Toujours aussi seuls dans l’Univers


Les astrophysiciens cherchent avec des signaux radio des extraterrestres dans notre Voie Lactée. Pour le moment dans notre système solaire, il n’y a aucune preuve que des civilisations extraterrestres existent, du moins avec la technologie actuelle. Peut-être en changeant de fréquence  radio ou encore une technologie plus poussée, ils pourront en trouver
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Toujours aussi seuls dans l’Univers


Impression artistique de ce à quoi pourrait ressembler à un extraterrestre.

Un premier bilan de trois années de traque n’a pas permis de découvrir une forme de vie intelligente extraterrestre, que ce soit dans la Voie lactée ou dans notre voisinage galactique.

PHOTO : ISTOCK

Alain Labelle

La prémisse du film E.T. l’extraterrestre n’est pas sur le point de se réaliser, puisque les recherches les plus poussées à ce jour n’ont pas permis de détecter de signal associé à la présence d’une vie intelligente autour des étoiles voisines de notre système solaire.

Tour d’horizon.

Notre Soleil est l’une des centaines de milliards d’étoiles situées au sein de la Voie lactée, l’une des milliards de galaxies qui composent notre Univers toujours en expansion.

La Voie lactée.

La Voie lactée

PHOTO : SKYSURVEY.ORG/NICK RISINGER

C’est dans ce tourbillon perpétuel que se trouvent les Homo sapiens qui évoluent depuis 300 000 ans sur la Terre, une toute petite planète bleue en orbite autour d’une étoile parmi tant d’autres.

Depuis toujours, les humains se questionnent devant l’immensité du ciel. Et si d’autres créatures intelligentes existaient dans ce vaste cosmos? Notre imagination en a créé des représentations, dans la littérature comme au cinéma, mais la réalité est plus terre à terre.

Pas dans notre système

Depuis quelques années, il devient de plus en plus clair que les petits bonshommes verts ne viendront pas de Mars. Peut-être même pas de notre système solaire, où les astrophysiciens concentrent plutôt leurs recherches pour trouver des formes de vie plus simples, comme des microorganismes.

Mais les Homos sapiens n’abandonnent pas l’idée de se trouver des compagnons célestes.

Pour découvrir une civilisation avancée, les humains regardent toujours plus loin dans l’Univers, grâce à des outils toujours plus sophistiqués.

À ce jour, ils ont ainsi trouvé plus de 4000 planètes autour d’autres étoiles que le Soleil. De ce nombre, une vingtaine d’entre elles se trouvent à une distance de leur étoile qui pourrait permettre la présence d’une forme de vie.

Représentation artistique de l'exoplanète Proxima b en orbite autour de Proxima du Centaure.

Située dans notre voisinage galactique, l’exoplanète Proxima Centauri b contiendrait d’énormes réservoirs d’eau liquide à sa surface, ce qui augmente les possibilités qu’elle abrite des organismes vivants.

PHOTO : ESO

Les humains sondent aussi le cosmos à la recherche de signaux radio qui émaneraient d’une civilisation développée sur le plan technologique. Ils le font depuis les années 60 grâce, entre autres, aux différents projets de l’Institut SETI, dont l’objectif est de détecter la présence de civilisations avancées dans notre Voie lactée.

L’un de ces projets est le Breakthrough Initiatives, financé par le milliardaire russe Yuri Milner à hauteur de 100 millions $ sur une période de 10 ans.

Les chercheurs qui y sont associés viennent de publier les résultats des analyses les plus poussées à ce jour. Ils ont analysé pas moins de 1 pétaoctet (1 million de gigaoctets) de données recueillies dans les longueurs d’onde radio et optique.

Rien non plus dans notre voisinage galactique

Ce premier bilan de trois années de traque de technosignatures extraterrestres ne montre aucune trace de vie intelligente autour des 1327 étoiles qui se trouvent à moins de 160 années-lumière de notre système solaire. Rien. Le néant.

Et ce, malgré le recours à des instruments toujours plus puissants, comme le télescope de Green Bank aux États-Unis, qui est le plus grand radiotélescope orientable du monde.

« Nous n’avons détecté aucun signal provenant d’une civilisation avancée qui tenterait de nous contacter à l’aide d’instruments incroyablement puissants », affirme Danny Price, astronome au Centre de recherche du SETI de l’Université de la Californie à Berkeley.

Nous avons analysé des milliers d’heures d’observations d’étoiles proches. Nous n’avons trouvé aucune preuve évidente de signaux artificiels extraterrestres. Toutefois, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de vie intelligente. Nous ne regardons peut-être pas au bon endroit ni avec assez de précision! Danny Price, astronome au Centre de recherche du SETI

Le scientifique ne perd donc pas l’espoir d’une éventuelle communication du 3e type. Selon lui, les recherches actuelles sont peut-être menées à de mauvaises fréquences, et des interférences radio provenant de la Terre pourraient aussi nuire à la perception de signaux.

En outre, de nouveaux télescopes se joindront bientôt à l’effort de recherche, comme l’observatoire MeerKAT en Afrique du Sud, ce qui permettra de peaufiner les analyses.

Il faut aussi reconnaître que les Homo sapiens mènent cette quête avec les moyens technologiques qu’ils ont développés au fil des percées scientifiques qu’ils réalisent. Ils ne possèdent peut-être pas d’instruments assez perfectionnés pour y arriver.

Une chose est certaine, si les scientifiques perçoivent un jour un tel signal extraterrestre, celui-ci devra être analysé minutieusement afin de confirmer son authenticité. L’humanité réalisera par le fait même l’une de ses plus grandes découvertes.

Allo, ici la Terre?

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Pour vraiment apprécier ce trou noir, vous devez voir à quel point il est


Même si on parle d’un trou noir de 40 km de diamètre, il peut être difficile de s’imaginer une telle mesure dans notre galaxie. Si on met le Soleil, Pluton, et même Voyager qui est vraiment rendu très loin de son point d’origine, on s’aperçoit que ce trou est gigantesque. Nous sommes vraiment petits dans ce grand Univers
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Pour vraiment apprécier ce trou noir, vous devez voir à quel point il est

 

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La toute première photo d’un trou noir. Crédits : eventhorizontelescope.org

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Il y a quelques heures une équipe d’astronomes présentait au monde la première photo d’un trou noir jamais capturée, dans le cadre du projet Event Horizon Telescope. Difficile néanmoins de s’imaginer un tel monstre cosmique. C’est pourquoi quelques précisions s’imposent.

Un trou noir gargantuesque

Au centre de quasiment chaque grande galaxie se trouve un trou noir supermassif, des millions de fois plus massif que le Soleil. Dans notre Galaxie, la Voie lactée, c’est Sagittarius A qui commande avec ses quatre millions de masses solaires. C’est déjà un beau bébé, influençant par sa seule force gravitationnelle l’ensemble de notre Galaxie. Mais il n’est rien à côté de ce monstre présenté au monde ce mercredi. Niché au cœur de Messier 87 – une galaxie massive située dans l’amas de la Vierge à 55 millions d’années-lumière – ce trou noir est 6,5 milliards de fois plus massif que notre étoile.

Prenez ainsi la substance constituante du Soleil, et multipliez par 6,5 milliards. Il est cependant impossible de calculer sa taille. L’angle de la photo ne permet en effet pas de calculer son spin, c’est-à-dire sa vitesse de rotation. Certains estiment néanmoins que son diamètre pourrait être 8 à 9 fois plus grand que l’orbite de Pluton, soit environ 320 UA. On rappelle qu’une UA équivaut à la distance Terre – Soleil, soit environ 150 millions de km. En partant de ce principe, il nous suffit de multiplier 150 millions par 320. À titre de comparaison, rappelons que le trou noir de la Voie lactée ne présente un diamètre que de 20 millions de kilomètres environ.

Mais une image vaut mille mots. En voici une vous permettant de vous faire à l’idée. De quoi se sentir tout petit :

trou noir

 

Un ogre cosmique à 55 millions d’années-lumière. Crédits : Randall Munroe/ XKCD

Mieux vaut ne pas s’y frotter

Notons par ailleurs que le gaz chaud qui encercle ce trou noir tourne autour à des vitesses allant jusqu’à 1 000 km/s. Les astronomes estiment qu’environ une masse solaire tombe dans le trou tous les dix ans. L’attraction de l’objet est si forte que pour avoir la chance de s’échapper, un photon devrait se situer à environ 18 000 000 000 kilomètres du centre. Ça équivaut à environ 122 fois la distance entre la Terre et le Soleil. Plus proche, et le photon sera perdu.

On rappelle que pour observer cet objet, c’est bien sur ce gaz gravitant autour du trou noir que les radiotélescopes ont dû se concentrer. Forcément, puisqu’un trou noir est par définition, noir, donc invisible. Juste avant le “point de non-retour”, le gaz devient en effet très chaud, et émet des rayons X. C’est donc en captant ces rayons puis en les convertissant en lumière visible que nous sommes en mesure de pouvoir observer ce véritable monstre posté au centre.

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Notre Galaxie est pleine de “graisse”, révèlent des chercheurs


Grâce à l’étude de la poussière interstellaire en laboratoire, les chercheurs ont découvert quelque chose qui ressemble à de la graisse dans la Galaxie, et la quantité est phénoménal des milliards et des milliards de tonnes de cette mixture
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Notre Galaxie est pleine de “graisse”, révèlent des chercheurs

 

La galaxie Andromède / Crédits : Istock

par Brice Louvet

Une équipe d’astronomes révèle que l’espace interstellaire est imprégné d’une fine brume de molécules ressemblant à de la graisse. L’étude fournit aujourd’hui l’estimation la plus précise de la quantité de « graisse spatiale » dans la Voie lactée : 10 milliards de milliards de milliards de milliards de tonnes, soit assez pour contenir 40 trillions de milliards de milliards de mottes de beurre.

La matière organique contient du carbone, un élément considéré comme essentiel à la vie. Il y a aujourd’hui une réelle incertitude quant à son abondance dans l’espace, seulement la moitié du carbone attendu se trouve entre les étoiles dans sa forme pure. Le reste est chimiquement lié sous deux formes principales : aliphatique et aromatique. Une équipe d’astronomes a récemment créé des analogues de poussière interstellaire en laboratoire et utilisé leurs résultats pour estimer la quantité de molécules aliphatiques (semblables à de la graisse) trouvées dans notre Galaxie.

« La combinaison de nos résultats de laboratoire avec des constatations d’observatoires astronomiques nous permet aujourd’hui de mesurer la quantité de carbone aliphatique entre nous et les étoiles », explique le professeur Tim Schmidt, de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud (Australie) et co-auteur de l’étude.

Il y aurait alors environ 100 atomes de carbone graisseux pour chaque million d’atomes d’hydrogène, ce qui représente entre un quart et la moitié du carbone disponible.

« Dans la Voie lactée, cela représente environ 10 milliards de milliards de milliards de tonnes de matière grasse, soit assez pour 40 trillions de milliards de milliards de mottes de beurre ».

Le pare-brise d’un futur vaisseau spatial traversant l’espace interstellaire pourrait alors voir se former une sorte de revêtement collant.

« Entre autres choses, il y aura de la poussière interstellaire, partiellement grasse, de la suie et de la poussière siliceuse comme du sable », poursuit-il, ajoutant que la « graisse » est balayée dans notre propre système solaire par le vent solaire.

Ces découvertes rapprochent les scientifiques de la quantité totale de carbone – essentiel à la vie – dans l’espace interstellaire, qui alimente la formation des étoiles et des planètes. L’équipe prévoit maintenant de s’attaquer à la naphtaline, ce qui impliquera plus d’expériences en laboratoire.

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Le Saviez-Vous ► Que se passerait-il si un trou noir supermassif passait près de la Terre ?


Si nous rencontrions un trou noir super massif, nous n’survirons pas. Il semble peu probable que cela arrive, au pire peut-être quand notre Voie lactée fusionnera avec la galaxie Andromède et la, il pourrait avoir au passage un trou noir, sauf qu’il n’y aura plus de vie à ce moment-là sur Terre. Mais qu’arriverait-il si cela était possible avec la Terre habitée ?
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Que se passerait-il si un trou noir supermassif passait près de la Terre ?

 

Crédits : ESO / M. Kornmessers

par Brice Louvet

L’Univers est gigantesque, étrange, et beaucoup de choses échappent encore aux scientifiques. Mais s’il vous arrive parfois de vous poser des questions sur son fonctionnement, sachez qu’il existe sur le Web une plateforme sur laquelle vous pourrez sûrement trouver des réponses à toutes vos interrogations : Ask an Astronomer. Des scientifiques volontaires de l’Université Cornell (États-Unis) sont ici disposés à vous répondre.

Parmi toutes les questions proposées : que se passerait-il si un trou noir supermassif passait près de la Terre ? Peut-être vous êtes-vous déjà posé cette question. Nous mourrions tous, évidemment, mais cela pourrait-il arriver ? Et si oui, à quoi ressemblerait le processus ? L’astronome Christopher Springob a récemment répondu à cette énigme. Il explique notamment que bien que ce soit très improbable, il n’est pas impossible qu’un trou noir supermassif – habituellement situé dans les centres galactiques – puisse passer près de la Terre si la Voie lactée fusionnait avec une autre galaxie.

En se basant sur un trou noir supermassif pesant un million de soleils, Springob a calculé que nous commencerions à remarquer quelque chose d’étrange dans l’orbite du système solaire autour de la galaxie, à une distance d’environ 1000 années-lumière.

 «Une fois que le trou noir serait à quelques centaines d’UA (1 UA = distance entre la Terre et le Soleil, soit environ 150 millions de km), il commencerait à perturber sérieusement les orbites des planètes dans notre système solaire, y compris la Terre, dit-il. Nous pourrions alors soit bouillir, soit geler, car nous serions soit trop près ou trop loin du Soleil».

L’astronome poursuit en expliquant que notre planète pourrait alors soit tomber dans le Soleil, soit être expulsée du système solaire, se retrouvant sur une orbite elliptique autour du trou noir supermassif. Si nous finissions par tomber dans le trou noir – de toute façon ne ne serions plus là depuis longtemps – les forces de marée gravitationnelles intenses déchireraient notre planète en lambeaux.

Notons que la Voie lactée va probablement fusionner avec la galaxie d’Andromède – située à deux millions d’années-lumière – dans environ 4 milliards d’années. Un trou noir pourrait intervenir dans ce processus, mais une fois encore, nous aurons déjà disparu depuis longtemps. La date d’expiration de l’Humanité – si elle n’est pas détruite avant – est d’environ un milliard d’années. Notre étoile va en effet grossir et la Terre deviendra alors trop chaude pour garantir toute habitabilité

Comme le dit l’astronome, «c’est tellement improbable que cela ne vaut pas la peine d’être considéré, mais c’est toujours amusant de penser à ça».

Vous pouvez lire sa réponse complète ici.

Source

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Quand le Soleil s’éteindra


Il semble que le Soleil serait vieux de 4,5 milliards d’années, et serait à la moitié de sa vie. Bien, avant sa mort, je crois que la vie sur Terre sera impossible … Mais il reste encore beaucoup de temps à moins que l’humain détruise la planète bien avant cela. Ceci dit, grâce a de nouveaux modèles, les scientifiques savent probablement ce qu’il arrivera au Soleil en fin de vie.
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Quand le Soleil s’éteindra

 

Le Soleil.

Le Soleil est une boule de gaz. Il se compose en grande partie d’hydrogène (74 %) et d’hélium (25 %) auxquels s’ajoutent des éléments plus lourds.  Photo : NASA

Le Soleil, l’étoile qui réchauffe notre système planétaire depuis 4,5 milliards d’années, serait à mi-chemin de sa vie, mais une équipe internationale d’astrophysiciens estime qu’elle peut prédire ce qu’il lui arrivera à la fin de son existence.

Un texte d’Alain Labelle

La plupart des scientifiques s’entendent pour affirmer que notre Soleil, une naine jaune comme 10 % des étoiles de notre galaxie, s’est formé à la suite de l’effondrement d’une nébuleuse sous l’effet d’ondes produites par une ou plusieurs supernovae (l’explosion d’une étoile).

Le Pr Albert Zijlstra de l’École de physique et d’astronomie de l’Université de Manchester, au Royaume-Uni, et ses collègues prédisent qu’il se transformera en un gigantesque anneau de gaz et de poussière interstellaire lumineux, connu sous le nom de nébuleuse planétaire.

Le Soleil, notre étoile

Ce type de nébuleuse marque la fin d’environ 90 % de la vie active de toutes les étoiles de notre galaxie, la Voie lactée. Il marque habituellement la transition d’une étoile géante rouge à une naine blanche.

À 650 années-lumière, la nébuleuse de l'Hélice, NGC 7293, est l'une des nébuleuses planétaires les plus proches de la Terre.

À 650 années-lumière, la nébuleuse de l’Hélice, NGC 7293, est l’une des nébuleuses planétaires les plus proches de la Terre.  Photo : NASA/Hubble

La communauté astronomique n’était cependant pas certaine du sort du Soleil, puisque sa faible masse pouvait être un obstacle à sa transformation en nébuleuse planétaire visible.

Sa faible masse est toute relative, puisqu’elle représente environ 330 000 fois le poids de la Terre. À lui seul, le Soleil représente plus de 99 % de la masse du système solaire.

Le saviez-vous?

Le Soleil est tellement gros qu’il faudrait 109 planètes de la taille de la Terre pour remplir son diamètre, et plus de 1,3 million pour en combler l’intérieur. Il pèse pas moins de 2000 trillions de trillions de tonnes!

Longévité stellaire

Pour réussir à prédire son avenir stellaire, les chercheurs ont développé un nouveau modèle qui permet d’établir le cycle de vie des étoiles. Un modèle qu’ils ont utilisé pour prédire la luminosité de l’enveloppe éjectée par des étoiles de masses et d’âges différents.

Quand une étoile meurt, elle éjecte une masse de gaz et de poussière – connue sous le nom d’enveloppe – dans l’espace. L’enveloppe peut atteindre la moitié de la masse de l’étoile. Albert Zijlstra

« Cela révèle le noyau de l’étoile qui, à ce point de sa vie, est à court de carburant, s’éteignant éventuellement pour mener à sa fin », poursuit le Pr Zijlstra.

Ce n’est qu’à ce moment que le noyau chaud fait briller l’enveloppe éjectée sur une période d’environ 10 000 ans – un laps de temps bref à l’échelle astronomique.Albert Zijlstra

« C’est ce qui rend la nébuleuse planétaire visible. Certaines sont si brillantes qu’on peut les voir à de très grandes distances mesurant des dizaines de millions d’années-lumière », explique l’astrophysicien.

Un autre débat

 

Ce modèle résout également un autre problème qui laissait les astronomes perplexes depuis un quart de siècle. Il y a environ 25 ans, les astronomes ont découvert que si l’on observe les nébuleuses planétaires d’une autre galaxie, les plus brillantes ont toujours la même luminosité.

On a découvert qu’il était possible de savoir à quelle distance une galaxie se trouve en observant uniquement les nébuleuses planétaires les plus brillantes qui s’y trouvent. Albert Zijlstra

Cette théorie laissait à penser que les vieilles étoiles de faible masse devraient produire des nébuleuses planétaires beaucoup moins lumineuses que les jeunes étoiles plus massives.

Cette théorie était devenue une source de conflit dans la communauté scientifique. Certaines données disaient qu’il était possible d’obtenir des nébuleuses planétaires brillantes à partir d’étoiles de faible masse comme le Soleil, mais d’autres avançaient plutôt que ce n’était pas possible, et qu’aucune étoile en fin de vie de moins de deux fois la masse du Soleil ne pouvait mener à une nébuleuse planétaire visible.

De nouveaux modèles

Mais les nouveaux modèles montrent qu’après l’éjection de l’enveloppe, les étoiles se réchauffent trois fois plus vite que ne laissaient penser les anciens modèles. Il serait donc possible pour une étoile de faible masse comme le Soleil de former une nébuleuse planétaire brillante.

Selon ce modèle, notre étoile possède la masse limite minimale pour permettre la création d’une nébuleuse planétaire visible, quoique faible.

Nous avons constaté que les étoiles dont la masse est inférieure à 1,1 fois la masse du Soleil produisent des nébuleuses plus faibles, et que les étoiles plus massives que 3 masses solaires sont plus brillantes. Pour le reste, la luminosité prévue est très proche de ce qui avait été observé. Problème résolu, après 25 ans! Albert Zijlstra

Les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Nature Astronomy (en anglais) sont très satisfaits de leurs résultats.

« Non seulement nous avons maintenant un moyen de mesurer la présence d’étoiles âgées de quelques milliards d’années dans des galaxies lointaines, ce qui est une plage remarquablement difficile à mesurer, mais nous avons même découvert ce que deviendra le Soleil à sa mort », conclut le Pr Zijlstra.

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La Terre toujours plus polluée par la lumière artificielle


Selon un nouvel atlas mondial de la pollution lumineuse publié en 2016, plus de 80% de l’humanité vit sous des cieux inondés de lumière artificielle, et un tiers de la population de la planète ne peut jamais voir la Voie lactée.
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La Terre toujours plus polluée par la lumière artificielle

 

Selon un nouvel atlas mondial de la pollution... (PHOTO AP)

Selon un nouvel atlas mondial de la pollution lumineuse publié en 2016, plus de 80% de l’humanité vit sous des cieux inondés de lumière artificielle, et un tiers de la population de la planète ne peut jamais voir la Voie lactée.

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JEAN-LOUIS SANTINI
Agence France-Presse
New York

La Terre est de plus en plus inondée de lumière artificielle, un phénomène aggravé par la nouvelle technologie des lampes à diode électroluminescentes (LED), montre une analyse des observations d’un satellite, confirmant une pollution lumineuse grandissante qui affecte la santé humaine, les animaux et les plantes.

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés mercredi dans la revue Science Advances, ont déterminé que l’éclairage planétaire s’est accru, tant en quantité qu’en intensité, d’environ 2% par an de 2012 à 2016.

L’accroissement de la lumière artificielle se produit presque partout sur le globe avec des régions peu éclairées précédemment où la luminescence est nettement plus importante, pointe Christopher Kyba un chercheur du Centre GFZ de recherche de géophysique à Potsdam en Allemagne, le principal auteur.

Cette étude est l’une des toutes premières à examiner depuis l’espace les effets de la transition en cours dans le monde vers l’éclairage LED qui est nettement moins gourmand en énergie.

Les résultats indiquent que les économies d’électricité résultant de cette nouvelle technologie sont plus faibles qu’attendues.

Sonnette d’alarme 

Vu que les lampes LED produisent la même quantité de lumière avec nettement moins d’électricité, les experts pensaient que les dépenses notamment des villes dans le monde consacrées à l’éclairage public auraient diminuées.

Mais les chercheurs ont conclu que les économies d’énergie réalisées grâce à la technologie LED ont apparemment été investies pour installer encore plus d’éclairages extérieurs.

«Il y a un bon potentiel pour une véritable révolution de l’éclairage permettant à la fois d’économiser de l’énergie et de réduire la pollution lumineuse mais seulement si on ne consacre pas les économies réalisées à créer encore plus de lumière», résume Christopher Kyba.

Dans de précédents travaux, il avait montré que les émissions lumineuses par tête étaient de trois à quatre fois plus élevées aux États-Unis qu’en Allemagne. Cela montre qu’il est possible d’assurer le même niveau de prospérité et de sécurité avec un usage plus restreint de la lumière artificielle, fait valoir le chercheur.

Mais malheureusement, juge-t-il, la luminosité artificielle va continuer à augmenter la nuit dans le monde avec des conséquences néfastes sur l’environnement et la santé.

La lumière la nuit peut perturber le rythme circadien, l’horloge biologique, ce qui accroît le risque de cancer, de diabète et de dépression. Elle peut aussi inhiber la dormance des végétaux qui leur permet de survivre aux rigueurs de l’hiver.

«Nous espérons que les résultats de cette recherche vont encore davantage tirer la sonnette d’alarme quant aux nombreuses conséquences sur la nature d’un usage excessif de la lumière artificielle la nuit», a quant à lui relevé Scott Feierabend, directeur de l’Association internationale des nuits noires «International Dark-Sky Association».

Pollution lumineuse sous-estimée

Il pointe notamment le fait que les éclairages LED émettent beaucoup de lumière bleue, ce que l’instrument utilisé dans le satellite de la NASA pour cette étude ne peut pas détecter.

Ainsi l’étude pourrait avoir sous-estimé l’ampleur de la pollution lumineuse.

En outre, cette lumière se diffuse davantage dans l’atmosphère terrestre que les autres sources lumineuses d’autres couleurs ce qui fait que le satellite n’a pas capté toute l’intensité de la lueur des villes la nuit qui apparemment étaient moins brillantes qu’avant l’adoption des ampoules LED, explique Christopher Kyba.

Selon un nouvel atlas mondial de la pollution lumineuse publié en 2016, plus de 80% de l’humanité vit sous des cieux inondés de lumière artificielle, et un tiers de la population de la planète ne peut jamais voir la Voie lactée.

Cette carte permet d’étudier les éclairages artificiels comme un polluant avec un impact potentiel sur la santé et l’écologie, expliquait alors l’équipe internationale qui l’a mise au point.

Ces scientifiques conduit par Fabio Falci, un chercheur de l’Institut italien de la technologie et de la science de la pollution lumineuse (ISTIL), expliquaient notamment que «les niveaux lumineux de la technologie LED et ses couleurs pourraient entraîner un doublement voire un triplement de la luminescence du ciel pendant des nuits noires».

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L’homme, « poussière intergalactique d’étoiles »


Me semble que c’est logique que nous avons en nous et ce qui nous entourent des atomes qui viennent de l’espace.
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L’homme, « poussière intergalactique d’étoiles »

 

 

Photo : NASA

Jusqu’à la moitié de la matière qui constitue notre galaxie la Voie lactée, et par le fait même les humains, proviendrait de galaxies lointaines, montrent les travaux d’astrophysiciens canadiens et américains.

Un texte d’Alain Labelle

L’astrophysicien québécois Hubert Reeves explique poétiquement dans son livre de vulgarisation Poussière d’étoiles paru en 1984 que tous les noyaux des atomes qui nous constituent ont été engendrés au centre d’étoiles mortes il y a plusieurs milliards d’années.

Nous savons aujourd’hui que cette matière ne parvient pas uniquement de notre voisinage galactique ni même de la Voie lactée.

Selon les astrophysiciens Claude-André Faucher-Giguère (originaire de la Beauce) et Daniel Anglés-Alcázar de l’Université Northwestern à Chicago, près de 50 % des atomes présents en nous et autour de nous dans le système solaire n’ont pas comme origine notre propre galaxie.

Considérant qu’une bonne partie de la matière qui nous forme provient d’autres galaxies, nous pourrions nous considérer comme des voyageurs spatiaux ou des immigrants extragalactiques. Daniel Anglés-Alcázar

Les scientifiques en viennent à cette conclusion après avoir réalisé des simulations informatiques 3D. Les différents modèles montrent que les supernovas, des étoiles en fin de vie, éjectent de très grandes quantités de gaz en explosant. Selon eux, ce phénomène serait capable de propulser des atomes d’une galaxie à l’autre, rien de moins.

Il est probable qu’une grande partie de la matière de la Voie lactée logeait dans d’autres galaxies avant d’être expulsée par un vent puissant.

Daniel Anglés-Alcázar

Ce transfert de masse par les vents galactiques, qui a pu prendre plusieurs milliards d’années, pourrait être à l’origine de la moitié de la matière présente dans les grandes galaxies.

Cette étude modifie notre compréhension de la formation des galaxies après le Big Bang. […] Nos origines sont beaucoup moins locales que ce que l’on pensait auparavant. Claude-André Faucher-Giguère

L’équipe de chercheurs entend maintenant comparer ses simulations à l’aide des données recueillies par le télescope orbital Hubble et certains télescopes terrestres.

Après le Big bang

La théorie généralement admise est qu’après le Big Bang il y a 13,8 milliards d’années, l’Univers était rempli d’un gaz uniforme composé d’éléments légers comme l’hydrogène et l’hélium. Des centaines de millions d’années après, ce gaz primordial s’est condensé pour former les étoiles et les galaxies.

Le détail de ces travaux est publié dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.

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Les trous noirs supermassifs «dévorent» fréquemment les étoiles


Je trouve les trous noirs très mystérieux, ils avalent des étoiles, des galaxies… Ils sont très voraces. Un trou noir est présent dans chaque galaxie et notre galaxie ne fait pas exception. Un jour, la terre et notre galaxie, dans environs 5 milliards seront engloutis par ce trou noir
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Les trous noirs supermassifs «dévorent» fréquemment les étoiles

Au centre de chaque galaxie, y compris la... (Photo AFP)

 

Au centre de chaque galaxie, y compris la nôtre, siège un trou noir supermassif. Leur gravité est si puissante que même la lumière ne peut s’en échapper. Leur masse représente entre un million et un milliard de fois celle du Soleil.

PHOTO AFP

Les étoiles sont déchiquetées et dévorées par les trous noirs supermassifs 100 fois plus souvent qu’on ne le pensait jusqu’alors, lorsque deux galaxies entrent en collision, affirme une étude publiée lundi.

Les astronomes pensaient que ce type d’événement était très rare et se produisait tous les 10 000 à 100 000 ans par galaxie, notent les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Nature Astronomy.

Au centre de chaque galaxie, y compris la nôtre, siège un trou noir supermassif. Leur gravité est si puissante que même la lumière ne peut s’en échapper. Leur masse représente entre un million et un milliard de fois celle du Soleil.

Normalement, ces trous noirs supermassifs sont en sommeil et les étoiles tournent autour de lui.

Mais si l’orbite d’une de ces étoiles se modifie légèrement, celle-ci risque de s’approcher trop près du trou noir.

Sous l’effet du champ gravitationnel de celui-ci, l’étoile se déchire. La matière qui s’en échappe est irrésistiblement attirée vers le trou noir, elle fonce de plus en plus vite, s’échauffe et émet une lumière très importante. Les astronomes ont appelé ce phénomène TDE, pour Tidal Disruption Event (événement de rupture lié aux effets de marée).

Une équipe de l’Université de Sheffield (Royaume-Uni), menée par le professeur Clive Tadhunter, a détecté un de ces flashs de lumière provenant d’une étoile en train de se faire dévorer, au sein d’un «petit» échantillon de 15 galaxies.

«Chacune de ces galaxies est en train de vivre une collision avec un galaxie voisine», précise James Mullaney, l’un des auteurs de l’étude.

«Nos travaux ont permis de découvrir que lorsque deux galaxies entrent en collision, celle-ci accroît considérablement la fréquence des événements où les étoiles sont avalées par un trou noir supermassif», déclare-t-il à l’AFP.

«Nous pensons que la collision modifie l’orbite de l’étoile», qui est alors attirée vers le trou noir, explique-t-il.

Les astronomes ont utilisé les données du télescope spatial infrarouge Herschel développé par l’Agence spatiale européenne.

En comparant les observations de la zone des 15 galaxies réalisées en 2005 puis en 2015, les astronomes ont noté un changement notable pour l’une des galaxies située à 1,7 milliard d’années-lumière de la Terre.

Grâce aux données du Catalina Sky Survey qui surveille notamment la luminosité des objets célestes, ils ont pu mettre en évidence la survenue d’un TDE en 2010 dans cette galaxie (F01004-2237).

«Sur la base de nos résultats, nous nous attendons à ce que ce type d’événement TDE devienne commun lorsque notre galaxie, la Voie lactée, finira par fusionner avec la galaxie voisine d’Andromède, dans environ 5 milliards d’années», anticipe Clive Tadhunter.

«A ce moment-là, le trou noir de la Voie lactée mettra en pièce une étoile tous les 10 ou 100 ans», selon James Mullaney. «Vu de la Terre, on verrait des +éclats» de lumière durant des mois ou des années», plus brillants que toutes les étoiles, ajoute-t-il.

Une sorte de bouquet final? Mais il n’y aura vraisemblablement plus personne pour profiter du spectacle.

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Poussée par un vide, notre galaxie fonce à plus de 2 millions de km/h


On ne s’aperçois pas sur Terre qu’elle tourne vite autour du soleil, que le soleil tourne encore plus vite au centre de la Voie Lactée, et que cette dernière navigue dans ce grand espace à une vitesse phénoménale. Où allons nous comme cela ?
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Poussée par un vide, notre galaxie fonce à plus de 2 millions de km/h

 

La Voie lactée

Notre galaxie, la Voie lactée   Photo : ESO / Serge Brunier, Frederic Tapissie

C’est un répulseur dipôle qui est responsable du déplacement de la Voie lactée à 630 kilomètres par seconde, montrent les travaux d’une équipe internationale d’astrophysiciens menée par Yehuda Hoffman, de l’Université hébraïque de Jérusalem, en Israël.

Explications

Un texte d’Alain Labelle


Cette découverte vient répondre à une énigme en astrophysique vieille de plus de 40 ans. Les scientifiques tentaient de comprendre ce qui cause le déplacement de la Voie lactée ainsi que sa direction. Elle fait la Une de la nouvelle revue Nature Astronomy du groupe Nature consacrée aux sciences de l’Univers.

L’un des responsables du mouvement de notre galaxie est donc un immense vide qui exercerait une force de répulsion sur la Voie lactée. Ce « repousseur » contribue aux forces gravitationnelles qui nous font naviguer à près de 2,3 millions de km/h sur la toile cosmique, la structure suivant laquelle la matière s’organise à grande échelle, notamment sous la forme de filaments qui connectent des galaxies entre elles et séparent des vides.

Personne ne le ressent, mais notre petite planète est constamment soumise à plusieurs types de mouvements :

  • La Terre tourne sur son axe à la vitesse d’environ 1600 km/h;
  • Elle tourne autour du Soleil à 100 000 km/h;
  • Le Soleil orbite autour du centre de la Voie lactée à 850 000 km/h;
  • Notre galaxie navigue à près de 2,3 millions de km/h, soit 630 km par seconde.

Le « Grand attracteur »

Pour expliquer le déplacement de notre galaxie, les scientifiques se sont d’abord intéressés au rôle éventuel d’un excès de galaxies situées dans la direction générale de notre mouvement. Dans les années 1980, le suspect a été appelé le « Grand Attracteur », une région d’une demi-douzaine d’amas riches en galaxies à une distance de 150 millions d’années-lumière de nous.

Puis, l’attention a été portée sur une entité plus importante, toujours dans la même ligne de visée et directement derrière le Grand Attracteur : la Concentration d’amas de galaxies de Shapley, située à 600 millions d’années-lumière de nous.

Mais, au fil des ans, le débat s’est enlisé sur l’importance relative de ces deux attracteurs puisqu’ils ne pouvaient pas expliquer notre mouvement, d’autant qu’il ne pointe pas exactement dans la direction de Shapley comme cela devrait être le cas.

Cette cartographie des courants de matière (les flèches directionnelles) et des surfaces équipotentielles gravitationnelles (régions de l’espace « ressentant » la même attraction de gravitation - en vert et en jaune) permet, en visualisant son influence, de matérialiser la région du Dipole Repeller, ainsi que les nœuds et filaments de la toile cosmique (surfaces rouges et grises). La structure à grande échelle de notre Univers local est ainsi représentée. La flèche jaune est positionnée sur notr

Cette cartographie des courants de matière (les flèches directionnelles) et des surfaces équipotentielles gravitationnelles (régions de l’espace « ressentant » la même attraction de gravitation – en vert et en jaune) permet, en visualisant son influence, de matérialiser la région du Dipole Repeller, ainsi que les nœuds et filaments de la toile cosmique (surfaces rouges et grises). La structure à grande échelle de notre Univers local est ainsi représentée.   Photo : Y. Hoffman, D. Pomarède, R.B. Tully, H. Courtois

C’est à ce moment que l’hypothèse d’une région sous-dense, un « vide » extragalactique, est alors apparue pour élucider ce phénomène.

Si vous créez un vide dans une région de l’Univers, les éléments qui se trouvent en périphérie vont s’éloigner, car ils vont être attirés par d’autres régions sous l’effet de la gravitation. Daniel Pomarède, ingénieur chercheur au CEA

Savoir où nous allons

Les astrophysiciens savent donc quelle voie suit notre galaxie, attirée par la lointaine concentration de masse Shapley et repoussée par le répulseur dipôle, une région faite de « rien », même pas de matière invisible, dont finalement on ne connaît pas grand-chose.

C’est pourquoi les astrophysiciens préparent maintenant des relevés ultra-sensibles en optique, proche infrarouge et radio qui permettront d’identifier les rares galaxies qui peuvent résider dans et autour d’un tel vide afin d’en approfondir notre connaissance.

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Les humains sont bien composés de poussières d’étoiles


La question taraude depuis toujours notre origine en temps qu’être humain, et l’origine de la vie en générale. La science de l’espace semble donner des réponses que l’homme est fait certes de poussière, mais de poussière d’étoiles
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Les humains sont bien composés de poussières d’étoiles

Les humains sont bien composés de poussières d'étoiles

Les astronomes ont quantifié les éléments de la vie dans des étoiles de la Voie lactée.Photo Fotolia

«L’azote de notre ADN, le calcium de nos dents, le fer de notre sang, le carbone de nos tartes aux pommes ont été façonnés à l’intérieur des étoiles en effondrement. Nous sommes faits de poussières d’étoiles», expliquait en 1980 le célèbre scientifique et astronome américain Carl Sagan dans son émission Cosmos.

Plus de trente ans après, une équipe a démontré une nouvelle fois que cette affirmation n’est pas qu’un simple cliché que l’on se plait à répéter. Les éléments de la vie qui ont permis notre existence sont bel et bien nés dans les étoiles. Cette conclusion est tirée du programme Sloan Digital Sky Survey (SDSS) dont les derniers résultats viennent tout juste d’être dévoilés.

UNE PLONGÉE DANS 150 000 ÉTOILES

Démarré en 2000, le SDSS vise à étudier les objets célestes, y compris les étoiles et galaxies, en utilisant un télescope de 2,5 mètres installé à  l’observatoire d’Apache Point au Nouveau Mexique. Depuis 2008, le programme a toutefois entamé une nouvelle étape. Il s’est changé en une étude spectroscopique des astres grâce à  un dispositif appelé APOGEE (Apache Point Observatory Galactic Evolution Experiment).

Cet instrument est un spectrographe qui collecte la lumière située dans la partie proche de l’infrarouge du spectre électromagnétique et la disperse afin de révéler les différents éléments contenus dans l’atmosphère des étoiles. Grâce à  lui, les astronomes ont pu passer en revue un catalogue de 150 000 étoiles contenues dans notre galaxie, la Voie lactée.

Pour chacune d’elle, ils ont ainsi réussi à  quantifier pas moins d’une vingtaine d’éléments chimiques parmi lesquels ceux que les astronomes ont réuni sous l’acronyme CHNOPS: le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène, le phosphore et le soufre. Tous ces éléments sont considérés comme des «briques» qui ont permis l’existence de la vie sur Terre.

97 % DE POUSSIÈRE D’ÉTOILES

Jamais auparavant on avait quantifié les éléments CHNOPS pour un nombre aussi élevé d’étoiles. Et les résultats se sont révélés fascinants.

«Pour la première fois, nous pouvons étudier la distribution des éléments à  travers notre galaxie. Et ces éléments incluent des atomes qui composent 97 % de la masse du corps humain», explique Sten Hasselquist de l’Université d’État du Nouveau Mexique.

On sait aujourd’hui que la masse du corps humain est composée à  65 % d’oxygène alors que cet élément représente à  peine 1 % de la masse totale des éléments présents dans l’espace. Mais si les étoiles sont essentiellement composées d’hydrogène, leur spectre affiche tout de même de petites quantités d’éléments plus lourds comme l’oxygène.

Avec les nouveaux résultats livrés par APOGEE, les astronomes ont constaté que davantage de ces éléments plus lourds étaient présents à l’intérieur de la galaxie. C’est précisément là que se trouvent les étoiles les plus âgées, ce qui suggère que les éléments de la vie ont probablement été synthétisés plus tôt dans les parties internes que dans les parties externes de la galaxie.

La plupart des atomes de notre corps auraient ainsi été créés dans le passé à l’intérieur même des étoiles avant de réaliser de longs voyages à travers l’espace pour finir jusqu’à notre planète, la Terre.

COMPRENDRE LA FORMATION DES ÉTOILES ET GALAXIES

Ces données fournissent de nouvelles pistes pour comprendre l’apparition de la vie dans notre galaxie.

«Du point de vue humain, c’est une grande prouesse d’être capable de cartographier l’abondance de tous les éléments majeurs rencontrés dans le corps humain au sein de centaines de milliers d’étoiles de notre Voie lactée», a commenté Jennifer Johnson de l’Ohio State University.

«Ceci nous permet de poser des limites sur où et quand dans notre galaxie, la vie a bénéficié des éléments requis pour évoluer en une sorte de « zone habitable temporelle galactique »», a poursuivi la spécialiste dans un communiqué.

Mais ces conclusions pourraient aussi aider les astronomes à  mieux comprendre la formation et l’évolution des galaxies et de leurs étoiles en général.

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