Le Saviez-Vous ► Qu’est-ce que “l’île aux cannibales” ?


Je me souviens d’avoir entendu parler quand j’étais enfant de la déportation en Sibérie des gens qui n’entraient pas dans le cadre du gouvernement. Ils furent transférés dans des camps qui n’ont pu être supervisés. Ce qui a entraîne la famine. Le cannibalisme fut pour eux un moyen de survivre.
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Qu’est-ce que “l’île aux cannibales” ?

À la fin du premier plan quinquennal (1933), des voyous et des marginaux occupent bon nombre de villes soviétiques, posant, de ce fait, des problèmes de sécurité particulièrement fâcheux.

Staline décide alors de régler le problème de manière radicale, en expulsant toutes les populations itinérantes et les opposants du régime sur une île extrêmement hostile située au cœur de la Sibérie : Nazino.

Un voyage sans retour

Alors que de nombreuses villes de l’Union soviétique font face à un afflux de populations marginales (fuyant leurs campagnes, en réaction à l’industrialisation expéditive de l’ensemble du territoire), Joseph Staline voit une bonne occasion de se débarrasser de tous les éléments récalcitrants que le régime a recensés.

Dans un premier temps, l’administration soviétique met donc en place un passeport censé réglementer tout séjour dans une ville quelconque du pays. Ceux qui en sont dépourvus sont immédiatement expulsés vers des “camps de travail” situés dans un environnement très hostile.

En effet, les hauts fonctionnaires du régime ont identifié de vastes zones inhabitées, situées entre la Sibérie et le Kazakhstan, pour y déporter le nombre astronomique d’un million de personnes.


Parmi elles, un contingent de 5 000 à 6000 âmes rejoignent une petite île, isolée sur le fleuve Ob, nommée Nazino.

Le cauchemar prend forme

À l’origine, la petite île de Nazino est censée abriter un camp de travail classique, dans lequel les déportés seraient sévèrement encadrés pour effectuer des tâches ingrates et harassantes.

Toutefois, les ressources humaines et matérielles manquent, ce qui mène fatalement les milliers de déportés à être livrés à eux-mêmes, sans occupation ni nourriture.

Les premiers arrivants meurent donc de faim, sans que les livraisons de farine ne puissent arranger les choses. En effet, ne pouvant la faire cuire pour donner du pain, les prisonniers la consomment mélangée avec de l’eau, ce qui déclenche de nombreuses crises de dysenteries mortelles.

Acculés face à la famine, les prisonniers font alors sauter les derniers tabous de toute société civilisée.

Des hommes se livrent au cannibalisme sur les morts, puis sur les vivants, capturant, mutilant et dévorant des membres d’autres captifs. Nazino devient alors “l’île aux cannibales”.

Devant un tel désastre, les autorités soviétiques décident de transférer les survivants (on en compte 2000 en juin 1933) dans des camps de travail voisins.

Bien loin d’avoir “civilisé” la population soviétique, l’expérience de Nazino l’avait tout simplement plongée dans la barbarie.

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Le Saviez-Vous ► Histoires méconnues du Canada


Le Canada est un pays jeune à comparer en Europe. Son histoire n’est probablement pas aussi connu que l’on croit. Il y a bien des facettes que la plupart des canadiens ne savent pas et  les faits ne sont pas toujours roses
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Histoires méconnues du Canada

 

Le Canada fête ses 150 ans d’existence en soulignant les faits marquants de son histoire. C’est aussi l’occasion de revenir sur certains épisodes moins connus, mais qui bénéficieraient pourtant d’être remis à l’avant-plan. Retour sur quatre d’entre eux.

1. L’affaire « personne »

En 1929, après avoir obtenu le droit de vote, les femmes doivent encore se battre pour être reconnues comme des « personnes ».

2. Les petits immigrés britanniques

Envoyés de gré ou de force au Canada pour échapper à la pauvreté, environ 100 000 enfants britanniques y feront leur vie au début du 20e siècle.

3. La déportation des Inuits

Dans les années 1950, le gouvernement canadien a déplacé une vingtaine de familles inuites dans l’Extrême-Arctique afin d’y asseoir sa souveraineté.

4. Prisonniers de guerre au Canada

Les Japonais, les Italiens et les Allemands internés pendant la Seconde Guerre mondiale n’étaient pas les premiers prisonniers de guerre au pays. Plus de 8000 personnes ont été enfermées dans des camps d’internement pendant la Première Guerre mondiale. Leur seul crime : leur origine.

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Le Saviez-Vous ► La petite histoire des interdictions d’entrée aux États-Unis


Depuis Donald Trump est à son poste de la présidence des États-Unis, il essaie tant que bien que mal d’imposer l’interdiction à des pays de majorité musulmans de rentrer au pays. Ce ne fut pas le seul dans l’histoire des États-Unis. Les chinois, les iraniens, les juifs, les anarchistes, les communistes, les épileptiques, les mendiants, les proxénètes, les sciatiques, etc. on eut un moment dans d’interdiction voir même de déportation. À noter que le Canada a aussi eu dans son histoire des interdictions d’étrangers au pays
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La petite histoire des interdictions d’entrée aux États-Unis

 

Mai ou juin 1939 : les réfugiés de l’Allemagne nazie, à bord du paquebot Saint Louis, sont forcés de retourner en Europe, alors que Cuba et les États-Unis refusent de les accueillir.

Mai ou juin 1939 : les réfugiés de l’Allemagne nazie, à bord du paquebot Saint Louis, sont forcés de retourner en Europe, alors que Cuba et les États-Unis refusent de les accueillir. Photo : US Holocaust Memorial Museum

En interdisant l’accès au territoire américain aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane, le président Donald Trump s’est défendu de cibler des groupes particuliers d’individus et a argué, avec raison, que d’autres présidents avant lui avaient eu recours à des mesures semblables en invoquant la sécurité nationale.

Retour sur six moments où des lois ont limité l’accès au territoire américain pour les étrangers.

Un texte de Vanessa Destiné


1. La loi d’exclusion des Chinois

Adoptée le 6 mai 1882, sous la présidence de Chester A. Arthur, cette loi interdit aux travailleurs d’origine chinoise d’entrer au pays. À l’époque, les ouvriers chinois servent majoritairement de main-d’œuvre dans les mines. Beaucoup d’entre eux sont arrivés quelques décennies plus tôt, dans la grande période de la conquête de l’Ouest marquée par la ruée vers l’or en Californie.

En 1880, 105 000 Chinois vivent aux États-Unis, dont une très grande majorité dans l’Ouest, notamment sur le territoire qui deviendra San Francisco.

La période faste de la conquête est au ralenti et le travail se fait rare pour l’ensemble de la population. Les ouvriers chinois sont alors accusés de nuire à l’économie et au climat social.

Des ouvriers chinois qui ont participé au développement du réseau de chemin de fer aux États-Unis.

Des ouvriers chinois qui ont participé au développement du réseau de chemin de fer aux États-Unis.   Photo : Twitter/US Labor Department

La loi d’exclusion des Chinois est adoptée par le Congrès. En plus d’interdire l’entrée aux nouveaux arrivants chinois, elle oblige ceux qui sont déjà présents à s’enregistrer auprès des autorités et à obtenir des certificats pour leur garantir leur droit de revenir au pays s’ils décident d’en sortir. La loi, qui est restée en vigueur 10 ans, empêche aussi les ressortissants chinois d’accéder à la citoyenneté américaine.

Il s’agit de la première loi visant à restreindre de manière significative l’accès au territoire américain à un groupe spécifique d’individus.

Après une première expiration en 1892, la loi a été étendue pour être également appliquée aux immigrants japonais et adaptée pour permettre la déportation des individus non enregistrés auprès des autorités. La mesure a finalement été abrogée en partie en 1943, durant la Seconde Guerre mondiale, alors que la Chine combat dans le groupe des alliés aux côtés des États-Unis.

Pas qu’aux États-Unis

Parallèlement au développement de l’Ouest américain, le Canada a entrepris des travaux pour rallier le territoire d’un océan à l’autre. Pour ce faire, le gouvernement a également eu recours à la main-d’oeuvre chinoise à partir de 1880 pour construire le chemin de fer du Canadien Pacifique en Colombie-Britannique. Or, des décennies plus tard, lorsque la construction du chemin de fer est achevée, les ouvriers chinois se butent au chômage et sont de plus en plus marginalisés au sein de la population.

Le pays adopte en 1923 la Loi de l’immigration chinoise, aussi connue sous le nom de Loi d’exclusion des Chinois, qui interdit à presque tous les immigrants chinois d’entrer au Canada. Elle sera abrogée en 1947.


2. Les réfugiés juifs de la Seconde Guerre mondiale

Durant les grands bouleversements qui ont secoué l’Europe du 20e siècle, les États-Unis sont vus comme une terre d’accueil pour bien des gens qui fuient la guerre. Pendant le règne d’Hitler en Allemagne, le président Franklin D. Roosevelt s’est montré méfiant relativement à l’accueil de réfugiés juifs, car il craignait que des espions nazis se soient cachés parmi eux.

À cette époque, le gouvernement américain avait fixé à 26 000 le plafond du nombre de réfugiés provenant d’Allemagne – dont la majorité était juifs – admis annuellement aux États-Unis. Les experts estiment que durant la période hitlérienne, les autorités américaines ont rempli moins de 25 % de leur quota.

Un cas célèbre

À l’été 1939, le gouvernement américain refoule le Saint Louis, un paquebot transportant plus de 900 personnes d’origine juive, dont certaines avaient passé par les camps de concentration puis avaient été libérées à condition de ne jamais remettre les pieds en Allemagne. Les passagers du Saint Louis se font d’abord refuser l’accès au territoire cubain, puis au sol américain à partir de la mer des Caraïbes, car le quota américain est déjà atteint et le président n’a pas répondu à leur demande d’asile. Ce même bateau est également refoulé par le Canada. Le Saint Louis est donc contraint de rebrousser le chemin vers l’Europe. Selon les historiens, plus d’un quart des passagers auraient ensuite péri durant l’Holocauste.


3. La loi sur les anarchistes

Le 3 mars 1903, les États-Unis adoptent la Loi sur l’exclusion des anarchistes à la suite de l’assassinat du président William McKinley par Leon Czolgosz, un anarchiste né en sol américain de parents polonais.

William McKinley, le 25e président des États-Unis. Entré d’abord en fonction en 1897 et de nouveau en 1897, il se fait assassiner le 6 septembre 1901.

William McKinley, le 25e président des États-Unis. Entré d’abord en fonction en 1897 et de nouveau en 1897, il se fait assassiner le 6 septembre 1901. Photo : Associated Press

En plus d’interdire l’entrée aux immigrants soupçonnés d’adhérer aux courants anarchistes, la loi cible trois autres catégories d’individus : les épileptiques, les mendiants ainsi que les proxénètes et autres commerçants du sexe.

La loi est ensuite modifiée en 1918 pour permettre au gouvernement de déporter les anarchistes étrangers déjà au pays.

La Loi sur l’exclusion des anarchistes est la première à limiter l’accès au territoire américain sur la base de l’appartenance politique.


4. La chasse aux communistes

Après la Deuxième Guerre mondiale, l’agitation politique qui traverse les pays européens inquiète les autorités, et le « Red Scare », ou la peur des communistes, grandit.

Les États-Unis adoptent la Loi sur la sécurité intérieure en 1950. Cette première version d’une loi qui connaîtra plusieurs mutations interdisait l’accès au territoire américain aux potentiels communistes.

En plus de brimer considérablement les droits des individus en permettant des enquêtes extensives sur certaines personnes ou des arrestations arbitraires, elle rendait aussi possible la déportation des immigrants soupçonnés d’être membres du Parti communiste ou les empêchait d’obtenir la citoyenneté.

Le président de l’époque, Harry S.Truman, était un farouche critique de cette loi, qu’il a décrite comme le premier pas vers un état totalitaire. Il a opposé son veto présidentiel à la mesure, sans succès.

Certains éléments de la loi ont finalement été jugés anticonstitutionnels par la Cour suprême des États-Unis… au tournant des années 90.


5. Les représailles contre l’Iran

Dans la foulée de la crise de la prise d’otages américains en Iran en 1979, où 52 personnes ont été retenues contre leur gré dans l’ambassade américaine à Téhéran pendant 444 jours, l’administration du président Jimmy Carter a adopté une série de sanctions contre l’Iran. Parmi celles-ci, la fin de délivrance de visas américains pour tout ressortissant iranien.

Les sanctions ont graduellement été levées lorsque la crise s’est résorbée et l’immigration en provenance de l’Iran a de nouveau été autorisée en sol américain.

9 novembre 1979 : un Américain est pris en otage par des islamistes radicaux devant l'ambassade américaine à Téhéran, en Iran.

9 novembre 1979 : un Américain est pris en otage par des islamistes radicaux devant l’ambassade américaine à Téhéran, en Iran. Photo : The Associated Press

L’Iran figure à nouveau dans la liste des pays visés par des restrictions migratoires en raison du récent décret du président Donald Trump sur les pays musulmans.


6. La crainte des personnes séropositives

En 1987, le gouvernement américain décide d’interdire l’entrée aux personnes infectées par le VIH.

Sous la présidence de Ronald Reagan, le virus est ajouté à la liste des maladies dangereuses et contagieuses du registre du département de la Santé des États-Unis.

L’application de cette loi est particulièrement discriminatoire; à l’époque, des préjugés tenaces associent le sida à quatre groupes d’individus surnommés les « 4 H » : les homosexuels, les héroïnomanes, les Haïtiens et les hémophiles.

Le manque d’information sur la maladie donne également lieu à toutes sortes de rumeurs infondées, notamment le fait que le virus peut se transmettre par les voies respiratoires. Au cours des années, de nombreux scientifiques se sont levés pour dénoncer la mesure en rappelant qu’elle ne reposait sur aucune donnée scientifique valable.

Durant ses années au pouvoir, George W. Bush a entrepris de lever l’interdiction d’entrée visant les personnes séropositives. Ce processus sera finalement complété par Barack Obama au cours de son premier mandat, 22 ans après l’adoption de l’interdiction.

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Le Saviez-Vous ► Les 12 pires génocides de l’histoire de l’humanité


    Quand on parle de génocide, probablement que nous pensons tout de suite à Hitler avec ces camps de la mort qui a voulu exterminer les Juifs, pourtant, il y a eu d’autres génocides tout aussi horrible qui ont fait beaucoup de victimes. Voici un aperçu de 12 génocides de l’histoire, mais sachez qu’il y en a eu d’autres qui mériteraient aussi qu’on s’en souvienne. A-t-on retenu la leçon de ces crimes envers l’humanité ?
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    Les 12 pires génocides de l’histoire de l’humanité

    Durant l’histoire de l’humanité, l’être humain a commis des actes de barbarie terribles qui ont marqué les esprits à jamais. Certains leader aux convictions effrayantes ont décimé des peuples pour atteindre leur but. Hommes, femmes et enfants ont souffert de la folie humaine à travers les siècles.

    Retrouvez ici la liste des pires génocides de l’histoire de l’humanité.

    • 1 Le génocide amérindien

      Le génocide amérindien dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      A l’arrivée des Européens en Amérique, les natifs Amérindiens ne se doutaient pas de ce qu’ils allaient subir. Le génocide est estimé entre 80 et 100 millions de victimes. Encore à l’heure actuelle, certains survivants amérindiens se disent victime de discrimination au « pays de la liberté ».

    • 2 Le génocide du Rwanda

      Le génocide du Rwanda dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      En 1994, suite à des années de tensions, le peuple Hutus décida de s’attaquer au peuple Tutsie. L’origine du conflit provient seulement d’une différence ethnique. Le Rwanda a vu une de ses population entière se faire décimé avec entre 500 000 et 1 million de morts. Devant ces horreurs, la scène internationale s’est contentée de regarder le massacre sans réellement intervenir. Il s’agit probablement de l’un des plus gros génocides de l’histoire Africaine.

    • 3 Le génocide Aborigène

      Le génocide Aborigène dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      Lorsque les européens sont arrivés sur le territoire Australien, ils ne savaient pas qu’une population était présente depuis des milliers d’années, il s’agissait du peuple Aborigène. Le peuple blanc décida de tous les exterminer pour prendre le contrôle du pays. Après avoir perpétué de terribles massacres, les européens décidèrent d’inculquer la culture occidentale de force au peuple aborigène.

    • 4 Le génocide Cambodgien

      Le génocide Cambodgien dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      Un mouvement politique partisan du régime communiste, appelé le mouvement des Khmers rouges est responsable de la mort de 2 millions de personnes entre 1975 et 1979. Leur objectif été d’assassiner tous ceux qui n’adhéraient pas à leurs idées, tous ceux qui ne représentaient pas les convictions du parti. Le leader de ce groupe était connu sous le nom de Pol Pot. L’ONU n’a jamais souhaité employer le terme de génocide mais celui de crime contre l’humanité.

    • 5 Le génocide Arménien

      Le génocide Arménien dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      Au siècle dernier, les Turcs ottomans ont été responsable de la mort de 1.8 millions d’Arméniens entre 1915 et 1916. Durant la première guerre mondiale, la Turquie aurait été le premier peuple à mettre en place les camps de concentration où ils exécutaient le peuple Arménien. L’ONU reconnut ce génocide seulement en 1985.

    • 6 Le génocide Ukrainien

      Le génocide Ukrainien dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      Le génocide Ukrainien a également été appelé « extermination par la faim ». Entre 1932 et 1933, on estime entre 2.5 et 3 millions de morts. Derrière cette tragédie, un seul homme, Joseph Staline qui décida de supprimer la nourriture au peuple Ukrainien jusqu’à qu’ils meurent. Depuis 2006, cette tragédie a été considérée comme génocide bien que cela soit encore contesté par la Russie et le Kazakhstan.

    • 7 Le génocide chinois

      Le génocide chinois dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      Le parti communiste de Chine a pris le pouvoir en 1949 exterminant entre 45 et 70 millions de personnes. Les stratégies politiques de Mao ont été responsables de terribles famines à travers le pays. D’autre part, le leader faisait régner la terreur en assassinant tous ses opposants. Le régime autoritaire aura duré plusieurs décennies.

    • 8 Le génocide du peuple juif

      Le génocide du peuple juif dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      Le génocide juif est certainement l’un des plus connu du 20 ème siècle avec la terreur exercée par Adolf Hitler durant plusieurs années. On estime à 11 millions le nombre de victimes soit les 3/4 des juifs d’Europe. Le leader allemand se suicida en 1945 à la fin de la guerre laissant derrière lui des millions de familles brisées

    • 9 Le génocide russe

      Le génocide russe dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      Joseph Staline a exterminé une parti de son propre peuple au 20 ème siècle. Le dictateur serait responsable d’environ 20 millions de morts. Il créa les camps de concentration et d’extermination pour ceux qui ne suivaient pas ce qu’il disait à la lettre. Joseph Staline aurait déporté des millions de personnes dans les Goulag. Heureusement, le dictateur est mort en 1953

    • 10 Le génocide Tibétain

      Le génocide Tibétain dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      Le génocide Tibétain a marqué l’histoire de l’Asie par le massacre des chinois contre le peuple Tibétain. Entre 1959 et 1970, le gouvernement chinois a été responsable de la mort de 1.2 millions de personnes. Suite à des manifestations du peuple Tibétain, la république de Chine a décidé d’envoyer des troupes militaires exterminant tous ceux qui suivaient les idées de leur leader « le Dalai-Lama ».

    • 11 Le génocide Kurde

      Le génocide Kurde dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      Ce génocide fait parti d’un des plus terribles du 21 ème siècle qui causa la mort de 180 000 personnes. A la tête de ces horreurs, le président de la république d’Irak, Sadam Hussein. Le massacre aura duré neuf ans (1979-1988). L’un des épisodes les plus noir fût celui de la ville kurde de Halabja où 5000 personnes ont perdu la vie en l’espace de trois jours suite à des attaques chimiques. En 2006, la scène internationale condamna Sadam Hussein à la peine de mort.

    • 12 Le génocide du Soudan

      Le génocide du Soudan dans Les 12 pires génocides de l'histoire de l'humanité

      Entre la fin des années 90 et le début des années 2000, le président Soudanais Omar al-Béchir a commis un crime contre l’humanité effroyable. Il serait responsable de la mort de 300 000 personnes au Darfour. Le congrès des Etats-Unis se réunit en 2004 et vota pour la condamnation du leader Soudanais. Aujourd’hui, deux mandats d’arrêts internationaux se dressent contre lui.

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      Le Saviez-Vous ► Ce que racontent les «rouleaux d’Auschwitz»


      Le génocide juif est certainement l’un des plus connu du 20 ème siècle avec la terreur exercée par Adolf Hitler durant plusieurs années, mais ce n’est pas ce génocide qui a fait plus de victimes … Cependant, c’est probablement le plus détaillé et souligné d’année en année.
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      Ce que racontent les «rouleaux d’Auschwitz»

       

      Auschwitz-Birkenau State Memorial Museum.

      Auschwitz-Birkenau State Memorial Museum.

      Nicholas Chare et Dominic Williams

      Certains membres des Sonderkommandos, les unités spéciales d’Auschwitz chargées de brûler les cadavres, ont réussi à laisser un témoignage des atrocités que les nazis leur faisaient commettre.

      Ce que l’on appelle les «Rouleaux d’Auschwitz» sont plusieurs documents de différentes natures, réalisés par des membres du Sonderkommando, ou unité spéciale, un groupe de prisonniers principalement juifs obligés de travailler dans les crématoriums d’Auschwitz-Birkenau. (Les Rouleaux ont inspiré le film Le fils de Saul, Grand Prix du dernier Festival de Cannes et qui vient d’être nominé pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.)

      Ces écrits furent enfouis dans le sol des crématoires en 1944. Entre 1945 et 1980, huit cachettes de documents de cinq auteurs identifiés ont été découvertes, la plupart du temps par hasard; peu de ceux qui en connaissaient l’existence avaient survécu. Comme le montre notre ouvrage publié récemment, Matters of Testimony: Interpreting the Scrolls of Auschwitz, les documents enterrés à Auschwitz permettent de voir sous un angle nouveau et primordial le Sonderkommando et les témoignages de la Shoah.

      Les récits des survivants du Sonderkommando d’Auschwitz sont principalement des réactions d’horreur et d’incompréhension face à leur abjecte situation. Les gardes étaient souvent décrits comme des brutes avinées, qui avaient trahi leurs coreligionnaires juifs en échange d’un sursis de quelques mois. Les auteurs les plus compréhensifs les présentaient quand même comme des hommes traumatisés et dépourvus d’émotions, et les survivants de l’unité spéciale eux-mêmes racontèrent souvent qu’ils n’avaient été capables de supporter leur sort qu’en abandonnant toute vie intérieure. Les Rouleaux d’Auschwitz nous offrent la possibilité d’entendre les vraies voix de membres des Sonderkommandos, depuis ce qu’ils décrivaient eux-mêmes comme le cœur de l’enfer. Loin des automates qu’en a fait la légende, on peut ici les voir comme des humains, qui pensent et qui ressentent.

      Il est communément admis aujourd’hui que la Shoah est impossible à représenter. Les tentatives de représentation sont toujours accusées d’être des trahisons des expériences des victimes. Les Rouleaux nous montrent que certaines de ces victimes, pendant qu’elles le vivaient, ont fait tout leur possible pour faire savoir ce dont elles étaient les témoins.

      Ces extraits donnent une idée de l’éventail d’écrits que produisit le Sonderkommando.

      Auschwitz-Birkenau State Memorial Museum

      Emplacement du Crématorium III, à l’arrière du camp de Birkenau. Presque tous les manuscrits qui ont été découverts étaient enfouis ici. Ceux dont on sait précisément où ils ont été retrouvés étaient tous à gauche des ruines, sur la photo. Les SS ont fait sauter les bâtiments des crématoires avant l’évacuation du camp, en janvier 1945.

      Auschwitz-Birkenau State Memorial Museum

      Liste en polonais écrite au crayon. Cette liste rend compte du nombre de gens tués dans les crématoires pendant le mois d’octobre 1944. La liste fait état de la date, du nombre de personnes tuées, s’il s’agissait d’hommes («m.»), de femmes («kob.») ou d’enfants («dzieci»); du lieu d’où ils venaient et du crématorium dans lequel ils étaient tués. Le Sonderkommando appliquait un système de numérotation différent de celui qui est utilisé aujourd’hui par le musée d’Auschwitz: «Kr. 1» est aujourd’hui appelé Crématorium II, et ainsi de suite. Le Crématorium IV (Kr. 3 dans le système de la liste) n’est pas mentionné car il avait brûlé pendant la révolte du 7 octobre 1944. Les 460 membres du Sonderkommando fusillés après la révolte sont mentionnés sur le côté droit de la page.

      Auschwitz-Birkenau State Memorial Museum

      Détail d’une page extraite de La Déportation, texte écrit en yiddish par Leyb Langfus, le dayan (juge religieux) de Maków Mazowiecki, une petite ville au nord de Varsovie. Ce texte, qui remplit presque tout un cahier, raconte l’histoire de la déportation des Juifs du ghetto de Maków jusqu’à Auschwitz en décembre 1942. La plupart d’entre eux furent gazés à leur arrivée, mais Langfus fut désigné pour participer au Sonderkommando. Il a certainement écrit l’intégralité de ce récit après, à Birkenau. Langfus décrit de façon implacable la peur et les souffrances endurées, notamment la mort de sa femme et de son fils. Il prend également le temps d’organiser son récit en chapitres. Cet acte simple indique qu’il avait réfléchi à la manière d’organiser ces événements accablants et de les communiquer à un futur lectorat. L’encre de l’autre côté de la feuille a bavé au contact de l’eau et traversé le papier, mais la page est à peu près lisible. En haut de la page, il dit qu’il se sent écrasé de désespoir d’être incapable de protéger son fils. On distingue le titre du chapitre 4 («Fourbe supercherie») au milieu de l’image; il y explique comment les Allemands ont trompé les Juifs de Maków en leur faisant croire qu’ils allaient dans un camp de travail.

      Auschwitz-Birkenau State Memorial Museum

      Page du manuscrit de Zalman Lewental, rédigée en yiddish. Originaire de la ville de Ciechanów, au nord-ouest de Varsovie, Lewental fut déporté à Auschwitz fin 1942 et affecté au Sonderkommando en janvier 1943. On lui doit la description la plus détaillée du Sonderkommando, notamment le projet de révolte du groupe et sa réalisation, très loin de ce qui avait été prévu. Le manuscrit a été très abîmé par l’eau et les pages ont été séparées et mélangées lors d’une tentative de les sauvegarder. On ne possède aucune trace de leur ordre d’origine. Notre livre propose une reconstitution de cet ordre en se basant sur un fait simple mais négligé (et parfois difficile à voir): Lewental avait numéroté ses pages. Cet ordre montre qu’il n’a pas rédigé son récit de manière chronologique mais plutôt qu’après avoir fini d’écrire sur la révolte, il s’est mis à consigner d’autres histoires racontant comment les gens étaient arrivés à Auschwitz. Cette page (la plus ancienne, chronologiquement) parle d’événements qui se sont déroulés en 1939. En haut, on peut lire une bribe de ce qui semble être un titre. Le numéro de la page, 93, est visible dans le coin en haut à gauche. Cela laisse à penser que l’acte de résistance du Sonderkommando fut ce qui poussa Lewental à écrire, et qu’une fois cela fait, il continua à rédiger d’autres histoires, comme pour continuer à résister.

      Auschwitz-Birkenau State Memorial Museum

      La deuxième page du manuscrit de Marcel Nadjary, écrit en grec. Il s’agit du dernier des manuscrits des Sonderkommandos à avoir été découvert en 1980; parmi les autres pages, certaines ne comportent que des bribes de phrases déchiffrables, et d’autres sont complètement illisibles. Nadjary, Juif grec de Salonique, prit part à la résistance contre l’occupation allemande avant d’être capturé et déporté à Auschwitz où il arriva en avril 1944. Son récit est très différent des manuscrits mentionnés plus haut. Il s’agit d’une lettre à des destinataires qu’il nomme, laissés derrière lui en Grèce. Il montre un patriotisme farouche, illustré par des majuscules lorsqu’apparaît le mot «Grèce.»Contrairement à Langfus et à Lewental, des Juifs polonais dont l’univers entier avait été détruit, Nadjary a de l’espoir pour l’avenir de la Grèce, faute d’en avoir pour sa propre survie. Il fut l’un des rares survivants du Sonderkommando mais il mourut avant que sa lettre ne soit découverte. Même le peu de ce qui est déchiffrable dans son texte nous permet de vraiment appréhender la variété des origines des membres du Sonderkommando, qui était composé de Juifs de nombreuses nationalités différentes.

      Nicholas Chare et Dominic Williams

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