La GRC veut utiliser des étudiants en arts pour identifier des morts


Cela me semble une excellente idée de mettre un visage et peut-être une identité à des crânes de personnes inconnues. Si cette expérience est positive, cela sera à refaire avec des étudiants en art d’une école canadienne.
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La GRC veut utiliser des étudiants en arts pour identifier des morts

PHOTO SERGE GOUIN, AFP

La semaine prochaine, l’Académie d’art de New York tiendra un atelier de sculpture judiciaire qui utilise une version imprimée en 3D de 15 crânes authentiques, tous d’hommes, fournis par la GRC.

(Montréal) Pour mettre un visage, et peut-être un nom sur des morts non identifiés, la GRC s’est trouvé des partenaires inusités : des étudiants de l’Académie d’art de New York. Une première au pays qui semble tout droit sortie d’une série télévisée d’enquête policière scientifique.

STÉPHANIE MARIN
LA PRESSE CANADIENNE

Ces étudiants seront appelés à reconstituer le visage de 15 Canadiens, morts sans nom.

Il y a actuellement plus de 700 restes humains non identifiés dans la base de données nationale sur les personnes disparues et les restes non identifiés de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Sans connaître leur identité, il est « impossible de les ramener à la maison », dit la force policière fédérale. Mais 15 d’entre eux sortiront peut-être de l’anonymat.

Pour la première fois, la GRC collabore avec l’Académie d’art de New York. La semaine prochaine, l’école tient un atelier de sculpture judiciaire qui utilise une version imprimée en 3D de 15 crânes authentiques, tous d’hommes, fournis par la GRC.

Le plus vieux date de 1972 et le plus récent de 2019. Ils ont été choisis parce qu’ils étaient en bonne condition.

L’instigatrice de ce projet, la caporale Charity Sampson, spécialiste en identification de victimes à la GRC, est arrivée à New York vendredi, avec les crânes. Ils ont été imprimés en version 3D à l’aide de nylon en poudre fusionné par laser, par des spécialistes à Ottawa. Son idée a été reçue avec enthousiasme au sein de la GRC, a-t-elle dit en entrevue avec La Presse canadienne.

Ce type de reconstruction faciale est le dernier espoir, dit-elle, utilisé quand les autres techniques, comme les analyses d’ADN et les empreintes digitales, ont échoué.

Quant aux étudiants new-yorkais, ils appliqueront leurs connaissances anatomiques et leurs talents artistiques afin de reconstituer chacun des visages avec de l’argile, explique la GRC.

Ils seront mis au fait de la taille, du poids et de l’âge de la personne décédée, quand ces informations sont disponibles. Dans certains cas, des cheveux fourniront aussi de précieux indices.

À la fin de l’atelier, 15 nouveaux visages seront révélés et présentés dans le site web de Disparus-Canada dans l’espoir de recevoir des indices du public qui pourront aider à les identifier.

« Cela ne prend qu’une personne pour reconnaître un visage », a indiqué la caporale Sampson. Et si c’est le cas, on pourra ramener ce disparu chez lui, a-t-elle ajouté.

Ces morts anonymes ne sont pas forcément des victimes de meurtre : « on ne sait pas comment ils ont rencontré la mort ».

Les ateliers de sculpture judiciaires ont lieu depuis 2015 dans cette école d’art de New York. Quatre identifications visuelles sont directement attribuables aux reconstitutions faciales réalisées durant l’atelier annuel, a rapporté la police fédérale canadienne.

La caporale Sampson espère répéter l’expérience l’an prochain, et collaborer avec une école d’art canadienne.

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2019 en photographies insolites


Des moments qui ont marqué le temps en 2019 à travers le monde

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2019 en photographies insolites


Robin Tutenges

Un ours en balade en ville, un festival de lancer de tomates en Espagne, le château de Versailles comme à l’époque du Roi-Soleil… 2019 a été une année pleine de surprises photographiques.

La rappeuse américaine Cardi B arrive au Metropolitan Museum of Art de New York, le 6 mai, à l'occasion du MET Gala 2019. Ce gala collecte des fonds pour l'Anna Wintour Costume Center et marque le lancement de l'exposition annuelle de l'Institut du costume. Le dress code des invité·es est strict et doit respecter le thème du gala qui, en cette année 2019, était intitulé «Camp: Notes on Fashion», inspiré de l'essai de Susan Sontag, Notes on Camp.

Angela Weiss / AFP

La rappeuse américaine Cardi B arrive au Metropolitan Museum of Art de New York, le 6 mai, à l’occasion du MET Gala 2019. Ce gala collecte des fonds pour l’Anna Wintour Costume Center et marque le lancement de l’exposition annuelle de l’Institut du costume. Le dress code des invité·es est strict et doit respecter le thème du gala qui, en cette année 2019, était intitulé «Camp: Notes on Fashion», inspiré de l’essai de Susan Sontag, Notes on Camp.

Un homme tente de garder l'équilibre en marchant sur les bords gelés de la rive du lac Michigan, à Chicago, alors que les températures sont descendues jusqu'à -29°C le 30 janvier 2019. Les écoles ont fermé, les vols et les trains ont été suspendus et près de 16.000 SDF ont été mis·es à l'abri à cause de cette vague de froid extrême qui a frappé plusieurs jours le nord des États-Unis.

Joshua Lott / AFP

Un homme tente de garder l’équilibre en marchant sur les bords gelés de la rive du lac Michigan, à Chicago, alors que les températures sont descendues jusqu’à -29°C le 30 janvier 2019. Les écoles ont fermé, les vols et les trains ont été suspendus et près de 16.000 SDF ont été mis·es à l’abri à cause de cette vague de froid extrême qui a frappé plusieurs jours le nord des États-Unis.

Des musulman·es chiites irakien·nes prennent part aux commémorations marquant le huitième jour du mois de Muharram, le premier mois du calendrier islamique, peu de temps avant l’événement religieux d'Achoura, dans la ville de Bassorah au sud de l'Irak. Celui-ci, qui comprend une période de deuil de dix jours, commémore le massacre au septième siècle de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mohammed.

Hussein Faleh / AFP

Des musulman·es chiites irakien·nes prennent part aux commémorations marquant le huitième jour du mois de Muharram, le premier mois du calendrier islamique, peu de temps avant l’événement religieux d’Achoura, dans la ville de Bassorah au sud de l’Irak. Celui-ci, qui comprend une période de deuil de dix jours, commémore le massacre au septième siècle de l’imam Hussein, petit-fils du prophète Mohammed.

Un léopard errant a semé la panique six heures durant à Jalandhar, une ville du Pendjab dans le nord de l'Inde, le 31 janvier 2019. Plusieurs personnes sont parties à sa recherche le jour même afin de le capturer et éviter tout incident. Cependant, le léopard ne s'est pas laissé faire et a attaqué six personnes, à l'instar de cet homme, sans pour autant faire de victime grave. Il a fini par être acculé dans une maison où il a été endormi, puis capturé. 

Shammi Mehra / AFP

Un léopard errant a semé la panique six heures durant à Jalandhar, une ville du Pendjab dans le nord de l’Inde, le 31 janvier 2019. Plusieurs personnes sont parties à sa recherche le jour même afin de le capturer et éviter tout incident. Cependant, le léopard ne s’est pas laissé faire et a attaqué six personnes, à l’instar de cet homme, sans pour autant faire de victime grave. Il a fini par être acculé dans une maison où il a été endormi, puis capturé. 

À l'occasion de la journée mondiale des océans, le 8 juin 2019, un enfant nage dans une piscine remplie de bouteilles en plastique pour une campagne de sensibilisation à Bangkok, en Thaïlande. Près de 89 milliards de bouteilles plastiques d'eau sont vendues chaque année dans le monde selon Planetoscope, notamment dans ce pays d'Asie du Sud-Est, où l'accès à l'eau potable reste limité. Ces bouteilles jetables représentent l'une des formes de déchets plastiques que l'on retrouve le plus dans l'ensemble des océans. 

Romeo Gacad / AFP

À l’occasion de la journée mondiale des océans, le 8 juin 2019, un enfant nage dans une piscine remplie de bouteilles en plastique pour une campagne de sensibilisation à Bangkok, en Thaïlande. Près de 89 milliards de bouteilles plastiques d’eau sont vendues chaque année dans le monde selon Planetoscope, notamment dans ce pays d’Asie du Sud-Est, où l’accès à l’eau potable reste limité. Ces bouteilles jetables représentent l’une des formes de déchets plastiques que l’on retrouve le plus dans l’ensemble des océans. 

Un flamant rose âgé d'une semaine trouve du réconfort auprès de sa mère le 17 octobre 2019, au zoo de Santa Fe à Medellín, dans le département d'Antioquia en Colombie.

Joaquin Sarmiento / AFP

Un flamant rose âgé d’une semaine trouve du réconfort auprès de sa mère le 17 octobre 2019, au zoo de Santa Fe à Medellín, dans le département d’Antioquia en Colombie.

Les coureurs et coureuses qui participent à la 36e édition du marathon de Vienne traversent le pont de Reichsbrucke, dans la capitale autrichienne, le 7 avril 2019. Cet événement, l'un des plus importants du pays en matière de participation, rassemble chaque année depuis 1984 près de 40.000 sportifs et sportives de 125 nationalités différentes.

Joe Klamar / AFP

Les coureurs et coureuses qui participent à la 36e édition du marathon de Vienne traversent le pont de Reichsbrucke, dans la capitale autrichienne, le 7 avril 2019. Cet événement, l’un des plus importants du pays en matière de participation, rassemble chaque année depuis 1984 près de 40.000 sportifs et sportives de 125 nationalités différentes.

Cette photo, prise le 3 janvier 2019, montre une Vietnamienne ramassant des bâtons d'encens dans une cour du village de Quang Phu Cau, à la périphérie de Hanoï. Dans cette petite ville, considérée comme le village de l'encens, des centaines de travailleurs et de travailleuses sèchent et taillent l'écorce de bambou pour fabriquer ces bâtonnets parfumés avant les vacances du Nouvel an lunaire.

Manan Vatsyayana / AFP

Cette photo, prise le 3 janvier 2019, montre une Vietnamienne ramassant des bâtons d’encens dans une cour du village de Quang Phu Cau, à la périphérie de Hanoï. Dans cette petite ville, considérée comme le village de l’encens, des centaines de travailleurs et de travailleuses sèchent et taillent l’écorce de bambou pour fabriquer ces bâtonnets parfumés avant les vacances du Nouvel an lunaire.

Un couple vénitien vêtu de costumes d'époque pose lors de la soirée déguisée «Fêtes galantes» au château de Versailles, le 27 mai 2019. Pour sa sixième édition, la soirée costumée invite les participant·es à revivre au temps du Roi-Soleil, avec pour thème «Le Mariage royal».

Ludovic Marin / AFP

Un couple vénitien vêtu de costumes d’époque pose lors de la soirée déguisée «Fêtes galantes» au château de Versailles, le 27 mai 2019. Pour sa sixième édition, la soirée costumée invite les participant·es à revivre au temps du Roi-Soleil, avec pour thème «Le Mariage royal».

Les bateaux participant à la 51e régate de La Barcolana, dans le golfe de Trieste en Italie, passent devant le phare de la Victoire, le 13 octobre 2019. Avec quelque 2.000 navires, la Barcolana compte le plus grand nombre de régates de voile au monde. 

Andreas Solaro / AFP

Les bateaux participant à la 51e régate de La Barcolana, dans le golfe de Trieste en Italie, passent devant le phare de la Victoire, le 13 octobre 2019. Avec quelque 2.000 navires, la Barcolana compte le plus grand nombre de régates de voile au monde.

Chaque année, des fêtard·es se jettent des tomates à la figure à l’occasion du festival de la Tomatina, dans la ville espagnole de Bunol, comme ici le 28 août 2019. Cette fête emblématique, qui célèbre le saint patron du village, est l'une des plus grandes batailles alimentaires du monde et attire chaque année nombre de touristes étrangèr·es.

Jaime Reina / AFP

Chaque année, des fêtard·es se jettent des tomates à la figure à l’occasion du festival de la Tomatina, dans la ville espagnole de Bunol, comme ici le 28 août 2019. Cette fête emblématique, qui célèbre le saint patron du village, est l’une des plus grandes batailles alimentaires du monde et attire chaque année nombre de touristes étrangèr·es.

Un ours polaire affamé marche sur une route à la périphérie de la ville industrielle russe de Norilsk, le 17 juin 2019. Visiblement exténué, il est allé chercher de la nourriture dans les bennes à ordures de la ville, à plus de 800 kilomètres de son habitat traditionnel. Les incursions d'ours polaires en quête de nourriture seraient de plus en plus fréquentes dans l'Arctique russe, à mesure que leur habitat et leur alimentation sont dégradées par le changement climatique et la fonte des glaces. 

Irina Yarinskaya / Zapolyarnaya Pravda Newspaper / AFP 

Un ours polaire affamé marche sur une route à la périphérie de la ville industrielle russe de Norilsk, le 17 juin 2019. Visiblement exténué, il est allé chercher de la nourriture dans les bennes à ordures de la ville, à plus de 800 kilomètres de son habitat traditionnel. Les incursions d’ours polaires en quête de nourriture seraient de plus en plus fréquentes dans l’Arctique russe, à mesure que leur habitat et leur alimentation sont dégradées par le changement climatique et la fonte des glaces.

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Des scientifiques pensent avoir découvert la plus vieille forêt du monde


Retrouver une forêt qui daterait des millions d’années est un exploit, et il semble que ce soit aux États-Unis dans l’état de New York
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Des scientifiques pensent avoir découvert la plus vieille forêt du monde


Des scientifiques pensent avoir découvert la plus vieille forêt du mondeDes scientifiques ont indiqué avoir découvert dans l’Etat de New York ce qui pourrait être la plus vieille forêt du monde, potentiellement riche en enseignements sur les liens entre la forêt et le climat, selon une étude parue jeudi dans le journal Current Biology.© AFP/Archives/Armend NIMANI

New York (AFP)

Des scientifiques ont indiqué avoir découvert dans l’Etat de New York ce qui pourrait être la plus vieille forêt du monde, potentiellement riche en enseignements sur les liens entre la forêt et le climat, selon une étude parue jeudi dans la revue Current Biology.

Le titre de plus vieille forêt fossile revenait jusqu’ici à un site de Gilboa, dans la région des Catskills dans le nord de l’Etat de New York, remontant à environ 385 millions d’années. Le nouveau site est une vieille carrière située dans la même région, à une quarantaine de kilomètres plus à l’est, près de la petite ville de Cairo.

« Ce site est très spécial », a expliqué à Science Mag, Christopher Berry, paléobotaniste de l’Université de Cardiff (Royaume-Uni).

Après 10 ans de prélèvements et d’études des racines découvertes sur place, une équipe internationale composée de ce chercheur et 10 autres sont arrivés à la conclusion que le lieu a abrité une forêt « de 2 à 3 millions d’années plus ancienne » et plus riche en variétés d’arbres.

Car s’ils ont retrouvé, comme à Gilboa, des traces d’arbres primitifs du genre Eospermatopteris, semblable à des palmiers, avec un gros pied et une couronne de branches mais sans feuilles, ils ont aussi trouvé des plantes du genre Archaeopteris. Or jusqu’ici, les plus anciens fossiles découverts ne dépassaient pas les 365 millions d’années.

Si cette découverte est précieuse pour les scientifiques, c’est que ces plantes présentent des caractéristiques « beaucoup plus modernes », avec des feuilles et des systèmes de racines comparables à des épicéas ou des pins, a expliqué à l’AFP William Stein, l’un des auteurs de l’étude et professeur de biologie à l’université de Binghamton (New York).

L’identification de ces arbres « plus avancés » font remonter l’apparition de ce type de système de racines bien plus loin qu’on ne pensait jusqu’ici

Elle pourrait ainsi aider à comprendre comment les forêts se sont modernisées, à une époque où « le niveau de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère diminuait et où les températures étaient en baisse », a-t-il ajouté.

Car les arbres rencontrés à Cairo avaient un impact important sur le climat de l’époque, selon Kevin Boyce, géoscientifique de l’Université Stanford. En pénétrant dans le sol et en brisant les roches qui s’y trouvaient, leurs racines profondes stimulaient des réactions chimiques favorisant la capture du CO2 de l’atmosphère. Un phénomène qui expliquerait en partie la baisse du niveau de CO2 après l’apparition des forêts.

Il y a quelques dizaines de millions d’années, les concentrations de CO2 atmosphérique étaient ainsi 10 à 15 fois plus élevées qu’elles ne le sont aujourd’hui. En étudiant ce phénomène ainsi que le processus de refroidissement, les chercheurs pensent parvenir à mieux comprendre les liens entre le réchauffement actuel et la déforestation.

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New York prête à faire revivre son «île des morts», longtemps inaccessible


Hart Island est une île de New York. C’est une île pleines d’histoire de la guerre de Session, a la phychiatrie, sanatorium, prison, base pour les missiles et depuis plus d’un siècle il sert de cimetière pour les pauvres, des enfants, des morts dans des épidémies, ou encore du Sida, enfin tous qui n’avaient pas les moyens de se payer un place ou étaient bannis des cimetières de la ville. Ce qui est étrange, cette iles était inaccessible pour le grand public, mais le sera dès 2021.
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New York prête à faire revivre son «île des morts», longtemps inaccessible


New York prête à faire revivre son «île des morts», longtemps inaccessiblePhoto: David Dee Delgado/Getty ImagesHart Island est surnommée «l’île des morts» pour ses fosses communes où reposent près d’un million de New Yorkais.

C’est une des îles les plus méconnues de New York: Hart Island, surnommée «l’île des morts» pour ses fosses communes où reposent près d’un million de New Yorkais, devrait bientôt ouvrir au public après avoir été quasi-inaccessible pendant des années.

Depuis 1869, cette île de 50 hectares à l’est du Bronx, sert de tombe aux pauvres et aux indigents, y compris des centaines de milliers d’enfants, mais aussi à de nombreux malades du sida morts au début de l’épidémie dans les années 80, à une époque où ils étaient souvent rejetés par leurs proches ou refusés par d’autres cimetières.

Quelque 1200 personnes sont encore enterrées à Hart Island chaque année, la plupart du temps par des prisonniers amenés depuis la prison de Rikers Island toute proche, moyennant une rémunération limitée à un dollar de l’heure.

Car l’île était jusqu’ici gérée par la direction des prisons new-yorkaises, qui n’autorisait les visites qu’au compte-gouttes, et seulement depuis 2007: c’est à compter de cette date que les proches des personnes inhumées sur l’île ont pu s’y rendre, même si elles ne pouvaient observer les tombes que de loin.

Après une plainte au civil, leurs droits à des visites plus régulières avaient été reconnus en 2015. Mais ils restaient dépendants d’un calendrier fixé arbitrairement par la direction des prisons, limité à deux jours de visites par mois.

Le public, lui, était banni. Seuls les journalistes pouvaient participer à des visites organisées sous étroite surveillance, deux fois par an.

Elaine Joseph, infirmière retraitée de 65 ans, fait partie de ceux qui se battaient pour se rendre librement sur cette île où est enterrée sa fille, morte en janvier 1978 à l’hôpital, quelques jours seulement après sa naissance prématurée.

Son bébé est décédé en pleine tempête de neige: coincée chez elle faute de transports, Mme Joseph n’a su qu’une semaine après que l’hôpital l’avait fait enterrer sur Hart Island, dont elle ignorait alors l’existence.

«Je ne veux pas qu’on me dise à quels moments j’ai le droit de me rendre sur la tombe de mon bébé, je veux pouvoir y aller quand je veux», explique cette infirmière retraitée.

La décision entérinée mercredi par le maire de New York Bill de Blasio est pour elle, comme pour beaucoup d’autres, une grande victoire: elle transfère la gestion de Hart Island à la direction des parcs new-yorkais, et prévoit l’ouverture de l’île au public et des ferries réguliers pour la desservir, dans des conditions qui restent à préciser d’ici 2021.

«C’est une étape majeure dans le combat pour faire de Hart Island un cimetière digne (…) et alléger le fardeau de ceux qui veulent rendre hommage à leurs proches», s’est félicité le président du conseil municipal Corey Johnson.

Le texte devrait permettre de «lever les stigmates liés aux enterrements municipaux», s’est aussi réjouie Melinda Hunt, qui se bat depuis 30 ans pour rendre le cimetière plus accessible.

Diversité new-yorkaise

A partir de 2021, Elaine Joseph et tous ceux qui le souhaitent devraient donc pouvoir se rendre régulièrement, comme dans tout parc public, sur cette île peuplée de biches et d’oies en liberté, où viennent nicher les balbuzards ou se prélasser les phoques.

Ils y trouveront de petits marqueurs blancs, indicateurs de fosses communes renfermant chacune les dépouilles soit de 150 adultes, aux cercueils empilés trois par trois, soit de 1000 enfants, empilés cinq par cinq.

Les cercueils sont généralement anonymes, désignés uniquement par des numéros. Il n’y a aucune pierre tombale.

Parmi les morts de Hart Island, on trouve toutes sortes de nationalités, y compris des Chinois, des Nigérians ou des Népalais, a expliqué à l’AFP le chapelain Justin von Bujdoss, qui guidait récemment quelques journalistes sur les lieux.

«Hart Island représente un échantillon de la diversité new-yorkaise, et en cela elle mérite vraiment d’être considérée comme une terre sacrée», dit-il.

Chaque année, 40 à 50 cercueils sont exhumés – parfois 15 ans après avoir été enterrés – lorsque des parents retrouvent les traces d’un proche et font transférer sa dépouille ailleurs.

L’histoire de l’île est riche: elle fut camp de prisonniers pour les confédérés pendant la guerre de Sécession, asile psychiatrique, sanatorium pour tuberculeux, prison pour adolescents, et même base de missiles pendant la Guerre froide.

Mais la plupart des bâtiments de l’île sont aujourd’hui en ruines, et il faudra beaucoup d’argent pour les restaurer.

L’érosion, aggravée par l’ouragan Sandy qui frappa New York en 2012, a aussi abîmé les rives et déterré certains ossements, au nord de l’île, nécessitant l’intervention d’archéologues, en attendant un projet de fortification des côtes en cours.

Elaine Joseph espère que le renouveau promis de l’île lui permettra de faire enfin apposer une plaque portant le nom de son bébé, Tomika, sa date de naissance, et quelques mots d’hommage.

«Je voudrais que ce soit comme n’importe quel cimetière», dit-elle.

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La ville de New York paye des sans-abri pour les faire aller vivre ailleurs


Je me souviens d’avoir mis un billet sur la ville de New York qui se débarrassait des sans-abris. Un an après, on veut porter plainte contre la New York et avec raison. Payer pendant un an un logement pour des SDF, sans suivi, laisse place à des propriétaires qui profitent de la situation en laissant des loyers sans entretien, ni d’électricité. Après un an, ils retournent à la rue.
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La ville de New York paye des sans-abri pour les faire aller vivre ailleurs

Une personne SDF à New York en décembre 2017. | Spencer Platt / AFP 

Une personne SDF à New York en décembre 2017. | Spencer Platt / AFP

Repéré par Claire Levenson

Repéré sur NJ.com

Newark, une ville voisine qui reçoit des milliers de SDF de la Grosse Pomme, intente un procès à son maire.

Depuis 2017, la mairie de New York a payé plus de 3.000 familles sans domicile fixe afin qu’elles quittent la ville. Le programme assure à certaines familles sans logement un an de loyer prépayé dans des villes moins chères que New York.

Nombre de SDF se sont ainsi installé·es dans des villes du New Jersey, l’État voisin, mais plusieurs mairies ont dénoncé cet arrangement. Newark, une ville qui a déjà reçu plus de 1.000 familles sans domicile depuis le lancement du programme, vient de porter plainte contre le maire de New York, Bill de Blasio.

Un an, et après?

La plainte accuse la mairie de New York de forcer des familles à louer des appartements insalubres. En effet, puisque le loyer de ces familles est payé pour un an en avance par la ville, les locataires ne peuvent pas se plaindre ou menacer de ne plus payer si certains travaux ne sont pas faits. Beaucoup de propriétaires profitent de cette situation pour ne pas entretenir leurs logements. Des articles de la presse locale évoquent des appartements sans chauffage ni eau chaude ou avec des infestations de souris et des plafonds sur le point de s’écrouler.

Plusieurs personnes interviewées par la chaîne CBS New York disent avoir été forcées de quitter leur refuge à New York pour s’installer à Newark dans des logements qui n’avaient pas d’électricité.

«Si vous êtes dans un refuge, ils vous forcent à accepter le premier programme disponible. Vous n’avez pas vraiment le choix», explique une mère de famille.

En février, le directeur de l’agence municipale chargée des sans-abri de New York s’était excusé après qu’il s’est avéré que plusieurs personnes s’étaient retrouvées à vivre dans des conditions dangereuses.

En novembre, le conseil municipal de Newark a adopté une loi qui renforce les obligations en matière d’inspection des logements et interdit aux propriétaires d’accepter plus d’un mois de loyer en avance.

Les associations d’aide aux sans-abri dénoncent aussi le manque de suivi du programme. La ville de New York paye pour que ces familles partent mais après un an de loyer, certaines se retrouvent de nouveau à la rue et deviennent alors un problème que les villes voisines doivent gérer.

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L’État de New York va poursuivre les gynécologues pratiquant les «tests de virginité»


Il y a quelques années, un ami qui était sur le point de se marier, me disait qu’il avait refusé que sa fiancée passe un test de virginité même si c’était la coutume dans son pays. Il disait peu importe, cela ne le regardait pas. Alors lire qu’il y a des gynécologues qui font le test de virginité en Amérique est stupéfiant, et même offusquant surtout que l’hymen peut être brisé en l’absence de relation sexuelle. De plus, c’est des hommes qui demandent ce genre de test de virginité. Et les hommes eux ? Sont-ils vierge ? Doit-on les croire sur parole ?
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L’État de New York va poursuivre les gynécologues pratiquant les «tests de virginité»

Empty gang chairs | Francisco Jacquier via Unsplash

Empty gang chairs | Francisco Jacquier via Unsplash

Repéré par Thomas Messias

Repéré sur The Independent

Parce qu’ils sont oppressifs, violents, et parce qu’ils ne riment à rien.


Invité du podcast Ladies like us le mardi 5 novembre, le rappeur T.I affirmait aux deux animatrices médusées qu’il emmenait chaque année sa fille de 18 ans dans un cabinet de gynécologie afin de faire «vérifier son hymen et s’assurer qu’il soit toujours intact»

 Une déclaration qui avait fait grand bruit, puisqu’il avait à la fois fallu rappeler qu’aucun père n’est censé exercer de contrôle sur la sexualité de sa fille, mais également que les prétendus «tests de virginité» n’ont absolument aucun sens.

Si le «test de virginité» n’en est pas un, c’est notamment parce que la notion même de virginité peut-être remise en question, puisqu’elle fait notamment la confusion entre rapport sexuel et acte de pénétration vaginale. C’est également parce que l’hymen peut être rompu sans même qu’il y ait eu la moindre pénétration ni le moindre acte sexuel.

Pour cet ensemble de raisons, l’État de New York vient d’affirmer sa volonté de sanctionner les gynécologues qui continueraient à pratiquer ce genre d’examen destiné à dire aux parents si l’hymen de leur enfant est toujours en place, et donc à leur permettre d’exercer un contrôle intolérable (et absolument pas fiable) d’une sexualité qui ne les regarde pas.

La justice à la rescousse

Un texte de loi est en passe d’être voté: il prévoit de lourdes amendes pour les gynécologues coupables, qui s’exposent également à des poursuites judiciaires. The Independent s’est procuré un extrait de la note qui l’accompagne:

«Ces examens constituent une violation des droits des femmes et des filles. Dans les cas de viol, ils peuvent également causer des douleurs supplémentaires et reproduire les violences sexuelles qui ont eu lieu, ce qui amène la patiente à revivre les événements, à subir un nouveau traumatisme et à être de nouveau victime».

Cette note précise également que la virginité n’est pas un terme médical, mais une «construction sociale, culturelle et religieuse, représentative de la discrimination que subissent les femmes et les filles».

Espérons pour T.I, et surtout pour sa fille, qu’il puisse en prendre conscience aussi rapidement que possible.

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Trump et la fin d’une histoire d’amour


Le maire de New York qui dit bon débarras a Donald Trump et lance ces condoléances à la Floride, c’est du jamais vue ! C’est de l’audace de la part de ce maire, en tout cas, ces citoyens semble être d’accord.
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Trump et la fin d’une histoire d’amour


(New York) «Bon débarras», «condoléances à la Floride» : beaucoup de New-Yorkais applaudissaient vendredi la décision de Donald Trump de ne pas revenir à Manhattan après son départ de la Maison-Blanche, qui vient sceller la rupture entre le président américain et une ville dont il semblait l’incarnation.

CATHERINE TRIOMPHE
AGENCE FRANCE-PRESSE

Donald Trump a confirmé jeudi sur Twitter avoir déclaré son complexe hôtelier de Mar-a-Lago, en Floride, comme sa résidence principale, plutôt que son luxueux triplex au sommet de la tour Trump. Ce gratte-ciel sur la célèbre 5e Avenue de Manhattan, près de Central Park, est devenu le point de ralliement de nombreuses manifestations anti-Trump depuis son élection en 2016. 

Enfant du quartier Queens, l’ex-entrepreneur immobilier de 73 ans a confirmé qu’il préférait désormais le soleil de la Floride, citant une fiscalité new-yorkaise particulièrement lourde et l’hostilité que lui voue aujourd’hui la capitale financière américaine, bastion démocrate qui a voté à 80% pour Hillary Clinton.

«J’adore New York, et les New-Yorkais, et ce sera toujours le cas, mais malheureusement, en dépit des millions que je paie en impôts à la municipalité, aux collectivités locales et à l’État chaque année, j’ai été très mal traité par les élus à la fois de la ville et de l’État», a-t-il regretté.

Echange amer

La décision a été saluée d’un «Bon débarras!» par le maire comme par le gouverneur de New York, Bill de Blasio et Andrew Cuomo, déclenchant un échange amer avec le président par Twitter interposé.

«Ce n’est pas comme s’il payait ses impôts, de toute façon», a ironisé le gouverneur Cuomo, en allusion aux soupçons de fraude fiscale qui entourent le président, qui a toujours refusé de publier ses déclarations. 

Cela lui vaut une enquête du procureur de Manhattan, qui lui réclame huit années de déclarations, dont il n’est pas exclu qu’elle débouche un jour sur une inculpation.

Donald Trump a rétorqué que maire et gouverneur laissaient New York «redevenir sale et dangereuse», et dénoncé leurs politiques qui font que «beaucoup de gens quittent notre cher New York».

Reste que plusieurs habitants de la métropole interrogés vendredi saluaient aussi son départ.

«Je ne veux pas qu’il revienne. C’est juste trop d’ennuis, trop d’embouteillages», a indiqué Joe, un ingénieur de 34 ans, refusant de donner son nom de famille.

Yovo Addo, médecin de 38 ans, New-Yorkais de naissance, était plus nuancé.

«Il a fait beaucoup de choses pour la ville, y compris de la philanthropie», a-t-il estimé. «Mais il a aussi pris des décisions controversées. Il n’est pas bon pour une ville à la population aussi diverse. S’il revenait et qu’il voulait à nouveau imposer ses idéaux, je ne crois pas qu’on tolérerait ses idées».

De fait, la décision de Donald Trump semble entériner son désamour pour une ville dont il a longtemps représenté «le dur esprit des affaires» avec tous ses excès, souligne Sam Abrams, professeur de sciences politiques à l’université Sarah Lawrence, près de New York.

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Trump serait-il arrêté s’il tirait sur quelqu’un? Débat surréaliste à New York


Une bonne question, enfin, dit qu’elle arrive en retard de plus de 3 ans quand Donald Trump prétendait en 2016 qu’il pouvait impunément tuer quelqu’un en pleine rue et il ne perdrait aucun électeur. Les avocats ne veulent pas donner les documents demandés soit son rapport d’impôts, pourquoi il aurait des passes droit. Faut-il croire qu’il a vraiment quelque chose à cacher qui pourrait mettre en péril sa présidence ?
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Trump serait-il arrêté s’il tirait sur quelqu’un? Débat surréaliste à New York

Trump serait-il arrêté s’il tirait sur quelqu’un? Débat surréaliste à New YorkPhoto: Tom Pennington/Getty ImagesLe président des États-Unis, Donald Trump

Donald Trump est-il au-dessus des lois au point que personne ne l’arrêterait s’il tirait sur quelqu’un en pleine rue à Manhattan? La question paraît saugrenue, mais a été posée jeudi au maire de New York, qui a tranché sans hésitation.

«Quiconque tire sur quelqu’un sera arrêté. Je me fiche de savoir s’il s’agit du président des États-Unis ou de quelqu’un d’autre», a répondu le maire démocrate, Bill de Blasio, lors d’un point de presse.

«On l’arrêterait. C’est aussi simple que ça», a renchéri Benjamin Tucker, un des chefs de la police new-yorkaise, au milieu des rires.

L’échange suivait des propos tenus mercredi par un avocat du président devant des juges fédéraux de Manhattan, qui doivent déterminer si le président américain est obligé d’obéir à une injonction du procureur de Manhattan, qui réclame des déclarations d’impôts de Trump.

Les avocats du président refusent de communiquer ces documents, faisant valoir que, tant qu’il est en fonction, Donald Trump ne saurait être poursuivi pour aucun délit.

Un des juges a demandé mercredi aux avocats si cela vaudrait même dans le cas où le milliardaire new-yorkais tirerait sur quelqu’un sur la très célèbre 5e Avenue de Manhattan, référence à ses déclarations pendant la campagne présidentielle de 2016.

«Je pourrais être au milieu de la 5e Avenue et tirer sur quelqu’un, je ne perdrais pas d’électeur,» s’était alors vanté l’ancien magnat de l’immobilier.

Dans ce cas, «personne ne pourrait rien faire?» a interrogé le juge. «C’est correct», a répondu un des avocats, William Consovoy.

La réponse a été contestée, par le maire de New York, anti-Trump notoire, mais aussi par des experts en droit qui soulignent que l’immunité dévolue au président ne vaut, selon la jurisprudence, que pour les actions qu’il prend dans le cadre de ses fonctions officielles.

Bien qu’originaire du quartier du Queens, à New York, Trump est très impopulaire dans la métropole américaine. Les manifestations sont fréquentes devant son ancien domicile, la Trump Tower, située sur la 5e Avenue près de Central Park.

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Le plus long vol direct de l’histoire a duré plus de 19 heures


Plus de 19 heures dans les airs pour avion, c’est beaucoup ! C’est ce qu’à fait le Boeing 787-9. Il est parti de New York aux États-Unis, jusqu’au bout du monde en Australie. La compagnie Qantas aimerait bien que ces longs trajets puissent devenir commerciaux. Il y a quand même des conditions a respecter qu’ils sont en train d’étudier. Car voler pendant 19 heures, il faut du repos et d’être en mesure de se dégourdir les membres du corps sans trop être incommodé par le décalage horaire.
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Le plus long vol direct de l’histoire a duré plus de 19 heures

(Sydney) Le plus long vol sans escale de l’histoire a atterri dimanche matin à Sydney après plus de 19 heures dans les airs depuis son départ de New York, une prouesse que la compagnie Qantas envisage de traduire prochainement en succès commercial.

AGENCE FRANCE-PRESSE

Le vol expérimental QF7879 a voyagé pendant exactement 19 heures et 16 minutes, premier de trois vols au très long cours prévus par la compagnie australienne cette année.

Celle-ci, qui va également tester un direct entre Londres et Sydney, envisage de créer des lignes commerciales régulières sur ces longs trajets.

À l’arrivée, le PDG de Qantas Alan Joyce s’est réjoui d’un « moment vraiment historique », à la fois pour sa compagnie et pour le monde l’aviation dans son ensemble.

« C’est le premier des trois vols d’essai après lesquels nous pourrons voir quelles recommandations nous pouvons faire par rapport à la manière pour les pilotes de gérer leur fatigue, et pour les passagers de gérer le décalage horaire », a déclaré M. Joyce après l’atterrissage à Sydney. « Après 19 heures dans cet avion je pense qu’on a bien réussi. J’ai l’impression d’avoir effectué un vol beaucoup plus court que ça ».

Le Boeing 787-9 Dreamliner parti vendredi soir de l’aéroport John F. Kennedy de New York transportait seulement 49 personnes, essentiellement des employés de Qantas. Le poids en cabine était ainsi réduit, ce qui a permis d’embarquer une quantité suffisante de carburant pour les 16 000 kilomètres du trajet.

PHOTO DAVID GRAY, QANTAS VIA AGENCE FRANCE-PRESSE

Quatre pilotes aux commandes

Selon le site spécialisé flightradar24.com, l’appareil pesait ainsi 233 tonnes au décollage, dont 101 tonnes de kérosène.

Quatre pilotes se sont relayés aux commandes durant le vol.

PHOTO DAVID GRAY, QANTAS VIA AGENCE FRANCE-PRESSE

Le PDG de Qantas Alan Joyce entouré des quatre pilotes

Des chercheurs de deux universités australiennes étaient à bord pour observer la façon dont les passagers ont dormi et se sont alimentés, et surveiller leur niveau de mélatonine, « l’hormone du sommeil ».

À l’issue de l’embarquement, les passagers ont été invités à régler leur montre à l’heure de Sydney.  Ils ont ensuite été tenus éveillés jusqu’à la tombée de la nuit sur la partie orientale de l’Australie.

Pour cela, des exercices physiques leur ont été proposés, de la caféine et des repas épicés ont été servis dans une cabine éclairée.

PHOTO JAMES D. MORGAN, QANTAS VIA AGENCE FRANCE-PRESSE

Six heures plus tard, ils ont eu droit à un repas riche en glucides avant d’être invités à ne plus regarder d’écrans. Les lumières ont ensuite été tamisées afin de favoriser leur endormissement.

Marie Carroll, une chercheuse de l’Université de Sydney qui a mené cette expérience, a expliqué à l’AFP s’attendre à ce que cette méthode innovante contribue à réduire les conséquences du décalage horaire.

« Je m’attends à ce qu’ils aient une journée normale aujourd’hui et une nuit de sommeil normale ce soir », a-t-elle dit, affirmant se sentir « étonnamment bien » compte-tenu de la durée du vol.

« Ajuster les horaires »

« C’est une expérience qui a pour objectif de voir si les compagnies aériennes peuvent ajuster les horaires de nourriture, de boissons, d’exercices et d’éclairage pour être en phase avec l’horaire à destination », a-t-elle précisé.

Les quatre pilotes à bord avaient été équipés d’appareils mesurant leurs ondes cérébrales et leur vigilance.

Toutefois, l’Australian and International Pilots Association (AIPA), syndicat qui représente les pilotes de Qantas, s’est inquiétée de savoir si le temps de repos des pilotes, au cours de ce vol, a été d’une qualité suffisante pour que leurs performances demeurent optimales.

Elle a demandé une « étude scientifique à long terme » sur l’impact de ces vols sur les équipages.

La compagnie aérienne a déclaré que ces vols d’essai ne représentent qu’une partie du travail qu’elle accomplit afin de s’assurer que ses vols soient opérés en toute sécurité.

Le plus long trajet aérien commercial au monde est actuellement une liaison entre New York et Singapour lancée en 2018 par Singapour Airlines, qui dure 18 h 30 selon le site de la compagnie.

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L’ombre du cancer plane sur le 11-Septembre


Le 11 septembre est une date malheureusement mémorable pour les États-Unis ainsi pour le reste du monde. Il y a eu des conséquences directes et indirectes de cette catastrophe. Encore aujourd’hui, des gens sont diagnostiqué de maladies graves dont des cancers causés par le nuage toxique après l’effondrement des WTC. J’image dans les zones de guerres, ailleurs dans le monde, que ces mêmes risques de maladies sont aussi présentes …
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L’ombre du cancer plane sur le 11-Septembre

PHOTO PETER MORGAN, ARCHIVES REUTERS

Bien au-delà des près de 3000 personnes tuées et plus de 6000 blessées dans l’effondrement du World Trade Center (WTC), New York n’en finit pas de compter les personnes atteintes de cancers et d’autres maladies graves, notamment du poumon, liées au nuage toxique qui a plané des semaines durant sur le sud de Manhattan.

(New York) Jaquelin Febrillet avait 26 ans et travaillait à deux rues du World Trade Center lorsque les avions détournés par des djihadistes ont percuté les tours jumelles, le 11 septembre 2001 à New York.

  • CATHERINE TRIOMPHE
    AGENCE FRANCE-PRESSE

    En 2016, 15 ans après les attentats les plus meurtriers de l’histoire, cette syndicaliste professionnelle, devenue mère de trois enfants, était diagnostiquée d’un cancer métastatique. Avec une seule explication logique : le nuage de cendres et de débris toxiques dans lequel elle s’est retrouvée prise le jour de la catastrophe.

    Richard Fahrer, 37 ans aujourd’hui, travaillait lui fréquemment à la pointe de Manhattan comme arpenteur de 2001 à 2003.

    Il y a 18 mois, après des douleurs à l’estomac, on détectait sur ce jeune père un cancer agressif du colon, qui frappe généralement des hommes beaucoup plus âgés et pour lequel il n’avait aucune prédisposition.

    Bien au-delà des près de 3000 personnes tuées et plus de 6000 blessées dans l’effondrement du World Trade Center (WTC), New York n’en finit pas de compter les personnes atteintes de cancers et d’autres maladies graves, notamment du poumon, liées au nuage toxique qui a plané des semaines durant sur le sud de Manhattan.

    Pas que les secouristes

    Les dizaines de milliers de pompiers et bénévoles mobilisés sur le site du WTC ont été les premiers touchés : dès 2011, une étude publiée dans le journal scientifique The Lancet montrait qu’ils étaient confrontés à des risques accrus de cancer.

    Quelque 10 000 d’entre eux ont été recensés comme étant atteints d’un cancer par le WTC Health Program, programme fédéral de soins réservé aux rescapés des attentats.

    Jaquelin Febrillet ou Richard Fahrer font eux partie des gens « ordinaires », travaillant ou résidant au sud de Manhattan dans la foulée de la catastrophe, une catégorie de malades qui ne cesse d’augmenter.

    Fin juin 2019, plus de 21 000 d’entre eux étaient enregistrés dans le programme de soins — deux fois plus qu’en juin 2016.

    Et sur ces 21 000, près de 4000 ont été diagnostiqués avec un cancer, ceux de la prostate, du sein ou de la peau étant les plus fréquents.

    S’il est « impossible, pour un individu précis, de déterminer la cause exacte (du cancer) car aucun test sanguin ne revient estampillé WTC », plusieurs études ont montré que « le taux de cancer a augmenté entre 10 et 30 % chez les gens exposés », explique à l’AFP David Prezant, médecin en chef des pompiers new-yorkais, à l’origine d’études de référence sur le sujet.

    Et ce taux devrait encore augmenter à l’avenir, dit-il, en raison du vieillissement des personnes exposées et de la nature de certains cancers, comme celui du poumon ou le mésothéliome, qui prennent 20 à 30 ans à se développer.

    « Personne ne pouvait prévoir »

    C’est dans ce contexte que Donald Trump a ratifié fin juillet une loi repoussant de 2020 à 2090 la date limite à laquelle des demandes pourront être déposées auprès d’un fonds fédéral spécial d’indemnisation.

    Il sera ainsi régulièrement réapprovisionné, après avoir épuisé son enveloppe initiale de 7,3 milliards de dollars, avec une indemnisation moyenne de 240 000 dollars par malade et de 682 000 dollars pour une personne décédée.

    Après avoir repoussé plusieurs fois la date limite du fonds, le Congrès a reconnu qu’il fallait pouvoir couvrir « une personne qui était bébé (lors des attentats) jusqu’à la fin de sa vie », explique l’avocat Matthew Baione, qui représente Mme Febrillet et M. Fahrer dans leurs démarches d’indemnisation.

    « Il n’y a jamais eu d’attaque comparable au 11-Septembre », souligne-t-il. « Personne ne pouvait prévoir ce qui se passerait avec des milliards de tonnes de matériaux de construction en combustion pendant 99 jours », qui ont libéré dans l’air des quantités inédites de produits chimiques, dont des dioxines, de l’amiante et d’autres substances cancérogènes.

    En attendant de connaître toutes les conséquences pour la santé de la tragédie, Jaquelin Febrillet et Richard Fahrer déplorent que la ville de New York n’en ait pas fait plus, après les attentats, pour protéger les résidents du quartier.

    « Il y aurait pu y avoir plus d’efforts pour limiter l’exposition des adultes sains et les empêcher d’entrer dans la zone de la catastrophe », dit M. Fahrer.

    La priorité était que « la ville revienne à la normale, la Bourse de New York a rouvert au bout de quelques jours », mais « on ne nous a jamais dit que quelque chose pouvait arriver », regrette Mme Febrillet.

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