On dort moins bien les nuits de Pleine Lune


A savoir si la pleine lune affecte notre sommeil n’était pas le but de l’étude des scientifiques, mais en se posant la question, ils ont quand même regarder leur résultats et comparer le calendrier lunaire. Malgré que l’échantillon de cette étude est petit, il semble qu’en effet, la lune influence notre sommeil. Il faudrait des études d’un plus grand nombre de personnes pour venir attester ces faits, et d’essayer de comprendre le pourquoi, car pour le moment, aucune réponse ne semble vraiment y répondre.
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On dort moins bien les nuits de Pleine Lune


Par Janlou Chaput, Futura

La vieille croyance populaire aurait trouvé une vérification scientifique. De nombreux paramètres du sommeil seraient en effet perturbés les nuits de Pleine Lune. Des résultats inattendus pour les chercheurs suisses à l’origine de ce travail, puisque ce n’était pas leur but premier…

On associe à la Pleine Lune des pouvoirs presque mystiques. En effet, de nombreuses croyances populaires font état d’événements bizarres lorsque l’astre de la nuit brille de tout son éclat. Sans aller jusqu’à parler des loups-garous, on dit souvent qu’il y a davantage de délits commis sous la pleine lueur de la Lune, qu’il y a plus de naissances ou que l’on dort moins bien. De nombreuses études sont venues invalider ces affirmations. Mais une nouvelle recherche, réalisée après une discussion dans un bar, pourrait bien confirmer l’influence du cycle lunaire sur notre sommeil.

Le contexte : une idée née une nuit de Pleine Lune

Entre 2000 et 2003, Christian Cajochen et ses collègues de l’université de Bâle, en Suisse, ont mené une étude sur 33 volontaires de 20 à 74 ans afin de tester l’effet de l’âge sur de nombreux paramètres du sommeil. Plus tard, alors qu’ils discutaient ensemble autour d’un verre dans un bar une nuit de Pleine Lune, ils ont eu l’idée de se servir de leurs données pour réaliser une nouvelle étude : voir si le cycle de la Lune influence notre façon de dormir.

Ce travail, décrit plus bas, concluait que l’astre de la nuit influait réellement sur le sommeil. Des résultats auxquels les auteurs ne s’attendaient pas, puisque la majorité des articles de la littérature scientifique n’ont jamais établi un tel lien.

Dubitatif sur sa propre expérience, Christian Cajochen a préféré ne pas publier ses résultats, avant que des collègues d’autres universités le poussent à divulguer le contenu des recherches. Ce qu’il s’est enfin décidé à faire, dans la sérieuse revue Current Biology.

L’étude : le cycle lunaire influence le sommeil

En tout, les volontaires avaient passé 64 nuits à dormir dans une chambre isolée du monde extérieur, donc sans bruit et sans lumière, pour des conditions de sommeil pleinement contrôlées. Au lieu de se focaliser sur les âges comme dans un premier temps, ils ont placé chaque nuitée par rapport au calendrier lunaire, afin de déterminer l’écart par rapport à la Pleine Lune. Ils ont ainsi défini trois groupes : les nuits recouvrant les jours avec un ciel sans Lune, celles durant les périodes intermédiaires du cycle, et enfin celles autour des moments de Pleine Lune.

Qu’ont-ils observé ? L’électroencéphalogramme révèle que le sommeil profond, mis en avant par des tracés caractéristiques, a été raccourci de 30 % lorsque la Lune illuminait le ciel. Globalement, le sommeil est écourté de 20 minutes, tandis que la qualité est jugée moins bonne de 15 % par les participants qui, au moment de l’interrogatoire, ne savaient pas que les données seraient réutilisées pour faire le parallèle avec l’influence de la Pleine Lune.

Enfin, toujours pour cette même catégorie, les sécrétions de mélatonine, une hormone liée au sommeil et au rythme biologique, étaient nettement plus basses, nouveau critère attestant d’une perte de la qualité du sommeil. Alors que les taux avoisinaient les 4 pg/ml (picogramme par millilitre) lorsque l’astre de la nuit brillait de tous ses éclats, ils étaient doublés à l’autre bout du cycle, au moment de la Nouvelle Lune.

L’œil extérieur : un rythme biologique calé sur celui de la Lune

Cette étude, bien qu’entamée après une discussion dans un bar et menée à partir d’un petit échantillon, ne manque pas pour autant de pertinence scientifique. Le mode opératoire est, de l’avis des spécialistes, tout à fait cohérent avec les exigences scientifiques, en accord avec ce que les relecteurs de Current Biology ont décidé.

Désormais se pose la question du pourquoi. Pourquoi serions-nous affectés par la Lune ? Une chose est certaine : ce n’est pas la lumière qu’elle dégage qui nous empêche de nous reposer, car les participants ont dormi dans un noir complet. Est-ce que notre satellite pourrait agir sur nous comme il le fait pour les mers et les océans ? Non, car nous ne sommes que de bien petites créatures, et ses effets ne se font sentir que sur de gros volumes. Même les lacs ne connaissent pas de marées.

Alors, à l’instar d’animaux invertébrés pour lesquels on l’a montré, les chercheurs émettent l’hypothèse que nous pourrions être dotés d’une horloge biologique calée sur le cycle de la Lune. Le reliquat d’une époque où nos ancêtres vivaient plus en phase avec la luminosité naturelle ? Peut-être. Il faudra désormais le prouver à plus grande échelle, et éprouver les volontaires durant au moins une trentaine de jours consécutifs. L’idée de tester des ethnies vivant encore sans lumières artificielles fait également son chemin. Et seulement à ce moment-là, il pourrait être possible de conclure que nous sommes, en fait, tous des enfants de la Lune.

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Sans la médecine, notre longévité « naturelle » serait de… 38 ans


Les scientifiques ont trouvé une nouvelle méthode pour savoir la longévité d’un animal vertébré. Il semblerait que beaucoup d’animaux ont vu leur espérance de vie augmenter. Pour l’homme, étrangement, nous n’avons pas vraiment évolué en rapport à la longévité des hommes de Neandertal et Denisovan. Nous avons gagné que quelques mois avec notre 38 ans, Bien sûr, si on regarde la moyenne d’âge des gens, on voit bien que nous pouvons vivre plus vieux, mais ce n’est pas grâce à notre génétique, mais plutôt à la médecine, condition de vie etc ..
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Sans la médecine, notre longévité « naturelle » serait de… 38 ans

Céline Deluzarche


Journaliste

Des chercheurs ont mis au point une nouvelle méthode pour estimer la durée de vie d’une espèce vivante ou disparue à partir de son ADN. Le record appartient ainsi à la baleine boréale dont la longévité atteint 268 ans. Celle de l’Homme n’a, en revanche, pratiquement pas progressé depuis Neandertal. Heureusement, la génétique ne fait pas tout !

Les animaux ayant la plus grande longévité sont la praire d’Islande, un mollusque bivalve dont un spécimen de 507 ans a été retrouvé, et chez les vertébrés le requin du Groenland, avec un individu de 400 ans. Mais estimer la durée de vie d’une espèce est particulièrement compliqué. On se base souvent sur des cas exceptionnels qui ne sont pas représentatifs, et l’on observe des différences considérables au sein d’espèces même relativement proches. Alors qu’une souris vit en moyenne 4 ans, l’écureuil gris, un autre rongeur, vit 24 ans, soit huit fois plus longtemps.

Une horloge biologique cachée dans l’ADN

Une équipe du CSIRO (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation) a établi une nouvelle méthode pour calculer l’âge maximal théorique de plusieurs animaux. Détaillée dans la revue Scientific Reports, elle se base sur la méthylation de l’ADN, une sorte d’horloge biologique.

« Lorsqu’on vieillit, nous subissons un déclin de nos fonctions biologiques », explique Benjamin Mayne, biologiste au CSIRO et principal auteur de l’étude.

Ce déclin est visible dans la densité d’îlots CpG, des zones de l’ADN non codantes qui sont des promoteurs de la méthylation de l’ADN. Ce processus épigénétique entraîne l’apparition de groupes méthyles dans certains gènes, ce qui conduit à des mutations délétères et la sénescence des cellules.

« Nous avons constaté que nous pouvions estimer la longévité des espèces en nous intéressant aux endroits où la méthylation de l’ADN se produisait sur 42 gènes particuliers », explique Benjamin Mayne dans un article de The Conversation.

La baleine boréale détient le record du monde de longévité animale parmi les vertébrés, avec 268 ans de durée de vie. © Benjamin Mayne, CSIRO

La baleine boréale détient le record du monde de longévité animale parmi les vertébrés, avec 268 ans de durée de vie. © Benjamin Mayne, CSIRO

    Les chercheurs ont ainsi calculé l’âge biologique de 252 espèces de vertébrés à partir de leur génome. Bonne nouvelle : avec cette méthode, la plupart des espèces voient leur durée de vie fortement augmenter. La baleine boréale détient le record mondial de la longévité, avec 268 ans, soit 57 de plus que le plus ancien spécimen connu, âgé de 211 ans. La tortue géante de Galápagos, dont le dernier spécimen est mort en 2012 à l’âge de 112 ans, aurait une longévité biologique de 120 ans. L’étude s’est aussi intéressée à des espèces disparues. Le mammouth laineux aurait ainsi eu une durée de vie de 60 ans, à peine moins que les 65 ans de l’éléphant africain actuel. Le pigeon migrateur, éteint en 1914, avait une longévité de 28 ans, soit la même que l’actuelle tourterelle des bois.

    L’homme moderne, l’exception qui confirme la règle

    Mais le plus étonnant, c’est le cas de l’humain. Les chercheurs ont ainsi établi que les Hommes de Neandertal et de Denisovan avaient une durée de vie biologique de 37,8 ans, soit quasiment la même que celle de l’Homme moderne qui est de 38 ans. Cette longévité paraît ridiculement courte : l’espérance de vie en France est de 85,4 ans pour les femmes et de 79,5 ans pour les hommes, et elle a plus que doublé au cours des 200 dernières années.

    « Mais il s’agit d’une exception liée au progrès de la médecine et des modes de vie », rétorque Benjamin Mayne.

    En d’autres termes, l’Homme a réussi à « forcer » l’horloge biologique de son génome par son intelligence et son adaptation. Songer que l’espèce humaine a une durée de vie inférieure à celle du chimpanzé (39,7 ans) a tout de même de quoi faire réfléchir.

    « Connaître la durée de vie d’une espèce est essentiel pour estimer le risque d’extinction, ou pour établir des quotas de pêche ou de prélèvement », explique Benjamin Mayne.

    La méthode est cependant applicable seulement aux vertébrés. On ne saura donc pas si la praire d’Islande de 507 ans est un cas à part ou pas.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Une nouvelle méthode pour estimer la durée de vie des espèces a permis d’établir un nouveau palmarès de la longévité animale.

  • Elle se base sur la méthylation de l’ADN, un indicateur de l’horloge biologique.

  • La durée de vie de l’Homme moderne est ainsi estimée à 38 ans, soit à peine au-dessus que nos ancêtres de Neandertal.

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Le Saviez-Vous ► Toujours fatigué? 13 raisons médicales qui expliquent pourquoi


Nous éprouvons tous de la fatigue à un moment donnée, mais quand elle devient chronique, il se peut que cela soit une cause médicale. Seul un médecin pourra confirmer si c’est le cas.

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Toujours fatigué? 13 raisons médicales qui expliquent pourquoi

Des cas de santé qui pourraient être la cause de votre fatigue chronique.SHUTTERSTOCK

Diana Kelly

Vous trouvez toujours de bonnes raisons pour justifier votre fatigue: l’heure avancée, votre horaire impossible ou un moment de paresse… Et si votre épuisement avait une origine médicale? Des experts font la lumière sur 13 problèmes de santé qui pourraient expliquer une fatigue chronique.


Vous vous sentez épuisé et pensez que votre fatigue est la conséquence du changement d’heure, de votre horaire de fou ou d’un excès de paresse? Les causes réelles de votre épuisement pourraient bien être un des problèmes médicaux suivants. Voici 13 problèmes de santé qui pourraient être la cause de votre fatigue régulière ou chronique, sans que vous le sachiez.

Combien d’heures de sommeil vous faut-il?

Vous vous couchez tôt, mais chaque réveil représente un défi répété, et vous n’arrivez pas à avoir l’esprit alerte. La durée de votre sommeil ne semble jamais suffire à vous reposer. Mais combien d’heures vous faut-il donc?

Le besoin de sommeil varie selon l’âge : un nourrisson de moins de trois mois peut avoir besoin de 19 heures, alors qu’un adulte de plus de 65 ans peut avoir besoin de seulement 5 heures de sommeil. Pour la plupart, la moyenne se situerait entre 7 heures et 9 heures, selon l’organisme américain National Sleep Foundation. Un manque de sommeil peut entraîner des conséquences désagréables, comme nous allons le voir, alors qu’un excès de sommeil accompagné d’une fatigue constante pourrait indiquer un problème de santé.

« On parle d’excès de sommeil lorsque le cycle dépasse les 10 heures », explique Conor Heneghan, directeur de la recherche et des algorithmes de la société Fitbit. « Cet excès peut se rattacher à certains problèmes, comme la dépression, mais il ne serait pas la cause de pathologies. Des variations dans les rythmes circadiens de l’horloge biologique vont affecter l’humeur qui se rétablira avec un retour à un cycle de sommeil équilibré. »

Une fatigue qui persiste malgré un rythme de sommeil stable ou même avec un surplus de sommeil pourrait indiquer un problème de santé.

Fatigue chronique par excès de sommeil le week-end

Il est faux de croire que le manque de sommeil de la semaine pourra être rattrapé durant le week-end. Ça pourrait même avoir l’effet contraire. Cette pratique de dormir davantage le week-end s’appelle le « décalage horaire social », qui résulte du changement des horaires de sommeil.

« La durée de sommeil recommandée pour l’adulte est de 7 heures à 9 heures, et l’on essaie souvent de récupérer son manque pendant le week-end, explique Conor Heneghan. L’organisme va tenter de recouvrer le déficit de sommeil par “rebonds”, qui se produisent normalement au cours de phases de sommeil REM (ou paradoxal) plus longues, plus profondes et commencées plus rapidement. Cependant, un excès de sommeil peut dérégler votre cycle et générer d’autres types de problèmes de santé. »

Toujours fatigué: votre fatigue chronique est-elle liée à une douleur chronique?KATE AEDON/SHUTTERSTOCK

Fatigue chronique et douleur chronique

« Les personnes qui souffrent d’une maladie chronique qui s’accompagne de fatigue et de douleur ont besoin de plus de sommeil pour se reposer et récupérer », explique Matthew Ross, président du site d’évaluation de matelas The Slumber Yard.

Ceux qui sont atteints de fibromyalgie, d’hypothyroïdie, d’anémie et de polyarthrite rhumatoïde requièrent également plus de sommeil. S’ils n’en ont pas assez, ils sont fatigués.


Fatigue chronique et anémie

Si vous consultez votre médecin pour un état de fatigue constant, il va notamment vérifier si vous faites de l’anémie ou si vous avez un trouble de la thyroïde par une simple prise de sang, explique la Dre Amy Shah.

« Quand un patient me dit ‘je me sens fatigué’, il peut y avoir de multiples causes. Si ce dernier ajoute ‘je suis fatigué et j’ai le souffle court’ ou ‘j’ai de la difficulté à aller au bout de mon entraînement’, cela peut notamment être parce que celui-ci souffre d’anémie. »

On parle d’anémie quand le sang ne parvient plus à distribuer assez d’oxygène à l’organisme en raison d’une carence en fer. En plus d’être fatigués, les anémiques peuvent avoir froid, se sentir étourdis ou irritables et souffrir de céphalées


Fatigue chronique et trouble de la glande thyroïde

Si votre glande thyroïde ne fonctionne pas normalement et qu’elle marche au ralenti (hypothyroïdie), la fatigue pourrait s’accompagner de sécheresse de la peau et de forte constipation, en plus d’un manque d’énergie, explique la Dre Shah.

L’hypothyroïdie se produit lorsque votre glande thyroïde ne sécrète pas suffisamment d’hormones importantes. Les examens de la fonction thyroïdienne repèrent facilement une hypothyroïdie, une condition qui touche principalement les femmes. Si tel est votre cas, votre médecin pourra vous prescrire de l’hormone thyroïdienne de synthèse. Voici d’autres symptômes inattendus d’un trouble de la thyroïde.

Toujours fatigué à cause du diabète.SYDA PRODUCTIONS/SHUTTERSTOCK

Fatigue chronique, prédiabète ou diabète

Un taux élevé de sucre sanguin ou hyperglycémie peut diminuer la circulation sanguine. Les globules ne reçoivent plus l’oxygène et les nutriments qui leur sont nécessaires, ce qui entraîne la fatigue, explique l’infirmier agréé David Spero.

Un taux insuffisant de sucre sanguin (hypoglycémie) entraînera aussi une sensation de fatigue, car les cellules n’ont alors pas assez de carburant pour bien fonctionner. Si votre hyperglycémie provoque l’inflammation des vaisseaux sanguins, il se crée une inflammation chronique qui peut être cause de fatigue.

Fatigue chronique et dépression

Si vous vous sentez toujours fatigué et avez de la difficulté à sortir du lit en plus de connaître des problèmes de sommeil, il se peut que vous souffriez d’un état dépressif. Votre médecin de famille devrait évaluer ce risque lors de votre visite annuelle, nous dit la Dre Shah. Le médecin peut utiliser un outil de dépistage pour établir si vous souffrez d’une dépression chronique ou si le stress ou l’alcool sont à l’origine de votre perturbation émotive.

« La dépression, l’abus d’alcool et la fatigue vont souvent de pair », précise la Dre Shah.

Les gens essaient parfois de traiter leur dépression par l’alcool et se sentent fatigués après coup.


Fatigue chronique et syndrome de l’intestin perméable (ou intolérance alimentaire)

Votre intestin est un boyau fait de cellules serrées d’où rien ne devrait s’échapper. L’intestin est une source à laquelle votre corps puise ce dont il a besoin sans que rien ne se libère dans l’organisme, affirme la Dre Shah.

« Si votre régime alimentaire laisse à désirer et particulièrement si vous consommez des aliments transformés, vos cellules intestinales pourraient se relâcher comme un filet au lieu d’être parfaitement étanche, de sorte que des protéines qui ne devraient pas être dans la circulation sanguine s’y retrouvent et provoquent une réaction inflammatoire », précise-t-elle.

Il en résulte des ballonnements, de la fatigue, de l’irritabilité, des céphalées ou un gain de poids. Si vous souffrez d’intolérance alimentaire (au blé ou aux produits laitiers), vous pourriez éprouver de la fatigue, avoir des éruptions cutanées, être ballonnée ou avoir le cerveau embrouillé.

« Il n’existe pas de test vraiment fiable pour identifier les intolérances alimentaires », rappelle la Dre Shah.

En éliminant les aliments les plus suspects et en les réintroduisant progressivement, vous devriez parvenir à identifier ceux qui vous affectent le plus. Par exemple, si vous supprimez complètement le blé et vous vous sentez nettement mieux. Puis vous le réintégrez dans votre alimentation et vous ressentez de la somnolence : cela pourrait être le signe révélateur d’une intolérance au blé, explique la Dre Shah.

Toujours fatigué à cause des maladies rénales. SHUTTERSTOCK

Fatigue chronique et fatigue surrénale

« Le concept de fatigue surrénale n’existe pas dans le vocabulaire médical occidental et de nombreux médecins d’ici l’ignorent », précise la Dre Shah.

Pourquoi ? Parce qu’il est difficile à prouver en laboratoire, ajoute-t-elle. Dans les tests, il se présente d’habitude comme une insuffisance surrénalienne ou un désordre endocrinien ou hormonal causé par une production insuffisante d’hormones par les glandes surrénales.

C’est la conclusion de l’Institut national du diabète et des maladies rénales et digestives des États-Unis. De tels déséquilibres hormonaux peuvent être dus à un regain de stress dans votre vie – problèmes familiaux ou tension constante au travail -, un manque de sommeil, un surentraînement, une mauvaise alimentation ou des excès de drogue ou d’alcool, souligne la Dre Shah. Ces situations peuvent faire grimper les taux d’hormones de réponse au stress et entraîner une sensation de vide et d’épuisement, comme un compte en banque dans lequel vous puiseriez sans arrêt sans ne jamais le regarnir.

Fatigue et infections chroniques

Les médecins vont souvent vérifier si une infection chronique ne se cache pas derrière la fatigue. On pense en outre à la mononucléose (virus d’Epstein-Barr) ou à la maladie de Lyme, deux maladies qui se manifestent notamment par une fatigue intense.


Fatigue chronique et apnée obstructive du sommeil (AOS)

L’AOS provoque un affaissement des voies respiratoires qui bloque l’arrivée de l’air et cause le ronflement. On peut craindre les effets d’un manque d’oxygène, mais le cerveau gère la situation.

« Devant une expiration incomplète de gaz carbonique, le cerveau se met immédiatement en alerte, ce qui interrompt très brièvement le sommeil », précise dans le site WebMD la Dre Lisa Shives, directrice du centre du sommeil de la faculté de médecine de San Diego (Californie).

Vous pourrez respirer, mais vous vous sentirez épuisé. Selon Apnée Santé, si vous souffrez d’AOS sévère, cette interruption peut se reproduire des centaines de fois durant votre nuit. Vous ne remarquerez pas que vous vous êtes brièvement réveillé, mais le lendemain, vous serez épuisé.

Toujours fatigué à cause d'une insuffisance cardiaque.IGORSTEVANOVIC/SHUTTERSTOCK

Fatigue chronique et insuffisance cardiaque

Il y a insuffisance cardiaque lorsque le cœur n’arrive plus à pomper assez de sang pour répondre à tous les besoins énergétiques du corps, explique-t-on à l’Institut de cardiologie de Montréal.

De plus, le muscle cardiaque pourrait ne pas se détendre correctement pour permettre au sang de revenir des poumons vers le cœur, précise Cœur + AVC. L’impact de ce ralentissement sur les muscles des membres inférieurs peut rendre toute activité éprouvante. La congestion des poumons et le manque d’oxygène peuvent causer de la suffocation qui perturbe le sommeil, souligne-t-on à la Chaire de transfert de connaissances cœur-poumon de l’Université Laval.

Fatigue chronique et hypersomnie

Selon Conor Heneghan, trop dormir peut être le symptôme d’une hypersomnie, une maladie neurologique chronique qui fait que vous vous sentez fatigué, quel que soit le nombre d’heures que vous dormez. La Fondation Sommeil précise que l’hypersomnie se caractérise par une somnolence diurne indépendante du sommeil. Elle se manifeste généralement de façon insidieuse avant la trentaine. Elle peut avoir des conséquences sociales et professionnelles négatives et altérer la qualité de vie.

Le fait d'être toujours fatigué peut être le symptôme de l'hémochromatose.BARANQ/SHUTTERSTOCK

Fatigue chronique et hémochromatose

L’hémochromatose est une maladie génétique qui affecte un Canadien de descendance nord-européenne sur 300, selon la Société canadienne de l’hémochromatose. Cette maladie du métabolisme provoque une absorption excessive de fer par l’intestin et son accumulation dans l’organisme.

En plus de la fatigue et de la faiblesse, elle peut affecter le foie, le pancréas, le cœur, les glandes endocrines et les articulations, selon la Fondation canadienne du foie. Bien que les gens naissent avec cette maladie, les symptômes ne se manifestent que vers 50 ou 60 ans. Elle se détecte par des tests sanguins. Si vous présentez plusieurs de ses symptômes, parlez-en à votre médecin.

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Se lever trop tôt peut faire de nous des psychopathes


À croire le titre, je serais une psychopathe, mais non, c’est pas tout à fait cela. A vrai dire, c’est plutôt l’heure du travail qui n’est pas adapté pour tout le monde. Ce qui peut engendrer un manque de productivité. Si nous pouvions avoir des horaires variables, selon notre horloge interne, cela serait bien
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Se lever trop tôt peut faire de nous des psychopathes


Le pic de productivité de 14 heures. | Tonny Tran via Unsplash

Le pic de productivité de 14 heures. | Tonny Tran via Unsplash

Repéré par Ines Clivio

Repéré sur The Guardian

Contraindre son rythme biologique naturel peut porter atteinte à l’équilibre psychologique.

Faire la grasse mat’, c’est moche. Il n’y a qu’à écouter les success stories américaines pour s’en rendre compte: ce n’est pas en se faisant une tartine du Nutella au lit qu’on devient PDG d’Apple. Mais, couche-tard et noctambules, soyez rassuré·es: la fin du règne du réveil a enfin sonné, car se forcer à se lever tôt pourrait entraîner des comportements déviants.

Dictature des alouettes

Qu’on le veuille ou non, nous avons tous une horloge interne. Elle ne fait pas tic-tac, mais nous devrions quand même essayer de l’écouter. C’est elle qui définit notre rythme de sommeil, que l’on appelle scientifiquement le chronotype. Il en existe plusieurs sortes; des tests permettent de découvrir le sien.

Si notre horloge interne dure plus de vingt-quatre heures, nous préférons nous coucher tard; si elle dure moins longtemps, nous sommes des couche-tôt. Ainsi se répartissent les «hiboux» qui vivent la nuit, les «alouettes» qui se réveillent à l’aube et, entre les deux, les «diurnes».

N’est pas alouette qui veut –c’est la biologie qui le dit– et perturber nos cycles naturels pour satisfaire les gourous de la course à pied matinale n’est pas sans conséquences.

Jusqu’à présent, les horaires fixés par l’école ou le monde du travail ont toujours favorisé les alouettes; les autres chronotypes ont dû s’adapter. Forcés de casser leur rythme naturel, ces individus sont moins efficaces et leurs performances générales peuvent être dépréciées par rapport à celles des alouettes.

Il est temps pour les chouettes de se rebeller: c’est ce à quoi a invité la journaliste scientifique Linda Geddes dans son discours au Hay Festival. Selon elle, plutôt que d’exiger d’une personne couche-tard qu’elle soit au pic de sa productivité dès le matin, nous devrions lui donner des horaires flexibles pour qu’elle accomplisse au mieux son potentiel.

«Ce serait un moyen d’égaliser les chances, d’améliorer la productivité de tous et l’humeur de chacun. Une telle approche pourrait créer un cadre de travail plus harmonieux et plus moral», souligne-t-elle.

Variations morales

Le déséquilibre engendré par les horaires standards actuels va au-delà du risque de déficit de productivité: il touche à notre moralité, comme l’a révélé une étude américaine intitulée «La morale des alouettes et des chouettes».

D’après l’équipe de recherche, notre comportement éthique varie en fonction du type de relation entre les deux mécanismes constituant notre horloge interne: l’homéostasie, c’est-à-dire la pression qui nous dit de dormir si on est resté·e trop longtemps éveillé·e, et le cycle circadien, qui régule notre temps de sommeil et d’éveil.

Première situation, les mécanismes s’accordent: la période d’éveil survient quand la pression homéostatique est basse; on se sent en pleine forme. Notre comportement social est alors positivement influencé.

Deuxième situation, les mécanismes s’opposent: on reste éveillé·e alors que l’on a envie de dormir. Cette fois, notre système de moralité est influencé négativement:

«Des recherches suggèrent que vous êtes plus enclin à adopter un comportement contraire à l’éthique et déviant, comme être méchant, intimider vos collègues ou falsifier des reçus», précise Linda Geddes.

Pour enfoncer le clou, une autre étude avance que des comportements similaires ont été observés chez des employé·es dormant moins de six heures par nuit, la recherche ayant identifié un lien entre la privation de sommeil et les taux de glucose dans le cortex cérébral, la région du cerveau responsable du contrôle de soi-même.

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Le Saviez-Vous ► Les arbres dorment également durant la nuit


Cela est connu depuis quelques années, les arbres dorment tout comme les humains. Cependant, pour affirmer leurs dires, il a fallu des outils pour évaluer la différence entre le jour et la nuit. Car pendant leur sommeil, les branches baisses de quelques centimètres. De plus, les espèces d’arbres ont des modèles de sommeil variés. Raison de plus de respecter les arbres.
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Les arbres dorment également durant la nuit

arbres-nuit

par Yohan Demeure, rédacteur scientifique

Nous le savons bien, les êtres vivants dorment afin de recharger leurs batteries. Et pourtant, les arbres sont également soumis au rythme circadien. La nuit, ceux-ci entrent dans une phase de sommeil. Détendues, leurs branches s’affaissent de plusieurs centimètres.

Le rythme circadien

Les organismes vivants dont nous faisons partie sont soumis à un rythme circadien – ce rythme biologique d’environ 24 heures régulant les périodes d’éveil et de sommeil. Bien sûr, tout le monde sait que les animaux dorment comme nous. Cependant, une étude publiée en 2016 dans la revue Frontiers in Plant Sciencepilotée par l’Institut de recherche géospatiale de Finlande et l’Université de technologie de Vienne (Autriche) s’est intéressée au cas des arbres.

Selon les chercheurs, les arbres ont une horloge biologique ressemblant assez à celle des humains. Il ne s’agit pas d’une nouveauté dans la mesure où la Science le savait déjà. Mais l’étude a utilisé des moyens inédits pour récolter des données très précises. Les chercheurs ont en effet pointé des scanners laser sur deux arbres, plus précisément deux bouleaux situés en Autriche et en Finlande.

La phase de “sommeil” de l’arbre

Selon les résultats, les chercheurs ont pu affirmer qu’à la fin de la nuit, les branches des arbres s’étaient affaissées jusqu’à une dizaine de centimètres par endroits. Par ailleurs, ce relâchement débutait deux heures après le coucher du soleil, jusqu’au lendemain à l’aube.

«Les changements ne sont pas énormes – ils n’excèdent pas dix centimètres pour des arbres d’une hauteur d’environ cinq mètres –, mais ils étaient systématiques»,affirmait alors Eetu Puttonen, principal auteur de l’étude.

Le même arbre durant le jour (à gauche) et la nuit (à droite)
Crédits : Vienna University of Technology

Pour expliquer ce relâchement, les chercheurs ont évoqué le phénomène de pression de turgescence. La nuit, la pression en eau dans les cellules végétales de l’arbre diminue. Or, on sait que cette pression est très liée à la photosynthèse, qui n’a pas cours lorsque le soleil est absent. Ainsi, lorsque celui-ci apparaît, les feuilles se hissent pour capter sa luminosité et se reposent durant la nuit.

Il faut savoir qu’en 2017, une autre publication avait permis d’affirmer que les différentes espèces d’arbres avaient des modèles de sommeil variés. Selon les scientifiques, des recherches plus poussées sont en cours pour déterminer cette variété de schémas concernant le sommeil des arbres.

Sources : VoxGEODaily Geek Show

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Il ne faut pas sous-estimer le danger de la fatigue au volant


Il y a des sanctions sévères pour l’alcool, les textos, les drogues au volant, mais la fatigue au volant, il est plus difficile de mesurer le manque de sommeil sur la route. Pourtant, il y a trop d’accidents dû au manque de sommeil. Le café, les fenêtres ouvertes ne fonctionnent pas. Pour les personnes à risques, il serait judicieux de prendre d’autres moyens de locomotion ou de retarder de conduire pour un peu de repos
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Il ne faut pas sous-estimer le danger de la fatigue au volant

 

La fatigue et la somnolence au volant sont... (Photo Martin Chamberland, archives La Presse)

La fatigue et la somnolence au volant sont la troisième cause d’accidents sur les routes, après la vitesse et l’alcool.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

 

PIERRE SAINT-ARNAUD
La Presse canadienne
Montréal

Vous êtes sur la route et vous commencez à bâiller, les yeux vous picotent, vous changez de position et, tout à coup, vous vous rendez compte que vous ne vous souvenez pas de ce qui s’est passé au cours des dernières secondes ; vous devez vous arrêter le plus rapidement possible, car vous êtes en danger de mort imminente.

Cette « absence » de quelques secondes n’est pas anodine : c’est ce qu’on appelle un épisode de micro sommeil, et la prochaine étape sera de s’assoupir pour vrai.

« Lorsqu’on commence à bâiller, lorsque les yeux nous chauffent ou piquent, lorsqu’on change fréquemment de position, lorsqu’on oublie de prendre une sortie, lorsqu’on oublie de vérifier dans nos rétroviseurs comme on doit le faire assez fréquemment, tout ça, ce sont des signes avant-coureurs et, le plus dangereux, c’est lorsqu’on oublie ce qui s’est passé les secondes précédentes », explique le docteur Charles Morin, directeur du Centre d’étude des troubles du sommeil de l’Université Laval.

« Le microsommeil, c’est essentiellement être dans un état de sommeil les yeux ouverts. On regarde en avant de nous, mais on n’est pas là », a expliqué le chercheur lors d’une simulation de sommeil au volant, jeudi, à l’ouverture du Salon de l’auto de Montréal.

Il raconte que des études réalisées auprès d’ingénieurs de train et de chauffeurs de camion avec des électrodes pour enregistrer les ondes du cerveau et des caméras pour surveiller les mouvements des yeux ont permis de démontrer que ceux-ci « peuvent entrer dans un épisode de microsommeil qui durera deux, trois, quatre secondes  ; ils ne sont plus là, mais ils ont les yeux ouverts, le volant entre les mains ».

« C’est dangereux et, en matière de signes avant-coureurs, on est rendu loin dans la séquence des événements. Il faut espérer que, avant d’en arriver là, la personne prendra la décision de s’arrêter », laisse-t-il tomber.

Mythes et solutions

Charles Morin déplore que l’on ne porte pas attention à la fatigue autant qu’on le fait pour l’alcool ou les textos au volant, alors que « la fatigue et la somnolence au volant sont la troisième cause d’accidents sur les routes, après la vitesse et l’alcool », fait-il valoir.

Les trucs souvent utilisés pour combattre la fatigue ne fonctionnent tout simplement pas, martèle-t-il :

« Baisser la vitre pour avoir un peu plus de vent et monter le volume de la radio, ça ne fonctionne pas et ç’a été testé en laboratoire. »

En fait, à défaut d’avoir un passager à qui passer le volant, il n’y a qu’une solution : s’arrêter et faire une courte sieste.

« Une petite sieste de 15, 20 minutes nous redonnera vraiment de la vigilance, une capacité d’attention soutenue, pour les prochaines heures. Il ne faut pas dormir plus d’une demi-heure. »

À cela, on peut ajouter « l’équivalent de deux tasses de café : on recommande même de prendre le café avant de faire la sieste parce que ça prend quelques minutes avant qu’il ne fasse son effet et, quand on se réveille, on a le bénéfice des deux ».

Dette de sommeil

Le docteur Morin n’a aucune gêne à signaler l’évidence en matière de prévention :

« Le meilleur remède pour contrer la privation de sommeil, c’est le sommeil  ! » lance-t-il avec le sourire, même si son propos est tout à fait sérieux.

« On ne peut pas mettre du sommeil en banque », rappelle-t-il, tout en évoquant une réalité qui est le lot de nombreux citoyens.

« Beaucoup de gens fonctionnent avec moins de sommeil que ce dont ils ont besoin ; ils accumulent alors une dette de sommeil. »

Selon les recherches dans le domaine, une personne qui a dormi moins de six heures la nuit précédant une longue conduite « est à plus grand risque d’être impliquée dans un accident en s’assoupissant au volant ».

Outre le fait d’avoir une bonne nuit de sommeil, il est également sage d’éviter de conduire durant les moments de faible vigilance, entre minuit et 6 h :

« Notre rythme circadien est alors à son plus bas niveau, et les accidents sont beaucoup plus probables à ce moment. »

Et, contrairement à la croyance populaire, le fameux coup de fatigue de l’après-midi n’est aucunement lié au repas qui le précède, mais bien à une baisse de température corporelle liée au rythme circadien, notre horloge biologique quotidienne.

« On pense que c’est parce qu’on digère, mais vraiment notre température corporelle est à la baisse », et la vigilance chute également, quoique de façon moins importante que la nuit.

L’impossible mesure

Le docteur Morin se fait l’apôtre de la sensibilisation parce qu’il n’y a pas de solution répressive.

La lutte contre l’alcool au volant, la distraction par texto, le dépassement illégal d’autobus d’écoliers ou le refus de porter la ceinture, pour ne nommer que ces facteurs, a fait des pas de géant, surtout grâce à de lourdes sanctions qui visaient le portefeuille et le permis de conduire de l’automobiliste.

La fatigue ne peut être contrée de cette façon parce qu’on ne peut la mesurer.

« La fatigue est une notion subjective. […] Il n’y a aucune mesure physiologique pour la mesurer. »

Par contre, l’étape suivante de la somnolence, elle, est un état physiologique pouvant effectivement être mesuré, mais seulement en laboratoire, « pas dans l’auto ou sur le site d’un accident », fait valoir le chercheur.

D’ailleurs, il est convaincu que les répercussions de la fatigue au volant sont beaucoup plus importantes que ne le montrent les chiffres :

« Les statistiques sont probablement une sous-estimation de la réalité, justement parce qu’on n’a pas de mesure pour évaluer le niveau de fatigue. »

Les données sur la fatigue comme cause d’accident sont en fait des déductions reposant sur un scénario type. 

« Souvent, c’est un accident qui se produit la nuit, au petit matin ou en milieu d’après-midi, qui implique un seul véhicule et où il n’y a aucune indication de trace de freinage ou de contournement d’un obstacle », explique le docteur Morin.

« Quand on lit que quelqu’un a eu un accident, est mort, qu’il n’y avait aucun autre véhicule impliqué et qu’il n’y a pas d’explication, c’est un peu par défaut. »

Et, contrairement aux automobilistes qui seront retirés de la circulation par les forces de l’ordre sur-le-champ pour cause de facultés affaiblies par l’alcool ou la drogue, les fatigués, eux, passeront comme lettre à la poste, « parce qu’on n’a pas un test sanguin pour dire que cette personne est en privation de sommeil ».

Pourtant, leurs facultés sont bel et bien affaiblies, explique le professeur Morin.

« Absolument  ! La fatigue prolonge notre temps de réaction. S’il y a un obstacle, ça prend plus de temps à le contourner par une manoeuvre. Ça réduit notre capacité d’attention soutenue et ça rend le traitement de l’information sur le plan cognitif plus complexe et ça affecte notre jugement. »

« À la limite, quand on est en grande privation de sommeil, on peut même avoir des hallucinations, comme voir quelque chose qui traverse la route la nuit et se demander si c’était réel. »

Jeunes à risque

Bien qu’ils soient plus vigoureux, les jeunes de 17 à 25 ans représentent l’un des groupes les plus à risque de s’endormir au volant, et ce, tant chez les jeunes femmes que chez les jeunes hommes.

« On a tendance à sous-estimer notre fatigue quand on prend le volant, et les jeunes sont sans doute un peu plus téméraires, avance le docteur Morin. L’alcool aussi est plus fréquent chez les jeunes et, si l’on combine les effets de l’alcool et de la somnolence, c’est un cocktail assez dangereux. »

Parmi les autres groupes les plus à risque, on retrouve sans surprise les camionneurs, en raison du temps passé sur la route et la durée des trajets.

Il en va de même pour les personnes qui travaillent entre 50 et 60 heures par semaine et qui, en plus, dormiraient moins de six heures par nuit. Les personnes âgées qui prennent des médicaments sont aussi plus à risque, mais le chercheur précise que certains médicaments accentuent les effets de fatigue, notamment les psychotropes, les anxiolytiques, certains antidépresseurs, de même que certains antihistaminiques.

Enfin, les personnes qui souffrent d’un trouble du sommeil – évidemment – ainsi que les travailleurs de nuit qui sont fréquemment en grande privation de sommeil sont à risque.

« Lorsqu’ils rentrent à la maison tôt le matin, ces gens-là sont vraiment dans une période dangereuse. »

https://www.lapresse.ca/

Le manque de luminosité pourrait affecter les garçons coincés dans une grotte en Thaïlande


On sait que les 12 enfants et l’entraineur sont retrouvé, et qu’à cause de la saison des pluies, il est probable qu’ils restent dans la grotte dans une grande noirceur jusqu’en septembre tout en apprenant a nager et de plongée. Cependant, d’autres problèmes vont subvenir quand ils seront à l’extérieur en étant exposés si longtemps dans la noirceur. D’ailleurs, deux cas, un géologue français (1962) qui s’est volontairement mit dans cette situation pendant 2 mois et les mineurs chiliens (2010) donnent un aperçu.
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Le manque de luminosité pourrait affecter les garçons coincés dans une grotte en Thaïlande

 

Les enfants au moment de leur sauvetage  | Capture d'écran BBC News via Youtube CC License by

Les enfants au moment de leur sauvetage | Capture d’écran BBC News via Youtube CC License by

Repéré sur BBC

Repéré par Nina Pareja

Ces douze enfants et leur coach ont déjà passé onze jours dans cette cavité inondée.

Neuf jours après leur disparation, douze jeunes footballers et leur coach ont été retrouvés sains et saufs par des secouristes en Thaïlande. Mais ils ne pourront pas sortir de cette grotte inondée avant un moment, le temps d’apprendre à plonger et de trouver une sortie sécurisée. Depuis lundi, ils ont été nourris, examinés par des professionnels et leur vie n’est plus en danger. Mais avec les pluies torrentielles prévues ces prochains jours, cela pourrait prendre jusqu’à quatre mois de les sortir de là.

Au-delà du traumatisme psychologique que cette triste expérience pourrait causer, l’absence de lumière risque d’affecter les jeunes garçons, bousculant leur horloge biologique et leur perception du temps. Ils encourent des dépressions et insomnies, sans compter une mésentente qui pourrait émerger au sein du groupe.

Les leçons de Michel Siffre

La BBC nous apprend que ce n’est pas la première fois que des personnes se retrouvent isolées dans des grottes pendant des mois. En 1962, un géologue français, Michel Siffre avait choisi de s’enfermer dans un glacier sous terre pendant deux mois pour l’étudier et observer les effets sur son corps.

Sans aucun accès à l’heure, à la date ou à la lumière du jour, ni aucune visite de l’extérieur, le Français a suivi les informations délivrées par son corps. Il prenait note de ses activités tout en contactant son équipe à l’extérieur à chaque réveil, repas et avant de se coucher mais elle ne l’informait jamais, en retour, de l’heure. À la fin des deux mois, Michel Siffre était persuadé qu’un seul mois s’était écoulé. Sa perception du temps était perturbée par le manque de lumière. On retrouve le même phénomène chez les garçons thaïlandais qui ont tout de suite demandé aux secouristes depuis combien de temps ils étaient coincés.

Grâce aux notes de Siffre, on comprend que son système interne a été boulversé. Même s’il continuait de dormir un tiers de la journée, chaque jour était rallongé de trente minutes. Il vivait selon son horloge biologique naturelle et non selon l’heure dictée par le lever et coucher du soleil. Avec un système de journée de 24h30, comme le géologue, la personne se réveille à 8h le lundi, 8h30 le mardi, 9h le mercredi, etc. Après deux semaines elle pense qu’il est 20h00 quand il est 8h00.

En effet, notre système interne de perception du temps est géré par le noyau suprachiasmatique situé entre les deux yeux et se cale sur une boucle de 24 heures même si notre rythme naturel est rarement de 24 heures exactement. Sauf que sans la lumière du jour, notre horloge biologique reprend son cours normal, 24h30, 23h45, etc.

Il est très peu probable que les garçons thaïlandais soient tous régulés de la même façon, donc les périodes où ils se sentent fatigués ou éveillés devraient diverger de plus en plus –ce qui pourrait causer quelques problèmes dans un petit espace si certains veulent dormir quand d’autres veulent rester éveillés.

Le vécu des mineurs chiliens

La situation s’était déjà produite au Chili en 2010 quand trente-trois mineurs s’étaient retrouvé coincés dans une mine pendant près de soixante-dix jours. Les travaux de recherches de Samer Hattar avaient prouvé que ce manque de lumière pouvait aboutir à des dépressions, insomnies, problèmes métaboliques ou hormonaux et à des difficultés à se concentrer.

En 2010, un système de lumière synthétique avait été apporté dans la mine, censé reproduire le rythme du soleil pour tromper le cerveau des mineurs et leur éviter un trop lourd décalage avec l’extérieur. Pour aider les enfants à ne pas se déconnecter de la réalité, les pédopsychiatres interrogés par la BBC recommandent de les informer au maximum et de favoriser une routine semblable à celle sur terre.

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Quelles sont ces hormones qui rythment notre journée?


Les hormones sont très importantes pour le corps. Il se présente à toutes les étapes de la journée que ce soit pour le réveil, la faim, l’énergie, la fatigue … Quand une hormone ne fonctionne pas très bien, ou qu’on ne respecte pas notre horloge biologique, le corps en ressent
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Quelles sont ces hormones qui rythment notre journée?

 

© getty.

Morgane Goffin

Ah, les fameuses hormones! On leur en met souvent un paquet sur le dos lors de l’adolescence ou de la ménopause mais on oublie bien souvent que ce sont elles qui nous guident chaque jour. Le réveil, la sensation de faim, les pics d’énergie ou les envies de sieste, tout cela est induit par nos hormones. Alors, qui fait quoi et à quel moment de la journée?

Comment fonctionnent les hormones?

Les hormones sont des substances chimiques produites par le système endocrinien qui, à travers la circulation sanguine, assurent une fonction de communication dans notre organisme. Ces petites messagères influencent, de jour comme de nuit, de nombreux processus corporels mais aussi comportementaux. C’est dire si elles ont un rôle important! Elles interviennent, par exemple, dans la régulation de la croissance, du niveau d’énergie, du sommeil ou de notre activité physique.

Ces hormones suivent un rythme bien précis, basé sur une journée de 24 heures et sur l’alternance des saisons. De par la cadence actuelle de la société, cette petite horloge biologique est souvent contrariée. Savoir ce qui guide nos activités journalières peut aider à harmoniser la vie de tous les jours et le rythme biologique.

Le réveil

Deux hormones contribuent à mettre le corps en mouvement le matin: il s’agit du cortisol et de la ghréline. La première, qui atteint son pic entre 6h et 8h, puise dans le stock de sucre contenu dans le sang pour activer le niveau d’énergie. La seconde provoque une sensation de faim car le corps ne peut pas tenir longtemps sans réserves. Sans ces deux-là, difficile de soulever les paupières! Le petit déjeuner augmente le taux de sucre et, pour que celui-ci reste constant, l’hormone qu’on appelle l’insuline entre en action en favorisant son absorption par les muscles, les tissus adipeux (contenant les cellules graisseuses) et le foie.

Le début de la journée

De 9h à 11h, le corps est au top de sa forme physique et intellectuelle. C’est le moment de s’atteler aux tâches les plus compliquées avec un maximum de concentration. On dit merci aux hormones thyroïdiennes qui augmentent la consommation d’énergie de l’organisme.

Une heure plus tard, vers 12h, la ghréline fait de nouveau son effet. C’est l’heure de manger: le corps se relâche et l’activité diminue.

L’heure de la sieste

On l’a tous expérimenté, après la pause de midi, l’organisme prend un sacré coup de mou. En fait, on ferait bien une petite sieste et celle-ci serait tout indiquée! En cause: la diminution du cortisol, cette hormone qui agit au réveil. C’est le moment de se livrer à des activités moins gourmandes en énergie.

Un nouveau pic d’énergie

À partir de 16h, la vitalité revient grâce à l’insuline qui module le taux de sucre. La température du corps est plus élevée et la mémoire à court terme est optimale. C’est l’occasion d’abattre encore quelques tâches avant la fin de la journée. Et puis, jusqu’à 20h, c’est aussi le moment parfait pour faire du sport. Pendant celui-ci, on libère de l’endorphine qui procure une sensation de bien-être.

L’heure intime

Entre 17h et 19h agit un phénomène moins connu mais pourtant très intéressant. Les taux de testostérone, responsable de la libido, et de la sérotonine, hormone de l’émotivité, augmentent pour initier des moments de passion.

L’heure du coucher

À partir de 20h, les premiers signes de fatigue se font sentir. La mélatonine, qui prépare notre endormissement, grimpe tout doucement. Étant dépendante de l’absence de lumière, son action est diminuée en été, lorsque le soleil se couche tard. C’est aussi pour cette raison, qu’il est difficile de s’endormir en journée.

Pendant la nuit, la leptine, hormone de la satiété, et la vasopressine, hormone antidiurétique, veillent sur notre sommeil. La première régule notre faim tandis que la seconde nous évite d’aller aux toilettes. C’est aussi le moment où notre corps se repose et permet à notre énergie de se rétablir pour le lendemain.

http://www.7sur7.be/

Le corps ne s’adapte pas aux horaires de nuit


C’est difficile de travailler de nuit. L’être humain a une horloge biologique adapter pour vivre de jour, et quand on doit travailler de nuit, cela change les gènes qui seraient une grande cause de problème de santé
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Le corps ne s’adapte pas aux horaires de nuit

 

Une femme travail à son bureau la nuit.

Environ 20 % de la population active du Canada, des États-Unis et de l’Europe travaille par quarts. Photo : iStock

L’expression de gènes régulant d’importantes fonctions corporelles ne s’adapte pas aux modifications de l’horaire du sommeil et des repas, montre une étude québécoise.

Un texte d’Alain Labelle

Les travaux des chercheurs Laura Kervezee, Marc Cuesta, Nicolas Cermakian et Diane B. Boivin de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas (IUSMD) ont permis de constater que, dans la plupart des cas, l’expression des gènes continue d’obéir à une horloge biologique dont les rythmes restent bien ancrés le jour.

On comprend maintenant mieux les changements moléculaires qui s’opèrent dans le corps humain lorsque l’horaire du sommeil et des repas n’est pas aligné sur l’horloge biologique. Diane B. Boivin

« Entre autres, on a découvert que l’expression des gènes liés au système immunitaire et aux processus métaboliques ne s’adapte pas lorsque cet horaire change », affirme la Dre Boivin.

Le saviez-vous?
Environ 20 % de la population active du Canada, des États-Unis et de l’Europe travaille par quarts.

Dans ses travaux, l’équipe montréalaise a simulé des quarts de travail de nuit afin de comprendre ce qu’il advient de l’expression de 20 000 gènes au niveau moléculaire en pareilles conditions.

La médecine savait que l’expression de bon nombre de ces gènes fluctuait sur une période de 24 heures.

Or, les présents travaux montrent à quel point les rythmes biologiques jouent un rôle important dans la régulation de nombreux processus physiologiques et comportementaux.

Après une exposition à un horaire de nuit, les chercheurs ont observé que :

  • environ 25 % des gènes étudiés présentaient une perte de rythme;
  • pas moins de 73 % ne se sont pas adaptés, demeurant alignés sur un horaire de jour;
  • moins de 3 % se sont adaptés, partiellement du moins.

Des problèmes à l’horizon?

 

Dans l’étude, huit volontaires ont été soumis à un horaire de cinq jours simulant des quarts de travail nocturnes. Les participants étaient placés dans une chambre d’isolement temporel, dépourvue d’indices liés à la lumière ou aux sons pouvant révéler l’heure de la journée.

Ils ne pouvaient pas utiliser leurs téléphones ni leurs ordinateurs.

Le premier jour, les participants se sont couchés à l’heure habituelle. Les quatre jours suivants, des quarts de nuit étaient simulés, c’est-à-dire que les volontaires demeuraient éveillés la nuit et dormaient le jour.

L’équipe a procédé à des prélèvements répétés d’échantillons sanguins sur une période de 24 heures lors du premier et du dernier jour du quart de nuit.

Elle a ainsi mesuré l’expression de plus de 20 000 gènes à l’aide d’une technique qui permet de savoir ceux dont l’expression variait au fil du cycle jour-nuit.

La santé en question

 

La Dre Boivin et ses collègues s’inquiètent des effets des horaires de nuit sur la santé humaine, et estiment que davantage d’études doivent être effectuées pour bien comprendre les dangers qu’ils représentent.

On croit que les changements moléculaires observés pourraient contribuer à l’apparition de troubles de santé tels que le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires, qui sont plus fréquents chez les travailleurs de nuit de longue date. Dre Boivin

Ces données ont été recueillies en laboratoire dans des conditions très contrôlées. Les auteurs de ces travaux publiés dans les PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) pensent qu’il faut maintenant étendre cette recherche au contexte réel, en examinant l’expression des gènes auprès de véritables travailleurs de nuit, puisque le degré d’activité physique, l’horaire des repas et les habitudes de sommeil peuvent varier d’un cas à l’autre.

En 2017, une étude réalisée auprès de plus de 1500 hommes du Nord-Est de l’Ontario a établi un lien entre les quarts de travail irréguliers ou tardifs et le gain de poids.

Une autre recherche, dont les résultats ont été publiés en 2016, montre que les travailleurs de nuit sont plus susceptibles d’avoir des défaillances du système immunitaire.

https://ici.radio-canada.ca/

Un lézard à quatre yeux vieux de 49 millions d’années


Une chose que je ne savais pas est que certains vertébrés ont un 3 ème oeil, comme les poissons, amphibiens, reptiles. Mais une espèce de reptile, un varan, avait tant qu’à lui 4 yeux, il y a 49 millions d’années
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Un lézard à quatre yeux vieux de 49 millions d’années

 

Marie-Céline Ray
Journaliste

Des chercheurs américains et allemands décrivent un fossile de varan qui, en plus de ses deux yeux « normaux », possède deux autres yeux sur le haut de la tête. Hormis les lamproies, ces lézards seraient les seuls vertébrés à posséder un quatrième œil.

Certains vertébrés, comme des poissons, amphibiens, reptiles, possèdent un « troisième œil », aussi appelé « œil pinéal » ou « œil pariétal ». Ce troisième œil, assez répandu chez des vertébrés primitifs, dérive souvent de l’organe pinéal. Mais chez les lézards, cette structure photosensible ne dériverait pas de la glande pinéale (l’épiphyse), mais de l’organe parapinéal. Une nouvelle étude de l’université Yale et de l’institut de recherche Senckenberg (Allemagne) apporte une explication.

L’épiphyse (ou glande pinéale) est une petite glande qui contient des photorécepteurs chez les poissons, les batraciens. L’organe pinéal et l’organe parapinéal sont deux diverticules du diencéphale de certains vertébrés (poissons et lamproies). L’épiphyse et l’organe parapinéal jouent des rôles dans l’orientation et l’horloge biologique des animaux.

Le saviez-vous ?

Lors de l’évolution, le complexe pinéal aurait perdu sa photosensibilité, pour jouer davantage un rôle de sécrétion chez les vertébrés à deux yeux. L’épiphyse produit la mélatonine selon un cycle dépendant de l’alternance jour-nuit.

Les chercheurs ont analysé deux fossiles de Saniwa ensidens trouvés dans les années 1870 dans le Wyoming (États-Unis). Ce varan vivait il y a près de 50 millions d’années. Des scanners aux rayons X ont révélé la présence de deux trous en haut du crâne des lézards. D’après les auteurs, ces trous permettaient de connecter le cerveau à deux structures ressemblant à des yeux : l’organe pinéal et l’organe parapinéal. Pour les chercheurs, les deux yeux présents simultanément sur la tête du lézard ne provenaient pas du même organe.

 

Modélisation de la tête de Saniwa ensidens, avec le troisième et le quatrième œil sur la tête. © Senckenberg, Andreas Lachmann

Modélisation de la tête de Saniwa ensidens, avec le troisième et le quatrième œil sur la tête. © Senckenberg, Andreas Lachmann

    Un quatrième œil pinéal derrière le troisième œil parapinéal

    La présence du quatrième œil semble confirmer que le troisième œil des lézards dérive de l’organe parapinéal et non de l’organe pinéal. Krister Smith, le principal auteur de l’article, a expliqué dans un communiqué : 

    « En découvrant un lézard à quatre yeux, dans lequel les deux organes pinéal et parapinéal ont formé un œil sur le sommet de la tête, nous avons pu montrer que le troisième œil du lézard est vraiment différent du troisième œil des autres vertébrés ».

    Ce lézard fossile serait donc le seul vertébré à mâchoire possédant quatre yeux. Les lamproies ont aussi quatre yeux, si l’on considère que la glande pinéale et l’organe parapinéal forment chacun une structure photosensible ressemblant à un œil.

    Les organes pinéal et parapinéal n’ont rien de mystique.

    L’intérêt d’avoir un organe pinéal en-dehors du crâne est d’amplifier la photosensibilité, notamment pour de courtes longueurs d’onde. Chez des vertébrés inférieurs, cet œil pourrait servir à l’orientation, comme l’explique le chercheur : 

    « Il est important de reconnaître que les organes pinéal et parapinéal n’ont rien de mystique. Ils peuvent percevoir la lumière et jouer un rôle dans le système endocrinien. Cependant, certaines capacités conférées par la glande pinéale sont vraiment extraordinaires. Par exemple, certains vertébrés inférieurs peuvent percevoir la polarisation de la lumière avec le troisième œil et s’en servent pour s’orienter géographiquement »

    L’étude paraît dans la revue Current Biology.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Différents vertébrés possèdent un troisième œil sur la tête, provenant souvent de l’organe pinéal (épiphyse).

  • Un lézard fossile possède, en plus de ses deux yeux « normaux », deux autres yeux sur la tête, un pinéal et un parapinéal.

  • Le troisième œil des lézards serait d’origine parapinéale.

https://www.futura-sciences.com/