Sous-alimentation et obésité, les deux visages de la malnutrition


Que ce soit dans les pays en développement ou industrialisé, il y a ceux qui ne peuvent manger à leur faim ou ceux qui se nourrissent mal. Il est plus facile d’acheter de la malbouffe et malheureusement cela est souvent moins chers, mais les conséquences sont importantes.
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Sous-alimentation et obésité, les deux visages de la malnutrition

Un médecin avec un stéthoscope écoute le coeur d'un jeune garçon.

Le double fardeau de la malnutrition pèse sur plus d’un tiers des pays à revenu faible ou moyen.

PHOTO : ISTOCK

Agence France-Presse

Ne pas manger assez, mais aussi manger mal : de plus en plus de pays à faible et moyen revenu doivent faire face en même temps à la sous-alimentation et à l’obésité, s’alarme un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié lundi.

Ce double fardeau de la malnutrition pèse sur plus d’un tiers des pays à revenu faible ou moyen (48 sur 126), alerte ce rapport en quatre volets publié dans la revue médicale britannique The Lancet.

Son constat recoupe celui d’un autre rapport publié en octobre par l’UNICEF, et qui ne portait que sur les enfants.

Nous faisons face à une nouvelle réalité en matière de nutrition. Il n’est plus pertinent d’associer pays pauvres avec sous-nutrition et pays riches avec obésité. Francesco Branca, auteur principal du rapport de l’OMS

Ce changement est lié à la transition alimentaire rapide que connaissent ces pays. Tandis qu’une partie de leur population n’a toujours pas accès à un nombre de calories suffisant, une autre frange n’a plus ce problème, mais son alimentation n’est pas de bonne qualité.

Cette transition est si rapide qu’un même individu peut connaître les deux problèmes au cours de sa vie, ce qui accroît d’autant plus les effets négatifs sur sa santé, avec notamment des risques accrus de maladies cardiovasculaires, note l’OMS.

Plus de deux milliards d’adultes et d’enfants

Selon des chiffres cités par le rapport, 2,3 milliards d’enfants et d’adultes dans le monde sont en surpoids ou obèses, et plus de 150 millions d’enfants ont un retard de croissance dû à leur alimentation.

En outre, les mauvais régimes alimentaires sont responsables d’une mort d’adulte sur cinq (22 %) dans le monde.

Toutes les formes de malnutrition ont un dénominateur commun : des systèmes alimentaires qui échouent à fournir à tout le monde une alimentation saine, sûre, durable et à un prix abordable. Dr Branca, directeur du département Nutrition pour la santé et le développement de l’OMS

Les auteurs du rapport pointent les mutations qu’a connues le système alimentaire mondial. Partout sur la planète, on a désormais plus facilement accès aux aliments et boissons très transformés, riches en sucres, en graisses ou en sel.

En cause, la disparition progressive des endroits où on vend des aliments frais, l’augmentation des supermarchés et le contrôle de la chaîne alimentaire par des multinationales dans de nombreux pays, avance l’un des auteurs, le Pr Barry Popkin, de l’Université de Caroline du Nord (États-Unis).

Cela se combine avec une baisse de l’activité physique dans les pays en développement, due à l’amélioration du niveau de vie.

Selon le rapport, ce double fardeau de la malnutrition concerne jusqu’à 35 % des ménages dans certains pays, avec des niveaux particulièrement élevés en Azerbaïdjan, au Guatemala, en Égypte, aux Comores ou à Sao Tomé-et-Principe.

Et parfois, un même enfant peut être à la fois obèse et en retard de croissance, en raison d’une alimentation trop riche en calories, mais pauvre en nutriments. C’est par exemple le cas de la restauration rapide.

Infléchir cette tendance nécessitera des changements sociétaux majeurs, conclut le rapport, qui prône de nouvelles politiques alimentaires ayant pour but principal une alimentation saine.

https://ici.radio-canada.ca/

Un cas troublant de rachitisme et de malnutrition chez un bébé


C’est beau de vouloir suivre des diètes végan, végétarien, végétalien et tout ce que vous voulez, mais, quand une diète bannie des aliments tels que la viande, le gluten, il est important de savoir dans quoi on s’embarque et encore plus avec des enfants. On ne peut pas improviser. Avec des enfants, il faut des professionnels pour éviter toutes carences à leur croissance.
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Un cas troublant de rachitisme et de malnutrition chez un bébé

PHOTO GETTY IMAGES, PHOTOMONTAGE LA PRESSE

Un bambin de 15 mois amené dans un hôpital de Montréal au printemps dernier avait le poids moyen d’un poupon de deux mois et demi. Le SPVM enquête.

Le SPVM enquête à propos d’un bébé âgé de 15 mois dont le poids moyen était le même que celui d’un poupon de deux mois et demi.

ARIANE LACOURSIÈRE
LA PRESSE

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête sur le cas d’un bébé traité cette année à l’hôpital en état de rachitisme infantile et de malnutrition sévère, révèlent des documents judiciaires obtenus par La Presse.

Le bambin a été amené dans un hôpital de Montréal au printemps dernier. Le personnel médical a constaté que le bébé, âgé de 15 mois, souffrait de malnutrition sévère : à 6 kg, il avait le poids moyen d’un poupon de deux mois et demi.

Les carences du bébé étaient nombreuses. Il présentait notamment des carences en vitamine D (rachitisme), en phosphore et en calcium.

Ses os étaient transparents et friables au point de se casser à rien. Les médecins ont découvert que l’enfant présentait d’autres fractures, dont deux aux jambes et deux aux bras. Le poupon a été hospitalisé, car on craignait qu’il ne fasse un arrêt cardiaque.

Les parents ne « collaboraient pas au plan de traitement » de leur bébé en ne donnant pas, par exemple, les seringues de nutriments nécessaires sous prétexte de « respecter [leur] enfant car il refuse de se nourrir et qu’on doit le laisser dormir », peut-on lire dans un document judiciaire.

Diète restrictive

Les parents du bébé, qui ont aussi d’autres enfants, ont raconté avoir une diète alimentaire végétalienne restrictive. La mère se nourrissait presque uniquement de fruits et son lait maternel n’était pas assez riche en nutriments pour son bébé, qui était presque exclusivement allaité.

Selon le dossier médical, le bébé, qui était suivi par un médecin de famille montréalais, pesait 6,6 kg en novembre 2018 et ne pesait plus que 6,07 kg au printemps 2019.

Selon un document judiciaire, l’un des autres enfants du couple se plaignait souvent d’avoir faim à l’école. La mère aurait critiqué l’école qui aurait donné à manger à l’enfant.

La direction de la protection de la jeunesse (DPJ) est impliquée dans le dossier. Aucune accusation n’a été déposée jusqu’à maintenant.

Le retour du rachitisme

En 2018-2019, la DPJ de Montréal a reçu 4751 signalements, dont 863 pour négligence. Aucune donnée sur les cas précis d’enfants souffrant de malnutrition n’est toutefois disponible.

Pédiatre au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le Dr Jean-François Chicoine n’a pas voulu commenter l’histoire présentée par La Presse.

Mais il explique que les cas de rachitisme, soit une carence en vitamine D, pourraient recommencer à être plus fréquents dans les pays comme le nôtre où l’on note une popularité croissante des diètes restrictives. « Je m’attends à voir de plus en plus de cas », dit-il.

Le Dr Chicoine précise qu’alors que Montréal recensait des milliers de cas de rachitisme infantile dans les années 40 et 50, le phénomène a fortement diminué avec l’ajout de vitamine D dans le lait, notamment.

Quant aux cas de malnutrition sévère, le Dr Chicoine affirme qu’ils sont plutôt rares de nos jours. Les complications associées sont des retards de croissance, une baisse de l’immunité et des retards de développement.

Présidente de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec, Paule Bernier a été troublée par l’histoire présentée par La Presse. « Cet enfant est passé entre les mailles du filet », dit-elle.

Mme Bernier souligne que les parents qui adoptent des régimes alimentaires très restrictifs doivent être particulièrement vigilants.

« Les enfants sont en croissance rapide. On doit s’assurer qu’ils consomment assez de calories », dit-elle.

Mme Bernier ajoute que les familles adoptant un régime végétalien, par exemple, doivent être particulièrement attentives à l’apport en vitamine B12, une vitamine que l’on retrouve principalement dans les aliments d’origine animale.

« Pour les parents de jeunes enfants, je recommande de consulter un nutritionniste », dit-elle, tout en soulignant que l’accès à ces professionnels dans les soins de première ligne au Québec pourrait être amélioré.

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Au Japon, 9 cerfs sacrés meurent après avoir mangé des sacs plas­tique


Je trouve choquant que des touristes ou même n’importe qui jettent leurs déchets sur le sol. Au Japon, les visiteurs du parc de Nara qui laissent leurs déchets par terre, sont des irresponsables envers l’environnement et les animaux qui y vivent. Des cerfs sont morts par leur négligence.
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Au Japon, 9 cerfs sacrés meurent après avoir mangé des sacs plas­tique


Crédit : iStock

par  Suzanne Jovet

Neuf cerfs sont morts après avoir avalé des quan­ti­tés astro­no­miques de plas­tique, rapporte The Washing­ton Post. Le quoti­dien améri­cain cite les données compi­lées par un groupe de protec­tion de la faune japo­nais, The Nara Deer Preser­va­tion Foun­da­tion.

Situé à l’est d’Osaka, le parc de Nara abrite envi­ron 1 200 cerfs en liberté, qui errent parfois dans les rues en quête de nour­ri­ture. Or les visi­teurs ne se gênent pas pour lais­ser leur sacs et embal­lages par terre.

La fonda­tion a annoncé sur Twit­ter avoir retrouvé 4,3 kg de plas­tiques dans l’es­to­mac d’un cadavre. Sur 14 bêtes décé­dées, neuf souf­fraient de malnu­tri­tion, leurs esto­macs ayant été obstrués par le plas­tique. D’après le vété­ri­naire, Rie Maruko, elles étaient si maigres qu’on pouvait voir leurs os.

Des béné­voles ont parti­cipé à un grand nettoyage du parc, collec­tant plus de 31 kg de plas­tique le mercredi 10 juillet. Ces déchets avaient déjà causé la mort de neuf cervi­dés en mai dernier. La préfec­ture de Nara a annoncé qu’elle allait inten­si­fier ses aver­tis­se­ments sur les dangers du plas­tique et elle espère que les touristes pren­dront leurs respon­sa­bi­li­tés.

Les cerfs de Nara sont consi­dé­rés comme des « trésors natu­rels » depuis 1957.

Source : The Washing­ton Post

https://www.ulyces.co/

Elle poste une photo du repas vegan de son chien, un vétérinaire la remet à sa place


Il ne faut pas virer fou avec le vegan. Tu ne peux pas imposer ce genre de bouffe à un carnivore. C’est stupide comme solution en plus, la mixture n’a pas l’air ragoutante.
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Elle poste une photo du repas vegan de son chien, un vétérinaire la remet à sa place

 

chien végan

Une réponse claire et nette qui fait réfléchir.

A notre époque, de plus en plus de personnes font le choix de devenir végétariens ou même vegans. Des choix forts et souvent engagés. Certains végétaliens choisissent de projeter leurs choix alimentaires personnels sur leurs animaux domestiques ce qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur la santé de l’animal. Ce choix ne doit pas être pris à la légère.

Si théoriquement un chien pourrait vivre avec un régime végétarien ou vegan, il est primordial qu’il soit suivi de près par un spécialiste et complémenté en suppléments synthétisés chimiquement qui coûtent souvent cher.

Reste qu’il est préférable de ne pas imposer à son chien un choix qui est personnel et potentiellement dangereux pour sa santé.

Un vétérinaire entre dans le débat

C’est sur le réseau social Tumblr qu’une femme a posté une photo de son chien en train d’attendre son repas, entièrement vegan. Selon elle, son toutou est particulièrement impatient de pouvoir se régaler avec sa mixture composée d’une purée de patates douces, de riz brun, de tofu, de graines de chia et d’enzymes digestives.

Face à ce message, un vétérinaire n’a pas pu s’empêcher d’intervenir pour rétablir une vérité très importante et venir en aide au chien au passage :

« Cette chienne n’a pas l’air excitée à l’idée de manger, elle a l’air de souffrir de malnutrition. »

Et le vétérinaire de préciser que cette alimentation impose une lourde charge de travail au pancréas malgré les suppléments. 

« Quand cette mixture se trouve dans l’estomac de votre chien, il irrite son intestin malgré les enzymes et offre un environnement chaud et humide avec beaucoup de sucres non digérés qui servent d’aliments pour les bactéries. »

D’ailleurs, rien qu’en observant le chien de plus près, le vétérinaire a noté des points inquiétants :

« La truffe de ce chien est desséchée, elle est presque rose pâle, c’est une indication de déshydratation ou quelque chose de plus grave. Ses yeux ne sont pas clairs et brillants comme ils devraient l’être, ils sont rouges et gonflés sur les bords, la muqueuse des paupières doit être rose plutôt que rouge. Ce chien a également un regard vide et son nez ne pointe pas vers la nourriture. Cela signifie que le chien n’est pas intéressé. Il est clair qu’il est léthargique. »

Et le vétérinaire de conclure par un conseil :

« Je respecte votre choix d’être vegan, mais ne l’imposez pas à votre chien qui n’a rien demandé. Il a besoin d’une alimentation plus saine pour ne pas développer de maladies et je vous garantis que dans le cas contraire il ne vivra pas aussi longtemps qu’il aurait pu. »

https://wamiz.com/

À l’avenir, la nourriture sera beaucoup moins nutritive


Les émissions de gaz à effet de serre occasion une hausse du dioxyde de carbone, bien que les plantes s’en nourrissent, une augmentation risque d’appauvrir les nutriments dans notre assiette. Déjà certains aliments comme le blé et le soja contiennent moins de protéine et autres.
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À l’avenir, la nourriture sera beaucoup moins nutritive

 

agriculture intensive blé

Blé, soja, riz, les cultures seront moins nutritives à mesure que les températures continueront de grimper. Crédits : iStock

 

par Brice Louvet

L’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone semble rendre certaines plantes beaucoup moins nutritives qu’auparavant. À l’avenir, les principales cultures pourraient ne pas donner suffisamment “d’essence” au corps humain.

Plusieurs recherches ont déjà montré que certaines cultures, comme le blé ou le soja, contiennent beaucoup moins de protéines, de zinc et de fer lorsqu’elles sont cultivées avec les niveaux de dioxyde de carbone prévus d’ici 2050. Une récente étude, publiée dans Science Advances, révèle que c’est également le cas pour 18 souches de riz. Les chercheurs se sont ici concentrés sur les vitamines du groupe B, telles que la riboflavine, qui permet de décomposer les aliments en énergie, et le folate, qui permet le développement du fœtus. Exposées aux niveaux de dioxyde de carbone attendus en 2050, ces vitamines ont vu leur concentration chuter de 30 %. Comment est-ce possible ?

Des “calories vides” pour les plantes

Le dioxyde de carbone reste en effet la principale source de nourriture des plantes. Ainsi exposées à davantage de dioxyde de carbone, il n’est pas interdit de penser que les plantes pourraient grandir et grossir plus vite, maximisant ainsi au passage leur apport en nutriments. Mais c’est un raccourci un peu court. Nous pourrions comparer cet excès de dioxyde chez les plantes à l’excès de glucides chez les Hommes. Si vous mangez trop de glucides, votre corps ne pourra pas suivre la cadence pour transformer les nutriments. L’excès se transforme alors en graisses. Vous prenez ainsi du poids, tout en minimisant votre apport en nutriments. Chez les plantes, c’est la même chose.

L’excès de dioxyde de carbone agit en effet comme des “calories vides”. Les plantes deviennent alors de plus en plus grosses, certes, mais beaucoup moins riches en nutriments. Et les implications négatives sont énormes. D’autant plus lorsque l’on considère les niveaux de dioxyde de carbone attendus au cours des 30 prochaines années.

Déjà présents, les problèmes de malnutrition vont s’intensifier

On estime aujourd’hui à environ deux milliards le nombre de personnes dans le monde souffrant de “faim cachée”. En d’autres termes, près d’un humain sur trois consomme suffisamment de calories, mais présente en même temps descarences nutritionnelles (fer, zinc, calcium et magnésium principalement). La plupart de ces personnes évoluent dans les pays les plus pauvres. Ces nutriments sont pourtant essentiels. Si nous mettons du gasoil dans un moteur à essence, le moteur lâche. C’est un peu la même chose pour le corps humain, qui est en revanche une machine bien plus complexe. Si l’on ne met pas les bons ingrédients dans le moteur, alors d’importants problèmes de santé se développent.

On rappelle que la population mondiale augmente. Nous pourrions être plus de 9 milliards d’ici à 2050. La demande alimentaire sera donc beaucoup plus importante, tout comme les besoins nutritionnels. Et parallèlement, les niveaux de dioxyde de carbone devraient encore évoluer. Si nous ne voulons pas mourir de faim tout en étant obèses, des mesures drastiques doivent donc être entreprises pour stopper les émissions de gaz à effet de serre. À côté de ça, nous devrions également être menés à repenser notre façon de nous nourrir. Auquel cas la malnutrition pourrait faire davantage de ravages.

Source

https://sciencepost.fr/

Le Saviez-Vous ► Combien de décès la grippe espagnole causerait-elle aujourd’hui ?


Avec toutes les avancées médicales sommes-nous protégé d’une pandémie comme la grippe espagnole qui a fait plus de 50 millions de victimes en 1918 ? Avec les changements climatiques, la malnutrition et la résistance aux antibiotiques, cela sera difficile de l’éviter. En fin du compte, nous en sommes responsables
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Combien de décès la grippe espagnole causerait-elle aujourd’hui ?

 

Grippe espagnole

Photo fournie par la Biblitohèque de documentation internationale contemporaine de rapports médicaux sur la grippe espagnole datant du 25 octobre 1918 et du 10 février 1919

COLL. BDIC/AFP/ARCHIVES – STR

Par Sciences et Avenir avec AFP

Le monde est-il mieux armé face à une pandémie comme celle de la fameuse « grippe espagnole » qui avait décimé 50 millions de personnes en 1918 ? Des chercheurs répondent à cette question dans une étude.

Le monde est aujourd’hui mieux armé face à une pandémie du type de la fameuse « grippe espagnole » qui avait décimé 50 millions de personnes en 1918, mais d’autres défis sont posés, comme le changement climatique ou le vieillissement de la population. Une étude publiée dans la revue Frontiers in Cellular and Infection Microbiology tente de tirer les leçons de la terrible pandémie qui avait frappé à l’époque un tiers de la population mondiale.

Une pandémie pourrait coûter la vie à 147 millions de personnes

Une pandémie de cette ampleur pourrait coûter la vie aujourd’hui à 147 millions de personnes, estiment les chercheurs, qui soulignent toutefois qu’il est impossible de prévoir quand elle frapperait. Certes, la recherche a fait d’immenses progrès en cent ans dans la connaissance des virus, avec trois pandémies majeures depuis 1918, en 1957, 1968 et 2009. Une souche, une fois repérée, est immédiatement analysée pour mettre en place une stratégie de vaccination.

Mais la lutte passe par une surveillance sans relâche dans le monde entier, soulignent les chercheurs, d’autant que « le changement climatique va affecter les réservoirs de virus et les schémas de migration des oiseaux, étendant la maladie à de nouvelles zones et à des espèces d’oiseaux plus nombreuses », souligne Carolien van de Sandt, professeur à l’Institut Doherty de l’Université de Melbourne.

Malnutrition et résistance des bactéries aux antibiotiques

En 1918, malnutrition et tuberculose rendaient d’autant plus fragile la population. Mais le monde d’aujourd’hui n’est pas à l’abri de la malnutrition, du fait du changement climatique qui pourrait diminuer les récoltes, tandis que la résistance des bactéries aux antibiotiques multiplie les risques d’infections, relèvent les chercheurs. En 1918, la grippe espagnole avait particulièrement frappé les plus jeunes, qui sont pourtant normalement les plus solides. Les chercheurs pensent que les personnes âgées de l’époque avaient été en contact avec d’autres virus voisins, ce qui avait renforcé leur immunité.

Aujourd’hui, le vieillissement de la population mondiale pose un nouveau défi : on sait que les épidémies grippales saisonnières font davantage de morts parmi les personnes âgées. L’obésité, le diabète pourraient également peser sur la mortalité en cas de pandémie grippale. Face à une nouvelle pandémie, les conseils sanitaires de 1918 sont toujours valables: se laver les mains et éviter les rassemblements humains aideront, comme il y a cent ans, à enrayer l’épidémie.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Cent ans après la grippe espagnole, le monde n’est pas à l’abri d’une pandémie


Personne ne voudrait vivre ce qu’on vécu lors de la grippe espagnole ou la peste. Sommes-nous aujourd’hui protéger d’une pandémie avec toutes les avancées scientifiques ? Les changements climatiques, la malnutrition, l’obésité, le diabète entrent en jeu et cela risque de devenir beaucoup plus compliqué.
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Cent ans après la grippe espagnole, le monde n’est pas à l’abri d’une pandémie

 

Cent ans après la grippe espagnole, le monde n'est pas à l'abri d'une pandémie

REUTERS/Daniel Aguilar (MEXICO HEALTH)

PARIS | Le monde est aujourd’hui mieux armé face à une pandémie du type de la fameuse « grippe espagnole » qui avait décimé 50 millions de personnes en 1918, mais d’autres défis sont posés, comme le changement climatique ou le vieillissement de la population.

Une étude publiée dans la revue Frontiers in Cellular and Infection Microbiology tente de tirer les leçons de la terrible pandémie qui avait frappé à l’époque un tiers de la population mondiale.

Une pandémie de cette ampleur pourrait coûter la vie aujourd’hui à 147 millions de personnes, estiment les chercheurs, qui soulignent toutefois qu’il est impossible de prévoir quand elle frapperait.

Certes, la recherche a fait d’immenses progrès en cent ans dans la connaissance des virus, avec trois pandémies majeures depuis 2018, en 1957, 1968 et 2009. Une souche, une fois repérée, est immédiatement analysée pour mettre en place une stratégie de vaccination.

Mais la lutte passe par une surveillance sans relâche dans le monde entier, soulignent les chercheurs, d’autant que « le changement climatique va affecter les réservoirs de virus et les schémas de migration des oiseaux, étendant la maladie à de nouvelles zones et à des espèces d’oiseaux plus nombreuses », souligne Carolien van de Sandt, professeur à l’Institut Doherty de l’Université de Melbourne.

En 2018, malnutrition et tuberculose rendaient d’autant plus fragile la population. Mais le monde d’aujourd’hui n’est pas à l’abri de la malnutrition, du fait du changement climatique qui pourrait diminuer les récoltes, tandis que la résistance des bactéries aux antibiotiques multiplie les risques d’infections, relèvent les chercheurs.

En 1918, la grippe espagnole avait particulièrement frappé les plus jeunes, qui sont pourtant normalement les plus solides. Les chercheurs pensent que les personnes âgées de l’époque avaient été en contact avec d’autres virus voisins, ce qui avait renforcé leur immunité.

Aujourd’hui, le vieillissement de la population mondiale pose un nouveau défi: on sait que les épidémies grippales saisonnières font davantage de morts parmi les personnes âgées.

L’obésité, le diabète pourraient également peser sur la mortalité en cas de pandémie grippale.

Face à une nouvelle pandémie, les conseils sanitaires de 1918 sont toujours valables: se laver les mains et éviter les rassemblements humains aideront, comme il y a cent ans, à enrayer l’épidémie.

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Un demi-million d’enfants malnutris en danger de mort autour du Lac Tchad


Depuis 2009 que Boko Haram fait des millions de victimes, comme 5 millions de personne souffrent de malnutrition sévère dont près de la moitié sont des enfants ont moins de 5 ans. Sans compter des personnes qui ont été déplacées par le conflit, le manque de nourriture, ils peuvent être menacées mortellement, être enlevés et subir des violences sexuelles.
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Un demi-million d’enfants malnutris en danger de mort autour du Lac Tchad

 

Cinq millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire aiguë... (Photo Finbarr O'Reilly, REUTERS)

Cinq millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë et environ la moitié des enfants de moins de 5 ans — 490 000 au total — souffrent de malnutrition grave, selon des chiffres des Nations unies.

PHOTO FINBARR O’REILLY, REUTERS

 

Agence France-Presse
Genève

L’ONU a averti vendredi qu’un demi-million d’enfants sévèrement malnutris autour du Lac Tchad avaient besoin d’une aide vitale, soulignant que le financement des besoins humanitaires était loin d’être suffisant.

Les responsables de l’aide dans les pays bordant le lac — Nigeria, Niger, Tchad et Cameroun —  ont déclaré lors d’une conférence de presse à Genève que moins d’un tiers des 1,5 milliard de dollars nécessaires pour cette année avait été récolté.

Près d’une décennie après le chaos créé par l’insurrection des islamistes de Boko Haram au Nigeria d’abord, puis dans les pays voisins, les crises sécuritaires et humanitaires dans la région restent «graves», a indiqué Bintou Djibo, coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Niger.

Cinq millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë et environ la moitié des enfants de moins de 5 ans — 490 000 au total — souffrent de malnutrition grave, selon des chiffres des Nations unies. «Sans traitement, ils risquent de mourir», a averti M. Djibo.

Par ailleurs, quelque 2,4 millions de personnes ont été déplacées par le conflit avec les islamistes et le manque de nourriture, alors que des millions sont menacées d’attaques mortelles, d’enlèvements et de violences sexuelles.

Au Nigeria, où l’insurrection de Boko Haram a débuté en 2009 et où au moins 20 000 personnes ont été tuées dans les violences, «nous sommes face à une crise de protection majeure», a dit Edward Kallon, coordinateur humanitaire de l’ONU dans ce pays.

Malgré les succès militaires remportés contre les jihadistes, il a souligné que Boko Haram «est encore une force puissante».

Depuis 2013, plus d’un millier d’enfants dans le nord-est du Nigeria ont été enlevés par des groupes armés et beaucoup ont été contraints de mener des attaques avec des explosifs attachés autour de leur taille.

M. Kallon a indiqué que 160 femmes et enfants ont été utilisés comme «bombes humaines» depuis janvier 2017.

Mais les islamistes contrôlent toujours des enclaves, avec environ 930 000 personnes qui «ne sont pas accessibles aux travailleurs humanitaires».

Il a estimé à près de 200 000 le nombre de personnes qui ont réussi à fuir ces enclaves, parmi lesquelles beaucoup étaient «extrêmement malnutris».

Au total, a précisé M. Kallon, 1,6 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du Nigeria et près d’un million sont sévèrement malnutris.

M. Kallon a rappelé qu’«un financement insuffisant (…) signifie des coupes dans les rations alimentaires», mais peut aussi pousser les personnes les plus vulnérables à se prostituer ou à rejoindre l’insurrection.

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Le sexisme tue 239 000 petites Indiennes par an, estiment des chercheurs


Le sexisme peut tuer ! En Inde, en plus du manque de protection des femmes et adolescentes, les petites filles subissent des injustices en rapport aux jeunes garçons. Elles souffrent plus de malnutrition, de soins et sont victimes de négligences surtout dans les zones les plus pauvres.
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Le sexisme tue 239 000 petites Indiennes par an, estiment des chercheurs

 

L'Inde est connue pour la fréquence des avortements... (PHOTO DOMINIQUE FAGET, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

L’Inde est connue pour la fréquence des avortements dus au sexe du bébé. Mais leur nombre est inférieur à celui de ces morts de filles de moins de cinq ans.

PHOTO DOMINIQUE FAGET, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Agence France-Presse
Paris

 

Quelque 239 000 petites Indiennes meurent chaque année en raison de négligences dont souffrent moins les garçons dans une société sexiste, ont affirmé des chercheurs mardi.

«La discrimination fondée sur le sexe ne les empêche pas seulement de naître, elle peut aussi précipiter la mort de celles qui sont nées», a écrit l’un des auteurs de cette étude publiée dans The Lancet, le démographe Christophe Guilmoto, de l’université Paris Descartes.

L’Inde est connue pour la fréquence des avortements dus au sexe du bébé. Mais leur nombre est inférieur à celui de ces morts de filles de moins de cinq ans.

Les formes de cette négligence sont multiples: malnutrition, manque de soins, absence de vaccination.

Elle aboutit à une «surmortalité» chez les filles, la plus marquée dans les régions les plus pauvres, à la plus forte natalité, et au plus fort illettrisme, surtout dans le nord du pays.

«Une fertilité élevée est ce qui prédit le mieux la discrimination postnatale contre les filles, laissant penser que les morts supplémentaires de filles sont en partie la conséquence de grossesses non désirées et par la suite d’une négligence», ont souligné les auteurs.

En comparant l’Inde à 46 autres pays, ils ont évalué cette mortalité à 18,5 % chez les filles nées entre 2000 et 2005.

«Environ 22 % de la surmortalité chez les filles est donc due à une forme de sexisme», a déploré dans un communiqué l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA), centre de recherche autrichien.

«Comme le démontre les estimations par régions des morts en excès chez les filles, toute intervention pour réduire la discrimination dans la répartition de la nourriture ou les soins médicaux devrait par conséquent en cibler certaines en priorité (…) où persistent la pauvreté, un faible développement social et des institutions patriarcales», a commenté une démographe indienne de l’IIASA, Nandita Saikia.

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Le guaimaro, un «arbre magique» protecteur de la planète


Un arbre qui a tellement un grand potentiel qui se trouve en Colombie, a failli disparaître pour son bois, pour l’élevage, la culture extensive, les plantations de coca. La déforestation est une des causes des changements climatiques. Il a été décidé de reboiser l’endroit et de rajouter en plus des autres essences d’arbres, le guaimaro, que nous appelons en français le noyer maya. En plus il porte dans ses branches beaucoup de fruits qui a des protéine autant que le lait, autant de fer que les épinards et plus de potassium qu’une banane, ainsi plus de magnésium que le haricot rouge
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Le guaimaro, un «arbre magique» protecteur de la planète

 

Cet arbre aux feuilles persistantes, qui équilibre les... (Photo Luis Acosta, Agence France-Presse)

Cet arbre aux feuilles persistantes, qui équilibre les sols acides, solidifie dans la terre le CO2, responsable du réchauffement climatique. Il ne le relâche donc pas dans l’atmosphère quand il meurt, contrairement à la plupart des arbres.

PHOTO LUIS ACOSTA, AGENCE FRANCE-PRESSE

 

FLORENCE PANOUSSIAN
Agence France-Presse
DIBULLA, Colombie

Sur une planète menacée par le réchauffement, le guaimaro, immense arbre tropical vénéré des anciens, renaît peu à peu en Colombie. Doté de propriétés étonnantes, dont sa capacité à solidifier le gaz carbonique dans le sol, ce géant préserve le climat.

«Sans arbres, il n’y a pas d’eau et sans eau, il n’y a pas d’arbre! Les gens coupent, brûlent pour cultiver, pour le bétail. Le bois se raréfie, les rivières s’assèchent», déplore Manuel Duran, 61 ans.

D’une main lasse, ce paysan ôte son chapeau de paille et essuie la sueur de son front, sous le soleil implacable de la forêt tropicale sèche de Dibulla, au pied des montagnes de la Sierra Nevada de Santa Marta.

À plus de 900 km de là, à Medellin, ville très affectée par la pollution, des experts du monde entier sont réunis au chevet de la planète: la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) va rendre les 23 et 26 mars son diagnostic sur l’état de la faune, de la flore et des sols.

Conscient des dégâts causés par une agriculture irraisonnée, Manuel Duran, qui est né dans les marais du fleuve Magdalena, au coeur du pays, mais a été déplacé par la guerre, s’intéresse à un programme de reboisement dont le guaimaro est emblématique.

«Le guaimaro est un arbre magique!», explique à l’AFP Daisy Tarrier, 39 ans, directrice d’Envol Vert, ONG franco-colombienne à l’origine du projet.

Enthousiaste, elle en détaille les qualités et celles de son fruit, sorte de baie orangée riche en nutriments.

Un arbre ancestral

Le Brosimum alicastrum pousse du Mexique au Brésil. Selon les pays, il est appelé guaimaro, ramon, campeche, ojoche, mewu, etc. ou en français noyer maya. Pour cette civilisation pré-colombienne, il était aussi essentiel que le maïs, et le reste pour nombre d’indigènes. Mais beaucoup de paysans en ont oublié les qualités.

Afin de raviver un savoir précieux contre la malnutrition, Envol Vert organise des ateliers de cuisine:

«le fruit contient autant de protéines que le lait, quatre fois plus de potassium que la banane, autant de fer que les épinards, quatre fois plus de magnésium que le haricot rouge», autre aliment de base en Amérique latine.

Cet arbre aux feuilles persistantes, qui équilibre les sols acides, solidifie dans la terre le CO2, responsable du réchauffement climatique. Il ne le relâche donc pas dans l’atmosphère quand il meurt, contrairement à la plupart des arbres.

Il s’élève jusqu’à 50 m et s’enracine aussi profondément dans le sol. Cela le rend résistant aux sécheresses comme aux ouragans. Le guaimaro peut même renaître de ses cendres après un incendie, tel le phénix.

«Cet arbre a une grande capacité de s’adapter à différents climats et peut supporter divers types de sols, d’humidité, d’altitude, de température […] et de nombreux animaux s’alimentent de son fruit, ce qui en fait une espèce importante pour la conservation», souligne dans sa thèse la biologiste colombienne Monica Florez.

Un phénix menacé

Mais la convoitise pour son bois, qui fait des maisons et des meubles solides, les coupes pour l’élevage et les cultures extensives, ont failli en venir à bout. Sans oublier les plantations de coca, base de la cocaïne dont la Colombie est le premier producteur mondial.

«Nous sommes encore confrontés à un énorme défi lié au contrôle de la déforestation», admet le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Luis Gilberto Murillo, bien que le fléau ait diminué, de plus de 282 000 ha en 2010 à 170 000 ha déboisés en 2017.

En travaillant avec quelque 190 familles, dont 87 du hameau de Santa Rita de la Sierra, près de Dibulla, Envol Vert a depuis 2011 planté plus de 30 000 arbres d’une vingtaine d’espèces, dont 6000 guaimaros. Les pépinières collectives sont confiées aux habitants, qui transfèrent ensuite les arbres sur leurs parcelles.

 

«J’ai toujours beaucoup aimé le guaimaro parce qu’il donne de l’ombre et quand ses feuilles tombent, le bétail les mange. Ses racines renforcent le sol, conservent l’humidité et ses fruits sont bons», explique Maria Alarcon, 64 ans.

Vivant une centaine d’années, un guaimaro donne 180 kg de fruits en mars-avril. Ils se consomment frais et en jus, en soupe et en purée comme la patate. Mais aussi grillés, puis moulus pour une infusion au goût de café chocolaté. Des indigènes en tirent des remèdes contre l’asthme, l’anémie, les rhumatismes.

«Mais il va falloir planter beaucoup pour remplacer tous les arbres qui ont été perdus», avertit Maria Alarcon, les mains dans la terre.

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