Déjà que l’eau potable n’est pas accessible partout, les toilettes ne sont pas accessibles partout dans le monde. Cela occasionne des maladies dû aux contaminations et sans parler qu’une femme où une jeune fille est plus vulnérable, car elle s’isole pour ses besoins naturels
Nuage
Le tiers de la planète n’a toujours pas accès à des toilettes, déplore l’ONU
Vendeur de toilette recyclés, aux Philippines Photo : ? Romeo Ranoco / Reuters
Le tiers des habitants de la planète n’ont toujours pas accès à des toilettes, prévient un rapport publié mardi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF.
Ceux qui doivent s’en priver continuent à polluer les sources d’eau et à menacer la santé de millions de personnes à travers le monde. Cela contribue à la malnutrition et aux problèmes de croissance pendant l’enfance, handicapant chaque année quelque 161 millions d’enfants aussi bien physiquement que mentalement.
L’OMS a ajouté par voie de communiqué que la qualité de l’eau continuera à être mise en péril et que des gens continueront à mourir de maladies hydriques tant et aussi longtemps que tous n’auront pas accès à des installations sanitaires adéquates.
Le rapport conjoint des deux agences onusiennes évalue les progrès réalisés dans l’atteinte d’objectifs formulés en 2000 pour donner à tous les humains accès à de l’eau potable et à des installations sanitaires appropriées.
D’autres cibles ont été énoncées dans des domaines comme la pauvreté, la faim, la maladie et les inégalités.
Puisque ces cibles viennent à échéance cette année, l’ONU a lancé un nouvel effort pour énoncer de nouveaux objectifs de développement durable qui devraient se concentrer sur la façon dont seront dépensés 2500 milliards de dollars américains en fonds de développement d’ici 2030.
Les efforts précédents pour améliorer l’accès à l’eau et à l’hygiène ont engendré certains succès, puisque 2,1 milliards de gens ont amélioré leur accès à de meilleures installations sanitaires depuis 1990, selon le rapport.
En revanche, 2,4 milliards d’humains n’ont constaté aucune amélioration, dont 946 millions de personnes qui doivent toujours se soulager en plein air, fort majoritairement des habitants pauvres de régions rurales.
Au chapitre de l’accès à l’eau potable, 2,6 milliards de gens ont amélioré leur sort depuis 1990, contre 663 millions des plus pauvres du monde, soit davantage que les populations combinées de la Russie et de l’Union européenne, qui n’ont profité d’aucune amélioration et qui doivent toujours s’abreuver du mieux qu’ils le peuvent.
Des experts préviennent qu’il ne faut pas être découragé par le fait que les objectifs n’aient pas tous été atteints. Par exemple, la mortalité infantile a été réduite de moitié plutôt que des deux tiers, ce qui n’est pas à dénigrer.
« On parle de 6 millions d’enfants qui ne meurent pas chaque année. C’est quand même une grande victoire », a dit Bjorn Lomborg, fondateur du groupe de recherches économiques Copenhagen Consensus Center.