Les chiens sont capables de détecter un cancer avec 97 % de fiabilité


Les recherches pour détecter les cancers précoces et non-évasifs vont suivre la piste de l’odorat des chiens qui eux peuvent à 97 % détecté le cancer. Ils vont essayer de trouver les composants chimiques qui provoquent l’odeur particulière du cancer que les chiens peuvent détecter.
Nuage

 

Les chiens sont capables de détecter un cancer avec 97 % de fiabilité

 

Le beagle est l’un des chiens au sens de l’odorat le plus développé. © Nick115, Pixabay License

Le beagle est l’un des chiens au sens de l’odorat le plus développé. © Nick115, Pixabay License

Nathalie Mayer
Journaliste

Vers une nouvelle méthode de diagnostic

Forts de ces résultats, les chercheurs espèrent maintenant mettre au point une nouvelle méthode de dépistage des cancers précoce et non invasive, en mettant directement des chiens à contribution ou bien, en se basant sur ces travaux pour déterminer les composés que les chiens sont capables de discriminer pour rendre leur verdict.

Au mois de novembre prochain, BioScentDx prévoit d’ailleurs de lancer une étude sur le cancer du sein. Les participantes seront amenées à fournir des échantillons sur lesquels des chiens seront entraînés. En parallèle, les chercheurs tenteront d’identifier — en les soumettant à l’odorat pointu des chiens — les composants chimiques ou les substances responsables de l’odeur apparemment caractéristique d’un cancer.

https://www.futura-sciences.com/

Le Saviez-Vous ► 50 mythes sur le cancer qui ont la vie dure


 

Il y a beaucoup de mythes qui circulent sur le cancer, ou des remèdes miracle tout en prétendant que les médecins n’en parlent pas, car c’est une grosse vache à lait pour l’industrie pharmaceutique. Et encore bien d’autres qu’on peut lire même sur les réseaux sociaux
Nuage

 

50 mythes sur le cancer qui ont la vie dure

Même les patients qui suivent à la lettre les instructions de leur oncologiste peuvent succomber à la maladie.

STOCK/KUPICOO

Par Charlotte Hilton Andersen et Morgan Cutolo, RD.com

On a parfois l’impression que tout peut causer le cancer. Heureusement, ce n’est pas vrai. Et tous ces mythes fort répandus sur la terrible maladie sont aussi erronés.

Mythe : Le cancer est un « combat » à « gagner »

« Beaucoup de gens pensent que le cancer est une bataille que le patient peut gagner s’il est déterminé. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Même les patients qui suivent à la lettre les instructions de leur oncologiste peuvent succomber à la maladie. On n’écrase pas facilement cet ennemi. Parfois, le but le plus réaliste est d’améliorer la qualité de vie. Le progrès, ça peut être d’atteindre de petits objectifs pour votre état de santé général. Et célébrez les réussites si petites soient-elles, c’est important. » Dre Ashley Sumrall, neuro-oncologue à l’institut du Cancer Levine, à Charlotte (Caroline du Nord)

Mythe : Le cancer nous tombe dessus, on ne peut rien faire pour le prévenir

« On peut prévenir jusqu’à 50 % de tous les cancers en faisant des choix de vie santé (exercice et alimentation) et en évitant des toxines. Je vous recommande de faire souvent de l’exercice, même si ce n’est que pour de courtes périodes, et soyez actifs sur une base régulière. Il faut également établir des habitudes alimentaires bonnes pour la santé en évitant le sucre et les aliments préparés, et en mangeant beaucoup de fruits et de légumes. » — Dr Ted James, membre du conseil d’administration de la Société américaine du cancer (chapitre de Nouvelle-Angleterre)

Mythe : Le cancer est une seule et même maladie

« En réalité, il y a des centaines de types de cancers. Chacun d’entre eux a une signature moléculaire unique et des manifestations cliniques différentes. Dans ma sous-spécialité de neuro-oncologie, nous avons identifié pas moins de 120 sous-types de cancers du cerveau et de la moelle épinière. Devant un ennemi aussi diversifié, nous devons élargir nos approches diagnostiques et thérapeutiques. » — Dre Ashley Sumrall

Mythe : Si vous êtes porteurs d’un « gène du cancer », vous aurez le cancer

« De nombreuses personnes porteuses d’une mutation génétique qui s’accompagne d’un risque accru de cancer sont persuadées qu’il n’y a rien à faire pour échapper à cette maladie. Mais notre métabolisme et nos cellules comportent beaucoup de processus complexes. Certains d’entre eux peuvent déclencher ces gènes et d’autres les désactivent. Ce domaine de la science, appelé l’épigénétique, étudie les influences environnementales et externes qui peuvent modifier l’expression génétique. Le patient peut donc, par son alimentation et par l’exercice en particulier, empêcher une issue négative. » — Dr Yee

« Les gens croient que certains aliments peuvent diminuer le risque de cancer, mais on n’en a pas la preuve.

ISTOCK/ELENA_DANILEIKO

Mythe : Les superaliments peuvent prévenir et guérir le cancer

« Les gens croient que certains aliments peuvent diminuer le risque de cancer, mais on n’en a pas la preuve. On peut constater avec un peu de perspective basée sur la recherche que les habitudes alimentaires font une différence. Il y a des aliments que je qualifie de “super” parce qu’ils sont vraiment bons pour la santé et contiennent de nombreux nutriments : fruit et légumes colorés, grains entiers et sources de bonnes protéines comme le poisson et les haricots. Nous devrions en manger beaucoup, mais pas dans l’idée que l’un d’entre eux va prévenir le cancer. » — Colleen Doyle, nutritionniste et directrice du module de vie active à la Société américaine du cancer

Mythe : Le cancer est héréditaire ; vous ne pouvez l’attraper que s’il y en a dans votre famille

« Il existe des tendances génétiques (héréditaires) pour de nombreuses formes de cancer. Pourtant, les cancers les plus courants ne sont pas liés à la génétique. Et puis, même si un cancer est héréditaire, cela ne veut pas dire que vous l’aurez. La médecine ne comprend pas complètement pourquoi certains individus auront le cancer alors que d’autres membres de la famille qui présentent le même héritage génétique et environnemental ne l’auront jamais. Il y a là un message : vivons notre vie de la façon la plus saine possible pour éviter toutes les maladies, physiques et mentales. » — Dr David Poulad, neurochirurgien et neuro-oncologue à IGEA Brain & Spine

Mythe : Un diagnostic de cancer est une sentence de mort

« Beaucoup de gens croient que le cancer est incurable en dépit de tout l’argent investi dans la recherche depuis des années. Bien sûr, le cancer peut être un diagnostic épouvantable, mais les nouvelles recherches en immunothérapie nous permettent de redonner l’espoir à un nombre plus grand de patients. Ils peuvent désormais mieux gérer leur maladie et ont de meilleures chances de survie. » — Dr David Poulad

Le sucre ne cause pas le cancer, il ne l’aggrave pas non plus.

ISTOCK/LAURI PATTERSON

Mythe : Le sucre donne le cancer

« Le sucre ne cause pas le cancer, il ne l’aggrave pas non plus. Le sucre est nécessaire au système immunitaire, qui aide à combattre le cancer. Une alimentation équilibrée inclut du sucre (glucose), mais avec modération. » — Dr Anton Bilchik, directeur de recherche gastro-intestinale à l’Institut du cancer John Wayne, à Santa Monica (Californie)

Mythe : C’est de votre faute si vous avez le cancer

Certains facteurs de style de vie augmentent le risque de cancer. Cependant, nous ne savons pas exactement ce qui cause le cancer. Voici 29 choses que vous croyez cancérigènes mais qui ne le sont pas. Une fois qu’il se développe, cela n’a plus aucune importance de savoir comment vous avez pu l’attraper. Ne perdez pas d’énergie à vous blâmer, vous ou les autres. C’est une totale perte de temps. » — Dr Stephen Marcus, chercheur en cancérologie et auteur du livre Complications

Une chirurgie du cancer n’augmente pas le potentiel de celui-ci à se disséminer, et la plupart du temps elle le restreint.

STOCK/TROELS GRAUGAARD

Mythe : La chirurgie peut favoriser la croissance d’un cancer et sa dissémination

« Le cancer se propage à travers le sang et le système lymphatique. Une chirurgie du cancer n’augmente pas le potentiel de celui-ci à se disséminer, et la plupart du temps elle le restreint. » — Dre Carla Fisher, professeure adjointe de chirurgie, à l’hôpital de l’Université de Pennsylvanie

Mythe : Boire du café ou du thé peut diminuer votre risque de cancer

« De nombreux chercheurs ont étudié les effets du thé vert et du café sur le risque d’avoir un cancer. Leurs travaux ne sont pas conclusifs. On sait que les antioxydants des fruits et des légumes protègent du cancer ; on ne sait pas si ces mêmes antioxydants se trouvent dans le thé ou le café. Je recommande aux gens qui aiment en boire de continuer à le faire, mais dans la perspective du cancer, on n’en sait pas assez pour affirmer : si vous en buvez, votre risque de faire un cancer va diminuer. » — Colleen Doyle

Mythe : Votre médecin ne comprend pas votre peur du cancer

« Je suis un spécialiste de la prévention qui traite des patients cancéreux. Je ne suis pas différent d’eux. Les spécialistes s’inquiètent aussi d’avoir un cancer et de le prévenir. Ils se battent pour maintenir un poids santé, dormir suffisamment, avoir un bon équilibre entre leur travail et leur vie personnelle, et consacrer du temps à l’exercice. Pour vous, comme pour eux, c’est le même combat. » — Dr Peter Shields, chercheur en prévention du cancer à l’université de l’État de l’Ohio, et oncologue pulmonaire au James Cancer Hospital et à l’Institut de recherche Solove.

Mythe : Si vous avez le cancer, restez au calme

« Pourtant, l’exercice a des effets positifs universels contrairement à d’autres traitements dont les effets sont délétères. L’exercice est une forme de thérapie bénéfique à de nombreux organes et il peut modifier de façon permanente l’environnement d’une tumeur. » — Brad Behnke, professeur de physiologie de l’exercice et auteur principal d’une étude qui examine ce lien

Mythe : Le cancer de la peau reste en surface

« La vérité, c’est que les personnes qui ont un cancer de la peau présentent un risque plus élevé (53 %) de faire des cancers des organes internes – poumons, estomac, etc. – par rapport aux gens qui n’ont jamais eu de cancer de la peau. »Dre Vivian Bucay, membre de la Société américaine de dermatologie

 

Mythes sur le cancer: la chimio rend malade.

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Mythe : La chimio rend malade

« En réalité, c’est vrai pour certains patients et pour d’autres non. Cela dépend du cocktail de chimio recommandé pour tel ou tel cancer. C’est pourquoi la plupart des chimiothérapies sont données en clinique externe ; les patients retournent chez eux après. » — Dr Chandler H Park, clinicien à la Faculté de médecine de l’Université de Louisville (Kentucky)

 

Mythe : Les patients à peau sombre n’attrapent pas de cancer cutané et n’ont pas besoin d’écran solaire

« J’ai diagnostiqué des cancers cutanés chez tous les types de peau. » — Dr Dhaval G. Bhanusali, dermatologue

 

Mythe : Les essais cliniques s’adressent aux patients chez qui on a épuisé tous les traitements

« En fait, un essai clinique permet d’améliorer le cheminement des patients dans leur maladie. En participant à ces essais, ils ont accès à de nouveaux traitements avant que ceux-ci ne soient généralisés. Les essais cliniques leur permettent de jouer un rôle actif dans leur santé. » — Dre Victoria Manax Rutson, médecin-chef du réseau d’action sur le cancer du pancréas aux États-Unis.

Mythe : Les jeunes hommes ne font pas de cancer de la prostate

« Il est certain que le risque et l’incidence du cancer de la prostate augmentent avec l’âge. Mais c’est une erreur de croire que c’est une maladie de vieillards. En fait, aux États-Unis, plus de 70 000 hommes qui reçoivent le diagnostic d’un cancer de la prostate ont moins de 65 ans. » — Dr S. Adam Ramin, urologue et directeur médical Urology Cancer Specialists à Los Angeles.

Mythe : Une grosseur du sein est signe de cancer

« Parlez à votre médecin si vous découvrez des bosses ou d’autres changements dans vos seins, mais la plupart sont bénins. »Dr Brian O’Hea, directeur de la chirurgie oncologique du sein à la faculté de médecine Stony Brook et directeur du centre du cancer du sein Carol M. Baldwin

Mythe : Les écrans solaires causent le cancer de la peau

« Je ne sais pas d’où est parti ce gros mensonge. Mais les études montrent que si vous vous mettez de l’écran solaire tous les jours, vous diminuez le risque de faire un cancer de la peau. » — Dre Vivian Bucay

Mythes sur le cancer: la chimio est la même pour tous les types de cancer.

ISTOCK/GEMPHOTOGRAPHY

Mythe : La chimiothérapie est la même, quel que soit le type de cancer

« Beaucoup de patients disent connaître quelqu’un qui a fait de la chimio. C’est comme dire que l’on connaît quelqu’un qui a pris des antibiotiques. Il existe autant d’antibiotiques que de chimiothérapies. Chaque médicament est différent. » — Dr Chandler H Park

Mythe : On ne meurt plus des complications du cancer

« Les séries télé et les films montrent des personnages qui survivent contre toute attente. En fait, si vous passez à travers votre cancer, c’est que vous suivez les conseils de votre médecin. Commencez d’ailleurs par arrêter de fumer. C’est incroyable le nombre de patients qui continuent à fumer sous prétexte qu’ils sont dorénavant sous traitement. Or, ça peut entraîner des complications. » — Dr Darius Russin

Mythe : On n’a pas fait de progrès avec le cancer

« C’est tout simplement faux. Il reste beaucoup à faire, c’est vrai. Pour plusieurs cancers – poumons, cerveau, pancréas, œsophage –, les progrès ont été lents. Et si vous perdez un être cher du cancer, vous pouvez avoir l’impression qu’il n’y a pas eu de progrès. Mais les progrès sont significatifs avec la recherche de pointe, partout sur le continent. Nous travaillons fort pour que personne ne meure prématurément de cette maladie. » — Dre Sailaja Kamaraju, professeure adjointe à la Faculté de médecine du Wisconsin

Mythe : On ne peut rien faire pour diminuer le risque de cancer du sein

« La réalité, c’est que 90 % des cancers du sein sont dus au style de vie et à des facteurs environnementaux. Pour que votre risque reste faible, maintenez un poids santé, faites régulièrement de l’exercice et limitez votre consommation d’alcool. » — Dre Marisa Weiss, présidente et fondatrice de Breastcancer.org

Mythes sur le cancer de la peau: seules les peaux claires courent un risque.

Shutterstock

Mythe : Seules les peaux claires sont à risque de cancer cutané

« C’est faux. Quelle que soit la couleur de la vôtre, vous pouvez faire un cancer de la peau. Tout le monde, sans exception, doit pratiquer la protection solaire dès le plus jeune âge. » — Dre Vivian Bucay

 

Mythe : La mammographie permet de trouver tous les cancers du sein

« Jusqu’à 10 % des cancers du sein échappent à la mammographie. C’est pourquoi il faut pratiquer l’auto-examen des seins et vous faire examiner les seins par le médecin. » — Dr Chandler H Park

 

Mythe : Le traitement du cancer de la prostate entraîne toujours l’impuissance

« J’ai découvert que ce mythe, qui est complètement faux, est la raison pour laquelle les hommes ne veulent pas se faire traiter quand ils reçoivent un diagnostic de ce cancer. Les technologies de pointe, en particulier l’ablation de la prostate au robot, protègent les tissus et les nerfs de telle sorte que les hommes ne deviennent pas définitivement impuissants après la chirurgie. La prostatectomie robotisée permet de guérir le cancer, car elle l’enlève complètement. Le facteur le plus important dans cette nouvelle technologie est la compétence du chirurgien. Les hommes ont donc maintenant la chance d’être traités avec succès sans effets secondaires irréversibles. » — Dr S. Adam Ramin

Mythe : La marijuana guérit le cancer

« En laboratoire, on a trouvé que la marijuana pouvait tuer certains types de cellules cancéreuses… dans une boîte de pétri ou chez les souris. Il n’y a pas eu d’études sur les humains. Il y a un écart considérable entre le laboratoire scientifique et le traitement chez l’homme. Ce mythe erroné fait en sorte que les patients veulent prendre de la marijuana au lieu de suivre un traitement pénible qui a fait ses preuves. C’est comme sauter d’un avion sans parachute. » — Dr Jordan Tishler

 

Mythe : La mastectomie est plus efficace que la tumorectomie

« Les risques de récidive d’un cancer du sein sont moins élevés avec une mastectomie (on enlève tout le sein au lieu d’exciser seulement la tumeur), mais les chances de survie sont les mêmes pour les deux procédures. » — Dr Brian O’Hea

Mythe : Vous perdrez vos cheveux à la chimiothérapie

« De même qu’il n’y a pas qu’un seul type de cancer, il n’y a pas qu’un seul type de chimiothérapie. Oui, certaines chimios entraînent la chute des cheveux, mais beaucoup n’ont pas cet effet secondaire. La chimiothérapie utilisée dépend du type de cancer et de son stade. Le cinéma se concentre sur les plus graves, parce que les effets sont plus dramatiques. Mais beaucoup de chimios se tolèrent bien avec des effets secondaires plus subtils. » — Dr Allen Kamrava, chirurgien colorectal

Mythe : On risque moins un cancer de la peau dans une cabine de bronzage qu’au soleil

« Détrompez-vous, les études ont prouvé que les cabines (ou lits) de bronzage augmentent considérablement les risques de cancer de la peau. » — Dr Vivian Bucay

Mythe : La vaccination à la petite enfance (y compris l’injection de vitamine K à la naissance) peut causer le cancer

« Aucune preuve n’étaye cette croyance erronée, que les groupes de pression anti-vaccin utilisent auprès des jeunes parents. » — Dr James Fahner, chef d’hémato-oncologie à l’hôpital pour enfants Helen DeVos

 

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Mythe : Si vous faites un cancer du sein, ne mangez pas de soya

« Le soya cause cette crainte parce que c’est un phyto-estrogène (phyto = issu des plantes). Il n’y a aucune donnée indiquant que les produits naturels du soya (miso, edamame, etc.) – dans une alimentation santé – augmentent le risque de cancer. Au contraire, il semble que le soya diminue le risque de cancer du sein, mais il reste encore à corroborer ce fait. » — Dre Marleen I. Meyers, directrice du programme de survie du Centre de cancer Perlmutter, à l’Université de New York

Mythe : Une seule application d’écran solaire suffit pour protéger ma peau du cancer

« Un écran solaire est une produit en vente libre qui demande qu’on en réapplique régulièrement pour être efficace. » — Dre Vivian Bucay

Mythe : Les soutiens-gorges peuvent provoquer le cancer du sein

« Les soutiens-gorges à armature ne causent pas le cancer du sein, selon une étude scientifique menée en 2014 qui a examiné un lien possible entre ce cancer et le port d’un soutien-gorge. Il n’y avait pas de réelle différence de risque selon que les femmes portaient ou non un soutien-gorge. » — Dre Marisa Weiss

Mythe : Les chercheurs savent comment guérir le cancer, mais ils n’en parlent pas pour que le système de santé puisse s’enrichir grâce aux chimios et aux radiothérapies

« C’est mesquin et c’est un mensonge. Toute personne responsable qui travaille en oncologie dédie sa vie à soigner les cancéreux avec compassion et à découvrir continuellement de nouveaux traitements. » — Dr James Fahner

Ne mettez pas de déodorant avant une mammographie

Shutterstock/Alliance

Mythe : Les antisudorifiques donnent le cancer du sein

« Certaines personnes croient à tort que si l’on ne transpire pas, les toxines s’accumulent, ce qui peut entraîner la formation d’une tumeur. Il n’y a aucune preuve scientifique que les antisudorifiques peuvent causer un cancer. » — Dr Brian O’Hea

Mythe : Les non-fumeurs et ceux qui ne boivent pas d’alcool ne font pas de cancer de la tête ou du cou

« Le risque de cancer de la tête et du cou augmente exponentiellement chez les fumeurs et les buveurs, cela est vrai. Mais il y a d’autres facteurs de risques qui peuvent provoquer ce type de cancers : l’âge, la génétique et même une infection au papillomavirus humain. » — Dre Reena Gupta, spécialiste de la voix

Mythe : Passé 18 ans, c’est trop tard pour commencer à se protéger du cancer de la peau

« Il n’est jamais trop tard pour commencer à adopter de bonnes habitudes de protection au soleil, et il est possible de renverser des dommages existants en prenant soin de votre peau et en la traitant. » — Dre Vivian Bucay

Mythe : Les hommes ne font pas de cancer du sein

« Pourtant ils en font, quoique l’incidence de ce cancer chez les hommes ne représente que 1 % de tous les cas de cancer du sein. » Dr Brian O’Hea

Mythes sur le cancer de la peau: l'hivers, il n'y a aucun risque.

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Mythe : L’hiver, nul besoin de se préoccuper du cancer de la peau

C’est faux. Les méfaits du soleil peuvent se faire en tout temps de l’année. Et en raison de l’inclinaison de la terre en hiver, il y a une plus grande proportion de rayons UVA qui pénètrent la peau en profondeur. » — Dre Vivian Bucay

Mythe : Par rapport au cancer, les enfants sont de « petits adultes »

« Biologiquement parlant, les cancers des enfants (souvent des tumeurs embryonnaires indifférenciées) sont très distincts des cancers adultes (plutôt des cancers épithéliaux ou carcinomes), et répondent très différemment aux traitements. L’issue est aussi significativement différente, avec un taux de guérison plus élevé. » — Dr James Fahner

Mythe : Un cancer de la prostate a toujours des symptômes

« En fait, le cancer de la prostate est parmi les moins symptomatiques. C’est pourquoi la plupart des hommes qui en sont atteints ne le savent pas. Beaucoup de mes patients traités pour un cancer de la prostate n’ont découvert celui-ci que lors d’un examen de routine pour un autre problème de santé ou grâce aux tests sanguins demandés à leur bilan annuel. Par ailleurs, certains des symptômes les plus courants du cancer de la prostate sont les mêmes que pour d’autres maladies. Mais si l’homme de votre vie a de la douleur ou de la difficulté à uriner, s’il a de la douleur ou de la difficulté à avoir une érection ou une éjaculation, s’il éprouve de la raideur dans le bas du dos, les hanches et le haut des cuisses, ces signes doivent absolument être évalués par un urologue. » — Dr S. Adam Ramin

Mythe : L’ablation chirurgicale du cancer peut faire exploser celui-ci

« La chirurgie est le traitement par excellence de nombreuses tumeurs solides, en particulier les cancers de la tête et du cou. Les chirurgies du cancer doivent être exécutées par des experts qui comprennent bien l’anatomie de l’organe et la biologie de la tumeur à exciser. » — Dr Sandeep Samant, chef de la chirurgie de la tête et du cou à l’hôpital Northwestern Memorial

Mythe : Les colonoscopies causent le cancer

« Ce n’est pas vrai et je l’ai encore entendu dans la bouche d’une patiente aujourd’hui. Elle m’a appelée pour discuter de sa colonoscopie à venir : elle avait lu sur Facebook un article qui disait justement que les colonoscopies CAUSENT le cancer. Non seulement ce n’est pas vrai, mais c’est navrant que de telles choses se propagent sur le Web. » — Dre Jennifer Caudle, médecin de famille et professeure adjointe à l’école de médecine ostéopathique de l’université Rowan

Mythe : Le cancer du côlon ne touche que les hommes

« Les deux sexes présentent un risque égal de cancer du côlon. »

(Le cancer colorectal est la deuxième forme de cancer la plus couramment diagnostiquée au Canada ; c’est la deuxième principale cause de décès par cancer chez l’homme, et la troisième chez la femme.)

« Le dépistage aide à prévenir de nombreux cas de cancer colorectal en permettant de déceler les polypes qui ont le potentiel de se cancériser. Le dépistage permet aussi de détecter le cancer colorectal à un stade précoce, quand il est plus facile à soigner. » — Dr Greg FitzHarris, chirurgien au groupe Sentara

Mythes sur le cancer: trop jeune pour voir le cancer.

Jacob Lund/Shutterstock

Mythe : Je suis trop jeune pour avoir le cancer

« S’il est vrai que le risque de certains cancers augmente avec l’âge, il y a plusieurs types de cancers comme la leucémie et le lymphome qui peuvent toucher des patients plus jeunes. Cherchez toujours à avoir l’avis du médecin si vous avez des symptômes qui vous inquiètent. » — Dr Hootan Zandifar

Mythe : Les téléphones cellulaires peuvent donner le cancer

« On n’a pas établi jusqu’ici de corrélation entre l’utilisation du cellulaire et les tumeurs du cerveau. Ces téléphones fonctionnent à partir des ondes de radiofréquence — une forme d’énergie électromagnétique très faible. Il est improbable qu’elles puissent causer le cancer puisqu’il s’agit de rayonnement non ionisant (qui n’entraîne pas de modification au niveau des molécules). » — Dr David Poulad

Mythe : Les rayons X et la tomodensitométrie (CT scan) causent le cancer

« On ne pratique un CT scan que sur indication clinique ; ce n’est pas un examen de routine. Alors que les rayons X et d’autres formes d’imagerie médicale exposent aux radiations, qui sont un facteur de risque du cancer, la quantité de radiation émise lors d’une radiographie ou d’une tomodensitométrie est relativement faible. Pour de nombreux tests de dépistage comme la mammographie, la dose de radiation est inférieure à la dose annuelle à laquelle nous sommes exposés dans notre environnement quotidien. Les patients sont mal informés sur les risques de la tomodensitométrie, et certains d’entre eux, une très petite minorité, refusent de passer cet examen. Ils n’y gagnent rien, puisque le risque correspond à celui de la moyenne annuelle d’exposition dans notre environnement normal. En refusant cet examen, le patient perd la chance de recevoir un diagnostic critique qui pourrait lui sauver la vie. » — Dre Sailaja Kamaraju

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Percer la psyché des cyberpédophiles


Comprendre ce que pense les cyberprédateurs d’enfants, peut permettre de mieux les cerner et de prévenir avant qu’ils passent à l’acte. Il semblerait que ces pédophiles ne voient pas le mal qu’ils font aux enfants, pire encore, il considère que l’enfant prend plaisir d’être initié par des personnes plus mûres. Que la pornographie sur Internet n’est pas comme la réalité. En tout cas, si cela peut permettre d’éviter certains drames chez les enfants, ce seront des victimes de moins
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Percer la psyché des cyberpédophiles

 

 

Une enfant regarde un homme menaçant sur un écran d'ordinateur.

Les résultats d’une étude démontrent que les délinquants sexuels se forgent des « théories implicites » de différente nature, dont la plupart minimisent la portée de leur geste. Photo : Getty Images/jeangill

Une chercheuse de l’Université de Montréal s’emploie à cerner la pensée des délinquants sexuels et des pédophiles qui sévissent sur le web afin de mieux comprendre le passage à l’acte chez certains d’entre eux et, surtout, de le prévenir.

Un texte de Joëlle Girard

Sarah Paquette, étudiante au doctorat en psychologie, a développé, en collaboration avec la professeure de l’École de criminologie de l’Université de Montréal Franca Cortoni, un outil de dépistage des pensées déviantes chez les délinquants sexuels sous la forme d’un questionnaire.

Mme Paquette s’est notamment basée sur 60 interrogatoires menés par la Sûreté du Québec avec des hommes condamnés pour usage de pornographie infantile, leurre d’enfants ou infractions mixtes.

Elle en a dégagé 31 affirmations sur lesquelles les répondants doivent donner leur opinion, allant de 1, qui signifie « totalement en désaccord », à 4, qui signifie « totalement en accord ».

Voici quelques exemples d’affirmations qui se trouvent dans le questionnaire :

  • Regarder sur Internet la photo d’un jeune nu est acceptable « si c’est le jeune qui l’envoie »;
  • On peut échanger des propos de nature sexuelle avec une personne mineure « si le jeune le veut »;
  • « J’ai le sentiment d’avoir plus en commun avec les enfants qu’avec les adultes. »

L’objectif du questionnaire est d’évaluer les croyances qui sont problématiques chez les cyberdélinquants sexuels afin de mieux cibler les candidats qui pourraient vouloir passer à l’acte.

Minimiser la portée des gestes

Au cours des trois dernières années, Sarah Paquette a validé son questionnaire auprès de personnes condamnées au Québec pour délits sexuels sur des mineurs. Sa recherche lui a permis d’établir que les délinquants sexuels se forgent des « théories implicites » de différente nature, dont la plupart minimisent la portée de leur geste.

La plupart des délinquants sexuels croient réellement qu’ils ne font pas de mal à leurs victimes. Ils s’estiment mal compris par leur entourage et par la société en général, ce qui les amène à échafauder des théories qu’ils entretiennent avec conviction. Sarah Paquette, étudiante au doctorat en psychologie

Parmi ces théories se trouve celle de l’« enfant sexuel », selon laquelle les enfants prennent plaisir plus qu’on ne le pense à des jeux sexuels avec des adultes; ils aiment même avoir un partenaire mature pour les initier à ces jeux.

Selon la chercheuse, les deux tiers des délinquants interrogés adhèrent à cette croyance.

Elle a également constaté que 9 délinquants sexuels sur 10 considèrent que « la réalité virtuelle n’est pas la réalité ».

Mieux prévenir le passage à l’acte

En identifiant ces fausses croyances, le questionnaire de Sarah Paquette aide à mieux cerner les étapes du passage à l’acte chez les pédophiles.

Notre étude démontre que certaines croyances sont partagées par les cyberdélinquants et les agresseurs sexuels d’enfants. Le contenu de celles-ci reflète une perception erronée des relations interpersonnelles et particulièrement des relations avec les enfants. Sarah Paquette, étudiante au doctorat en psychologie

À terme, ce type d’étude pourrait rendre le travail policier plus efficace en permettant d’identifier les cyberdélinquants sexuels les plus dangereux, soit ceux qui risquent de passer à l’acte.

Les résultats de cette recherche seront publiés dans la revue Sexual Abuse.

https://ici.radio-canada.ca/

L’herbicide glyphosate décelé dans le tiers des produits alimentaires testés par l’ACIA


Des résidus de glyphosate, un des ingrédients du Roundup de Mosanto est l’herbicide le plus vendu au monde est retrouvé dans plusieurs aliments tels que fruits, légumes, grains, aliments pour bébé et autres. Santé Canada ne semble pas s’alarmer, pourtant ces résidus ne devraient même se retrouver dans ces aliments. Qui sait si à long terme et la continuité de ce produit chimique n’affectera pas la santé de l’être humain ?
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L’herbicide glyphosate décelé dans le tiers des produits alimentaires testés par l’ACIA

 

RCQC  |  Par Radio-Canada.ca

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a recensé des résidus d’un herbicide très utilisé dans près du tiers d’un échantillonnage de 3200 produits alimentaires qu’elle a testés.

L’ACIA a découvert des traces de glyphosate dans 30 % des produits qu’elle a testés, en plus de trouver des résidus dépassant la limite maximale (LMR) dans 1,3 % des échantillons. Le rapport, Sauvegarder grâce à la science : Dépistage du glyphosate en 2015-2016, a été publié sur son site Internet cette semaine.

La recherche a été menée sur :

  • 482 échantillons de fruits et de légumes frais et transformés;
  • 2497 échantillons de grains (orge, sarrasin, quinoa) haricots, pois, lentilles, pois chiche et produits du soya;
  • 209 échantillons de nourriture pour enfants.

Pour les céréales, 3,9 % contenaient une concentration de résidus au-dessus du niveau maximal fixé par Santé Canada. Malgré cela, la Dre Aline Dmitri de l’ACIA affirme qu’aucun rappel n’est nécessaire.

« Effectivement, sur papier, 4 % des grains ne rencontraient pas cette limite-là. Mais Santé Canada a déterminé qu’il n’y avait aucun risque à la santé des Canadiens. »

Aucun fruit ou légume, ou encore d’aliments pour nourrissons, ne présentait des taux de glyphosate plus élevés que la limite acceptée.

Dans le résumé de son étude, l’ACIA souligne qu’« en raison du faible nombre d’échantillons et de produits analysés, il faut interpréter ces résultats avec prudence. Les différences régionales, les effets de la durée de conservation, les conditions d’entreposage et le coût du produit sur le marché libre n’ont pas été examinés dans le cadre de l’enquête. Les échantillons ont été analysés tels que vendus. Aucune conclusion ne peut être tirée au sujet des concentrations de glyphosate dans les aliments tels que consommés. »

Le glyphosate est un des ingrédients clés du Roundup, de l’entreprise Monsanto, et il est l’herbicide le plus populaire dans le monde. C’est aussi le pesticide le plus vendu au Canada, selon l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire.

La Fondation David Suzuki a réagi à la publication du rapport. Louise Hénault-Ethier, chef des projets scientifiques à la Fondation et membre du Collectif de Recherche sur les pesticides, les politiques publiques et les alternatives n’est pas étonné des résultats puisque qu’on autorise l’épandage de glyphosate juste avant les récoltes pour aider les céréales à sécher.

« Ça ne veut pas nécessairement dire qu’il y a aucun risque associé à ça, ça veut simplement dire que Santé Canada a considéré que les risques étaient minimes et pour différents impératifs, on considère que ça vaut la peine d’autoriser ces résidus-là. C’est une approche qui à mon sens manque de précaution parce qu’on tolère des résidus de pesticide dans nos aliments qui n’ont pas fait la preuve hors de tout doute qu’il ne causaient pas de risques. »

Elle croit qu’Ottawa devrait prendre en compte les risques à long terme du cocktail de pesticides que nous ingérons quotidiennement à faible dose.

« Les risques chroniques à long terme sont assez mal caractérisés, pour le glyphosate et pour et ce qui est encore moins bien caractérisé ces les interactions avec d’autres pesticides et d’autres produits chimiques présents dans notre alimentation. »

La chercheuse demande plus de transparence et exige la publication de l’ensemble des données de l’étude. Elle veut savoir quelles céréales sont contaminées et à quel niveau les quantités de glyphosate dépassent les seuils jugés acceptables.

La Fondation affirme par ailleurs que « le glyphosate est aussi breveté comme antibiotique par Monsanto, signe qu’il pourrait affecter la flore microbienne du système digestif humain et des sols agricoles, et qu’il pourrait contribuer à la résistance croissante aux antibiotiques. »

Le Dr Warren Bell, médecin et président de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement est préoccupé par les effets à long terme de l’exposition aux bas niveaux de glyphosate. Il fait écho aux préoccupations de la Fondation David Suzuki.

« Des résidus ont été retrouvés dans du vin californien, des serviettes sanitaires, dans de la bière allemande, et dans l’urine de 99,6 % des Allemands testés », a-t-il indiqué en entrevue au réseau CBC.

Il explique qu’une fois dans le corps humain, le glyphosate aurait tendance à imiter un acide aminé naturel et empêcherait les protéines de remplir leur rôle.

Le médecin s’inquiète des perturbations biologiques que peut entrainer le glyphosate et notamment le fait qu’il peut créer de la résistance aux antibiotiques chez les humains.

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Les téléphones en passe de révolutionner la médecine


Alexander Graham Bell n’aurait jamais pu imaginer jusqu’où irait l’invention du téléphone. Aujourd’hui, c’est un moyen de communication orale, écrite, et visuelle. Plus encore, la médecine semble aller vers une révolution grâce au téléphone
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Les téléphones en passe de révolutionner la médecine

 

SMARTPHONE MEDICINE

Les smartphones sont en passe de révolutionner la façon de diagnostiquer et de traiter des maladies chroniques grâce à des capteurs et des applications utilisés à des fins médicales, ont expliqué vendredi des chercheurs dans une conférence scientifique.

« La caméra, le flash, le micro, le GPS » des téléphones portables sont « de plus en plus performants » et capable de « rivaliser avec des instruments d’imagerie spécialisés », a expliqué Shwetak Patel, professeur de science informatique et d’ingénierie à l’université de Washington à Seattle, à la conférence annuelle de l’American Association for the Advancement of Science de Boston.

Les smartphones peuvent déjà faire office de podomètre, compter les calories consommées ou mesurer le rythme cardiaque.

Mais téléphones mobiles et tablettes électroniques peuvent aussi devenir des outils de diagnostics performants en modifiant l’utilisation de leurs capteurs.

« On peut se servir des micros pour mesurer les capacités pulmonaires et détecter une crise d’asthme ou une broncho-pneumopathie chronique obstructive », a précisé le professeur Patel, ce qui permet de mieux contrôler ces pathologies chroniques en dehors du cabinet du médecin.

Il est aussi possible de se servir de la caméra et du flash pour mesurer, sur un doigt, à l’aide d’une application, le taux d’hémoglobine dans le sang et déterminer si la personne est anémique ou manque de fer. Ces application font actuellement l’objet d’une demande d’autorisation auprès de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and Drug Administration).

Un capteur de mouvement dans les smartphones peut être utilisé pour détecter l’ostéoporose, une diminution de la densité osseuse normalement diagnostiquée par un scanner.

Il suffit de tenir le téléphone dans une main et de taper sur son coude pour créer des ondes détectées par le capteur de mouvement de la caméra. Une diminution de la densité de l’os se traduit par un changement de la fréquence des ondes.

« On peut ainsi créer des outils de diagnostic et de dépistage qui étaient impossibles dans le passé, ce qui bouleverse la manière de diagnostiquer, de traiter et de gérer des maladies chroniques », résume le professeur Patel.

« On peut imaginer un impact encore plus grand de ces avancées dans les pays en développement où de tels équipements de dépistage n’existent quasiment pas dans les cabinets médicaux », pointe-t-il.

Réduction des coûts

Dans les pays développés, ces nouveaux outils médicaux individualisés changent la relation entre les patients et les médecins en donnant aux malades la possibilité d’obtenir fréquemment des données médicales qui n’était auparavant recueillies qu’une fois par an dans le cabinet du médecin.

Les performances des téléphones portables permettent déjà d’aider des malades atteints de diabète ou de cancers à mieux gérer leur maladie, indique Elizabeth Mynatt, professeur d’informatique interactive au Georgia Institute of technology.

« Notre étude montre que la technologie portable a profondément modifié le comportement de ces malades (…) capables de mieux se prendre en main », dit-elle.

Ces chercheurs ont fourni une tablette électronique à des femmes issues de milieux modestes et traitées pour un cancer du sein, permettant un accès en temps réel à toutes les informations sur le diagnostic, la gestion de leur traitement ou les effets secondaires. L’application peut également apporter une aide si les patientes n’ont pas les moyens de payer un déplacement pour aller se faire soigner.

« La généralisation des plateformes mobiles est très encourageante pour répondre aux disparités socio-économiques dans l’accès aux soins médicaux », juge la professeur Mynatt.

Gregory Hager, directeur du Centre d’ingénierie et de soins médicaux à la faculté de médecine Johns Hopkins, relève que de plus en plus de médecins et de chercheurs dans cette université voient dans les smartphones et les plateformes mobiles un moyen prometteur de recueillir de vastes quantités de données médicales pour effectuer des essais cliniques plus performants.

Actuellement, une étude clinique coûte au moins 12 millions de dollars. Avec les smartphones, il est possible d’effectuer des « micro-essais cliniques beaucoup plus efficaces » avec des données en temps réel, plus proches de la réalité, et pour un coût nettement plus bas, a-t-il expliqué.

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Utiles, les rats? Ils détectent des mines et dépistent la tuberculose


Les rats sont intelligents et peuvent être très utile par la capacité de son odorat, sa légèreté et sa vitesse de travail. Bien entrainé, ils peuvent détecter des mines, ce fait est, je crois, connu de plusieurs, mais dépister la tuberculose, est assez extraordinaire, surtout pour des pays manquant d’effectifs et de matériels pour revérifier les échantillons
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Utiles, les rats? Ils détectent des mines et dépistent la tuberculose

 

À Morogoro, les rats suivent une formation de...

À Morogoro, les rats suivent une formation de six à neuf mois pour reconnaître soit le TNT, soit la tuberculose. Lorsqu’un rongeur désigne l’échantillon, en grattant le sol, le formateur émet grâce à un petit instrument un bruit de « click » similaire à celui des castagnettes, signe que l’animal peut venir téter une seringue sans aiguille remplie d’un mélange de banane, beurre de cacahuète et noisettes : sa récompense !

NICOLAS DELAUNAY
Agence France-Presse
MOROGORO

 

Le soleil se lève à peine au pied du massif de Morogoro, en Tanzanie, mais Jon Stewart et Stephen Hawking agitent déjà frénétiquement leur museau inquisiteur sur le sol humide d’un champ truffé de mines antipersonnel inactives.

Ces rats géants, des jumeaux nés en juin 2015, participent à la dernière phase de leur entraînement avant d’être envoyés au Mozambique, en Angola ou au Cambodge, pays dans lesquels l’ONG belge Apopo, leur employeur, a déjà neutralisé plus de 83 000 mines antipersonnel après avoir remporté des appels d’offres pour le déminage de ces zones meurtries par la guerre.

À deux pas de là, dans une cage aux larges fenêtres de verre installée dans un laboratoire du campus de l’université Sokoine, Violet et Oprah s’affairent d’éprouvette en éprouvette à la recherche d’une maladie qui tue 1,5 million de personnes par an : la tuberculose.

Ces deux rongeurs ne sont, eux, plus à l’entraînement, mais au travail. Ils reniflent à longueur de journée des échantillons de crachats envoyés par 29 hôpitaux de la région et tentent de détecter les cas de tuberculose passés entre les mailles du filet lors de tests par microscopie peu avancée.

L’utilisation de rats pour ces tâches délicates peut sembler incongrue et n’est dans le cas de la tuberculose pas homologuée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), mais elle a fait ses preuves, assure l’ONG Apopo, selon laquelle ces animaux repèrent les mines à un rythme plus rapide que lorsqu’on recourt aux méthodes traditionnelles et permettent d’augmenter de 40 % le nombre des cas de tuberculose dépistés.

« En fait, le principal obstacle, c’est la perception négative que les gens ont du rat », concède en souriant Christophe Cox, directeur d’Apopo, créée en 1997 et installée à Morogoro depuis 2000.

L’ONG dispose actuellement de 222 rats géants, dont 108 participent à des activités de déminage en Angola, au Mozambique et au Cambodge et 42 dépistent la tuberculose en Tanzanie et au Mozambique, les rongeurs restants étant en « formation » ou utilisés pour la reproduction.

Quadrillage efficace

Si le chien, autre animal au flair reconnu, peut apprendre des tâches multiples et plus compliquées, le rat « est plus adapté pour des tâches très répétitives », souligne M. Cox. Plus petit, il est en outre plus facile à transporter, à loger et à nourrir.

À Morogoro, les rats suivent une formation de six à neuf mois pour reconnaître soit le TNT, soit la tuberculose. La méthode d’entraînement est la même.

Lorsqu’un rongeur désigne l’échantillon, en grattant le sol, le formateur émet grâce à un petit instrument un bruit de « click » similaire à celui des castagnettes, signe que l’animal peut venir téter une seringue sans aiguille remplie d’un mélange de banane, beurre de cacahuète et noisettes : sa récompense !

Pour le déminage, les rats effectuent des allers-retours le long d’une corde tendue au ras du sol miné et décalée de 50 centimètres à chaque passage pour un quadrillage efficace.

« Cela va beaucoup plus vite qu’avec les méthodes traditionnelles, car les rats ne détectent que les mines, alors qu’un détecteur de métaux va sonner pour le moindre débris métallique », soutient Jared Mkumba, coordinateur de l’entraînement de ces petits démineurs, par ailleurs « très légers » et qui « ne font pas exploser les mines ».

Ce rongeur ne remplace pas pour autant les autres moyens utilisés, nuance M. Mkumba, évoquant une « complémentarité ». « Les rats sont plus efficaces sur les vastes terrains où les mines sont éparpillées, mais sur des terrains densément minés, comme les ceintures de mines, ils sont inutiles vu qu’on sait où elles sont ».

« Suspects »

Le dépistage de la tuberculose s’effectue, lui, dans deux laboratoires, à Morogoro depuis 2007, et à Maputo, au Mozambique, depuis début 2013, en vertu de contrats passés avec les autorités locales. Les rats y passent en revue des échantillons provenant de centres de santé avoisinants.

« Par manque de moyens, de qualifications et de temps, les hôpitaux de la région passent à côté de 50 % des cas de tuberculose », assure Christophe Cox. « Grâce aux rats, nous augmentons de 40 % le taux de détection ».

Sont soumis aux rats un mélange d’échantillons déjà testés positifs et d’échantillons ayant été jugés sains, mais qui ont tous été décontaminés, pour des raisons de sécurité.

« Le virus est rendu inactif, mais son odeur est toujours bien présente », souligne Haruni Ramadhan, qui supervise la formation des rats pour le dépistage de la tuberculose.

Lorsqu’un rat désigne un échantillon qui n’avait pas été initialement détecté, celui-ci est soumis à un test de confirmation.

« Le grand avantage ici, c’est à nouveau la rapidité des rats, ils peuvent passer 100 échantillons en revue en 20 minutes alors qu’un technicien de laboratoire mettra quatre jours », indique Christophe Cox.

La présence d’échantillons déjà testés positifs peut étonner, mais elle est indispensable au bon fonctionnement des opérations : le rat n’est en effet récompensé que lorsqu’il détecte un échantillon déjà testé positif.

« On ne peut pas récompenser le rat pour les échantillons non confirmés, car on ne sait pas s’ils sont contaminés et on ne peut pas récompenser le rat si on n’est pas sûr qu’il a raison », explique M. Ramadhan. « Or si le rat n’était jamais récompensé, il arrêterait de chercher. »

Apopo dit avoir détecté 10 000 cas de tuberculose grâce à ces rats dépisteurs. Et sa boîte à idées regorge de projets, comme la détection du cancer ou des maladies neurodégénératives.

http://www.lapresse.ca/

Une mère canadienne outrée qu’une photo de sa fille trisomique serve à promouvoir un test de dépistage prénatal en Espagne


Je suis tout à fait d’accord avec la maman de l’enfant sur la photo, et elle peut être fière de sa petite fille. J’irais jusqu’à dire que même si cela avait été n’importe quel enfant ayant le syndrome de down ne devrait pas se retrouver sur une annonce de dépistage. Comme dit, la maman .. c’est comme dire que ces personnes (sa fille) n’aurait pas le droit à la vie
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Une mère canadienne outrée qu’une photo de sa fille trisomique serve à promouvoir un test de dépistage prénatal en Espagne

 

Une mère de Metro Vancouver est outrée qu’une photo de sa fille atteinte de trisomie ait été utilisée sans sa permission par l’entreprise biomédicale Genoma pour annoncer son test prénatal de dépistage d’anomalies chromosomiques.

Dans son blogue, Christine Hoos écrit qu’elle se trouvait au chevet de sa fille dans le centre d’oncologie pédiatrique de l’Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique quand elle a reçu un message d’une amie qui avait reconnu sa fille sur une publicité géante.

La photo se trouvait sur une immense bannière accrochée à l’extérieur d’un édifice de Madrid par l’entreprise suisse Genoma pour promouvoir son test de dépistage Tranquility. Ce test identifie les désordres chromosomiques du foetus, dont le syndrome de Downs.

Un parent espagnol a pris la publicité en photo et l’a affiché en ligne. L’image a fait le tour du monde dans les médias sociaux avant que Christine Hoos apprenne son existence alors qu’elle accompagnait sa fille de dix ans en traitement pour la leucémie.

« Mon coeur s’est brisé quand j’ai vu de mes yeux sa jolie frimousse sur cette bannière horrible », a-t-elle écrit.

« Alors que ma fille se bat courageusement pour sa vie, cette compagnie remet en question si cette vie vaut la peine d’être vécue. Comment osent-ils? » — Christine Hoos, soheresus.com

« Ils ont insulté et abusé de mon enfant innocente dans leur poursuite du profit, écrit-elle. Ils ont manqué à leur devoir de décence humaine. Et le monde a vu. »

L’entreprise Genoma a retiré la bannière et l’image de sa fille de son site Web après avoir été contactée par Christine Hoos. Genoma lui a présenté ses excuses et lui a expliqué qu’elle croyait que l’image obtenue d’une banque d’images en ligne était légitime.

Christine Hoos allègue que la banque de photos allemande a pris l’image de son enfant qu’elle a affiché sur son blogue en mars.

« Sa photo a été volée. Une superbe image de son visage, une de mes images préférées, proposée dans une banque d’image en ligne et distribuée gratuitement », s’insurge-t-elle.

La mère s’est d’abord sentie coupable d’avoir affiché des images de sa fille en ligne, mais réalise maintenant qu’elle n’a rien fait de mal.

« Au début, j’ai songé à supprimer toutes nos photos en ligne ainsi que tous nos comptes de médias sociaux et me cacher chez moi pendant les 10 prochaines années, mais maintenant j’ai décidé d’affronter la tempête », affirme Christine Hoos.

« Nous ne reculerons pas. Nous ne nous cacherons pas. Ma fille est magnifique et sa vie vaut d’être célébrée. » — Christine Hoos, soheresus.com

Mme Hoos et son mari consultent un avocat afin de déterminer s’il y a lieu d’intenter une poursuite en justice.

Elle ajoute que sa fille en est au huitième mois d’un traitement de chimiothérapie de 19 mois et que ces événements ont été « particulièrement difficiles ».

« Chaque revers laisse sa marque, mais elle ne se laisse pas décourager longtemps. Elle est forte. Forte et fougueuse et elle possède des milliers de qualités bien à elle. Elle est le bonheur de notre vie. »

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Une goutte de sang révèle toutes les infections virales


Une nouvelle technique d’analyse de sang qui peut déceler des infections virales qui serait efficaces a 95 a 100 % . Et ce qui n’est pas a lever le nez, c’est le prix qui serait abordable.
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Une goutte de sang révèle toutes les infections virales

 

Une goutte de sang révèle toutes les infections virales

Ce test peut être effectué pour seulement 25 $ par échantillon de sang.Photo Fotolia

WASHINGTON – Une nouvelle technologie bon marché permet en analysant une seule goutte de sang de déterminer toutes les infections virales passées et présentes d’une personne.

Cette technique, appelée VirScan, mise au point par l’Institut médical américain Howard Hughes, est une alternative efficace aux tests actuels de dépistage capables de détecter des virus spécifiques seulement un à la fois. Elle fait l’objet d’une présentation jeudi 4 juin dans la revue américaine Science.

Cette approche pourrait révéler des facteurs inattendus affectant la santé d’une personne et représente un potentiel d’analyse et de comparaison des infections virales dans de grands groupes de populations.

Ce test peut être effectué pour seulement 25 $ par échantillon de sang.

«Nous avons mis au point une méthodologie de dépistage qui remonte dans le temps en scrutant le sang des personnes pour détecter quels types de virus les ont infectés», explique Stephen Elledge, un chercheur du HHMI qui a dirigé le développement du VirScan.

Ces chercheurs ont déjà utilisé le VirScan pour analyser le sang de 569 personnes aux États-Unis, en Afrique du Sud, en Thaïlande et au Pérou.

Ce test recherche dans le sang des anticorps contre les 206 espèces de virus connus pour avoir infecté les humains.

Le système immunitaire accroît la production de nouveaux anticorps pour se défendre contre des virus rencontrés pour la première fois et continue à le faire pendant des années voire des décennies après la fin de l’infection de l’organisme par ces agents viraux.

Pour développer ce nouveau test, ses créateurs ont synthétisé plus de 93 000 morceaux d’ADN codant différents segments des protéines virales. Ils ont inséré ces fragments d’ADN dans des virus qui n’infectent que des bactéries. Ces virus sont appelés bactériophages.

En tant que groupe, ces derniers contiennent tous les fragments de protéines trouvés dans plus de mille souches connues de virus humains.

Les anticorps dans le sang trouvent leurs cibles en reconnaissant les caractéristiques uniques connues appelées épitopes qui se trouvent dans des protéinés sur la surface du virus.

Pour vérifier leur méthode, les chercheurs l’ont testée pour analyser des échantillons de sang de malades dont l’infection par le VIH, le virus responsable du sida, ou par celui de l’hépatite C, était connue.

«Cela a vraiment bien marché… avec une sensibilité à chaque signature virale dans le sang de 95 à 100% et sans aucun faux-positif», explique Stephen Elledge. «Cela a conforté notre confiance que nous pouvons détecter d’autres virus….», ajoute-t-il.

Ces chercheurs ont ainsi analysé avec le VirScan les anticorps de 569 personnes dans cette étude qui a examiné environ 100 millions d’anticorps potentiels.

Ils ont découvert qu’en moyenne, chaque individu a des anticorps révélant la présence passée ou présente de dix souches virales différentes.

Selon ces scientifiques, cette approche peut aussi être utilisée pour trouver des anticorps qui s’attaquent aux propres tissus de l’organisme dans le cas de certaines maladies auto-immunes liées au cancer.

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Tests génétiques et discrimination : état des lieux


Personnellement, notre génétique ne devrait pas être aux mains de n’importe qui pour éviter des discriminations au travail, pour une assurance ou autre. Seule la santé et la science auraient ce droit pour des raisons évidentes
Nuage

 

Tests génétiques et discrimination : état des lieux

 

De l'ADN à travers une loupe 

Photo :  iStockphoto

Un texte d’Alain Labelle

À l’heure actuelle, il existe des milliers de tests génétiques et ils deviennent de plus en plus accessibles. À preuve, il est maintenant possible de commander un décodage de ses gènes sur lnternet. Que permettent-ils de savoir? Où en sont les lois, ici et ailleurs, pour nous protéger de la discrimination génétique?

Les tests génétiques reposent sur l’analyse de l’ADN, c’est-à-dire les chromosomes, les gènes ou les produits géniques d’une personne. Ces tests permettent ainsi de dépister (diagnostics) ou de déceler une prédisposition à des maladies (tests prédictifs).

Par exemple, ces informations génétiques peuvent éventuellement permettre à une personne de suivre un traitement précoce ou d’adopter un mode de vie qui réduit les risques de développer une maladie.

Elles peuvent également révéler quels individus sont susceptibles de bénéficier d’une thérapie génique, c’est-à-dire une intervention qui consiste à remplacer, à corriger ou à supprimer un ou plusieurs gènes déficients.

Dans un autre ordre d’idée, ces tests permettent de connaître l’ascendance et les origines ancestrales d’une personne. Ils aident les scientifiques à dresser la carte des voies migratoires préhistoriques des Homo sapiens que nous sommes.

Un test d'ADN 

Photo :  Peter Jobst

Pourriez-vous faire l’objet de discrimination génétique?

Oui. Chacun de nous porte des dizaines de caractères génétiques différents qui peuvent augmenter ou diminuer la probabilité d’avoir par exemple le diabète, une maladie cardiaque, le cancer, ou la maladie de Parkinson ou l’alzheimer. Les renseignements de nature génétique peuvent donc être utilisés contre les individus.

C’est l’achèvement en avril 2003 du Projet du génome humain, un vaste travail de recherche d’envergure internationale, qui a permis d’établir la séquence complète des gènes humains. Sa publication a cependant suscité de vives inquiétudes quant aux enjeux éthiques et juridiques liés aux tests génétiques et à la manipulation génétique.

LES GÈNES ET LA LOI

C’est que toutes ces nouvelles connaissances peuvent devenir source de discrimination. Si de tels tests qui révèlent le profil génétique d’une personne se retrouvent entre les mains d’un employeur ou d’un assureur, ces derniers pourraient s’en servir pour motiver une décision.

Par exemple, il existe une forme génétique de la maladie d’Alzheimer qui frappe un faible pourcentage de la population. À la suite d’un test, une personne pourrait se voir refuser une assurance ou une promotion. Pire : elle pourrait se voir refuser un emploi ou une indemnité. Nous voilà ainsi à l’ère de la discrimination génétique.

Protéger la personne des dérives

Dès 1997, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a demandé à tous les États de légiférer contre la discrimination fondée sur des données ou des caractéristiques génétiques.

Elle a adopté la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme qui, en plus de tenter de protéger le génome humain de manipulations inappropriées pouvant compromettre l’identité et l’intégrité physique des générations futures, vise à prévenir la discrimination génétique de même que l’utilisation de renseignements génétiques d’une manière qui porterait atteinte à la dignité humaine et aux droits de la personne.

En 2004, la résolution 2004/09 sur la confidentialité des données génétiques et non-discrimination du conseil économique et social des Nations unies énonce quant à elle que les États se doivent de veiller « à ce que nul ne fasse l’objet de discriminations fondées sur des informations génétiques.

Résultats d'un test génétique 

Photo :  iStockphoto

    Le Canada à la traîne

    À ce jour, une cinquantaine d’États régissent l’utilisation que l’on peut faire des données génétiques, et 35 d’entre eux interdisent explicitement la discrimination génétique en matière d’embauche.

    Aucune protection juridique contre la discrimination de la part de futurs employeurs ou des compagnies d’assurance n’existe actuellement au Canada, qui est d’ailleurs le seul pays du G7 à ne pas avoir de mesures pour lutter contre ce genre de discrimination.

    Le gouvernement Harper, dans son discours du Trône de 2013, promettait « d’empêcher les employeurs et les compagnies d’assurance de faire de la discrimination sur la base d’analyses génétiques ». Les conservateurs avaient aussi fait cette promesse aux élections de 2008. Le vide juridique persiste toujours à ce jour, malgré les pressions du NPD et la tentative du sénateur indépendant James Cowan de corriger la situation en présentant un projet de loi au Sénat en 2013.

    Quelques exemples:

    ÉTATS-UNIS

    Il existe depuis 2008 une loi fédérale, la Genetic Information Non-Discrimination Act (GINA) . Cette loi interdit aux agences d’assurance maladie et aux employeurs l’usage impropre d’informations génétiques de particuliers. Cette loi interdit aux assureurs de refuser une couverture maladie à un individu en bonne santé ou de lui imposer des paiements plus élevés sur la seule base d’information génétique. Elle interdit aux employeurs de se baser sur une information génétique pour embaucher, renvoyer, muter ou promouvoir un employé.

    ROYAUME-UNI

    Le pays a adopté une approche non législative relativement à la discrimination génétique. En 2007, le gouvernement a entrepris un examen exhaustif de ses lois antidiscrimination et a choisi de ne pas ajouter d’interdictions relatives à la discrimination fondée sur des caractéristiques génétiques. Les assureurs et les employeurs sont légalement tenus de traiter les renseignements génétiques conformément à la Data Protection Act 1998, laquelle énonce des règles sur la collecte et l’utilisation des renseignements personnels.

    Dans ce pays, le secteur de l’assurance a volontairement mis en œuvre un ensemble de règles sur l’utilisation des tests génétiques dans certains cas depuis 2001. Le Concordat and Moratorium on Genetics and Insurance adopté par l’Association britannique des assureurs prévoit que les clients ne seront ni forcés ni incités, par une compagnie d’assurance, de faire les choses suivantes :

  • subir un test génétique prédictif pour obtenir une assurance;

  • divulguer les résultats de test génériques diagnostiques ou prédictifs les concernant réalisés dans le contexte de recherches cliniques ou après la date d’entrée en vigueur de leur police d’assurance.

FRANCE

Le test génétique peut seulement être effectué à des fins médicales ou scientifiques (articles 16-10 du Code civil et L.145-15 du Code de la santé publique). Il est considéré comme un délit d’essayer d’obtenir ou de fournir les résultats de test à quelque autre fin que ce soit. Les compagnies d’assurance ne peuvent par conséquent pas demander qu’un test soit passé ni utiliser une information provenant d’un tel test.

ALLEMAGNE

La loi sur le diagnostic génétique (Gendiagnostikgesetzt) de 2009 interdit les discriminations d’ordre génétique dans tous les domaines du droit, notamment en droit du travail et en droit des assurances. L’objectif général de cette loi est d’éviter les dérives éventuellement liées aux examens génétiques.

ESPAGNE

Les compagnies d’assurance n’ont pas l’autorisation d’effectuer des tests génétiques sur leurs clients ni de faire du diagnostic génétique une condition pour souscrire à une prime. Pour éviter toute discrimination, les recommandations du Conseil de l’Europe (sur les tests génétiques à des fins de santé et de protection de l’information médicale) sont suivies. Ces recommandations stipulent qu’il n’est pas légal de demander de test génétique pour délivrer une police d’assurance.

ITALIE

Les tests génétiques ne sont autorisés que s’ils visent à prévoir ou à révéler des malformations ou des maladies héréditaires. Une personne doit d’abord exprimer son accord par écrit. Les médecins ne peuvent pas procéder à des tests génétiques à des fins d’assurance ou d’embauche, si ces tests ne sont pas explicitement demandés par la personne concernée.

Le saviez-vous?

La Déclaration de Bilbao (1993) a été le premier document international abordant le génome humain d’un point de vue légal. Ce document dénonce toute utilisation d’informations génétiques qui puissent occasionner une discrimination dans les relations de travail, dans le domaine de l’assurance ou dans tout autre secteur.

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Vous ne devinerez jamais tout ce qu’on peut trouver dans un cheveu…


S’il y a un élément de notre corps qui pourrait tout dire de ce que nous avons consommé, si nous sommes stressés, si nous prenons bien un traitement ou encore même des renseignements sur un foetus est bien une mèche de cheveux et encore mieux qu’un test sanguin, vue les cheveux ont une mémoire de plusieurs mois
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Vous ne devinerez jamais tout ce qu’on peut trouver dans un cheveu…

 

 

Imputrescible, le cheveu est constitué majoritairement (85 %) de protéines (mais aussi d’eau, de lipides et d’éléments minéraux). Ici, gros plan au microscope. ©STEVE GSCHMEISSNER / SGS / Science Photo Library Imputrescible, le cheveu est constitué majoritairement (85 %) de protéines (mais aussi d’eau, de lipides et d’éléments minéraux). Ici, gros plan au microscope. ©STEVE GSCHMEISSNER / SGS / Science Photo Library

Par Sylvie Riou-Milliot

Consommation d’alcool ou de cannabis, stress, dopage, empoisonnement… Tout est contenu dans vos cheveux qui ont littéralement une mémoire d’éléphant.

 

CHEVEUX. Avez-vous consommé de l’alcool ou du cannabis ces trois derniers mois ? Êtes-vous stressé ? Dopé ? Est-on en train de vous empoisonner ? Voilà quelques-unes des questions dont la réponse est curieusement contenue… dans vos cheveux ! La liste des substances étrangères (xénobiotiques) que peut stocker la chevelure est en effet interminable : alcool, cannabis, ecstasy, cocaïne, médicaments, cortisol (l’hormone du stress), amphétamines, stéroïdes anabolisants, arsenic, pesticides, perturbateurs endocriniens Et si les analyses sont désormais utilisées pour le dépistage de stupéfiants et d’alcool, et reconnues par les tribunaux, d’autres applications sont possibles.

Une mémoire éléphantesque

Car le cheveu a de la mémoire ! Il se comporte toujours comme un calendrier rétrospectif de notre consommation, une petite mèche de la taille du diamètre d’un crayon à papier pouvant suffire à tout révéler. Et cette mémoire est éléphantesque… d’où son avantage sur les autres tests biologiques, sanguins et urinaires. Car si ces derniers détectent la présence des différentes substances recherchées, cette mémoire « s’efface » dans un délai de quelques heures à quelques jours après l’absorption. Ainsi une analyse sanguine doit-elle être faite dans les heures qui suivent une prise d’alcool, par exemple, sous peine de ne plus rien révéler. Or le cheveu garde la trace de ces mêmes produits pendant… plusieurs mois !

« Comme les cheveux poussent d’un centimètre par mois, leur analyse centimètre par centimètre permet de remonter dans le temps l’histoire de nos consommations ou expositions : 3 mois pour 3 centimètres, 6 mois pour 6 cm, etc. », détaille Pascal Kintz, docteur en pharmacie et expert judiciaire à l’institut médico-légal de Strasbourg, spécialiste international renommé.

C’est d’ailleurs cet expert qui a analysé les cheveux de Napoléon et permis d’authentifier son empoisonnement par de l’arsenic minéral (mort aux rats), ou a retrouvé des traces de consommation de cocaïne dans les momies péruviennes datées de 3000 ans avant J.-C.

« Longtemps réservés à la médecine légale, les tests capillaires connaissent depuis quelques années un regain d’intérêt », poursuit le Pr Isabelle Morel, responsable du service de toxicologie au CHU de Rennes.

L’Académie de pharmacie vient d’ailleurs de proposer leur usage systématique dans le cas des restitutions du permis de conduire quand celui-ci a été retiré suite à une conduite sous l’emprise de l’alcool et pour garantir un sevrage durable. Une pratique qui pourrait en théorie être élargie au suivi de consommation de cannabis.

Comment faire parler le cheveu.

Imputrescible, le cheveu est constitué majoritairement (85 %) de protéines (mais aussi d’eau, de lipides et d’éléments minéraux). C’est tout simplement par le réseau sanguin des capillaires qui l’irriguent que se fait l’incorporation des substances étrangères en circulation dans le sang.

En pratique, il suffit de couper une mèche d’environ 60 à 100 cheveux en arrière de la tête, une zone ou la vitesse de pousse est constante. La mèche est ensuite orientée, par nouage d’une cordelette, de manière à différencier la racine de la pointe. L’étape d’analyse par le laboratoire de toxicologie fait intervenir des technologies sensibles et spécifiques, comme les spectromètres de masse, couplées à des techniques de chromatographie gazeuse ou liquide. Des équipements sophistiqués disponibles dans moins de 10 laboratoires en France.

Toutes les substances sont décelables dans les cheveux » – Dr Kintz

Mais nos cheveux recèlent bien d’autres secrets. Exemple avec la lutte antidopage chez les sportifs :

« Toutes les substances sont décelables dans les cheveux à l’exception de l’érythropoiétine, l’insuline et l’hormone de croissance en raison de leur poids moléculaire trop important, rendant impossible leur circulation dans les microcapillaires », détaille le Dr Kintz. Autre recherche possible, celle d’une consommation régulière de stupéfiants

. « Couramment réalisés aux États-Unis à l’embauche depuis plus de quinze ans dans des secteurs considérés à risque (armée, transports, énergie), ils demeurent interdits en France », note l’expert.

Pour le suivi thérapeutique aussi…

Mais l’analyse du cheveu peut aussi renseigner sur ce que les spécialistes nomment la « compliance » ou l’observance thérapeutique, c’est-à-dire la prise régulière et à bonne dose par le patient du traitement qui lui a été prescrit.

« Cela peut être très utile dans le cadre du suivi d’une maladie chronique ou d’un sevrage médicamenteux aux benzodiazépines », signale le Pr Morel. Ou bien encore aider au diagnostic ! « Comme les cheveux apparaissent in utero au 3e trimestre de la grossesse, leur analyse peut constituer une aide intéressante face, par exemple, à une malformation cardiaque complexe et rare que l’on a du mal à caractériser chez un enfant dont la mère a pendant la grossesse consommé différents stupéfiants », détaille le Dr Kintz.

Mais avec une petite mèche de cheveu, il est aussi possible d’apprécier le niveau de stress. En y dosant le cortisol – l’hormone du stress – comme l’ont montré des analyses menées aux Pays-Bas et publiées en 2013.

Enfin, dernière application possible, l’évaluation de l’exposition aux polluants, pesticides et autres perturbateurs endocriniens. En revanche, aucune chance pour que ces tests ne sortent du laboratoire et soient un jour d’usage domestique, dits home test.

« Les étapes de décontamination des cheveux, d’extraction et d’analyse nécessitent un savoir-faire et du matériel très spécialisé et sophistiqué, mais surtout l’interprétation des résultats requiert les capacités d’expertise d’un spécialiste », conclut le Pr Morel.

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