Ce chiot mort en Sibé­rie il y a 18 000 ans a le pelage et la truffe parfai­te­ment conser­vés


Avoir ce chiot avec son poil, son museau, ses cils et moustache on est loin de se douter qu’il a 18 000 d’année à son actif. Il faudrait attendre encore pour savoir si c’est plus un loup ou un chien car même son ADN, ce n’est pas clair.

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Ce chiot mort en Sibé­rie il y a 18 000 ans a le pelage et la truffe parfai­te­ment conser­vés

Crédits : Sergey Fedo­rov

par  Malaurie Chokoualé Datou

Un chiot a été retrouvé durant l’été 2018 dans une partie gelée située près du fleuve Indi­guirka, au nord-est de la ville de Iakoutsk, en Sibé­rie centrale.

 Selon un article du Sibe­rian Times publié le 25 novembre, les scien­ti­fiques qui l’ont étudié ont pu déter­mi­ner que le corps de ce chiot de deux mois, au poil, à la truffe, aux cils et aux mous­taches si bien conser­vés, a été piégé dans le pergé­li­sol pendant 18 000 ans.

La cause de la mort de ce chiot mâle, baptisé Dogor, n’a pas encore été éluci­dée et le Centre suédois de paléo­gé­né­tique (CPG) s’est retrouvé face à un os après avoir débuté le séquençage du génome de l’ani­mal. En effet, les tests ADN effec­tués jusqu’à présent n’ont pas permis de déter­mi­ner s’il s’agit d’un chien ou d’un loup, alors que le Centre dispose de la plus grande banque d’ADN d’Eu­rope.


Crédits : Sergey Fedo­rov

Il pour­rait égale­ment s’agir d’un ancêtre du chien, à mi-chemin entre le loup et le chien.

« C’est intri­guant », s’ex­clame Sergey Fedo­rov de l’Ins­ti­tut d’éco­lo­gie appliquée du Nord, qui fait partie de l’uni­ver­sité fédé­rale du Nord-Est de Iakoutsk. « Nous sommes impa­tients d’ob­te­nir les résul­tats d’autres tests. »

Source : The Sibe­rian Times

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Un diamant conte­nant un autre diamant décou­vert dans une mine en Sibé­rie


Une pierre de 800 millions d’années bien particulière découvert en Sibérie, Un diamant qui porte en son sein un autre diamant mobile. Que vont-ils faire avec cet objet unique ? Le prix, sera-t-il donné selon sa qualité ou sa rareté ? L’histoire ne le dit pas.
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Un diamant conte­nant un autre diamant décou­vert dans une mine en Sibé­rie


par  Malaurie Chokoualé Datou

Ce diamant-matrio­chka est une première au monde. Au travail dans un gise­ment en Sibé­rie, des employé·e·s de l’en­tre­prise diaman­ti­fère Alrosa ont décou­vert une pierre incroyable.

À la manière des célèbres poupées russes, iels ont déterré un diamant creux qui possède un deuxième diamant mobile en son coeur, rapporte Forbes le 4 octobre.

Les deux pierres sont de taille modeste, quelques milli­mètres tout au plus. La pierre exté­rieure pèse 0,62 carats, quand l’autre atteint 0,02 carat. Après avoir l’avoir datée de 800 millions d’an­nées envi­ron, les spécia­listes n’ont pas encore précisé le sort qu’iels lui réser­ve­raient ou le prix qui pour­rait lui être assi­gné.

Après étude, la compa­gnie pense que le diamant interne se serait formé tout d’abord, et que le diamant externe se serait formé tout autour.

« À notre connais­sance, de tels diamants n’ont encore jamais été rencon­trés dans l’his­toire de l’ex­trac­tion diaman­ti­fère mondiale », déclare Oleg Kovalt­chouk, direc­teur adjoint d’Al­rosa en charge des travaux d’in­no­va­tion. « C’est effec­ti­ve­ment une œuvre unique de la nature. »

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Les derniers mammouths sont morts brutalement sur une île isolée


Les mammouths n’ont pas disparu tous dans un même temps. Ceux de l’île Wrangel séparée de la Sibérie ont été isolés, il y a 10 000 ans. Malgré l’hiver particulièrement froid, ils ne sont probablement pas disparus à cause des changements climatiques, ni de la chasse intensive. Les mammouths laineux de cette île auraient disparu dans un laps de temps par la contamination de l’eau, du moins c’est une des hypothèses retenues par les chercheurs.
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Les derniers mammouths sont morts brutalement sur une île isolée


Céline Deluzarche
Journaliste

    Les derniers mammouths se sont éteints il y a 4.000 ans sur l’île Wrangel, au nord de la Sibérie. Mais, contrairement à leurs congénères du continent, leur disparition a été très soudaine, ce qui exclut bon nombre d’hypothèses jusqu’ici avancées pour expliquer cette extinction.

    Perdus sur une petite île dans la mer des Tchouktches, au Nord de cela Sibérie, les derniers mammouths laineux se sont éteints soudainement il y a 4.000 ans. C’est la conclusion d’une nouvelle étude publiée par des chercheurs des universités d’Helsinki (Finlande) et de Tubingue (Allemagne), et de l’Académie des Sciences russe, qui ont reconstitué les derniers instants de cet animal emblématique.

    Les derniers mammouths coupés du continent il y a 10.000 ans

    La disparition du mammouth laineux, animal largement répandu dans l’hémisphère nord durant le dernier Âge de glace (entre 100.000 et 15.000 ans avant notre ère) a fait l’objet de multiples études et spéculations. Aurait-il été victime de la chasse intensive de l’Homme ? du réchauffement climatique ? d’une accumulation de mutations génétiques délétères ? du changement de la végétation qui aurait affecté son régime alimentaire ? Ce qui est certain, c’est que le réchauffement survenu il y a 15.000 ans a réduit comme peau de chagrin l’habitat de ces géants préhistoriques. Les derniers mammouths ont ainsi disparu de l’Alaska il y a 13.000 ans, et des plaines de Sibérie il y a 11.000 ans. Des petites populations ont cependant subsisté sur quelques îles durant 7.000 années supplémentaires. Le mammouth laineux s’est définitivement éteint sur l’île Wrangel, à 143 km au nord de la Sibérie, il y a 4.000 ans. Autrefois reliée au continent, l’île Wrangel a été séparée de la Sibérie il y a environ 10.000 ans avec la montée des eaux.

    Une mort survenue très rapidement

    Mais ce que vient de découvrir la nouvelle équipe de chercheurs, dont l’étude a été publiée le 15 octobre dans la revue Quaternary Science Reviews, c’est que cette disparition est survenue dans un laps de temps très court, excluant de fait des causes comme le changement d’habitat, le réchauffement ou la chasse. Les chercheurs ont analysé les isotopes de carbone, azote, soufre et strontium d’un échantillon de 52 spécimens de dents et d’os de mammouths laineux, âgés de 48.000 à 4.000 ans et ils ont repris d’anciennes études avec des mammouths de différents endroits pour reconstituer le scénario de leur disparition. Contrairement à leurs congénères de Russie et de l’île Saint-Paul en Alaska, les mammouths de Wrangel ne présentent pas de changement dans la composition isotopique de carbone et d’azote, ce qui suggère que le réchauffement climatique ou qu’une pénurie liée à la raréfaction de l’herbe n’est ici pas en cause.

    « Les mammouths de l’île Wrangel ont continué à bénéficier des conditions favorables jusqu’à leur extinction», indiquent les chercheurs.

    Empoisonnés par de l’eau contaminée ?

    Ces derniers ont en revanche découvert que les échantillons présentaient des niveaux de soufre et de strontium montrant un changement de la composition du substrat rocheux vers la date de l’extinction, conduisant à des teneurs élevées de l’eau en métaux lourds. Les mammouths auraient-ils pu être empoisonnés ? C’est l’une des hypothèses avancées par l’étude qui suspecte également un événement climatique brutal, comme un hiver particulièrement rigoureux ayant gelé les sols et empêchant l’accès à la nourriture.

    « Il est facile d’imaginer qu’une population restreinte et fragmentée de mammouths, déjà affaiblie par des mutations génétiques et une mauvaise qualité de l’eau, ait pu succomber à un désastre climatique », explique Hervé Bocherens, paléontologue à l’université de Tubingue et co-auteur de l’étude.

    Les chercheurs n’excluent pas que l’Homme ait contribué à cette triste fin, même si aucun indice de chasse au mammouth n’a été retrouvé.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les derniers mammouths se sont éteints il y a 4.000 ans sur l’île Wrangel, au nord de la Sibérie.

  • Contrairement à leurs congénères des autres continents, ils ont disparu dans un laps de temps très court.

  • Un événement climatique brutal comme un hiver très rigoureux pourrait avoir causé leur perte

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L’Homme de Denisova a enfin un visage


On sait que la science peut reconstituer les visages grâce aux crânes, mais maintenant, on peut aussi faire une reconstitution grâce à l’ADN. Imaginer une jeune fille décédée il y a 70 000 ans. Une Denisovienne n’ayant que quelques os et c’est son auriculaire qui a donné son ADN pour une reconstitution du visage. Ce procédé est fiable a 85 %. C’est étonnant !
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L’Homme de Denisova a enfin un visage


Pour la première fois, l’Homme de Denisova a un visage. Cela fait presque dix ans, depuis sa découverte fortuite dans une grotte de Sibérie, que ce cousin de l’Homme moderne reste caché derrière un voile de mystère. Aujourd’hui, des chercheurs lèvent une partie de ce voile en reconstituant l’apparence physique d’une jeune fille dénisovienne qui a vécu voici plus de 70.000 ans.

On sait à quoi ressemblait l’Homme de Néandertal. Mais grâce à l’ADN, des scientifiques israéliens ont réussi à donner corps et visage à un autre de nos anciens cousins, le Dénisovien, disparu il y a 50.000 ans.

Des Hommes de Denisova, dont les premiers restes ont été découverts en 2008, les scientifiques ne connaissaient que peu de choses: des dents, des bouts d’os et une mâchoire inférieure retrouvés. Trop peu pour savoir à quoi ils ressemblaient. Les scientifiques israéliens de l’université hébraïque de Jérusalem, sous la direction du professeur Liran Carmel, ont utilisé les évolutions des blocs de l’ADN retrouvé sur ces fragments afin de deviner quels gènes étaient activés et reconstruire ainsi l’apparence physique de ces lointains cousins. L’étude paraît dans Cell Press.

Le visage d'un Dénisovien a été reconstitué pour la première fois. Il s'agit d'une jeune fille d'environ 13 ans, morte depuis plus de 70.000 ans, dont les restes ont été retrouvés dans la grotte de Denisova dans l'Altaï, en Sibérie. © Maayan Harel

Le visage d’un Dénisovien a été reconstitué pour la première fois. Il s’agit d’une jeune fille d’environ 13 ans, morte depuis plus de 70.000 ans, dont les restes ont été retrouvés dans la grotte de Denisova dans l’Altaï, en Sibérie. © Maayan Harel

La première reconstitution d’un Dénisovien

« Il est très difficile de partir des séquences de l’ADN pour dessiner l’anatomie » de son propriétaire, explique le professeur Carmel, en présentant les résultats de leurs recherches à Jérusalem. « La police, partout dans le monde, rêverait de prélever de l’ADN d’une scène de crime et pouvoir identifier (physiquement) un suspect. »

56 différences entre le Dénisovien et l’Homme moderne.

Les scientifiques ont développé une nouvelle méthode, « fiable à 85 % », ajoute-t-il. Ainsi, ils ont pu reconstituer, pour la première fois et après trois ans de travail, l’aspect général des Dénisoviens, poursuit-il. Ils ont ainsi pu mettre en lumière 56 différences entre le Dénisovien et l’Homme moderne, ainsi qu’avec l’Homme de Néandertal. Le Dénisovien avait par exemple un petit front, contrairement à l’Homme moderne, mais similaire à celui des Néandertaliens.

« Les Dénisoviens sont plus proches de l’Homme de Néandertal que de nous, car ils sont plus proches sur l’échelle de l’évolution », fait remarquer le professeur Carmel.

Le scientifique espère que cette reconstitution permettra d’authentifier des crânes découverts en Chine il y a quelques années et qui semblent, par leur largeur, appartenir aux Dénisoviens.

Le professeur Liran Carmel montre à Jérusalem, le 19 septembre 2019, une sculpture en 3D du visage supposé d'un Homme de Denisova. © Menahem Kahana/AFP

Le professeur Liran Carmel montre à Jérusalem, le 19 septembre 2019, une sculpture en 3D du visage supposé d’un Homme de Denisova. © Menahem Kahana/AFP

    Un nouveau chapitre dans l’évolution humaine

    Ces conclusions ont été possibles grâce à la découverte d’un os de l’auriculaire dans une grotte en Sibérie, près de la Mongolie, a raconté Erella Hovers, professeure d’archéologie préhistorique à l’université hébraïque de Jérusalem. Des chercheurs, majoritairement russes, y mènent des fouilles depuis une quarantaine d’années.

    L’os appartient à « une fille Dénisovienne de 13 ans, qui est morte dans la grotte de Denisova en Sibérie, il y a environ 70.000 ans, et elle nous a laissé son tout petit os rose, commente le professeur Carmel. Cet os de l’auriculaire a ouvert un tout nouveau chapitre dans l’évolution de l’homme », souligne-t-il.


    La reconstitution de l’apparence physique d’une jeune Dénisovienne à partir d’une analyse génomique comparative. © Cell Press

    Les Dénisoviens et les Néandertaliens se sont séparés il y a 400.000/500.000 ans, devenant deux espèces distinctes du genre Homo (les Homo sapiens en formant une autre). En quittant l’Afrique, les Néandertaliens se sont dispersés en Europe et dans l’ouest de l’Asie, tandis que les Dénisoviens se sont dirigés vers l’Asie de l’Est. Les Hommes de Denisova se sont éteints il y a 50.000 ans, mais les scientifiques ignorent pourquoi.

    Ces lointains cousins ont laissé une partie de leur génome à certains Homo sapiens : moins de 1 % chez les populations asiatiques et amérindiennes, et jusqu’à 5 % pour les aborigènes d’Australie ou les Papous de Nouvelle-Guinée. Ils auraient également transmis un gène aux Tibétains qui leur permet de respirer à haute altitude.

    Des Néandertaliens ont émigré dans les régions où se trouvaient des Hommes de Denisova, rappelle Erella Hovers. Les scientifiques ont même trouvé un fragment d’os d’une fille née d’un père dénisovien et d’une femme néandertalienne, dit-elle. 

    « Quelle était leur relation culturelle et comment interagissaient-ils? », s’interroge la professeure, avant de préciser : c’est maintenant aux archéologues de le déterminer.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Des chercheurs présentent pour la première fois un portrait de l’Homme de Denisova, lointain cousin de l’Homme moderne dont on sait encore peu de choses.

  • Il s’agit d’une jeune fille âgée de 13 ans au moment de sa mort, il y a quelque 70.000 ans.

  • Son visage a été reconstitué à partir de l’ADN prélevé sur un de ses os retrouvé dans la grotte de Denisova et d’une comparaison avec les génomes de Néandertal et de Homo sapiens.

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La première centrale nucléaire flottante entame un voyage de 5.000 km


Ça y est, malheureusement,  la centrale nucléaire flottante russe est en route vers l’Arctique. Un coin du monde que l’environnement est fragile. Un voyage de 6 semaines, avançant grâce à plusieurs navires. Espérant qu’il n’aura pas de mauvais temps ou d’incident qui serait une catastrophe environnementale.
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La première centrale nucléaire flottante entame un voyage de 5.000 km

L’Akademik Lomonossov, première centrale nucléaire flottante, va être remorquée durant 5.000 km de l’arctique à l’extrême Sibérie orientale. © Alexander Nemenov, AFP, Archives

Elle est russe, pèse 21.000 tonnes, mesure 144 mètres de long et 30 mètres de large. C’est la première centrale nucléaire flottante du monde, équipée de deux réacteurs d’une capacité de 35 MW chacun. L’Akademik Lomonossov va traverser l’Arctique pour rejoindre son port d’attache en Sibérie orientale, une traversée à haut risque et un choix énergétique que dénoncent les défenseurs de l’environnement.

De Mourmansk vers l’Extrême-Orient, la première centrale nucléaire flottante du monde entame vendredi un voyage de 5.000 kilomètres dans l’Arctique, malgré les craintes des défenseurs de l’environnement concernant les conséquences pour cette région très fragile. Destiné à alimenter le développement de la production d’hydrocarbures dans des zones excessivement isolées, l’Akademik Lomonossov doit quitter Mourmansk, port du Grand Nord russe où il a été chargé en combustible nucléaire, en direction de Pevek, petite ville de Sibérie orientale, dans le district autonome de Tchoukotka.

Le voyage devrait durer entre quatre et six semaines, en fonction de la météo et de la quantité de glace sur la route, bien que le passage du Nord-Est — qui permet de relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en longeant la côte nord de la Russie — est de plus en plus accessible avec la fonte des glaces provoquée par le réchauffement climatique.

Bloc de 21.000 tonnes dépourvu de moteur, l’Akademik Lomonossov sera tracté par plusieurs navires pour son voyage. La centrale comporte deux réacteurs d’une capacité de 35 MW chacun, proches de ceux des brise-glace nucléaires, contre plus de 1.000 MW pour un réacteur d’une centrale classique de nouvelle génération.

Lors d’une visite de l’AFP en mai 2018, la barge de 144 mètres de long et 30 de large, qui embarque un équipage de 69 personnes à une vitesse moyenne de 3,5 à 4,5 noeuds (6,5 à 8,3 km/h), arborait encore des couleurs marron et jaune très défraîchies. Désormais repeint aux couleurs de la Russie et de Rosatom, l’agence nucléaire russe, l’Akademik Lomonossov ne passera pas inaperçu à Pevek, où il sera raccordé au réseau électrique local et devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année.

Un Titanic nucléaire, vulnérable en cas de tempêtes

Bien que la population de cette petite ville ne dépasse pas 5.000 habitants, la centrale couvre la consommation de 100.000 personnes et servira surtout pour alimenter les plateformes pétrolières de la région, alors que la Russie développe l’exploitation des hydrocarbures dans l’Arctique. L’Akademik Lomonossov, dont la construction avait commencé en 2006 à Saint-Pétersbourg avant d’être amené à Mourmansk l’an passé, remplacera une centrale nucléaire, bien terrestre celle-ci, et une centrale de charbon obsolètes.

Les associations environnementales dénoncent ce projet depuis des années et leurs mises en garde des dangers d’un « Tchernobyl sur glace » ou d’un « Titanic nucléaire » prend un tonalité particulière alors qu’une explosion en août, sur une base d’essais de missiles dans le Grand Nord, a fait brièvement bondir la radioactivité dans la zone.

« Toute centrale nucléaire produit des déchets radioactifs et peut avoir un accident mais l’Akademik Lomonossov est en plus vulnérable aux tempêtes », estime Rachid Alimov, du département de l’énergie de Greenpeace Russie.

D’autant que dans l’Arctique, la météo est extrême et imprévisible.

« La barge est tractée par d’autres navires donc en cas de grosse tempête, il peut y avoir des collisions. Rosatom prévoit de stocker le combustible usé à bord, ajoute-t-il. Tout incident aurait de graves conséquences sur l’environnement fragile de l’Arctique, sans oublier qu’il n’y a pas d’infrastructures de nettoyage nucléaire là-bas ».

Des ouvriers s’affairent sur l’Akademik Lomonossov, centrale nucléaire flottante remorquée en direction de Mourmansk (nord de la Russie), le 19 mai 2018. © Alexander Nemenov, AFP, Archives

Un choix énergétique risqué au détriment d’alternatives plus sûres et aussi rentables

Selon Rachid Alimov, le district de Tchoukotka, gigantesque région plus grande que la France mais peuplée de seulement 50.000 habitants, « a un énorme potentiel pour le développement d’énergie éolienne et une centrale nucléaire flottante est tout simplement un moyen trop risqué et trop coûteux de produire de l’électricité ».

L’idée d’une centrale nucléaire flottante, si elle peut sembler dangereuse, ne sort pourtant pas de nulle part. L’industrie nucléaire, qui cherche à se réinventer face à la morosité du marché, développe actuellement des petits réacteurs, modulaires et moins chers, pour séduire de nouveaux clients. Ils s’inspirent de la construction navale, qui utilise le nucléaire depuis longtemps pour propulser sous-marins, brise-glaces ou porte-avions, et sont destinés notamment aux régions isolées disposant de peu d’infrastructures.

Une solution plus simple que de construire une centrale classique sur un sol gelé toute l’année, selon Rosatom, qui compte vendre sa centrale flottante à l’étranger.

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Au Groenland, 11 milliards de tonnes de glace ont fondu en un jour


La calotte glacière fond a vu d’oeil, cette fonte de 11 milliards de tonnes de glace en une seule journée soit jeudi, c’est comme 4,4 millions de piscines olympiques. Il est probable que la canicule qui a frappé l’Europe et les incendies en Sibérie soit relier à cette fonte qui arrive plutôt cette année.
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Au Groenland, 11 milliards de tonnes de glace ont fondu en un jour


L’équivalent de 4,4 millions de piscines olympiques s’est déversé dans l’océan.

CLIMAT – Un chiffre désolant et effrayant. La calotte glacière du Groenland a perdu près de onze milliards de tonnes de glace en une seule journée, ce jeudi 1er août. Cette masse, qui équivaut à 4,4 millions de piscines olympiques, selon CNN, s’est déversée dans l’océan. Après des mois de températures records, cette fonte a été la plus importante. 

Selon Ruth Mottram, scientifique en climatologie à l’Institut météorologique danois citée par CNN vendredi, la calotte a fondu “de manière persistante” au cours des quatre derniers mois, enregistrant ainsi des températures record. D’habitude, elle fond en été mais commence ce processus à la fin du mois de mai. Cette année elle a commencé au début du mois. 

Les scientifiques ont enregistré jeudi des températures -non confirmées pour le moment- de 2,7 °C à 3000 mètres d’altitude, un niveau qui serait proche d’un nouveau record si elles étaient confirmées.

La canicule qui a touché l’Europe la semaine dernière ainsi que les incendies sans précédent qui frappent actuellement la Sibérie sont évoqués pour expliquer cette situation alarmante.

À noter que le point culminant de la calotte glaciaire du Groenland (3200 mètres) a également été touché mercredi 30 juillet. Cela n’est arrivé que neuf fois en 2000 ans, dont deux dans la dernière décennie, note Le Parisien. 

https://www.huffingtonpost.fr/

Le Saviez-Vous ► Qu’est-ce que “l’île aux cannibales” ?


Je me souviens d’avoir entendu parler quand j’étais enfant de la déportation en Sibérie des gens qui n’entraient pas dans le cadre du gouvernement. Ils furent transférés dans des camps qui n’ont pu être supervisés. Ce qui a entraîne la famine. Le cannibalisme fut pour eux un moyen de survivre.
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Qu’est-ce que “l’île aux cannibales” ?

À la fin du premier plan quinquennal (1933), des voyous et des marginaux occupent bon nombre de villes soviétiques, posant, de ce fait, des problèmes de sécurité particulièrement fâcheux.

Staline décide alors de régler le problème de manière radicale, en expulsant toutes les populations itinérantes et les opposants du régime sur une île extrêmement hostile située au cœur de la Sibérie : Nazino.

Un voyage sans retour

Alors que de nombreuses villes de l’Union soviétique font face à un afflux de populations marginales (fuyant leurs campagnes, en réaction à l’industrialisation expéditive de l’ensemble du territoire), Joseph Staline voit une bonne occasion de se débarrasser de tous les éléments récalcitrants que le régime a recensés.

Dans un premier temps, l’administration soviétique met donc en place un passeport censé réglementer tout séjour dans une ville quelconque du pays. Ceux qui en sont dépourvus sont immédiatement expulsés vers des “camps de travail” situés dans un environnement très hostile.

En effet, les hauts fonctionnaires du régime ont identifié de vastes zones inhabitées, situées entre la Sibérie et le Kazakhstan, pour y déporter le nombre astronomique d’un million de personnes.


Parmi elles, un contingent de 5 000 à 6000 âmes rejoignent une petite île, isolée sur le fleuve Ob, nommée Nazino.

Le cauchemar prend forme

À l’origine, la petite île de Nazino est censée abriter un camp de travail classique, dans lequel les déportés seraient sévèrement encadrés pour effectuer des tâches ingrates et harassantes.

Toutefois, les ressources humaines et matérielles manquent, ce qui mène fatalement les milliers de déportés à être livrés à eux-mêmes, sans occupation ni nourriture.

Les premiers arrivants meurent donc de faim, sans que les livraisons de farine ne puissent arranger les choses. En effet, ne pouvant la faire cuire pour donner du pain, les prisonniers la consomment mélangée avec de l’eau, ce qui déclenche de nombreuses crises de dysenteries mortelles.

Acculés face à la famine, les prisonniers font alors sauter les derniers tabous de toute société civilisée.

Des hommes se livrent au cannibalisme sur les morts, puis sur les vivants, capturant, mutilant et dévorant des membres d’autres captifs. Nazino devient alors “l’île aux cannibales”.

Devant un tel désastre, les autorités soviétiques décident de transférer les survivants (on en compte 2000 en juin 1933) dans des camps de travail voisins.

Bien loin d’avoir “civilisé” la population soviétique, l’expérience de Nazino l’avait tout simplement plongée dans la barbarie.

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D’anciens organismes reprennent vie avec le dégel du pergélisol


Les changements climatiques annoncent la fonte de glacier et du pergélisol. Des mousses se sont réveillée après 1 500 enfouie à plus d’un mètre sous terre. Les scientifiques ont pu redonner vie a des vieux nématodes après 41 000 ans. Certains organismes sont assez fort pour renaitre si la glace le protège du gel et dégel. Reste qu’on ne voudrait quand même pas que de vieux virus et bactéries nuisibles ressuscitent aussi.
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D’anciens organismes reprennent vie avec le dégel du pergélisol

organismes pergelisol

| Shutterstock/TrustMyScience

Thomas Boisson

L’emprisonnement dans la glace ne scelle pas nécessairement le destin des organismes piégés. Au cours des dernières années, les chercheurs ont exploré les étendues glacées de l’Arctique et de l’Antarctique à la recherche de survivants d’époques lointaines. Au plus profond du pergélisol, ils ont retrouvé des végétaux cryopréservés de plusieurs centaines (voire milliers) d’années, ainsi que des nématodes vieux de plus de 40’000 ans ramenés à la vie après leur exhumation.

Ces découvertes permettent aux chercheurs de mieux comprendre les mécanismes sous-tendant cette spectaculaire faculté de résilience.

De 1550 à 1850 environ, une vague de froid globale appelée Petit Âge Glaciaire a entraîné une augmentation de taille des glaciers à travers l’Arctique. Sur l’île Ellesmere au Canada, le glacier Teardrop s’est étendu et a emprisonné une petite touffe de mousse. Depuis 1850, celle-ci est restée gelée sous une couche de glace de 30 mètres.

La biologiste de l’évolution Catherine La Farge, et ses collègues, ont retrouvé la mousse de l’espèce Aulacomnium turgidum enfin libérée de son piège glacé. Elle était fanée et déchirée, mais arborait une teinte verdoyante. Les histoires de changement climatique soulignent souvent la fragilité vacillante du système écologique de la Terre. La situation est devenue encore plus alarmante lorsqu’un rapport des Nations Unies a déclaré qu’un million d’espèces de plantes et d’animaux de notre planète sont menacées d’extinction.

carte site mousse

Carte indiquant les sites où l’équipe de La Farge a découvert les mousses. Crédits : Catherine La Farge et al. 2013

Mais pour quelques espèces exceptionnelles, le dégel des calottes glaciaires et du pergélisol commence à révéler un autre récit, celui d’une étonnante résilience biologique. Des chercheurs, dans un Arctique en réchauffement, découvrent des organismes, congelés et présumés morts depuis des millénaires, capables de revenir à la vie. Ces « zombies » de la période glaciaire vont de simples bactéries à des animaux multicellulaires, et leur endurance incite les scientifiques à revoir leur compréhension de ce que signifie la survie biologique.

Des mousses emprisonnées dans la glace et ramenées à la vie

En 2009, l’équipe de La Farge explorait le glacier Teardrop pour collecter de la matière végétale noircie et expulsée par le rétrécissement du glacier. Leur objectif était de documenter la végétation qui formait il y a longtemps la base de l’écosystème de l’île.

« Le matériau avait toujours été considéré comme mort. Mais en voyant du tissu vert, je me suis dit : c’est plutôt inhabituel » déclare La Farge à propos des touffes de mousse

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mousse glacier

Les types de mousses exposés à la surface par le dégel du pergélisol. Crédits : Crédits : Catherine La Farge et al. 2013

La Farge a ramené à Edmonton des douzaines de ces échantillons curieux, les installant dans un sol riche en nutriments, dans un laboratoire chaud et lumineux. Près du tiers des échantillons ont repris vie avec de nouvelles pousses et de nouvelles feuilles. « Nous étions époustouflés » déclare-t-elle. La mousse a montré peu d’effets secondaires suite à son sommeil glacé.

mousse culture laboratoire

Les échantillons de mousse ramenés à la vie en laboratoire, par l’équipe de La Farge. Crédits : Catherine La Farge et al. 2013

Une glaciation peut entraîner de sérieux dommages. Les cristaux de glace peuvent déchiqueter les membranes cellulaires et d’autres machines biologiques vitales. Au début de l’hiver, de nombreuses plantes et animaux succombent simplement au froid, espérant faire germer leurs graines ou éclore leurs œufs pour créer une nouvelle génération au printemps.

Survie des mousses : adaptations biologiques et pergélisol protecteur

Les mousses se dessèchent lorsque la température baisse, évitant ainsi le risque de formation de glace dans leurs tissus. Et si certaines parties de la plante subissent des dommages, certaines cellules peuvent se diviser et se différencier en divers types de tissus qui constituent une mousse complète, similaire aux cellules souches d’embryons humains. Grâce à ces adaptations, les mousses ont plus de chances que les autres plantes de survivre au gel à long terme, explique Peter Convey, écologiste du British Antarctic Survey.

Après la renaissance de la mousse canadienne trouvée par La Farge, l’équipe de Convey a annoncé qu’elle avait réveillé une mousse de 1500 ans enfouie à plus d’un mètre sous terre, dans le pergélisol de l’Antarctique.

« L’environnement du pergélisol est très stable » déclare Convey, soulignant que le sol gelé en permanence peut isoler la mousse des agressions exercées à la surface, tels que les cycles annuels de gel/dégel ou les rayonnements nuisibles à l’ADN.

mousse in vitro

L’équipe dirigée par Convey est parvenue à ramener à la vie des mousses emprisonnées dans la glace depuis 1500 ans. Crédits : Esme Roads et al. 2014

La repousse de mousses séculaires suggère que les glaciers et le pergélisol ne sont pas simplement des cimetières pour la vie multicellulaire, ils pourraient plutôt aider les organismes à résister aux périodes glaciaires. Et tandis que le réchauffement provoqué par l’Homme diminue la couche glaciaire de la banquise Arctique et Antarctique, le mécanisme qui les fait sortir vivants de la glace est sur le point de dominer les écosystèmes polaires naissants.

Une survie permettant une recolonisation végétale plus rapide

Convey explique que lorsque la glace fondante expose les surfaces émergées, les plantes colonisent généralement le nouveau terrain depuis un autre endroit, via des spores transportées sur de longues distances par le vent. Une telle dispersion est lente et prend souvent des décennies.

Mais quand quelque chose peut survivre in situ, indique Convey au sujet de la mousse découverte par son équipe, cela accélère considérablement le processus de recolonisation. Ces mousses peuvent recoloniser un paysage sans vie presque du jour au lendemain, ouvrant la voie à d’autres organismes, qui pourront s’établir. Bien que les mousses âgées découvertes par La Farge et Convey soient remarquables, l’ensemble des survivants de l’âge de glace s’étend bien au-delà de ce groupe de plantes.

Tatiana Vishnivetskaya étudie les micro-organismes anciens depuis longtemps. Microbiologiste à l’Université du Tennessee, Vishnivetskaya a exploré le pergélisol sibérien pour cartographier le réseau d’organismes unicellulaires qui ont prospéré il y a bien longtemps. Elle a réussi à ramener à la vie des bactéries datant d’il y a un million d’années dans une boîte de Pétri.

Elles ont l’air « très similaires aux bactéries que l’on peut trouver dans les environnements froids d’aujourd’hui » déclare-t-elle.

Des nématodes vivants vieux de 40’000 ans retrouvés dans la glace

Mais l’année dernière, l’équipe de Vishnivetskaya a annoncé une « découverte accidentelle »une découverte impliquant un cerveau et un système nerveux — qui a bouleversé la compréhension des scientifiques concernant l’endurance biologique extrême.

Comme d’habitude, les scientifiques recherchaient des organismes unicellulaires, les seules formes de vie considérées comme viables après des millénaires enfermées dans le pergélisol. Ils ont placé l’échantillon congelé dans des boîtes de Pétri dans leur laboratoire, à température ambiante, et ont remarqué quelque chose d’étrange.

Parmi les bactéries et les amibes chétives, il y avait de longs vers segmentés avec une tête à un bout et un anus à l’autre — des nématodes.

« Bien sûr, nous avons été surpris et très excités » déclare Vishnivetskaya.

Faisant un demi-millimètre de long, ces nématodes étaient les créatures les plus complexes qu’aucun chercheur n’avait pu ramener à la vie après une glaciation aussi longue.

nematodes pergelisol

Observations au microscope de nématodes vivants emprisonnés dans la glace depuis le Pléistocène tardif (42’000 ans). Crédits : A. V. Shatilovich et al. 2018

L’équipe a estimé qu’un des nématodes avait 41’000 ans — de loin le plus vieil animal vivant jamais découvert. Ce ver, qui vivait dans le sol sous les pieds de l’Homme de Néandertal, a été ramené à la vie en laboratoire sans effets secondaires notables. Les experts ont suggéré que les nématodes sont bien équipés pour supporter les millénaires d’emprisonnement dans le pergélisol.

Endurance extrême des organismes : un atout pour la vie extraterrestre

« Ces animaux survivent à peu près à tout » déclare Gaétan Borgonie, expert des nématodes.

Il explique que les nématodes sont omniprésents dans les divers habitats de la Terre. Borgonie a trouvé des communautés de nématodes fourmillantes à plus de 3 km de la surface de la Terre, dans des puits de mines en Afrique du Sud, avec très peu d’oxygène et une chaleur brûlante.


Vishnivetskaya ne sait pas si les nématodes que son équipe a retirés du pergélisol ont traversé les époques en stade dauer, mais elle a supposé que les nématodes pourraient théoriquement survivre indéfiniment s’ils étaient gelés de manière stable.

Borgonie considère l’endurance des nématodes dans un contexte cosmique.

« C’est une très bonne nouvelle pour le système solaire » explique-t-il, estimant que ces exploits de survie pourraient laisser présager de la vie sur d’autres planètes.

Ici sur Terre, de nombreuses espèces sont en voie d’extinction alors que les humains perturbent le climat mondial. Mais près des pôles en dégel, quelques organismes robustes révèlent une endurance incroyable.

Sources : Doklady Biological Sciences, PNAS, Current Biolog

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Exceptionnel : une tête de loup préhistorique de 40.000 ans retrouvée en Sibérie


Dans le pergélisol en Russie, des habitants on trouver une tête de loup qui daterait de 40 000 ans. C’est le premier loup trouvé aussi vieux, même si le corps est incomplet, la tête est particulièrement très bien conservé. Tout y est, la fourrure, les muscles, les crocs, tissus, et même le cerveau.
Nuage


Exceptionnel : une tête de loup préhistorique de 40.000 ans retrouvée en Sibérie

Tête coupée d’un loup du Pléistocène retrouvée sur les rives de la Tirekhtyakh River, dans la République de Sakha, dans le nord-est de la Sibérie. © Albert Protopopov

Tête coupée d’un loup du Pléistocène retrouvée sur les rives de la Tirekhtyakh River, dans la République de Sakha, dans le nord-est de la Sibérie. © Albert Protopopov


Floriane Boyer
Rédactrice

Une tête de loup préhistorique coupée a été retrouvée en Sibérie, parfaitement préservée dans le pergélisol arctique depuis plus de 40.000 ans, rapporte le Siberian Times.

La tête de 40 cm de long appartenait à un adulte âgé de deux à quatre ans. Elle porte encore de la fourrure, des muscles, des crocs et d’autres tissus. Elle contient même encore le cerveau de l’animal. C’est la première fois que la dépouille, certes incomplète, d’un loup du Pléistocène (période précédant l’Holocène) arrivé à maturité nous parvient dans un tel état de conservation, selon Albert Protopopov de l’Académie des sciences de Sakha, située dans le nord-est de la Sibérie.

La découverte extraordinaire a été faite par hasard en été 2018, au bord d’une rivière, par un habitant de la région. Elle a été dévoilée lors de l’inauguration d’une exposition au National Museum of Emerging Science and Innovation, à Tokyo, sur les mammouths et autres animaux préhistoriques ayant traversé le temps momifiés dans le sol gelé de Sibérie. Les paléontologues japonais et russes vont comparer ces restes de loup préhistorique aux spécimens modernes pour reconstituer son apparence, son anatomie, son évolution et son mode de vie, tandis que des chercheurs du Muséum d’histoire naturelle suédois analyseront son ADN, d’après le Siberian Times.

Tête incroyablement bien préservée d’un loup du Pléistocène datant de plus de 40.000 ans. Elle a traversé les âges, préservée dans le sous-sol gelé de Sibérie. © NAO Foundation, Cave Lion Research Project. Photo by Naoki Suzuki (Jikei University School of Medicine, Tokyo)

Tête incroyablement bien préservée d’un loup du Pléistocène datant de plus de 40.000 ans. Elle a traversé les âges, préservée dans le sous-sol gelé de Sibérie. © NAO Foundation, Cave Lion Research Project. Photo by Naoki Suzuki (Jikei University School of Medicine, Tokyo)

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Un groupe humain inconnu découvert en Sibérie


Les scientifiques auraient peut-être trouvé le chaînon manquant de la génétique de l’ascendance amérindienne grâce à des dents lait trouver en Sibérie du Nord, qui appartiendrait un groupe d’hommes inconnu. Ils ont été appelés les vieux Sibériens du Nord. Ils ont vécu dans des climats extrêmes lors de la dernière période glacière. La relation avec les Amérindiens a été faite grâce à l’ADN d’un homme vieux de 10 000 ans mélange de ces vieux Sibériens du Nord avec ceux de peuples d’Asie de l’Est.
Nuage


Un groupe humain inconnu découvert en Sibérie


Nathalie Mayer
Journaliste

L’analyse de deux dents de lait vient de révéler l’existence d’un groupe humain jusqu’alors inconnu. Ces hommes vivaient en Sibérie pendant la dernière période glaciaire et pourraient être les ancêtres des populations amérindiennes. 

De l’ADN de deux dents de lait humaines a permis à des chercheurs de l’université de Cambridge(Royaume-Uni) d’identifier un nouveau groupe d’hommes. Ceux qu’ils ont baptisés les « vieux Sibériens du nord » vivaient dans les conditions extrêmes qui régnaient sur le bassin de l’Iana pendant le dernier âge de glace.

Les chercheurs savaient déjà que les lieux étaient peuplés depuis plus de 40.000 ans. Mais les détails de l’histoire démographique locale restaient mystérieux. Une analyse de 34 génomes datant d’il y a 31.000 à 600 ans a permis de clarifier les choses et de montrer que la région était initialement peuplée par les vieux Sibériens du nord.

Ces deux dents de lait ont permis d’identifier le nouveau groupe humain des vieux Sibériens du nord. © Université de Cambridge

Ces deux dents de lait ont permis d’identifier le nouveau groupe humain des vieux Sibériens du nord. © Université de Cambridge

Un nouveau regard sur les migrations

Ce peuple aurait joué un rôle important dans l’histoire de l’humanité.

« Ces découvertes ont considérablement changé ce que nous pensions connaître de l’histoire des migrations humaines dans son ensemble », affirme Martin Sikora, chercheur à l’université de Copenhague. Ces vieux Sibériens du nord pourraient en effet constituer le « chaînon manquant » de la compréhension de la génétique de l’ascendance amérindienne.

L’ADN d’un homme âgé de 10.000 ans, et découvert sur un site sibérien, semble en effet être le mélange de l’ADN de ces vieux Sibériens du nord avec ceux de peuples d’Asie de l’Est. Et il est très similaire à celui des Amérindiens. Ils constituent les premiers restes humains aussi étroitement liés aux populations amérindiennes découverts en dehors des États-Unis.

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