Les paléontologues du futur déterreront surtout des humains et des animaux domestiques


    Les découvertes archéologiques dans 100 milles ans vont être très différentes d’aujourd’hui. Peut-être, il y aura quelques ossements d’animaux sauvages, mais il sera surtout question des animaux domestiques dont plusieurs seront alignés (dans les fermes) et bien sûr, énormément d’ossement humain. L’Informatique existera t’elle encore ? Auront-ils de la documentation de l’ère anthropocène, une ère que l’humain a fini par presque tout contrôler pour mieux se détruire ? Feront-ils les mêmes erreurs ?
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    Les paléontologues du futur déterreront surtout des humains et des animaux domestiques

    De nombreux piétons marchent dans la ville.

    L’Humanité a grandement marqué la planète.

    PHOTO : ISTOCK

    Dans 100 000 ans, les paléontologues déterreront d’énormes quantités de squelettes complets d’hominidés, tous alignés en rangées. Et des vaches, des chiens et des chats.

    Les registres fossiles de l’ère géologique actuelle, l’anthropocène, seront uniques dans l’histoire de la Terre et seront dominés par les humains, les vaches, les chiens, les chats et d’autres mammifères domestiques, affirment des paléontologues américains.

    Repères

  • L’anthropocène suit l’ère holocène;

  • L’anthropocène a commencé il y a 11 700 ans, à la fin de l’ère glaciaire;

  • L’ère glaciaire s’est terminée au moment où l’empreinte de l’action humaine est devenue indélébile, au milieu du 20e siècle.

    L’empreinte humaine

    Le Pr Roy Plotnick, de l’Université de l’Illinois à Chicago, et la Dre Karen Koy, de l’Université Western State du Missouri, expliquent que la présence de milliards d’humains sur la planète durant cette ère aura des répercussions si grandes sur le monde naturel que son impact sera égal à celui des processus naturels en cours depuis le début de l’évolution de la planète, et probablement plus important.

Les fossiles des mammifères retrouvés dans le futur fourniront une indication très précise de l’arrivée de l’anthropocène. Le nombre de restes humains et de leurs animaux dépassera largement celui des animaux sauvages. Roy Plotnick

Par exemple, dans le seul État du Michigan, les humains et leurs animaux représentent environ 96 % de la masse totale des animaux. Il y a autant de poulets que d’habitants dans cet État, et il devrait en être de même dans de nombreux endroits aux États-Unis et dans le monde, explique Roy Plotnick.

La probabilité qu’un animal sauvage se retrouve dans les registres de fossiles de l’anthropocène devient de plus en plus faible, note également le scientifique.

Les humains enterrent la plupart de leurs morts dans des cimetières, et ce, depuis des siècles, mais leurs activités ont aussi considérablement altéré la façon dont les animaux sont enterrés et l’endroit où ils le sont.

Un troupeau de boeuf dans un champ.

L’élevage contribue à l’empreinte humaine sur le Terre.

PHOTO : RADIO-CANADA / RADIO-CANADA/ÉMILIE TREMBLAY

En outre, « la chasse et la boucherie produisent des fragments et des assemblages d’os distinctifs », notent les auteurs, dont les travaux seront publiés dans le journal Anthropocene (Nouvelle fenêtre) (résumé en anglais) en mars 2020.

L’utilisation de gros équipements agricoles et l’augmentation de la densité des animaux domestiques due à l’élevage intensif modifient le type de dommages aux os observés

À l’heure actuelle, les fossiles de mammifères sont mis à jour dans les grottes, les anciens lits de lacs et de rivières, et ne sont généralement que des dents et des os isolés. Roy Plotnick

Or, actuellement, de nombreux cadavres complets d’animaux qui meurent dans les fermes ou à cause de maladies finissent souvent dans des tranchées ou des décharges, loin de l’eau.

Résultat : dans 100 000 ans, le registre des fossiles de mammifères terrestres du monde actuel sera unique dans l’histoire de la Terre et sans équivoque pour les paléontologues du futur lointain. Ils appartiendront en fait à l’anthropocène.

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La mystérieuse araignée fossile était en fait… une écrevisse


Des agriculteurs chinois trouvent des fossiles pour les revendre aux touristes. Il semble que parmi ses fossiles, un était incomplet et on a décidé d’y remédier pour en faire une nouvelle espèce d’araignée … En fait, c’était une écrevisse.
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La mystérieuse araignée fossile était en fait… une écrevisse


Passé à la microscopie à fluorescence, le fossile révèle des parties réparées avec du ciment (en gris) et peintes à la main (en brun). © Paul Selden, université du Kansas

Passé à la microscopie à fluorescence, le fossile révèle des parties réparées avec du ciment (en gris) et peintes à la main (en brun). © Paul Selden, université du Kansas

Céline Deluzarche
Journaliste

Au mois de février 2019, des scientifiques chinois affirment dans la revue Acta Geologica Sinica avoir identifié une nouvelle espèce d’araignée géante à partir d’un fossile. Baptisée Mongolarachne chaoyangensis, cette dernière s’est pourtant révélée être un banal fossile d’écrevisse trafiqué, expliquent aujourd’hui Paul Selden, spécialiste des arachnides à l’université du Kansas, et ses collègues.

Le chercheur a examiné le fossile au microscope électronique à fluorescence et il a remarqué que certaines parties du fossile avaient été réparées avec du ciment et peintes à la main par les faussaires.

« Lorsque l’on m’a transmis le fossile, j’ai immédiatement remarqué que quelque chose clochait, explique Paul Selden. Il manquait plusieurs parties de l’araignée, ses pattes comptaient trop de segments et ses yeux étaient énormes. Je me suis posé de nombreuses questions jusqu’à ce qu’un collègue chinois  m’explique qu’il y a beaucoup d’écrevisses dans la localité où l’on a découvert le fossile. J’ai alors réalisé que j’avais là une écrevisse très mal conservée sur laquelle quelqu’un avait peint des pattes ».

Le fossile avait été découvert par des agriculteurs locaux, qui s’enrichissent ainsi en revendant des fossiles auprès des touristes.

« À première vue, c’est très bien fait et on ne remarque rien, explique Paul Selden, qui ne met pas en doute la bonne foi des auteurs chinois de l’article. Ce sont de très bons paléontologues, mais pas des experts en araignées ».

Selon lui, les fossiles falsifiés sont monnaie courante partout dans le monde. Mais ils concernent plutôt des pièces plus importantes comme les dinosaures et il est rare qu’ils fassent l’objet d’une publication scientifique.

Ce fossile d’araignée décrit dans une revue scientifique en février 2019 s’est révélé être celui d’une écrevisse à laquelle on a rajouté des pattes. © Paul Selden, université du Kansas

Ce fossile d’araignée décrit dans une revue scientifique en février 2019 s’est révélé être celui d’une écrevisse à laquelle on a rajouté des pattes. © Paul Selden, université du Kansas

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Des scientifiques pensent avoir découvert la plus vieille forêt du monde


Retrouver une forêt qui daterait des millions d’années est un exploit, et il semble que ce soit aux États-Unis dans l’état de New York
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Des scientifiques pensent avoir découvert la plus vieille forêt du monde


Des scientifiques pensent avoir découvert la plus vieille forêt du mondeDes scientifiques ont indiqué avoir découvert dans l’Etat de New York ce qui pourrait être la plus vieille forêt du monde, potentiellement riche en enseignements sur les liens entre la forêt et le climat, selon une étude parue jeudi dans le journal Current Biology.© AFP/Archives/Armend NIMANI

New York (AFP)

Des scientifiques ont indiqué avoir découvert dans l’Etat de New York ce qui pourrait être la plus vieille forêt du monde, potentiellement riche en enseignements sur les liens entre la forêt et le climat, selon une étude parue jeudi dans la revue Current Biology.

Le titre de plus vieille forêt fossile revenait jusqu’ici à un site de Gilboa, dans la région des Catskills dans le nord de l’Etat de New York, remontant à environ 385 millions d’années. Le nouveau site est une vieille carrière située dans la même région, à une quarantaine de kilomètres plus à l’est, près de la petite ville de Cairo.

« Ce site est très spécial », a expliqué à Science Mag, Christopher Berry, paléobotaniste de l’Université de Cardiff (Royaume-Uni).

Après 10 ans de prélèvements et d’études des racines découvertes sur place, une équipe internationale composée de ce chercheur et 10 autres sont arrivés à la conclusion que le lieu a abrité une forêt « de 2 à 3 millions d’années plus ancienne » et plus riche en variétés d’arbres.

Car s’ils ont retrouvé, comme à Gilboa, des traces d’arbres primitifs du genre Eospermatopteris, semblable à des palmiers, avec un gros pied et une couronne de branches mais sans feuilles, ils ont aussi trouvé des plantes du genre Archaeopteris. Or jusqu’ici, les plus anciens fossiles découverts ne dépassaient pas les 365 millions d’années.

Si cette découverte est précieuse pour les scientifiques, c’est que ces plantes présentent des caractéristiques « beaucoup plus modernes », avec des feuilles et des systèmes de racines comparables à des épicéas ou des pins, a expliqué à l’AFP William Stein, l’un des auteurs de l’étude et professeur de biologie à l’université de Binghamton (New York).

L’identification de ces arbres « plus avancés » font remonter l’apparition de ce type de système de racines bien plus loin qu’on ne pensait jusqu’ici

Elle pourrait ainsi aider à comprendre comment les forêts se sont modernisées, à une époque où « le niveau de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère diminuait et où les températures étaient en baisse », a-t-il ajouté.

Car les arbres rencontrés à Cairo avaient un impact important sur le climat de l’époque, selon Kevin Boyce, géoscientifique de l’Université Stanford. En pénétrant dans le sol et en brisant les roches qui s’y trouvaient, leurs racines profondes stimulaient des réactions chimiques favorisant la capture du CO2 de l’atmosphère. Un phénomène qui expliquerait en partie la baisse du niveau de CO2 après l’apparition des forêts.

Il y a quelques dizaines de millions d’années, les concentrations de CO2 atmosphérique étaient ainsi 10 à 15 fois plus élevées qu’elles ne le sont aujourd’hui. En étudiant ce phénomène ainsi que le processus de refroidissement, les chercheurs pensent parvenir à mieux comprendre les liens entre le réchauffement actuel et la déforestation.

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Des insectes préhistoriques se nourrissant de plumes de dinosaures ont été découverts au Myanmar


Les parasites, comme les poux qui mènent la vie dure aux humains et aux animaux, sont présent sur terre depuis des millions d’années. D’ailleurs, les paléontologues ont ainsi découvert un parasite qui aurait vécu, il y a 100 millions d’années. Il devait avoir de bonnes dents pour manger des plumes de dino ..
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Des insectes préhistoriques se nourrissant de plumes de dinosaures ont été découverts au Myanmar


Des insectes préhistoriques se nourrissant de plumes de dinosaures ont été découverts au MyanmarUn Mesophthirus engeli retrouvé dans de l’ambre, avec une plume de dinosaure© Nature Communications

Par Chloé Gurdjian –

Des insectes préhistoriques semblables à des poux ont été découverts dans de l’ambre. Selon les scientifiques, ils se nourrissaient des plumes des dinosaures.

De nos jours, l’un des pires « cauchemars » des parents est de récupérer leur enfant de l’école, la tête couverte de poux. Ces insectes mènent aussi la vie dure aux animaux, comme les oiseaux. Et il semblerait que ces petites bêtes contrarient leur monde depuis bien longtemps, comme le racontent des scientifiques dans la revue Nature Communications.

C’était notamment le cas des dinosaures. Les paléontologues affirment désormais que beaucoup de dinosaures avaient des plumes. Celles-ci étaient le terrain de jeu idéal pour les parasites et autres insectes. Dans une étude dévoilée le 10 décembre 2019, les scientifiques dévoilent ainsi avoir découvert des insectes préhistoriques comparables à des poux, datant de 100 millions d’années. Ceux-ci étaient emprisonnés dans de l’ambre trouvée dans l’État Kachin du Myanmar. Deux plumes de dinosaure étaient également dans l’ambre.

Cet insecte nouvellement découvert a été baptisé Mesophthirus engeli. Présentant un corps similaire aux poux de notre époque, le Mesophthirus engeli n’avait pas d’ailes. Autre point commun avec les poux, qui grignotent les plumes des oiseaux, le Mesophthirus engeli aurait lui aussi fait preuve d’une forte capacité de mastication. L’une des plumes retrouvée dans l’ambre présente d’ailleurs des signes de grignotage.

Mais, contrairement aux poux d’aujourd’hui, les scientifiques pensent que ces insectes étaient moins spécifiques et sélectifs dans le choix des plumes à grignoter. Les deux plumes trouvées dans l’ambre appartiennent ainsi à des espèces différentes de dinosaures. Pour survivre après l’extinction des dinosaures à plumes, les poux ont dû changer de proies.

« Il est probable que ces premiers parasites masticateurs se soient alors nourris de plumes d’oiseaux, en attendant de nouvelles découvertes », a déclaré à CNN Chungkun Shih, un des auteurs de l’étude.

Reconstitution d’un Mesophthirus engeli – Nature Communications

Auparavant, l’insecte le plus ancien se nourrissant de plumes de dinosaures à avoir été trouvé était le Megamenopon rasnitsyni. Découvert en Allemagne, il vivait il y a 44 millions d’années.

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Les autres espèces humaines ont-elles été victimes d’Homo sapiens ?


Nous sommes la seule espèce humaine sur terre, cela n’a pas toujours été le cas. Pourtant, il y a 300 000, il y avait environ 9 espèces humaines et leur disparition aurait été causée pour l’homme moderne en prenant les armes, usant de stratégie pour s’emparer des ressources convoitée. Malgré les millénaires, cela n’a pas changé, même si parfois, nous ne prenons pas conscience de l’impact que nous avons sur les autres espèces ethniques,  animales et végétales .
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Les autres espèces humaines ont-elles été victimes d’Homo sapiens ?


Julie Kern
Rédactrice scientifique

Il fut un temps où l’Homme moderne partageait la Terre avec d’autres espèces humaines. Mais notre soif de conquête et notre intelligence les ont fait progressivement disparaître. Ils seraient les premières victimes de la sixième extinction de masse, initiée à la préhistoire et qui ravage encore le monde actuellement.

Actuellement, il n’y a qu’une seule espèce d’Homme sur Terre mais ça n’a pas toujours été le cas. Il y a 300.000 ans, elles étaient au moins neuf à parcourir le monde, comme l’Homo neanderthalensis en Europe ou l’Homo rhodesiensis en Afrique pour ne citer que les plus célèbres. Et puis, jusqu’à il y a 10.000 ans, huit d’entre elles ont disparu sans qu’on ait des preuves d’un quelconque cataclysme écologique. Pour Tim Longrich, paléontologue et spécialiste de l’évolution à l’université de Bath, le coupable serait une rencontre malheureuse avec Homo sapiens.

Homo sapiens est une espèce à la dangerosité sans pareille ! Nos ancêtres sont parvenus à exterminer des espèces comme les mammouths.

Et « nous étions une menace pour les autres populations humaines car nous convoitions les mêmes ressources et les mêmes terres » explique Nick Longrich dans son article publié par The Conversation.

Les études historiques et archéologiques suggèrent que les premières guerres entre humains primitifs étaient généralisées mais aussi sanglantes. Les armes du Néolithique comme les lances, les haches ou les arcs, bien que rudimentaires étaient redoutables. En combinant cela à des stratégies d’attaque comme l’embuscade, l’Homo sapiens était un guerrier accompli. Ses traces de violences sont toujours visibles sur les squelettes qui nous parviennent. Par exemple, celui de l’Homme de Kennewick a été retrouvé avec une pointe de flèche plantée dans le pelvis et ceux d’Homo neanderthalensis présentent des traumatismes crâniens.

 Un crâne de Néandertal présentant des traumas crâniens. © Smithsonian National Museum of Natural History

Un crâne de Néandertal présentant des traumas crâniens. © Smithsonian National Museum of Natural History

L’arme fatale

Malheureusement pour les autres, Homo sapiens possédait sans doute des armes plus sophistiquées qui lui donnaient un avantage certain dans les conflits et dans la quête de nourriture. Et en plus, il était plus malin.

« Au-delà des outils, les peintures rupestres, les sculptures et les instruments de musiques, révèlent une arme bien plus redoutable : une capacité accrue à comprendre des concepts abstraits et à communiquer. La stratégie, la coordination et la coopération ont été nos armes les plus fatales » explique Nick Longrich.

En Europe, les néandertaliens semblent avoir disparu quelques milliers d’années après l’arrivée de Homo sapiens. Auparavant, il a probablement donné du fil à retordre aux Homo sapiens ce qui suppose que lui aussi était capable d’élaborer des stratégies guerrières. Ces anciennes espèces existent encore dans nos gènes. Des restes d’ADN de Néandertal ont persisté chez certains Eurasiens. Ailleurs, les Australiens gardent une petite part de l’Homme de Denisova dans leur génome.

Des pointes de lance vieilles de 13.000 ans retrouvées au Colorado. © Chip Clark, Smithsonian Institution

Des pointes de lance vieilles de 13.000 ans retrouvées au Colorado. © Chip Clark, Smithsonian Institution

Tuer ou être tué

On peut se demander quel était l’intérêt pour nos ancêtres d’éradiquer ainsi leurs rivaux, au point de causer un génocide de masse.

« La réponse est sûrement l’augmentation des populations. Comme toutes les espèces, les humains se reproduisent de façon exponentielle. Sans contrôle, nous doublons notre population tous les 25 ans. Et depuis que l’Homme est devenu un chasseur organisé, nous n’avons plus de prédateurs » précise le paléontologue.

Sans prédation, les petits clans deviennent rapidement des grandes communautés qui s’affrontent pour les ressources disponibles. Homo sapiens n’a probablement pas planifié l’extermination de ses semblables, c’est plutôt la loi du plus fort et du plus intelligent qui aurait eu raison des espèces humaines primitives. 

« Dans la science-fiction, on imagine à quoi pourrait ressembler une rencontre avec une autre espèce intelligente comme nous mais différente. C’est très triste de penser qu’un jour nous l’avons fait et qu’à cause de cette rencontre, ils ont disparu » conclut Nick Longrich.

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Ce chiot mort en Sibé­rie il y a 18 000 ans a le pelage et la truffe parfai­te­ment conser­vés


Avoir ce chiot avec son poil, son museau, ses cils et moustache on est loin de se douter qu’il a 18 000 d’année à son actif. Il faudrait attendre encore pour savoir si c’est plus un loup ou un chien car même son ADN, ce n’est pas clair.

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Ce chiot mort en Sibé­rie il y a 18 000 ans a le pelage et la truffe parfai­te­ment conser­vés

Crédits : Sergey Fedo­rov

par  Malaurie Chokoualé Datou

Un chiot a été retrouvé durant l’été 2018 dans une partie gelée située près du fleuve Indi­guirka, au nord-est de la ville de Iakoutsk, en Sibé­rie centrale.

 Selon un article du Sibe­rian Times publié le 25 novembre, les scien­ti­fiques qui l’ont étudié ont pu déter­mi­ner que le corps de ce chiot de deux mois, au poil, à la truffe, aux cils et aux mous­taches si bien conser­vés, a été piégé dans le pergé­li­sol pendant 18 000 ans.

La cause de la mort de ce chiot mâle, baptisé Dogor, n’a pas encore été éluci­dée et le Centre suédois de paléo­gé­né­tique (CPG) s’est retrouvé face à un os après avoir débuté le séquençage du génome de l’ani­mal. En effet, les tests ADN effec­tués jusqu’à présent n’ont pas permis de déter­mi­ner s’il s’agit d’un chien ou d’un loup, alors que le Centre dispose de la plus grande banque d’ADN d’Eu­rope.


Crédits : Sergey Fedo­rov

Il pour­rait égale­ment s’agir d’un ancêtre du chien, à mi-chemin entre le loup et le chien.

« C’est intri­guant », s’ex­clame Sergey Fedo­rov de l’Ins­ti­tut d’éco­lo­gie appliquée du Nord, qui fait partie de l’uni­ver­sité fédé­rale du Nord-Est de Iakoutsk. « Nous sommes impa­tients d’ob­te­nir les résul­tats d’autres tests. »

Source : The Sibe­rian Times

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Le fossile d’un serpent vieux de 95 millions d’années éclaire l’évolution des reptiles



Un serpent de 95 millions d’années est un âge très honorable pour un fossile. A l’époque, ils avait des pattes postérieures et ils étaient beaucoup plus massifs.
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Le fossile d’un serpent vieux de 95 millions d’années éclaire l’évolution des reptiles


Le fossile d'un serpent vieux de 95 millions d'années éclaire l'évolution des reptilesReconstitution de l’espèce Najash rionegrina qui vivait il y a 95 millions d’années.© Raúl Gómez

Par Emeline Férard –

En Argentine, des paléontologues ont mis au jour un crâne de serpent appartenant à l’espèce Najash rionegrina. Vieux de 95 millions d’années, l’ossement a livré de précieuses informations pour mieux comprendre l’évolution de ces reptiles.

Les serpents n’ont pas toujours eu le corps longiligne, ni la gueule extensible qu’on leur connait aujourd’hui. L’hypothèse la plus répandue avance que ces créatures partagent des ancêtres communs avec les lézards et qu’au fil de l’évolution, ils ont peu à peu perdu leurs membres et modifié le reste de leur anatomie. Mais quand et comment ces changements se sont-ils produits ?

C’est l’énigme que tente de résoudre les spécialistes depuis longtemps. Le problème est que les fossiles de serpents sont assez rares. Pourtant, c’est bien un fossile vieux de 95 millions d’années qui vient d’apporter une nouvelle pièce au puzzle de l’évolution de ce groupe. L’ossement en question a été découvert en 2013 sur le site paléontologique de La Buitrera en Argentine et il n’appartient pas à n’importe quelle espèce.

Long de quelques centimètres seulement, le fossile est un crâne de Najash rionegrina. Cette espèce nommée en référence au serpent biblique Nahash (en hébreu) a été décrite en 2006 à partir d’ossements mis au jour dans la province de Río Negro en Argentine. Vieux de 95 millions d’années, ce serpent avait la particularité d’évoluer sur le milieu terrestre et surtout d’arborer deux membres postérieurs.

Si la découverte de cette espèce a fourni un éclairage précieux, les ossements se sont malheureusement révélés trop fragmentaires pour dresser un portrait complet de l’animal. Un vide que les paléontologues peuvent aujourd’hui combler grâce à la mise au jour du nouveau crâne apparu bien préservé malgré ses 95 millions d’années passées sous terre.

Une grande bouche et des pommettes

Pour révéler les secrets du fossile, les chercheurs ont utilisé une technique appelée tomographie qui a permis d’observer en haute résolution la structure et l’anatomie du crâne de Najash. Décrite dans la revue Science Advances, cette étude a révélé que le serpent possédait une grande bouche avec des dents acérées et certaines des structures mobiles observées chez les représentants actuels du groupe.

En revanche, N. rionegrina présentait des caractéristiques que l’on pensait jusqu’ici absentes chez les serpents, fossiles comme modernes : des pommettes ou plus exactement des os jugaux.

« L’os situé sous l’orbite de Najash possède la même forme, la même position et les mêmes connexions que l’os jugal de la plupart des lézards », relèvent Michael Caldwell et Alessandro Palci, co-auteurs de l’étude.

Le crâne de Najash rionegrina découvert en 2013 en Argentine. – Fernando Garberoglio

« Ceci démontre que la partie inférieure de l’os jugal a été perdu au fil de l’évolution des serpents, pour ne laisser qu’un os jugal en forme de tige chez les serpents modernes. C’est donc l’os post-orbital qui a disparu, non le jugal », poursuivent-ils dans un article paru sur le site The Conversation.

Et le crâne a également livré des informations précieuses sur l’aspect général des reptiles et donc leur origine.

Il suggère en effet que les ancêtres des serpents modernes présentaient une bouche, une tête et un corps massifs tels que des espèces de lézard actuelles comme le dragon de Komodo.

Une conclusion qui bouscule la théorie selon laquelle les serpents ont évolué à partir « d’ancêtres aveugles, petits affichant une petite bouche et un corps semblable à celui d’un ver ».

« Cette étude révèle également que les anciens serpents ont conservé leurs membres postérieurs pendant une période plus longue avant l’apparition des serpents modernes qui sont, pour la plupart, dépourvus de membres », a expliqué dans un communiqué Fernando Garberoglio, paléontologue de la Fundación Azara de l’Universidad Maimónides de Buenos Aires, et principal auteur de l’étude.

L’avantage d’ingurgiter de grosses proies

Si l’évolution de l’anatomie des serpents intéresse autant les spécialistes, c’est que celle-ci joue un rôle crucial dans leur histoire et leur mode de vie. Leur crâne s’est en effet modifié pour acquérir une flexibilité et une adaptation inédites leur permettant d’ingurgiter de grosses proies. Ce dont sont incapables la plupart de leurs cousins, les lézards.

« Contrairement à la plupart des autres organismes de la planète qui se nourrissent régulièrement de petites quantités, les serpents s’alimentent de façon sporadique mais de plus grosses proies », a confirmé pour IFLScience, Alessandro Palci, soulignant qu’une telle capacité peut devenir un avantage dans un environnement où les proies se font rares.

« Cela pourrait même être la raison pour laquelle les serpents ont survécu à l’extinction de masse qui a éliminé les dinosaures à la fin du Crétacé », a-t-il avancé.

Malgré ces avancées, l’énigme de l’évolution des serpents est toutefois loin d’être résolue. De même que celle des lézards d’ailleurs.

« Pourquoi les autres lézards n’ont-ils pas aussi développé une telle capacité, c’est un mystère pour moi », a conclu le spécialiste.

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Des plumes de dinosaure de 118 millions d’années parfaitement conservées


Des plumes quasi-intacts malgré 118 millions d’années. Pour des plumes, c’est un âge très honorable. Ils ont été découverts en Australie, mais il y a 118 millions d’années, ce pays était au pôle Sud. Donc, les dinosaures avaient des plumes pour garder leur chaleur avec le froid qu’il devait faire à cette époque.
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Des plumes de dinosaure de 118 millions d’années parfaitement conservées

Une des plumes de dinosaure retrouvée en Australie. © Kundràt et al.

Une des plumes de dinosaure retrouvée en Australie. © Kundràt et al.


Julie Kern
Rédactrice scientifique

Un paléontologue australien a fait une découverte rare dans un lac asséché de la réserve géologique de Koonwarra, située à 145 kilomètres de Melbourne. Parfaitement conservé dans des sédiments, il a exhumé un échantillon de dix plumes de dinosaure datant de l’ère Mésozoïque. Ce genre de trouvaille est particulièrement rare dans l’hémisphère Sud. Après des analyses, dont les résultats ont été publiés dans la revue Gondwana Research, les plumes ont révélé leurs secrets.

Certaines d’entre elles, fines et duveteuses, sont plus proches des poils que des plumes des oiseaux actuels. Selon l’équipe du professeur Benjamin Kear de l’université d’Uppsala (Suède), elles recouvraient entièrement le corps de petits dinosaures et les protégeaient du froid. En effet, il y a 118 millions d’années, l’actuelle Australie se trouvait au pôle Sud. À cette époque, le climat y était beaucoup plus rude avec des nuits polaires pouvant durer plusieurs mois.

Ils ont pu aussi déterminer la couleur de ce duvet chaud grâce à l’analyse de mélanosomes encore intacts. C’est une structure cellulaire qui porte la mélanine, le pigment responsable de la couleur de votre peau ou de vos cheveux. Selon les analyses, les plumes seraient plutôt de couleur sombre, avec quelques motifs caractéristiques. Cela a aussi son importance ! Selon le professeur Kear, le duvet foncé permettait aux dinosaures de mieux emmagasiner la chaleur, mais aussi de se camoufler dans leur environnement.

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Des rhinocéros au Yukon, il y a 8 millions d’années


Le Yukon, il y a des millions d’années avait un climat beaucoup plus clément, assez pour que des tortues comme ceux des Galapagos, des lions et des hippopotames puissent y vivre. Ces derniers étaient beaucoup plus imposant que les  »hippopos » d’aujourd’hui.

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Des rhinocéros au Yukon, il y a 8 millions d’années

Illustration artistique d'un rhinocéros ancien et de tortues dans leur milieu naturel.

Illustration artistique d’un rhinocéros et de tortues dans leur milieu naturel il y a 8 millions d’années.

PHOTO : GOUVERNEMENT DU YUKON/JULIUS CSOTONYI

Radio-Canada

Des restes fossilisés découverts en 1973 au Yukon et récemment analysés montrent que le territoire était peuplé il y a de 8 à 9 millions d’années par des rhinocéros anciens et des tortues.

Ces rhinocéros mesuraient environ deux mètres de haut et trois mètres de long. Ils étaient certainement parmi les plus gros animaux qui vivaient en Amérique du Nord à l’époque.

Le paléontologue Grant Zazula, du gouvernement du Yukon, affirme que cette présence nordique montre à quel point le climat était différent à l’époque.

C’était probablement beaucoup plus à l’image de certaines parties du sud des États-Unis, où il y a des marécages qui ne gèlent pas tout au long de l’année. Grant Zazula

Le paléontologiste Grant Zazula montre l'émail fossilisé des dents de rhinocéros.

Le paléontologiste Grant Zazula montre l’émail fossilisé des dents de rhinocéros.

PHOTO : CBC-RADIO-CANADA/STEVE SILVA

Cela devait être particulier, puisque c’était vraiment plus sombre pendant l’hiver, ce qui représente une situation très intéressante pour ces animaux, explique Grant Zazula.

Les restes ont été mis au jour par Joan Hodgins, une enseignante de 22 ans à l’époque qui effectuait une randonnée pédestre avec ses élèves.

Un territoire fertile en fossiles

Au Yukon, nous pourrions entièrement remplir des camions de fossiles de mammifères de l’âge glaciaire comme des mammouths laineux, des chevaux anciens et des lions, explique le paléontologue Grant Zazula.

C’est la première fois que nous avons des preuves de la présence de mammifères anciens, comme les rhinocéros, avant l’ère glaciaire. Grant Zazula

Durant la période tertiaire, qui a commencé après l’extinction des dinosaures et qui s’est terminée il y a environ 2,6 millions d’années, un pont terrestre reliait ce qui est aujourd’hui la Sibérie et l’Alaska.

Les paléontologues pensent que des animaux de toutes sortes, y compris des mammouths et des rhinocéros, empruntaient ce pont.

Des carapaces semblables à celles de certaines espèces de tortues des Galapagos ont également été correctement identifiées.

Les présents travaux sont publiés dans la revue American Museum Novitates (en anglais).

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Un des plus vieux oiseaux du monde a été découvert en Nouvelle-Zélande


Quelle chance pour un archéologue amateur de trouver les vestiges du plus vieil oiseau à ce jour, avec ses 62 millions d’années. On pourrait s’attendre de l’époque qu’il devait être assez imposant, alors qu’en réalité, il n’était pas plus gros qu’une mouette.
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Un des plus vieux oiseaux du monde a été découvert en Nouvelle-Zélande

Le plus vieil oiseau découvert au monde n'était pas plus grand qu'une mouette moderne. © Derek Onley, Canterbury Museum.

Le plus vieil oiseau découvert au monde n’était pas plus grand qu’une mouette moderne. © Derek Onley, Canterbury Museum.

L’ancêtre de certains des plus larges oiseaux a été découvert à Waipara, en Nouvelle-Zélande. Daté de 62 millions d’années, il vivait juste après l’ère des dinosaures. Protodontopteryx ruthae est un des plus vieux oiseaux trouvés à ce jour !

En revanche, sa taille était tout à fait banale : il n’était pas plus grand qu’une mouette. Cela ne l’a pas empêché d’être l’aïeul d’oiseaux de plus de cinq mètres d’envergure.

Ni d’être une preuve d’une immense valeur pour la paléontologie, comme l’explique le Dr Paul Scofield, membre du Musée d’histoire naturelle de Frankfurt :

 « Cet oiseau était relativement petit mais l’impact de sa découverte est extrêmement significatif pour notre compréhension de cette famille. Jusqu’à ce qu’on trouve ce squelette, tous les pélagornithidés vraiment âgés avaient été trouvés dans l’hémisphère nord, donc tout le monde pensait qu’ils avaient évolué là-bas ».

Le Dr Paul Scofield et le paléontologue amateur Leigh Love examinent une berge de la rivière Waipara, non loin du lieu où a été découvert Protodontopteryx ruthae. © Musée de Canterbbury

Le Dr Paul Scofield et le paléontologue amateur Leigh Love examinent une berge de la rivière Waipara, non loin du lieu où a été découvert Protodontopteryx ruthae. © Musée de Canterbbury

Pour l’anecdote, Protodontopteryx ruthae a été trouvé par un paléontologue amateur, Leigh Love. Il a nommé sa découverte ainsi pour remercier sa femme, Ruth, d’avoir supporté sa très longue passion pour la paléontologie.

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