Démasqués!


Il est de plus en plus difficile de faire un crime parfait. La science médico-légale a fait de grandes avancées dans ce domaine, tout le corps passe au crible pour détecter les criminels et faire des mises accusations. Ou encore découvrir l’historique d’une victime pour comprendre son histoire
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Démasqués!

Démasqués!

Photothèque La Presse

Judith Lachapelle
La Presse

Au cinéma, les experts en science médico-légale ne mettent que quelques répliques à résoudre les énigmes judiciaires. Dans la vraie vie, la science offre des outils étonnants, mais aussi imparfaits. Survol des plus récentes découvertes en matière d’identification.

VISAGE

Les logiciels de reconnaissance faciale peuvent être confondus dès que le sujet passe sous le bistouri pour une intervention esthétique. Une équipe de l’Université de Notre-Dame, en Indiana, a constaté que la moitié des logiciels échouait à identifier correctement une personne avant et après son opération. Solution: au lieu d’étudier tout le visage, il vaut mieux identifier indépendamment plusieurs éléments du visage, comme les yeux ou le nez. Cette technique a permis aux chercheurs américains d’obtenir un taux de reconnaissance de 78%. (New Scientist)

CHEVEUX

Un demi-centimètre à la racine d’un cheveu. C’est tout ce dont une équipe de chercheurs de l’Université d’Ottawa a besoin pour découvrir le parcours de son propriétaire dans les deux semaines précédant le prélèvement. L’été dernier, ces chercheurs ont déballé toute l’information qu’ils pouvaient lire dans les isotopes stables d’hydrogène et d’oxygène retenus dans un cheveu, qu’il ait appartenu à une victime ou à un suspect.

«L’eau que l’on boit, a indiqué au journal Le Droit le chercheur Gilles St-Jean, contient des éléments différents selon la région où l’on se trouve.»

Les scientifiques s’appliquent à construire une carte géographique de la composition chimique des cheveux canadiens, qui pourrait aider à résoudre certaines affaires criminelles non élucidées.

DOIGTS

Depuis le début de leur utilisation comme méthode d’identification judiciaire, les empreintes digitales ont acquis une réputation solide. Mais un rapport d’enquête publique publié en décembre dernier en Écosse appelle à la prudence des experts dans les cas complexes. En 1997, des empreintes de doigts trouvées sur une scène de meurtre avaient été attribuées à une policière. L’agente Shirley McKie, qui a toujours vigoureusement nié les conclusions de l’analyse des empreintes, a finalement été blanchie en 1999. La confusion entre les empreintes digitales de la victime et celles de la policière a mené les commissaires à formuler 86 recommandations, dont 2 très importantes: la preuve des empreintes n’est pas infaillible, et les experts doivent reconnaître que leurs conclusions relèvent parfois de l’opinion plutôt que des faits. (The Guardian)

ADN

On laisse des traces d’ADN, des fragments de peau ou de salive, un peu partout sur notre passage. Mais on en laisse aussi là où l’on n’est pourtant pas allé… Des chercheurs australiens ont démontré l’automne dernier que la contamination de l’ADN ne devait pas être prise à la légère. Après avoir demandé à un volontaire de manipuler pendant une minute un jouet d’enfant, une chercheuse a frotté le jouet sur sa blouse de laboratoire. En analysant le vêtement, on a trouvé suffisamment de traces d’ADN pour clairement identifier le volontaire, même si celui-ci n’a jamais touché la blouse blanche. Prudence, donc, disent les chercheurs aux policiers, lorsque vient le temps de conclure qu’un suspect était présent sur les lieux d’un crime. (New Scientist et Legal Medicine)

PIEDS

Comme l’empreinte digitale, la démarche est également unique à chaque personne. Des chercheurs de l’Université Shinshu, au Japon, ont mis au point un logiciel qui a obtenu un taux de reconnaissance de 98% des 104 participants de l’étude. Le logiciel a d’abord observé chacun des participants pendant qu’il fait une dizaine de pas – pieds nus – sur un plateau constellé de capteurs. Ceux-ci ont enregistré la pression exercée par le pied au sol lors de la marche. Par la suite, l’ordinateur a su reconnaître la très grande majorité des participants qui sont repassés sur son plateau. Les chercheurs croient que la méthode pourrait avoir des applications médicales ou même être utilisée comme mesure de sécurité à l’aéroport. (New Scientist)

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Le gaz carbonique perturbe le cerveau des poissons


Notre monde de vie, la pollution que nous provoquons a des effets sur la nature, car comme toujours il y a des actions et des réactions. Seulement, les réactions ne sont pas toujours souhaitable et en ce qui a attrait a l’environnement, cela n’est pas positif pour les animaux
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Le gaz carbonique perturbe le cerveau des poissons

Le gaz carbonique  perturbe le cerveau des poissons

© Shutterstock

 

La hausse des émissions de dioxyde de carbone causées par l’homme peut affecter le cerveau et les centres nerveux des poissons de mer, et menacer leur survie, souligne une étude australienne publiée lundi.

Les concentrations de dioxyde de carbone (gaz carbonique, CO2) dans les océans prévues pour la fin de ce siècle vont interférer avec les capacités des poissons à entendre, sentir, tourner dans l’eau et échapper à leurs prédateurs, ajoute cette étude réalisée par le Centre d’excellence pour l’étude des coraux, chapeauté par le Conseil australien de la recherche.


Ses chercheurs ont testé pendant des années les aptitudes des jeunes poissons des coraux, dans des eaux de mer contenant de hauts niveaux de gaz carbonique dissous.

«Et il est à peu près certain qu’ils enregistrent une perturbation notable de leur système nerveux central, ce qui amoindrit leurs chances de survie», a déclaré Phillip Munday, un des scientifiques de l’équipe.

Une forte concentration de gaz carbonique dans l’eau de mer perturbe un récepteur clé du cerveau des poissons, ajoute cette étude publiée dans la journal Nature Climate Change. Cette perturbation entraîne des changements dans le comportement des poissons et dans leurs capacités sensorielles.

«Nous avons découvert qu’un taux élevé de gaz carbonique dans l’eau peut interférer directement avec les fonctions de neurotransmission des poissons, ce qui représente une menace directe et jusqu’alors inconnue pour la vie marine», a déclaré le professeur Munday.

Lors des expériences, les chercheurs ont constaté que les bébés poissons souffraient plus de ces perturbations que leurs prédateurs.

«Nos travaux montrent que l’odorat des bébés poissons était affecté par une hausse du gaz carbonique dans l’eau, ils avaient plus de mal à trouver les récifs de coraux, ou à détecter l’odeur d’un poisson prédateur», a-t-il ajouté.

L’ouïe des poissons était également affectée, a montré l’étude. Les poissons perdaient aussi leur instinct pour tourner à droite ou à gauche, un facteur crucial lorsqu’ils évoluent en groupe.

Phillip Munday a souligné que quelque 2,3 milliards de tonnes de CO2 d’origine humaine se dissolvaient dans les océans de la planète chaque année, provoquant un changement dans la composition chimique de l’environnement marin.

http://fr.canoe.ca