Les coraux des Caraïbes pourraient disparaître d’ici 20 ans


Généralement, on accuse les changements climatiques de la destruction des récifs coralliens, ce qui est encore vrai, sauf qu’il y a pire pour ces récifs, l’homme a brisé la chaine en abusant outrageusement de la surpêche les poissons-perroquets et oursins dont aussi plusieurs sont morts d’une maladie inconnue
Nuage

 

Les coraux des Caraïbes pourraient disparaître d’ici 20 ans

 

La quasi-disparition des poissons-perroquets, surpêchés depuis des décennies... (PHOTO ARCHIVES AP)

La quasi-disparition des poissons-perroquets, surpêchés depuis des décennies par les hommes, et des oursins, morts en masse en 1983 du fait d’une maladie non identifiée, est la principale cause du déclin des coraux des Caraïbes

PHOTO ARCHIVES AP

Agence France-Presse
GENÈVE

La majorité des récifs coralliens des Caraïbes pourraient disparaître d’ici 20 ans en raison principalement de la surpêche des poissons-perroquets qui mangent les algues envahissant les coraux et de la disparition des oursins, ont averti mercredi l’ONU et l’UICN.

Actuellement, dans cette région du monde, il ne reste plus qu’un sixième des récifs coralliens d’origine, selon une étude publiée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

«La majorité des récifs coralliens des Caraïbes pourraient disparaître ces 20 prochaines années», avertissent les experts.

Selon l’étude, depuis les années 1970, plus de 50 % de la surface occupée par les coraux dans les Caraïbes a déjà été perdue.

«Les récifs coralliens des Caraïbes ont enregistré des pertes massives depuis le début des années 1980» du fait des activités humaines, écrivent les experts, citant l’explosion de la croissance démographique, la surpêche et la pollution des côtes.

Le changement climatique a pendant longtemps été tenu pour principal responsable de la dégradation de l’état des coraux. S’il représente toujours une «menace sérieuse», car il favorise l’acidification des océans et le blanchissement des coraux, ce qui entraîne un ralentissement ou un arrêt de leur croissance, il n’est désormais plus dans la ligne de mire des experts.

Le rapport montre en effet que la quasi-disparition des poissons-perroquets, surpêchés depuis des décennies par les hommes, et des oursins, morts en masse en 1983 du fait d’une maladie non identifiée, est la principale cause du déclin des coraux des Caraïbes : les poissons-perroquets et les oursins sont considérés comme les principaux mangeurs d’algues qui envahissent les coraux.

Or, souligne à l’AFP Carl Gustaf Lundin, directeur du Programme du milieu marin et polaire de l’UICN, «s’il y a trop d’algues, il est très difficile de rétablir les coraux», d’où la nécessité de changer le mode de gestion de la pêche dans ces pays en luttant contre la surpêche, en empêchant de pêcher trop près des côtes et en interdisant la pêche avec des cages.

Il faut aussi, poursuit-il, que les pays règlent mieux la planification des lieux de construction des hôtels touristiques en bord de mer, et réduisent leur nombre. Les autorités doivent aussi mieux gérer le traitement des eaux usagées, en évitant le déversement près des récifs coralliens.

Selon le rapport, les coraux qui se portent le mieux sont ceux qui hébergent les plus grandes colonies de poissons-perroquets. C’est le cas dans le Secteur Marin National américain dans le nord du Golfe du Mexique, aux Bermudes et à Bonaire (Antilles néerlandaises), où les autorités ont restreint ou interdit les pratiques de pêche qui nuisent aux poissons-perroquets.

D’autres pays vont emboîter le pas. Barbuda est sur le point d’interdire la pêche des oursins et des poissons-perroquets et a prévu de transformer un tiers de ses eaux côtières en réserves marines.

D’autres récifs, non protégés, sont eux en revanche en grand danger, comme en Jamaïque, mais aussi en Floride, entre Miami et Key West, et sur îles Vierges américaines.

http://www.lapresse.ca

Des espèces rares pourtant essentielles aux écosystèmes


Alors qu’on veut cloner des mammouths, des espèces rares et souvent en voie de disparitions seraient plus important de les protéger.  Car ils ont une très grande utilité dans l’écosystème .. Ils sont des maillons importants a cette chaine de vie, Leur disparition serait de brisé le maillon … et la chaine serait ainsi débalancée
Nuage

 

Des espèces rares pourtant essentielles aux écosystèmes

 

La murène géante javanaise (Gymnothorax javanicus) chasse la nuit dans le labyrinthe des récifs coralliens.

La murène géante javanaise (Gymnothorax javanicus) chasse la nuit dans le labyrinthe des récifs coralliens.  Photo :  CNRS/J.P. Krajewski

Plusieurs espèces rares jouent un rôle écologique unique et sont irremplaçables, même dans les écosystèmes les plus diversifiés de la planète, a démontré une étude internationale.

Les fonctions écologiques uniques consistent, par exemple, en une grande résilience au feu ou à la sécheresse.

Cette recherche, dirigée par des chercheurs du Centre national de la Recherche scientifique de France a été réalisée à partir de données issues de trois écosystèmes très différents :

Pouteria maxima est un arbre massif de la forêt tropicale guyanaise, avec des feuilles épaisses et coriaces, qui peut résister au feu et à la sécheressePouteria maxima est un arbre massif de la forêt tropicale guyanaise, avec des feuilles épaisses et coriaces, qui peut résister au feu et à la sécheresse Photo :  CNRS/C.E.T. Paine

  • récifs coralliens
  • prairies alpines
  • forêts tropicales

L’analyse des données recueillies dans ces milieux montre que les fonctions écologiques uniques sont dans la grande majorité des cas portées par les espèces rares, et sont donc vulnérables à la perte de la biodiversité.

Ces fonctions prennent, selon les auteurs, une grande importance pour le fonctionnement des écosystèmes, particulièrement lorsque des changements environnementaux majeurs surviennent.

« Ces travaux montrent que la sauvegarde de la biodiversité dans son ensemble est capitale pour la résilience et la survie des écosystèmes. » — Auteurs

Explications

Les régions qui possèdent une grande biodiversité abritent également de nombreuses espèces plus rares. Elles sont donc retrouvées dans une aire limitée et dans de faibles abondances.

Jusqu’à ce jour, leur importance fonctionnelle était souvent perçue comme secondaire puisqu’elles étaient considérées comme ayant une influence mineure sur le fonctionnement des écosystèmes.

Les présents travaux publiés dans la revue Plos Biology s’inscrivent en faux.

Dans ceux-ci, les chercheurs ont analysé les traits fonctionnels d’un très grand nombre d’espèces d’animaux et de plantes. Est-ce un animal carnivore ou herbivore, diurne ou nocturne? Est-ce une plante résistante ou non à la sécheresse, cherchant ou pas la lumière directe, préférant les sols acides ou basiques?

L’ensemble des traits fonctionnels d’une espèce qui sous-tendent sa fonction écologique ont été compilés. Les scientifiques ont ensuite croisé les informations biologiques et biogéographiques de ces 846 espèces de poissons de récifs coralliens, de 2979 espèces de plantes alpines et de 662 espèces d’arbres tropicaux originaires de Guyane.

Leur hypothèse a été confirmée : les espèces qui présentent des combinaisons exceptionnelles de traits fonctionnels et qui, par conséquent, jouent un rôle écologique unique sont majoritairement des espèces rares.

Trois exemples

  • La murène géante javanaise (Gymnothorax javanicus) se nourrit la nuit de poissons et d’invertébrés cachés dans les labyrinthes coralliens. Elle permet ainsi l’élimination de proies, souvent fragilisées, inaccessibles aux autres prédateurs.
  • Le saxifrage pyramidal (Saxifraga cotyledon), une plante alpine, constitue quant à lui une ressource unique pour les pollinisateurs des parois rocheuses.
  • La sapotacée Pouteria maxima, arbre massif de la forêt tropicale de Guyane, présente une exceptionnelle résilience au feu et à la sécheresse, ce qui permet la recolonisation par la forêt d’espaces dévastés par le feu.

Ces espèces rares n’ont que peu d’équivalents fonctionnels dans leurs écosystèmes respectifs.

Ce travail souligne l’importance de la conservation des espèces rares et la nécessité de mener de nouvelles expérimentations permettant de tester explicitement l’influence de la rareté sur les processus écologiques.

http://www.radio-canada.ca

Le gaz carbonique perturbe le cerveau des poissons


Notre monde de vie, la pollution que nous provoquons a des effets sur la nature, car comme toujours il y a des actions et des réactions. Seulement, les réactions ne sont pas toujours souhaitable et en ce qui a attrait a l’environnement, cela n’est pas positif pour les animaux
Nuage

Le gaz carbonique perturbe le cerveau des poissons

Le gaz carbonique  perturbe le cerveau des poissons

© Shutterstock

 

La hausse des émissions de dioxyde de carbone causées par l’homme peut affecter le cerveau et les centres nerveux des poissons de mer, et menacer leur survie, souligne une étude australienne publiée lundi.

Les concentrations de dioxyde de carbone (gaz carbonique, CO2) dans les océans prévues pour la fin de ce siècle vont interférer avec les capacités des poissons à entendre, sentir, tourner dans l’eau et échapper à leurs prédateurs, ajoute cette étude réalisée par le Centre d’excellence pour l’étude des coraux, chapeauté par le Conseil australien de la recherche.


Ses chercheurs ont testé pendant des années les aptitudes des jeunes poissons des coraux, dans des eaux de mer contenant de hauts niveaux de gaz carbonique dissous.

«Et il est à peu près certain qu’ils enregistrent une perturbation notable de leur système nerveux central, ce qui amoindrit leurs chances de survie», a déclaré Phillip Munday, un des scientifiques de l’équipe.

Une forte concentration de gaz carbonique dans l’eau de mer perturbe un récepteur clé du cerveau des poissons, ajoute cette étude publiée dans la journal Nature Climate Change. Cette perturbation entraîne des changements dans le comportement des poissons et dans leurs capacités sensorielles.

«Nous avons découvert qu’un taux élevé de gaz carbonique dans l’eau peut interférer directement avec les fonctions de neurotransmission des poissons, ce qui représente une menace directe et jusqu’alors inconnue pour la vie marine», a déclaré le professeur Munday.

Lors des expériences, les chercheurs ont constaté que les bébés poissons souffraient plus de ces perturbations que leurs prédateurs.

«Nos travaux montrent que l’odorat des bébés poissons était affecté par une hausse du gaz carbonique dans l’eau, ils avaient plus de mal à trouver les récifs de coraux, ou à détecter l’odeur d’un poisson prédateur», a-t-il ajouté.

L’ouïe des poissons était également affectée, a montré l’étude. Les poissons perdaient aussi leur instinct pour tourner à droite ou à gauche, un facteur crucial lorsqu’ils évoluent en groupe.

Phillip Munday a souligné que quelque 2,3 milliards de tonnes de CO2 d’origine humaine se dissolvaient dans les océans de la planète chaque année, provoquant un changement dans la composition chimique de l’environnement marin.

http://fr.canoe.ca