Un groupe humain inconnu découvert en Sibérie


Les scientifiques auraient peut-être trouvé le chaînon manquant de la génétique de l’ascendance amérindienne grâce à des dents lait trouver en Sibérie du Nord, qui appartiendrait un groupe d’hommes inconnu. Ils ont été appelés les vieux Sibériens du Nord. Ils ont vécu dans des climats extrêmes lors de la dernière période glacière. La relation avec les Amérindiens a été faite grâce à l’ADN d’un homme vieux de 10 000 ans mélange de ces vieux Sibériens du Nord avec ceux de peuples d’Asie de l’Est.
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Un groupe humain inconnu découvert en Sibérie


Nathalie Mayer
Journaliste

L’analyse de deux dents de lait vient de révéler l’existence d’un groupe humain jusqu’alors inconnu. Ces hommes vivaient en Sibérie pendant la dernière période glaciaire et pourraient être les ancêtres des populations amérindiennes. 

De l’ADN de deux dents de lait humaines a permis à des chercheurs de l’université de Cambridge(Royaume-Uni) d’identifier un nouveau groupe d’hommes. Ceux qu’ils ont baptisés les « vieux Sibériens du nord » vivaient dans les conditions extrêmes qui régnaient sur le bassin de l’Iana pendant le dernier âge de glace.

Les chercheurs savaient déjà que les lieux étaient peuplés depuis plus de 40.000 ans. Mais les détails de l’histoire démographique locale restaient mystérieux. Une analyse de 34 génomes datant d’il y a 31.000 à 600 ans a permis de clarifier les choses et de montrer que la région était initialement peuplée par les vieux Sibériens du nord.

Ces deux dents de lait ont permis d’identifier le nouveau groupe humain des vieux Sibériens du nord. © Université de Cambridge

Ces deux dents de lait ont permis d’identifier le nouveau groupe humain des vieux Sibériens du nord. © Université de Cambridge

Un nouveau regard sur les migrations

Ce peuple aurait joué un rôle important dans l’histoire de l’humanité.

« Ces découvertes ont considérablement changé ce que nous pensions connaître de l’histoire des migrations humaines dans son ensemble », affirme Martin Sikora, chercheur à l’université de Copenhague. Ces vieux Sibériens du nord pourraient en effet constituer le « chaînon manquant » de la compréhension de la génétique de l’ascendance amérindienne.

L’ADN d’un homme âgé de 10.000 ans, et découvert sur un site sibérien, semble en effet être le mélange de l’ADN de ces vieux Sibériens du nord avec ceux de peuples d’Asie de l’Est. Et il est très similaire à celui des Amérindiens. Ils constituent les premiers restes humains aussi étroitement liés aux populations amérindiennes découverts en dehors des États-Unis.

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De l’eau datant de l’âge de glace découverte dans l’océan Indien


Woww une eau qui vient du passé, de l’âge glacière, une eau vieille d’environs 20 000 ans. À cette époque, l’eau était plus froide et plus salée qu’aujourd’hui. Elle a réussi à s’engouffrer dans les profondeurs pour être découverte aujourd’hui.
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De l’eau datant de l’âge de glace découverte dans l’océan Indien

Nathalie Mayer
Journaliste

Il y a 20.000 ans, le visage de notre planète était différent. En plein âge de glace, les glaciers mesuraient des centaines de mètres d’épaisseur. Les océans étaient plus petits et les terres plus étendues. L’eau, quant à elle, était plus salée et plus froide. Des chercheurs annoncent aujourd’hui avoir découvert, justement, de l’eau datant de cette époque.

Les Maldives. C’est, quelque part dans l’océan Indien, ce qu’il reste d’anciennes îles volcaniques. Et c’est là qu’une équipe de chercheurs de l’université de Chicago vient de faire une découverte étonnante. Un échantillon d’eau datant du dernier âge de glace qu’a connu notre Terre, il y a environ 20.000 ans.

L’objectif de leur mission : déterminer comment se forment les sédiments dans cette région influencée par le cycle annuel de la mousson asiatique. C‘est dans cette perspective qu’avec un navire équipé d’une foreuse capable d’extraire des carottes de roche de plus d’un kilomètre et demi de long jusqu’à près de cinq kilomètres sous le fond marin, ils ont ramené des échantillons.

Les chercheurs de l’université de Chicago portant une carotte de roche dans laquelle ils trouveront une réserve d’eau datant du dernier âge de glace. © Carlos Alvarez-Zarikian, université de Chicago

Les chercheurs de l’université de Chicago portant une carotte de roche dans laquelle ils trouveront une réserve d’eau datant du dernier âge de glace. © Carlos Alvarez-Zarikian, université de Chicago

Pour mieux comprendre le climat du futur

Mais, lorsqu’ils ont analysé l’eau contenue dans ces carottes, surprise : elle était bien plus salée que l’eau de mer classique. Et des tests plus poussés en laboratoire, portant sur les constituants chimiques et les isotopes contenus dans l’eau, ont montré que cette eau provenait d’une époque lointaine. Depuis le dernier âge de glace, elle a migré à travers la roche pour être découverte aujourd’hui seulement.

Cette eau, vieille d’environ 20.000 ans, devrait permettre aux chercheurs d’en apprendre un peu plus sur la situation de la Terre à l’époque du dernier âge glaciaire. Reconstruire la circulation océanique, le climat et les conditions météorologiques qui existaient alors pourrait éclairer sur la façon dont le climat de notre planète évoluera dans le futur.

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Un sanctuaire de lions des cavernes retrouvé dans l’Oural


Une grotte qui aurait peut-être servi de sanctuaire pour les hommes de Neandertal en collectionnant des ossements de lions des cavernes, peut-être que cet animal de l’âge de glace était un symbole particulier pour ces hommes préhistoriques
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Un sanctuaire de lions des cavernes retrouvé dans l’Oural

 

Fossiles de lion des cavernes découvert dans la grotte d'Iman dans l'Oural (Russie). ©Dmitriy Gimranov

Fossiles de lion des cavernes découvert dans la grotte d’Iman dans l’Oural (Russie). ©Dmitriy Gimranov

Par Bernadette Arnaud

Plus de 500 os de lions des cavernes ont été mis au jour dans la république du Bashkortostan, en Russie.

FOSSILES. La découverte serait exceptionnelle… d’autant qu’il pourrait s’agir d’animaux sacrifiés !Des fragments de crânes, des mâchoires, d’énormes crocs… Une impressionnante concentration d’os de lions des cavernes (panthera leo fossilis) ont récemment été mis au jour dans la république du Bashkortostan, en Russie.

Mâchoire de lion des cavernes découverte dans la grotte d’Iman (Russie) ©Dmitriy Gimranov

Plus de 500 os fossiles appartenant à ces félins de l’âge de glace, un des plus grands prédateurs de la préhistoire, ont été recueillis par des archéologues dans des niveaux vieux de 50 000 à 60 000 ans, dans la grotte d’Iman. Une importante cavité située au sein du parc national de Bashkirie, vaste territoire recouvert de forêts, localisé sur le versant sud-ouest des montagnes de l’Oural.

« Jamais une telle quantité d’os de lions des cavernes n’avait été rencontrée en un même lieu. Nous avons trouvé ces fossiles déposés en surface et jusqu’à 60 cm de profondeur. Cela à 100 m de l’entrée de la grotte », a expliqué à Sciences et Avenir, Dmitryi Gimranov, le responsable des recherches menées par l’Institut d’Ecologie Végétale et Animale, de l’académie des sciences russes, à Ekaterinenbourg, la capitale de l’oblast de Sverdlovs.

Dans la caverne, les archéologues ont également exhumé des pierres taillées datant du Moustérien moyen (de type « ostrokonechniki »), des outils préhistoriques associés à l’homme de Neandertal.

« Ces os ont été volontairement transportés à l’intérieur de la cavité », poursuit Dmitryi Gimranov, assignant à cet acte une valeur symbolique.

Crâne de lion des cavernes découvert dans la grotte d’Iman dans l’Oural (Russie) © Dmitriy Gimranov

Après une première étude, il apparait que ces vestiges sont ceux de cinq à six lions adultes.

« Il y avait aussi parmi eux un crâne d’ours des cavernes, avec une trace de perforation artificielle », déclare Dmitryi Gimranov.

Ce site était-il pour autant un sanctuaire ?

« Nous le pensons. Des hommes sont venus dans cette cavité, mais n’y ont pas vécu. Nous n’avons pas retrouvé de traces de foyers, ni de charbon, et aucun reste alimentaire. Seul se trouvait ce dépôt d’ossements de lions et des outils taillés. Il pourrait s’agir d’un des sanctuaires préhistoriques les plus anciens du monde« , plaide le chercheur.

« Découvrir des centaines de restes osseux de lions des cavernes demeure extrêmement rare. Et dans le cas de cette grotte, si l’ensemble de ces éléments étaient confirmés, car il faut rester prudent, ce serait la première fois qu’on aurait vraiment mis en relation un acte symbolique entre Néandertal et le lion des cavernes », précise Philippe Fosse, paléontologue à l’UMR 5608 TRACES (CNRS), à l’université de Toulouse.

L’exemple des fresques des lionnes de la grotte Chauvet

A ce jour, seules quelques grottes européennes ont livré des restes de ces félins éteints. Et on connait l’importance que cet animal a eu dans la pensée symbolique des hommes du paléolithique supérieur, vers 35 000-40 000 ans, à l’instar des extraordinaires fresques des lionnes de la grotte Chauvet, en Ardèche ou de la statuette de l’homme à tête de lion de Vogelherd, dans le Jura Souabe, en Allemagne.

Pour l’heure, les analyses continuent et des datations sont en cours à l’université d’Herzen à Saint-Petersbourg. Les fouilles de la grotte d’Iman devraient reprendre l’an prochain.

Le lion des cavernes

Le lion des cavernes était présent dans toute l’Eurasie, de 300 000 ans à environ 11 000 ans. Il n’existe cependant toujours pas de consensus sur la phylogénie du félin. Certains estiment en effet que le lion des cavernes appartient à la même espèce que celle rencontrée actuellement en Afrique. D’autres, non. Quoiqu’il en soit, Panthera leo fossilis, le lion archaïque, est considéré comme étant le premier représentant du genre Panthera leo. Les plus anciens spécimens connus ont été rencontrés dès le Pléistocène moyen (entre 800 000 et 200 000 ans) en Italie, Angleterre et Allemagne. Son successeur, au Pléistocène supérieur, le Panthera leo spelea, serait apparu il y a un peu plus de 100 000 ans. Les derniers individus appartenant à cette espèce ont été décrits dans le sud de l’Europe vers 10 500 ans.

Légende image : Reconstitution d’un lion des cavernes dans la réplique de la Grotte Chauvet. © BONY/SIPA

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