Des scientifiques veulent modifier génétiquement des humains pour qu’ils puissent survivre aux missions sur Mars


L’être humain n’est pas fait pour vivre ailleurs que dans un environnement comme la Terre. Vouloir changer la génétique sur des personnes qui pourraient partir coloniser une planète, ne serait plus selon moi, des humains. Pourquoi vouloir absolument aller coloniser une planète qui nous est hostile ? Alors que nous ne sommes même pas capable de prendre soin de notre propre planète ?.
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Des scientifiques veulent modifier génétiquement des humains pour qu’ils puissent survivre aux missions sur Mars

Thomas Boisson

Les voyages spatiaux et la colonisation spatiale en règle générale posent plusieurs problèmes d’ordre humain et technologique. L’un des problèmes les plus importants concerne l’adaptation du corps humain aux rigueurs de l’espace, notamment aux radiations. Pour contourner cet écueil, les chercheurs réfléchissent depuis plusieurs années aux bénéfices de l’édition génétique concernant les astronautes, afin de rendre l’organisme plus résistant aux conditions spatiales. Et l’une des solutions proposées pourrait être l’intégration d’ADN d’extrêmophiles, comme celui des tardigrades, dans le génome humain.

Chris Mason, généticien et professeur de physiologie et de biophysique à la Weill Cornell University de New York, a étudié les effets génétiques des vols spatiaux et la manière dont les humains pourraient surmonter ces défis pour étendre notre civilisation plus loin dans le Système solaire. L’un des moyens de protéger les futurs astronautes, pourrait impliquer l’ADN de tardigrades, de minuscules animaux capables de survivre dans les conditions les plus extrêmes, même le vide spatial.


Mason a dirigé l’une des 10 équipes de chercheurs que la NASA a choisi pour étudier les astronautes jumeaux Mark et Scott Kelly. Après son lancement en 2015, Scott Kelly a passé presque un an à bord de la Station spatiale internationale, tandis que son frère jumeau, Mark Kelly, est resté sur Terre.

L’incidence des voyages spatiaux sur la physiologie et la génétique humaines

En comparant leur réaction biologique à des environnements extrêmement différents au cours de cette période, les scientifiques ont cherché à mieux comprendre l’incidence des missions de longue durée sur le corps humain. Mason et les dizaines d’autres chercheurs qui ont travaillé à l’évaluation des effets génétiques des vols spatiaux ont mis au jour une mine de données qui ont jusqu’ici révélé de nombreuses nouvelles découvertes sur la manière dont l’espace affecte le corps humain.

En étudiant, en particulier, la manière dont certains gènes sont exprimés au cours des différentes étapes du vol spatial (y compris le retour intense sur Terre), ces efforts de recherche pourraient soutenir les études futures visant à atténuer les dangers des vols spatiaux. Par exemple, si de nouvelles études devaient confirmer que les retours sur Terre sont préjudiciables au corps humain, les scientifiques pourraient trouver des moyens de prévenir ces effets néfastes.

Mais avec un si petit nombre de données (l’étude sur les jumeaux ne portait que sur deux personnes), les scientifiques ne sont pas prêts à prescrire un traitement spécifique ou un médicament préventif pour modifier la façon dont les humains réagissent génétiquement au vol spatial. Cependant, de nouvelles recherches essaient de déterminer comment des outils telle que l’édition de gènes pourraient rendre les humains plus aptes à voyager plus loin dans l’espace, et même vers des planètes comme Mars.

Modifier l’expression des gènes pour résister aux radiations

L’exposition aux rayonnements est l’un des principaux problèmes de santé liés aux voyages dans l’espace. Si, par exemple, les scientifiques pouvaient trouver un moyen de rendre les cellules humaines plus résistantes aux effets des radiations, les astronautes pourraient rester en meilleure santé plus longtemps dans l’espace. Théoriquement, ce type de technologie pourrait également être utilisé pour lutter contre les effets des radiations sur les cellules saines lors de traitements du cancer sur Terre.

Vidéo expliquant quels sont les dangers des radiations lors des voyages spatiaux :


Cependant, l’idée de modifier des gènes humains est controversée. Mais Mason souligne qu’il faudrait probablement des décennies de recherche avant que ce type de science ne soit appliqué à l’Homme. Les scientifiques pourraient modifier les futurs astronautes par le biais de l’ingénierie épigénétique, ce qui signifie qu’ils activeraient ou désactiveraient l’expression de gènes spécifiques, explique Mason.

Combiner l’ADN humain avec celui d’espèces extrêmophiles

Alternativement, des chercheurs explorent les moyens de combiner l’ADN d’autres espèces, notamment les tardigrades, avec des cellules humaines pour les rendre plus résistantes aux effets néfastes des vols spatiaux, notamment celui des radiations. Ce concept a été exploré dans un article de 2016, et Mason et son équipe souhaitent s’appuyer sur cette recherche pour voir si, en utilisant l’ADN de tardigrades ultra-résilients, ils pourraient protéger les astronautes des effets néfastes des vols spatiaux.

L’édition génique d’êtres humains destinés à des voyages dans l’espace serait probablement une partie des changements naturels de la physiologie humaine qui pourraient se produire après avoir vécu sur Mars pendant plusieurs années. Le génie génétique des humains pourrait être éthique si cela rend les gens plus aptes à habiter Mars de façon sécuritaire, sans nuire à leur capacité de vivre sur Terre, conclut Mason.

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Le Saviez-Vous ► Que se passerait-il si la Terre s’arrêtait de tourner sur elle-même ?


Nous avons tout intérêt que la Terre tourne ! Il semble qu’avec le temps, notre planète tourne un peu moins vite, mais si un jour elle arrêtait de tourner, ce serait une catastrophe monumentale, avec tremblements de terre, radiations, inondations etc ..
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Que se passerait-il si la Terre s’arrêtait de tourner sur elle-même ?


Nathalie Mayer
Journaliste

Notre Terre tourne sur elle-même sans que nous en ayons directement conscience. Pourtant, les conséquences de ce mouvement de rotation sont nombreuses. Et s’il venait à s’arrêter, notre planète changerait radicalement de visage.

23 heures, 56 minutes et 4 secondes. C’est approximativement le temps qu’il faut aujourd’hui à notre Terre pour faire un tour sur elle-même. Un mouvement de rotation à l’origine de l’alternance entre le jour et la nuit. Mais aussi des régimes des vents et des courants marins. Car il faut noter qu’un point de la surface de la Terre se déplace à une vitesse qui dépend de sa latitude. À l’équateur, la vitesse atteint un maximum de 1.700 km/h alors qu’à Paris, elle est de l’ordre de 1.100 km/h, par exemple. De quoi influer sur les déplacements d’air et d’eau.

Or, les chercheurs ont remarqué que la rotation de la Terre se ralentit peu à peu. Et certains imaginent dès lors – même si les chercheurs de la Nasa estiment que les probabilités pour que cela se produise sont proches de 0 – ce qu’il adviendrait si notre Planète cessait totalement de tourner sur elle-même.

Cela perturberait, en premier lieu, l’alternance des jours et des nuits. Selon les théories, nous vivrions alors des journées, et des nuits, de six mois ou alors des journées, ou des nuits, éternelles. Avec des températures extrêmes qui oscilleraient entre quelque 60 °C et -50 °C en fonction de l’ensoleillement du moment. De quoi transformer notre Planète en un vaste désert dans lequel la vie aurait toutes les peines du monde à ne pas disparaître.

Si la Terre s’arrêtait brutalement de tourner, nous serions projetés vers l’est, par effet d’inertie – le même que celui qui vous fait chuter lorsque votre bus freine brusquement –, à une vitesse de plus de 1.000 km/h. © Tom, Fotolia

Si la Terre s’arrêtait brutalement de tourner, nous serions projetés vers l’est, par effet d’inertie – le même que celui qui vous fait chuter lorsque votre bus freine brusquement –, à une vitesse de plus de 1.000 km/h. © Tom, Fotolia

Des catastrophes en série

Les scientifiques imaginent aussi que si la Terre s’arrêtait de tourner, elle prendrait une forme presque parfaitement ronde à la place de la forme de patatoïde qui est aujourd’hui la sienne. Et ce sont les plaques tectoniques qui s’en trouveraient principalement affectées. Notre Planète connaîtrait alors une période particulièrement riche en séismes. Et en se rééquilibrant, les océans inonderaient la plupart des terres émergées. Avant de finalement se concentrer sur les pôles du fait de la disparition de l’effet de la force centrifuge.

Le champ magnétique qui fait office de bouclier en déviant les particules du vent solaire est lui aussi dépendant de la rotation de la Terre. Si celle-ci s’arrêtait de tourner, ce champ magnétique s’évanouirait et nous nous retrouverions exposés à des radiations mortelles.

Pire encore, si le phénomène devait se produire brusquement. Par effet d’inertie, les physiciens annoncent que tout ce qui se trouve à la surface de la planète s’envolerait vers l’est : maisons, voitures ainsi qu’êtres humains. Et même les eaux des océans et notre atmosphère. De quoi provoquer des tsunamis d’une incroyable puissance et des vents semblables à ceux qui accompagnent les explosions nucléaires.

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Tchernobyl : pour quelles raisons les plantes ne sont-elles pas décimées par les radiations ?


La catastrophe nucléaire de Tchernobyl a été un désastre pour les habitants ainsi que les pays avoisinant. Les animaux n’ont pas échappé aux radiations non plus. Pour la végétation, ce fut une autre histoire. Les plantes ont su s’adapter et ramener la vie dans la zone d’exclusion qui est toujours dangereuse pour l’homme.
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Tchernobyl : pour quelles raisons les plantes ne sont-elles pas décimées par les radiations ?

tchernobyl plantes

| Kirill Voloshin

Thomas Boisson

En 1986, la fusion du cœur de la centrale nucléaire de Tchernobyl déclenche un accident radioactif de grande ampleur, entraînant une zone d’exclusion de plus de 2500 km². Si l’Homme a totalement déserté l’endroit, ce n’est pas le cas pour la faune et la flore, qui ont vite reconquis les forêts entourant la centrale. Les plantes les plus exposées et vulnérables aux radiations n’ont pas été décimées lors de la catastrophe ; en seulement trois ans, la végétation a recommencé à envahir les zones les plus irradiées.

Les humains ainsi que d’autres mammifères et oiseaux auraient été tués à maintes reprises par les radiations reçues par les plantes dans les zones les plus contaminées. Alors, pour quelles raisons ces plantes sont-elles si résistantes aux radiations et aux catastrophes nucléaires ?

Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre comment les radiations des réacteurs nucléaires affectent les cellules vivantes. Les éléments radioactifs libérés par Tchernobyl sont instables car ils émettent en permanence des particules et des ondes de haute énergie, qui brisent des structures cellulaires ou produisent des substances chimiques réactives (radicaux libres) qui attaquent la machinerie cellulaire.

La plupart des parties de la cellule sont remplaçables si elles sont endommagées, mais l’ADN constitue une exception cruciale. À des doses de rayonnement plus élevées, l’ADN se brise irrémédiablement et les cellules meurent rapidement. Des doses plus faibles peuvent causer des dommages plus subtils, sous la forme de mutations qui altèrent le fonctionnement des cellules. Par exemple, elle devient cancéreuses, se multiplient de manière incontrôlable et se propagent à d’autres parties du corps.

Une structure végétale plus flexible que chez les animaux

Chez les animaux, cela est souvent fatal, car leurs cellules et leurs systèmes sont hautement spécialisés et inflexibles. Cependant, les plantes se développent de manière beaucoup plus flexible et organique. Parce qu’elles ne peuvent pas bouger, elles n’ont d’autre choix que de s’adapter aux circonstances dans lesquelles elles se trouvent. Plutôt que d’avoir une structure définie comme celle d’un animal, les plantes l’adaptent au fur et à mesure.

Qu’elles fassent pousser des racines plus profondes ou une tige plus haute, cela dépend de l’équilibre des signaux chimiques provenant d’autres parties de la plante, ainsi que de la lumière, de la température, de l’eau et des éléments nutritifs. De manière critique, contrairement aux cellules animales, presque toutes les cellules végétales sont capables de créer de nouvelles cellules, quel que soit le type dont la plante a besoin.

C’est pourquoi un jardinier peut faire pousser de nouvelles plantes à partir de boutures, avec des racines poussant à partir de ce qui était autrefois une tige ou une feuille. Tout cela signifie que les plantes peuvent remplacer les cellules ou tissus morts beaucoup plus facilement que les animaux, que les dommages soient dus à l’attaque d’un animal ou aux radiations.

Et tandis que les radiations et autres types de dommages à l’ADN peuvent provoquer des tumeurs chez les plantes, les cellules mutées ne peuvent généralement pas se propager d’une partie de la plante à une autre, comme le font les cancers chez les animaux, grâce aux parois rigides et interconnectées des cellules végétales. De telles tumeurs ne sont pas non plus mortelles dans la grande majorité des cas, car la plante peut trouver des moyens de contourner le tissu dysfonctionnel.

L’adaptation du génome végétal aux radiations

Il est intéressant de noter qu’en plus de cette résilience innée aux radiations, certaines plantes de la zone d’exclusion de Tchernobyl semblent utiliser des mécanismes supplémentaires pour protéger leur ADN, en modifiant leur composition chimique pour devenir plus résistantes aux dommages et en mettant en place des systèmes pour le réparer.

La vie est maintenant florissante autour de Tchernobyl. Les populations de nombreuses espèces de plantes et d’animaux sont en réalité plus grandes qu’avant la catastrophe. Cet écosystème, qui est aujourd’hui l’une des plus grandes réserves naturelles d’Europe, soutient plus de vies qu’avant, même si chaque cycle de cette vie dure un peu moins longtemps.

Cette vidéo en haute définition prise par un drone montre la reconquête de la ville abandonnée de Pripyat (zone d’exclusion) par la végétation :

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Les moisissures de la Station spatiale internationale survivent à 200 fois la dose de rayonnement qui tuerait un être humain


Les moisissures sont tenaces et très résistantes même aux fortes radiations, elles sont présente dans la Station spatiale internationale. Ce qui pourrait causer des problèmes lors des voyages et coloniser d’autres planètes ce qui serait peut-être désastreux.

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Les moisissures de la Station spatiale internationale survivent à 200 fois la dose de rayonnement qui tuerait un être humain

ISS Station spatiale internationale

La Station spatiale internationale (ISS). | NASA


Jonathan Paian

Toutes et tous craignons de voir apparaître ces petites taches noires sur le mur et le plafond, dans la salle de bain ou toute autre zone humide. En plus de ne pas être idéales pour la santé, les moisissures sont difficiles à éliminer complètement. D’ailleurs, elles sont si résistantes qu’elles peuvent survivre aux conditions difficiles de l’espace.

Lors de la Conférence scientifique d’astrobiologie 2019 à Seattle (Washington), des chercheurs ont rapporté que les spores des moisissures sont capables de survivre à des doses de rayonnement 200 fois plus élevées que celles qui tueraient un humain. Une telle résistance pourrait rendre difficile l’élimination des risques de moisissure pour la santé des astronautes. Elles pourraient aussi un jour menacer d’autres zones du Système solaire, par exemple en étant transportées directement depuis la Terre.

Les astronautes de la Station spatiale internationale (ISS) sont déjà constamment aux prises avec des moisissures qui se développent sur les murs et l’équipement de la station. Mais ces moisissures se trouvent dans une structure protégée en orbite terrestre basse, où l’intensité du rayonnement est faible. À l’extérieur de la station, les doses sont plus élevées, et elles le seraient encore plus sur la coque d’un vaisseau spatial se dirigeant vers Mars ou au-delà.

De ce fait, pour savoir ce qui pourrait se produire dans un tel scénario de voyage interplanétaire, Marta Cortesão, microbiologiste au Centre aérospatial allemand (DLR) à Cologne et ses collègues, ont envoyé des rayons X et des ions lourds sur un champignon de moisissure commun appelé Aspergillus niger, qui est abondant dans l’ISS.

Dans le cadre de l’expérience, les chercheurs ont envoyé des quantités très élevées de radiations, beaucoup plus que ce que l’on rencontre sur un vaisseau spatial à destination de Mars (0.6 gray par an) ou à la surface de Mars (0.2 gray par an). Le gray est une mesure de la quantité d’énergie de rayonnement absorbée.

L’équipe de recherche a alors découvert que les spores pouvaient survivre à des doses de rayonnement de 500 à 1000 gray, selon le type de rayonnement auquel elles étaient exposées. L’Homme, en revanche, a déjà du mal à supporter des rayonnements à des doses de 0.5 gray, et 5 gray représente déjà la dose mortelle.

Cortesão a également découvert que les spores ont survécu à de grandes quantités de rayonnement ultraviolet à haute énergie, qui est couramment utilisé comme désinfectant dans les hôpitaux et qui a été proposé pour stériliser les surfaces des engins spatiaux.

moisissures spores iss

Des moisissures se formant à l’intérieur de la Station spatiale internationale, où les vêtements d’exercice sont suspendus pour sécher. Crédits : NASA

Cortesão met en garde contre le fait que ses recherches ne portaient que sur les rayonnements et n’incluaient pas tous les aspects de l’environnement hostile de l’espace extérieur. Par contre, au moins une étude antérieure suggère que les spores de moisissures résistent encore mieux au rayonnement dans le vide, dit-elle. En attendant, une chose est certaine :

« Nous aurons des spores avec nous à coup sûr lors de nos voyages dans l’espace. Les champignons sont oubliés depuis 20 ou 30 ans, mais il est temps d’y retourner » dit Cortesão.

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Un patient traité par radiothérapie provoque une pollution radioactive


 

Personnellement, je ne veux pas être incinéré. Ceux qui par contre choisissent cette méthode lors de la disposition de leur corps, il faut espérer que le personnel du crématorium soit averti si pour cause médicale du défunt, il y a un danger pour eux. Comme le cas de cet homme qui a subit des traitements radioactifs et que son corps n’avaient pas complètement éliminé le produit radioactif alors qu’il était incinéré sans que le personnel en soit averti.
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Un patient traité par radiothérapie provoque une pollution radioactive

Céline Deluzarche

Journaliste

 

Les employés d’un crématorium aux États-Unis ont eu une grosse frayeur lorsqu’ils ont appris avoir été exposés à de très importantes doses de radiation suite à l’incinération d’un patient. Atteint d’un cancer du pancréas, celui-ci avait été traité avec un produit radioactif en intraveineuse quelques jours avant sa mort. Les chercheurs tirent la sonnette d’alarme à la suite de ce cas qui pourrait se multiplier.

Le malheureux patient ne pensait sans doute pas provoquer une telle histoire. Dans l’Arizona, aux États-Unis, un crématorium a été accidentellement contaminé après avoir brûlé le corps d’un défunt traité par radiothérapie avant sa mort. Le cas est rapporté par des médecins de la Mayo Clinic dans une étude publiée par la revue JAMA, le 26 février dernier.

Un produit radioactif administré en intraveineuse

Atteint d’un cancer du pancréas, le patient âgé de 69 ans est traité au Lutétium Lu 177-Dotatate dans un hôpital spécialisé. Ce produit, autorisé aux États-Unis depuis 2018 (et approuvé par la Commission européenne en 2017 sous la marque Lutathéra®) est un anticancéreux administré par radiothérapie interne vectorisée (RIV) : le patient est perfusé avec un peptide irradié par le radioisotope Lutétium-177, qui se lie à la tumeur et relâche son énergie de manière ciblée avant d’être éliminé par les urines.

Deux jours après le début de sa radiothérapie, le patient se sent un peu souffrant et se rend dans un autre hôpital où il va brutalement décéder quelques jours plus tard. Cependant, comme le Lu 177-Dotatate présente une demi-vie de 6,65 jours et que la crémation a lieu à peine 5 jours après la mort, il est encore présent en assez grande quantité dans le corps du patient.

Une dose de radioactivité effarante un mois après la crémation

Le problème est que personne n’a averti le crématorium de la radiothérapie suivie par le défunt. Celui-ci procède donc normalement à sa crémation. Un mois plus tard, les médecins de l’hôpital où le patient avait été traité au 177 Lu-Dotatate sont enfin avertis de sa mort. Ils alertent immédiatement les responsables du crématorium qui procèdent alors à des vérifications. Ils ne vont pas être déçus : plus d’un mois après le décès, le compteur Geiger mesure, au niveau du four et des filtres, une dose de radiation de 7,5 mR/h (équivalent à 0,075 millisievert), alors que la limite maximale fixée par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire français (IRSN) est de 1 mSv pour toute une année.

Le Lutétium Lu 177-Dotatate est un produit de radiothérapie interne injecté en intraveineuse. © filin174 - Fotolia

Le Lutétium Lu 177-Dotatate est un produit de radiothérapie interne injecté en intraveineuse. © filin174 – Fotolia

    Fort heureusement, le niveau de radiation diminue rapidement au fur et à mesure que l’on s’éloigne, ce qui n’a pas mis en danger outre mesure le voisinage. Le personnel, en revanche, a subi un niveau élevé d’exposition et s’est donc vu prescrire des tests urinaires pour vérifier une possible présence de Lutétium, qui s’est avérée finalement négative.

    L’un des employés présentait cependant des traces d’un autre composé radioactif, le technétium 99m, lui aussi, utilisé comme marqueur radioactif dans les radiothérapies. Une présence « sans doute issue de la crémation d’un autre patient ayant eu recours à ce produit », avancent les auteurs de l’étude de JAMA.

    Le personnel des crématoriums plus exposé aux radiations que les patients eux-mêmes

    Les médecins en appellent donc à une meilleure régulation, actuellement inexistante ou très disparate.

    « Si la réglementation en matière d’innocuité est bien établie pour l’administration radiopharmaceutique chez les patients vivants, les produits radiopharmaceutiques présentent un danger souvent négligé en matière d’innocuité post-mortem, mettent ainsi en garde les auteurs de l’étude. La crémation d’un patient exposé volatilise le produit radiopharmaceutique, qui peut alors être inhalé par les travailleurs ou rejeté dans la communauté adjacente, et entraîner une exposition plus importante que celle d’un patient vivant ». Un comble !

    En France, 216.400 personnes atteintes de cancer ont été traitées par radiothérapie en 2017, selon l’Institut national du cancer. Mais la radiothérapie interne, telle que le RIV, ne représente que 0,8 % des cas. Il n’empêche que les crématoriums doivent faire face à de plus en plus de casse-têtes médicaux. En 2016, l’un des fours d’un crématorium de Saint-Étienne avait ainsi explosé lors de l’incinération d’un défunt portant un pacemaker que le médecin avait « oublié » de signaler.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Un patient traité avec un produit radioactif pour son cancer a provoqué la contamination d’un crématorium dans l’Arizona.

  • Le personnel a été directement exposé à d’importantes doses de radiation.

  • Il n’existe pour l’instant aucune règlementation précise concernant la radiothérapie pour la sécurité post-mortem comme c’est, par exemple, le cas pour les pacemakers. 

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Ces scien­ti­fiques veulent construire une station spatiale à l’in­té­rieur d’un asté­roïde


C’est une idée, mais est-il envisageable de penser d’aménager une station spatiale après avoir extrait les minéraux sur un astéroïde ? Peut-être dans plusieurs années ! Est-ce que cela vaut la peine ?
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Ces scien­ti­fiques veulent construire une station spatiale à l’in­té­rieur d’un asté­roïde

 

par  Laura Boudoux

 

Instal­ler une station spatiale au sein d’un immense asté­roïde, c’est le projet de ces astro­phy­si­ciens de l’uni­ver­sité de Vienne.

Ces scien­ti­fiques assurent en effet dans une étude publiée en décembre 2018 que la rota­tion de l’as­té­roïde pour­rait créer une gravité suffi­sante pour rendre possible l’uti­li­sa­tion de maté­riel d’ex­ca­va­tion sur place. L’objec­tif premier serait alors de trans­for­mer l’as­té­roïde en mine, pour en extraire des miné­raux rares, avant de les exploi­ter sur Terre. Et dans un second temps, d’amé­na­ger une station à l’in­té­rieur du corps céleste.

L’ar­gu­ment phare qui pousse ces cher­cheurs à vouloir s’ins­tal­ler à l’in­té­rieur d’un asté­roïde d’au moins 500 mètres sur 390 plutôt qu’à sa surface, c’est que la coque rocheuse de l’objet pour­rait proté­ger la station minière des radia­tions.

« L’ap­pli­ca­tion pratique [de cette théo­rie] dépen­dra fonda­men­ta­le­ment de notre connais­sance de la compo­si­tion, mais aussi de la struc­ture interne du corps du candi­dat », expliquent les astro­phy­si­ciens dans leur étude.

« Si nous trou­vons un asté­roïde suffi­sam­ment stable, nous pour­rions même l’uti­li­ser dans son inté­gra­lité comme une station spatiale », a assuré Thomas Maindl, l’au­teur prin­ci­pal de l’étude. « La fron­tière entre science et science-fiction est ici assez floue », a déclaré le cher­cheur, qui assure que son « intui­tion est qu’il faudra au moins 20 ans avant que l’ex­ploi­ta­tion d’as­té­roïdes ne soit vrai­ment possible. »

Source : arXiv.org

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Le rêve américain des chiens de Tchernobyl


Je trouve que c’est une bonne cause de sauver des chiens et les faisant adopter dans d’autres pays, mais comme une amie a soulignée, il y a trop d’animaux domestiques abandonnées dans ces pays-là aussi. En tout cas, pour les chiens de Tchernobyl qui vont se faire adopter aux États-Unis, montre qu’il vaut mieux être chien qu’un être humain pour migrer aux USA
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Le rêve américain des chiens de Tchernobyl

 

Un projet d'adoption de ces animaux a été... (Sergei SUPINSKY, AFP)

Un projet d’adoption de ces animaux a été lancé par la fondation américaine Clean Futures Fund (CFF). Son cofondateur Lucas Hixson (photo), venu pour la première fois à Tchernobyl en 2013 en tant que spécialiste de la radiation, a été surpris du nombre de chiens dans la zone.

SERGEI SUPINSKY, AFP

 

Agence France-Presse

Des aboiements et glapissements rompent le calme qui règne autour de Tchernobyl : dans la zone irradiée par le pire accident nucléaire de l’Histoire, des chiens errants se préparent à une nouvelle vie aux États-Unis.

Il y a trente ans, le long immeuble d’où viennent ces sons servait de « centre de désinfection » pour les employés de la centrale, qui s’y changeaient après leur travail et s’y soumettaient à un traitement sanitaire.

Aujourd’hui, c’est devenu un hôpital pour les chiens errants dont regorge la zone d’exclusion entourant la centrale accidentée dans un rayon de 30 kilomètres, quasi inhabitée depuis le drame survenu en 1986.

Un projet d’adoption de ces animaux a été lancé par la fondation américaine Clean Futures Fund (CFF). Son cofondateur Lucas Hixson, venu pour la première fois à Tchernobyl en 2013 en tant que spécialiste de la radiation, a été surpris du nombre de chiens dans la zone et a fini par en adopter un l’an dernier.

Le nom de son chouchou est « Dva » (deux en ukrainien), référence au fait qu’il s’agit du deuxième chien de Tchernobyl à être adopté. Mais les volontaires du CFF espèrent que 200 autres connaîtront un destin similaire au cours des deux prochaines années.

Le réacteur numéro 4 de la centrale soviétique de Tchernobyl, située à une centaine de kilomètres au nord de Kiev, a explosé en avril 1986. Cet accident a contaminé, selon certaines estimations, jusqu’aux trois quarts de l’Europe, mais surtout l’Ukraine, la Russie et le Bélarus, alors républiques soviétiques.

Les autorités ont dû évacuer des centaines de milliers de personnes dans un rayon de 30 km autour de la centrale, un vaste territoire où il est toujours interdit d’habiter de façon permanente.

Décontamination

Mais cette interdiction est bravée par un millier de chiens, selon les estimations du CFF.

Ce sont les descendants d’animaux domestiques abandonnés par leurs propriétaires lorsqu’ils ont fui la région après la catastrophe de Tchernobyl.

Ils vivent aux côtés de plusieurs milliers d’ouvriers chargés de s’occuper de l’entretien de la centrale fermée depuis 2000 et de divers travaux dans la zone d’exclusion.

« Une des premières choses que l’on remarque lorsqu’on se rend à la centrale, ce sont justement les chiens », souligne M. Hixson. « Les chiens ne peuvent pas lire les panneaux de mise en garde contre les radiations. Ils vont où ils veulent ».

L’un a même réussi cette année à grimper au sommet de la chape d’acier recouvrant les restes du réacteur accidenté, à une centaine de mètres de hauteur… et trois ouvriers ont alors escaladé cette structure pour sauver le malheureux.

La fondation CFF a recherché des familles américaines pour 200 chiens âgés d’un an au maximum. Elle a reçu quelque 300 réponses en très peu de temps. Les candidats à l’adoption d’un chien doivent remplir un formulaire en ligne puis passer une série d’entretiens et une inspection à domicile par des représentants du CFF aux États-Unis.

Quant aux chiens adultes, pour lesquels un déménagement serait beaucoup plus stressant, le CFF prévoit d’en stériliser et soigner 600 d’ici deux ans.

Aujourd’hui, quinze chiots sont internés à l’hôpital de Tchernobyl pour y passer des examens médicaux et pour que soit vérifié leur taux de radioactivité. S’il est trop élevé -ce qui n’est jamais arrivé pour un chiot-, une procédure de décontamination est prévue : les volontaires lavent l’animal, le traitent avec des désinfectants spéciaux, voire même lui rasent le poil.

« Quand le chien termine ce traitement, il est aussi propre que n’importe quel autre », assure M. Hixson.

Radiations, hiver et loups

Les chiots seront ensuite transférés dans un refuge à Slavoutitch, petite ville située à une cinquantaine de kilomètres de la centrale, pour y être soignés pendant quatre à six semaines avant de s’envoler pour les États-Unis.

« Celui-là est déjà presque un citoyen américain », plaisante Natalia Melnytchouk, dresseuse de chiens dans ce refuge, en désignant un petit chien blanc et noir qui n’attend que d’avoir ses papiers pour rejoindre Chicago.

Dans le refuge, les animaux reçoivent des massages et se font toiletter. « Ce sont probablement les chiens les plus gâtés d’Ukraine », sourit M. Hixson.

Les chiens errants que l’on croise partout à Tchernobyl -des postes de contrôle aux casernes de pompiers- semblent habitués à leur vie sauvage, mais leur quotidien est plein de dangers, observe Nadia Apolonova, la représentante du CFF en Ukraine.

Selon elle, leur espérance de vie ne dépasse pas cinq ans.

Hormis les radiations, dont l’impact reste difficile à évaluer, les chiens souffrent des hivers durs, de maladies et… des loups qui errent dans la zone d’exclusion devenue une gigantesque réserve biologique.

Ces prédateurs sont responsables d’un tiers des décès de chiens de Tchernobyl au cours des cinq dernières années, souligne Mme Apolonova.

Malgré la radioactivité dans la zone, les chiens de Tchernobyl n’ont rien des créatures difformes que certains pourraient imaginer.

Lucas Hixson sourit : « Ce sont les chiens les plus sains et les plus intelligents que j’aie jamais vus ».

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Pourrait-on avoir des bébés sur Mars ?


Encore une preuve, l’être humain n’est pas fait pour vivre dans l’espace encore moins de coloniser une planète telle que Mars. Encore moins pour procréer. Il y a trop d’obstacle qui agit sur le corps humain et si un foetus réussit à être conçu. Les chercheurs envisagent de changer l’ADN pour en faire un nouveau type d’humain avec le ciseau CRISPR, ce qui à mon avis est immoral.
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Pourrait-on avoir des bébés sur Mars ?

 

embryon humain foetus

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Crédits : iStock

par Brice Louvet

Avoir un bébé sur Terre est normal, même si ce n’est pas toujours facile. Et sur Mars ? C’est complètement impossible – à moins que nous ne soyons disposés à retravailler notre ADN – selon une nouvelle étude publiée dans Futures par des chercheurs polonais.

Si une mission habitée sur Mars et l’établissement de la première colonie humaine dans l’espace relevait autrefois de la science-fiction, elle est en revanche aujourd’hui planifiée et devrait avoir lieu dans les vingt prochains années. Une telle entreprise s’accompagne de défis titanesques, de la technologie du voyage spatial aux défis médicaux, biologiques, sociaux et éthiques. La question de la procréation se pose ainsi inévitablement. Se rendre sur la planète rouge est un voyage sans retour, du moins pour l’instant. Ainsi, si vous souhaitez faire grandir une colonie de ce type, il est essentiel de comprendre la procréation « extraterrestre ». Nous avons en effet évolué pour donner la vie en milieu terrestre. Mais qu’en est-il sur d’autres mondes ? Passons en revue les deux principaux problèmes de procréation sur la planète rouge.

D’une part, la radiation. L’atmosphère de Mars est en effet très mince et n’a rien à voir avec celle de notre planète. Le rayonnement cosmique constitue donc une menace pour tous les humains à sa surface – foetus inclus. Les futurs colons connaîtront également une exposition accrue aux rayonnements cosmiques pendant leur voyage vers Mars, ce qui pourrait affecter leur capacité à procréer.

«On sait que les radiations sont néfastes pour les adultes et en particulier pour les cellules reproductrices, les embryons en développement et les fœtus, et sont déjà considérées comme un danger majeur pour la santé des astronautes», notent les chercheurs.

Vient également l’exposition à la microgravité, à la fois pendant le voyage et une fois sur la planète rouge, qui constitue une autre préoccupation majeure. Nous savons déjà qu’elle peut provoquer une perte de masse osseuse et affecter les niveaux de fluides dans les yeux et les moelles épinières des astronautes, conduisant à une perte de la vision. Ajoutez à cela un certain nombre d’autres problèmes de santé potentiels associés à un long voyage dans l’espace – comme l’immunosuppression, les changements du système nerveux, la perte d’audition – et le corps humain n’est plus en état de pouvoir « créer la vie » une fois sur place.

Alors comment faire pour fonder une famille sur Mars ? Modifier son ADN pour être un peu moins « humain », nous dit l’étude. Dans leur article, les chercheurs notent en effet la possibilité d’utiliser l’outil d’édition CRISPR pour manipuler génétiquement les humains afin de surmonter ces obstacles à la reproduction. Cela se traduirait par « la spéciation de l’Homo Sapiens », soit la création d’un nouveau type d’humain, ce qui ouvre un nouvel ensemble de questions éthiques auxquelles le monde devra faire face.

La reproduction « hors monde » n’est donc pas encore pour demain, mais elle reste l’une des nombreuses questions que nous devrons traiter avant que la colonisation de Mars ne soit à notre portée.

Source

http://sciencepost.fr/

L’Homme est-il vraiment allé dans l’espace ?


Les théories du complot, vous connaissez ? Je ne sais pas si elles se valent toutes, mais celle qui prétend que l’homme n’a été dans l’espace n’a pas de fondement solide Même si nous n’étions pas physiquement présent à la NASA, nous avons des données et des documents qui prouvent que l’homme a été dans l’espace, et même marché sur la Lune.
Nuage

 

L’Homme est-il vraiment allé dans l’espace ?

 

Sur cette photo prise en 1965 par l’astronaute James McDivitt, son collègue Ed White flotte à l’extérieur du vaisseau Gemini 4.

PHOTOGRAPHIE DE JAMES MCDIVITT, AVEC L’AIMABLE AUTORISATION DE BLOOMSBURY AUCTIONS

La réponse est oui. Même si près de deux Français sur dix en doutent, selon une récente étude IFOP réalisée conjointement pour la Fondation Jean-Jaurès et l’observatoire Conspiracy Watch. Jeudi, 5 avril

De National Geographic

Peu importe le nombre de vidéos, d’articles, de faits scientifiques vérifiés (et vérifiables) prouvant que les Hommes sont bien allés dans l’espace, d’aucuns – et ils sont nombreux – continuent de le nier. De fait, l’une des théories du complot les plus populaires est sans doute celle concernant la mission lunaire Apollo 11.

Les premiers pas de Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur le sol lunaire le 20 juillet 1969 ont marqué à jamais l’histoire de l’exploration spatiale. Pendant près de 2h30, les astronautes américains ont exploré la surface de notre satellite tandis que Michael Collins pilotait le module de commande en orbite. Beaucoup d’entre nous se souviennent avoir suivi l’événement à la télévision, ou l’ont entendu raconter par leurs parents ou grand-parents.

Mais que dire à ceux et celles qui doutent que l’Homme ait jamais voyagé dans l’espace ?

LES ASTRONAUTES NE POUVAIENT PAS PASSER LA CEINTURE DE VAN ALLEN

Un des « arguments » les plus populaires pour justifier que l’Homme n’est jamais allé dans l’espace est lié à la Ceinture de Van Allen, une zone toroïdale de la magnétosphère de la Terre entourant l’équateur magnétique et chargé de particules énergétiques provenant du vent solaire. Beaucoup aiment à dire que l’être humain ne pourrait passer à travers cette ceinture magnétique sans mourir des suites de l’exposition à de telles radiations.

En fait, la communauté scientifique internationale avait connaissance de l’activité énergétique de la Ceinture de Van Allen depuis les années 1950 et les missions lunaires Explorer et Pioneer. Au moment du lancement de la mission Apollo 11, l’intensité de la Ceinture de Van Allen était à son plus bas niveau, l’énergie fluctuant avec l’activité du Soleil.

Le syndrome d’irradiation aiguë, potentiellement mortel, résulte d’une exposition à une forte dose de rayonnements ionisants, d’environ 20 à 100 gray en l’espace de quelques heures. Les astronautes de la mission Apollo 11 ont passé moins de 2 heures à l’intérieur de la ceinture, protégés par la cellule de commande. Ils n’ont été exposés qu’à une radiation d’environ 0.18 gray, soit un niveau de radiation tout à fait acceptable. La NASA avait d’ailleurs fait en sorte que durant cette mission de 12 jours, les astronautes ne puissent être exposés à plus de 0.0018 gray par jour (l’équivalent d’une radio aux rayons X), sécurisant et isolant autant que possible la capsule qui les a emmenés sur la Lune.

La NASA a pensé aux plus sceptiques d’entre vous avec ces estimations mathématiques de la charge énergétique de la Ceinture de Van Allen.

POURQUOI LE DRAPEAU AMÉRICAIN FLOTTAIT-IL ?

Autres « preuves » irréfutables que l’Homme n’a pas posé le pied sur la Lune selon les adeptes de la théorie du complot : les images du drapeau américain flottant sur le sol lunaire. Sur les vidéos et photos montrant Neil Armstrong et Buzz Aldrin planter le drapeau états-unien sur la Lune, celui-ci semble flotter au vent. Mais attendez une minute… il n’y a pas de vent sur la Lune. Comment pourrait-il flotter ?

La vérité, c’est que le drapeau ne flotte pas. Si vous prêtez attention aux détails de ce GIF réalisé par le National Space Center britannique, le drapeau a la même position d’une image à l’autre, alors que l’astronaute se meut sur le sol lunaire. Une tige horizontale au sommet du poteau a été pensée pour tenir le drapeau déployé, d’où sa position verticale. Cette tige a été légèrement déformée au moment où le drapeau a été planté au sol, ce qui lui a donné cette inclinaison inchangée par l’absence de gravité sur notre satellite.

Sur cette autre vidéo montrant les astronautes planter le drapeau, il semble être ballotté d’avant en arrière. Les astronautes, en le plantant, l’on fait bouger d’avant en arrière pour mieux l’enfoncer dans le sol lunaire, ce qui a donné au drapeau un mouvement similaire à celui d’un pendule pendant quelques secondes. Pas besoin de vent ici pour faire bouger le drapeau. De nombreuses vidéos de la NASA montrent du reste le drapeau dans la même exacte position pendant des heures.

L’astronaute Buzz Aldrin près du drapeau américain.

PHOTOGRAPHIE DE NASA

POURQUOI NE VOIT-ON PAS D’ÉTOILE SUR LES IMAGES DE LA MISSION APOLLO 11 ?

Autre point régulièrement soulevé dès lors que l’on jette un oeil aux images de la mission lunaire : on ne distingue sur celles-ci aucune étoile dans le ciel sombre. Ce qui, en fait, est commun à la plupart des photos prises dans l’espace, où le contraste ombre / lumière est extrême. De plus, les pellicules photo utilisées ne pouvaient pas montrer en même temps une brillance et des zones plus sombre.

L’astrophysicien Brian Koberlein a par ailleurs consacré une publication à cette question.La luminosité éclipse les lumières lointaines, plus faibles, de la même manière que des phares peuvent éclipser les lumières environnantes plus faibles. L’oeil humain et les objectifs optiques doivent s’adapter pour « faire le point » sur les étoiles. Les astronautes envoyés en mission dans la station spatiale internationale prennent régulièrement des photos de la Terre entourée d’un immense manteau sombre sans étoile, pour les mêmes raisons de contraste.

LANCER LE DIAPORAMA

LE ROCHER MARQUÉ DE LA LETTRE « C »

Le célèbre rocher marqué de la lettre C de la mission Apollo 16. Les accessoires utilisés sur les plateaux de cinéma sont souvent numérotés ou marqués d’une lettre pour mieux les distinguer et les placer. Ce rocher aurait été malencontreusement placé du mauvais côté, laissant apparaître son indicatif et trahissant donc la supercherie d’images filmées en studio.

Mais en vérité la marque n’existe tout simplement pas. L’image du rocher est extraite d’un plan beaucoup plus large de la surface lunaire, comme on peut l’observer sur les images ci-dessous. L’image originale, à gauche, ne montre aucune marque. Un cheveu ou un fil s’est sans doute retrouvé coincé dans la caméra ou dans l’outil utilisé pour copier les images.

Les archives de la NASA peuvent être une première étape fascinante si vous souhaitez mener votre propre enquête.

Zoom sur le rocher « marqué » par un « C ».

PHOTOGRAPHIE DE NASA

IL Y A DES TRACES DES MISSIONS APOLLO SUR LA LUNE

Il existe des preuves de notre passage dans l’espace et plus précisément sur la Lune – et toutes ne viennent pas de la NASA. Il est par exemple possible de voir des traces de pas et l’engin spatial laissé là par les astronautes des missions Apollo.

Si des télescopes pourtant très puissants comme Hubble n’ont pas la résolution suffisante pour déceler ce type de détails, des sondes en orbite autour de la Lune comme le Lunar Reconnaissance Orbiter de la NASA ou des sondes envoyées par la Chine, l’Inde et le Japon ont pu observer les traces de pas des astronautes sur le sol lunaire (à voir ici et ici). Les images envoyées à la Terre montrent que l’engin spatial abandonné par les astronautes se trouve toujours au même endroit.

Autres éléments essentiels, encore en usage aujourd’hui : les réflecteurs lunaires. Cinq rétro réflecteurs ont été déposés sur la Lune par les missions humaines Apollo 11, 14 et 15 puis par les sondes robots soviétiques Lunokhod afin de mesurer la distance qui sépare la Terre de son satellite au moyen de faisceaux laser. Cette mesure est effectuée dans le cadre de l’expérience dite Télémétrie laser-Lune (ou Lunar Laser Ranging Experiment, LLR) de l’Observatoire de la Côte d’Azur.

Ces réflecteurs sont toujours utilisés pour mesurer la distance Terre-Lune (variable) avec une précision centimétrique.

LA PREUVE EST DANS LA PIERRE

La preuve ultime tient sans doute aux roches lunaires que les astronautes ont rapporté de leurs missions. Des prélèvements de plus de 832 kilogrammes ont été faits lors des missions lunaires habitées. Ceux-ci contiennent de nombreuses sphérules de verre, formées soit par l’activité volcanique ou l’impact de météorites. La cristallisation qui suit l’un de ces événements explosifs sur la Lune produit des sortes de sphérules translucides, que l’on ne retrouve pas sur Terre où le verre produit par l’activité volcanique est rapidement et naturellement détruit.

L’observation même de sphérules de verre sur les météorites et sur les morceaux de roches rapportées par les astronautes des missions Apollo prouve que les Hommes ont bien été dans l’espace.

Cette roche lunaire a été prélevée par les astronautes de la mission Apollo 14, en 1971.

PHOTOGRAPHIE DE NASA/SEAN SMITH

Cet article n’aborde bien sûr que de manière succincte l’immense quantité de preuves scientifiques passées et présentes qui prouvent que l’Homme est bien allé dans l’espace.

Outre les missions lunaires, sans doute les plus observées et médiatisées, les missions habitées pourraient se multiplier dans les années à venir, notamment pour découvrir Mars, présentée par Elon Musk et d’autres comme la « planète de secours » de la Terre. 

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L’expression des gènes de l’astronaute Scott Kelly modifiée par l’espace


Scott Kelly et Mikhail Kornienko ont passé 340 jours dans l’espace à bord de la SSI, un record battu du plus long temps sans interruption. Scott a un frère jumeau Mark, les scientifiques on comparer les effets physiologiques et psychologiques d’un long séjour dans l’espace alors que l’autre est sur terre. Bien que l’analyse prendra encore plusieurs années, ils savent déjà entre autres que des gènes liés au système immunitaire et aux mécanismes inflammatoires ont de grandes différences, mais ne sont pas irréversibles, car quelques semaines plus tard cela s’est rétabli.
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L’expression des gènes de l’astronaute Scott Kelly modifiée par l’espace

 

Scott et Mark Kelly

Scott et Mark Kelly sont de vrais jumeaux et sont tous deux astronautes.

NASA

Par Joël Ignasse

Après un an passé dans l’espace, Scott Kelly n’a plus exactement le même profil biologique et génétique que son frère jumeau resté sur Terre.

En mars 2016, Scott Kelly et Mikhail Kornienko sont revenus sur Terre après avoir passé 340 jours dans l’espace à bord de la Station spatiale internationale. Ils ont ainsi battu le record de la plus longue période ininterrompue passée à bord de l’avant-poste orbital depuis le premier visiteur en 2000. Leur mission avait pour but d’étudier les effets physiologiques et psychologiques d’un séjour prolongé dans l’espace, en vue de préparer une mission habitée vers la planète Mars. Mais si les deux astronautes se sont chacun prêtés tout au long de leur séjour en orbite et depuis leur retour sur Terre a des centaines de tests, c’est le « patient » Scott Kelly qui présente le plus d’intérêt aux yeux des médecins. Car ce dernier a un frère jumeau, Mark, également astronaute mais à la retraite depuis quelques années.

L’espace stresse

Mark, le jumeau terrestre, a ainsi subi les mêmes tests que son frère. Les (vrais) jumeaux ayant un profil génétique identique, c’est une occasion unique d’étudier d’éventuelles disparités dans l’expression des gènes causées par les radiations ou la microgravité. Mais vu le nombre d’expériences qui ont été menées, il faudra des années avant d’avoir des résultats complets. Cependant plusieurs conclusions ont déjà été communiquées dès 2017, dans un article publié par la revue Nature et lors d’un meeting qui s’est tenu le 26 janvier 2017 à Galveston, au Texas.

Ces premières conclusions ont révélé que l’organisme vivait le séjour dans l’espace comme un stress majeur et réagissait en conséquence. De nombreuses différences ont ainsi été constatées entre le jumeau qui a séjourné dans l’espace et celui resté sur Terre. Elles se situent au niveau de l’expression des gènes, de la méthylation de certains groupements ADN et affectent aussi d’autres paramètres biologiques. Ce sont sur les gènes liés au système immunitaire et aux mécanismes inflammatoires que les plus importantes différences d’expressions ont été identifiées. Toutefois la plupart des variations observées ont été réversibles quelques semaines après le retour de Scott Kelly sur Terre. 

Scott Kelly

Scott Kelly à bord de l’ISS. Crédit : Nasa

7% des gènes ont conservé une trace durable

La plupart mais pas toutes : six mois après son retour sur Terre, 7% des gènes de Scott ont conservé une trace durable de son séjour spatial et ne s’expriment plus tout à fait comme ceux de son jumeau, confirmait la Nasa en janvier 2018. Les gènes concernés sont liés à son système immunitaire, à la réparation de l’ADN, aux réseaux de formation osseuse, à l’hypoxie et à l’hypercapnie (manque d’oxygène et excès de CO2). Dans un communiqué, la Nasa souligne que ce niveau de variation est plutôt faible et que des populations humaines vivant en altitude ou les plongeurs pouvaient avoir un même niveau de changements.

Les biologistes ont aussi remarqué, et c’est un phénomène tout à fait inattendu, que les télomères de Scott s’étaient allongés dans l’ISS. Les télomères sont composés d’une séquence d’ADN courte répétée plusieurs fois et ils coiffent l’extrémité des chromosomes. Leur longueur diminue au fil du temps et des divisions cellulaires et leur raccourcissement entraine le vieillissement cellulaire. Leur rôle semble donc majeur dans la sénescence mais la compréhension de ce mécanisme est loin d’être complète.

Ceux de Scott se sont donc allongés dans l’espace mais cette modification n’a pas perduré : deux jours après son atterrissage ils étaient déjà en train de raccourcir. D’autres subtils changements dans les analyses biologiques existent aussi, ils ne sont pas encore tous listés et certains témoignent, comme la longueur des télomères et l’élévation des niveaux sanguins de folates, d’une amélioration de l’état de santé de Scott Kelly. Ils ne semblent pas liés à la vie en impesanteur en soi mais au régime drastique (sports et réduction calorique) que subissent les astronautes en mission.

Pour le moment, toutefois, aucune conclusion définitive ne peut être tirée de ces conclusions préliminaires. Une autre grosse vague de résultats est attendue pour la fin de l’année 2018 mais les études sur les deux jumeaux vont se prolonger pendant encore trois ans. L’étude de leur cas, unique dans l’histoire spatiale, va permettre de mieux organiser les missions longues durée dans l’espace, notamment le voyage vers Mars. 

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