L’agrile du frêne poursuit sa conquête désastreuse du continent


L’agrile du frêne, un insecte forestier qui vient d’ailleurs fait beaucoup de dégât aux frênes au Canada et aux États-Unis. Dans mon quartier, beaucoup d’arbres ont dû être abattus. On parle de millions d’arbres morts en Amérique du Nord à cause de ces petites bêtes. Ils ont même fait venir d’Asie des guêpes parasites qui sont des prédateurs pour l’agrile du frêne.
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L’agrile du frêne poursuit sa conquête désastreuse du continent

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

L’agrile du frêne poursuit sa progression au Canada et aux États-Unis, principalement en raison du transport illégal du bois de chauffage, surtout par les campeurs.

Presque 20 ans après sa découverte en Amérique du Nord, l’agrile du frêne poursuit inexorablement sa progression au Canada et aux États-Unis, principalement en raison du transport illégal du bois de chauffage, surtout par les campeurs.

Publié le 29 décembre 2019 à 5h00


PIERRE GINGRAS
COLLABORATION SPÉCIALE

Jamais n’a-t-on vu en Amérique du Nord un insecte forestier provoquant autant de dommages. Beaucoup plus que la maladie hollandaise de l’orme ou encore la brûlure du châtaignier, qui a presque éradiqué l’espèce sur le continent en tuant plus de 4 milliards d’arbres au début des années 1900.

Sur une population globale de 5 à 7,5 milliards d’arbres en Amérique du Nord totalisant 16 espèces de frêne, dont 3 au Québec, plusieurs centaines de millions sont déjà morts sous la dent de la larve de l’agrile. Pour sa part, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) estime que 2 milliard de frênes ont déjà rendu l’âme autour des Grands Lacs. Les ravages sont particulièrement perceptibles en milieu urbain, où des centaines de milliers d’arbres dans les parcs et en bordure de rue ont dû être abattus. Les arbres encore sains sont pour la plupart traités à grands frais, même si leur avenir est loin d’être assuré.

Guerre à Montréal et à Longueuil

En 2012, un an après son apparition à Montréal, l’agrile a été l’objet d’une guerre sans merci.

« Nous sommes intervenus tôt, méthodiquement et de façon musclée, raconte l’entomologiste Anthony Daniel, un des responsables de la gestion de l’agrile du frêne dans la métropole. En agissant rapidement avec tous les moyens disponibles, on a évité une mortalité massive sur le territoire, contrairement à ce qui s’est passé sur la Rive-Sud ou à Laval. »

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Dégâts causés par l’agrile du frêne

Jusqu’à maintenant, Montréal a abattu 24 000 frênes de rue et de parcs et 40 000 autres doivent être éliminés d’ici 2 ans dans les grands parcs et parcs nature. Pas moins de 163 000 sont traités ou l’ont été, dont 56 000 depuis 24 mois. Le nombre d’arbres abattus, toutes espèces confondues, atteint 58 000 sur 135 000 plantations (en excluant 2019). Quant au budget global de la forêt urbaine, il a totalisé 50 millions, dont 19 millions spécifiquement contre le ravageur. On compte aussi 40 000 frênes sur des propriétés privées, dont 14 000 sont à abattre. Environ 9000 ont aussi été traités au TreeAzin, un insecticide bio utilisé tous les deux ans.

À Longueuil, on investira 11 millions au cours des trois prochaines années pour contrer l’insecte en incluant le verdissement. Mais on a cessé les traitements préventifs en raison de l’infestation majeure qui sévit, une infestation plus rapide qu’estimé à cause du grand nombre de frênaies naturelles sur le territoire, souligne Chantal Legault, porte-parole. Environ 5000 seront coupés l’an prochain, ce qui s’ajoutera aux 13 000 abattus.

Pour sa part, Anthony Daniel se dit confiant que la lutte biologique intégrée pourra peut-être assurer la survie à long terme des frênes sur l’île. Bonne nouvelle, la forêt urbaine montréalaise a même pris de l’ampleur avec la replantation massive, fait-il valoir.

« Nous payons aujourd’hui pour les services que nous donnent nos frênes, d’autant plus que ce sont les plus beaux qui sont conservés. »

Une étude publiée récemment nous montre que les effets bénéfiques de la forêt urbaine de Montréal nous évitent chaque année plusieurs centaines de mortalités prématurées et nous font économiser 31 millions en frais de santé de toutes sortes. Anthony Daniel, entomologiste

Difficile à combattre

De tous les insectes ravageurs sur le continent, l’agrile du frêne est un des plus difficiles à combattre, indique Robert Lavallée, chercheur au Service canadien des forêts. Selon le scientifique qui a travaillé à la mise au point d’une méthode de contrôle par un champignon pathogène, la détection de l’insecte est ardue.

« Les premiers symptômes évidents apparaissent une fois que les larves ont commencé leurs ravages depuis un certain temps. Il existe encore peu de prédateurs naturels. Si l’efficacité de la lutte biologique reste difficile à mesurer, elle devrait donner des résultats seulement à long terme, quand la population d’agriles aura baissé. »

Les petites guêpes parasites importées d’Asie sont efficaces et suscitent beaucoup d’espoir, mais il faudra des années avant que leur population n’atteigne un niveau suffisant pour contrôler globalement le prédateur du frêne. D’ici là, tous les experts joints par La Presse sont unanimes : la majorité des frênes matures aura disparu. En milieu forestier, on a cependant constaté que certains arbres sont plus résistants et vivent plus longtemps que leurs congénères. D’autres ont même réussi à guérir d’une première attaque.

Comme l’explique Robert Rabaglia, entomologiste au Service des forêts du département américain de l’Agriculture (USDA), on ne s’attend pas à une éradication complète, notamment parce que les frênes donnent beaucoup de semences et que le tronc des arbres abattus produit de nombreux drageons. Mais les jeunes arbres qui poussent là où l’insecte avait fait des ravages il y a plusieurs années sont aussi attaqués à divers degrés. Rappelons que si la maladie hollandaise a décimé l’orme d’Amérique, de nombreux spécimens jeunes et vieux poussent toujours ici et là même si, tôt ou tard, ils disparaîtront inévitablement.

Le chercheur Robert Lavallée rappelle que la détection de l’agrile en 2002 a pris tout le monde par surprise.

Imaginez, quand [l’agrile] est apparue, il n’existait que deux publications scientifiques sur leur sujet en chinois. On en compte actuellement autour de 400. Cette fois, nous serons prêts lors d’une autre invasion.

Robert Lavallée, chercheur

Transport illégal

En dépit des campagnes de sensibilisation de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), les amateurs de camping sont encore responsables en grande partie de la progression de l’agrile du frêne au Canada, soutient Mireille Marcotte, gestionnaire nationale des enquêtes phytosanitaires à ACIA, l’organisme fédéral réglementant les territoires où l’insecte est présent.

Le campeur transporte souvent son propre bois de chauffage hors des territoires réglementés, soit pour épargner des sous, soit parce qu’il considère le bois vendu par les terrains de camping de piètre qualité. « Ce n’est pas grave parce que ce bois-là, je vais le brûler, disent-ils. Les bûches traînent sur le sol quelques jours, ce qui suffit à faire émerger des insectes adultes et contaminer un territoire où ils n’étaient pas présents. »

Depuis deux ans, les régions de Winnipeg, Québec, Halifax (avril 2019) et Moncton (août 2019) ont été envahies par l’agrile. En juillet dernier, on a découvert l’insecte à Saint-Jean-Port-Joli, dans Chaudière-Appalaches, à deux pas d’un grand terrain de camping.

À ce jour, six entreprises seulement, dont cinq du Québec, ont été sanctionnées pour transport illégal. L’agence a toutefois refusé de nous communiquer leurs noms. Les amendes ont varié de 2000 à 10 000 $. Par contre, aucun particulier n’a jamais été mis à l’amende. L’ACIA compte une trentaine d’inspecteurs au pays voués à la surveillance phytosanitaire.

La tordeuse

Les propriétaires forestiers du Québec sont beaucoup plus préoccupés par l’actuelle invasion de la tordeuse du bourgeon de l’épinette que par le sort du frêne. Les arbres qui meurent sont remplacés naturellement par d’autres essences, et le volume de bois ouvrable est limité, explique le biologiste Pierre Therrien, du Service de la gestion des ravageurs forestiers au ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs. Ces arbres jouent cependant un rôle écologique important et risquent d’être remplacés éventuellement par des espèces invasives. Le frêne noir occupe par ailleurs une place importante pour les autochtones, pour des considérations tant artisanales que spirituelles.

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Le seul perroquet natif des Etats-Unis aurait disparu à cause de l’homme


Aux États-Unis, vivait jusqu’au début du XXe siècle la conure de Caroline, le seul perroquet présent en Amérique du Nord. Chose que j’ai maintenant comprise comme l’ADN pouvait donner des informations sur le temps qu’une espèce a disparu : la consanguinité. Cependant pour notre oiseau en question, sa disparition fut brutale et comme de raison, c’est l’homme qui est coupable. Ils ont commencé à le chassé, le rechercher pour faire de beaux chapeaux à plumes, par des collectionneurs bref, comme d’habitude l’espèce a payer le prix cher.
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Le seul perroquet natif des Etats-Unis aurait disparu à cause de l’homme


Le seul perroquet natif des Etats-Unis aurait disparu à cause de l'hommeUn spécimen naturalisé de conure de Caroline ou Conuropsis carolinensis;© Marc Durà

Par Emeline Férard

Des chercheurs ont étudié le génome du conure de Caroline, une espèce de perroquet originaire des Etats-Unis dont les derniers spécimens connus se sont éteints au début du XXe siècle. Leurs résultats suggèrent que les activités humaines seraient la principale cause de leur disparition.

D’immenses nuées de centaines de perroquets multicolores virevoltant dans les airs comme un tourbillon. Il fut un temps, ce spectacle était observation courante aux Etats-Unis. Jusqu’à ce que les oiseaux en question ne se fassent de plus en plus rares jusqu’à disparaître de la surface de notre planète. Une extinction d’autant plus dramatique que l’espèce était unique en son genre.

Reconnaissable à son plumage vert, sa tête jaune et sa face orange. la conure de Caroline ou conure à tête jaune (Conuropsis carolinensis) était en effet le seul perroquet originaire et vivant en Amérique du Nord. Son habitat s’étendait de la Nouvelle-Angleterre au nord jusqu’à la Floride au sud et le Colorado à l’ouest où il évoluait dans les plaines boisées à proximité de points d’eau.

Les estimations restent imprécises quant à la taille de sa population passée. Les calculs évoquent entre des centaines de milliers et quelques millions de conures aux Etats-Unis. Dès le milieu du XIXe siècle, cette population avait toutefois drastiquement chuté. Le dernier spécimen sauvage connu aurait disparu en 1904 en Floride. Le dernier spécimen captif est mort lui en février 1918 au zoo de Cincinnati.

Les conures de Caroline étaient autrefois des oiseaux communs dans une grande partie des Etats-Unis. – John James Audubon

Cette triste histoire a fait de la conure de Caroline un oiseau iconique en Amérique du Nord. Toutefois, de nombreuses interrogations demeurent, notamment sur l’extinction de l’espèce. Fragmentation de son habitat, chasse, catastrophes naturelles, maladies ou encore compétition avec d’autres espèces, plusieurs théories sont avancées pour expliquer le phénomène.

Aujourd’hui, une étude publiée dans la revue Current Biology semble lever le voile sur le mystère. Elle indique que les humains seraient les principaux responsables de la disparition de C. carolinensis qui se serait produite de façon rapide. C’est du moins ce que suggère l’ADN de l’espèce.

Reconstituer un ADN disparu

Pour la première fois, une équipe internationale de chercheurs s’est en effet attelé à reconstruire le génome complet du perroquet. Ils ont utilisé pour cela un os de tibia et des morceaux de pied d’un spécimen naturalisé préservé dans une collection privée espagnole et dont la capture remonterait au début du XXe siècle. L’ADN s’est toutefois révélé trop fragmenté pour être suffisant.

Afin de pouvoir poursuivre leurs travaux, les scientifiques ont ainsi dû séquencer le génome d’un proche parent de l’espèce, la Conure soleil (Aratinga solstitialis) originaire d’Amérique du Sud.

« C’est un cas classique dans [l’étude] d’ADN ancien », a expliqué Carles Lalueza Fox, biologiste de l’université espagnole Pompeu Fabra et co-auteur de l’étude au National Geographic.

« Vous avez [souvent] besoin du génome d’un proche parent en guise de référence pour cartographier l’ancien [génome] », a-t-il poursuivi, citant l’exemple de l’utilisation d’ADN d’éléphant asiatique pour étudier celui du mammouth.

En comparant les génomes des conures avec d’autres, les chercheurs ont constaté que les deux avaient divergé il y a quelque trois millions d’années.

Déclin brutal

Une fois reconstitué, l’ADN de C. carolinensis a livré de précieuses informations, en particulier sur la population de l’espèce avant sa disparition. Par le passé, les scientifiques ont en effet observé que lorsque des espèces menacées déclinaient sur une longue période, ceci se manifestait dans leur génome par des signes clairement identifiables tels que la consanguinité.

Si la conure soleil classée en danger d’extinction a bel et bien montré de tels signes, cela n’a pas été le cas de la conure à tête jaune.

Selon les auteurs de l’étude, la population de cette dernière n’aurait donc pas connu de lent déclin mais plutôt « un brusque processus d’extinction qui n’a laissé aucune trace dans son génome », a commenté Carles Lalueza Fox.

Les analyses de l’ADN de l’oiseau n’ont pas non plus révélé de traces de l’une des maladies incriminées dans sa disparition. Bien que l’étude ne porte que sur un seul spécimen, ceci suggère qu’elle n’aurait pas représenté une cause majeure de déclin. Autant de résultats qui semblent pointer du doigt un coupable en particulier : l’homme.

Chassé jusqu’à l’extinction ?

« La disparition soudaine de la conure de Caroline semble être directement imputable aux pressions humaines », écrivent les auteurs dans leur rapport.

Une conclusion qui ne surprend pas tant ces pressions étaient importantes. Les perroquets formaient en effet des nuées spectaculaires mais aussi bruyantes et invasives qui n’hésitaient pas à aller piller les cultures pour se nourrir.

A l’époque, de nombreux fermiers considéraient ainsi les oiseaux comme nuisibles et n’hésitaient pas à les abattre en prévention ou en répression des dégâts causés à leurs champs. Les conures ayant tendance à se rassembler autour de leurs congénères morts ou mourants, ceci pouvait conduire à un massacre à grand échelle.

La mode des chapeaux à plumes et des oiseaux captifs auraient également constitué des arguments majeurs pour la capture de spécimens sauvages, affectant encore davantage la population.

« L’extinction finale de l’oiseau a probablement été accélérée par les collectionneurs et les trappeurs quand il est devenu évident que celui-ci était devenu extrêmement rare », ajoutent Carles Lalueza Fox et ses collègues.

De plus en plus rares, les conures étaient devenus des oiseaux prisés des collectionneurs au début du XXe siècle. – Paul Bartsch

Si l’étude semble apporter un nouvel éclairage sur l’histoire du perroquet, celle-ci est loin d’être complète. D’autres recherches pré-publiées sur BioRxiv laissent ainsi penser qu’ils auraient pu exister deux sous-espèces de conure et que l’une d’elles aurait survécu jusque dans les années 1940. Quelques décennies de répit pour l’oiseau coloré disparu depuis. Pour toujours ? Peut-être pas.

Le C. carolinensis figure en effet parmi les candidats à la dé-extinction, un ambitieux projet porté par certains chercheurs qui pensent pouvoir un jour être capables de ressusciter des espèces éteintes. On en est encore loin et l’étude menée sur le génome du perroquet indique qu’une telle entreprise impliquera « de grosse difficultés« , a estimé Carles Lalueza Fox dans un communiqué.

Pour les espèces encore en vie, en revanche, ces travaux pourraient s’avérer utiles dans la prévention de futures extinctions et la mise en place d’efforts de conservation.

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Avec le réchauffement climatique, les oiseaux sont de plus en plus petits


En Amérique du Nord, des scientifiques ont mesuré des milliers oiseaux migrateurs pendant 38 ans. Probablement dus aux changements climatiques, ils sont plus petits et leurs ailes sont plus grandes.
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Avec le réchauffement climatique, les oiseaux sont de plus en plus petits


Des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis) ont scrupuleusement mesuré, pendant près de 40 ans, la taille d’oiseaux morts après s’être heurtés à des buildings à Chicago. © Roger Hart, University of Michigan Photography

Des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis) ont scrupuleusement mesuré, pendant près de 40 ans, la taille d’oiseaux morts après s’être heurtés à des buildings à Chicago. © Roger Hart, University of Michigan Photography


Nathalie Mayer
Journaliste

Des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis) ont mesuré, de 1978 à 2016, la taille de quelque 70.000 oiseaux migrateurs d’Amérique du Nord appartenant à 52 espèces différentes. Ils se sont aperçus que la taille de quasiment tous ces oiseaux avait diminué de manière significative – c’est-à-dire pour eux, de 2,4 %. Alors que la longueur de leurs ailes a, en revanche, augmenté de 1,3 %.

Les chercheurs estiment que le phénomène est lié au réchauffement climatique. Notamment parce que, cachées dans la tendance à long terme, ils ont pu identifier des diminutions ou des augmentations de tailles suivant directement des périodes de fort réchauffement ou refroidissement.

« Ce travail de précision constitue la première preuve solide de ce que nous pensions déjà depuis longtemps », explique Benjamin Winger, chercheur à l’université du Michigan.

À savoir que le réchauffement climatique impacte aussi la taille – et même la forme – des oiseaux, et peut-être plus largement des animaux.

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Des rhinocéros au Yukon, il y a 8 millions d’années


Le Yukon, il y a des millions d’années avait un climat beaucoup plus clément, assez pour que des tortues comme ceux des Galapagos, des lions et des hippopotames puissent y vivre. Ces derniers étaient beaucoup plus imposant que les  »hippopos » d’aujourd’hui.

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Des rhinocéros au Yukon, il y a 8 millions d’années

Illustration artistique d'un rhinocéros ancien et de tortues dans leur milieu naturel.

Illustration artistique d’un rhinocéros et de tortues dans leur milieu naturel il y a 8 millions d’années.

PHOTO : GOUVERNEMENT DU YUKON/JULIUS CSOTONYI

Radio-Canada

Des restes fossilisés découverts en 1973 au Yukon et récemment analysés montrent que le territoire était peuplé il y a de 8 à 9 millions d’années par des rhinocéros anciens et des tortues.

Ces rhinocéros mesuraient environ deux mètres de haut et trois mètres de long. Ils étaient certainement parmi les plus gros animaux qui vivaient en Amérique du Nord à l’époque.

Le paléontologue Grant Zazula, du gouvernement du Yukon, affirme que cette présence nordique montre à quel point le climat était différent à l’époque.

C’était probablement beaucoup plus à l’image de certaines parties du sud des États-Unis, où il y a des marécages qui ne gèlent pas tout au long de l’année. Grant Zazula

Le paléontologiste Grant Zazula montre l'émail fossilisé des dents de rhinocéros.

Le paléontologiste Grant Zazula montre l’émail fossilisé des dents de rhinocéros.

PHOTO : CBC-RADIO-CANADA/STEVE SILVA

Cela devait être particulier, puisque c’était vraiment plus sombre pendant l’hiver, ce qui représente une situation très intéressante pour ces animaux, explique Grant Zazula.

Les restes ont été mis au jour par Joan Hodgins, une enseignante de 22 ans à l’époque qui effectuait une randonnée pédestre avec ses élèves.

Un territoire fertile en fossiles

Au Yukon, nous pourrions entièrement remplir des camions de fossiles de mammifères de l’âge glaciaire comme des mammouths laineux, des chevaux anciens et des lions, explique le paléontologue Grant Zazula.

C’est la première fois que nous avons des preuves de la présence de mammifères anciens, comme les rhinocéros, avant l’ère glaciaire. Grant Zazula

Durant la période tertiaire, qui a commencé après l’extinction des dinosaures et qui s’est terminée il y a environ 2,6 millions d’années, un pont terrestre reliait ce qui est aujourd’hui la Sibérie et l’Alaska.

Les paléontologues pensent que des animaux de toutes sortes, y compris des mammouths et des rhinocéros, empruntaient ce pont.

Des carapaces semblables à celles de certaines espèces de tortues des Galapagos ont également été correctement identifiées.

Les présents travaux sont publiés dans la revue American Museum Novitates (en anglais).

https://ici.radio-canada.ca/

L’Amérique du Nord a perdu trois milliards d’oiseaux depuis 1970


Depuis 1970, 3 milliards d’oiseaux ont disparus et c’est surtout des oiseaux de la campagne, les migrateurs qui paient le prix. Les causes sont multiples. Il semble clair que la perte d’habitat au profit de terres agricoles et de pesticides avec la diminution d’insectes sont les causes. On ajoute les fenêtres, les chats et les collisions. Ces grandes pertes ne sont pas justes au Canada, c’est partout dans le monde. Un monde sans oiseau, est un monde bien triste.
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L’Amérique du Nord a perdu trois milliards d’oiseaux depuis 1970


L'Amérique du Nord a perdu trois milliards d'oiseaux depuis 1970Une paruline des prés, l’une des nombreuses espèces d’oiseaux en déclin en Amérique du Nord, à New York le 7 mai 2014© GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/SPENCER PLATT

Par AFP –

Washington (AFP)

La population d’oiseaux d’Amérique du Nord s’est effondrée d’un quart depuis 1970, soit près de trois milliards de volatiles en moins dans la nature, estiment des chercheurs dans une étude d’ampleur publiée jeudi par la revue Science.

Les oiseaux des campagnes sont les plus touchés, sans doute en raison de la réduction des prés et prairies et de l’extension des terres agricoles, ainsi que de l’utilisation de pesticides qui en tuant les insectes affectent toute la chaîne alimentaire. Mais les oiseaux des forêts et les généralistes sont aussi en déclin.

90% des pertes concernent 12 familles d’oiseaux, dont des moineaux et bruants, des parulines, des merles ou encore le chardonneret jaune (les espèces qui vivent aux Etats-Unis et au Canada ne sont pas les mêmes que dans d’autres régions du globe).

Ces chiffres correspondent au déclin observé ailleurs et notamment en France, où l’Observatoire national de la biodiversité a estimé à 30% le déclin des oiseaux des champs entre 1989 et 2017.

L’étude américaine combine deux sources de données.

La première vient des relevés annuels réalisés chaque printemps, au moment de la saison de reproduction, par des milliers de bénévoles, selon une méthode identique, depuis 1970. Sur un itinéraire de route de campagne de 25 miles (40 kilomètres), ces observateurs s’arrêtent tous les demi-miles pendant trois minutes et comptent tous les oiseaux qu’ils voient. Les chercheurs compilent et analysent ensuite ces données.

La seconde source vient des relevés de 143 stations radars qui détectent assez finement les masses d’oiseaux pendant leur migration, la nuit. Plus de la moitié des oiseaux d’Amérique du Nord migre, soit vers le sud des Etats-Unis, soit vers l’Amérique centrale ou du Sud.

Ces données radar sont moins précises mais montrent aussi une diminution de 13,6% entre 2007 et 2017, avec une marge d’erreur importante de 9 points.

Les canards et oies sont la grande exception: leurs populations, après avoir été menacées, ont augmenté depuis 1970. C’est grâce à la prise de conscience des chasseurs qui ont soutenu des mesures de protection, explique à l’AFP un coauteur principal de l’étude, l’ornithologue Ken Rosenberg, de l’université Cornell et de l’American Bird Conservancy.

« On observe la même chose partout dans le monde, l’intensification de l’agriculture et les modifications du paysage font pression sur ces populations d’oiseaux », dit Ken Rosenberg. « Désormais, on voit des champs de maïs ou d’autres cultures jusqu’à l’horizon, tout est propre et mécanisé, il n’y a plus de place pour les oiseaux, la faune et la nature ».

Les causes sont mal comprises, mais les ornithologues évoquent d’autres facteurs, comme les chats laissés dehors, ainsi que les fenêtres des maisons dans lesquelles les oiseaux se fracassent, une cause de mortalité loin d’être anodine: le nombre d’oiseaux tués dans ces collisions a été estimé en 2014 entre 365 millions et 1 milliard par an aux Etats-Unis.

© 2019 AFP

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Climat: les canicules seront plus longues, prévient une étude


On prend de plus en plus conscience des changements climatiques avec ses inondations, sécheresse, vague de chaleur. Cela n’ira pas en s’améliorant surtout si nous ne faisons pas de geste concret pour diminuer l’impact. Si nous ne le faisons pas pour nous, pensons à nos enfants et ceux qui suivront.
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Climat: les canicules seront plus longues, prévient une étude

PHOTO DMITRI LOVETSKY, ASSOCIATED PRESS

Selon l’étude, dans un monde à +2 °C, la probabilité de canicules de plus de deux semaines devrait augmenter de 4 % en moyenne, avec des risques encore plus importants dans le Nord de l’Asie, le centre de l’Europe et l’est de l’Amérique du Nord.

(Paris) Canicules, sécheresses, pluies… Déjà plus intenses et plus fréquents, les extrêmes météo des étés de l’hémisphère Nord vont aussi durer plus longtemps, même avec un réchauffement de la planète limité à +2 °C, selon une étude publiée lundi.

AGENCE FRANCE-PRESSE

« Les événements météorologiques extrêmes sont généralement analysés en terme d’intensité et de fréquence, mais c’est souvent leur persistance qui provoque les effets les plus graves », notamment sur la santé humaine et sur l’agriculture, souligne cette étude parue dans la revue Nature Climate Change.

Les chercheurs se sont donc penché sur les risques que ces périodes de vagues de chaleur ou de précipitations s’allongent, notamment dans les zones tempérées de l’hémisphère Nord.

« Si le monde se réchauffe de 2 °C par rapport aux niveaux pré-industriels, nous pourrions voir un changement majeur des conditions météo d’été », a commenté dans un communiqué Peter Pfleiderer, du centre de recherche Climate Analytics.

Selon l’étude, dans un monde à +2 °C, la probabilité de canicules de plus de deux semaines devrait augmenter de 4 % en moyenne, avec des risques encore plus importants dans le Nord de l’Asie, le centre de l’Europe et l’est de l’Amérique du Nord.

La probabilité de persistance de périodes à la fois chaudes et sèches est similaire, mais avec des pics régionaux importants, jusqu’à 20 % dans l’est de l’Amérique du Nord.

Les risques d’une période de sept jours de précipitations importantes augmentent eux de 26 %, faisant peser des menaces d’inondations.

« Nous pouvons prévoir des impacts de plus en plus importants des événements météo extrêmes pendant l’été, mais nos recherches montrent qu’en limitant le réchauffement à 1,5 °C, comme prévu dans l’Accord de Paris sur le climat, les réduiraient considérablement », a noté dans un communiqué Carl-Friedrich Schleussner, de Climate Analytics.

« Ayant à l’esprit le fait qu’avec le rythme actuel de réductions des émissions [de gaz à effet de serre], le monde se dirige vers 3 °C, notre étude souligne le besoin urgent d’action », a-t-il ajouté.

L’accord de Paris de 2015 vise à limiter le réchauffement à +2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, voire à +1,5 °C. 

Mais le monde s’est déjà réchauffé de +1 °C, entraînant déjà une augmentation des canicules, sécheresses ou tempêtes. Et les signes d’une persistance plus longue de ces événements sont déjà là, note l’étude.

Par exemple, l’Europe a vécu en 2018 une période chaude et sèche particulièrement longue, d’avril à septembre, interrompue par de brèves périodes de rafraichissement et de pluie, entrainant notamment une baisse des récoltes de blé en Allemagne de 15 %, selon les chercheurs.

Et au printemps 2016, trois périodes rapprochées de plusieurs jours consécutifs de pluies avaient contribué au débordement de la Seine à Paris. 

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Forêt boréale : le dilemme du ver de terre


On connaît l’utilité des vers de terres, mais il semble aussi avoir de mauvais côtés. Les lombrics ne sont pas originaires de l’Amérique du Nord. Ils sont venus avec les colons européens. C’est surtout pour la forêt boréale qui pourrait avoir des problèmes avec ces petites bêtes rampantes, en mangeant le tapis de feuilles mortes, mousse et branches sans creuser sous la terre. Ils modifient donc la nature des sols de la forêt boréale et donc pourrait émettre plus de carbone que d’en absorber.
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Forêt boréale : le dilemme du ver de terre


Forêt boréale : le dilemme du ver de

ONFOKUS VIA GETTY IMAGES

Les lombrics étaient absents de ce milieu naturel depuis plus de 10 000 ans et les conséquences pourraient être désastreuses!

  • Agence Science-Presse

La forêt boréale, plutôt que de continuer d’absorber les surplus de carbone, pourrait en émettre… à cause des vers de terre. C’est l’inquiétude des scientifiques qui observent leur progression dans les forêts de l’Amérique du Nord, révèle cette semaine un reportage du New York Times.

Les lombrics étaient absents de ce milieu naturel depuis plus de 10 000 ans mais y ont été réintroduits par les colons européens.

Aujourd’hui, ils s’y répandent plus vite à cause de la pêche et du jardinage de loisir, du développement des routes ainsi que de la navigation. Ce phénomène s’observe aussi au Québec, selon une étude publiée dès 2009 par Le Naturaliste canadien et un avis de recherche forestière de 2017 du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.

En temps normal, les vers de terre permettent de fertiliser un terrain en aérant les sols, en digérant des matières organiques et en produisant des déjections de produits fertilisants sous la terre. Ils permettent ainsi la croissance de plantes qui, en absorbant le carbone, réduiront sa présence dans l’atmosphère. Certaines espèces creusent même dans des sols minéraux où ils piègent ce gaz à effet de serre.

Mais le problème est que la quasi-totalité des espèces qui envahissent la forêt boréale mangent son tapis de feuilles mortes, de mousse et de branches sans creuser sous terre. Résultat, une étude canadienne de 2015 estime que de 50 à 94 % du carbone contenu dans ces déchets végétaux pourrait être libéré dans l’atmosphère d’ici 40 ans. Les vers de terre modifient par ailleurs la nature des sols dans la forêt boréale, favorisants certaines espèces animales et végétales au détriment d’autres.

Une fois les vers de terre établis, « il est impossible de s’en débarrasser », affirme l’avis de 2017 du ministère québécois.

 Il existe toutefois des manières de ralentir leur progression : éviter de jeter les appâts de pêche dans la nature, par exemple.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Cette montagne américaine est menacée par 66 tonnes d’excréments


Le Mont Denali est la plus haute montagne en Amérique du Nord, il se situe en Alaska. C’est une montagne que beaucoup d’alpinistes ont voulu l’affronter. Comme il n’y a pas d’endroit pour se soulager, les alpinistes déféquaient sur la montagne, surtout dans des crevasses. Le hic, les glaces fond et les excréments ne sont pas décomposés et on estime des dizaines de tonnes d’excréments qui se retrouvent dans l’eau et la contamine de bactéries fécales.
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Cette montagne américaine est menacée par 66 tonnes d’excréments

 

Les déjections commencent à réapparaître au premier camp de base, situé à 2.200 mètres d’altitude. © Freesolo Adventures, Flickr

Les déjections commencent à réapparaître au premier camp de base, situé à 2.200 mètres d’altitude. © Freesolo Adventures, Flickr

Céline Deluzarche
Journaliste

Le Denali, plus haute montagne d’Amérique du Nord, voit ses glaciers fondre à vue d’œil et avec eux, les déjections congelées des milliers d’alpinistes qui gravissent ses pentes. Des déchets subrepticement dissimulés dans des crevasses mais qui ressurgissent des années après.

L’air pur du Mont Denali, le point culminant d’Amérique du Nord, pourrait bien sentir un peu moins bon dans les années à venir. Cette montagne (ex Mont McKinley) de 6.190 mètres d’altitude au sud de l’Alaska risque de voir ressurgir les milliers de tonnes d’excréments laissés par les alpinistes au fil du temps.

Le sommet est en effet particulièrement fréquenté : 1.200 personnes tentent chaque année son ascension, considérée comme un trophée dans le monde de l’alpinisme. Chaque grimpeur générant environ un demi-kilo de déjections durant une course de 18 jours, cela représente plus de 66 tonnes d’excréments accumulés au cours du dernier siècle, a calculé le site USA Today. Initialement, les alpinistes avaient pris l’habitude de déposer leurs déchets dans des crevasses plus ou moins profondes du glacier Kahiltna, la route la plus commune pour accéder au sommet. L’idée généralement répandue était que la glace finirait par les broyer et qu’ils se décomposeraient alors naturellement. Erreur : les déjections congelées sont en réalité restées intactes et sont descendues en contrebas.

« Ils refont surface sous d’autres glaciers moins hauts où ils commencent à fondre », témoigne Michael Loso, glaciologue du Service des parcs nationaux américains.

Ce dernier étudie le problème depuis plusieurs années et affirme être très préoccupé par la fonte des glaciers qui s’accélère. Durant les 50 dernières années, leur surface a ainsi diminué de 8 %, d’après les études du parc national. Conséquence : les déjections commencent à réapparaître au premier camp de base, situé à 2.200 mètres d’altitude.

« On pourrait en retrouver dès le début de la saison des ascensions, au mois d’avril, alerte Michael Loso. Elles auront le même aspect et sentiront aussi mauvais que lorsqu’elles ont été déposées ».

Des rivières contaminées aux bactéries fécales

Le problème ne concerne malheureusement pas seulement les grimpeurs : les microbes des excréments survivent en effet parfaitement à leur séjour dans la neige. Des analyses menées dans les rivières alimentées par le glacier ont ainsi révélé la présence de bactéries fécales E.coli, même si leur taux demeure en-dessous des normes en vigueur pour les bases de loisir.

Face à ce problème, les guides du parc Denali ont décidé depuis cette année d’obliger leurs clients à redescendre leurs excréments en-dessous de 4.300 mètres d’altitude et à côté du camp de base (mais pas l’urine, trop lourde à transporter). Le Service de parcs nationaux teste également depuis 2001 des toilettes portables, des sortes de bidons munis de sacs favorisant la biodégradation des déjections. La discipline semble plutôt bien suivie par les grimpeurs, généralement soucieux de l’environnement.

Sur les pentes de l’Himalaya, des pieds et des mains de cadavres

Le mont Denali n’est pas le seul sommet à voir des choses indésirables ressurgir à la faveur du réchauffement climatique. Sur les pentes de l’Everest dans l’Himalaya, ce sont des cadavres qui refont surface. Trois cents alpinistes y sont décédés depuis 1921 et les deux tiers des corps n’ont jamais été retrouvés.

« Des mains et des jambes ont réapparu sur le camp de base 4 ces dernières années », explique un responsable d’une ONG locale.

En 2018, ce sont les corps entiers de deux alpinistes islandais disparus il y a 30 ans qui ont été découverts au pied d’un glacier.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Avec la fonte de la neige, des dizaines de tonnes de déjections humaines réapparaissent sur les pentes du Mont Denali, en Alaska.
  • Les excréments dégelés des alpinistes contaminent l’eau qui descend du glacier.
  • Dans l’Himalaya, ce sont des cadavres qui ressurgissent à la faveur du réchauffement climatique.

https://www.futura-sciences.com/

Le T-Rex était encore plus gros que ce qu’on s’imaginait


C’est au Canada qu’on a trouvé le plus gros T-Rex au monde, il aurait existé il y a 66 millions d’années. En plus, il serait celui qui pour le moment du moins, aurait vécu le plus grand nombres d’années.
Nuage

 

Le T-Rex était encore plus gros que ce qu’on s’imaginait

 

 

DREW ANGERER VIA GETTY IMAGES

C’est ce que concluent les paléontologues qui ont étudié les ossements d’un spécimen découvert dans l’Ouest canadien en 1991.

Un tyrannosaure découvert en 1991 dans l’Ouest canadien est le plus grand spécimen mis au jour dans le monde, a conclu vendredi une équipe de paléontologues canadiens au terme d’une très longue reconstitution de son squelette.

« C’est le roi des Rex », a assuré Scott Pearsons, chef de l’équipe de paléontologues de l’université de l’Alberta qui vient de terminer la reconstitution complète du squelette.

Surnommé Scotty, du nom d’une bouteille de scotch que les paléontologues avaient bue pour célébrer sa découverte, le tyrannosaure mesure treize mètres de long et a vécu il y a 66 millions d’années dans ce qui est aujourd’hui la province de la Saskatchewan, a précisé l’université de l’Alberta dans un communiqué.

« Il y a une grande variabilité dans la taille des tyrannosaures. Certains étaient plus maigres et d’autres plus robustes. Scotty incarne le robuste. Prenez des mesures soigneuses de ses jambes, de ses hanches et même de ses épaules, et Scotty en ressort un peu plus costaud que les autres spécimens de T. Rex », a déclaré M. Pearsons.

La taille des os de ses pattes suggère qu’il pesait 8,8 tonnes, un mastodonte même parmi tous les autres dinosaures carnivores, a-t-il précisé.

Le squelette avait été découvert en 1991 mais sa reconstitution a nécessité un travail de moines. Les paléontologues ont passé plus d’une décennie simplement pour enlever le grès dur qui recouvrait ses os. Et c’est seulement maintenant qu’ils ont pu l’étudier et se rendre compte de son caractère unique.

Le méga-Rex canadien « est aussi le T.Rex le plus âgé » jamais découvert dans le monde, selon M. Pearsons.

A partir de l’étude de ses os, il estime que Scotty a vécu une trentaine d’années.

« Selon les normes des tyrannosaures, sa vie a été anormalement longue. Et elle fut violente », a dit l’expert, en énumérant ses innombrables blessures: côtes cassées, mâchoire infectée et ce qui pourrait être une morsure d’un autre T-Rex sur sa queue.

« Je pense qu’il y aura toujours de plus grandes découvertes. Mais pour l’instant, ce tyrannosaure est le plus grand prédateur terrestre connu de la science ».

Une exposition mettant en vedette le squelette de Scotty doit ouvrir en mai au Musée royal de la Saskatchewan à Eastend.

La majorité des spécimens de tyrannosaure découverts dans le monde l’ont été dans l’Ouest de l’Amérique du Nord.

 

https://quebec.huffingtonpost.ca/

30 ans après, la trace de l’Exxon Valdez perdure sur la planète


Il y a 30 ans, l’Exxon Valdez, un pétrolier un banc de glace en Alaska. Avec des grands vents, le pétrole s’est répandu très vite et a fait des dommages irréparables à la faune. Malgré les 10 mille bénévoles qui ont travaillé pendant 4 ans et 2 milliards de dollars dépensés. La vie marine a continue à souffrir. C’est une bonne chose qu l’Exxon Valdez revient à la surface lors des discutions pour des projets d’oléoduc dans un territoire que la vie est fragile.
Nuage

 

30 ans après, la trace de l’Exxon Valdez perdure sur la planète

 

Un oiseau couvert de pétrole, après la catastrophe.

Des milliers d’oiseaux ont été mazoutés au cours de la catastrophe. Photo: La Presse canadienne / AP/Jack Smith

 

Alexis Gacon

Le 23 mars 1989, le pétrolier Exxon Valdez quitte le terminal de Valdez en Alaska. À son bord, 180 000 tonnes de pétrole brut. Alors que le commandant John Hazelwood a quitté la passerelle de navigation et laissé les commandes à son lieutenant, le pétrolier se fracasse sur le banc Bligh Reef. Plus de 35 000 tonnes de pétrole brut sont déversées. C’était il y a 30 ans, mais les plages de l’Alaska en subissent encore les effets.

Le jeune lieutenant inexpérimenté n’a jamais réussi à dévier la trajectoire du bateau à temps, et le commis à l’aide aux manœuvres du centre de trafic maritime, assoupi, n’a jamais répondu à ses appels.

Ici le Valdez, vous devriez nous voir sur votre radar… on vient d’échouer Appel du Capitaine John Hazelwood au centre de trafic maritime

Quelques jours après le début du déversement, des vents de 120 km/h ont fini de disperser la nappe de pétrole, pour en faire la plus importante catastrophe pétrolière d’alors, en Amérique du Nord.

Carte animé du déversement de pétrole à Valdez, en Alaska. On voit la marée s'étendre près de la côte.

Évolution de la marée noire d’Exxon Valdez, en mars 1989. Photo : Radio-Canada / Design Ouest

10 000 bénévoles se mobilisèrent pendant quatre étés pour le nettoyage, et la facture grimpa jusqu’à près de deux milliards de dollars.

Le hareng ne s’en est pas relevé

Opération de récupération du pétrole en mer dans le détroit du Prince William, une semaine après le déversement.

Opération de récupération du pétrole en mer dans le détroit du Prince William, une semaine après le déversement. Photo : AFP / CHRIS WILKINS

Mais le coût le plus élevé fut pour la nature. Pour la faune de l’Alaska, les chiffres pèsent lourd : 12,9 millions de harengs, 1,9 million de saumons, 250 000 oiseaux, 2 800 loutres et plus de 300 phoques périrent.

En 2003, des chercheurs écrivent dans la revue Science que les effets du déversement sont plus dévastateurs que prévu. Le pétrole a stagné plus longtemps en « quantité étonnamment importante […] dans des réservoirs souterrains sous des sédiments ».

Les saumons ont particulièrement écopé. Leur mortalité est demeurée accrue quatre ans après la catastrophe. Les chercheurs estiment qu’il a fallu 30 ans pour que les espèces des rivages, telles que les moules, se rétablissent complètement.

Quant aux harengs, Craig Tillery, sous-procureur général de l’Alaska, affirme que leur population n’est jamais revenue au niveau d’avant la catastrophe.

Et si les plages ont l’air propres, il suffit de creuser quelques mètres pour retrouver 50 tonnes de pétrole enfouies dans le sol, entre une couche de gravier poreuse et une autre plus profonde, imperméable.

Le déversement est peut-être un des pires, car le matériau des plages a permis la pénétration du pétrole. Michel Bouffadel, ingénieur environnemental au New Jersey Technology Institute

Le spectre de l’Exxon Valdez hante le projet de l’oléoduc Trans Mountain

L’entreprise a fini par payer pour la catastrophe. En 2008, après une longue bataille juridique, Exxon a dû verser 2,5 milliards à l’état de l’Alaska et aux résidents de la côte sud.

Ce traumatisme a aussi généré des changements dans l’industrie. Désormais, la double coque est obligatoire sur tous les pétroliers, et la navigation électronique est devenue la norme. Les effets sont positifs : le nombre de déversements dans le monde a radicalement diminué depuis 1989, passant de 45 à 6 en 2018.

Mais le fantôme de l’Exxon Valdez rôde encore. Selon Robert Hage, de l’Institut canadien des affaires mondiales, il est toujours évoqué au cours des discussions sur les projets d’oléoduc

« On voit les mêmes débats sur la question de Trans Mountain, on ne peut oublier l’Exxon Valdez », soutient-il.

Après la catastrophe, l’Exxon Valdez a repris la mer. Banni des eaux américaines, il a mis le cap sur l’Europe. Après une flopée d’avaries, il a fini sa course démantelé sur les côtes indiennes par 500 ouvriers, selon la revue Nature.

Avec les informations de Dominique Arnoldi

https://ici.radio-canada.ca/