Nous ramassons tout au long de notre vie, des expériences, des bons souvenirs, mais beaucoup de fardeaux sur nos épaules .. Ces poids nous fatigue, nous rends moins heureux. Il faut s’avoir s’arrêter et s’alléger le corps et l’esprit pour n’avoir que le nécessaire pour continuer notre route
Nuage
Avec ou sans valises

Cette histoire se passe dans un pays bien loin d’ici,
là où les voyageurs vont à pied sur de grandes routes de
terre battue. Un voyageur arrivait à un carrefour, chargé d’un grand nombre de valises.
Il s’assied pour se reposer à l’ombre d’un arbre sur le
bord de la route, à côté d’un étranger dont on pouvait voir à ses bottes usées qu’il était un habitué des longs chemins.
Mais il n’avait pas de bagages, sinon un tout petit sac qu’il pouvait porter en bandoulière. Étonné, le voyageur lui en fit la remarque. Il était le seul au pays à voyager les mains libres.
L’étranger ne parut pas surpris de la question. Et bien que réticent à parler de lui, il engagea la conversation: le voyageur avait un regard franc qui lui inspirait confiance. Aussi sur le ton de la confidence, il se mit à lui raconter un évènement de sa vie
qui fût, affirmait-il, déterminant.
Dans un passé encore récent, il allait lui aussi, lourdement chargé.Tant pour ses voyages d’affaires que pour ses escapades personnelles. Il ne voulait manquer de rien, surtout disposer de tout: des costumes
et des accessoires accordés à chaque circonstance ainsi qu’à sa personnalité du moment.
Un jour qu’il se reposait, étendu dans l’herbe après un
repas, il entendit une voix familière qui se plaignait d’une grande fatigue. Il n’y avait personne autour. La voix était insistante.
L’étranger réalisa du coup qu’il se parlait à lui-même.
Lui-même, depuis des années, n’arrêtait pas de se plaindre qu’il était toujours fatigué. Fatigué de marcher pour son travail et fatigué de marcher pour aller ensuite se reposer. Et fatigué de toutes ses valises qu’il traînait pour se rassurer, pour se convaincre qu’il serait bien à la mesure de ce qu’il croyait être.
Laissant toutes ses valises à l’endroit où il s’était assoupi, il reprit aussitôt la route, une simple besace à la main.
Ayant terminé son récit, l’étranger se releva et parut d’un pas léger. Le voyageur regarda un instant ses valises, prit avec lui la plus petite et se remit en route, lui aussi.
» Pourquoi traîner tous ces bagages inutiles
au cours de notre vie, c’est épuisant !!!
La vie est belle. Vivez-la pleinement avec l’essentiel. «
Auteur inconnu