Il y avait autrefois des hyènes en Arctique


Il y a déjà eu des hyènes au Canada, ils ont pris le détroit de Béring pour venir sur le continent. Ces hyènes ont vécu sur terre, il y a environ 4,9 millions et 780 000 ans.

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Il y avait autrefois des hyènes en Arctique


Crédits : Julius T. Csotonyi

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

L’analyse de dents retrouvées il y a plusieurs années suggère que des hyènes préhistoriques ont évolué dans l’Arctique au cours de la dernière période glaciaire. 

Nous savions déjà que d’anciennes hyènes préhistoriques, connues sous le nom de Chasmaporthetes, avaient évolué en Mongolie. Dans l’actuel Kansas, également. Pour aller d’un point à un autre, l’espèce avait donc forcément dû passer par le détroit de Béring. Mais jusqu’à présent, les paléontologues manquaient de fossiles témoignant de ce passage. Ce vide dans les archives fossiles vient d’être comblé, avec la découverte de deux petites dents retrouvées dans le Yukon, au Canada. Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Open Quaternary.

« On a longtemps émis l’hypothèse que les hyènes avaient traversé le pont terrestre de Béring pour entrer en Amérique du Nord, mais jusqu’à présent les preuves manquaient », explique Blaine Schubert, de la East Tennessee State University (États-Unis).

Cette nouvelle découverte confirme ainsi que ce “voyage” était effectivement à la portée de l’animal.

Notons par ailleurs que, comme c’est souvent le cas, ces dents ont été retrouvées il y a plusieurs décennies (dans les années 70, pour ce cas précis), mais elles n’avaient jusqu’alors pas été étudiées. Du moins pas avec précision. Elles reposaient depuis toutes ces années au Musée canadien de la nature à Ottawa, en Ontario. Jack Tseng, paléontologue à l’Université de Buffalo à New York, s’est récemment proposé pour le faire. Et le chercheur s’est très vite rendu compte qu’il était en présence de raretés.

« Au bout de cinq minutes j’étais déjà à peu près sûr que ces dents – une molaire et une prémolaire – appartenaient à un spécimen de Chasmaporthetes », dit-il.

hyènes

Une des deux dents de hyène découverte en 1977 au Canada. Crédits : Grant Zazula/Gouvernement du Yukon

Un ancien broyeur d’os

Cet ancien carnivore, de la famille des Hyaenidae, évoluait sur Terre il y a entre 4,9 millions et 780 000 ans. Pour le cas de cet animal, l’analyse de ses dents suggère qu’il évoluait il y a entre 1,4 million et 850 000 ans. Comme les hyènes aujourd’hui en Afrique, l’étude suggère que ces anciens carnivores étaient des broyeurs d’os. Autrement dit, ces animaux devaient jouer un rôle très important dans leur écosystème en éliminant les carcasses.

Ce que nous apprend également cette nouvelle découverte, c’est que ces anciens carnivores étaient donc parfaitement capables de s’adapter à tout type d’environnement. On n’en saura malheureusement pas plus quant aux raisons de la disparition de l’espèce (les humains n’étaient pas encore arrivés dans la région à cette époque). Les chercheurs soupçonnent néanmoins une concurrence féroce avec d’autres grands carnivores, tels que l’ours à face courte géant (Arctodus), ou le Xenocyon, un ancien canidé.

Source

https://sciencepost.fr/

L’humain chassait bel et bien les paresseux géants


Le paresseux géant vivait il y a 12 millions d’années, il était comme ses cousins lointains, les paresseux d’aujourd’hui, des herbivores. Grâce a des empreintes fossilisées, les scientifiques peuvent affirmer que l’homme chassait ces bêtes. On croit aussi qu’à la dernière glaciation, les hommes on participer à la disparition des paresseux géants tout comme les mammouths, les tigres à dents de sabre et lions américains
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L’humain chassait bel et bien les paresseux géants

 

Représentation artistique d'un groupe d'humains chassant un paresseux géant.

Représentation artistique d’un groupe d’humains chassant un paresseux géant.  Photo : Université Bournemouth/Alex McClelland

Scène préhistorique : quelque part, il y a environ 12 000 ans, un paresseux géant d’Amérique du Nord, une bête poilue de la taille d’un éléphant, est suivi par un groupe de chasseurs puis, se sachant traqué, il se redresse sur ses pattes arrière pour, du haut de ses deux mètres, tenter de se défendre avec ses griffes géantes et pointues.

Un texte d’Alain Labelle

Voilà la reconstitution d’un événement de prédation de quelques minutes qui s’est déroulé il y a des milliers d’années près d’un lac du Nouveau-Mexique. Cette reconstitution est rendue possible grâce à la mise au jour d’une série d’empreintes fossilisées appartenant à un paresseux géant et à des humains.

Préservées pendant des millénaires, ces empreintes sont les toutes premières pistes qui placent des chasseurs humains en action contre ces grosses proies.

Les empreintes découvertes au Nouveau-Mexique.

Les empreintes découvertes au Nouveau-Mexique.  Photo : Université Bournemouth/Matthew Bennett

Elles ont été découvertes au parc national White Sands National Monument.

Malgré leur physique imposant, les paresseux géants étaient herbivores. Leurs griffes n’étaient pas adaptées à la prédation, mais plutôt à la préhension nécessaire à la cueillette de fruits et de feuilles d’arbres.

Il n’est pas rare de trouver des empreintes de paresseux géants, mais celles-ci sont particulièrement intéressantes, puisqu’elles sont accompagnées de traces humaines.

Il y en a au moins une dizaine au même endroit.

Dans certains cas, les pas humains se trouvent à l’intérieur même de celles des paresseux (voir photo).

Une empreinte humaine dans une empreinte d'un paresseux géant.

Une empreinte humaine dans une empreinte d’un paresseux géant.  Photo : Université Bournemouth/Matthew Bennett

Un travail de détective

C’est en analysant la scène que le Pr Matthew Bennett de l’Université Bournemouth et ses collègues ont compris ce qui s’était passé à l’époque à cet endroit.

J’ai tranquillement compris ce qui s’était passé ici il y a des milliers d’années.

Matthew Bennett

Cette scène indique en fait, selon lui, l’action d’une poursuite associée à une prédation.

Représentation artistique d'un paresseux géant.

Représentation artistique d’un paresseux géant Photo : iStock

Les chercheurs estiment que si cet animal géant avait suivi des humains, la plus grande empreinte aurait détruit la plus petite, ce qui n’est pas le cas.

Si les chasseurs marchaient dans d’anciennes pistes d’un paresseux, leurs pieds n’auraient pas créé les mêmes motifs dans les sédiments.

Des humains et des disparitions

Cette mise au jour donne également de la crédibilité à la théorie selon laquelle, lors du déclin de la dernière période glaciaire, les humains ont pu jouer un grand rôle dans l’extinction de ces créatures et d’autres mammifères géants comme les mammouths et les mastodontes.

En fait, ils ont tous disparu au moment où les populations humaines s’étendaient en Amérique du Nord.

Quatre espèces de paresseux géants ont vécu en Amérique du Nord et sont aujourd’hui disparues.

Leurs prédateurs devaient inclure les tigres à dents de sabre (smilodon) et les lions américains.

Ils sont des cousins éloignés des paresseux arboricoles qui vivent actuellement dans les forêts de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud.

Ainsi, toutes les preuves indiquent que les chasseurs suivaient un animal qui se trouvait devant eux.

 

Un paresseux dans une forêt du Costa Rica.

Un paresseux dans une forêt du Costa Rica Photo : iStock

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Science Advances.

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Les restes d’un enfant racontent l’histoire des premiers Américains


Un nouveau groupe autochtone à été découvert en Alaska grâce à la découverte des ossements d’un bébé de 6 semaines enterré il y a environs 11 500 ans. C’est une population inconnue jusqu’à ce jour. Les Béringiens seraient probablement le premier groupe d’amérindien en Amérique du Nord
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Les restes d’un enfant racontent l’histoire des premiers Américains

 

Illustration d'un peuplement ancien en Alaska

Illustration d’un peuplement ancien en Alaska   Photo : Ben Potter

L’analyse de l’ADN retrouvé dans les ossements fossilisés d’un bébé mis au jour en Alaska, aux États-Unis, révèle l’existence d’une population ancienne auparavant inconnue en Amérique.

Un texte d’Alain Labelle

Le bébé, de sexe féminin, est mort à l’âge de six semaines. Ses restes ont été découverts en 2013 sur le site archéologique d’Upward Sun River. Il a été baptisé Xach’itee’aanenh t’eede gaay ou « petite fille du lever du soleil » par la communauté autochtone de l’endroit.

Pour les scientifiques, le bébé est mieux connu sous le code USR1, en référence au lieu de sa découverte. Il a été enterré il y a environ 11 500 ans avec un autre bébé du même sexe encore plus jeune, qui a également été étudié par des équipes d’anthropologues des universités de Copenhague, de Cambridge et d’Alaska. Si ces chercheurs n’ont pas réussi à séquencer le patrimoine génétique du plus jeune bébé, ils pensent néanmoins que les deux enfants étaient apparentés et sans doute cousins.

Une population inconnue

C’est l’un des deux plus anciens génomes trouvés à ce jour en Amérique du Nord, mais sa particularité tient davantage au fait qu’il appartient à une population inconnue d’humains que les chercheurs ont appelés les anciens Béringiens.

En fait, ces anciens Béringiens forment probablement le premier peuple autochtone d’Amérique du Nord, une population antérieure et génétiquement distincte des autres populations autochtones américaines connues à ce jour.

Nous ne savions pas que cette population existait. Ben Potter, Université d’Alaska à Fairbanks.

Les professeurs Ben Potter et Josh Reuther et leur équipe sur les lieux de l'un des premiers peuplements d'Amérique.

Les professeurs Ben Potter et Josh Reuther et leur équipe sur les lieux de l’un des premiers peuplements d’Amérique.   Photo : UAF/Ben Potter

Un seul événement migratoire

En outre, l’analyse génétique et la modélisation démographique indiquent qu’un seul groupe ancestral amérindien fondateur s’est séparé des Asiatiques de l’Est il y a environ 35 000 ans.

Puis, il y a environ 20 000 ans, ce groupe s’est scindé en deux groupes : les anciens Béringiens et les ancêtres de tous les autres Amérindiens.

Ces découvertes nous permettent d’avoir une image plus précise de la préhistoire amérindienne, et elle est nettement plus complexe que nous ne le pensions. Ben Potter

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La vaste majorité des anthropologues pensent que les premiers humains à fouler le sol du continent américain appartenaient à un groupe venu d’Asie au Pléistocène supérieur à la fin de la dernière période glaciaire.

À cette époque, le niveau des océans était si bas qu’un pont terrestre correspondant à l’actuel détroit de Béring permettait de passer de la Sibérie à l’Alaska. Ce pont de terre ferme porte le nom de Béringie. Il était couvert d’une végétation abondante, et une faune variée de bisons, de mammouths, de chevaux et de caribous profitait de l’abondance de nourriture.

Les scientifiques pensent que c’est la présence de ces animaux qui a mené les premiers groupes d’humains en provenance de l’Asie vers l’Amérique du Nord.

Les terres du détroit de Béring ont ensuite été submergées lorsque la glace qui recouvrait le nord de l’Amérique a fondu et que les populations y ont été isolées.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature.

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Un lionceau des cavernes retrouvé en Sibérie


Après avoir découvert 2 lionceaux des cavernes en Russie, un autre un peu plus vieux à été aussi découvert dans la même région et mieux conserver. On estime qu’il est mort entre 20.000 et 50.000 ans. À cause de sa bonne conservation, on parle dans le milieu de la  paléontologie de le cloner. Alors, qu’on devrait plus s’occuper des animaux en voie de disparition
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Un lionceau des cavernes retrouvé en Sibérie

 

Le lionceau avait sa tête posée sur sa patte avant droite quand il est mort. Il a passé entre 20.000 et 50.000 ans enseveli dans le permafrost en Yakouthie jusqu’à ce que la crue d’une rivière le mette au jour. © The Siberian Times

Le lionceau avait sa tête posée sur sa patte avant droite quand il est mort. Il a passé entre 20.000 et 50.000 ans enseveli dans le permafrost en Yakouthie jusqu’à ce que la crue d’une rivière le mette au jour. © The Siberian Times

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Xavier Demeersman
Journaliste

 

Deux ans après la découverte de deux lionceaux des cavernes en Yakoutie, un nouveau spécimen de cette espèce disparue il y a plus de 10.000 ans a été retrouvé. Il est « parfaitement conservé » ont déclaré les paléontologues qui n’excluent pas de pouvoir le cloner.

The Siberian Times a publié les premières photos d’un lionceau des cavernes retrouvé en septembre sur le rivage de la rivière Tirekhtykh en Yakoutie, par un habitant de la région. Issu du permafrost où il est resté à l’abri des regards, des intempéries et de la lumière durant plusieurs dizaines de millénaires, le jeune fauve de 45 cm de long surprend par son état de conservation.

« C’est un lionceau parfaitement conservé, tous les membres ont survécu, a déclaré l’un des paléontologues qui ont pu l’examiner, Albert Protopopov. Il n’y a aucune trace de blessures externes sur la peau. »

Selon les chercheurs, l’animal avait entre un mois et demi et deux mois quand il a succombé. C’était il y a vraisemblablement entre 20.000 et 50.000 ans — les analyses ultérieures de ses dents le diront. Ils ne connaissent pas pour l’instant les raisons de sa mort ni son sexe.

Cette découverte rappelle immédiatement celle de 2015, toujours dans la même région, de deux autres lionceaux des cavernes (Panthera leo spelaea). Ils furent les premiers. Plus jeunes — entre deux et trois semaines —, Uyan et Dina tels sont leurs noms, avaient défrayé la chronique. D’abord datés de 12.000 ans, les deux félins auraient plutôt péri entre 25.000 et 55.000 ans. Mais avec le nouveau, pas encore nommé, « le degré de conservation est encore meilleur » a souligné Albert Protopopov qui avait pu mené les recherches sur les deux jeunes lions.

Présentation à la presse du lionceau des cavernes retrouvé en septembre dernier en Yakouthie. © The Siberian Times

Ramener à la vie le lion des cavernes

Les fossiles de cette espèce qui a vécu dans les steppes d’Europe et de Sibérie jusqu’à il y a environ 10.000 ans sont assez rares. La découverte de ces corps dans un excellent état de conservation va donc permettre aux chercheurs de faire un bond en avant dans la connaissance de ces animaux. Plus grand prédateur durant les deux dernières périodes glaciaires, le lion des cavernes effrayait autant qu’il fascinait nos ancêtres de la préhistoire qui devaient le croiser souvent, comme en témoignent les sculptures et aussi les peintures — notamment celles de la grotte Chauvet — qui ont été retrouvées.

En 2015, au vu de la qualité des échantillons, « des tissus mous bien conservés » les paléontologfues estimaient qu’il serait possible de les cloner, promettant d’en dire plus sur leurs avancées deux à trois ans plus tard. Avec ce nouveau spécimen, la question est de nouveau posée, non sans faire polémique à l’instar des projets de clonage envisagés de mammouths disparus et autres rhinocéros laineux. Faut-il ressusciter une espèce éteinte ?

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Un cheval zébré peuplait autrefois l’Amérique du Nord


 

Il y a 17 millions d’années une espèces de cheval avec une robe bien différente de ce que l’on connait aujourd’hui parcouraient avec une autre espèce sans se reproduire en eux arpentaient presque tout l’Amérique du Nord. Sa particularité qu’il était zébré.
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Un cheval zébré peuplait autrefois l’Amérique du Nord

 

Représentation artistique de l'Haringtonhippus francisci.

Représentation artistique de l’Haringtonhippus francisci.   Photo : Jorge Blanco

Un genre de chevaux aujourd’hui éteint peuplait l’Amérique du Nord lors de la dernière période glaciaire, révèle un nouvel examen ADN d’ossements fossilisés découverts au Wyoming, au Nevada et au Yukon.

Un texte d’Alain Labelle

Avant ces travaux auxquels ont participé des équipes américaines et canadiennes, les chercheurs pensaient que ces chevaux à museau mince et à ossature légère étaient apparentés à l’âne sauvage asiatique ou à l’onagre, ou simplement à une espèce distincte du genre Equus, qui comprend les chevaux vivants, les ânes et les zèbres.

Ces nouveaux résultats publiés dans le journal eLife tendent à montrer que ces chevaux n’étaient pas étroitement liés à une espèce actuelle.

Les restes avaient été découverts dans des cavernes naturelles, des grottes et des champs aurifères.

Des crânes fossilisés d'Haringtonhippus francisci

Des crânes fossilisés d’Haringtonhippus francisci   Photo : Eric Scott

La nouvelle espèce identifiée a reçu le nom Haringtonhippus francisci.

Son nom lui a été donné en l’honneur du paléontologue Richard Harington du Musée canadien de la nature à Ottawa. Ce scientifique a consacré sa carrière à l’étude de la faune de la dernière période glaciaire. C’est lui qui a mis au jour les premiers fossiles de cette espèce au début des années 1970.

L’espèce aurait divergé du tronc principal de l’arbre généalogique du genre Equus il y a environ 5 millions d’années.

La grande distance sur le plan évolutif entre ces chevaux disparus et tous les chevaux actuels nous a surpris, mais elle nous a offert une rare occasion de nommer un nouveau genre de cheval. Beth Shapiro, Université de la Californie à Santa Cruz

L’Haringtonhippus francisci était une espèce très répandue. Elle peuplait une grande partie de l’Amérique du Nord, vivant aux côtés des populations d’Equus, sans jamais se reproduire avec elles. Dans le Nord canadien, Haringtonhippuss a survécu jusqu’à il y a environ 17 000 ans.

À la fin de la dernière période glaciaire, les deux groupes de chevaux ont disparu du continent, ainsi que d’autres grands animaux comme les mammouths laineux et les tigres à dents de sabre.

Bien qu’Equus ait survécu en Eurasie après la dernière période glaciaire, conduisant finalement à des chevaux domestiques, l’Haringtonhippus s’est retrouvé dans une impasse évolutive.

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La terre pourrait connaître une mini-période glaciaire à partir de 2030


Des prévisions, des hypothèses que la terre connaitra d’ici quelques années une petite ère glacière comme vécu en 1645-1715.  Il semble que ce soit causé par un cycle plus faible du soleil.
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La terre pourrait connaître une mini-période glaciaire à partir de 2030

 

Le Soleil le 10 juillet 2014 | NASA Solar Dynamics Observatory (Little SDO)

Le Soleil le 10 juillet 2014 | NASA Solar Dynamics Observatory (Little SDO)

Repéré par Eric Leser

Une nouvelle découverte sur les cycles solaires prévoit un ralentissement considérable de l’activité de notre étoile.

L’activité de notre soleil va-t-elle brutalement ralentir dans les années 2030? C’est une hypothèse considérée comme très probable par des scientifiques selon une étude rendue publique par la Royal Astronomical Society britannique. Elle s’appuie sur un nouveau modèle des cycles solaires qui donne des prévisions d’une précision sans précédent sur les irrégularités de l’activité de notre étoile.

Le modèle est calculé d’après l’effet dynamo de deux couches de matière composant le soleil, l’une proche de la surface et l’autre la plus profonde dans la zone dite de convection. Ce modèle prévoit aujourd’hui que les deux vagues vont avoir des effets de plus en plus contraire lors du cycle d’activité solaire 25 qui atteint son sommet en 2022 et plus encore lors du cycle 26 qui couvre la décennie 2030-2040, période pendant laquelle l’activité solaire pourrait diminuer de 60% et plonger la terre dans un mini âge glaciaire comme pendant les années 1645-1715.

Ces conclusions ont été présentées le 9 juillet par Valentina Zharkova, Professeur d’astronomie et de mathématique de l’Université de Northumbria.

«Lors du cycle 26, les deux vagues vont exactement être en miroir l’une de l’autre atteignant leur maximum au même moment mais dans des hémisphères opposés du soleil. Cette interaction sera disruptive et elles vont presque s’annuler l’une l’autre. Nous prévoyons que cela va créer une situation ayant les propriétés du «Maunder minimum»», explique Valentina Zharkova.

«Quand les vagues sont approximativement en phase, elles peuvent montrer une forte interaction ou résonance et nous avons une forte activité solaire. Quand elles ne sont pas en phase, nous avons un minimum solaire. Quand il y a une séparation totale, nous avons des conditions vues pour la dernière fois pendant le «Maunder minimum», il y a 370 ans», ajoute-t-elle.

Cela fait 170 ans que les scientifiques ont découvert que l’activité du soleil varie selon un cycle compris entre 10 et 12 années terrestres. Chaque cycle est un peu différent du précédent et aucun des modèles jusqu’à aujourd’hui n’avait pu complétement expliquer ces fluctuations. De nombreux physiciens spécialisés dans l’étude du soleil considèrent que les cycles sont liés à un effet dynamo par des fluides de matière circulant dans les profondeurs de l’étoile. Valentina Zharkova et ses collègues ont démontré qu’en ajoutant un deuxième effet dynamo proche de la surface du soleil, les prévisions deviennent beaucoup plus précises et justes.

«Nous avons trouvé que deux vagues magnétiques ont pour origine deux différentes couches de matière à l’intérieur du soleil. Elles ont toutes deux une fréquence d’environ 11 années, même si elles sont légèrement différentes et sont parfois décalées. Au cours du cycle, les vagues fluctuent entre les hémisphères nord et sud du soleil. En combinant les effets des vagues et en les comparant avec les données réelles du cycle actuel du soleil, nos prévisions montrent une exactitude de 97%», affirme Valentina Zharkova.

Valentina Zharkova et ses collègues ont notamment pu construire leur modèle à partir des observations du champ magnétique du soleil depuis l’observatoire solaire Wilcox de Californie. Ils ont examiné trois cycles solaires couvrant les périodes de 1976 à 2008. Les prévisions établies à partir du modèle étaient toutes exactes.

http://www.slate.fr/