La plus ancienne empreinte de pas humain des Amériques découverte au Chili


La plus vieille empreinte d’une personne trouvé dans les deux Amériques date de 15 600 ans. Je trouve cela époustouflant qu’une personne a passé et que son empreinte nous parvienne à notre époque
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La plus ancienne empreinte de pas humain des Amériques découverte au Chili

 

Il y a 15.600 ans, un individu adulte de l'espèce humaine Hominipes modernus a foulé de ses pieds nus la terre de Pilauco, au Chili, y laissant l'empreinte de son pied droit. Cette trace de pas est la plus ancienne des Amériques. © Universidad Austral de Chile (UACh)

Il y a 15.600 ans, un individu adulte de l’espèce humaine Hominipes modernus a foulé de ses pieds nus la terre de Pilauco, au Chili, y laissant l’empreinte de son pied droit. Cette trace de pas est la plus ancienne des Amériques. © Universidad Austral de Chile (UACh)

Publié le 29/04/2019 à 14h45

Floriane Boyer
Rédactrice

La plus ancienne empreinte de pas humain des Amériques a été identifiée à Pilauco, dans la ville d’Osorno dans le sud du Chili, ont annoncé des archéologues de l’université australe du Chili.

Son âge a été estimé à 15.600 ans par datation au carbone 14 des restes végétaux (graines et bois) présents dans les sédiments où elle a été conservée. Elle précède de 1.000 ans une autre trace de pas (14.600 ans) décrite quelques années auparavant sur le site archéologique de Monte Verde, à une centaine de kilomètres au sud d’Osorno, et de plus de 2.000 ans la plus ancienne piste humaine d’Amérique du Nord (13.000 ans), découverte au Canada en 2018. La trouvaille fait l’objet d’une publication dans le prestigieux journal Plos One.

 

(A) Empreinte de pas fossilisée découverte sur le site de fouilles de Pilauco au Chili, attribuée à un adulte de l'espèce humaine Hominipes modernus et âgée de 15.600 ans. (B) Modélisation 3D de l'empreinte. (C) Profils de profondeur de l'empreinte. © Karen Moreno et al., Plos One, 2019

(A) Empreinte de pas fossilisée découverte sur le site de fouilles de Pilauco au Chili, attribuée à un adulte de l’espèce humaine Hominipes modernus et âgée de 15.600 ans. (B) Modélisation 3D de l’empreinte. (C) Profils de profondeur de l’empreinte. © Karen Moreno et al., Plos One, 2019

L’empreinte a été découverte dès 2011 près d’une maison de Pilauco, un site de fouilles riche en fossiles de gomphothères et d’autres grands animaux appartenant à la mégafaune du Pléistocène, ainsi qu’en vestiges d’occupation humaine, tels que des outils lithiques. D’après la morphologie du pied, les chercheurs attribuent désormais l’empreinte à Hominipes modernus, une espèce humaine connue uniquement par des traces d’activité, ici de déplacement. Elle a été pratiquée dans un sol saturé en eau (boue ou tourbe) par le pied droit, nu, d’un adulte de 70 kg.

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Le Saviez-Vous ► Eux étaient plutôt poison que viande, et vous?


Une histoire intéressante sur ce que l’on peut avaler comme additifs alimentaires aux États-Unis. Bien, avant les challenges d’avaler, n’importe quoi sur les réseaux sociaux au risque d’être intoxiqué parfois mortellement, la nourriture industrielle a fait son entrée avec succès,ce qui a inquiété en 1883 un chimiste sur les dangers de tout ce que l’on peut ajouter dans les aliments pour les conserver, surtout qu’à cette époque, il n’y avait aucune loi pour protéger le consommateur. Grâce à une expérience avec des volontaires qui étaient nourris 3 fois par jour, il a pu démontrer la nocivité des additifs. Grâce a lui, les choses ont un peu changer. Car avouons-le .. Même si certains produits toxiques ne sont plus dans les aliments, la bouffe industrielle est toujours nocive.
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Eux étaient plutôt poison que viande, et vous?

 

Illustration Jeanne Detallante

Illustration Jeanne Detallante

Simon Clair et Stylist

Au début du XXe siècle, pour sauver l’estomac de la population américaine, une douzaine de kamikazes ont décidé de sacrifier le leur en goûtant tous les poisons que leur servait l’industrie alimentaire.

Cet article est publié en partenariat avec l’hebdomadaire Stylist, distribué gratuitement à Paris et dans une dizaine de grandes villes de France. Pour accéder à l’intégralité du numéro en ligne, c’est par ici.

Depuis quelques années, l’Amérique a très faim. Sur les réseaux sociaux, les ados des États-Unis ont mystérieusement décidé de manger tout ce qui leur passe sous la main. Devant l’œil de leurs caméras, elles et ils se lancent par exemple dans le «cinnamon challenge», le «nutmeg challenge» ou le «chubby bunny game» qui consistent à se gaver le plus possible de cannelle en poudre, de noix de muscade ou de marshmallow. Quitte parfois à finir à l’hôpital.

Toxicologue d’urgence pour le National Capital Poison Center, Kelly Johnson-Arbor reçoit tous les jours des appels téléphoniques alarmés de la part de ces intrépides de l’estomac. Elle avoue être parfois un peu dépassée par ces étranges pratiques:

«L’année dernière, la mode était au “tide pod challenge”, c’est-à-dire le fait d’avaler des dosettes de lessive ressemblant à des bonbons. Chez les jeunes, cela peut donner lieu à de la toux, des suffocations, des vomissements et des comas. Aux États-Unis, au moins deux adolescents sont morts après en avoir ingérées».

Selon les médias américains, tout a commencé lorsque le site parodique The Onion a publié en 2015 un article intitulé «Que Dieu me vienne en aide car je vais manger l’une de ces capsules de lessive multicolores». L’aspect appétissant des dosettes a ensuite fait l’objet de nombreuses blagues sur le web, au point de donner envie à certain·es de les gober comme des sucreries.

«Ils ne réalisent pas les risques qu’ils encourent. Mais c’est surtout l’envie d’être viral sur les réseaux sociaux qui les pousse vers ce type de comportement», soupire Kelly Johnson-Arbor.

Pourtant, bien avant la naissance d’internet, certains gloutons jouaient déjà les kamikazes gastronomiques en ingérant des produits pas franchement recommandables. Mais eux faisaient ça pour le bien public, sacrifiant leurs estomacs au service des nôtres, en goûtant un à un tous les composés chimiques utilisés dans l’industrie alimentaire américaine. Devenus de véritables célébrités, ces cobayes un peu claqués se faisaient appeler la «Poison Squad» [la Brigade antipoison en français] et ne rechignaient pas à finir leur bol de soupe. Même quand celui-ci était rempli d’acide.

Cuisine moléculaire

À la fin du XIXe siècle, la nourriture industrielle est un vrai danger public. Le lait et la viande sont conservés grâce au formaldéhyde, un composé organique servant à embaumer les cadavres. Les légumes en conserve sont régulièrement bourrés de sulfate de cuivre, un produit ayant longtemps joué le rôle de désherbant. Enfin, pour en stopper la fermentation, le vin et la bière reçoivent des doses d’acide salicylique, utilisé aussi en pharmacie pour soigner les verrues.

«Selon certaines estimations, rien qu’à New York, des milliers d’enfants sont morts à cause de lait ayant été chimiquement modifié. À l’époque, presque 100% des denrées alimentaires contenaient des conservateurs», relate Deborah Blum, journaliste scientifique et autrice de The Poison Squad.

Nous sommes alors en pleine période de l’industrialisation des États-Unis et contrairement à certains pays d’Europe, aucune loi n’encadre les entreprises commercialisant de la nourriture. Il est donc tout à fait légal de modifier chimiquement un produit pour changer son goût, sa couleur ou sa date de péremption, quitte à abuser de substances chimiques dont les effets sur le corps humain sont encore inconnus.

«Monsieur, j’ai un estomac qui peut tout supporter. Il va vous étonner»

Un volontaire à l’expérience

Une situation qui ne plaît pas du tout à Harvey W. Wiley, chimiste en chef depuis 1883 au département de l’Agriculture du gouvernement américain. Il tente d’abord de prévenir les autorités qui ne semblent pas vraiment préoccupées par la situation.

«Wiley voyait bien que les Américains étaient en danger, mais il ne pouvait pas changer les choses en étant juste un gentil chimiste qui publie des rapports que personne ne lit, explique Deborah Blum. Il a donc décidé d’utiliser une méthode plus radicale.»

En 1901, il réussit à convaincre le Congrès américain de financer une expérience qu’il nomme «Les procès de la table hygiénique». Le principe est de réunir autour d’une table une équipe de cobayes. La moitié d’entre eux dégustera matin, midi et soir des plats parfaitement sains, sans le moindre additif chimique, cuisinés pour eux par un chef. Sans le savoir, l’autre moitié mangera la même chose, augmentée d’une dose plus ou moins forte d’un produit chimique à tester. Par mesure de sécurité, les rôles s’inverseront tous les quinze jours, sous l’œil attentif du savant fou Wiley.

Durs à cuire

Pour trouver des volontaires à cette étude hors norme, Wiley poste une annonce expliquant son expérience et promettant trois copieux repas par jour. Dans la perspective d’économiser un peu d’argent sur leurs dépenses alimentaires, une douzaine de candidats ne tarde pas à se manifester, parfois même avec un peu de fanfaronnade

. «Monsieur, j’ai un estomac qui peut tout supporter. Il va vous étonner», écrit l’un des volontaires dans sa lettre de réponse à l’annonce.

Harvey Wiley fait aussi construire un restaurant dans les sous-sols du département de l’Agriculture. Au-dessus de la salle à manger, les cobayes y font poser une plaque sur laquelle on peut lire:

«Seuls les braves osent manger la nourriture». Selon Deborah Blum, «la vérité est que même s’ils avaient été prévenus, les volontaires ne se rendaient pas bien compte de ce qui les attendait. Ils se voyaient comme des explorateurs en croisade».

De quoi séduire les journalistes du Washington Post qui décident rapidement de rebaptiser la folle équipe du nom de Poison Squad. Même s’il ne touche pas aux préparations toxiques de son cuisinier, Harvey Wiley a droit, quant à lui, au charmant surnom de Old Borax. Aux quatre coins des États-Unis, on commence alors à s’enflammer pour ces héros prêts à s’empoisonner pour sauver le reste du pays.

La Poison Squad | The U.S. Food and Drug Administration via Flickr

D’autant plus que, pour attirer l’attention, Harvey Wiley s’amuse à envoyer de faux menus à la presse: huîtres sauce formol, hors-d’œuvre à l’acide benzoïque, liqueur de tête de mort et coupe-faim à la Roland B. Molineux, du nom d’un meurtrier de l’époque ayant empoisonné deux victimes. La stratégie d’Old Borax fonctionne à merveille et l’opinion publique se passionne pour l’expérience en cours. L’écrivain S.W. Gillilan leur écrit par exemple un poème resté célèbre:

Nous brisons notre jeûne à l’acide prussique
Nous déjeunons au ragoût de morphine
Nous dînons avec des consommés de têtes d’allumettes
Nous buvons de l’acide phénique
Nous sommes immunisés contre la mort et nous en sommes fiers
Hourra pour la Poison Squad!

En parallèle, le comédien Lew Dockstater, dont les spectacles de ménestrel connaissent un succès national, popularise un hymne à la gloire des cobayes de Wiley. Le refrain est repris dans tout le pays:

«Ils s’en remettront peut-être, mais ils ne seront plus jamais les mêmes». Blurp.

Accord écœuré

Malgré cette gloire soudaine, les membres de la Poison Squad déchantent vite en découvrant les effets des produits qu’ils ingèrent. Après avoir testé le borax (acide borique) suivi de l’acide salicylique à des doses de plus en plus élevées, la moitié des volontaires empoisonnés doivent mettre un terme à l’expérience avant la fin. Ils n’ont plus d’appétit, dépriment et sont en proie à de violentes nausées suivies de vomissements. Parfois, ils n’arrivent même plus à se lever le matin. Même constat après les séances de dégustation à hautes doses d’autres produits fréquemment utilisés par l’industrie alimentaire comme le dioxyde de soufre ou le benzoate de sodium.

«Le résultat de cette expérience montre qu’une grande partie de ces additifs sont mortels et qu’ils causent de graves inflammations du tube digestif», conclut le Times après avoir eu accès au rapport de plus 500 pages publié par Harvey Wiley.

Mais si ce test grandeur nature est un succès, un point assombrit tout de même le tableau. Deborah Blum revient sur les limites de ce travail:

«Après l’expérience, les membres de la Poison Squad ont tous mis un peu de temps à s’en remettre. Le problème est qu’il n’y a pas eu de suivi de leur état de santé sur le long terme. L’un d’entre eux est mort quelques années plus tard des suites d’une tuberculose. Dans les médias, sa famille a soupçonné Wiley d’avoir affaibli ses défenses immunitaires avec son expérience».

Difficile de savoir si ces accusations sont avérées ou si elles ont été lancées par les nombreux lobbies de l’industrie alimentaires très remontés contre Wiley. Une chose est sûre: les casse-cou de la Poison Squad ne se sont pas intoxiqués pour rien. En 1906, grâce à ces nouvelles trouvailles, la signature du Pure Food and Drug Act marque la mise en place d’un cadre pour la sécurité sanitaire des aliments produits aux États-Unis.

Aussi appelée Wiley Act, cette loi fédérale a quelque chose de novateur. Pour la première fois dans l’histoire du pays, le gouvernement s’engage à protéger les consommateurs. En matière de régulation, tout le reste suivra. Malgré son licenciement quelques années plus tard par le département de l’Agriculture qui n’apprécie guère son refus du moindre compromis avec l’industrie alimentaire, Harvey Wiley a donc gagné la bataille. Au moins jusqu’à l’invention des dosettes de lessive.

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Une momie d’Équateur, clé pour savoir comment une maladie a atteint l’Europe


La momie de Guano, n’a rien de conventionnelle. Elle a été retrouvée dans les murs d’un couvent franciscain. Il ne portait pas l’habit d’un moine franciscain et il est très bien conservé. Cette momie pourrait raconter l’histoire d’une maladie originaire d’Amérique et elle est maintenant partout dans le monde, la polyarthrite rhumatoïde.
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Une momie d’Équateur, clé pour savoir comment une maladie a atteint l’Europe

 

 

PAOLA LOPEZ
Agence France-Presse
Quito

Le docteur Philippe Charlier pointe la fistule au menton qui aurait provoqué la mort de la personne.

PHOTO RODRIGO BUENDIA, AFP

Sa peau ressemble à du carton, ses mains sont percées de trous. Ce corps momifié datant du XVIe siècle, découvert en Équateur, serait la clé pour retracer l’histoire d’une douloureuse maladie des articulations, qui s’est répandue depuis l’Amérique en Europe.

« C’est une momie extrêmement importante pour l’histoire des maladies », a précisé à l’AFP le médecin légiste, anthropologue et paléontologiste Philippe Charlier, directeur du département de la recherche et de l’enseignement du musée du Quai Branly à Paris.

L’expert français s’est rendu à Quito pour analyser les restes de ce « patient », au laboratoire de l’Institut national du patrimoine culturel. Le corps momifié présente des marques permettant de tracer l’origine de la polyarthrite rhumatoïde, et sa traversée jusqu’en Europe.

Selon l’INPC, il s’agirait d’un moine d’origine espagnole. Mais des études en cours pour déterminer son identité pourraient donner un autre résultat.

La sépulture de la momie, identifiée par l’institut comme celle du frère Lazaro de la Cruz de Santofimia, était inhabituelle : elle a été découverte entre les murs du couvent de l’Assomption à Guano, dans la province de Chimborazo (centre andin).

Une tombe atypique

A la différence d’autres corps enterrés dans des églises, en position horizontale dans des cercueils, la momie de Guano était dressée, sans autre protection que les murs de pierre, avec auprès d’elle un rat naturellement momifié aussi.

Conservé dans une atmosphère froide et sèche, le corps n’a pas été altéré par les mouches et les larves, ce qui a permis la préservation des tissus portant les marques de la polyarthrite rhumatoïde.

Cette maladie inflammatoire des articulations, propre au continent américain, intéresse le Dr Charlier, qui a par ailleurs étudié les restes de Hitler, Descartes, Robespierre et du premier homme de Cro-Magnon.

« C’est une maladie fréquente maintenant, mais son foyer d’origine est en Amérique, avant l’arrivée de Christophe Colomb », a expliqué mercredi cet expert, ajoutant que « la momie de Guano, c’est peut-être le chaînon manquant […] qui va nous permettre de comprendre comment cette maladie, qui était américaine à l’origine, est devenue ensuite une maladie mondiale par hybridation, par la confrontation entre deux mondes ».

Un moine franciscain ?

Un tremblement de terre, survenu dans le centre andin de l’Équateur en 1949, avait mis à jour l’étrange sépulture du présumé moine franciscain et gardien du couvent de 1560 à 1565, selon l’Université San Francisco de Quito, qui participe aux recherches.

« La momie de Guano rentre dans ce cadre des momies atypiques et des morts atypiques, et des sépultures atypiques » du fait de la position dans laquelle elle a été découverte et du fait de l’absence d’éléments chrétiens tel qu’un chapelet, et d’un cercueil, selon le Dr Charlier.

Les recherches n’ont pas encore permis de définir la date de la mort, mais ont déterminé sa cause la plus probable : une fistule au menton qui a dégénéré en abcès, puis en septicémie ou en encéphalite.

Il reste aussi à confirmer l’identité de la momie par l’étude des registres de l’ordre franciscain.

Les textiles recouvrant le corps pourraient fournir une piste.

« Ce qu’il a sur lui, n’est pas du tout le vêtement d’un frère franciscain. Un frère franciscain a une robe de bure, généralement de couleur brun foncé, et pas des vêtements de qualité comme on peut en voir sur ce monsieur là », a précisé l’expert français.

Philippe Charlier a pu étudier la momie durant deux jours. Pour son transfert depuis Guano, les techniciens de l’INPC avaient fabriqué sur mesure un cercueil en éponge, dont le corps n’a été retiré que sous le regard attentif du médecin légiste, arrivé mardi à Quito. 

Il a prélevé des échantillons d’os et de tissus secs afin de procéder à des analyses génétiques et au carbone 14.

« Les morts sont aussi vivants que nous. Nous, on est des futurs morts. Donc pour moi, c’est une chaîne, une chaîne continue. Et il n’y a aucun caractère morbide : je ne travaille pas sur les morts parce que la mort m’intéresse, je travaille sur les morts parce qu’ils ont beaucoup de choses à nous raconter », a-t-il souligné.

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Une université recouvre des fresques dépeignant Christophe Colomb


Une université aux États-Unis veut couvrir des toiles des exploits de la colonisation avec Christophe Colomb. On a dépeint positivement les colonisateurs alors que l’Histoire raconte tout autre chose
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Une université recouvre des fresques dépeignant Christophe Colomb

 

Les 12 fresques se trouvent dans le bâtiment... (PHOTO AP)

Les 12 fresques se trouvent dans le bâtiment principal de l’institution catholique.

PHOTO AP

 

Agence France-Presse
Chicago

L’université de Notre Dame, l’un des établissements les plus anciens et les plus prestigieux des États-Unis, va couvrir des peintures murales consacrées à Christophe Colomb, considérées comme donnant une image faussée de l’histoire de l’Amérique coloniale.

Les 12 fresques se trouvent dans le bâtiment principal de l’institution catholique, une structure imposante surmontée d’un dôme doré, et mettent en scène plusieurs moments de la vie et des explorations du Génois.

Pour leurs détracteurs, ces oeuvres peintes à la fin du XIXè siècle célèbrent des stéréotypes dépassés sur les Amérindiens et ignorent les conséquences dévastatrices du colonialisme.

Le président de l’université John Jenkins a écrit dans une lettre ouverte que ces oeuvres de Luigi Gregori entendaient dépeindre des immigrants catholiques de manière positive à l’heure où ils faisaient face à des discriminations en Amérique.

Toutefois, il a reconnu que depuis les années 1990, les fresques avaient été interprétées comme «au mieux aveugles aux conséquences du voyage de Colomb pour les peuples indigènes qui vivaient dans ce « nouveau » monde et au pire dégradantes pour eux».

L’établissement, qui se trouve dans l’Indiana, a d’abord publié des brochures remettant les fresques dans leur contexte historique mais ça n’a pas été suffisant, selon M. Jenkins.

Les oeuvres ayant été peintes directement sur les murs, elles seront couvertes pour être malgré tout préservées.

«Nous voulons préserver les oeuvres artistiques dont le but à l’origine était de célébrer les migrants catholiques à l’époque marginalisés au sein de la société, mais d’une manière qui ne marginalise pas involontairement les autres», a dit M. Jenkins.

L’association des étudiants amérindiens de l’université a salué sur Facebook une «sage» décision.

L’université a été fondée en 1842 par Edward Sorin, un missionnaire français, et compte actuellement 12 000 étudiants.

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21 janvier, dernière éclipse totale de la Lune avant 2022


Je ne suis pas certaine que je vais veiller pour voir cette éclipse totale de la lune. Pourtant, c’est un spectacle qui mérite d’être admiré.
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21 janvier, dernière éclipse totale de la Lune avant 2022

 

Agence France-Presse
Washington

Les habitants des Amériques, d’une grande partie de l’Europe et d’Afrique de l’Ouest pourront observer une éclipse totale de Lune dans la nuit du 20 au 21 janvier, la dernière avant 2022.

Pour les Européens et les Africains, l’éclipse totale se produira à la fin de la nuit, peu avant le lever du Soleil. L’est de ces continents en verra moins en raison du lever du jour.

Pour les Américains du Nord et du Sud, ce sera au début ou au milieu de la nuit.

La pleine Lune sera dans l’ombre de la Terre de 3h34 à 6h51 GMT (22h34 à 1h51, heure de Montréal). Pendant la première heure, elle sera doucement « mangée » par la gauche. L’éclipse sera totale pendant une heure à partir de 4h41 GMT (23h41, heure de Montréal), selon les tableaux horaires fournis par la NASA.

La phase totale de l’éclipse sera environ trois quarts d’heure plus courte que celle de la grande éclipse de juillet 2018, qui restera la plus longue du XXIe siècle.

Pendant l’éclipse totale, la Lune ne sera pas invisible : elle sera rouge, comme lors de toutes les éclipses totales.

Cette teinte sera due au fait que les rayons du Soleil ne l’atteindront plus directement. A la place, une petite partie des rayons rouges seront filtrés par l’atmosphère terrestre et réfractés vers la Lune (les rayons bleus, eux, divergeront vers l’extérieur).

C’est le même phénomène qui colore en rouge les levers et couchers du Soleil vus depuis la Terre.

« C’est la dernière chance avant un long moment de voir une éclipse totale de Lune », dit à l’AFP Bruce Betts, scientifique en chef de la Planetary Society, une organisation astronomique américaine.

La prochaine éclipse totale visible depuis l’Europe aura lieu le 16 mai 2022, mais des éclipses partielles auront lieu dans l’intervalle.

Des éclipses totales de Lune peuvent arriver deux voire trois fois par an.

Elles correspondent à un concours de circonstances rare : il faut que la Terre se situe exactement entre le Soleil et la Lune.

Encore faut-il que le ciel soit dégagé pour en profiter. Les nuages gâchent souvent le spectacle. 

Les passionnés d’astronomie pourront comparer les infimes variations de la teinte rouge de la Lune cette fois-ci.

« Tout dépend de ce qu’il y a dans l’atmosphère », explique Bruce Betts. « Tout comme les couchers de Soleil changent de couleur d’un jour à l’autre, les éclipses varient en fonction des particules dans l’atmosphère, ou s’il y a une éruption volcanique, par exemple ».

Aucun télescope n’est nécessaire pour observer l’éclipse. Pour voir les cratères de la Lune, le planétologue rappelle que de simples jumelles peuvent faire l’affaire.

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L’incroyable migration d’une libellule géante


Une migration qui se fait en 3 générations à travers l’Amérique, les libellules anax de juin traversent ainsi le Canada, États-Unis, Mexique et Caraïbes.
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L’incroyable migration d’une libellule géante

 

Photo: Wichita State University

Alain Labelle

Un peu à l’image du papillon monarque, l’anax de juin (Anax junius) effectue une migration annuelle sur des centaines de kilomètres à travers l’Amérique, révèlent les observations d’écologistes américains associés à l’Institut Smithsonian de biologie.

Cette libellule appartient à la famille des Aeshnidae,commune en Amérique centrale et du Nord. Elle est présente au Canada, particulièrement au Québec.

Dans leurs travaux, Michael Hallworth et ses collègues ont établi que sa boucle migratoire annuelle se déroule sur au moins trois générations.

Cette découverte a été rendue possible grâce à la science participative, c’est-à-dire avec l’aide de citoyens bénévoles sur le terrain qui ont recueilli des informations pendant plus de 20 ans, mais aussi grâce à la détection de composés chimiques présents sur les ailes des insectes.

Le saviez-vous?

  • Cette grosse libellule mesure entre 6,5 et 8,5 cm de long;
  • Elle présente une envergure de plus de 9 cm;
  • Son thorax est vert, et son abdomen est bleuâtre et brun foncé;
  • Sa face est vert jaunâtre et porte une marque en forme de cible.

D’une génération à l’autre

Les chercheurs ont établi que, de février à mai, une première génération d’insectes émerge dans le sud des États-Unis, au Mexique et dans les Caraïbes et migre vers le nord.

Dès le mois de mars, certaines de ces libellules atteignent ensuite la Nouvelle-Angleterre, le sud du Québec et de l’Ontario, et le nord du Midwest. Elles pondent alors leurs œufs dans des étangs et dans d’autres plans d’eau calmes et finissent par mourir dans ces régions. Ce premier trajet est d’environ 650 km.

À partir de juillet et jusqu’à la fin d’octobre, une deuxième génération prend ensuite le relais et met le cap vers le sud. Certaines de ces libellules effectuent le voyage l’année même de l’arrivée de leurs géniteurs, mais d’autres effectuent leur migration l’année suivante, après avoir hiverné lorsqu’elles étaient encore des nymphes, deuxième stade du développement des insectes situé entre la larve et l’imago. Cette partie du voyage avoisine les 680 km.

Une troisième génération émerge vers le mois de novembre et vit entièrement dans le sud durant l’hiver. C’est sa progéniture qui recommence le cycle en essaimant vers le nord alors que les températures se réchauffent au printemps.

Une libellule difficile à suivre

Les scientifiques savaient déjà que ces libellules migraient, mais les détails de ce voyage restaient méconnus.

À l’heure actuelle, les instruments qui permettent aux scientifiques de suivre les mouvements des animaux pendant un certain laps de temps ne sont pas assez miniaturisés pour prendre en filature des insectes. Les plus petits outils pèsent environ 0,3 gramme, ce qui équivaut à près du double du poids de cette espèce de libellule.

Les chercheurs ont donc privilégié la piste chimique pour suivre son aventure migratoire. Ils ont eu recours à des spécimens de musées capturés au fil des ans et de centaines d’autres libellules capturées vivantes pour déterminer sur leurs ailes la quantité d’une forme rare d’hydrogène qui se trouve à l’état naturel, mais qui varie selon les zones géographiques.

En fait, au fil de sa vie, cette libellule grappille cette forme d’hydrogène dans l’eau où elle se développe. Les scientifiques ont remarqué que cette forme d’hydrogène se raréfie du sud au nord de l’Amérique du Nord. Il est ainsi possible de déterminer où elle est passée.

Je ne peux pas vous donner un code postal, mais il est possible de distinguer celles qui ont grandi au sud de celles qui ont grandi au nord. Michael Hallworth, écologiste associé à l’Institut Smithsonian de biologie

Les effets des changements climatiques

L’équipe de recherche s’inquiète des effets des changements climatiques sur le moment de la migration et le développement des nymphes, puisque ces dernières dépendent fortement de la température.

Le détail de ces travaux est publié en anglais dans la revue Biology Letters(Nouvelle fenêtre).

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Le plus vieux texte d’Amérique


Le plus vieux texte de l’Amérique vient des Mayas. Ce fut un calendrier des mouvements de Vénus qui ne serait qu’une partie d’un document qui aurait probablement contenu 20 pages
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Le plus vieux texte d’Amérique

 

 

Le texte le plus ancien jamais retrouvé en Amérique est exposé dans un musée de Mexico pour la première fois. Il s’agit d’un traité maya d’astronomie a été écrit entre 1021 et 1154. Tout à fait fascinant!

Le Saviez-Vous ► Histoire de la route des Indes : une épopée maritime


Les explorateurs ont cherché des moyens pour se rendre peut-être plus rapidement vers la route des épices, de la soie et pierres précieuses. Ce qu’ils ont découvert, c’est de nouveaux territoires. On peut imaginer que les cartes géographiques on changer à chaque voyage.
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Histoire de la route des Indes : une épopée maritime

 

Planisphère portugais dit « de Cantino » daté de 1502 ; première visualisation des parties du monde connues par les Européens au début du XVIe siècle. Bibliothèque Estense de Modène (Italie) © Domaine public

Planisphère portugais dit « de Cantino » daté de 1502 ; première visualisation des parties du monde connues par les Européens au début du XVIe siècle. Bibliothèque Estense de Modène (Italie) © Domaine public

Dès le début du XVIe siècle, les géographes européens savent que les terres découvertes outre-Atlantique ne constituent pas une partie de l’Asie mais un nouveau continent qui barre la route occidentale vers les épices, les pierres précieuses et la soie.

Des navigateurs portugais tels Vasco de Gama ont ouvert la route orientale de l’Inde par le Cap de Bonne-Espérance, en créant des escales sur les côtes africaines. La Chine est atteinte dès 1516 et un comptoir de commerce portugais est créé à Macao. La route occidentale vers l’Inde pose problème aux explorateurs : ils vont tenter d’ouvrir une voie maritime autre que celle de Magellan, trop loin au sud et obligeant le passage vers le Pacifique par un détroit très dangereux. Les expéditions du malouin Jacques Cartier ou de l’explorateur anglais Henry Hudson, s’emploient à découvrir le passage navigable au nord de l’Amérique, entre Atlantique et Pacifique. L’obstacle terrestre que constitue la chaîne des Rocheuses barrant la route vers l’ouest, ne sera véritablement comprise qu’au XVIIIe siècle.

Le mythe d’une immense terre australe inconnue

On transpose dans le Nouveau Monde les mythes géographiques hérités du Moyen-Âge européen ; l’existence du passage maritime vers l’Orient par l’ouest en est directement issue. Les Espagnols qui sont établis dès les années 1530 en Californie, stimulés par l’existence éventuelle de métaux précieux et de royaumes légendaires, remontent ainsi jusqu’à l’Oregon. Une longue bande côtière nord-ouest va cependant demeurer inexplorée jusqu’à l’arrivée de James Cook dans les années 1770.

L’existence mythique d’une Terra Australia Incognita, gigantesque continent austral, est l’héritage de la géographie de Ptolémée, d’une interprétation erronée de Marco Polo et d’une conception médiévale qui voudrait équilibrer masses continentales de l’hémisphère Nord par leur équivalent dans l’hémisphère Sud. Sur le planisphère de Mercator de 1587, le continent austral mythique reçoit son extension maximale, il couvre trois océans et jusqu’au début du XVIIe siècle, on pense que l’Australie et le continent antarctique ne font qu’un seul bloc.

À savoir

Gerardus Mercator est un géographe originaire des Pays-Bas espagnols (Belgique actuelle), premier à réaliser en 1569 une projection terrestre cylindrique tangente à l’équateur sur une carte plane ; petit problème cependant : plus on va vers les pôles et plus la déformation des continents est importante.

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Le Saviez-Vous ► Il y a cinq siècles avait lieu le premier voyage esclavagiste entre l’Afrique et l’Amérique.


L’esclavage a commencé bien avant 1518, mais cette année-là, les esclaves noirs, et même arabes on traverser les mers pour se rendre aux Amérique. Avec le Nouveau-Monde, il eut un manque de main-d’oeuvres. Pendant toutes ces années de ce commerce, plus de 10 millions d’Africains ont été transporter entre l’Europe et en Amérique dont près de millions d’esclaves sont mort avant d’arriver à leur destination.Malheureusement, malgré ces horreurs, l’esclavage, la traite humaine existe encore sous diverses formes.
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Il y a cinq siècles avait lieu le premier voyage esclavagiste entre l’Afrique et l’Amérique.

 

Cap 110 - Mémorial à l'esclavage | Gaël Chardon via Flickr CC License by

Cap 110 – Mémorial à l’esclavage | Gaël Chardon via Flickr CC License by

Repéré par Christophe-Cécil Garnier

Jusqu’en 1518, les esclaves africains étaient amenés jusqu’en Espagne ou au Portugal, avant d’être envoyés dans les Caraïbes.

 

Repéré sur The Independent

C’était il y a exactement 500 ans. Le 18 août 1518, ou 28 août s’ils avaient utilisé notre calendrier grégorien, le roi d’Espagne Charles I publiait une charte autorisant directement le transport d’esclaves de l’Afrique aux Amériques. Jusqu’à ce moment, ils étaient d’abord amenés en Europe méridionale.

Dans cette charte, le roi d’Espagne donne à Lorenzo de Gorrevod, un de ses principaux conseillers, la permission de transporter «quatre mille esclaves nègres, hommes comme femmes», sur les différents territoires découverts du continent américain. Cette décision de créer une ligne directe et «économiquement plus viable» a fondamentalement changé la nature et l’ampleur de cette terrible industrie, estime le quotidien anglais The Independent. Sur les 350 années suivantes, plus de dix millions d’Africains furent transportés entre les deux continents. Au moins 1,8 million moururent en route.

«Les découvertes que nous avons faites transforment notre compréhension des débuts de la traite négrière transatlantique. Remarquablement, jusqu’à présent, il s’agissait d’un domaine peu étudié», a déclaré le professeur David Wheat, de l’Université du Michigan, un historien qui a été étroitement impliqué dans les récentes recherches.

«La plupart des historiens et autres n’ont pas vraiment compris l’importance de l’avènement du commerce transatlantique des esclaves en août 1518», a renchérit le professeur David Richardson, de l’Institut Wilberforce de l’Université de Hull.

La traite négrière a pourtant été une catastrophe pour l’Afrique, note l’Independent.

«La traite des esclaves arabes avait déjà eu un impact terrible sur le continent – mais la demande européenne de cette main-d’œuvre dans leurs empires embryonnaires du Nouveau Monde a considérablement aggravé la situation», indique le quotidien. Les Européens, comme les Espagnols ou les Portugais, ont massivement augmenté la demande et ont finalement déclenché toute une série «de terribles guerres tribales intra-africaines».

The Independent conclut que «les gouvernements et les organisations du monde entier ont eu tendance à favoriser la commémoration des révoltes d’esclaves et des mouvements abolitionnistes, qui ont contribué à mettre fin à la traite des esclaves, plutôt que l’histoire plus lointaine et politiquement moins confortable de la façon dont cela a commencé».

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En colonisant l’Amérique, les Européens auraient fait disparaître d’anciens chiens


Les premiers chiens sont venus par le détroit de Béring pour s’installer dans les deux Amérique (Nord et Sud), il y a environ 9 900 ans. Ils ont vécu comme tout bon chien domestique au côté de leur maitre. Puis l’arrivé des Européens, ces chiens ont disparus laissant place à des chiens d’outremer.
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En colonisant l’Amérique, les Européens auraient fait disparaître d’anciens chiens

 

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Photo Archives / AFP

Les Européens qui ont colonisé l’Amérique à partir du 15e siècle ont décimé non seulement les populations indigènes, mais sans doute aussi les chiens alors domestiqués sur le continent, affirment des chercheurs à l’issue d’un grand travail de recherche archéologique et génétique.

Les plus anciens chiens retrouvés dans les deux Amériques, dits «pré-contact», datent d’il y a environ 9900 ans, environ 6500 ans après l’arrivée des premiers humains.

Une équipe de 50 chercheurs a analysé des échantillons d’ADN retrouvés sur 71 anciens chiens retrouvés en Amérique du Nord et en Sibérie, qu’ils ont comparés génétiquement à des chiens modernes.

Leur résultat, publié jeudi dans la prestigieuse revue Science, confirme avec un degré de certitude inédit que les chiens d’Amérique sont arrivés par le détroit de Bering, par le même chemin que les humains. Ces chiens ont ensuite vécu pendant des millénaires avec leurs maîtres… avant d’être éradiqués en quelques siècles après l’arrivée des Européens.

Les ADN des chiens américains modernes n’ont en effet rien en commun avec les anciens, qui descendent d’anciens chiens de Sibérie orientale.

« Il est fascinant de voir qu’une population de chiens ayant vécu dans de nombreuses régions des Amériques pendant des milliers d’années, et qui faisaient partie intégrante des cultures amérindiennes, ait pu disparaître aussi vite », dit l’auteur principal de l’étude, Laurent Frantz, un expert en ADN ancien à l’Université Queen Mary de Londres.

Parmi les raisons possibles: des maladies, des persécutions culturelles, ou le désir des Européens d’élever leurs propres chiens. Mais la rapidité de la disparition laisse les chercheurs circonspects.

Les Labradors et Chihuahas modernes descendent de races eurasiennes introduites en Amérique entre le 15e et le 20e siècle, écrit l’archéologue Angela Perri, de l’université de Durham en Angleterre.

En fait, il reste une trace génétique des anciens chiens américains, mais celle-ci est particulière: elle se trouve dans une tumeur cancéreuse, du nom de CTVT, qui survit aujourd’hui et se transmet par contact sexuel entre chiens.

« Bien que cet ADN de cancer ait muté au fil des années, il est quasiment semblable à l’ADN de ce premier chien fondateur d’il y a plusieurs milliers d’années », explique Maire Ní Leathlobhair, du département de médecine vétérinaire de l’Université de Cambridge.

Cette étude est un pas important, mais pas final, dans la compréhension de l’évolution canine.

« L’histoire des chiens américains pré-contact commence seulement à être écrite », estiment Linda Goodman, de Stanford, et Elinor Karlsson, de l’Université du Massachusetts, dans un article séparé publié dans Science.

Cette histoire ne pourra être écrite qu’avec de futures découvertes, et notamment l’exploitation de génomes plus entiers que ceux exploités jusqu’à présent.

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