De plus en plus de commerces acceptent les chiens


Au Québec, il est illégal d’interdire l’accès à un chien d’assistance. Les autres ? Les propriétaires de chien vont être contents. En plus des parcs et certaines réserves, il y a des commerces, hôtels, restaurants qui ouvrent peu à peu leurs portes aux toutous. Bien sûr, les maîtres doivent être responsable de leur chien.
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De plus en plus de commerces acceptent les chiens


Une femme avec un chien dans un magasin

Camille Boulanger visite les endroits qui acceptent les chiens et commente son expérience sur son blogue.

PHOTO : RADIO-CANADA / MARIE-JOSÉE PAQUETTE-COMEAU


Rentrer dans les boutiques avec votre chien? Une tendance en croissance au Québec.

Le reportage de Marie-Josée Paquette-Comeau.

Après les parcs nationaux de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), voilà que de plus en plus de commerces ouvrent leurs portes aux quadrupèdes, pour le plus grand bonheur des propriétaires.

Camille Boulanger est propriétaire de Guidoune, une chienne âgée de 10 ans de race colley croisée avec du labrador. Pour elle, Guidoune fait partie de la famille et devrait pouvoir la suivre là où elle veut.

Si je suis en déplacement, que ce soit l’hiver ou l’été, le chien ne peut pas rester dans la voiture. Ce n’est pas sécuritaire pour lui! Camille Boulanger, blogueuse

C’est pourquoi elle a décidé de répertorier, dans le blogue On va se promener, les endroits, les randonnées et les événements qui acceptent les chiens dans la province. Camille Boulanger croit sincèrement qu’il y a une bonne amélioration.

C’est souvent de petits commerces [qui acceptent les chiens]… qui ont des produits locaux, des petits artisans de la région. Camille Boulanger, blogueuse

Selon les données les plus récentes de l’Institut canadien de la santé animale, 41 % des ménages canadiens possèdent au moins un chien. Au Québec, ce pourcentage diminue à 24 %, pour un total de plus d’un million de bêtes, selon l’Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux.

Toutou, partout!

Presque tous les parcs et les réserves de la Sépaq ont ouvert leurs portes au meilleur ami de l’homme l’été dernier. Pour un premier hiver, toutefois, seule la moitié d’entre eux accueillera les chiens dans les endroits autorisés.

On retrouve également de plus en plus de restaurants spécialisés qui acceptent les chiens. C’est le cas d’Hot Dog & cie, à Brossard. Son propriétaire Sylvain Petitjean affirme que sa clientèle n’est pas régulière, contrairement aux restaurants traditionnels.

Il y a un engouement, mais disons que c’est toujours un petit peu fragile. Sylvain Petitjean, propriétaire Hot Dog & cie

Les propriétaires de chiens représentent un groupe restreint, ajoute-t-il, et même ceux-ci ne désirent pas toujours partager le repas avec leur animal.

Deux filles et un chien autour d'une table dans le restaurant Hot Dog et cie

Chez Hot Dog & cie, les chiens sont permis à table.

PHOTO : RADIO-CANADA

Depuis trois ans, quelques centaines de chiens de toutes tailles se pointent aussi le museau chaque jour dans les boutiques du Quartier Dix30, contrairement aux centres commerciaux de Montréal, où ils ne sont acceptés que dans les boutiques spécialisées pour animaux.

La demande est en croissance, selon le directeur principal expérience client au Quartier DIX30, Patrice Perron.

Dès qu’on a commencé à en parler un peu, des groupes se sont formés, des groupes Facebook qui se déplaçaient, qui venaient passer du temps sur le site. Patrice Perron, directeur principal expérience client du Quartier DIX30

Un homme porte son chien dans un sac à dos.

Claude Lamoureux se réjouit que de plus en plus de commerces autorisent la présence des chiens.

PHOTO : RADIO-CANADA

À ce jour, le Quartier Dix30 confirme n’avoir reçu que deux plaintes.

Une pour une personne qui disait qu’elle avait peur des chiens […], puis une autre qui a soulevé le problème des allergies, indique Patrice Perron.

Un service d’accompagnement pour les personnes phobiques est toutefois offert par le centre commercial, souligne-t-il.

Les allergies?

L’immunologue du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), Guy Delespesse, confirme que le chien présente des molécules allergènes.

Le docteur Delespesse explique que les allergies aux chiens peuvent être vraiment inconfortables, […] mais que ce n’est pas une maladie.

En tant qu’allergologue, je n’ai pas vu de réaction allergique sévère aux chiens.  Guy Delespesse, immunologue au CHUM

Le médecin souligne la présence d’autres allergènes dans les magasins comme les inhalants, les odeurs, parfums, ventilation…, donne-t-il pour exemple.

Quel comportement adopter?

L’animateur de l’émission On s’aime en chien à Radio-Canada, Jean Lessard, salue l’ouverture des propriétaires d’entreprises envers les chiens.

L'éducateur canin Jean Lessard avec un chien saucisse.

L’éducateur canin Jean Lessard.

PHOTO : RADIO-CANADA

Aujourd’hui, tout le monde est super occupé, alors faire les courses et sortir le chien, si on pouvait combiner ça, ce serait génial! Jean Lessard, éducateur canin

Il rappelle cependant que les maîtres doivent prendre leurs responsabilités en s’assurant qu’ils ont des chiens qui peuvent aller dans les commerces. Plus les chiens seront socialisés pour ce genre d’activité, moins il y aura de problèmes, explique-t-il.

L’éducateur canin suggère aux gens de laisser tranquilles les chiens rencontrés dans les allées.

On ne va pas vers les chiens comme ça, comme on n’irait pas vers les enfants qu’on ne connaît pas. Jean Lessard, éducateur canin

Pour Jean Lessard, la présence des chiens dans l’espace public est essentielle pour l’humain.

 Les chiens nous rendent plus humains. Sans les animaux, le monde ne serait pas humain.

https://ici.radio-canada.ca/

Dans le Dakota du Nord, une loi prive des Amérindiens de vote


La cour Suprême des États-Unis on voter une loi pour empêcher les amérindiens vivants dans une réserve de voter aux élections mi-mandat dans le Dakota du Nord, à cause qu’ils n’ont pas adresse, mais une boite postale.
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Dans le Dakota du Nord, une loi prive des Amérindiens de vote

 

Un bureau de vote dans le Maryland en octobre 2018. | Jim Watson / AFP

Un bureau de vote dans le Maryland en octobre 2018. | Jim Watson / AFP

Repéré par Claire Levenson

Repéré sur New York Times

La nouvelle loi rend obligatoire d’avoir une adresse pour voter, mais des milliers de personnes amérindiennes qui vivent dans des réserves n’en ont pas.

 

La Cour suprême des États-Unis vient de valider une loi locale du Dakota du Nord selon laquelle une adresse résidentielle est nécessaire pour s’inscrire sur les listes électorales. Cela pourrait sembler être un détail mais de nombreux Amérindiens et Amérindiennes de l’État vivent dans des réserves où il n’y a pas de noms de rue. Dans ces circonstances, ils et elles ne pourront pas voter lors des élections de mi-mandat du 6 novembre.

Les personnes amérindiennes représentent environ 5% de la population du Dakota du Nord et au moins cinq mille d’entre elles n’ont pas d’adresse adéquate. Or cette élection est décisive dans la mesure où les Démocrates ne pourront pas avoir de majorité au Sénat sans une victoire de l’actuelle sénatrice, Heidi Heitkamp, qui est devancée dans les sondages par son opposant Républicain. Chaque vote compte dans cet État de 750.000 habitants et habitantes: en 2012, Heitkamp avait gagné avec un écart de seulement 3.000 votes.

La nouvelle loi sur les adresses avait été introduite en 2013 par une majorité d’élus Républicains, et aussitôt dénoncée comme une tentative politique de rendre le vote difficile pour les Amérindiens, qui ont tendance à voter Démocrate. La loi n’avait pas pu être mise en place car plusieurs tribunaux l’avait jugée illégale. Il y a six mois, un juge avait déclaré:

«L’État a reconnu que les communautés amérindiennes n’ont souvent pas d’adresse résidentielle. Cependant, selon cette loi, un individu qui n’a pas d’adresse résidentielle n’aura pas le droit de voter.»

Les Républicains qui ont voté cette loi disent qu’elle est nécessaire pour lutter contre la fraude électorale, mais les cas de fraude sont quasi inexistants dans cet État.

Dans une interview avec ABC, l’actuelle sénatrice Heidi Heikamp, a déclaré:

«Pourquoi ôterait-on des listes un Amérindien qui a seulement une boîte postale et que tout le monde connaît quand il arrive au bureau de vote. Ils savent exactement qui est cette personne, que c’est un résident du Dakota du Nord […] Ceux qui disent qu’il ne s’agit pas d’empêcher les Amérindiens de voter ne sont pas honnêtes.»

 

http://www.slate.fr/

Au Canada, des milliers d’autochtones n’ont toujours pas l’eau potable chez eux


Des milliards ont été dépensé et certaines réserves des Premières Nations n’ont toujours pas d’eau portable. Mais cela ne suffit pas, car il y a trop de bureaucratie pour faire des plans, être dans les normes etc … Si cela se passerait au coeur de la capital, Ottawa, je suis certaine que les problèmes seraient vite résolues
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Au Canada, des milliers d’autochtones n’ont toujours pas l’eau potable chez eux

 

Un robinet | « м Ħ ж » via Flickr CC License by

Un robinet | « м Ħ ж » via Flickr CC License by

Repéré par Camille Jourdan

Repéré sur Washington Post

Pourtant, le Premier ministre Justin Trudeau s’était engagé à résoudre ce problème qui mine les réserves des Premières Nations depuis des années.

Pour boire un verre d’eau, ou même pour prendre une douche, certaines communautés des Premières Nations canadiennes ne peuvent pas se contenter d’ouvrir le robinet. Dans de nombreuses réserves du pays, l’eau courante est contaminée par les algues bleues, ou encore par des bactéries ou du mercure, rappelle dans un récent article le Washington Post.

Gérés par le Gouvernement fédéral, de nombreux systèmes d’épuration font de ce fait l’objet d’avis de non-consommation de l’eau. Certains sont entrés en vigueur récemment, mais d’autres durent depuis des années:

«À Neskantaga, une réserve isolée du Nord de l’Ontario, les résidents font bouillir leur eau depuis 23 ans, décrit le Washington Post, après la panne d’une station de traitement construite en 1993.»

En novembre 2015, 105 avis préventifs «de longue durée»étaient en vigueur. Depuis, 71 ont été levés, mais 35 nouveaux ont dépassé le délai de 12 mois correspondant à cette définition. En résumé, 69 stations canadiennes fournissent de l’eau non potable depuis plus d’un an. «Et il y a toujours un risque qu’une nouvelle station rejoigne cette longue liste, ou qu’un avis de « courte durée » soit prolongé au-delà de 12 mois», prévient le quotidien américain.

Pourtant, le Gouvernement Trudeau a déjà dépensé 2 milliards d’euros pour mettre fin à ce fléau digne du«tiers-monde», selon les mots du chef d’une des réserves concernées.

Une somme qui reste insuffisante, indiquait dans un rapport de 2017 un comité de surveillance.

Lourdeurs administratives et manque de personnel

Tout cet argent ne semble en effet pas suffire pour lever toutes les «lourdeurs administratives» qui empêchent de remettre en état de marche les stations défaillantes. Des études de faisabilité, des mesures, des plans, des remises aux normes… les démarches n’en finissent plus pour que les avis restrictifs prennent fin.

«Je sais qu’il y a une volonté politique de la part du Premier ministre, remarque Erwin Redsky, chef d’une réserve indigène de quelques 290 personnes, mais si la bureaucratie ne change pas, rien ne changera».

Et quand bien même elles viendraient à bout de la paperasse administrative, les réserves peinent ensuite à trouver du personnel qualifié pour travailler dans ces stations de traitement des eaux; les opérateurs sont mieux formés, et mieux payés dans les grandes villes. Le Gouvernement soutient en ce sens des programmes visant à inciter ces techniciens à rester dans les réserves.

Justin Trudeau a promis que les avis de «long terme» interdisant la consommation d’eau courante seraient levés d’ici mars 2021. Mais après des années à se méfier de l’eau du robinet, les autochtones vont-ils vraiment oser la boire?

 Dawn Martin-Hill, professeur d’anthropologie et résident de la réserve des Six Nations, assure qu’un «problème plus important mettra plus longtemps à être résolu»: la confiance des habitants en l’eau de leur robinet.

http://www.slate.fr/

Des braconniers de rhinocéros dévorés par des lions dans une réserve en Afrique du Sud


C’est triste pour la famille, ces morts sont malheureuses, cependant le braconnage est un crime qui n’est pas assez puni autant pour les braconniers et les acheteurs.  Dans une réserve privée, probablement, des braconniers ont voulu chasser le rhinocéros, sauf que les lions les ont repérés et ils ont servi de repas.
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Des braconniers de rhinocéros dévorés par des lions dans une réserve en Afrique du Sud

 

Lion

Un groupe de 6 lions a dévoré les braconniers.

CREATIVE COMMONS

Alors qu’ils suivaient la trace de plusieurs rhinocéros dans la réserve de Sibuya en Afrique du Sud, au moins trois braconniers sont morts, dévorés par des lions.

Au moins trois braconniers lancés sur la piste de rhinocéros dans la réserve de Sibuya, en Afrique du Sud, ont été dévorés par des lions le 2 juillet 2018. Ils ont été retrouvés démembrés le lendemain, a déclaré à l’AFP Nick Fox, propriétaire de la réserve animalière privée.

« Ils se sont retrouvés au milieu d’un groupe de 6 lions, donc ils n’ont pas eu beaucoup de temps pour réagir », a-t-il expliqué .

Il ne reste quasi rien des braconniers

« Nous ne savons pas exactement combien ils étaient, il n’en reste plus grand-chose », a poursuivi Nick Fox, suggérant que les habits de 3 personnes avaient été retrouvées. « J’ai fait endormir nos lions le temps que les officiers de Police puissent pénétrer dans l’enceinte pour l’enquête. Nous avons déjà perdu 3 rhinocéros à cause des braconniers en mars 2016 », a-t-il également précisé.

Le propriétaire a diffusé un communiqué de presse sur la page Facebook de la réserve.

Chaque année, des milliers de rhinocéros sont abattus en Afrique pour leurs cornes, très prisées des adeptes de la médecine traditionnelle en Chine ou au Vietnam. Il reste 5.000 spécimens de rhinocéros noirs sur le continent africain, dont près de 1.900 en Afrique du Sud. Le pays abrite aussi quelque 20.000 rhinocéros blancs, soit 80% de la population mondiale. Le braconnage des rhinocéros, chassés pour leurs cornes, est un problème récurrent partout où vivent ces herbivores sur le continent Africain. Décornage des animaux, traçabilité des cornes vendues au marché noir… La parade s’organise. 

https://www.sciencesetavenir.fr/

Le Saviez-Vous ► Équinoxe d’automne: Pourquoi les arbres ne se font jamais surprendre


Wow, impressionnant le mécanisme des arbres qui se préparent à hiberner à l’automne en prévision de l’hiver pour renaître au printemps. Perdre leurs feuilles, faire tomber leurs graines, éviter d’avoir trop d’eau qui les feraient geler, la nature est vraiment formidable.
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Équinoxe d’automne: Pourquoi les arbres ne se font jamais surprendre

 

ERIC VIDAL / REUTERS

Avez-vous remarqué?

Ce vendredi 22 septembre marque le premier jour de l’automne. Déjà? Enfin? Certains d’entre nous seront surpris d’entendre que l’été est terminé. Parmi les arbres en revanche, pas de surprise, ils préparent l’automne depuis plusieurs semaines déjà.

« Personne ne s’étonne que sous nos latitudes, les forêts se dénudent en automne et reverdissent au printemps. Pourtant la chute et la repousse annuelles des feuilles sont un petit miracle, car le processus implique que les arbres aient la notion du temps », écrit le forestier allemand Peter Wohlleben dans son passionnant ouvrage

Comme l’ours, l’arbre fait ses réserves

La recherche scientifique a percé les mystères de ce « petit miracle » qui a lieu chaque année sous nos yeux. Pendant l’hiver, les arbres sont dans un état que la science appelle la dormance, autrement dit, l’arrêt temporaire de croissance visible de toute structure de la plante contenant un méristème (le nom du tissu cellulaire qui grandit dans une plante).

Il existe un état précédant la dormance, la « paradormance » qui dure généralement jusqu’à fin octobre comme l’expliquait Science et vie. Pendant cette période, l’arbre prépare l’hiver. Il ralentit sa croissance jusqu’à l’arrêter totalement.

« À la fin de l’été, écrit encore Peter Wohlleben, une atmosphère singulière règne sur la forêt. Les houppiers ont troqué leur vert luxuriant contre un vert pâle tirant sur le jaune. »

Comme certains animaux qui se préparent à hiberner, l’arbre fait des réserves pendant les beaux jours. En enmagazinant du soleil, il peut faire des réserves de substances nutritives qui serviront aux nouvelles pousses du printemps.

Les arbres comptent les jours

Certaines espèces comme le merisier remplit ses réserves plus vite les autres. Dès le mois d’août, ses feuilles deviennent rouges, il prépare l’automne en rapatriant la chlorophylle et fait fuir les insectes qui voudraient s’y réfugier pendant la saison froide.

Pour ne pas courir le risque de voir l’eau qu’ils ont ingéré geler et faire craquer leurs tissus, « une majorité d’espèces entreprennent de réduire progressivement leur teneur en eau, donc leur activité, dès le mois de juillet ».

Mais attention, les arbres ne s’appuient pas seulement sur la baisse ou la hausse des températures. En effet, ce seul paramètre n’est pas suffisant pour diagnostiquer le changement de saison. Si c’était le cas, certains arbres se mettrait à fleurir au premier redoux du mois de janvier ou de février. Ils comptent aussi les jours.

Pour s’assurer que c’est bien le printemps qui commence et qu’ils peuvent découvrir leurs bourgeons, il faut qu’un nombre de jours de températures plus clémentes soit dépassé et que la durée des jours s’allonge. Grâce à des capteurs sur leur bourgeons et les écailles qui les protègent, les arbres parviennent à mesurer tout cela.

Et cette intelligence est partagée par les graines qui tombent au sol en automne. Elles savent aussi attendre pour ne pas germer trop tôt en fonction de la température de la terre, de la durée de l’ensoleillement.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Le lion est un animal de ferme comme les autres


L’homme a toujours chassé pour subvenir a ses besoins alimentaires que les plantes ne peuvent pas nécessairement fournir, mais quand la chasse est un sport pour tuer, avoir des sensation et rapporter un trophé comme pour le lion … c’est abominable .. et pour que ce soit acceptable on joue sur les mots .. animaux sauvages se retrouvent comme animaux domestiques .. foutaise !!
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Le lion est un animal de ferme comme les autres

 

Le lion est un animal de ferme comme les autres

Photo: AFP

Jean Liou

Dans l’imaginaire collectif, le roi des animaux domine les parcs et réserves sud-africains. Pourtant, 60% des lions du pays vivent en cage pour être revendus à des zoos ou relâchés juste avant d’être abattus par des chasseurs de trophées.

 

Au grand dam des défenseurs de l’environnement, les exploitants expliquent que le lion est un animal de ferme comme les autres.

«Le principe d’élever des animaux sauvages à des fins d’exploitation économique est une pratique internationalement admise», souligne Pieter Potgieter, président de l’association sud-africaine des éleveurs de prédateurs.

«Le problème, c’est qu’on a fait du lion le roi des animaux. Walt Disney, avec son « Roi Lion », a créé cette image! Un lion a une personnalité comme un être humain, il parle à ses enfants… Mais un lion n’est ni supérieur, ni inférieur aux autres espèces.»

Alors qu’il y a environ 3000 lions sauvages en Afrique du Sud, leurs congénères en captivité sont plus de 5.000, élevés dans plusieurs dizaines d’exploitations.

«Les fermiers sont peu enclins à donner les chiffres exacts», reconnaît M. Potgieter.

Ce qui n’aide pas à lever le côté un peu sulfureux de l’activité. Et s’ils accueillent volontiers les touristes, les éleveurs de fauves n’aiment pas parler aux journalistes.

Dans la savane du centre du pays, la ferme de Bona Bona, près de Wolmarransstad, est un bon exemple.

A quelques centaines de mètres d’un lodge fort prisé pour les mariages, de vastes enclos y abritent neuf lions placides (et trois tigres du Bengale!), qui étaient encore trois fois plus nombreux jusqu’à la vente aux enchères annuelle de l’exploitation, en juin.

Les félins sont nourris le dimanche matin, en public, moyennant un droit d’entrée de 80 rands (7 euros). Et les petits servent à l’occasion de mascottes aux visiteurs du lodge, comme l’équipe d’Espagne de football, basée à proximité, lors de la Coupe du monde de football de 2010.

Jouer avec des lionceaux

De nombreuses attractions touristiques sud-africaines proposent d’ailleurs de jouer avec des lionceaux, pour environ 300 rands (27 euros), voire de leur donner le biberon.

«Les lionceaux sont loués par les éleveurs à des complexes éco-touristiques pour être caressés par des touristes», accuse Chris Mercer, qui dirige une campagne contre la chasse.

«Ce qui est intrinsèquement cruel, c’est que les petits sont spécifiquement retirés de leur mère à la naissance afin qu’ils puissent être utilisés comme des jouets et pour augmenter le rythme de reproduction, sans parler des méthodes employées pour s’assurer qu’ils sont dociles avec les touristes», ajoute Paul Hart, qui gère un refuge dans la région du Cap.

Et contrairement à ce qu’on dit parfois aux visiteurs, ils ne seront jamais libérés dans la nature.

«Ces lionceaux sont des animaux d’élevage qui resteront en cage jusqu’à ce qu’ils soient assez vieux pour être chassés», soupire Chris Mercer.

Selon des détracteurs, certains lions seraient aussi spécialement élevés pour leurs os, qui sont envoyés en Asie pour finir dans des philtres d’amour. Ce que démentent les éleveurs, qui assurent que seuls les fauves morts naturellement ou victimes des chasseurs sont concernés par ce commerce en plein essor.

Si l’on ne chasse pas à Bona Bona, près de 10% des lions d’élevage sud-africains sont abattus tous les ans par des amateurs de trophées.

Ceux-ci sont prêts à payer environ 22 000 dollars par mâle, et presque autant en frais annexes (organisation, logement, taxidermie…). Tirer une lionne est bien moins cher: 4000 dollars.

Les pratiques font débat: dans la province du Nord-Ouest, la plus riche en fermes à fauves, les lions ne sont souvent relâchés, affamés, que quatre jours avant le jour de la chasse, dans un espace inconnu où ils n’auront que peu de chance d’échapper à leurs poursuivants.

«En France, ils élèvent des millions de faisans, et ils les relâchent le samedi matin quand la chasse commence. Le principe est le même», justifie le représentant des éleveurs Pieter Potgieter, lui-même grand chasseur.

«Que vous tuiez un boeuf, un mouton ou un cochon, ou que vous tuiez un lion, c’est exactement la même chose, c’est un animal!»

http://fr.canoe.ca