La ville de Washington célèbre les Amérindiens plutôt que Christophe Colomb


Pour une fois, quelque chose de positif du coté Américain. De moins a Washington, dans le Maine, le Vermont, le Nouveau-Mexique et Hawaï on décider de rebaptiser la fête de Christophe Colomb qui est férié par celle du peuple amérindien. Bien que les italo-américains ne sont pas contents, je trouve que c’est une reconnaissance que les amérindiens qui est justifié. Étant donné que la venue de Christophe Colomb a changer complétement leur vie
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La ville de Washington célèbre les Amérindiens plutôt que Christophe Colomb

AFP

Plusieurs États et localités américaines ont déjà rebaptisé le Jour de Christophe Colomb pour célébrer les communautés amérindiennes.

(Washington) La mairie de Washington a annoncé remplacer la «fête de Christophe Colomb», premier colon à avoir voyagé jusqu’en Amérique et dont les détracteurs dénoncent les crimes, par une célébration du peuple Amérindien.

AGENCE FRANCE-PRESSE

Cette journée a été désignée officiellement comme jour férié fédéral en 1937, «malgré le fait que Colomb n’a pas découvert l’Amérique du Nord, que des millions de personnes vivaient déjà en Amérique du Nord à son arrivée et qu’il n’a jamais mis les pieds sur les rives des États-Unis actuels», a détaillé l’élu local David Grosso dans un communiqué pour justifier la décision. 

Le navigateur génois a, selon M. Grosso, «réduit en esclavage, colonisé, mutilé et massacré des milliers et des milliers d’Amérindiens dans les Amériques».

Plusieurs États comme le Maine, le Vermont, le Nouveau-Mexique et Hawaii et plus d’une centaine de localités ont déjà rebaptisé ce jour férié d’octobre pour célébrer les communautés amérindiennes.

La décision de Washington a été perçue comme «méprisante, perturbante et clivante» par la Fédération nationale des italo-américains (NIAF) qui a appelé la capitale fédérale à «reconsidérer» sa décision de remplacer un jour férié célébré par «plus de 20 millions d’Italo-Américains».

«Ce changement donne l’occasion d’une prise de conscience accrue sur l’histoire unique et riche de cette terre qui est intimement liée aux premiers peuples de ce pays et qui est antérieure au voyage de Christophe Colomb», a en revanche salué le Congrès national des amérindiens.

La première rencontre entre des colons européens et la tribu indienne des Nacotchtank, qui vivait sur ce qui est aujourd’hui la capitale américaine, date de 1608, selon le service des parcs nationaux. Quarante ans plus tard, les trois quarts de la population locale avait disparu, victime de maladies introduites par les Européens ou de la guerre avec les colons. 

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Le Saviez-Vous ► Des traces de l’esclavage se retrouvent également au Canada


Après avoir parlé de l’esclavage aux États-Unis, il faut aussi admettre qu’il y avait des esclaves au Canada. Quoique moins nombreux et le travail était différents, l’histoire nous souligne qu’ils ont quand même vécu dans la servitude. Il y avait des amérindiens et des noirs. Ils étaient considérés comme des meubles, ils pouvaient être prêtés et vendus. Les personnes noires ne sont pas venues par bateau, mais par le commerce ou des butins de guerre par les colonies anglaises et françaises. Quand ces hommes, femmes et enfants ont été enfin affranchi, ils se sont marié avec des blancs et aujourd’hui, il n’y a de traces dans la population blanche que par l’ADN. Alors avant de dire d’être raciste, il faut d’abord penser que nous avons probablement des ancêtres noirs et qui ont fait ce que nous sommes aujourd’hui.
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Des traces de l’esclavage se retrouvent également au Canada

Paysans et chasseurs s'affrontent.

Gravure intitulée A Real Scene in Montreal, de Henry Alken, parue dans le livre Sporting Anecdotes.

PHOTO : COURTOISIE DE FRANK MACKEY

Il y a bel et bien eu des esclaves au Canada entre le 17e et le 19e siècle. Surtout des Autochtones, mais aussi des Noirs, astreints au commerce de la fourrure ou aux travaux domestiques. Des traces de cet esclavage se trouvent même dans notre ADN, affirme un historien à qui nous avons parlé.

On souligne ce mois-ci les 400 ans de l’arrivée des premiers esclaves aux États-Unis, où le phénomène est connu et documenté. Or, il l’est beaucoup moins au Canada. Pourtant, il y aurait eu environ 4000 esclaves dans notre pays entre le début du 17e siècle et l’adoption de la loi abolitionniste de 1834. Le tiers d’entre eux étaient noirs, et les deux tiers, amérindiens.

On les trouvait principalement à Montréal et à Québec, raconte l’amateur d’histoire Frank Mackey, qui a publié le livre L’esclavage et les Noirs à Montréal, 1760-1840. Mais il y en avait aussi en Ontario et dans les Maritimes.

 À l’Île-du-Prince-Édouard, jusque dans les années 1820. En Nouvelle-Écosse, la dernière vente d’esclaves a eu lieu en 1807. Au Nouveau-Brunswick, le dernier avis d’une vente d’esclaves, c’est en 1816. À Terre-Neuve, il y a un bonhomme qui a affranchi son esclave en 1814. C’était partout.

Des butins de guerre

L’histoire recense un premier esclave noir en 1629. Il s’agit d’un garçon d’une dizaine d’années, originaire de Madagascar ou de la Guinée. L’enfant appartenait aux frères Kirke. Il les accompagnait lorsque ces derniers ont assiégé la ville de Québec. Il a ensuite été vendu, et on lui a donné le nom d’Olivier Le Jeune.

Contrairement aux États-Unis, il n’y a jamais eu ici de navires négriers, explique Arnaud Bessière, professeur d’histoire à l’Université Laurentienne et spécialiste de la Nouvelle-France. Sous le Régime français (1608-1759), les esclaves noirs viennent surtout des colonies anglaises. Ce sont des butins de guerre.

Lorsqu’il y a eu des attaques des Français dans les colonies anglaises, on est revenus parfois avec des esclaves noirs. Il y en a eu également qui venaient de la Louisiane ou des Antilles, parce qu’il y avait des marchands qui transitaient par cette région et qui revenaient avec des Noirs. Et il y a quelques cas, mais très très rares, de Noirs qui venaient directement de Guinée ou d’Afrique.

L’historien précise que la majorité des esclaves noirs vont arriver plus tard, avec les loyalistes, après le Régime français.

Quant à l’esclavage autochtone, il existait déjà bien avant l’arrivée des Français ou des Anglais en terre canadienne, raconte Arnaud Bessière. Les Autochtones avaient coutume d’asservir les prisonniers de guerre. À partir des années 1670, ils donnaient ces prisonniers aux Français lors d’échanges commerciaux ou diplomatiques. La vente et l’achat de ces esclaves sont ensuite devenus monnaie courante. Dans la colonie française, ils étaient dénommés « panis » (terme générique qui désigne n’importe quel esclave amérindien).

Des « biens meubles »

L’esclave est considéré comme un bien meuble. Il appartient à son propriétaire. Il peut être donné, prêté, échangé ou vendu.

Un esclave est considéré comme un objet, littéralement, rappelle Arnaud Bessière.

La photo montre une coupure de journal en français et en anglais.

Annonce d’une vente d’esclaves parue dans « La Gazette de Québec » le 10 mai 1785.

PHOTO : GAZETTE DE QUÉBEC/MUSÉE VIRTUEL DE LA NOUVELLE-FRANCE

Ce sont surtout les riches qui se procurent des esclaves, sous le Régime français, explique Frank Mackey. Des administrateurs coloniaux, des évêques, des gens bien placés.

Sous le Régime britannique, ça se démocratise, raconte l’historien. Parmi les propriétaires d’esclaves, on trouve des artisans, de petits commerçants, des agriculteurs, des taverniers.

Alors, ce ne sont pas des gens qui sont très riches, mais ils achètent des esclaves parce qu’ils servent. C’est comme acheter de la machinerie. Si vous avez un commerce ou une entreprise quelconque, vous achetez de la machinerie qui va servir.

L’historien a notamment trouvé de l’information sur un prêtre, Louis Payette, qui a possédé en tout cinq esclaves à la fin du 18e siècle. À un certain moment, alors qu’il vivait à Saint-Antoine-sur-Richelieu, il avait deux esclaves d’une douzaine d’années, un Noir et un Amérindien, qu’il avait fait baptiser. Son évêque lui a alors reproché d’avoir des esclaves, raconte Frank Mackey. L’historien a mis la main sur la réponse de l’abbé Payette à son évêque, datée du 28 octobre 1794, dans laquelle le curé prend la défense de l’esclavage.

Extrait de la lettre de l’abbé Payette à l’évêque de Québec Jean-François Hubert – 28 octobre 1794

Enfin je vous déplais dans mes serviteurs, parce qu’ils ont le nom d’esclaves. Soyez persuadé, monseigneur, qu’ils n’en portent que le nom, sans en avoir le fardeau. Mais ils vivent sous ma direction comme de bons enfants soumis à un bon père. Mais j’ai la consolation de dire à votre Grandeur que ces serviteurs sont d’un bon naturel jusqu’à ce moment, et qu’ils se comportent en vrais chrétiens. Les vendrai-je, ces pauvres gens-là? À qui? À des tyrans de leur corps et peut-être de leur âme? Non. Dussé-je mendier mon pain, mais selon votre conseil, ils auront leur liberté lorsque la religion et la bienséance le requerront.

C’est une défense de l’esclavage qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la défense qu’on faisait dans le sud des États-Unis dans bien des cas, pour dire que les esclaves sont mieux traités que les ouvriers. ”J’en prends soin, c’est comme mes enfants”. Frank Mackey, historien

Ce qu’il y a de plutôt piquant, ajoute Frank Mackey, c’est que quelques mois plus tard, l’abbé Payette achète une autre esclave, qu’il vend plus tard 500 livres. À quel jeu joue-t-il? Est-ce qu’il se moque de son évêque? Après avoir envoyé sa défense de l’esclavage, il en achète une autre!

Mieux traités ici que sur les plantations?

Arnaud Bessière croit que l’esclavage était moins dur au Canada qu’il ne l’a été dans le sud des États-Unis ou aux Antilles. L’historien explique que le travail exigé ici des esclaves ressemblait à celui des domestiques.

Quoiqu’il y ait toujours une « brutalité sous-jacente » dans le rapport maître-esclave, il y avait aussi « des témoignages d’affection, des témoignages de soutien du maître à l’égard des esclaves, des affranchissements ».

Il faut vraiment essayer de séparer mentalement l’espace antillais esclavagiste violent et l’espace laurentien, où on a des esclaves, mais qui vivent avec les maîtres, contrairement à ce qu’on observe sur les grandes plantations. Arnaud Bessière, historien

L'annonce offre 9 piastres de récompense pour retrouver les esclaves. On y décrit leur apparence et les vêtements qu'ils portaient quand ils ont pris la fuite.

Annonce d’une récompense pour des esclaves noirs en fuite, publiée dans « La Gazette de Québec » le 12 août 1798.

PHOTO : GAZETTE DE QUÉBEC/MUSÉE VIRTUEL DE LA NOUVELLE-FRANCE

Frank Mackey reconnaît aussi qu’ici les esclaves étaient en général traités comme des serviteurs engagés plutôt que comme des bêtes. Par contre, les serviteurs engagés étaient payés, pouvaient disposer d’eux-mêmes, se marier, démissionner, changer d’emploi ou déménager, précise-t-il.

En théorie du moins, ils étaient libres de faire tout ça. Les esclaves, non. Encore là, les esclaves pouvaient être vendus, séparés de leurs enfants. Ce qui n’était certainement pas le cas pour les domestiques libres.

Il faut toujours faire attention avec ça, parce que c’était l’esclavage quand même. Et l’esclavage, c’est l’esclavage. C’est la perte de la liberté et l’abaissement aussi d’une personne.

Le procès de Marie-Josèphe Angélique

Cette esclave noire d’origine portugaise arrive à Montréal en 1729 à l’âge de 24 ans. Elle travaille comme domestique chez la famille Francheville, rue Saint-Paul. Quelques années plus tard, le 11 avril 1734, elle est arrêtée au lendemain d’un incendie qui a détruit 45 maisons de la rue Saint-Paul et l’hôpital Hôtel-Dieu. On l’accuse d’avoir mis le feu. Au terme d’un procès qui a duré six semaines, elle est reconnue coupable, pendue et brûlée sur la place publique.

Ce qu’il en reste aujourd’hui

Parmi les vestiges de l’esclavage, il y a les annonces de vente ou de fuite d’esclaves dans les journaux de Québec et de Montréal entre 1764 et 1798, explique Frank Mackey. On a aussi trouvé des actes notariés.

Le dernier acte de vente d’un esclave au Québec, ça a été le 14 septembre 1799 […]. C’était une femme, Marguerite Boucher, de Boucherville, qui l’a vendu à un monsieur Joseph Campeau, de Détroit, pour 25 pounds. C’était un garçon de 9 ans qui faisait des travaux domestiques surtout.

Arnaud Bessière mentionne l’ordonnance de l’intendant Jacques Raudot qui a entériné la pratique de l’esclavage au Canada en 1709 : F

Tous les Panis et Nègres qui ont été achetés et qui le seront dans la suite appartiendront en pleine propriété à ceux qui les ont achetés comme étant leurs esclaves; faisons défense auxdits Panis et Nègres de quitter leurs maîtres, et à qui que ce soit de les débaucher sous peine de cinquante livres d’amende.

Le texte atteste que les esclaves appartiennent à ceux qui les ont achetés.

Ordonnance de l’intendant Jacques Raudot sur l’esclavage au Canada, publiée le 13 avril 1709.

PHOTO : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA

D’autres vestiges de l’esclavage, c’est notre ADN! Il y a des descendants d’esclaves aujourd’hui. Frank Mackey, historien

Ses fouilles dans la généalogie lui ont permis d’en trouver quelques-uns. Le métissage des Blancs avec les Autochtones est bien connu; le chercheur s’est pour sa part intéressé aux descendants d’esclaves noirs.

Il raconte notamment l’histoire de Jean-Baptiste Quéry, qui a été affranchi à Sorel en 1765. Quelques années plus tard, il épouse une femme blanche de Saint-Michel-de-Yamaska, Madeleine Parenteau. Ils ont eu plusieurs enfants et ça a essaimé.

Dans les années 1860, trois descendants de Jean-Baptiste Quéry, des frères, ont travaillé comme photographes au fameux studio Notman, à Montréal. L’un est parti aux États-Unis. Les deux autres ont fini comme photojournalistes, l’un à La Presse, l’autre à La Patrie.

Et ils ont eu des enfants. L’historien s’est rendu jusqu’à la huitième génération après l’ancêtre esclave.

Je me suis arrêté avec les gens de cette génération-là, mais c’est sûr que ça continue. Ils sont très nombreux. Et on sait qu’ils ont eu des enfants aussi.

Et ces descendants d’esclaves noirs sont tous blancs, précise Frank Mackey.

Après l’ancêtre esclave noir, ce sont des mariages avec des Blancs. Il n’y a aucune trace qui reste. C’est pour ça que je dis que les traces de l’esclavage, c’est dans l’ADN.

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Un groupe humain inconnu découvert en Sibérie


Les scientifiques auraient peut-être trouvé le chaînon manquant de la génétique de l’ascendance amérindienne grâce à des dents lait trouver en Sibérie du Nord, qui appartiendrait un groupe d’hommes inconnu. Ils ont été appelés les vieux Sibériens du Nord. Ils ont vécu dans des climats extrêmes lors de la dernière période glacière. La relation avec les Amérindiens a été faite grâce à l’ADN d’un homme vieux de 10 000 ans mélange de ces vieux Sibériens du Nord avec ceux de peuples d’Asie de l’Est.
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Un groupe humain inconnu découvert en Sibérie


Nathalie Mayer
Journaliste

L’analyse de deux dents de lait vient de révéler l’existence d’un groupe humain jusqu’alors inconnu. Ces hommes vivaient en Sibérie pendant la dernière période glaciaire et pourraient être les ancêtres des populations amérindiennes. 

De l’ADN de deux dents de lait humaines a permis à des chercheurs de l’université de Cambridge(Royaume-Uni) d’identifier un nouveau groupe d’hommes. Ceux qu’ils ont baptisés les « vieux Sibériens du nord » vivaient dans les conditions extrêmes qui régnaient sur le bassin de l’Iana pendant le dernier âge de glace.

Les chercheurs savaient déjà que les lieux étaient peuplés depuis plus de 40.000 ans. Mais les détails de l’histoire démographique locale restaient mystérieux. Une analyse de 34 génomes datant d’il y a 31.000 à 600 ans a permis de clarifier les choses et de montrer que la région était initialement peuplée par les vieux Sibériens du nord.

Ces deux dents de lait ont permis d’identifier le nouveau groupe humain des vieux Sibériens du nord. © Université de Cambridge

Ces deux dents de lait ont permis d’identifier le nouveau groupe humain des vieux Sibériens du nord. © Université de Cambridge

Un nouveau regard sur les migrations

Ce peuple aurait joué un rôle important dans l’histoire de l’humanité.

« Ces découvertes ont considérablement changé ce que nous pensions connaître de l’histoire des migrations humaines dans son ensemble », affirme Martin Sikora, chercheur à l’université de Copenhague. Ces vieux Sibériens du nord pourraient en effet constituer le « chaînon manquant » de la compréhension de la génétique de l’ascendance amérindienne.

L’ADN d’un homme âgé de 10.000 ans, et découvert sur un site sibérien, semble en effet être le mélange de l’ADN de ces vieux Sibériens du nord avec ceux de peuples d’Asie de l’Est. Et il est très similaire à celui des Amérindiens. Ils constituent les premiers restes humains aussi étroitement liés aux populations amérindiennes découverts en dehors des États-Unis.

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Une université recouvre des fresques dépeignant Christophe Colomb


Une université aux États-Unis veut couvrir des toiles des exploits de la colonisation avec Christophe Colomb. On a dépeint positivement les colonisateurs alors que l’Histoire raconte tout autre chose
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Une université recouvre des fresques dépeignant Christophe Colomb

 

Les 12 fresques se trouvent dans le bâtiment... (PHOTO AP)

Les 12 fresques se trouvent dans le bâtiment principal de l’institution catholique.

PHOTO AP

 

Agence France-Presse
Chicago

L’université de Notre Dame, l’un des établissements les plus anciens et les plus prestigieux des États-Unis, va couvrir des peintures murales consacrées à Christophe Colomb, considérées comme donnant une image faussée de l’histoire de l’Amérique coloniale.

Les 12 fresques se trouvent dans le bâtiment principal de l’institution catholique, une structure imposante surmontée d’un dôme doré, et mettent en scène plusieurs moments de la vie et des explorations du Génois.

Pour leurs détracteurs, ces oeuvres peintes à la fin du XIXè siècle célèbrent des stéréotypes dépassés sur les Amérindiens et ignorent les conséquences dévastatrices du colonialisme.

Le président de l’université John Jenkins a écrit dans une lettre ouverte que ces oeuvres de Luigi Gregori entendaient dépeindre des immigrants catholiques de manière positive à l’heure où ils faisaient face à des discriminations en Amérique.

Toutefois, il a reconnu que depuis les années 1990, les fresques avaient été interprétées comme «au mieux aveugles aux conséquences du voyage de Colomb pour les peuples indigènes qui vivaient dans ce « nouveau » monde et au pire dégradantes pour eux».

L’établissement, qui se trouve dans l’Indiana, a d’abord publié des brochures remettant les fresques dans leur contexte historique mais ça n’a pas été suffisant, selon M. Jenkins.

Les oeuvres ayant été peintes directement sur les murs, elles seront couvertes pour être malgré tout préservées.

«Nous voulons préserver les oeuvres artistiques dont le but à l’origine était de célébrer les migrants catholiques à l’époque marginalisés au sein de la société, mais d’une manière qui ne marginalise pas involontairement les autres», a dit M. Jenkins.

L’association des étudiants amérindiens de l’université a salué sur Facebook une «sage» décision.

L’université a été fondée en 1842 par Edward Sorin, un missionnaire français, et compte actuellement 12 000 étudiants.

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L’ado blanc face au vieil Amérindien, le vrai visage du trumpisme


Vous avez sans doute vu, ce jeune blanc américain dévisageant sans bouger, le ricanant devant un vieil amérindien. Juste cette image est dérangeante. On apprend que cet amérindien est un vétéran qui a combattu au Viet Nam et qui a chaque année organise une cérémonie pour les vétérans amérindiens. Le jeune homme, provient d’une école privé catholique venue pour la Marche pour la vie. Et oui pour la vie, alors ces jeunes ont méprisé le vétéran qui combattu au nom des États-Unis. Eux, ils crient construisons le mur !!! Les années avancent et c’est toujours la même histoire. Rien ne change vraiment.
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L’ado blanc face au vieil Amérindien, le vrai visage du trumpisme

 

Ruth Graham— Traduit par Bérengère Viennot

C’est celui d’un adolescent blanc qui se moque d’un vieil Indien, sous les lazzis de ses camarades.

La vidéo d’un adolescent blanc en train de provoquer un vieux monsieur amérindien est devenue en un éclair l’une des images les plus viscéralement révoltantes d’une époque qui n’en manque pourtant pas.

Dans cette vidéo, réalisée pendant la Marche des peuples indigènes à Washington le vendredi 18 janvier, on voit un vieil Amérindien jouer du tambour en chantant tranquillement et derrière lui, dans la foule, un petit groupe d’activistes et de soutiens.

Planté à moins de cinquante centimètres de son visage, un ado blanc coiffé d’une casquette «Make America Great Again» (MAGA) le regarde droit dans les yeux, un ricanement aux lèvres. Un groupe d’ados bien plus nombreux –majoritairement des garçons, la plupart blancs, dont beaucoup portent des casquettes MAGA– accompagnent la confrontation muette d’exclamations de joie.

La rencontre a été immortalisée sous plusieurs angles et a largement circulé sur YouTube et sur les réseaux sociaux, provoquant une réaction de dégoût généralisée.

Venu à la Marche pour la vie

Le site Indian Country Today a expliqué le lendemain que le vieux monsieur s’appelait Nathan Phillips et que c’était un vétéran de la guerre du Vietnam qui organise chaque année une cérémonie en l’honneur des vétérans amérindiens au cimetière national d’Arlington.

Le jeune homme n’est pas encore identifié, mais il était venu à Washington avec un groupe du Covington Catholic High School, un lycée privé pour garçons du nord du Kentucky.

Ces jeunes s’étaient rendus à Washington pour participer à la Marche pour la vie, marche annuelle anti-avortement qui attire des dizaines de milliers de manifestantes et manifestants, notamment de nombreux groupes de jeunes membres d’églises ou d’écoles privées. L’idéal déclaré de ce mouvement est «un monde où la beauté et la dignité de chaque vie humaine sont valorisées et protégées».

Le diocèse de Covington et le lycée Covington Catholic High School ont publié une déclaration le samedi 19 janvier dans laquelle ils présentent leurs excuses à Nathan Phillips en particulier et aux peuples amérindiens en général, et où ils affirment qu’ils étudient les sanctions à envisager, qui pourraient aller jusqu’à l’exclusion.

Bêtise historique crasse

La rencontre entre l’adolescent et le vieux monsieur n’a pas eu d’issue violente. Ils n’ont apparemment même pas échangé un mot. Qu’est-ce qui explique, alors, que ce moment explosif mais contenu ait été interprété comme si fondamentalement dérangeant et se soit répandu comme une traînée de poudre?

Il y a la manifestation d’une bêtise historique crasse, incarnée par le fait de porter une casquette Make America Great Again tout en harcelant un vétéran, évidemment. Il y a le contraste physique entre le jeune voyou blanc et le vieil Indien, et entre la cruauté de l’ado et le calme de Nathan Phillips.

Et il y a la foule hurlante de gamins aux casquettes MAGA, qui entourent le conflit central et sautent au son du tambour avec un mélange d’étourderie et de mépris –dans une vidéo publiée sur Instagram, Nathan Phillips, en larmes, explique qu’il les a entendus chanter «Build that wall!» [«Construisez ce mur!»].

Il y a des caméras partout dans la foule. Les gamins savent qu’ils sont filmés –on en voit même certains le faire eux-mêmes–, mais soit leur allégresse confraternelle est trop orgiaque pour se laisser refroidir par leur instinct d’autoprotection, soit ils pensent que personne de leur entourage n’en aura rien à faire (et d’ailleurs: où sont les adultes?).

Le contexte est également un facteur crucial pour expliquer la viralité de la confrontation. L’événement s’est déroulé quelques jours après que le président Trump a évoqué par-dessus la jambe le massacre de Wounded Knee, en 1890, pour se moquer de la sénatrice Elizabeth Warren, qu’il affuble régulièrement du surnom raciste «Pocahontas». Plus largement, il se déroule à une époque où scander le nom du président est devenu un mode d’intimidation raciste.

Assurance et suffisance

Mais je pense que la vraie raison pour laquelle cette vidéo s’est diffusée à une telle échelle est plus simple: c’est à cause du visage de ce jeune garçon. C’est le visage de l’autosatisfaction et de la certitude, de l’audace cruelle. Ce visage reste presque complètement figé pendant que ses pairs beuglent de joie, impressionnés par sa bravade. Ce visage est à la fois une tête à claques et intouchable. De nombreux  observateurs l’ont vu tout de suite.

«L’une des raisons pour laquelle cette vidéo fait si mal aujourd’hui: à cause de ce sourire suffisant, figé, glaçant. Ce n’est pas un ado déchaîné. C’est la lueur familière du fanatique. Jamais dans l’histoire de ce pays ce regard n’a auguré autre chose que de mauvaises nouvelles.»

«Je suis prête à parier que d’ici cinquante ans, l’un des symboles de notre époque politique sera l’image de cet ado blanc MAGA suffisant en train de manquer de respect à un ancien, Amérindien et vétéran. C’est tellement parlant.»

«Honnêtement, je n’ai pas arrêté de penser à ce gamin MAGA de la journée, en partie parce que tant d’entre nous avons été les destinataires de l’expression qu’il adoptait: un “je t’emmerde” arrogant, intouchable et convaincu de son bon droit.»

On retrouve ce visage dans cette photo d’une bande de jeunes hommes blancs regroupés autour d’un homme noir seul lors d’un sit-in dans un restaurant de Virginie dans les années 1960, à l’époque de la lutte pour les droits civiques –et dans beaucoup d’autres images d’hommes blancs railleurs de cette époque.

Voir l'image sur Twitter

Ce visage, ce sont ces rangées de lycéens du Wisconsin qui font le salut nazi sur une photo de classe, en 2018. Ce visage, c’est Brett Kavanaugh, à l’époque lycéen dans une école catholique de garçons, «ivre et mort de rire», qui aurait physiquement contraint Christine Blasey Ford.

Toutes celles et ceux qui ont côtoyé des ados blancs populaires au lycée l’ont reconnu: ce regard plein d’assurance, ces yeux luisants de menace, ce sourire suffisant. C’est le visage d’un jeune homme qui n’est pas aussi malin qu’il le croit, mais qui est en revanche parfaitement conscient de sa puissance. C’est le visage qui ricane: «Quoi? Je ne fais rien, je suis juste debout devant toi» quand vous reculez, que vous criez ou que vous vous défendez.

C’est ce visage qui sait que quelle que soit votre réaction, c’est lui qui a gagné.

http://www.slate.fr/

Dans le Dakota du Nord, une loi prive des Amérindiens de vote


La cour Suprême des États-Unis on voter une loi pour empêcher les amérindiens vivants dans une réserve de voter aux élections mi-mandat dans le Dakota du Nord, à cause qu’ils n’ont pas adresse, mais une boite postale.
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Dans le Dakota du Nord, une loi prive des Amérindiens de vote

 

Un bureau de vote dans le Maryland en octobre 2018. | Jim Watson / AFP

Un bureau de vote dans le Maryland en octobre 2018. | Jim Watson / AFP

Repéré par Claire Levenson

Repéré sur New York Times

La nouvelle loi rend obligatoire d’avoir une adresse pour voter, mais des milliers de personnes amérindiennes qui vivent dans des réserves n’en ont pas.

 

La Cour suprême des États-Unis vient de valider une loi locale du Dakota du Nord selon laquelle une adresse résidentielle est nécessaire pour s’inscrire sur les listes électorales. Cela pourrait sembler être un détail mais de nombreux Amérindiens et Amérindiennes de l’État vivent dans des réserves où il n’y a pas de noms de rue. Dans ces circonstances, ils et elles ne pourront pas voter lors des élections de mi-mandat du 6 novembre.

Les personnes amérindiennes représentent environ 5% de la population du Dakota du Nord et au moins cinq mille d’entre elles n’ont pas d’adresse adéquate. Or cette élection est décisive dans la mesure où les Démocrates ne pourront pas avoir de majorité au Sénat sans une victoire de l’actuelle sénatrice, Heidi Heitkamp, qui est devancée dans les sondages par son opposant Républicain. Chaque vote compte dans cet État de 750.000 habitants et habitantes: en 2012, Heitkamp avait gagné avec un écart de seulement 3.000 votes.

La nouvelle loi sur les adresses avait été introduite en 2013 par une majorité d’élus Républicains, et aussitôt dénoncée comme une tentative politique de rendre le vote difficile pour les Amérindiens, qui ont tendance à voter Démocrate. La loi n’avait pas pu être mise en place car plusieurs tribunaux l’avait jugée illégale. Il y a six mois, un juge avait déclaré:

«L’État a reconnu que les communautés amérindiennes n’ont souvent pas d’adresse résidentielle. Cependant, selon cette loi, un individu qui n’a pas d’adresse résidentielle n’aura pas le droit de voter.»

Les Républicains qui ont voté cette loi disent qu’elle est nécessaire pour lutter contre la fraude électorale, mais les cas de fraude sont quasi inexistants dans cet État.

Dans une interview avec ABC, l’actuelle sénatrice Heidi Heikamp, a déclaré:

«Pourquoi ôterait-on des listes un Amérindien qui a seulement une boîte postale et que tout le monde connaît quand il arrive au bureau de vote. Ils savent exactement qui est cette personne, que c’est un résident du Dakota du Nord […] Ceux qui disent qu’il ne s’agit pas d’empêcher les Amérindiens de voter ne sont pas honnêtes.»

 

http://www.slate.fr/

Chef amérindien: découverte de restes importants à Trois-Rivières


À Trois-Rivières, une ville importante au Québec lors de la venue des premiers colons venu avec Champlain. Les archéologues croient avoir découvert le chef Amérindien qui aurait accepté que les colons s’y installent. S’il aurait su la suite de l’histoire, je me demande s’il aurait été si hospitalier avec la présence d’étrangers sur le territoire.
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Chef amérindien: découverte de restes importants à Trois-Rivières

 

Chef amérindien: découverte de restes importants à Trois-Rivières

Capture d’écran TVA Nouvelles

Ghislain Morissette

 

On pense avoir trouvé les restes d’un Amérindien très important dans l’histoire de Trois-Rivières. Il s’agirait du chef qui a autorisé les premiers colons à s’installer sur le territoire trifluvien.

L’édifice Capitanal est bien connu à Trois-Rivières, mais peu de gens savent que ce nom vient du chef amérindien qui a accueilli les premiers colons français.

Pierre Saint-Yves vient de réaliser une série de capsules sur l’histoire de la création de Trois-Rivières.

«Capitanal, c’est le chef amérindien avec qui Champlain a conclu entente pour s’installer ici», dit-il dans l’une d’elles.

C’était en 1634.

Dès le départ, les relations sont assez cordiales entre les Amérindiens et les colons français pour qu’un campement de 600 autochtones s’installe tout près du premier fort.

L’historien Yannick Gendron confirme: «On retrouve à Trois-Rivières une place où les relations sont exceptionnelles entre les Français et les Amérindiens, ce qui permet que ces derniers puissent venir s’y installer et qu’un poste de traite y soit aménagé.»

L’idée de réaliser cinq capsules historiques émane de lui.

Elles sont basées sur ses propres recherches réalisées depuis une dizaine d’années, et sur les témoignages de deux autres historiens, en collaboration avec le Collège Laflèche.

Ces cinq capsules, disponibles sur la chaîne YouTube, tracent le portrait de l’an 1 de Trois-Rivières.

«Cette première année fut très difficile. Les premiers Trifluviens vont mourir en 1635, dès leur premier hiver, et ils seront enterrés ici, tout près du fort», a raconté M. Gendron.

Des fouilles archéologiques menées en 2012 ont permis de retracer, sous la place Pierre Boucher, ce qui pourrait être le premier cimetière catholique de Trois-Rivières.

Tout près, plusieurs dépouilles amérindiennes ont été découvertes juste au pied du monument au Sacré-Coeur, à deux pas de l’édifice Capitanal.

Parmi elles, une sépulture en particulier a intrigué les archéologues.

«Qui est-il? C’est assurément un Amérindien à cause de sa position dans la fosse, mais aussi des objets trouvés dans la sépulture. On a trouvé des perles, des balles de mousquet, un petit couteau courbé, comme ceux utilisés par les Amérindiens. C’est sûr qu’il s’agit d’un personnage important», a dit Pierre Saint-Yves.

Il s’agirait de la plus vieille dépouille amérindienne découverte au Québec.

Son nom n’était évidemment inscrit nulle part, mais Pierre Saint-Yves ajoute:

«J’aime croire que les archéologues ont touché Capitanal, ou à tout le moins, ils ont touché des membres de sa communauté qui ont vu arriver les premiers colons français à Trois-Rivières.»

Le mystère risque de ne jamais être totalement éclairci.

http://fr.canoe.ca/

Un homme retrouve des photos en couleur d’il y a 100 Ans


Quand je vois ce genre de photos, cela me ramène au présent avec les immigrations en masses des personnes en difficultés. Qui sommes-nous pour juger et refuser ces personnes. Nos ancêtres ont fait bien pire en colonisant l’Amérique. C’est la même chose pour bien des pays qui ont été envahie au contraire des immigrés en masse généralement viennent par ce qu’ils n’ont pas nécessairement le choix que ce soit par des conflits, par l’environnement. Et on fait la même chose que pour les animaux.
Nuage

 

Un homme retrouve des photos en couleur d’il y a 100 Ans

 

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner), Denver Museum of Nature and Science

Le réalisateur Paul Ratner a développé une passion pour les photos de l’époque des amérindiens au cours de ses recherches et du tournage du film « Moses on the Mesa », qui retrace l’histoire d’un immigrant juif d’origine allemande qui est tombé amoureux d’une femme appartenant à la tribu des Acoma Pueblo dont il est devenu le chef à la fin de l’année 1800.

Le cinéaste a commencé à rassembler et à publier de vieux clichés, certains d’entre eux ont été recolorés plus tard, d’autres réalisés avec le nouveau procédé Kodachrome. Il déclare lui-même que, souvent, les descendants des personnes représentées pouvaient voir les images de leurs ancêtres directement sur la page Facebook du film, ce qui l’encourageait à continuer son travail de découverte et de catalogage.

Voici une sélection de certaines de ces merveilleuses photos, qui parlent d’un monde pratiquement disparu.

via: mosesonthemesa.com

Les photos ont été prises entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle.

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner), Denver Public Library

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

Sur certaines photos, les couleurs ont été rajoutées plus tard

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

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D’autres ont été prises des la sortie du Kadachrome

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

Aujourd’hui les Natifs américains vivent surtout dans des réserves

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

Ils peuvent garder leurs coutumes mais bien évidemment leur vie a été chamboulée

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

Observer ces photos est fascinant mais cela provoque aussi un fort sentiment de tristesse

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

L’extermination de la majeure partie de la population amérindienne a eu lieu entre la fin du XV siècle et le XX siècle ( le nombre de victimes est compris entre 50 et 100 millions).

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

Ces photos racontent l’histoire d’un peuple proche de la nature et libre, qui aujourd’hui n’existe plus.

image: Facebook / Moses on the Mesa (Paul Ratner)

http://www.regardecettevideo.fr/

Les restes d’un enfant racontent l’histoire des premiers Américains


Un nouveau groupe autochtone à été découvert en Alaska grâce à la découverte des ossements d’un bébé de 6 semaines enterré il y a environs 11 500 ans. C’est une population inconnue jusqu’à ce jour. Les Béringiens seraient probablement le premier groupe d’amérindien en Amérique du Nord
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Les restes d’un enfant racontent l’histoire des premiers Américains

 

Illustration d'un peuplement ancien en Alaska

Illustration d’un peuplement ancien en Alaska   Photo : Ben Potter

L’analyse de l’ADN retrouvé dans les ossements fossilisés d’un bébé mis au jour en Alaska, aux États-Unis, révèle l’existence d’une population ancienne auparavant inconnue en Amérique.

Un texte d’Alain Labelle

Le bébé, de sexe féminin, est mort à l’âge de six semaines. Ses restes ont été découverts en 2013 sur le site archéologique d’Upward Sun River. Il a été baptisé Xach’itee’aanenh t’eede gaay ou « petite fille du lever du soleil » par la communauté autochtone de l’endroit.

Pour les scientifiques, le bébé est mieux connu sous le code USR1, en référence au lieu de sa découverte. Il a été enterré il y a environ 11 500 ans avec un autre bébé du même sexe encore plus jeune, qui a également été étudié par des équipes d’anthropologues des universités de Copenhague, de Cambridge et d’Alaska. Si ces chercheurs n’ont pas réussi à séquencer le patrimoine génétique du plus jeune bébé, ils pensent néanmoins que les deux enfants étaient apparentés et sans doute cousins.

Une population inconnue

C’est l’un des deux plus anciens génomes trouvés à ce jour en Amérique du Nord, mais sa particularité tient davantage au fait qu’il appartient à une population inconnue d’humains que les chercheurs ont appelés les anciens Béringiens.

En fait, ces anciens Béringiens forment probablement le premier peuple autochtone d’Amérique du Nord, une population antérieure et génétiquement distincte des autres populations autochtones américaines connues à ce jour.

Nous ne savions pas que cette population existait. Ben Potter, Université d’Alaska à Fairbanks.

Les professeurs Ben Potter et Josh Reuther et leur équipe sur les lieux de l'un des premiers peuplements d'Amérique.

Les professeurs Ben Potter et Josh Reuther et leur équipe sur les lieux de l’un des premiers peuplements d’Amérique.   Photo : UAF/Ben Potter

Un seul événement migratoire

En outre, l’analyse génétique et la modélisation démographique indiquent qu’un seul groupe ancestral amérindien fondateur s’est séparé des Asiatiques de l’Est il y a environ 35 000 ans.

Puis, il y a environ 20 000 ans, ce groupe s’est scindé en deux groupes : les anciens Béringiens et les ancêtres de tous les autres Amérindiens.

Ces découvertes nous permettent d’avoir une image plus précise de la préhistoire amérindienne, et elle est nettement plus complexe que nous ne le pensions. Ben Potter

Peuplement 101

La vaste majorité des anthropologues pensent que les premiers humains à fouler le sol du continent américain appartenaient à un groupe venu d’Asie au Pléistocène supérieur à la fin de la dernière période glaciaire.

À cette époque, le niveau des océans était si bas qu’un pont terrestre correspondant à l’actuel détroit de Béring permettait de passer de la Sibérie à l’Alaska. Ce pont de terre ferme porte le nom de Béringie. Il était couvert d’une végétation abondante, et une faune variée de bisons, de mammouths, de chevaux et de caribous profitait de l’abondance de nourriture.

Les scientifiques pensent que c’est la présence de ces animaux qui a mené les premiers groupes d’humains en provenance de l’Asie vers l’Amérique du Nord.

Les terres du détroit de Béring ont ensuite été submergées lorsque la glace qui recouvrait le nord de l’Amérique a fondu et que les populations y ont été isolées.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature.

http://ici.radio-canada.ca/

Enfants atikamekw hospitalisés… puis portés disparus


C’est vraiment stupéfiant des dossiers qui sortent du noir des Premières Nations au Canada. D’autres fait ont ressortis au Québec, des enfants, des bébés amérindiens ont hospitalisés et ont disparus par la suite dans les années 60. Ces enfants ont été placés sans le consentement des parents dans des familles d’accueils ou adoptés. Pour certain, après quelques années on retrouvé leur famille biologique, malheureusement un mur s’est dressé entre eux : la langue. La langue maternelle est une histoire de famille, d’un peuple qui est parfois difficile de reconquérir
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Enfants atikamekw hospitalisés… puis portés disparus

 

Le reportage d’Anne Panasuk

Pierre-Luc, Maggie, Lauréanna, Diane, Marcel sont des enfants fantômes. Des enfants atikamekw qui ont disparu alors qu’ils recevaient des soins à l’hôpital. Des enfants jamais oubliés, mais pleurés en silence.

Un texte d’Anne Panasuk d’Enquête

À la fin des années 60 et durant la décennie 70, les enfants atikamekw qui avaient besoin de soins médicaux étaient envoyés à l’hôpital par hydravion, sans leurs parents. Mais après leur hospitalisation, certains ont disparu, placés dans des familles blanches sans le consentement de leurs parents. L’un d’entre eux a même été déclaré mort alors qu’il était toujours vivant.

En Haute-Mauricie, il n’y a pas une communauté, pas une famille atikamekw qui ne soit touchée par le drame de perdre la trace d’un enfant. Voici trois histoires que l’on nous a racontées.

LA FAMILLE PETIQUAY

La famille Petiquay dans son campement

La famille Petiquay Photo : Radio-Canada/Alphonse Mondello

À la fin des années 60, Diane Petiquay a été hospitalisée à l’hôpital de La Tuque à l’âge de six mois pour une pneumonie. Mais au lieu de revenir à ses parents et dans sa communauté, elle a été placée dans une famille d’accueil blanche, sans le consentement de ses parents.

« On a trouvé un document aux services sociaux. Les raisons qu’ils avaient marquées étaient : “abandon des parents” », raconte Jacinthe, la soeur de Diane.

Sa mère, qui parle seulement atikamekw, a bien signé ce document… qui était écrit en français.

« Le curé lui disait que c’était pour qu’elle puisse être soignée, explique Jacinthe, outrée. Mais c’est pas du tout pareil, c’est pas la même chose. »

De passage à l’hôpital, la mère se serait fait dire que sa fille ne voulait plus la voir.

Diane, que l’on voit sur la photo en bas à droite, a retrouvé sa famille atikamekw à l’adolescence. Si elle a découvert une fratrie, elle ne peut pas communiquer avec elle en atikamekw.

« Il y a un manque quelque part. Il y a un manque qu’on ne pourra jamais récupérer », explique-t-elle.

 


 

LA FAMILLE AWASHISH

Suzanne Awashish pose avec sa fille

Suzanne Awashish, soeur de Marcel, et sa fille Photo : Radio-Canada/Alphonse Mondello

Dans la communauté d’Opitciwan, le jeune Marcel Awashish s’est cassé le bras en jouant au pied d’un lit métallique. Il a été envoyé à l’hôpital d’Amos, puis a disparu durant des années.

« Comment ça se fait qu’il s’est retrouvé à Montréal avec juste un bras cassé? s’interroge encore aujourd’hui sa soeur Suzanne. Ça a l’air qu’il était déjà sur la liste en adoption. Une chance que l’on a réussi à le retrouver à temps, sinon on l’aurait perdu. On l’aurait jamais revu. »

Mais lorsque Marcel a été retrouvé, il ne parlait qu’anglais.

Quand je l’ai revu, il avait grandi, puis il parlait l’anglais. Je ne pouvais pas lui parler. On ne comprenait pas ce qu’il nous disait. Suzanne Awashish

Il avait perdu sa langue maternelle et le français, langue seconde des Atikamekw.

 


 

LA FAMILLE ECHAQUAN

La famille Echaquan

Les parents de Lauréanna (à gauche) Photo : Famille Echaquan (courtoisie)

Lauréanna a été envoyée à l’hôpital de Joliette en 1973, alors qu’elle n’était qu’un nourrisson.

Après avoir pris du mieux et avoir été placée dans un foyer d’accueil, le temps que les parents puissent venir la chercher, l’enfant est morte soudainement. Les parents ont fait 200 km en hydravion dans l’espoir de la ramener pour l’enterrer dans la communauté.

Ils soutiennent qu’on leur a montré un enfant qui n’était pas le leur et qu’on a procédé à l’inhumation très rapidement sur place.

La famille est méfiante. Malgré l’avis de décès, elle est encore sur la liste des Indiens inscrits, comme si elle était vivante. Lauréanna est-elle vraiment morte?

Plus de 40 ans plus tard, nous avons cherché le lieu de l’enterrement au cimetière de Joliette, présumant que leur fille avait été enterrée dans la fosse commune pour les « corps non réclamés ». Mais les parents ont toujours soutenu que ce n’était pas là.

Nous avons finalement découvert un témoin de l’enterrement, une ex-travailleuse sociale qui était sur les lieux, impuissante, qui confirme les dires des parents. Lauréanna a été enterrée à côté du cimetière, dans un champ, comme un chien.

http://ici.radio-canada.ca/