Il n’y a pas juste des être humain qui immigre au pays mais aussi des oiseaux, qui en principe le Québec n’est pas leur territoire. A surveillez lors de vos promenades extérieures, il se peut que vous feriez de très belles rencontres avec nos amis a plumes
Nuage
Perdrix choukar : Oiseau rare à Gaspé

Crédit photo : GRACIEUSETÉ MADELEINE COTTON
Par Marie-Claude Costisella | Agence QMI
En Bulgarie, en Syrie ou dans le nord de l’Europe, on n’en ferait pas un article de journal. Mais sur le terrain de Madeleine Cotton, à Rivière au Renard à Gaspé, la présence d’une perdrix choukar a un petit quelque chose d’exceptionnel.
D’une teinte gris-brun à gris clair, la perdrix choukar a un corps dodu. Sa gorge et ses joues sont blanches, soulignées par un large collier noir qui remonte sur ses yeux et son front. Son ventre est chamois et ses flancs rayés de blanc, de noir et de châtain.
Ce qui a attiré l’attention de Madeleine, qui a pris en photo la perdrix choukar qui se baladait dans les environs de la rue Martin en décembre, c’est le bec, la bordure des sourcils, les pattes et les pieds, qui varient du rose-corail à l’écarlate en passant par le rouge profond.
«C’est vraiment ce qui m’a frappé: les belles couleurs rouges, et son petit masque noir», a dit Mme Cotton.
«J’ai appelé le club des ornithologues de Gaspé et je leur ai envoyé ma photo, a expliqué Madeleine Cotton. Ce sont eux qui m’ont dit qu’il s’agissait d’une perdrix choukar. J’ai aussi fait part de ma découverte à un agent du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, qui était aussi curieux que moi!»
On dit de la perdrix choukar qu’elle cacabe et qu’elle glousse. Ses cris sont une suite rapide de «tchouk, tchouk, tchouk» que l’on pourrait assimiler à des gloussements de poulet. À l’envol, elle émet une série assez différente de «huilou, huilou, huilou».
On voit généralement la perdrix choukar dans l’est de l’Europe et dans les Balkans jusqu’en Mandchourie, mais quelques rares spécimens (une quarantaine) ont été aperçus au Québec depuis 1978, surtout en périphérie de Montréal.
Il ne s’agit pas la première perdrix choukar à être recensée en Gaspésie. En 1995, on en a vu à Grande-Rivière et à Bonaventure.
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