L’incroyable découverte d’une carcasse de baleine qui abrite des centaines d’espèces sous-marines


Une carcasse de baleine de 5 a 6 mètres de long, réussit à nourrir pleins d’animaux marins pendant des années. Rien n’est gaspillé. Jusqu’environ 2 ans, elle nourrit des poissons et mollusques. Ensuite, c’est la surface des os qui nourrit des vers marins pour une autre 2 ans. Il reste à dissoudre les os par les bactéries, vers, mollusques etc, vont profiter des nutriments qui dura plusieurs décennies.
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L’incroyable découverte d’une carcasse de baleine qui abrite des centaines d’espèces sous-marines


L’équipe du Nautilus n’a pas caché son enthousiasme devant cette incroyable découverte, par plus de 3000 mètres de fond.

  • Par Matthieu Balu, HuffPost France

Même mortes, les baleines nous étonnent. Lors d’un tournage près des côtes californiennes par 3200 mètres de fond, l’équipe de biologistes du bateau américain Nautilus a découvert mercredi 16 octobre un trésor: le cadavre, échoué sur le sol marin, d’une baleine d’une longueur de 4 à 5 mètres. Une carcasse qui, loin d’être une vision tragique, s’accompagne d’une véritable profusion de vie marine, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.

Les cétacés sont en effet une source inespérée de nourriture pour de nombreuses espèces qui, comme dans le cas d’un corps en décomposition sur la terre ferme, ont chacun leur moment pour satisfaire leur appétit. Ce sont d’abord les myxines, les lamproies, les crabes en tous genres qui s’attaquent à la chair tendre de l’animal mort, avant de laisser leur place à table.

Ensuite, les os sont soigneusement nettoyés par les mollusques, les escargots, mais aussi les vers marins: ils sont des milliers à venir coloniser le squelette de la baleine, attaquant lentement la surface des os. 

Des mois se sont écoulés, mais la phase la plus longue est encore à venir: celle de la longue réduction en poussière des restes osseux qui n’ont pas été digérés par les centaines d’animaux venus chercher leur part. C’est alors l’action des bactéries sous-marines qui va lentement faire son oeuvre, fournissant la nourriture d’innombrables petits organismes pendant parfois des décennies.

Un véritable ballet de la faune sous-marine, qui assure non seulement le couvert, mais aussi le gîte: telle une petite oasis sous-marine, les restes de baleines sont effet un relief bienvenu pour toutes sortes de poissons et d’invertébrés qui y font leur nid.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ► Quelles sont les différentes couleurs du sang dans le règne animal ?


Généralement, quand on voit du sang, il est rouge, c’est vrai pour l’être humain, mais pas pour tous les animaux. Il y a du sang rose, violet, vert, bleu … Et ils ne sont pas des extraterrestres.
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Quelles sont les différentes couleurs du sang dans le règne animal ?


couleurs sang

Thomas Boisson

Fluide biologique parcourant inlassablement nos artères et nos veines, nous sommes habitués à la couleur symbolique du sang : le rouge. C’est la couleur du sang chez l’Homme et chez les vertébrés, tant et si bien que nous serions tentés de croire qu’il s’agirait de la seule couleur qu’il puisse revêtir. Cependant, ce n’est pas le cas ; sur Terre, le sang se décline en réalité en cinq couleurs différentes.

Environ 6 litres pour un homme et 5 litres pour une femme : c’est la quantité de sang qui parcourt notre organisme en permanence dans un réseau de vaisseaux sanguins d’une longueur de 100’000 km. Il perfuse tous les tissus organiques afin de leur apporter de l’oxygène. Il est constitué des globules rouges (ou érythrocytes, du grec erythros pour rouge) qui transportent une protéine bien particulière : l’hémoglobine.

L’hémoglobine est plus précisément une métalloprotéine car elle contient du fer. Les atomes de fer sont capables de fixer l’oxygène, et cette liaison entre fer et oxygène donne l’oxyhémoglobine. L’oxyhémoglobine apparaît ainsi rouge sous l’oxydation du fer contenu dans l’hémoglobine. C’est pourquoi le sang de la plupart des vertébrés est de couleur rouge. Toutefois, tous les animaux ne possèdent pas un sang reposant sur l’hémoglobine.

structure hemoglobine

L’hémoglobine est une métalloprotéine contenant quatre atomes de fer permettant de fixer l’oxygène. L’oxydation du fer lui confère sa couleur rouge. Crédits : aboutkidshealth

Certaines espèces de scarabées, les ascidies et les holothuries, possèdent des vanadocytes : des cellules très riches en vanadium (concentration 100 fois plus importante que dans l’eau de mer) faisant office de cellules sanguines. À l’intérieur des vanadocytes se trouvent la vanabine, une métalloprotéine fixant le vanadium ; elle est également appelée hémovanadine. La vanabine ne fixe pas l’oxygène, son rôle est donc encore inconnu. Mais c’est elle qui donne une couleur vert pâle et jaune à l’hémolymphe de ces animaux.

sang vers ascidies

La vanabine est une métalloprotéine fixant le vanadium. La forme oxygénée, l’hémovanadine, confère une couleur verte ou jaune à certaines espèces d’ascidies (Didemnum molle sur la photo). Crédits : Bernard Dupont

Chez les annélides (vers marins, sangsues, etc), une grande quantité de chlorocruorine se trouve dans le plasma sanguin (et non dans les cellules sanguines elles-mêmes). C’est une métalloprotéine dont l’affinité avec l’oxygène est très faible. Lorsqu’elle est oxydée, elle apparaît verte dans des concentrations plasmatiques normales ; et rouge pâle dans des concentrations plasmatiques élevées.

Les araignées, les crustacés, les pieuvres et calmars, ainsi que certaines espèces de mollusques, ont une hémolymphe (liquide circulatoire des arthropodes) contenant de l’hémocyanine. C’est une métalloprotéine contenant du cuivre (deux cations cuivreux Cu+) permettant de lier l’oxygène. La forme oxygénée de l’hémocyanine est bleue. C’est pourquoi l’hémolymphe de ces invertébrés apparaît bleue.

sang bleu limule

L’hémocyanine est une métalloprotéine fixant l’oxygène grâce à des ions cuivreux. Sa forme oxygénée prend une couleur bleue. C’est particulièrement notable chez la limule. Crédits : Mark Thiessen

L’hémolymphe des brachiopodes et certains vers marins est constituée d’hémérythrine, une métalloprotéine oligomérique constituée de fer et assurant le transport de l’oxygène. Contrairement aux autres hémoprotéines ferriques, l’hémérythrine fixe l’oxygène en formant un complexe hydroperoxyde ROOH. Lorsque l’hémérythrine fixe l’oxygène, elle prend une couleur violet/rose violacé. L’hémolymphe de ces invertébrés apparaît donc violette.

https://trustmyscience.com/

Nous ne sommes pas les premiers à dérégler le climat de la Terre


Bien sûr que la Terre à déjà vécu d’autres changements climatiques. Quand les végétaux et animaux sont apparus, les choses ont commencé à changer, même de tout petits vers marins et terrestres on participer ce changement qui a pris des millions d’années. Aujourd’hui, nous sommes face à un nouveau changement climatique, à la différence que nous avons accéléré les causes et il sera difficile en peu de temps, de limiter les dégâts.
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Nous ne sommes pas les premiers à dérégler le climat de la Terre

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Vers marins

Certains fonds océaniques sont toujours remués et perturbés par des vers marins.

FILIP MEYSMAN

L’homme est en grande partie responsable du réchauffement climatique actuel et de la 6ème extinction massive d’espèces qui en résulte. Néanmoins, ce n’est pas la première fois dans son histoire que la Terre y est confrontée.

Publiée dans Nature, une étude réalisée par l’université de Bruxelles et de Leeds vient de mettre en avant les causes d’un réchauffement climatique apparu lors de l’ère géologique du Cambrien (-541 à -485,4 millions d’années).

« Cet ancien réchauffement a un mécanisme similaire à celui d’aujourd’hui. Ils sont tous les deux provoqués par une augmentation de la combustion de la matière organique «  témoigne Sebastiaan Van De Velde, auteur principal de l’étude.

Les végétaux, puis les animaux

Les cyanobactéries, premières algues apparues sur Terre, ont contribué à la grande oxygénation de la planète. Elles produisent de l’oxygène qui remplace petit à petit le dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère. Pour un changement radical des différentes formes de vie terrestre.

Grâce à la présence d’oxygène,  nombre d’animaux apparaissent sur la planète bleue au début de l’ère du Cambrien (541 millions d’années). C’est l’explosion cambrienne : une époque de grande diversification et d’apparition soudaine de nombreuses espèces animales et végétales, qui se déroule sur plusieurs millions d’années. Les petits vers marins seraient apparus à ce moment là.

« Il y a plusieurs discussions, mais nous pensons qu’à la fin de l’explosion cambrienne (520-525 millions d’années), ces petits vers étaient omniprésents sur l’ensemble des fonds marins du globe… bien que des recherches soient nécessaires pour en être sûr » avance prudemment le chercheur.

L’impact dévastateur de minuscules mouvements

« Avant l’introduction de ces animaux, il n’y avait aucun animal dans le sol marin » explique Sebastiaan Van De Velde.

La matière organique s’est déposée au fond des océans et s’est accumulée. Sans qu’aucun mouvement ne vienne perturber leur dépôt.

“À la suite de l’explosion cambrienne, ces animaux ont remué toutes ces couches organiques.”

Ensuite, le processus est le même que les vers de nos jardins. Ils fragmentent et décomposent la matière organique présente dans le sol. Ce mécanisme consomme de l’oxygène… tout en relâchant du CO2. Au Cambrien, les océans et l’atmosphère se sont appauvris en oxygène et enrichis en dioxyde de carbone. À l’échelle planétaire, l’ensemble de ces petits mouvements a augmenté l’effet de serre et provoqué un réchauffement climatique. Des événements d’extinction liés à un épuisement de l’oxygène dans l’océan ont ensuite été récurrents dans l’ère du Cambrien moyen (environ 510 millions d’années).

 

« Pour le moment, il y a beaucoup d’incertitude sur ces animaux » expose le scientifique. 

Effectivement, il n’est pas facile de retrouver des fossiles d’espèces invertébrés. Néanmoins, certains ont laissé des traces de leur passages : d’anciens tunnels dans les sous-sols témoignent de leur présence.

“Globalement, ils devaient être comparables aux vers et mollusques que nous avons aujourd’hui. Ils bougeaient seulement de 1 à 3 cm dans le plancher océanique, donc leur taille devait être de l’ordre du millimètre ».

Des différences avec le réchauffement climatique actuel

L’espèce humaine n’est pas la première responsable d’un changement climatique majeur sur notre planète, même si des différences sont notables.

“Pour le réchauffement climatique du Cambrien, nos modèles mathématiques suggèrent qu’il y ait eu une augmentation de la concentration en CO2 de 1000 ppm (1000 particules de CO2 pour un million de particules atmosphériques), ce qui correspond à environ 5°C de réchauffement climatique, mais étalés sur des millions d’années” analyse Sebastiaan Van De Velde.

“Aujourd’hui, on essaye de limiter le réchauffement en dessous de 2°C, mais sur un temps beaucoup plus court de quelques siècles. Le système terrestre a donc beaucoup moins de temps pour s’adapter.”

Le réchauffement climatique du Cambrien a eu des conséquences durant plusieurs millions d’années. Pourtant malgré son impact majeur, il n’était pas aussi intense et rapide que celui que nous vivons actuellement.

 

https://www.sciencesetavenir.fr/

 

Voici l’homme aux trois visages


La maladie de von Recklinghausen si vous chercher des images de cette maladie, vous verrez plusieurs formes de cette maladie. Un homme en France a donc eu une transplantation de visage, mais à cause d’une infection, il a dû recevoir un autre visage qui semble celui bien tenir. Il est donc le premier au monde avoir reçu une deuxième greffe du visage, Ce qui est remarquable, c’est que malgré tout son périple, il a gardé le moral et accepte très bien sa situation et sa nouvelle identité
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Voici l’homme aux trois visages

 

© afp.

Dans sa vie, Jérôme Hamon a eu trois visages: premier homme au monde à avoir subi deux greffes faciales, il a accepté « immédiatement » sa nouvelle apparence, sa nouvelle « identité ».

Toujours hospitalisé trois mois après son opération à Paris, il est apparu avec un visage encore lisse et immobile, qui n’a pas épousé les traits de son crâne. Cela devrait venir peu à peu, à condition que soit bien suivi le traitement immunodépresseur empêchant un nouveau rejet.

« Je me sens très bien », a dit le greffé, âgé de 43 ans, trois mois après son opération dans la nuit du 15 au 16 janvier, lors d’une rencontre avec des médias la semaine dernière. « J’ai hâte d’être libéré de tout ça », ajoute-t-il, fatigué par le lourd traitement qu’il doit subir, et s’exprimant avec difficulté.

Prouesse inédite

Cette prouesse inédite est à mettre au crédit de l’équipe du Pr Laurent Lantieri, à l’hôpital européen Georges-Pompidou, de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Ce chirurgien plastique avait déjà réalisé, sur le même patient, une première greffe totale du visage, en 2010 à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, près de Paris. Jérôme Hamon est atteint de neurofibromatose de type 1 (maladie de von Recklinghausen), une maladie génétique qui a déformé son visage.

Deux mois sans visage

Le professeur Laurent Lantieri à côté d’un écran montrant les transformations du visage de Jérôme Hamon.

 

La première greffe avait été un succès, comme il l’avait raconté dans un livre publié en avril 2015, « T’as vu le Monsieur? » Hélas, la même année, à l’occasion d’un banal rhume, il est soigné par un antibiotique incompatible avec son traitement immunodépresseur. En 2016 il commence à montrer des signes de rejet chronique, et le visage se dégrade. À l’été 2017 il est hospitalisé, et en novembre, son visage greffé, qui présente des zones de nécrose, doit lui être retiré. Il restera deux mois « sans visage » en réanimation à Pompidou, le temps que l’Agence de la biomédecine signale un donneur compatible. Des moments difficiles à vivre, avec un faciès d’écorché vif.

Cas exceptionnel

Mais à cas exceptionnel, patient exceptionnel.

« Toute l’équipe en réanimation a été époustouflée par le courage de Jérôme, sa volonté, sa force de caractère dans une situation tragique. Parce qu’il est alors dans l’attente, et que jamais il ne s’est plaint. Il était même plutôt de bonne humeur », a raconté à la presse Bernard Cholley, anesthésiste-réanimateur.

Le donneur de visage sera un jeune homme de 22 ans, décédé à plusieurs centaines de kilomètres de Paris. Le Pr Lantieri l’apprend un dimanche soir, le 14 janvier, ce qui déclenche une grosse logistique. Il faut d’abord prélever ce visage dans la journée du lundi. Le soir il faut le transporter le plus rapidement possible, par la route, vers Georges-Pompidou.

Ver marin

Avec l’accord de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), une technique révolutionnaire a été employée pour la conservation du greffon: en plus d’être plongé dans un soluté classique, il a bénéficié des propriétés de l’hémoglobine de ver marin pour retenir l’oxygène.

Jérôme Hamon est entré au bloc opératoire le lundi 15 janvier, à la mi-journée.

« Vers midi, l’équipe a effectué la préparation au niveau receveur: préparer les vaisseaux, préparer les nerfs, pour qu’on puisse ensuite faire cette transplantation », raconte le Pr Lantieri.

Comme poser un masque

Ensuite, ce sera comme de poser délicatement un masque, en le reliant à tout ce qui fait l’anatomie complexe de la tête. Très vite, l’équipe constate que le greffon montre des signes de vie encourageants en se colorant. Le patient ressortira du bloc le mardi en fin de matinée, au terme d’une opération hors normes. Elle fera l’objet d’une fuite dans la presse quelques jours plus tard.

« L’opération répond à une question qui était de l’ordre de la recherche: est-ce qu’on peut refaire une greffe du visage? Oui, on peut retransplanter, et voilà ce qu’on obtient », a expliqué le Pr Lantieri.

Pour éviter un rejet, l’opération a exigé de « nettoyer le sang d’anticorps », par une plasmaphérèse, et de « bloquer la production de ces anticorps » par traitement médicamenteux pendant « les trois mois qui ont précédé la transplantation », a détaillé Éric Thervet, néphrologue.

C’est bon, c’est moi

« La première greffe, j’ai accepté immédiatement le greffon. J’ai considéré que c’était un nouveau visage et maintenant c’est pareil », dit aujourd’hui Jérôme Hamon. « Si je n’avais pas accepté ce nouveau visage, ça aurait été un drame. Effectivement, c’est une question d’identité. (…) Mais là, c’est bon, c’est moi. ».

Il y a eu 40 greffes du visage dans le monde depuis la première, celle de la Française Isabelle Dinoire en 2005.

http://www.7sur7.be/

Un fossile de 500 millions d’années découvert au Canada


Un ver marin qui était semble t’il la terreur dans la mer pour les petites créatures marines Pourtant, il ne mesurait que 10 cm, mais il possédait 25 épines de chaque côté de sa tête. Il serait aussi vieux que 500 millions d’années
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Un fossile de 500 millions d’années découvert au Canada

Le Capinatator mesurait environ 10 centimètres de long... (Associated Press)

 

Le Capinatator mesurait environ 10 centimètres de long et possédait 25 épines de chaque côté de sa tête.

ASSOCIATED PRESS

 

La Presse Canadienne

Des chercheurs du Musée royal de l’Ontario et de l’Université Yale ont découvert un fossile d’un ver à tête épineuse qui, croient-ils, aurait terrorisé les autres créatures ayant nagé dans les anciennes mers.

Selon le conservateur de paléontologie des invertébrés du musée, Jean-Bernard Caron, cette nouvelle espèce aurait été un prédateur efficace et terrifiant aux yeux des plus petites créatures marines vivant à cette époque.

Ce fossile vieux de 500 millions d’années a été baptisé Capinatator praetermissus, ce qui comprend des mots latins référant à «serrer», «nageur» et «négligé».

Le Capinatator mesurait environ 10 centimètres de long et possédait 25 épines de chaque côté de sa tête.

Quelque 50 spécimens de cette créature ont été découverts dans les sédiments marins des schistes de Burgess, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO situé dans les parcs nationaux de Yoho et de Kootenay, en Colombie-Britannique.

Les schistes de Burgess, découverts il y a plus d’un siècle, sont un riche dépôt de fossiles de certaines des plus anciennes créatures de la Terre datant de l’âge cambrien.

Cet emplacement, qui se trouve maintenant dans les hauteurs des Rocheuses, était submergé dans l’eau il y a des centaines de millions d’années.

Les créatures spongieuses semblables à des insectes étaient recouvertes de sédiments, préservant leur corps de façon très détaillée.

Le Capinatator est considéré comme un ancêtre des plus petits vers qu’on voit maintenant en abondance dans le plancton des océans du monde entier. Leurs successeurs sont toutefois plus petits et possèdent moins d’épines autour de leur tête que les spécimens fossiles.

Selon Derek Briggs, l’auteur principal d’une étude publiée jeudi dans le journal  «Current Biology», cette découverte offre des indices sur l’évolution de cet ancien écosystème.

«Les prédateurs ont tendance à être des éléments clés dans le développement de la structure des communautés marines, de par leur façon d’évoluer pour capturer des proies et de par la façon dont les proies ont évolué afin d’éviter d’être capturées», a affirmé M. Briggs.

«En ce sens, ils indiquent que ces interactions entre le prédateur et la proie étaient importantes à l’âge cambrien.»

http://www.lapresse.ca/

Un écosystème inconnu découvert sous la glace de l’Arctique


Maintenant, nous savons, du moins pour bien des gens, que la vie existe même dans un environnement extrême. Cependant, il est étonnant de trouver un riche écosystème marin dans un endroit ou la température est la plus froide de la terre
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Un écosystème inconnu découvert sous la glace de l’Arctique

 

Par Julie Aram

Un robot sous-marin a découverte la présence d’une vie sous-marine étonnamment riche sous les glaces de l’Arctique. Parmi les organismes découverts par l’engin, il y a des cténophores, des créatures translucides connues pour produire des reflets irisés (voir capture d’écran ci-dessus). Crédits : WHOI, Alfred Wegener Institute

En naviguant sous les glaces de l’Arctique, un robot submersible a découvert l’existence d’une vie beaucoup plus abondante que ce qui était supposé jusqu’ici. Parmi les organismes vivants recensés, il y a notamment… de petits vers carnivores.

Un robot submersible a découvert sous les glaces de l’Arctique un écosystème marin jusqu’ici inconnu, notamment constitué de méduses, d’algues, de petits animaux planctoniques… et de petits vers marins carnivores. Un environnement étonnamment riche, qui a pu être filmé par le robot (voir un extrait vidéo en suivant ce lien) sur une durée cumulée de 16 heures.

Depuis la découverte en 2012 de phytoplancton sous les glaces de l’Arctique (lire « Life Blooms Under Arctic Ice »), les scientifiques avaient l’intuition qu’un écosystème potentiellement plus riche que ce qui était supposé jusqu’ici se cachait sous les couches de glace de cette région. C’est pourquoi les océanographes de la Woods Hole Oceanographic Institution (Massachusetts, Etats-Unis) ont conçu un engin submersible capable d’aller explorer ces zones inconnues, baptisé Nereid Under Ice (NUI), et de filmer ses découvertes grâce à une caméra transmettant les images aux scientifiques de la mission via un câble de fibre optique.

Quelles sont les découvertes effectuées par le robot Nereid Under Ice ? Elles sont multiples.Tout d’abord, il a la découverte de Larvacés, de petits animaux planctoniques nageurs et filtreurs.

Il y a aussi la détection de cténophores, d’étranges créatures marines translucides connues pour diffracter la lumière en de magnifiques irisations colorées (ils sont visibles dans cette vidéo, à partir de 1’30, même si sur ces images leurs reflets irisés ne sont pas visible en raison de la faible lumière parvenant sous la glace), dotées d’incroyables capacités de régénération, et dont l’analyse de leur système nerveux a récemment montré qu’il était apparu totalement indépendamment de celui des autres êtres vivants (lire « D’étranges créatures marines bousculent la vision de l’évolution »).

Autres animaux inattendus découverts par le robot Nereid Under Ice : des Chétognathes, soit de petits vers marin prédateurs, dotés de crochets mobiles qui permettent la capture de leurs proies.

Aux côtés de la découverte de ces animaux, les scientifiques de la mission rapportent aussi avoir détecté la présence d’algues.

Ces résultats ont été présentés lors de la conférence annuelle de l’Union Américaine de Géophysique, qui se tenait du 15 au 19 décembre 2014 à San Fransisco (Etats-Unis).

http://www.journaldelascience.fr

Un ver marin aux pouvoirs miraculeux pour la médecine


Un ver marin semble permettre l’espoir d’une belle révolution médicale, que ce soit pour des hémorragies, la conservation de greffons, des pansements et plus encore
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Un ver marin aux pouvoirs miraculeux pour la médecine

 

De ce ver marin, mesurant habituellement entre 10... (PHOTO FRED TANNEAU, AFP)

De ce ver marin, mesurant habituellement entre 10 et 15 cm, on en connaît surtout les petits tortillons visibles sur les plages du littoral Atlantique européen. De couleur rouge-orangé, il est très prisé des pêcheurs, car il constitue un appât de choix.

PHOTO FRED TANNEAU, AFP

Sandra FERRER
Agence France-Presse

Le sang d’un simple ver marin pourrait bientôt révolutionner la médecine, grâce à son pouvoir oxygénant et à sa compatibilité avec tous les groupes sanguins, une découverte fortuite développée par une jeune société bretonne, Hemarina.

«J’ai identifié une molécule qui est un transporteur d’oxygène universel et qui pourrait ainsi être transfusée à tous les groupes sanguins», explique le Dr Franck Zal, l’un des fondateurs de la société implantée à Morlaix, dans le Finistère, premier département français dans le secteur des biotechnologies marines.

«Cette molécule est issue d’un ver marin, l’arénicole», poursuit le Dr Zal, en montrant un spécimen d’aspect plutôt repoussant, enfermé dans un tube à essai.

Un ver dont l’hémoglobine – molécule présente dans les globules rouges et qui a pour rôle de transporter l’oxygène dans le corps – est capable d’acheminer cinquante fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine. Contrairement à cette dernière, enfermée dans des globules rouges, celle de l’arénicole est extracellulaire.

De ce ver marin, mesurant habituellement entre 10 et 15 cm, on en connaît surtout les petits tortillons visibles sur les plages du littoral Atlantique européen. De couleur rouge-orangé, il est très prisé des pêcheurs, car il constitue un appât de choix.

C’est en 2002 que le Dr Franck Zal, alors chercheur au CNRS, découvre, en tentant de comprendre comment le ver parvient à respirer entre la marée haute et la marée basse, ses étonnants pouvoirs. En 2007, il abandonne la recherche fondamentale et crée la start-up Hemarina, qui emploie aujourd’hui une trentaine de personnes, a déposé pas moins de 18 brevets internationaux et levé un total de 15 millions d’euros.

Depuis, le Dr Zal et son équipe s’emploient à développer différents produits thérapeutiques et industriels.

Des produits, très élaborés, destinés notamment à la préservation d’organes.

«L’hémoglobine de ce ver permet d’oxygéner le greffon et donc de réduire considérablement les risques de rejet de greffe», assure l’entrepreneur de 47 ans, dont les résultats ont été publiés dans de nombreuses revues scientifiques. «L’organe est conservé dans un état physiologique proche de l’organisme du donneur», assure-t-il.

Pansements thérapeutiques

«Pour toute la communauté de la transplantation c’est un énorme espoir parce que c’est la première fois depuis très longtemps qu’on a peut-être une possibilité d’améliorer la conservation et la préservation des greffons», s’enthousiasme le Pr Yannick Le Meur, chef du service néphrologie à l’hôpital de la Cavale Blanche à Brest et responsable de l’essai clinique portant sur une soixantaine de patients qui aura lieu à la fin de l’année dans six centres hospitaliers en France.

Actuellement élevés aux Pays-Bas, les vers utilisés pour la production industrielle de ce produit baptisé HEMO2Life, le seront prochainement dans une ferme de Noirmoutier (Vendée), avec à la clé la création de plusieurs dizaines d’emplois.

Mais l’hémoglobine  de l’arénicole permet aussi d’imaginer des pansements thérapeutiques capables de soigner des plaies chroniques, comme des ulcères du pied diabétique ou des escarres, grâce à un apport ciblé d’oxygène.

«L’utilité de ce pansement est grande pour la médecine, car il y a, rien qu’en France, plus de 350 000 plaies chroniques par an en attente d’un traitement réellement efficace», explique le Dr Zal.

Autre application, développée avec la marine américaine cette fois-ci : la lutte contre les pathologies d’anémie aiguë ou les syndromes hémorragiques lors de chocs traumatiques.

«La Navy voudrait avoir des doses d’hémoglobine en poudre, pouvant être reconditionnées et injectées directement sur des militaires blessés sur des champs de bataille», explique le Dr Zal, qui souligne qu’il manque 100 millions de litres de sang par an pour satisfaire les besoins de la population mondiale.

Actuellement, les seuls produits comparables, issus d’hémoglobine humaine ou bovine modifiée chimiquement, ont des effets secondaires importants.

«On pourrait pallier ce manque avec un produit sur étagère, lyophilisé et pouvant être transfusé sans problème de typage sanguin», assure-t-il, à propos du substitut sanguin développé dans ses laboratoires.

http://www.lapresse.ca