonique. Quand ils se font dévorer par des insectes, les guêpes ne réagissent pas. À l’inverse, avec du maïs non modifié produisant cet acide, dès qu’il y a des feuilles attaquées par des chenilles :

« les guêpes parasites arrivent en nombre vers le plant en train d’être mangé et pondent leurs œufs dans les chenilles » relate Michael Kolomiets, spécialisé en pathologie végétale et principal auteur de l’étude.

L’acide jasmonique permet également l’activation au sein de la plante d’une hormone, la jasmonate, qui déclenche d’autres mécanismes de défense contre les insectes comme la production de composés amers ou d’odeurs désagréables pour les ravageurs.

« Cette substance à une double fonction. Elle déclenche dans la plante la production de composés insecticides. Mais elle a aussi une fonction indirecte de défense en envoyant un signal de type SOS attirant les guêpes » résume Michael Kolomiets.

Il semblerait aussi que le gène qui régit la production d’acide jasmonique joue un rôle dans la résistance à la sécheresse, les plants de maïs modifié y étant plus sensibles. Les chercheurs sont en train d’explorer cet aspect et ils travaillent aussi à catégoriser les quelques 600 molécules de signalisation recensées chez les plantes

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L’US Army développe des plantes génétiquement modifiées pour espionner l’ennemi


Que les plantes puisse servir d’agent de renseignements sur l’état d’un environnement, la présence de produits chimiques, de parasites ou pathogènes serait une très bonne chose, mais est-il vraiment nécessaire de modifier génétiquement les plantes
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L’US Army développe des plantes génétiquement modifiées pour espionner l’ennemi

Crédits : Benoit Paillé

La Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), chargée d’approvisionner l’US Army en solutions technologiques, a désormais trouvé un moyen de choix d’espionner l’ennemi.

Comme le raconte The Independent, l’agence travaille actuellement sur des plantes génétiquement modifiées capables de faire office d’indicateurs de ce qu’il se passe autour d’elles.

Crédits : DARPA

Ce projet, nommé Advanced Plant Technologies (APT) part du constat que « les plantes sont très sensibles à leur environnement et manifestent naturellement des réponses physiologiques aux stimuli basiques tels que la lumière et la température, mais aussi, dans certains cas, au toucher, aux produits chimiques, aux parasites et aux pathogènes », explique le Dr Blake Bextine, en charge de l’initiative APT.

L’idée serait alors d’exploiter les capacités naturelles des végétaux pour les rendre capables de détecter l’usage de produits chimiques, les micro-organismes nocifs et les radiations environnantes.

« Les techniques émergentes de modélisation peuvent permettre de reprogrammer ces capacités de détection et de rapport pour un plus large éventail de stimuli. Cela ouvrirait la voie à de nouvelles sources de renseignement et réduirait les risques – et coûts – associés aux capteurs traditionnels », fait savoir le Dr Bextine.

Afin de mener à bien le projet APT, la DARPA va se baser sur une formule qu’elle utilise couramment : l’appel à projets. Les volontaires ont donc jusqu’au 12 décembre pour préparer une solution pertinente.

Source : The Independent

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Les animaux du futur


Connaissez-vous les post-animaux ? Imaginez un chat ou un chien génétiquement modifié. Il peut être flou, aussi mini que Smartphone, un chien grand comme un zèbre et aussi musclé que tigre … Modifier un animal par accouplement est une chose, mais toucher la génétique et ajouter des gènes de méduse, d’anguille, voir même humain, c’est à mon avis grotesque. Surtout qu’il n’est pas permis de faire la même chose chez l’homme, car cela toucherais à la dignité humaine alors, les animaux n’ont pas le droit à une forme de dignité ?
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Les animaux du futur

 

 

On trouve déjà des chats et des chiens fluorescents, grâce à l’introduction dans leur ADN d’un gène de méduse.

GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO

On parle des chats et chiens clonés, des porcs transgéniques destinés aux greffes sur l’être humain, des souris dont le cerveau est constitué à majorité de cellules humaine.

 

Les nouvelles biotechnologies font florès. De la biologie de synthèse aux organismes génétiquement modifiés en passant par les nanotechnologies et la biomécanique, nous assistons à un processus permanent d’innovation. Cela concerne les humains, mais aussi les animaux domestiques qui les entourent.

Les animaux domestiques sont au cœur de ces évolutions technologiques. On parle ici des chats et chiens clonés, des porcs transgéniques destinés aux greffes sur l’être humain, des souris dont le cerveau est constitué à majorité de cellules humaine, etc. La liste est longue. Ces animaux existent déjà et en très grand nombre dans les laboratoires, mais bientôt aussi dans nos foyers. Nous commençons à avoir des interrogations sur le futur des animaux de compagnie. Il ne s’agit plus de penser qu’à des chats ou des chiens hypoallergènes, mais à de nouvelles races canines et félines ! Ce que nous nommons des post-animaux, en référence au post-humain.

Il s’agit de post-animaux, car ils sont clairement les produits d’une artificialisation; des technologies sont utilisées pour les améliorer. Quelles seraient les formes possibles de post-animaux ? Sur la base de ce qui existe dans les laboratoires, voici quelques pistes.

Commençons par nos compagnons préférés : le chat et le chien. Il y a, le domaine du clonage, technique qui permet, pour la modique somme de 100 000$, de dupliquer son compagnon récemment disparu. Aujourd’hui, c’est un procédé technique devenu presque banal. Certes, il suscite de temps en temps des défis éthiques et culturels. Mais il ne soulève plus la curiosité du public.

Il existe bien d’autres manipulations, faites en matière de génétique (OGM) sur les chiens et les chats, qui sont plus intéressantes que le clonage. Cependant, l’intervention sur les génomes d’animaux n’est pas nouvelle. En domestiquant les animaux, l’humain a transformé leur morphologie et leurs gènes dans le but d’obtenir des caractères choisis. Avec les OGM les chercheurs ne font qu’aller plus loin dans les changements génétiques ouverts par ce processus de sélection. Les animaux génétiquement modifiés peuvent être considérés comme fabriqués, en ce sens qu’ils font l’objet d’une réorientation, à notre profit, des processus naturels existants par l’intervention et la modification de certains gènes qui permettront de créer des génotypes sur mesure. On produit ainsi des mutants, à la constitution biologique choisie d’avance.

Dans un futur proche, nous pourrons adopter des chats fluorescents, ce qui est plutôt pratique pour ne pas marcher dessus lorsque l’on va à la toilette en pleine nuit.

C’est ainsi qu’on trouve déjà des chats et des chiens fluorescents, grâce à l’introduction dans leur ADN d’un gène de méduse. Donc, dans un futur proche, nous pourrons adopter des chats fluorescents, ce qui est plutôt pratique pour ne pas marcher dessus lorsque l’on va à la toilette en pleine nuit.

Nous pouvons nous attendre à la commercialisation de chats-volants avec l’utilisation d’ADN d’écureuil volant. Commode lorsque l’on habite au 28e étage dans une grande ville! Finies les angoisses liées aux possibilités de chute de notre compagnon ! Non seulement on diminue les risques de chutes mortels, mais on facilite aussi les déplacements des post-chats d’un bâtiment à un autre. (Par contre, il faudrait toujours les remonter !).

Pour les chiens génétiquement modifiés, une équipe de chercheurs chinois a créé des chiens avec une masse musculaire deux fois supérieure à celle de leurs congénères. Des athlètes canins bodybuildés au naturel, sans même le besoin de faire du sport pour y arriver. Maintenant, imaginez des Pitbulls avec deux fois, voir trois fois plus de masse musculaire et les usages qui seront faits de ces animaux dans des combats de chiens, ou sur les champs de bataille.

Une autre préoccupation des généticiens est la taille des bêtes. Il est possible que les post-animaux soient de très grande taille. Actuellement, les races canines les plus grandes mesurent autour de 80 cm de hauteur et pèsent entre 50 et 80 kilos. Pour la démonstration, partons de la transformation qui est celle des saumons génétiquement modifiés : doublons la taille actuelle du chien pour avoir une projection. Notre post-chien ferait alors 1 m 60 pour 140 kilos (l’équivalent d’un zèbre !). Et si on couplait génétiquement le géantisme avec l’hypermuscularité, on pourrait avoir un chien de 300 kilos (le poids d’un tigre de Sibérie !).

D’un autre côté, il y a la miniaturisation des animaux de compagnie. C’est un mouvement dans la domestication qui a pris beaucoup d’ampleur dans les milieux urbains, depuis plus de 100 ans. Il faut que les nouvelles races d’animaux de compagnie rentrent dans le sac à main. Un excellent exemple est le micro-cochon (génétiquement modifié) chinois de compagnie (1600 $). Ils sont deux fois moins grands que les autres races de cochons.

Pour le moment, la miniaturisation demeure aux alentours d’une division par deux du poids et de la taille des animaux domestiques. Faisons le même calcul pour la miniaturisation de notre félin préféré. La race de chat la plus petite est de 2 kilos pour 20cm. Même démonstration, mais vers la miniaturisation : ce qui ferait un post-chat de moins d’un kilo à l’alentour de 8-10 cm de haut (13cm l’iPhone 7). Et on pourrait le rendre fluo, voire électrique (gène anguille). Pour le faire ressembler à un célèbre Pokémon.

L’animal pourrait donc être modifié par la présence de cellules humaines. L’inverse n’est pas autorisé, car constitue « une menace à la dignité humaine. »

Et finalement, le post-chat ou le post-chien auraient du gène humain pour permettre l’identification du propriétaire plus facile. Cela se fait avec la technique du mélange des cellules embryonnaires issues d’espèces différentes, méthode utilisée couramment sur les souris. C’est ce que les chercheurs appellent « Humanisation» de l’animal. L’animal pourrait donc être modifié par la présence de cellules humaines. L’inverse n’est pas autorisé, car constitue « une menace à la dignité humaine. »

Voici donc quelques exemples de post-animaux qui seront prochainement commercialisés, non pas dans 100 ans, mais bien dans 20 ans. En réalité, les animaux que nous avons présentés ne sont que la partie émergée de l’iceberg du monde des biotechnologies, car d’autres post-chiens et post-chats vont faire bientôt leurs apparitions avec des propriétés génétiques de plus en plus incroyables. La technologie a toujours de bons et de mauvais usages, et prétendre en faire le tri est illusoire. En revanche, il n’est pas illusoire de s’interroger sur l’avenir de nos plus proches compagnons

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Soya, bon ou mauvais?


Les végétariens et ceux qui veulent diminuer considérablement la consommation de viande se tournent vers divers produits tels que le soya qui se vend sur plusieurs formes comme par exemple, la boisson de soya, le tofu … Ce qui est important de savoir, c’est qu’une grande partie du soya est génétiquement modifiée et il serait peut-être mieux de chercher ceux qui sont certifiés sans OMG ou biologique
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Soya, bon ou mauvais?

 

Aux États-Unis, le marché des aliments à base... (Photo Digital/Thinkstock)

Aux États-Unis, le marché des aliments à base de soya a bondi de 2,28 à 4,5 milliards US par an, entre 1999 – année où une allégation santé liée au soya a été permise – et 2013, selon la Soyfoods Association of North America.

PHOTO DIGITAL/THINKSTOCK

MARIE ALLARD
La Presse

«Les protéines de soya aident à réduire le cholestérol.» Preuves scientifiques à l’appui, Santé Canada vient d’autoriser les fabricants à inscrire cette allégation santé sur les étiquettes d’aliments contenant au moins 6 g de protéines de soya par portion. Des textes alarmistes, qui circulent abondamment dans les réseaux sociaux, mettent pourtant en garde contre cette légumineuse. Qui croire?

Manger des aliments riches en protéines de soya – tofu, fèves, miso, tempeh, boissons de soya, etc. – a un effet positif sur la santé, selon Santé Canada. En mars, la Direction des aliments de ce ministère fédéral «a conclu à l’existence de preuves scientifiques appuyant une allégation au sujet des protéines de soya et de l’abaissement du cholestérol sanguin».

Depuis, les fabricants sont autorisés à vanter les mérites anti-cholestérol de cette légumineuse dans leurs publicités et étiquettes. En indiquant, par exemple, que «150g de tofu fournit 70% de la quantité quotidienne de protéines de soya aidant à abaisser le cholestérol».

L’«apport quotidien minimal efficace» a été fixé à 25 g de protéines de soya par jour, ce qui équivaut à grignoter 3/4 tasse d’edamames, les fèves de soya vertes servies à l’apéro dans les restaurants japonais. Cette allégation est jugée «pertinente et généralement applicable à la population», puisque 39% des Canadiens de 6 à 79 ans présentent des taux malsains de cholestérol total, selon Santé Canada.

«On n’est pas vraiment capables de savoir si c’est la consommation de soya en tant que telle qui est bénéfique pour la santé du coeur, ou si c’est le fait qu’on mange moins de viande qui l’est, nuance Bernard Lavallée, diététiste et auteur du blogue Le Nutrionniste urbain. Il reste que les gens qui intègrent le soya à leur alimentation ont une meilleure santé cardiovasculaire.»

Aux États-Unis, le marché des aliments à base de soya a bondi de 2,28 à 4,5 milliards US par an, entre 1999 – année où une allégation santé liée au soya a été permise – et 2013, selon la Soyfoods Association of North America. Un boom des produits à base de soya est à prévoir ici aussi.

Excellente source de protéines

D’autant que le soya – l’un des premiers aliments que l’être humain a fait pousser, rapporte Extenso, le Centre de référence sur la nutrition de l’Université de Montréal – a de nombreux autres atouts.

«C’est une excellente source de protéines complètes, qui contiennent tous les acides aminés essentiels dans les bonnes proportions. Bref, ce sont des protéines d’aussi bonne qualité que celles de la viande.»  Bernard Lavallée diététiste

Plus riche en gras que les autres légumineuses, le soya contient toutefois «de bons gras, des polyinsaturés et des monoinsaturés, dont des oméga-3», poursuit le nutritionniste.

C’est aussi une source de fer, de zinc et même de calcium, dans le cas de boisson fortifiée et de tofu coagulé avec des sels de calcium – à vérifier sur le tableau de valeur nutritive.

Très légère diminution du risque de cancer du sein

Manger du soya, est-ce que ça minimise les bouffées de chaleur et autres désagréments liés à la ménopause?

«On n’est pas capables de le prouver», répond M. Lavallée.

Est-ce que ça prévient le cancer du sein? Possiblement, mais surtout chez les femmes asiatiques, qui en consomment de bonnes quantités depuis l’enfance.

Explication: le soya contient des phytoestrogènes, qui entraîneraient la destruction de cellules cancéreuses, contrairement aux oestrogènes naturellement sécrétés par les ovaires, qui contribueraient à leur prolifération.

«Une analyse récente des résultats de 18 études indique que la consommation de produits à base de soya engendre une très légère diminution du risque de cancer du sein, mais ces résultats doivent être interprétés avec prudence», précise la Société canadienne du cancer dans son site internet.

Même les survivantes du cancer du sein peuvent consommer jusqu’à trois portions d’aliments à base de soya par jour, tranche la Société canadienne du cancer.

Il leur suffit d’éviter les sources concentrées comme les poudres et suppléments de soya, «car ces produits peuvent affecter le corps d’une manière similaire aux oestrogènes».

Du soya dans la gomme à mâcher

Reste à choisir sous quelle forme manger son soya.

«Le mieux est de choisir des aliments peu transformés, conseille M. Lavallée. Les substituts de viande, comme ceux de Yves Veggie Cuisine, sont souvent des aliments transformés. Ce n’est pas parce que c’est végétarien que c’est bon pour la santé.»

Quant à ceux qui évitent le soya, ils doivent être très attentifs, puisque ses dérivés se cachent partout.

Étonnamment, «la principale source de soya dans l’alimentation nord-américaine n’est pas le tofu, ce sont les aliments transformés», indique le nutritionniste.

Émulsifiant et texturant, le soya est utilisé sous forme d’huile, de lécithine, de farine, de protéine concentrées ou isolées. On peut le retrouver notamment dans la chapelure, les céréales, les craquelins, les aliments panés, les substituts de repas, les épices, certains hamburgers à base de viande hachée, des chilis, de la limonade, même dans la sauce Worcestershire et la gomme à mâcher.

Quels sont les aliments de soya traditionnels?

Lait de soya: boisson fabriquée à partir de soya moulu, filtrée.

Edamame: soya vert frais bouilli, vendu surgelé.

Miso: condiment fabriqué à partir de soya, d’une céréale, de sel et d’une culture de moisissures, utilisé pour donner du goût aux soupes et sauces.

Natto: haricots de soya fermentés et gluants, servis en accompagnement du riz.

Sauce soya: condiment liquide brun fabriqué à partir de fèves de soya fermentées.

Tempeh: fèves de soya entières fermentées, sous forme de pain solide.

Tofu: boisson de soya caillée et pressée.

Source: Le soya, la culture «bonne à tout faire» de l’agriculture, gagne du terrain dans tout le Canada, Statistique Canada.

Aliments à base de soya

 

Aliment Portion protéines Isoflavones
 

Fèves de soya vertes (edamames)

175 ml (3/4 tasse) 25g 138mg
Tofu 175 ml (3/4 tasse) 17 g 52 mg
Noix de soya rôties 60 ml 11 g 60 mg
Boisson de soya 250 ml (1 tasse) 7 g 20 à 30 mg
 

Source : Les diététistes du Canada

Génétiquement modifié

«Chaque fois qu’on parle de soya comme bon aliment, je dois vous dire que les cheveux me dressent sur la tête, a écrit à La Presse Bernard Desparois, un lecteur de Sherbrooke. Plus de 90% du soya produit est génétiquement modifié (GM), un poison. Du soya Roundup dans mon assiette, non merci.»

En réalité, 82% des cultures de soya dans le monde étaient GM en 2014, selon le site d’information sur les OGM du gouvernement du Québec (www.ogm.gouv.qc.ca). C’est plus que le coton (68% des cultures mondiales), le canola (25%) et le maïs (30%).

C’est dans les cultures de soya et de coton génétiquement modifiés qu’on retrouve le plus d’empilements de gènes, qui permettent d’avoir plusieurs nouvelles caractéristiques à la fois.

Est-ce dangereux?

«Du point de vue de la nutrition, il n’y a aucune preuve que les OGM soient néfastes, répond le nutritionniste Bernard Lavallée, auteur de Sauver la planète une bouchée à la fois, paru aux éditions La Presse. Mais on peut se poser des questions sur leurs effets sur l’environnement.»

Le soya génétiquement modifié est généralement utilisé avec de l’herbicide à base de glyphosate – comme le Roundup de Monsanto – , qui ne se dégrade pas aussi vite qu’espéré. Du glyphosate a été détecté dans 65% des échantillons de la rivière Yamaska analysés par Environnement Canada, de 2003 à 2008.

Si vous préférez ne pas consommer de soya génétiquement modifié, cherchez les aliments certifiés sans OGM ou biologiques.

«C’est la seule façon d’éviter les OGM», dit M. Lavallée.

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Des moutons phosphorescents créés, une avancée pour les bergers?


Je suis septique de ce genre d’expérience, quand on introduit un gène étranger dans un autre animal. À long terme quelle en seront les conséquences. Il arrive souvent que des années d’après, des problèmes surgissent et impossible de revenir en arrière, autant pour la santé humaine que pour la santé animale
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Des moutons phosphorescents créés, une avancée pour les bergers?

 

Un groupe de scientifiques uruguayens, en partenariat avec l'Institut Pasteur... (Photos.com)

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Agence France-Presse

Un groupe de scientifiques uruguayens, en partenariat avec l’Institut Pasteur de Montevideo, a annoncé mercredi la naissance de moutons génétiquement modifiés phosphorescents, premiers du genre en Amérique latine.

«La transgénèse sur cette espèce n’était pas disponible en Amérique latine et cette réussite positionne l’Uruguay au plus haut niveau scientifique mondial», se sont félicités l’Institut de reproduction animale Uruguay (IRAUy) et l’Institut Pasteur dans un communiqué.

Les précédents dans la région sont une vache transgénique produisant des protéines humaines dans son lait, créée en Argentine en 2011, et des chèvres génétiquement modifiées au Brésil, qui produisent également des protéines à usage humain.

Les moutons uruguayens sont nés en octobre 2012 à l’IRAUy, où ils se sont développés normalement, sans présenter de différences avec leurs homologues non-transgéniques, a indiqué à l’AFP Alejo Menchaca, président de l’Institut.

Leur seule spécificité visible est d’être phosphorescents lorsqu’ils sont placés sous une lumière ultra-violette, en raison de l’introduction dans leur ADN du gène d’une méduse.

L’opération n’a pas de but en soi, si ce n’est de vérifier l’efficacité de la méthode d’introduction d’un gène étranger dans l’ADN de ces animaux.

«C’est une technique très efficace, car tous ceux qui sont nés sont positifs. Maintenant, nous pouvons travailler avec un autre gène, qui sera d’un plus grand intérêt, pour produire une protéine spécifique», a poursuivi M. Menchaca.

Les recherches étudient par exemple la possibilité de prendre un gène responsable de la production d’une protéine manquante dans certaines pathologies humaines (comme l’insuline dans le cas des diabétiques), de l’incorporer dans le génome d’une brebis, qui à sa naissance le produira dans son lait. Il serait ensuite possible d’isoler cette protéine pour fabriquer des médicaments plus facilement qu’avec les méthodes actuelles, d’après les chercheurs.

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