Déchets plastiques: une poignée de multinationales polluent la planète


Parmi les multinationales les plus pollueuses sont Coca-Cola, Nestlé, Pepsico et bien d’autres. Ils devront se dépêcher de changer les choses pour faire face a la pollution du plastique plus rapidement qu’ils le disent, car pour le moment, cela ressemble plus a du blabla et avec tout l’argent qu’ils font, ils devraient mettre la main dans leurs pour payer le nettoyage. De plus ce qui est choquant parmi ces 3 pollueurs, c’est qu’ils gaspillent des ressources pour faire des produits qui n’ont rien de bon pour le corps et la santé et rendent addictes et malades.

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Déchets plastiques: une poignée de multinationales polluent la planète

(Manille) Des dizaines de milliers de déchets plastiques polluant la planète sont générés par une poignée de multinationales dont Coca-Cola, Nestlé ou encore Pepsico, a assuré Break Free from Plastics, une coalition mondiale d’ONG, dans un rapport publié mercredi à Manille. 

AGENCE FRANCE-PRESSE

Cette coalition internationale composée de 1475 organisations écologistes, dont Greenpeace, reproche à ces multinationales de se dédouaner, pour la plupart, de la responsabilité du nettoyage de la pollution due à leur activité. 

Des volontaires de la coalition ont collecté près d’un demi-million de déchets plastiques lors d’une «Journée mondiale du nettoyage de notre planète» coordonnée dans 51 pays il y a un mois, dont 43% de marques reconnaissables.

Pour la deuxième année consécutive, Coca-Cola s’est classé au premier rang des pollueurs avec 11 732 déchets plastiques collectés dans 37 pays sur quatre continents cette année.

Parmi les dix principaux producteurs de déchets plastiques collectés figurent aussi Nestlé (4846), Pepsico (3362), Unilever (3328), Procter & Gamble (1160), Philip Morris (2239) ainsi que Mars, Colgate-Palmolive, Perfetti Van Mille et Mondelez International, selon le classement de la coalition. 

Si nombre de pays asiatiques déversent leurs déchets dans les océans, «les véritables responsables du gros de la pollution plastique en Asie sont les multinationales dont les sièges se trouvent en Europe et aux États-Unis», souligne le rapport.

Nestlé a répondu qu’il travaillait sur des solutions visant à «rendre de tels rapports obsolètes».

«En tant que première compagnie mondiale pour l’alimentation et les boissons, nous savons que nous avons un rôle important à jouer dans l’élaboration de solutions durables pour lutter contre la problématique des déchets plastiques», a déclaré un porte-parole dans un communiqué.

«Il est totalement inacceptable que les emballages (plastiques) finissent comme déchets dans l’environnement et nous travaillons dur pour rendre tous nos contenants soit recyclables soit réutilisables d’ici 2025», a-t-il ajouté.

Coca-Cola et Pepsico, à l’instar de Nestlé, ont indiqué qu’ils allaient rendre leurs emballages recyclables, réutilisables ou compostables d’ici 2025. Les géants de la boisson se sont également retirés de l’organisation américaine de l’industrie du plastique. 

«Changer la façon dont la société fait, utilise et jette les emballages est un objectif complexe et nous y prenons part», a dit un porte-parole de Pepsico.

«Nous voulons aider à élaborer un système où l’emballage plastique ne devient jamais un déchet», a-t-il ajouté.

Coca-Cola, de son côté, a dit dans un communiqué qu’il cherchait à empêcher les déchets plastiques de finir en mer, ce qu’il qualifie «de problème mondial crucial». «Chaque fois qu’un de nos emballages termine dans les océans, ou là où il ne devrait pas, est inacceptable pour nous», a-t-il souligné.

Créditant les marques de reconnaître généralement leur rôle dans la propagation de cette pollution, la coalition des ONG juge qu’elles «s’acharnent à promouvoir de fausses solutions pour répondre au problème». 

La promotion du recyclage est leur manière de faire porter la responsabilité aux consommateurs, ajoute-t-elle, précisant qu’à peine 9% de la totalité des matières plastiques produites depuis les années 50 ont été recyclées.

«Les entreprises continuent de tirer profit de l’abondante production de plastique à usage unique tandis que partout dans le monde, les collectivités sont obligées d’en supporter le fardeau», a regretté Break Free from Plastics, qualifiant cette situation d’«inacceptable».


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Une jeune militante autochtone canadienne défend la protection de l’eau à l’ONU


Maintenant que la grève mondiale pour la terre est passé, il est toujours actuelle chercher les moyens de préserver les écosystèmes. Une amérindienne Canadienne a elle aussi énoncé un discours pour la protection de l’eau potable. Comme elle le dit si bien : l’argent ne se mange pas et le pétrole ne se boit pas.
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Une jeune militante autochtone canadienne défend la protection de l’eau à l’ONU

PHOTO MANUEL ELIAS, LA PRESSE CANADIENNE

Autumn Peltier

(New York) Une autre jeune militante écologiste a pris la parole samedi devant plusieurs centaines de personnalités au siège social de l’Organisation des Nations unies pour défendre des idées environnementales.

LA PRESSE CANADIENNE

Autumn Peltier, une adolescente âgée de 15 ans de la Première Nation Wiiwemkooh, dans le nord de l’Ontario, qui milite pour la préservation des sources d’eau, a exhorté la communauté internationale à respecter le caractère sacré de l’eau et à défendre l’accès à l’eau potable.

« Comme je l’ai déjà dit, et comme je le répéterai, nous ne pouvons pas manger de l’argent, on ne peut pas boire du pétrole », a-t-elle déclaré.

Mme Peltier a prononcé un discours lors du Global Landscapes Forum un organisme fondé par l’ONU environnement et la Banque mondiale. Le sujet du présent forum est la restauration des écosystèmes.

Elle a également attiré l’attention de son auditoire sur le manque d’eau potable chez plusieurs communautés autochtones. L’adolescente a dit que ces pénuries ont déclenché son militantisme.

« Nous connaissons tous quelqu’un qui habite un de ces territoires où on ne peut pas boire de l’eau. Pourquoi autant de personnes [n’ont pas accès à l’eau potable] et pourquoi en sont-elles été privées depuis si longtemps ? »

Elle a rappelé qu’on lui avait enseigné le caractère sacré de l’eau dès son jeune âge. Selon la militante, plusieurs devraient tirer des leçons de ces traditions.

« Il faut peut-être qu’il y ait plus d’anciens et plus de jeunes assis à la table de décision lorsque les autorités adoptent des politiques sur nos territoires et notre eau. »

Mme Peltier a réclamé la fin de l’utilisation du plastique afin de mieux protéger l’environnement.

Son discours a été prononcé dans la foulée de grandes manifestations contre les changements climatiques qui se sont déroulées dans plusieurs villes canadiennes. À Montréal, seulement, quelques centaines de milliers de personnes avaient répondu à l’appel de divers groupes écologistes pour réclamer des actions de la part des gouvernements.

Il s’agissait de son deuxième discours prononcé à l’ONU. L’an dernier, elle avait exhorté l’Assemblée générale à « être sur le pied de guerre » et à prendre position pour la planète.

La militante a aussi diffusé son message lors de centaines d’événements à travers le monde. En 2015, elle a assisté à la conférence des jeunes sur le climat, en Suède, et un an plus tard, elle a apostrophé le premier ministre Justin Trudeau sur ses « promesses non tenues », lors d’une réunion de l’Assemblée des Premières Nations.

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Les changements climatiques, source d’« écoanxiété »


Il n’y a pas un jour qu’on ne parle pas des changements climatiques, on sait que cela n’ira pas en s’améliorant, mais on peu du moins atténuer les conséquences, sauf que pour agir, c’est maintenant. Malheureusement, il y a des gens qui ne voient que le négatif et développe un trouble d’anxiété. L’écoanxiété se retrouve surtout chez les jeunes. Il est important de ne pas être défaitiste et d’éduquer ce qu’ils peuvent faire en temps qu’individu et collectivité. Des jeunes comme Greta Thunberg peuvent faire la différence, elle peut toucher les jeunes pour forcer les adultes à agir.
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Les changements climatiques, source d’« écoanxiété »

PHOTO HANNAH MCKAY, ARCHIVES REUTERS

Un glacier en Norvège.

La Terre se réchauffe, les glaciers fondent, le niveau des océans augmente et la forêt amazonienne brûle : notre planète est en si mauvaise santé, et son avenir paraît si sombre, que certains commencent à perdre tout espoir et sont maintenant en proie à un phénomène relativement nouveau, « l’écoanxiété ».

JEAN-BENOIT LEGAULT
LA PRESSE CANADIENNE

« C’est un concept qui est beaucoup utilisé en Europe et dans d’autres pays, et nous on commence à le voir tranquillement, a dit la docteure Jalila Jbilou, qui est professeure agrégée à l’École de psychologie de l’Université de Moncton. C’est comme une conceptualisation d’une préoccupation qui existait déjà dans le milieu. On a vraiment un terme par rapport à ça. »

Le phénomène affecte surtout les jeunes, pour des raisons évidentes, mais aussi des adultes, au point de pouvoir devenir « pathologique » chez certains, a-t-elle ajouté.

« Ça touche tout le monde, a expliqué la docteure Jbilou. Il y a une vingtaine ou une trentaine d’années, c’était plus des gens qu’on identifiait comme des hyper engagés, des hyper orthodoxes de l’écologie et de l’environnement, et là on se rend compte en fait que, dans cette masse de “revendicateurs politiques”, il y a des gens qui sont vraiment anxieux et préoccupés et à la limite terrorisés par ce qui va arriver. »

On peut facilement penser à une anxiété et un désespoir extrême, poursuit-elle : l’écologie peut n’être qu’une première étape, et après tout s’effondre et ça a un effet beaucoup plus grand.

« L’anxiété c’est une préoccupation pour le futur, et ça c’est le grand point qui est avancé surtout par les gens qui se préoccupent de l’écologie : oui, tout de suite, les choses vont plus ou moins bien, mais le problème on l’a devant nous, il arrive et il s’en vient », a-t-elle dit.

Pas nouveau

Ce n’est pourtant pas d’hier que l’humain a un impact sur son environnement.

S’il n’y a aucun doute que les changements climatiques et la destruction de l’environnement constatés aujourd’hui soient de grande ampleur, et qu’ils aient tendance à s’accélérer, une vaste étude publiée récemment par le prestigieux magazine Science démontrait que l’humain a commencé à modifier son environnement il y a environ trois ou quatre mille ans, soit beaucoup plus tôt qu’on ne le croyait jusqu’à présent.

L’étude ArchaeoGLOBE, qui a mis à contribution 255 chercheurs à travers le monde, révèle que c’est à ce moment que les humains ont commencé à domestiquer les animaux et les plantes. Les premiers agriculteurs et éleveurs ont alors notamment détruit les forêts pour faire pousser leurs récoltes ou créer des pâturages. Environ 40 % de la surface terrestre de la planète était touchée il y a quatre mille ans.

« Les changements cumulatifs à long terme provoqués par les premiers producteurs de nourriture sont plus importants que plusieurs ne le réalisent », a indiqué dans un communiqué une des auteures de l’étude, Andrea Kay de l’Université du Queensland.

Ces données pourraient permettre aux chercheurs d’examiner quelles solutions avaient été adoptées par les civilisations anciennes pour mitiger les effets négatifs de la déforestation, de la rareté de la ressource en eau, et autres.

Les chercheurs croient que ces nouvelles données pourraient aussi permettre de mieux prédire le futur impact humain sur l’environnement, puisque des prédictions de qualité comparent le présent au passé et que le portrait actuel du passé sous-estime cet impact.

Responsabilité collective

Mme Jbilou se dit frappée par l’exemple de Greta Thunberg, la jeune militante environnementale suédoise qui est notamment à l’origine du mouvement des vendredis sans école qui a mobilisé des centaines de milliers d’étudiants à travers le monde.

« Parfois les médias mettent une pléthore d’informations que probablement certaines personnes ne sont pas en mesure de processer au fond d’elles-mêmes pour temporiser, et du coup ça peut devenir anxiogène, a-t-elle dit. La responsabilité collective des médias, des parents, des institutions est d’outiller les jeunes pour que ce mouvement de revendications et d’actions politiques et sociales ne devienne pas une zone d’angoisse et de stress. »

L’important, ajoute-t-elle, est de reconnaître qu’il y a dans la vie des choses sur lesquelles on peut agir seuls, des choses sur lesquelles on peut agir collectivement et des choses face auxquelles nous sommes impuissants, « et c’est l’acceptation de ces trois aspects qui fait qu’on arrive à avoir une vie équilibrée ».

« Si on se concentre sur ce qu’on ne peut pas changer et qu’on en fait son cheval de bataille, c’est difficile d’avancer », a-t-elle dit.

Il est aussi crucial de remettre l’écoanxiété dans le contexte de « la vie au complet, dans toutes les sphères de vie, et notamment les sphères qui vont bien », poursuit Mme Jbilou.

« Il faut travailler sur les pensées sur ce qui ne va pas. Souvent on regarde les problèmes, mais on ne regarde pas les solutions, tout ce qui se passe de bien dans sa vie, a-t-elle expliqué. C’est un peu de déplacer la pensée par rapport à l’écologie seulement. »

« Le deuxième point, c’est l’éducation, a conclu, Mme Jbilou. “OK, tu penses que ça ne va pas, mais tu peux y contribuer pour améliorer”. On peut s’engager par rapport à l’écologie à tous les niveaux. C’est de transformer sa source d’anxiété en une source de force régénératrice : il devient maître de la pensée négative et il commence à agir dessus et il peut même éduquer d’autres personnes, donc ça transforme son inquiétude en valorisation d’action. »

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La confusion sexuelle des papillons


Un autre moyen que des agriculteurs combattent les insectes ravageurs par des moyens écologiques. Dans un verger des bâtonnets enduit de phéromone permet la confusion sexuelle des papillons appelé la carpocapse de la pomme. Le mâle ainsi trompé ne féconde pas les femelles dont pas d’oeuf et pas de larves qui mangent les pommes. Ils emploient donc moins d’insecticides. La méthode écologique prend que 3 jours alors que les insecticides c’est toute la période estivale et dépendant de la météo. Le hic, c’est que c’est plus cher que les insecticides, mais c’est quand même plus efficaces pour ce type d’insectes ravageurs.
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La confusion sexuelle des papillons

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Des bâtonnets de plastique suspendus dans les arbres à intervalles réguliers diffusent la phéromone que dégage la femelle papillon, semant ainsi la confusion chez les mâles qui ne trouvent pas de partenaire.

(HEMMINGFORD) Pourquoi tuer les insectes ravageurs quand on peut simplement les empêcher de se reproduire ? C’est ce que fait la technique de la confusion sexuelle, qui permet ainsi de réduire grandement l’utilisation de pesticides, dont les néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles ».

JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ
LA PRESSE

Hubert Philion taille ses pommiers avec une scie mécanique électrique, récupère l’eau de pluie dans un gigantesque réservoir de 38 000 L pour irriguer ses vergers et s’apprête à convertir à l’électricité un vieux tracteur au diesel.

Mais sa principale contribution à la protection de l’environnement est beaucoup moins visible : il a réduit de presque la moitié son utilisation d’insecticides grâce à la confusion sexuelle des papillons.

La technique, qui consiste à désorienter l’insecte durant sa période d’accouplement, est notamment utilisée contre le carpocapse de la pomme.

« La vraie grosse larve dans la pomme, c’est lui ! », explique le pomiculteur et producteur de cidre propriétaire des Vergers écologiques Philion.

De discrets bâtonnets de plastique suspendus dans les arbres à intervalles réguliers diffusent la phéromone que dégage la femelle, semant ainsi la confusion chez les mâles qui ne trouvent pas de partenaire.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Des bâtonnets de plastique suspendus dans les arbres à intervalles réguliers diffusent la phéromone que dégage la femelle papillon, semant ainsi la confusion chez les mâles qui ne trouvent pas de partenaire.

L’équation est simple : « Pas d’accouplement, pas d’œuf, pas de larve, pas de dommages », résume Hubert Philion.

« J’en suis enchanté, ça fonctionne très bien », s’enthousiasme-t-il entre deux rangées de pommiers où croissent des Honeycrisp encore vertes, en ce matin de juillet.

« Ça fonctionne tout le temps, beau temps, mauvais temps », contrairement aux pesticides qu’il faut épandre à nouveau après la pluie, ajoute-t-il.

Il apprécie surtout le fait d’être beaucoup moins exposé aux insecticides qu’auparavant.

Quand je me promène dans le verger, j’ai bien plus peur du cancer de la peau [à cause de l’exposition au soleil] que du reste. Hubert Philion, pomiculteur et producteur de cidre

Ce penchant écologique lui vient de son défunt père, agronome, qui était critique des gens épandant des pesticides « avec un calendrier », au lieu de chercher à savoir si les ravageurs qu’ils voulaient combattre étaient bel et bien présents.

Moins de travail

La confusion sexuelle des papillons, qu’Hubert Philion utilise depuis six ans pour lutter contre le carpocapse de la pomme, a fonctionné instantanément, sans transition.

Le producteur de cidre, qui reçoit le public à son verger d’Hemmingford et qui vend également une partie de ses pommes à des grossistes, s’est ensuite doté d’un autre type de diffuseur de phéromones, cette fois pour lutter contre la sésie du cornouiller.

« C’est la deuxième bibitte qui me causait le plus de problèmes », lance-t-il, expliquant que cet insecte s’attaque au bois de l’arbre, en pondant ses œufs à la jointure du pied et de la greffe.

« J’en vois de moins en moins », dit-il.

Hubert Philion estime que la confusion sexuelle des papillons a réduit sa charge de travail.

L’installation des diffuseurs dans ses cinq hectares de pommiers et de poiriers, avant l’éclosion des bourgeons, représente environ trois jours de travail, alors que l’utilisation d’insecticides nécessitait une « gestion constante », durant toute la saison, des inventaires et de la météo.

Et il n’avait jamais la certitude de l’efficacité de l’épandage, ce qui lui donnait l’impression d’avoir une « épée de Damoclès » au-dessus de la tête.

Par contre, même avec une subvention couvrant 70 % de son coût – elle peut atteindre 90 % à certaines conditions –, la technique demeure plus chère que l’utilisation d’insecticides, estime Hubert Philion.

Il déplore par ailleurs que les productions biologiques soient davantage subventionnées pour son utilisation.

La confusion sexuelle des papillons ne règle pas tous les problèmes ; il reste le charançon de la pomme, un « ravageur redoutable », la mouche de la pomme, le scarabée japonais et l’hoplocampe, ainsi que la tavelure de la pomme, un champignon.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Le scarabée japonais s’attaque à plus de 300 espèces de plantes et d’arbres, dont les pommiers.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Pour contrer la mouche de la pomme, Hubert Philion utilise un piège.

N’empêche, Hubert Philion utilise le minimum de pesticides possible et se dit « bien plus tranquille » de croquer une de ses pommes que celles de l’épicerie.

De plus en plus utilisée

La confusion sexuelle des papillons est maintenant utilisée dans environ 30 % des vergers en production du Québec, soit quelque 1300 hectares, selon le Pôle d’excellence en lutte intégrée du Centre local de développement des Jardins de Napierville.

Son utilisation réduit de 70 à 75 % les risques pour la santé et l’environnement en remplaçant les spinosynes, pyréthroïdes, diamides, organophosphorés et néonicotinoïdes, qui sont liés à la mort des abeilles un peu partout dans le monde.

Son efficacité augmente lorsqu’elle est utilisée par plusieurs vergers dans un secteur donné.

Hubert Philion aimerait d’ailleurs voir davantage de producteurs, notamment les plus importants, recourir à la technique, se désolant que certains ne lui fassent pas confiance et continuent de recourir aux insecticides « pour ne pas prendre de chance ».

Il souligne qu’« anciennement, des agronomes du MAPAQ [le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec] venaient conseiller les producteurs » sur les moyens de lutter contre les ravageurs, une pratique aujourd’hui abandonnée.

Il existe bien des clubs-conseils en agroenvironnement – il est inscrit à l’un d’eux –, mais les gens doivent y adhérer sur une base volontaire et payer pour en être membres.

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Anatis Bioprotection: la ferme où l’on fait pousser des acariens


    Une autre façon que le Québec travaille pour que les agriculteurs utilisent moins de pesticides, la ferme Anatis Bioprotection qui élève des insectes et des acariens dans le but d’être des prédateurs qui mangent des insectes ravageurs. On connait bien les trucs en jardinage d’attirer certains insectes, cette ferme le fait à plus grande échelle qui sont vendus à des agriculteurs

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    Anatis Bioprotection: la ferme où l’on fait pousser des acariens

    PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

    Alejandra Hilarion examine une feuille de haricot sous un microscope.

    (SAINT-JACQUES-LE-MINEUR) Dans une ancienne bergerie de Saint-Jacques-le-Mineur, en Montérégie, un groupe de passionnés s’est mis en tête d’élever des insectes et des acariens. L’objectif : les relâcher dans les champs et les serres afin qu’ils tuent les insectes nuisibles et réduisent ainsi l’utilisation de pesticides.

      • PHILIPPE MERCURE

        LA PRESSE

        ANDRÉ PICHETTE

        LA PRESSE

        « Ça adonne bien, je vais pouvoir vous les montrer, j’en ai plein qui ont émergé hier ! »

        Un éleveur est toujours fier de ses bêtes, et Mylène St-Onge ne fait pas exception. La jeune femme écarte un rideau de plastique et tend une boîte de Pétri qui semble à moitié remplie de fine suie noire.

        En s’approchant, on voit que cette suie grouille.

        « Ce sont eux, mes trichogrammes. Il y en a 400 000 ici », dit-elle.

        Mylène St-Onge est directrice de production et directrice scientifique chez Anatis Bioprotection, une ferme unique au Québec. Ici, les animaux se comptent par dizaines de millions. Ceux que vient d’exhiber Mme St-Onge sont des Trichogramma ostriniae. Ces petites guêpes, qui mesurent moins d’un millimètre, pondent leurs œufs dans ceux d’un papillon qui cause des maux de tête à bien des agriculteurs québécois : la pyrale du maïs.

        La suite de l’histoire est tragique. La larve de Trichogramma ostriniae se nourrit du futur embryon de la pyrale.

        « Elle tue le problème dans l’œuf, littéralement », lance Mylène St-Onge.

        L’affaire fait le bonheur des agriculteurs, à qui Anatis Bioprotection vend de petites « cartes » de carton remplies de nymphes de Trichogramma ostriniae. Les agriculteurs n’ont qu’à les accrocher à leurs plants, puis les insectes se répandent dans le champ. Selon l’entreprise, les petites guêpes d’Anatis Bioprotection sont déjà actives dans 30 % des surfaces de culture de maïs sucré du Québec.

        Réduire les pesticides

        Anatis Bioprotection a été fondée par Silvia Todorova, une chercheuse d’origine bulgare qui cherchait à mettre ses connaissances sur les insectes au service d’une agriculture moins axée sur les pesticides chimiques.

        « On ne peut pas éliminer complètement les pesticides, mais on veut au moins réduire ceux qui sont les plus toxiques. Il y a une grande place pour nous dans le groupe des néonicotinoïdes, qui tuent les abeilles et commencent à être interdits », explique la présidente de l’entreprise.

        En 2008, Mme Todorova a acheté une vieille bergerie « en mauvais état » à Saint-Jacques-le-Mineur, en Montérégie. Elle l’a peu à peu aménagée pour y élever autant des insectes que des acariens – ces bestioles microscopiques mieux connues pour se cacher dans nos draps et se nourrir de nos peaux mortes. L’entreprise compte aujourd’hui une douzaine d’employés à temps plein, en plus de nombreux étudiants qui viennent y mener des projets pour leurs études de maîtrise ou de doctorat.

        Chez Anatis Bioprotection, les insectes qu’on élève sont appelés « prédateurs ». Ils sont destinés à éliminer les « ravageurs » qui nuisent aux récoltes.

        « Les solutions biologiques, soyons clairs, ne tuent jamais 100 % des insectes. Mais ce n’est pas notre objectif de toute façon », dit Mme Todorova. 

        Nous sommes vraiment des écologistes, nous avons une philosophie qui est de réduire les populations de ravageurs pour les amener au seuil économique de nuisance supportable.

        À une époque où les espèces invasives causent des torts immenses aux écosystèmes, n’y a-t-il pas un risque à relâcher ainsi des insectes dans les champs ? Silvia Todorova assure que non. La plupart des insectes élevés ici sont indigènes et se trouvent donc déjà dans les écosystèmes. L’exception est la guêpe Trichogramma ostriniae, qui vient de Chine. Mylène St-Onge assure toutefois que celle-ci ne pond que dans les œufs de la pyrale du maïs et ne sort pas des champs.

        « Quand elle sort du maïs, elle ne trouve plus ses hôtes. Même si on lui met des œufs de pyrale dans la forêt, elle ne les trouve pas », explique celle qui a consacré son doctorat à l’élevage de ces petites guêpes.

        Compter les acariens

        L’un des grands défis de l’entreprise est qu’elle doit élever des insectes ravageurs (les méchants de l’histoire) afin de nourrir les prédateurs (les gentils). Avec toutes ces espèces qui se mangent les unes les autres et qui se ressemblent souvent beaucoup, il faut prendre d’immenses précautions.

        PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

        Une feuille de haricot peuplée d’acariens prédateurs élevés par Anatis Bioprotection. Cette feuille sera déposée dans la plantation du client de l’entreprise pour que les « bons » acariens qui s’y trouvent mangent les acariens ravageurs dont il souhaite se débarrasser. 

        « Ce n’est pas pour rien que nos espèces sont séparées. Idéalement, on aimerait avoir des pièces à pression négative, et du personnel dédié à chacune des espèces. En 10 ans, ça m’est arrivé une fois d’avoir une contamination », raconte Mylène St-Onge.

        Dans une petite salle entourée de rideaux de plastique transparent, Alejandra Hilarion examine une feuille de haricot sous un microscope. Sa tâche : compter les acariens qui s’y trouvent.

        «Je compte le nombre d’acariens ravageurs et le nombre d’acariens prédateurs. Ça prend un ratio précis avant de les envoyer au client », explique la jeune femme.

        Les quelques ravageurs qui restent sur la feuille ne sont pas un problème. Ils seront mangés par les prédateurs pendant le transport vers le client, qui déposera ensuite la feuille de haricot dans son champ ou sa serre pour que les « bons » acariens qui s’y trouvent aillent manger les « méchants ».

        L’entreprise travaille également sur d’autres solutions pour mieux répandre les insectes et les acariens dans les champs. Parmi celles-ci, on compte les drones, ainsi qu’un « bazooka à acariens » expérimental bricolé à partir… d’un souffleur à feuilles.

        PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

        Mylène St-Onge montre à notre photographe le « bazooka 
à acariens » testé par l’entreprise pour répandre les insectes
 et les acariens dans les champs.

        Depuis quelques mois, de nouveaux cultivateurs s’intéressent aux insectes et acariens d’Anatis Bioproctection : les producteurs de cannabis légal, qui n’ont pas le droit d’utiliser des pesticides chimiques sur leurs plants.

        « Quand j’ai acheté cette ferme en décomposition, je suis allée demander un petit prêt à Napierville, raconte Silvia Todorova. Quand je leur ai dit que je voulais élever des insectes, ils voulaient voir mes diplômes. Ils pensaient que j’étais folle ! Aujourd’hui, la jeune génération est beaucoup plus ouverte à essayer de nouvelles solutions. »

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      L’écoterrorisme est-il un réel danger au Canada?


      Que ce soit écoterrorisme, extrémisme écologique ou autre appellation, quand on détruit des bâtiments, de la machineries, je ne crois pas que cela puisse aider la cause de l’environnement. Oui, les gouvernements et les grandes entreprises sont lents pour agir et c’est par cette lenteur ou carrément l’inaction qui fait que nous sommes rendus avec un climat qui déraille a une rapidité inouïe. Mais si c’est par des actes violents, et de vandalisme cela n’aidera pas sûrement pas.
      Nuage


      L’écoterrorisme est-il un réel danger au Canada?

      La cheminée d'une usine émet de la fumée.

      De 1970 à 2012, huit cas d’« écoterrorisme » ont été répertoriés au Canada, selon un document du TSAS.

      PHOTO : ISTOCK / STAREKASE

      Une semaine après que la GRC a confirmé que le câble de la télécabine Sea to Sky, en Colombie-Britannique, a été coupé délibérément, des citoyens se demandent s’il s’agit d’un acte d’écoterrorisme. La nature de l’acte de vandalisme du téléphérique reste inconnue, mais deux questions demeurent : qu’est-ce que l’écoterrorisme et quelle est son ampleur au Canada?

      Délaissant les banderoles et les porte-voix, certains groupes environnementaux ont recours à des techniques plus radicales pour se faire entendre.

      Du sable dans les réservoirs d’essence de machinerie lourde, des clous dans les arbres ou le sabotage de laboratoire scientifique sont quelques-unes des méthodes qu’utilisent des militants écologiques plus extrémistes. Ces méthodes peu orthodoxes ont été citées par le professeur adjoint en criminologie Garth Davies, de l’Université Simon Fraser (SFU).

      Il affirme que cette situation est liée à l’augmentation des frustrations vécues par les citoyens en raison de l’inaction des gouvernements envers les changements climatiques. Comme c’est le cas pour d’autres causes menant à l’extrémisme, des insatisfactions d’ordre politique peuvent motiver certaines personnes à se radicaliser afin de faire passer leur message.

      Un terme relativement récent

      Ayant fait son apparition à la fin des années 1970 pour qualifier une forme d’opposition à l’industrie forestière et minière, le terme écoterroriste devrait être utilisé avec modération, pense le professeur de la SFU. Il estime que l’expression extrémiste écologique est plus appropriée à la majorité des cas.

      La question, dans ce champ d’expertise, est de trouver la ligne entre extrémisme et terrorisme. Les extrémistes environnementaux ne visent généralement pas directement les êtres humains, contrairement aux terroristes. Garth Davies, professeur associé en criminologie à la SFU

      Même son de cloche du côté de Johanna Massé, l’une des membres de l’équipe de recherche sur le terrorisme et les extrémismes de l’Université Laval,à Québec.

      La distinction se fait souvent sur la question de la violence [envers les humains], dit la chercheuse.L’extrémisme écologique passe principalement par la destruction matérielle.

      Cela dit, pour le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (Cf2R) et auteur d’un livre sur le sujet, Éric Dénécé, les auteurs d’actes plus extrêmes peuvent être qualifiés d’écoterroristes.

      Il faut rappeler qu’il y a de nombreuses organisations [de protection] animale ou écologistes radicales sur la liste noire des organisations terroristes aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Éric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement

        La visibilité que connaît la cause environnementale dans les médias et le manque de précision de l’analyse de certaines données en lien avec l’activité humaine devraient être pris en compte, car ils tendent à effrayer les gens, soutient le spécialiste.

        Les populations occidentales sont de plus en plus réactives, et le système dans lequel nous vivons fait en sorte que nous voulons tout, tout de suite. […] Le sentiment d’inaction devient absolument insupportable, avance M. Denécé.

        Bien sûr, ce qui se passe en Amazonie est absolument inadmissible [et] la torture sur les animaux [aussi] , affirme-il.

        Au Canada

        Johanna Massé explique que, au Canada, les actes d’extrémisme environnemental sont relativement marginaux. En près de 40 ans, il n’y aurait eu qu’une dizaine de poursuites pour des actes à dimension criminelle et écologique.

        Un document publié en 2014 par le Réseau canadien de recherche sur le terrorisme, la sécurité et la société (TSAS) dénombre huit cas d’écoterrorismeau Canada entre 1970 et 2012.

        Il y a très peu de groupes établis qui revendiquent des actes. L’un de ces groupes est le Front de libération des animaux du Canada, précise Mme Massé. Une des raisons de cette faible présence est que les groupes ne revendiquent pas nécessairement les actes qu’ils sont commis.

      • Une attaque en Colombie-Britannique

      Le 30 mai 1982, une attaque menée par le groupe extrémiste The Squamish Five visait, avec des explosifs, une installation de BC Hydro de l’île de Vancouver. L’attaque avait causé des dommages considérables aux installations de la société et figure dans la liste des incidents liés à cette idéologie qui ont été signalés au Canada  (Source : TSAS(Nouvelle fenêtre))

      Le gouvernement fédéral, lui, reste aux aguets. Dans son plan de lutte contre le terrorisme publié en 2012, Sécurité publique Canada consacre un passage aux actes extrémistes environnementaux, qui, dit-on, demeurent une réalité au pays, mais sans donner plus de détails.

      Sécurité publique Canada a décliné notre demande d’entrevue, mais affirme ceci par courriel : Les organismes d’application de la loi, y compris la Gendarmerie royale canadienne (GRC), surveillent et répondent de manière constante à toutes les menaces possibles à la sécurité publique, indépendamment de leur idéologie.

      Le professeur en science politique et écrivain Francis Dupuis-Déri se fait critique à l’égard des guides qui comparent l’extrémisme écologique à d’autres idéologies. Ces parallèles avec les mouvements radicaux religieux ou d’extrême droite sont ridicules , selon lui.

      Cette comparaison permet d’amalgamer des choses qui, selon moi, d’un point de vue politique, n’ont absolument aucun rapport  explique M. Dupuis-Déri.

      Si les autorités ont pour mandat de protéger la population, [il apparaît] clairement [que] ce qui menace la population […] ce sont ceux qui produisent cette pollution et non pas les mouvements écologistes. Francis Dupuis-Déri, professeur en science politique à l’UQAM et écrivain

      Un appui inconstant

      Le caractère unificateur de la cause environnementale peut catalyser l’appui aux mouvements qui tendent vers l’extrémisme, pense Garth Davies.

      Nous arrivons à un point où les questions environnementales n’ont jamais eu la présence qu’elles ont actuellement dans le monde […] L’attention sur ces questions n’a jamais été aussi grande explique-t-il.

      Le professeur ne néglige pas non plus l’impact qu’ont Internet et les réseaux sociaux dans la médiatisation des actes commis par ces extrémistes.

      Les gens qui font de tels actes reçoivent plus d’appui qu’auparavant. Cela dit, ce soutien peut se retirer très vite s’ils commettent des actes violents. Garth Davies, professeur associé en criminologie à la SFU

      Les écologistes, par principe, respectent la vie humaine, la vie animale et même, dans certains cas, la vie végétale , croit quant à lui Francis Dupuis-Déri. Il y a des milliers de scientifiques qui nous disent : « Ça va très très mal. » Cela peut engendrer un sentiment de peur qu’il appelle écoanxiété.

      Les questions environnementales peuvent rassembler, mais elles doivent respecter les limites de l’acceptabilité sociale, conclut M. Davies.

      Alexandre Milette-Gagnon

      https://ici.radio-canada.ca/

      Le changement climatique va coûter cher à tous les pays


      Pourquoi les entreprises et les gouvernements n’agissent pas plus pour l’environnement. ? L’argent ? Il est vrai que faire un virement plus écologique coûtent énormément d’argent, mais a la vue des catastrophes des dernières années, ne rien faire coûtera beaucoup plus cher.
      Nuage


      Le changement climatique va coûter cher à tous les pays


      L'argument économique penche davantage vers l'action écologique.. | Markus Spiske via Unsplash

      L’argument économique penche davantage vers l’action écologique.. | Markus Spiske via Unsplash

      Repéré par Robin Lemoine

      Repéré sur The Washington Post

      Aux États-Unis, la somme pour remédier à ses conséquences pourrait représenter jusqu’à 10,5% du PIB d’ici à 2100.

      Récemment, un ami me disait: «Si les choses bougent si lentement en matière d’écologie, c’est que ça coûte trop cher et que ça ne rapporte pas assez.»

      À court terme, c’est peut-être vrai. Les entreprises doivent revoir toute leur conception de production et les États ont pour mission de rénover, de construire et de changer les infrastructures grâce à de l’argent public.

      On parle un peu moins des pertes économiques liées au dérèglement climatique. Selon un rapport établi par le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR), entre 1998 et 2017 le coût des catastrophes climatiques dues à des épisodes de climat extrême a explosé de 251%. Une hausse qui correspond à une somme de 2.908 milliards de dollars.

      À l’avenir? D’ici à 2100, le changement climatique pourrait coûter aux États-Unis jusqu’à 10,5% de son PIB, explique un rapport du National Bureau of Economic Research.

      Dépenses substantielles

      Au moment où l’on s’inquiète du ralentissement de l’économie mondiale, cette nouvelle étude, qui s’est penchée sur les données économiques de 174 pays entre 1964 et 2017, met en garde contre une réduction beaucoup plus importante de la croissance économique si le changement climatique n’est pas maîtrisé.

      «Ce n’est pas seulement le niveau de température qui affecte l’activité économique, mais aussi ses changements persistants au-dessus de la normale», a expliqué au Washington Post l’un des co-auteurs de l’étude, Kamiar Mohaddes, qui anticipe les dommages que ces bouleversements ne manqueront pas de causer sur les infrastructures et les aides qu’il faudra apporter aux collectivités côtières, à la santé, au bien-être, aux écosystèmes et aux pêches.

      L’étude révèle qu’une augmentation continue de la température d’environ 0,04 degrés par an –un chiffre avoisinant les conclusions du rapport 1,5 degré du Giec– dans le cas d’un scénario de maintien du statu quo, de fortes émissions entraîneraient une réduction de 7,2% du PIB mondial par habitant d’ici à 2100.

      Risques généralisés

      Les pays les plus durement touchés seront les pays tropicaux et les pays les plus pauvres. À la différence des études précédentes, celle-ci conclut qu’aucun pays ne sera épargné et qu’aucun ne tirera un avantage économique du changement climatique.

      «Le changement climatique sera coûteux pour tous les pays», a déclaré au Washington Post Kamiar Mohaddes, économiste à l’université de Cambridge.

      Le Canada, par exemple, pourrait perdre plus de 13% de son PIB d’ici à 2100, tandis que le Japon, l’Inde et la Nouvelle-Zélande pourraient également subir une perte de 10%.

      En revanche, si les États réduisaient leurs émissions de gaz à effet de serre conformément à l’accord de Paris sur le climat, ces effets pourraient être limités à une perte de 1,1% du PIB par habitant.

      À long terme, il semble dorénavant que l’argument économique penche davantage vers l’action écologique.

      http://www.slate.f

      Un bébé loutre pour un selfie: les réseaux sociaux sur le banc des accusés


      Avant de s’extasié devant un égoportrait avec un animal exotique dans les réseaux sociaux, il faut savoir que ces animaux ont été enlevé de leur environnement pendant qu’ils sont bébés. On peut aller jusqu’à tuer les adultes pour être vendu pour le bon plaisir des personnes égoïstes comme par exemple, il existe des café à loutre, les clients achètent de la nourriture pour donner aux animaux en cage. Alors que la loutre vie en communauté, elle se retrouve isolée avec un manque d’eau considérable pour s’épanouir .. Alors, avant de clique j’aime sur les réseaux sociaux pour ce genre de selfie, pensez à ce que la bête sauvage a endurer et endura pour épater les autres. Rien n’est plus important que la liberté pour ses animaux sauvages. P.S : Je n’aime pas le terme sauvage, car à mon avis c’est ce genre de comportement humain qui est sauvage.
      Nuage

      Un bébé loutre pour un selfie: les réseaux sociaux sur le banc des accusés


      Un bébé loutre pour un selfie: les réseaux sociaux sur le banc des accusésDes enseignes de cafés où se trouvent des animaux exotiques, dont des loutres (en bas), dans le district de Harajuku à Tokyo (Japon), le 21 août 2019.© AFP/Toshifumi KITAMURA

      Genève (AFP)

      Par AFP

      Poster des selfies avec une loutre de compagnie ou d’autres animaux menacés de disparition peut sembler anodin, mais les écologistes affirment que cette mode pourrait conduire à l’extinction de certaines espèces.

      « Le commerce illégal des loutres s’est soudainement accru de façon exponentielle », explique Nicole Duplaix, qui co-préside le groupe spécialisé sur les loutres à l’Union internationale pour la conservation de la nature.

      Toutes les espèces de loutres d’Asie sont depuis longtemps considérées comme vulnérables ou menacées en raison du rétrécissement de leur habitat naturel et du commerce illégal de leur fourrure.

      Mais les écologistes accusent les réseaux sociaux d’être à l’origine de la frénésie qui a fait bondir la demande de bébés loutres dans certains pays d’Asie, en particulier au Japon, et qui fait peser une menace sur l’avenir de l’espèce.

      Les milliers de délégués venus à Genève (Suisse) pour participer à une conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) doivent notamment se prononcer sur la protection de deux espèces de loutres d’Asie particulièrement en danger.

      – « Trop mignonne » –

      La loutre cendrée, également appelée loutre naine, et la loutre à pelage lisse figurent déjà sur l’Annexe II de la CITES en tant qu’espèces menacées, mais l’Inde, le Népal, le Bangladesh et les Philippines demandent qu’elles soient incluses dans l’Annexe I, ce qui signifierait l’interdiction totale de leur commercialisation internationale.

      Les écologistes estiment que cette démarche est vitale pour ces deux espèces, dont la population a chuté d’au moins 30% au cours des 30 dernières années et dont le déclin s’est encore accéléré avec la mode des loutres de compagnie.

      « Il y a un vrai désir de posséder ces animaux exotiques qui est alimenté par les réseaux sociaux », selon Cassandra Koenen, de l’ONG canadienne Wildlife not Pets.

      Certains comptes sur Instagram et Facebook drainent des centaines de milliers de followers, qui postent à leur tour des commentaires attendris sur les photos de loutres naines, tels que « trop mignonne » ou « j’en veux une ».

      Mme Duplaix reconnaît que ce sont des « créatures très charismatiques », tout en déplorant que « ce soit justement leur côté mignon qui cause leur perte ».

      Les selfies masquent les souffrances endurées par ce petit mammifère qui vit en communauté dans la nature et que l’on place brusquement en captivité et à l’isolement.

      Mme Koenen a notamment cité les nombreux « vidéos gags » montrant des loutres tournant sur elles-mêmes, ce qui, pour un oeil exercé, est la manifestation d’une « énorme souffrance ».

      Face à cette demande en pleine croissance, des chasseurs et des pêcheurs en Indonésie tuent les loutres adultes et emportent les bébés qui sont mis dans des cages et expédiés pour servir d’animaux de compagnie.

      La principale destination est le Japon, où un bébé loutre peut valoir jusqu’à 10.000 dollars.

      – Cafés à loutres –

      Des « cafés à loutres » ont également fait leur apparition dans l’archipel nippon, où les clients sont encouragés à acheter des petits morceaux de nourriture pour les animaux en cage et à faire des selfies avec eux en buvant leur café.

      « C’est un environnement totalement anormal pour elles », a relevé Mme Koenen.

      Elle déplore que les loutres domestiquées aient un accès limité à l’eau, qui fait pourtant partie de leur élément naturel, et qu’elles ne vivent plus en communauté.

      Pour elle, les photos racontent une histoire totalement différente de la réalité, car ces animaux sauvages ont une odeur forte et ont tendance à mordre:

      « Ce sont des animaux de compagnie très inadaptés. »

      Elle reproche aux plateformes des réseaux sociaux de faciliter le commerce d’animaux exotiques comme les loutres et de déclencher des achats impulsifs sans réfléchir à ce que signifie d’avoir un animal sauvage chez soi.

      Les loutres ne sont pas les seules espèces impactées par ce phénomène de mode.

      Parmi les 56 propositions soumises à la CITES pour réclamer une plus grande protection, 22 concernent des espèces, comme les lézards, les geckos, les tortues et les araignées, qui sont elles aussi chassées pour ce commerce qui brasse des milliards de dollars.

      « Des bébés loutres meurent, et pour quoi? Un selfie », se désole Paul Todd de l’ONG américaine Natural Resource Defense Council (NRDC). « Nous devons arrêter ça. »

      https://www.geo.fr

      L’écologie a-t-elle un genre ?


      Je n’ai pas vraiment remarqué sauf peut-être que je vois plus d’homme avec un sac à dos s’ils vont à l’épicerie a pied ou a vélo. Mais je serais curieuse si au Québec, le fait de prendre des sacs réutilisables si la perception est la même, c’est-à-dire que ce sont les femmes qui prennent ce genre de sacs.
      Nuage


      L’écologie a-t-elle un genre ?


      Ce qu'on fait ou pas pour limiter son... (PHOTO GETTY IMAGES)

      Ce qu’on fait ou pas pour limiter son empreinte écologique semble perçu à travers la lorgnette des stéréotypes de genre, selon une étude réalisée à l’Université de la Pennsylvanie.

      PHOTO GETTY IMAGES

      ALEXANDRE VIGNEAULT
      La Presse

      Faire des gestes pour préserver l’environnement, comme utiliser des sacs réutilisables ou calfeutrer les fenêtres, envoie des signaux très différents, selon une récente étude américaine.

      Comme c’est encore souvent le cas avec les tâches ménagères, ce qu’on fait ou pas pour limiter son empreinte écologique semble perçu à travers la lorgnette des stéréotypes de genre, selon une étude réalisée à l’Université de la Pennsylvanie. 

      Utiliser un sac réutilisable serait plus « féminin », par exemple, ce qui inciterait les gens à croire que les hommes qui le font sont moins « masculins » que d’autres… 

      Comprendre la perception des différences de genre est important, selon l’auteure, si l’on ne veut pas que les gens cessent de faire des gestes favorables à l’environnement.

      https://www.lapresse.ca/

      Détruire l’environnement pourrait-il devenir un crime de guerre?


      Pour ma part détruire l’environnement pendant des conflits, des guerres devrait être considéré comme des crimes de guerre.C’est tout l’écosystème d’un endroit qui est détruit qui affecte autant les humains, la faune et la flore.
      Nuage


      Détruire l’environnement pourrait-il devenir un crime de guerre?

      Un puit de pétrole enflammé par les forces irakiennes, lors de leur retraite du Koweit en 1991. | Michel Gangne / AFP

      Un puit de pétrole enflammé par les forces irakiennes, lors de leur retraite du Koweit en 1991. | Michel Gangne / AFP

      Repéré par Barthélemy Dont

      Repéré sur Vox

      C’est ce que réclament vingt-quatre scientifiques, qui demandent à ce que le respect de l’environnement soit intégré à une cinquième convention de Genève.

      En général, la guerre est envisagée comme un événement qui se place hors des règles légales habituelles: seule une poignée de lois internationales établissent ce que peuvent ou ne peuvent pas faire les forces armées.

      Ces règles traitent de sujets indispensables comme des droits des prisonniers ou du choix des armes employées, mais pas vraiment d’environnement. Seulement, alors que les enjeux écologiques sont plus pressants que jamais, des scientifiques réclament un meilleur encadrement des conséquences de la guerre sur les écosystèmes.

      Du 8 juillet au 9 août, la commission du droit international de l’ONU est réunie pour se pencher sur plusieurs textes. L’un d’entre eux veut obliger les forces armées à prendre en compte l’environnement dans leurs stratégies militaires. À cette occasion, vingt-quatre scientifiques ont publié une lettre ouverte appelant à ajouter cette obligation dans une cinquième convention de Genève.

      La guerre, fléau pour l’environnement

      En matière écologique, les conséquence de la guerre sont loin d’être anecdotiques. Par exemple, en zone de conflit, la faune diminue souvent de manière dramatique. La prolifération d’armes fait croître la chasse illégale, les forces armées occupent des zones normalement inhabitées et les gouvernements n’ont pas assez de budget pour que la conservation reste une priorité.

      D’autres actions particulièrement nuisibles à l’environnement sont commises en pleine conscience de cause. Par exemple, l’armée américaine se débarrasse de ses véhicules endommagés, rations alimentaires périmées et autres déchets dans d’immenses brasiers installés près de leurs bases, notamment en Irak et en Afghanistan.

      Les premiers appels à prendre en compte l’environnement dans la stratégie militaire remonte à la guerre du Vietnam, note le Guardian, lors de laquelle les États-Unis avaient inondé le pays de dizaines de millions de litres d’agent orange, un puissant désherbant, afin de se débarrasser des forêts qui servaient de refuge aux soldats ennemis et de détruire leurs récoltes.

      S’en est suivie une catastrophe sanitaire et écologique immense, qui empoisonne encore les sols, les cultures, les animaux et les habitant·es. Le sujet a ensuite commencé à être réellement étudié en 1991 lorsque l’armée irakienne a enflammé 700 puits de pétrole lors de son retrait du Koweit.

      http://www.slate.fr/