La Terre était instable avant l’extinction des dinosaures


En Antarctique, l’étude des fossiles trouvés a pu aider à mieux comprendre l’extinction des dinosaures. Il semble en effet que l’éruption des trapps du Deccan ait fragilisé la Terre avant l’astéroïde qui a changé le court de l’histoire des dinosaures.
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La Terre était instable avant l’extinction des dinosaures

Illustration montrant un dinosaure à la suite de la chute d'un astéroïde.

Les dinosaures n’ont pas survécu à la chute d’un important astéroïde il y a 66 millions d’années.

PHOTO : ISTOCK / SERPEBLU

L’activité volcanique a rejeté d’énormes quantités de CO2 dans l’atmosphère, ce qui a mené à une acidification des océans de la planète.

Alain Labelle


L’analyse de coquillages mis au jour en Antarctique confirme que l’écosystème terrestre ne se portait pas très bien avant l’impact de l’astéroïde qui a mené à la disparition à grande échelle d’espèces animales et végétales.

Les chercheurs américains Benjamin Linzmeier et Andrew D. Jacobson de l’Université Northwestern de Chicago ont analysé pour la première fois la composition isotopique du calcium des coquilles de palourdes et d’escargots fossilisés remontant à l’extinction massive du Crétacé-Paléogène.

Un chercheur tient une coquille fossilisée de palourde.

Un chercheur tient une coquille fossilisée de palourde, prélevée à l’île Seymour, en Antarctique.

PHOTO : UNIVERSITÉ NORTHWESTERN

Leurs analyses montrent que, dans la période précédant l’extinction, la chimie des coquillages s’est modifiée en réponse à une importante poussée de carbone dans les océans.

Selon les géoscientifiques, cet afflux de carbone est fort probablement lié aux éruptions qui se sont déroulées pendant des milliers d’années dans les trapps du Deccan, une région volcanique correspondant en gros à l’actuel territoire de l’Inde.

Nos données suggèrent que l’environnement changeait avant l’impact de l’astéroïde, et que ces changements étaient liés à l’éruption des trapps du Deccan. Benjamin Linzmeier

Ainsi, au cours des années qui ont précédé l’impact de l’astéroïde, ces trapps ont rejeté d’énormes quantités de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, ce qui a mené à une acidification des océans de la planète qui a grandement affecté les organismes qui y vivent.

Une coquille fossilisée d'escargot.

Une coquille fossilisée d’escargot.

PHOTO : UNIVERSITÉ NORTHWESTERN

Une planète stressée

Il est clair que la Terre était sous pression avant l’extinction massive majeure, estime Andrew D. Jacobson.

L’impact de l’astéroïde coïncide avec une instabilité préexistante du cycle du carbone. Andrew D. Jacobson

De précédentes études avaient déjà exploré les effets potentiels des éruptions volcaniques, dont celles des trapps du Deccan, sur l’extinction massive des espèces qui a eu lieu à ce moment, en analysant différents sédiments à l’aide de traceurs chimiques.

Les présents travaux sont les premiers à se concentrer sur des organismes spécifiques, ce qui, selon les chercheurs, permet d’obtenir un portrait plus précis de la chimie océanique de l’époque.

Les coquilles se développent rapidement et leur croissance est fortement liée à la chimie de l’eau, explique Benjamin Linzmeier.

Et comme la vie de ces animaux est habituellement de courte durée, chaque coquille représente une photo instantanée de la chimie de l’océan à ce moment. Benjamin Linzmeier

Les coquilles d’animaux marins sont principalement composées de carbonate de calcium, le même minéral qui se trouve dans la craie et le marbre.

Il faut savoir que le CO2 qui se trouve dans l’eau dissout le carbonate de calcium, et qu’il affecte fort probablement la composition de la coquille sans la dissoudre.

Des empreintes du passé

L’équipe de recherche a analysé des coquillages prélevés dans la formation de Lopez de Bertodano, une région bien préservée et riche en fossiles de l’île Seymour, en Antarctique, à l’aide d’une technique qu’elle a elle-même créée, qui lui permet de séparer le calcium des autres éléments des coquillages, pour ensuite l’analyser avec un spectromètre de masse.

Nous pouvons mesurer les variations des isotopes du calcium avec une grande précision. Des variations isotopiques qui sont en quelque sorte des empreintes digitales qui nous aident à comprendre ce qui s’est passé. Benjamin Linzmeier

Le résultat de ce travail a permis de découvrir des informations pour le moins surprenantes.

Nous nous attendions à trouver des changements dans la composition des coquilles, mais avons nous toutefois été surpris par la rapidité avec laquelle ces changements se sont produits, poursuit M. Linzmeier.

Nous avons aussi été surpris de ne pas observer plus de changements associés au moment même de l’extinction. Benjamin Linzmeier

Un fossile sur une table.

Un fossile, prélevé en Antarctique, dans un laboratoire de l’Université Northwestern.

PHOTO : UNIVERSITÉ NORTHWESTERN

Le passé dans le futur

Le fait de comprendre comment la Terre a réagi par le passé au réchauffement extrême et à l’augmentation du CO2 peut, selon les chercheurs, nous aider à nous préparer à la façon dont la planète réagira aux changements climatiques actuels causés par l’humain.

Dans une certaine mesure, nous pensons que les anciens phénomènes d’acidification des océans sont indicateurs de ce qui se passe actuellement avec les émissions anthropiques de CO2. Andrew D. Jacobson

Peut-être pouvons-nous utiliser ce travail comme un outil pour mieux prédire ce qui pourrait se passer à l’avenir. Le système terrestre est sensible aux ajouts importants et rapides de CO2, et les émissions actuelles auront des conséquences environnementales, conclut M. Jacobson.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Geology (en anglais).

https://ici.radio-canada.ca/

Selon une étude, un demi-million de bernard-l’hermites sont morts à cause du plastique sur plusieurs îles


Dans l’océan Indien et l’océan Pacifique Sud, il y a des iles qui sont très éloignées l’une de l’autre. Elles sont malheureusement polluée par du plastique qui ont fait mourir au moins 500 milles bernard l’hermite. Ils sont piégés dans des contenants et y meurent laissant une odeur caractéristique qui avertit que l’endroit est maintenant libre … Cette petite bête sont essentielle pour l’écosystème des iles
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Selon une étude, un demi-million de bernard-l’hermites sont morts à cause du plastique sur plusieurs îles


Selon une étude, un demi-million de bernard-l'hermites sont morts à cause du plastique sur plusieurs îles© Pixabay

Par Sébastien Rouet

Une récente étude révèle les conséquences des déchets plastiques sur les plages pour les bernard-l’hermites. Un demi-million d’entre eux ont été tués sur des îles isolés dans l’océan Indien et le Pacifique Sud. Un « carnage » qui a un impact sur les écosystèmes alentours…

Le 16 novembre 2019, la revue Journal of Hazardous Materials dévoilait une étude menée conjointement par l’Institut d’études marines et antarctiques (Imas), le musée d’Histoire naturelle de Londres et l’organisation Two Hands Project. Celle-ci est alarmante : 569 000 bernard-l’hermites sont morts à cause du plastique sur plusieurs sites de l’archipel des îles Cocos, dans l’océan Indien, et sur l’île Henderson, dans le Pacifique Sud. Cela représente un à deux pagures morts par mètre carré de plage.

Les deux groupes d’îles sont extrêmement éloignés l’un de l’autre. Pourtant, ils sont confrontés au même phénomène. De nombreux pots en plastiques ouverts jonchent ces plages. Les bernard-l’hermites s’y engouffrent et sont piégés, se retrouvant dans l’incapacité de remonter. Ils meurent au bout de 5 à 9 jours.

Mais pourquoi ces Decapoda s’entêtent-ils à aller dans ces emballages ? Il faut savoir que les bernard-l’hermites n’ont pas de coquille à la naissance et « récupèrent » les coquilles vides qu’ils trouvent pour se protéger. La nature étant bien faite, lorsqu’un congénère décède, il dégage une odeur qui avertit de la disponibilité de sa coquille. Cette habile communication s’est retournée contre les crustacés, avec un effet boule de neige des pagures successivement attirés par le signal émit depuis un déchet plastique, les guidant inexorablement vers leur mort. Triste chiffre, un récipient a été retrouvé avec 526 crabes, dévoile l’étude.

Une menace pour les écosystèmes locaux

L’étude ne s’est pas portée par hasard sur ces deux territoires. Les îles Henderson et Cocos sont très polluées, avec respectivement environ 38 millions de déchets (soit 239 objets par m2) et 414 millions (soit 713 par m2). Ces débris tuent, mais empêchent également la circulation des Coenobita perlatus, confrontés à de véritable barrières de déchets. Les petits crabes sont aussi menacés par la pêche car utilisés comme appâts.

La disparition du bernard-l’ermite pourrait avoir de graves conséquences sur les écosystèmes locaux. Par leurs déplacements, les Decapoda aèrent les sols et contribuent à la création de microhabitats riches en carbone, nécessaires au développement des forêts.

Cette étude, qui est une première, souhaite alerter sur les situations similaires dans d’autres endroits du monde.

https://www.geo.fr/

La période de reproduction de la grande barrière de corail a commencé


Avec les changements climatiques et les eaux qui se réchauffent, on crains pour la Grande barrière de corail. On le sait qu’il y a eu de grandes pertes depuis quelques années. Cependant, cette année, la reproduction semble avoir été prolifique, même si rien n’est assuré, cela est quand même une bonne chose, surtout qu’il faut des conditions spécifiques pour que la reproduction ait lieu.
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La période de reproduction de la grande barrière de corail a commencé


La période de reproduction de la grande barrière de corail a commencéPhoto: AFP PHOTO / SUNLOVER MOORE REEF MARINE BASE / PABLO COGOLLOS

La reproduction des coraux de la grande barrière en Australie a commencé et les premières indications montrent qu’il pourrait s’agir d’une des périodes les plus prolifiques des dernières années.

La reproduction des coraux de la grande barrière en Australie a commencé et les premières indications montrent qu’il pourrait s’agir d’une des périodes les plus prolifiques des dernières années, selon des biologistes marins dimanche.

Chamboulé par le réchauffement climatique et l’augmentation des températures de la mer, l’écosystème corallien le plus important du monde explose une fois par an avec des pontes massives d’oeufs et de sperme synchronisées pour accroître les chances de fécondation.

Et la première nuit de ponte a été notablement «prolifique», selon Pablo Cogollos, biologiste marin basé à Cairns (nord-est de l’Australie). Un signe encourageant pour la grande barrière de corail, menacée par le réchauffement climatique.

«Il y a eu trois fois plus d’oeufs et de sperme que l’an dernier, les coraux mous ont pondu quatre jours après la pleine Lune et c’est considéré comme le meilleur frai de corail depuis cinq ans», a-t-il souligné.

Ce miracle de la nature, que l’on pourrait comparer à un feu d’artifice sous-marin ou à une tempête de neige, ne se produit qu’une fois par an, dans des conditions spécifiques: après une pleine Lune, quand l’eau est à une température de 27 ou 28°C.

Le corail mou est le premier à pondre, suivi par le corail dur, une phase qui ne s’étale que sur 48 à 72 heures.

De vastes zones de corail ont été tuées par l’augmentation des températures de l’océan tout au long des 2300 kilomètres de la grande barrière australienne, où le corail meurt et blanchit.

Le nord de la grande barrière de corail a ainsi subi deux années successives de blanchiment sans précédent en 2016 et 2017, des dommages qui pourraient s’avérer irréversibles.

Des scientifiques ont lancé l’année passée un projet dans lequel ils collectent oeufs et sperme de corail durant la période de ponte, dans le but de cultiver des larves de corail et de tenter de régénérer les zones les plus touchées.

https://journalmetro.com/

640.000 tonnes de matériel de pêche sont abandonnées en mer chaque année


L’océan a beau être gigantesque mais nous avons réussit à nuire a l’écosystème marin. Les filets de pêches, des cordes en tout genre, des gilets de sauvetages s’ajoutent aux débris de plastiques qui condamnent plusieurs animaux marins à la mort. Le problème est que les eaux internationales appartiennent à personnes alors comment condamner ces pollueurs ?
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640.000 tonnes de matériel de pêche sont abandonnées en mer chaque année

Les filets de pêche abandonnés constituent des pièges mortels pour les animaux marins. © aryfahmed, Adobe Stock

Les filets de pêche abandonnés constituent des pièges mortels pour les animaux marins. © aryfahmed, Adobe Stock


Céline Deluzarche
Journaliste

Chaque année, 640.000 tonnes de filets, lignes, gilets de sauvetage et autres cordes sont perdues ou abandonnées dans les océans par l’industrie de la pêche, révèle Greenpeace dans un rapport publié le 6 novembre.

 La plupart de ces débris en plastique viennent s’ajouter aux millions de tonnes de déchets rejetés chaque année en mer. Ces « équipements fantômes » représentent 10 % de la pollution plastique des océans et même 70 % des macrodéchets (plus de 20 cm) flottant à la surface.

Les filets et casiers dérivants constituent par ailleurs des pièges mortels pour les animaux marins (thons, tortues, phoques, dauphins, baleines…). Les déchets plastique sont aussi ingérés par les animaux qui s’étouffent avec. En mars, une baleine retrouvée morte avec 40 kg de plastique dans l’estomac sur une plage aux Philippines. Enfin, ces milliers de tonnes de plastique viennent s’échouer sur les côtes, mettant en danger les écosystèmes et les habitats de nombreuses espèces.

Greenpeace dénonce notamment l’absence de gouvernance internationale pour gérer cette question. 64 % des océans échappent à la souveraineté des pays ; il est du coup bien difficile d’interpeller et de condamner les fautifs. L’ONG demande un « traité mondial des océans » sous l’égide des Nations unies protégeant au moins 30 % des océans, y compris les eaux internationales.

https://www.futura-sciences.com

Des scientifiques publient le premier Atlas mondial des vers de terre



Les vers de terre ces mal-aimés pourtant, les vers sont vraiment important pour l’écosystème. Des chercheurs se sont intéressés à cette petite bête en cartographiant leur présence dans 57 pays sur plus de 6 900 sites. Ceci est dans le but de comprendre l’impact de l’activité humaine sur la santé de la terre. Pour le moment, ils ne savent pas encore l’impact des changements climatiques sur eux.
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Des scientifiques publient le premier Atlas mondial des vers de terre

Des scientifiques publient le premier Atlas mondial des vers de terre© Pixabay

Par Claire Frayssinet

Une équipe de chercheurs a compilé les données de 140 études pour établir une cartographie des vers de terre à travers le monde. L’objectif est de mieux comprendre comment les activités humaines ont un impact sur cet animal indispensable à la bonne santé de la terre.

Ce sont les héros méconnus de nos écosystèmes et pourtant les vers de terre sont aujourd’hui en danger. Des chercheurs de l’Université de Leipzig en Allemagne ont donc voulu en savoir plus sur la situation de ces animaux. Dès 2016, ils ont commencé à contacter tous les chercheurs s’intéressant aux vers de terre qu’ils pouvaient localiser afin d’agréger un maximum de données. Au final, 141 scientifiques ont fourni des chiffres et des noms d’espèces provenant de plus de 6 900 sites dans 57 pays.

Les résultats de cette méta-analyse qui vient d’être publiée dans la revue scientifique Science montrent que les changements climatiques pourraient avoir des « effets substantiels » sur les vers de terre. Les données collectées montrent que les variables climatiques, en particulier les précipitations et la température, sont les prédicteurs les plus importants de la biodiversité des vers de terre à l’échelle mondiale.

Contrairement à de nombreuses espèces végétales et animales, où la biodiversité est plus riche sous les basses latitudes tropicales, le nombre d’espèces et l’abondance des vers de terre sont plus faibles sous les tropiques que dans les régions tempérées. Cependant, l’étude ne permet pas encore de savoir comment les communautés de vers de terre réagiront aux changements climatiques en cours, ni quels en seront les impacts pour le fonctionnement général des écosystèmes terrestres.

Les vers de terre, ingénieurs de la biodiversité

Les vers de terre sont présents sur tous les continents, à l’exception de l’Arctique. Ce sont plus de 6 000 espèces qui sont aujourd’hui connues et, dans certaines zones, on peut trouver jusqu’à 150 vers au mètre carré. D’ailleurs, leur biomasse, c’est à dire le poids total de tous les individus, dépasse parfois celle de tous les mammifères sur une même zone ! Lorsque le sol n’est pas gelé (permafrost), trop humide, acide ou complètement sec (déserts), les vers modifient le fonctionnement des écosystèmes en creusant des trous qui oxygènent la terre, en mélangeant les composants du sol et en mangeant des débris organiques. Ainsi, ils alimentent de nombreux services écosystémiques, tels que la fourniture d’éléments nutritifs, l’approvisionnement en eau douce, le stockage de carbone ou la dispersion des semences.

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Notre survie est à risque : une preuve qui date d’il y a 66 millions d’années


Il y a eu des épisodes difficile pour la vie sur terre à cause des changements climatiques. Aujourd’hui, même si les causes sont différentes, nous sommes en plein dedans et il n’y a pas 56 solutions pour freiner les conséquences qui attendent les générations suivantes.
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Notre survie est à risque : une preuve qui date d’il y a 66 millions d’années


Patrick de Bellefeuille
Présentateur et expert en changements climatiques

Notre survie est à risque : une preuve qui date d’il y a 66 millions d’années.

Les scientifiques ont découvert les preuves que l’acidification des océans peut entraîner un effondrement massif des écosystèmes marins. On savait déjà que les océans voyaient leur pH se modifier par nos émissions de CO2 et que les risques pour les coraux étaient vraiment réels. Plusieurs spécialistes craignent qu’avec la disparition des coraux, qui abritent les plus petites espèces de poissons, la chaîne alimentaire soit grandement affectée.

Quand le passé tire la sonnette d’alarme

En analysant des petits coquillages emprisonnés depuis 66 millions d’années dans les sédiments des profondeurs des océans, les scientifiques ont pu déterminer que l’impact de la météorite, qui a rayé les dinosaures de la surface de la Terre, avait également acidifié les mers au point où 75 % de la vie marine avait disparu. Les causes de l’acidification d’aujourd’hui sont bien différentes de celles de l’ère du Mésozoïque. À cette époque, c’est la pulvérisation de roches contenant des sulfates et du carbone qui a acidifié les mers. Aujourd’hui, c’est la quantité de CO2 que nous émettons qui a le même effet sur le taux du pH des océans.

Une catastrophe annoncée, mais encore évitable

Cela nous permet de conclure que si nous continuons de laisser les océans se modifier de la sorte, les impacts peuvent devenir irréversibles. Lors de la disparition des dinosaures, les chercheurs ont estimé que le pH des océans avait chuté de 0,25 unité. Résultat ? L’effondrement des écosystèmes marins provoqué par la disparition du 3/4 des organismes vivants dans les mers. Ils ont également déterminé que si rien n’est fait pour diminuer nos émissions, le pH des océans chutera de 0,4 unité d’ici la fin du siècle. Ce qui est largement supérieur aux valeurs du Mésozoïque.

Selon Michael Heneman, chercheur au Centre de géoscience de Potsdam, « si 0,25 était assez pour précipiter une extinction si massive, on doit craindre une valeur de 0,4 et prendre le problème très au sérieux ».

Nos océans : grands producteurs d’oxygène

Non seulement la chaîne alimentaire sera grandement affectée, mais notre atmosphère aussi. Pour éliminer du CO2, les forêts sont un allié de taille. Mais, dans les océans, on retrouve des micro-organismes végétaux appelés phytoplancton. Leur mécanisme de photosynthèse produit de grandes quantités d’oxygène. On parle souvent des forêts comme étant le poumon de la Terre, c’est vrai, mais on oublie souvent que la photosynthèse du phytoplancton produit plus de 50 % de l’oxygène sur Terre, tout en se nourrissant de notre CO2.

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Une jeune militante autochtone canadienne défend la protection de l’eau à l’ONU


Maintenant que la grève mondiale pour la terre est passé, il est toujours actuelle chercher les moyens de préserver les écosystèmes. Une amérindienne Canadienne a elle aussi énoncé un discours pour la protection de l’eau potable. Comme elle le dit si bien : l’argent ne se mange pas et le pétrole ne se boit pas.
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Une jeune militante autochtone canadienne défend la protection de l’eau à l’ONU

PHOTO MANUEL ELIAS, LA PRESSE CANADIENNE

Autumn Peltier

(New York) Une autre jeune militante écologiste a pris la parole samedi devant plusieurs centaines de personnalités au siège social de l’Organisation des Nations unies pour défendre des idées environnementales.

LA PRESSE CANADIENNE

Autumn Peltier, une adolescente âgée de 15 ans de la Première Nation Wiiwemkooh, dans le nord de l’Ontario, qui milite pour la préservation des sources d’eau, a exhorté la communauté internationale à respecter le caractère sacré de l’eau et à défendre l’accès à l’eau potable.

« Comme je l’ai déjà dit, et comme je le répéterai, nous ne pouvons pas manger de l’argent, on ne peut pas boire du pétrole », a-t-elle déclaré.

Mme Peltier a prononcé un discours lors du Global Landscapes Forum un organisme fondé par l’ONU environnement et la Banque mondiale. Le sujet du présent forum est la restauration des écosystèmes.

Elle a également attiré l’attention de son auditoire sur le manque d’eau potable chez plusieurs communautés autochtones. L’adolescente a dit que ces pénuries ont déclenché son militantisme.

« Nous connaissons tous quelqu’un qui habite un de ces territoires où on ne peut pas boire de l’eau. Pourquoi autant de personnes [n’ont pas accès à l’eau potable] et pourquoi en sont-elles été privées depuis si longtemps ? »

Elle a rappelé qu’on lui avait enseigné le caractère sacré de l’eau dès son jeune âge. Selon la militante, plusieurs devraient tirer des leçons de ces traditions.

« Il faut peut-être qu’il y ait plus d’anciens et plus de jeunes assis à la table de décision lorsque les autorités adoptent des politiques sur nos territoires et notre eau. »

Mme Peltier a réclamé la fin de l’utilisation du plastique afin de mieux protéger l’environnement.

Son discours a été prononcé dans la foulée de grandes manifestations contre les changements climatiques qui se sont déroulées dans plusieurs villes canadiennes. À Montréal, seulement, quelques centaines de milliers de personnes avaient répondu à l’appel de divers groupes écologistes pour réclamer des actions de la part des gouvernements.

Il s’agissait de son deuxième discours prononcé à l’ONU. L’an dernier, elle avait exhorté l’Assemblée générale à « être sur le pied de guerre » et à prendre position pour la planète.

La militante a aussi diffusé son message lors de centaines d’événements à travers le monde. En 2015, elle a assisté à la conférence des jeunes sur le climat, en Suède, et un an plus tard, elle a apostrophé le premier ministre Justin Trudeau sur ses « promesses non tenues », lors d’une réunion de l’Assemblée des Premières Nations.

https://www.lapresse.ca/

Le changement climatique va coûter cher à tous les pays


Pourquoi les entreprises et les gouvernements n’agissent pas plus pour l’environnement. ? L’argent ? Il est vrai que faire un virement plus écologique coûtent énormément d’argent, mais a la vue des catastrophes des dernières années, ne rien faire coûtera beaucoup plus cher.
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Le changement climatique va coûter cher à tous les pays


L'argument économique penche davantage vers l'action écologique.. | Markus Spiske via Unsplash

L’argument économique penche davantage vers l’action écologique.. | Markus Spiske via Unsplash

Repéré par Robin Lemoine

Repéré sur The Washington Post

Aux États-Unis, la somme pour remédier à ses conséquences pourrait représenter jusqu’à 10,5% du PIB d’ici à 2100.

Récemment, un ami me disait: «Si les choses bougent si lentement en matière d’écologie, c’est que ça coûte trop cher et que ça ne rapporte pas assez.»

À court terme, c’est peut-être vrai. Les entreprises doivent revoir toute leur conception de production et les États ont pour mission de rénover, de construire et de changer les infrastructures grâce à de l’argent public.

On parle un peu moins des pertes économiques liées au dérèglement climatique. Selon un rapport établi par le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR), entre 1998 et 2017 le coût des catastrophes climatiques dues à des épisodes de climat extrême a explosé de 251%. Une hausse qui correspond à une somme de 2.908 milliards de dollars.

À l’avenir? D’ici à 2100, le changement climatique pourrait coûter aux États-Unis jusqu’à 10,5% de son PIB, explique un rapport du National Bureau of Economic Research.

Dépenses substantielles

Au moment où l’on s’inquiète du ralentissement de l’économie mondiale, cette nouvelle étude, qui s’est penchée sur les données économiques de 174 pays entre 1964 et 2017, met en garde contre une réduction beaucoup plus importante de la croissance économique si le changement climatique n’est pas maîtrisé.

«Ce n’est pas seulement le niveau de température qui affecte l’activité économique, mais aussi ses changements persistants au-dessus de la normale», a expliqué au Washington Post l’un des co-auteurs de l’étude, Kamiar Mohaddes, qui anticipe les dommages que ces bouleversements ne manqueront pas de causer sur les infrastructures et les aides qu’il faudra apporter aux collectivités côtières, à la santé, au bien-être, aux écosystèmes et aux pêches.

L’étude révèle qu’une augmentation continue de la température d’environ 0,04 degrés par an –un chiffre avoisinant les conclusions du rapport 1,5 degré du Giec– dans le cas d’un scénario de maintien du statu quo, de fortes émissions entraîneraient une réduction de 7,2% du PIB mondial par habitant d’ici à 2100.

Risques généralisés

Les pays les plus durement touchés seront les pays tropicaux et les pays les plus pauvres. À la différence des études précédentes, celle-ci conclut qu’aucun pays ne sera épargné et qu’aucun ne tirera un avantage économique du changement climatique.

«Le changement climatique sera coûteux pour tous les pays», a déclaré au Washington Post Kamiar Mohaddes, économiste à l’université de Cambridge.

Le Canada, par exemple, pourrait perdre plus de 13% de son PIB d’ici à 2100, tandis que le Japon, l’Inde et la Nouvelle-Zélande pourraient également subir une perte de 10%.

En revanche, si les États réduisaient leurs émissions de gaz à effet de serre conformément à l’accord de Paris sur le climat, ces effets pourraient être limités à une perte de 1,1% du PIB par habitant.

À long terme, il semble dorénavant que l’argument économique penche davantage vers l’action écologique.

http://www.slate.f

Des poissons tropicaux aperçus en Nouvelle-Écosse


Avec les changements climatiques oui encore …  et les eaux, des mers se réchauffent aussi au Canada. Il semble que cela amène des nouveaux venus chez les poissons qui aiment les mers plus chaudes. Ils sont beaux, mais viendront aussi des prédateurs qui sont nuisibles à la faune marine en plus des maladies qui risquent d’apparaître.
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Des poissons tropicaux aperçus en Nouvelle-Écosse

Un poisson-papillon ocellé aperçu au sud de la... (PHOTO LLOYD BOND, LA PRESSE CANADIENNE)


Un poisson-papillon ocellé aperçu au sud de la Nouvelle-Écosse

PHOTO LLOYD BOND, LA PRESSE CANADIENNE

MICHAEL TUTTON
La Presse Canadienne
Halifax

Un biologiste marin s’intéresse aux photos spectaculaires de poissons tropicaux qui ont été captées par un plongeur amateur dans les eaux plus chaudes du sud de la Nouvelle-Écosse.

Boris Worm, de l’Université de Dalhousie – qui est aussi plongeur depuis des décennies – souligne que l’hippocampe, le poisson-papillon ocellé et le poisson-flûte étaient auparavant considérés comme des espèces rares en Nouvelle-Écosse.

Un hippocampe

PHOTO LLOYD BOND, LA PRESSE CANADIENNE

Or, le plongeur Lloyd Bond affirme que dans les six dernières années, il a pu prendre plusieurs images numériques des espèces colorées à Paddy’s Head, qui donne sur la baie Sainte-Marguerite.

M. Worm estime que la présence de ces poissons est un autre signe du changement climatique, avec des effets qui pourraient devenir préoccupants pour les pêcheries existantes.

Selon un rapport du ministère des Pêches et des Océans, « Les océans du Canada maintenant », deux des cinq années les plus chaudes de l’histoire ont été enregistrées en 2012 et 2014 pour les températures atmosphériques – et les températures à la surface de la mer ont suivi cette tendance.

Un poisson-flûte... (PHOTO LLOYD BOND, LA PRESSE CANADIENNE) - image 3.0

Un poisson-flûte

PHOTO LLOYD BOND, LA PRESSE CANADIENNE

De plus, l’influence du courant Gulf Stream augmente, ce qui entraîne « des températures élevées records des eaux profondes du plateau néo-écossais et des chenaux profonds du golfe du Saint-Laurent ».

Les effets du Gulf Stream

Selon M. Worm, certains tourbillons du Gulf Stream pourraient se transporter dans les baies et eaux côtières, et ainsi amener des poissons tropicaux et subtropicaux.

« Ces (tourbillons) se produisent lorsque nous avons des eaux très chaudes, de 20 degrés ou plus, et ils transportent les espèces tropicales et subtropicales », a-t-il expliqué.

Ce n’est pas la présence en soi des poissons qui devrait déranger les écosystèmes, indique le biologiste, mais il est possible que les espèces prédatrices envahissantes et les maladies des eaux chaudes ne soient pas loin derrière.

« Ce qui a un impact plus important, c’est le réchauffement de l’eau lui-même, qui modifie la composition du phytoplancton et […] réorganise vraiment le réseau alimentaire », a-t-il soutenu.

Des impacts sur les pêches ?

Des eaux plus chaudes peuvent aussi éventuellement transporter de nouvelles maladies dans les eaux de la Nouvelle-Écosse.

« En règle générale, un monde plus chaud est un monde plus malade, a-t-il souligné. Plus de micro-organismes peuvent survivre dans des eaux plus chaudes pendant de plus longues périodes. »

Il cite en exemple l’effondrement de la pêche au homard au sud du Rhode Island après une maladie des coquillages « qui est probablement arrivée avec des eaux plus chaudes ».

Le rapport du ministère sur le réchauffement des eaux a aussi fait mention des effets du réchauffement sur les pêches.

On a notamment observé un déclin des populations de crevettes nordiques et de crabes des neiges, qui préfèrent l’eau froide, ainsi qu’une augmentation des populations de homards, qui se développent dans les environnements plus chauds.

https://www.lapresse.ca/

Détruire l’environnement pourrait-il devenir un crime de guerre?


Pour ma part détruire l’environnement pendant des conflits, des guerres devrait être considéré comme des crimes de guerre.C’est tout l’écosystème d’un endroit qui est détruit qui affecte autant les humains, la faune et la flore.
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Détruire l’environnement pourrait-il devenir un crime de guerre?

Un puit de pétrole enflammé par les forces irakiennes, lors de leur retraite du Koweit en 1991. | Michel Gangne / AFP

Un puit de pétrole enflammé par les forces irakiennes, lors de leur retraite du Koweit en 1991. | Michel Gangne / AFP

Repéré par Barthélemy Dont

Repéré sur Vox

C’est ce que réclament vingt-quatre scientifiques, qui demandent à ce que le respect de l’environnement soit intégré à une cinquième convention de Genève.

En général, la guerre est envisagée comme un événement qui se place hors des règles légales habituelles: seule une poignée de lois internationales établissent ce que peuvent ou ne peuvent pas faire les forces armées.

Ces règles traitent de sujets indispensables comme des droits des prisonniers ou du choix des armes employées, mais pas vraiment d’environnement. Seulement, alors que les enjeux écologiques sont plus pressants que jamais, des scientifiques réclament un meilleur encadrement des conséquences de la guerre sur les écosystèmes.

Du 8 juillet au 9 août, la commission du droit international de l’ONU est réunie pour se pencher sur plusieurs textes. L’un d’entre eux veut obliger les forces armées à prendre en compte l’environnement dans leurs stratégies militaires. À cette occasion, vingt-quatre scientifiques ont publié une lettre ouverte appelant à ajouter cette obligation dans une cinquième convention de Genève.

La guerre, fléau pour l’environnement

En matière écologique, les conséquence de la guerre sont loin d’être anecdotiques. Par exemple, en zone de conflit, la faune diminue souvent de manière dramatique. La prolifération d’armes fait croître la chasse illégale, les forces armées occupent des zones normalement inhabitées et les gouvernements n’ont pas assez de budget pour que la conservation reste une priorité.

D’autres actions particulièrement nuisibles à l’environnement sont commises en pleine conscience de cause. Par exemple, l’armée américaine se débarrasse de ses véhicules endommagés, rations alimentaires périmées et autres déchets dans d’immenses brasiers installés près de leurs bases, notamment en Irak et en Afghanistan.

Les premiers appels à prendre en compte l’environnement dans la stratégie militaire remonte à la guerre du Vietnam, note le Guardian, lors de laquelle les États-Unis avaient inondé le pays de dizaines de millions de litres d’agent orange, un puissant désherbant, afin de se débarrasser des forêts qui servaient de refuge aux soldats ennemis et de détruire leurs récoltes.

S’en est suivie une catastrophe sanitaire et écologique immense, qui empoisonne encore les sols, les cultures, les animaux et les habitant·es. Le sujet a ensuite commencé à être réellement étudié en 1991 lorsque l’armée irakienne a enflammé 700 puits de pétrole lors de son retrait du Koweit.

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