Les autres espèces humaines ont-elles été victimes d’Homo sapiens ?


Nous sommes la seule espèce humaine sur terre, cela n’a pas toujours été le cas. Pourtant, il y a 300 000, il y avait environ 9 espèces humaines et leur disparition aurait été causée pour l’homme moderne en prenant les armes, usant de stratégie pour s’emparer des ressources convoitée. Malgré les millénaires, cela n’a pas changé, même si parfois, nous ne prenons pas conscience de l’impact que nous avons sur les autres espèces ethniques,  animales et végétales .
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Les autres espèces humaines ont-elles été victimes d’Homo sapiens ?


Julie Kern
Rédactrice scientifique

Il fut un temps où l’Homme moderne partageait la Terre avec d’autres espèces humaines. Mais notre soif de conquête et notre intelligence les ont fait progressivement disparaître. Ils seraient les premières victimes de la sixième extinction de masse, initiée à la préhistoire et qui ravage encore le monde actuellement.

Actuellement, il n’y a qu’une seule espèce d’Homme sur Terre mais ça n’a pas toujours été le cas. Il y a 300.000 ans, elles étaient au moins neuf à parcourir le monde, comme l’Homo neanderthalensis en Europe ou l’Homo rhodesiensis en Afrique pour ne citer que les plus célèbres. Et puis, jusqu’à il y a 10.000 ans, huit d’entre elles ont disparu sans qu’on ait des preuves d’un quelconque cataclysme écologique. Pour Tim Longrich, paléontologue et spécialiste de l’évolution à l’université de Bath, le coupable serait une rencontre malheureuse avec Homo sapiens.

Homo sapiens est une espèce à la dangerosité sans pareille ! Nos ancêtres sont parvenus à exterminer des espèces comme les mammouths.

Et « nous étions une menace pour les autres populations humaines car nous convoitions les mêmes ressources et les mêmes terres » explique Nick Longrich dans son article publié par The Conversation.

Les études historiques et archéologiques suggèrent que les premières guerres entre humains primitifs étaient généralisées mais aussi sanglantes. Les armes du Néolithique comme les lances, les haches ou les arcs, bien que rudimentaires étaient redoutables. En combinant cela à des stratégies d’attaque comme l’embuscade, l’Homo sapiens était un guerrier accompli. Ses traces de violences sont toujours visibles sur les squelettes qui nous parviennent. Par exemple, celui de l’Homme de Kennewick a été retrouvé avec une pointe de flèche plantée dans le pelvis et ceux d’Homo neanderthalensis présentent des traumatismes crâniens.

 Un crâne de Néandertal présentant des traumas crâniens. © Smithsonian National Museum of Natural History

Un crâne de Néandertal présentant des traumas crâniens. © Smithsonian National Museum of Natural History

L’arme fatale

Malheureusement pour les autres, Homo sapiens possédait sans doute des armes plus sophistiquées qui lui donnaient un avantage certain dans les conflits et dans la quête de nourriture. Et en plus, il était plus malin.

« Au-delà des outils, les peintures rupestres, les sculptures et les instruments de musiques, révèlent une arme bien plus redoutable : une capacité accrue à comprendre des concepts abstraits et à communiquer. La stratégie, la coordination et la coopération ont été nos armes les plus fatales » explique Nick Longrich.

En Europe, les néandertaliens semblent avoir disparu quelques milliers d’années après l’arrivée de Homo sapiens. Auparavant, il a probablement donné du fil à retordre aux Homo sapiens ce qui suppose que lui aussi était capable d’élaborer des stratégies guerrières. Ces anciennes espèces existent encore dans nos gènes. Des restes d’ADN de Néandertal ont persisté chez certains Eurasiens. Ailleurs, les Australiens gardent une petite part de l’Homme de Denisova dans leur génome.

Des pointes de lance vieilles de 13.000 ans retrouvées au Colorado. © Chip Clark, Smithsonian Institution

Des pointes de lance vieilles de 13.000 ans retrouvées au Colorado. © Chip Clark, Smithsonian Institution

Tuer ou être tué

On peut se demander quel était l’intérêt pour nos ancêtres d’éradiquer ainsi leurs rivaux, au point de causer un génocide de masse.

« La réponse est sûrement l’augmentation des populations. Comme toutes les espèces, les humains se reproduisent de façon exponentielle. Sans contrôle, nous doublons notre population tous les 25 ans. Et depuis que l’Homme est devenu un chasseur organisé, nous n’avons plus de prédateurs » précise le paléontologue.

Sans prédation, les petits clans deviennent rapidement des grandes communautés qui s’affrontent pour les ressources disponibles. Homo sapiens n’a probablement pas planifié l’extermination de ses semblables, c’est plutôt la loi du plus fort et du plus intelligent qui aurait eu raison des espèces humaines primitives. 

« Dans la science-fiction, on imagine à quoi pourrait ressembler une rencontre avec une autre espèce intelligente comme nous mais différente. C’est très triste de penser qu’un jour nous l’avons fait et qu’à cause de cette rencontre, ils ont disparu » conclut Nick Longrich.

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Pour Trump, les souffrances de la guerre sont une bonne chose


Aux nouvelles, dans les médias, j’ai lu et entendu plusieurs des répliques de Donald Trump, mais mit bout à bout, c’est encore plus inquiétant de voir ce bonhomme gouverner un pays comme les États-Unis et se mêler des affaires étrangères.. Selon lui, son succès est grâce à la violence, et le sang versé. Que l’Europe mériterait que les prisonniers de l’El pourraient faire chez eux. Je ne sais pas, si c’est parce qu’il est riche (je ne juge pas les riches en général, mais un certain type de riche.) ou bien, il a vraiment des problèmes de comportement, mais son insensibilité est frappante et il n’est même pas à la moitié de son mandat, En tout cas, si les démocrates réussissent à le destituer, il va connaître une certaine forme de souffrance, quoique cela ne sera une douleur physique.
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Pour Trump, les souffrances de la guerre sont une bonne chose

Donald Trump à Chicago, le 28 octobre 2019. | Brendan Smialowski / AFP

Donald Trump à Chicago, le 28 octobre 2019. | Brendan Smialowski / AFP

William Saletan— Traduit par Bérengère Viennot

Aux yeux du président américain, les tourments connus par les Kurdes après la trahison de l’Amérique étaient utiles et nécessaires.

Le président Donald Trump est connu pour le peu de cas qu’il fait de la vie humaine. Il approuve les violences contre les journalistes, les exécutions en cas de délits qui n’entraînent pas la mort, le recours aux gaz toxiques et le ciblage délibéré de membres de la famille de personnes soupçonnées de terrorisme.

Voici que désormais, Trump propose une nouvelle justification de ces atrocités: la mort et la souffrance en temps de guerre sont bonnes pour la paix.

«Parfois, faut les laisser se battre»

Le dimanche 6 octobre, après une conversation téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan, Donald Trump a annoncé qu’il retirait les troupes américaines de la frontière syrienne avec la Turquie. Cette initiative laissait le champ libre à une invasion turque de territoires jusqu’ici occupés par les Kurdes –qui, jusqu’à la trahison de Trump, étaient des alliés de l’Amérique en Syrie.

Selon l’Observatoire syrien des droits humains, cette invasion a tué des dizaines de civil·es et des centaines de combattant·es. Elle a généré une vague d’incendies, de pillages, de kidnappings et d’exécutions sommaires au bord des routes, et poussé 300.000 personnes à quitter leur foyer.

Trump admet qu’il aurait pu éviter ce carnage. Pourtant, il s’en félicite.

Le 17 octobre, les États-Unis ont annoncé un accord visant à arrêter l’invasion et qui, essentiellement, entérine le contrôle par la Turquie du territoire dont elle s’est emparée. Mais selon le président américain, cet accord –davantage une reddition qu’autre chose– n’aurait pas pu voir le jour sans toute la violence qu’il a autorisée.

«Sans ces coups de feu dans tous les sens, sans ces roquettes qui partaient dans les deux directions, sans les autres pays qui intervenaient et potentiellement intervenaient et provoquaient virtuellement une guerre mondiale [sic] –sans tout ça, on n’aurait jamais pu avoir cet accord», a-t-il déclaré.

Donald Trump attribue le mérite de son faux progrès non seulement à la violence, mais aussi aux effusions de sang que celle-ci a engendrées.

«S’ils n’étaient pas passés par deux jours et demi d’enfer, je ne pense pas qu’ils l’auraient fait», a-t-il avancé à propos des Kurdes et de la Turquie.

Mercredi 23 octobre, il a fanfaronné:

 «C’est directement grâce à la douleur et aux souffrances des trois jours de combats qui se sont déroulés que nous avons pu organiser un accord avec la Turquie et les Kurdes qui n’aurait jamais pu se faire sans cette courte crise.»

Le président américain revendique que ces souffrances s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie géniale.

«C’était pas très conventionnel, ce que j’ai fait», a-t-il confié lors d’un meeting politique à Dallas, le 17 octobre.

Il a indiqué qu’avant l’invasion, «[il a] dit: “Ils vont devoir se battre un petit moment.” Parfois, faut les laisser se battre. […] Comme deux gosses dans un parking, faut les laisser se battre, et ensuite vous les séparez».

Quatre jours plus tard, au cours d’une interview accordée à Fox News et menée par Sean Hannity, Trump a réutilisé cette métaphore. Par trois fois, il a qualifié sa politique «d’amour vache».

«Nous voulons garder le pétrole»

Il n’a pas été utile de faire un gros travail de persuasion pour convaincre la Turquie d’accepter un accord qui lui octroyait le contrôle du territoire kurde. En revanche, il en a fallu pour décider les Kurdes à fuir, et c’est précisément ce qu’a fait Trump en ouvrant la voie à Erdoğan.

«Les Kurdes ont tendance à partir, et c’est une bonne chose», a assuré Trump le 12 octobre.

Lundi 21 octobre, il a crâné et affirmé que si «les tirs n’avaient pas commencé, je ne crois pas que les Kurdes auraient bougé».

Le jeudi suivant, il a twitté qu’ils feraient bien de continuer à courir:

«Peut-être que le temps est venu pour les Kurdes de commencer à partir dans la Région du Pétrole!»

Les soutiens des Kurdes opposent qu’ils se sont courageusement battus avec les États-Unis contre l’organisation État islamique, qu’ils les ont aidés en surveillant des combattants de Daech capturés et que Trump récompense leur loyauté en invitant la Turquie à les tuer.

«Ils ont plein de sable, là-bas. Y a plein de sable pour qu’ils s’amusent.»

Donald Trump, le 16 octobre 2019

Mais Trump affirme que les Kurdes méritent ce qui leur arrive. À cinq reprises depuis le début de l’invasion, il a gloussé que ce n’était «pas des anges». Il les a accusés de relâcher des prisonniers de l’EI «juste pour frimer», afin de mettre les États-Unis dans l’embarras et leur faire peur. La Turquie avait parfaitement le droit d’envahir les territoires kurdes jouxtant leur frontière, a décrété Trump:

«Il fallait qu’ils fassent le ménage.»

Et tous ces gens chassés de chez eux? «C’est plein de sable, a rétorqué le président américain avec désinvolture, en parlant de la Syrie et des pays qui se battaient pour ses territoires. Ils ont plein de sable, là-bas. Y a plein de sable pour qu’ils s’amusent.»

La seule chose qui l’intéresse, c’est ce qu’il y a dans le sous-sol: du pétrole. Lundi 21 octobre, il a rappelé que pendant la guerre en Irak,

«[il a] toujours dit: “Si vous y allez, gardez le pétrole.” C’est pareil ici: gardez le pétrole. Nous voulons garder le pétrole».

Il a proposé un accord «en cash» entre les Kurdes et un conglomérat pétrolier qu’il choisirait

«Nous allons trouver un truc à faire avec les Kurdes pour qu’ils puissent avoir un peu d’argent, a-t-il expliqué. Peut-être qu’on va y envoyer une de nos grandes compagnies pétrolières pour faire les choses bien.»

Vendredi 25 octobre, il a menti:

«Nous venons de faire un truc formidable en Syrie… Nous avons pris le pétrole. Plein de trucs géniaux sont en train de se passer.»

«Ils vont s’évader en Europe»

Tout en célébrant les souffrances des Kurdes et en proposant de les exploiter financièrement, Trump a suggéré que les pays européens méritaient les actes de terrorisme que les prisonniers de l’EI libérés par l’invasion seraient susceptibles de leur infliger.

Il a déclaré avoir donné à la France, à l’Allemagne et à d’autres pays de multiples chances d’accepter ces prisonniers. Lors du Values Voter Summit du 12 octobre, le président a raconté sur le ton de la plaisanterie avoir menacé de lâcher des terroristes de Daech sur l’Europe. Il a soutenu avoir dit aux dirigeants européens lors de conversations téléphoniques:

«Il faut que vous les repreniez, sinon je les laisse partir tout droit sur vos foutues frontières.»

Le public, une assemblée de moralistes, a ri. L’indifférence de Trump n’était pourtant pas une plaisanterie. Face à des journalistes qui s’alarmaient du risque terroriste posé par les fugitifs de Deach, il a maintenu que ce n’était pas son problème.

«Ils vont s’évader en Europe, a-t-il répondu. C’est là qu’ils veulent aller.»

Trump n’est pas le premier président américain à retirer des troupes face à une menace. Il n’est pas le premier non plus à justifier des morts de civils, à tolérer des épurations ethniques ou à rester les bras croisés pendant qu’un pays en passe un autre à tabac. Mais c’est le seul président de l’histoire moderne à affirmer que les tourments et les souffrances de la guerre sont une bonne chose.

À ses yeux, le vol, le meurtre, le terrorisme et l’épuration ethnique ne sont pas seulement des conséquences tragiques, mais aussi des instruments de politique étrangère. Le danger, pour l’Amérique de Trump, ce n’est pas que les méchants n’aient plus peur d’elle: c’est qu’elle devienne la méchante.

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Les Mayas auraient commencé à se livrer une guerre violente bien avant le déclin de leur civilisation


Certaines hypothèses ont été émise pour expliquer le déclin et la disparition de la civilisation Maya. On a parlé de la sécheresse et des changements climatiques qui ont suivi des guerres qui auraient été des éléments déclencheurs, mais d’après d’autres découvertes, il y aurait eu des guerres totales bien avant les changements du climat.
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Les Mayas auraient commencé à se livrer une guerre violente bien avant le déclin de leur civilisation


Les Mayas auraient commencé à se livrer une guerre violente bien avant le déclin de leur civilisation© Luis Castaneda Inc./Getty Images

Par Emeline Férard –

En menant une nouvelle étude, des chercheurs ont découvert qu’une cité maya avait été victime d’un incendie dévastateur bien avant le déclin de la civilisation. Une observation qui contredit l’idée selon laquelle la multiplication des conflits aurait joué un rôle dans la disparition des Mayas.

Les Mayas constituent l’une des civilisations précolombiennes les mieux connues. Grâce aux nombreuses traces qu’ils ont laissées derrière eux, les archéologues ont pu remonter leur histoire, comprendre leur culture et avoir un aperçu de leur mode de vie et de leurs traditions. Mais le tableau comporte encore de nombreuses zones d’ombre.

On sait aujourd’hui qu’après avoir connu son apogée, la civilisation maya a commencé à décliner dès la fin du VIIIe siècle avant de finir par disparaitre et de tomber dans l’oubli quelques siècles plus tard. Mais pourquoi cette civilisation a-t-elle disparu ? C’est le mystère qui intrigue depuis longtemps les spécialistes qui ont émis diverses hypothèses.

L’une d’elles avance que le territoire des Mayas aurait été frappé par des sécheresses et des changements climatiques qui auraient affecté l’activité humaine et conduit à une multiplication des conflits, au Xe siècle, vers la fin de la période dite classique. Une escalade de la violence qui aurait fait disparaitre des cités entières, et à terme toute une partie de la civilisation au début du XIe siècle.

Une récente découverte est toutefois venue bousculer les connaissances. Publiée dans la revue Nature Human Behavior, elle suggère que les différents royaumes mayas avaient commencé à se livrer une guerre violente bien avant le déclin de la civilisation.

L’énigme du lac guatémaltèque

Jusqu’ici, les recherches avaient suggéré que jusqu’au IXe siècle, les conflits chez les Mayas étaient relativement ritualisés et limités. Ils pouvaient ainsi impliquer l’enlèvement d’un membre de l’élite contre une rançon ou la destruction d’une structure symbolique. En revanche, les actions de destruction à grande échelle ou les attaques envers des populations de civils étaient supposées plus rares.

C’est pourtant bel et bien la destruction d’une cité entière que des scientifiques ont mis en évidence. Initialement, leurs recherches visaient à s’intéresser aux conséquences des sécheresses survenues à la fin de la période classique sur l’agriculture. Pour cela, ils avaient jeté leur dévolu sur un lac situé dans la jungle du Guatemala non loin des ruines d’une ancienne cité maya appelée Witzna.

Plus précisément, ce sont les sédiments présents dans le lac connu sous le nom de Laguna Ek’Naab qui intéressaient l’équipe de David Wahl, paléoclimatologue à l’Institut géophysique américain (USGS). Ce dernier pensait, grâce à eux, pouvoir révéler ce qui était arrivé à la population locale. Mais les chercheurs sont tombés sur une découverte à laquelle ils ne s’attendaient pas.

Au milieu des traces indiquant une culture du maïs et de la déforestation, ils ont identifié une couche épaisse contenant des fragments de charbon.

« Parce que les populations brûlaient souvent la forêt pour défricher la terre, il est assez courant de trouver du charbon dans les sédiments de lac de la région. Mais en 20 ans d’études, je n’avais jamais vu une couche aussi épaisse », a expliqué David Wahl au National Geographic.

Dans un premier temps, les chercheurs ont pensé que l’incendie qui avait produit tout ce charbon était sans doute dû aux sécheresses qu’ils voulaient étudier. Sauf que les analyses ont contredit leur hypothèse : elles ont indiqué que les fragments de charbon étaient entrés dans le lac entre les années 690 et 700, une période à laquelle aucune trace de sécheresse n’a été trouvée.

« Bahlam Jol a brûlé »

Il a fallu d’autres découvertes pour éclairer cette énigme. En menant des fouilles dans les ruines voisines de la cité Witzna, une équipe d’archéologues a constaté que de nombreux bâtiments semblaient avoir été endommagés ou détruits volontairement. Ils ont également mis en évidence de multiples traces d’incendie, suggérant que la cité aurait été engloutie dans les flammes.

Ce fragment gravé découvert sur le site de Witzna est issu d’un monument détruit et brûlé entre les années 650 et 750. – Francisco Estrada-Belli

Enfin, ils ont révélé une colonne de pierre portant une information aussi précieuse que rare : le nom que les Mayas donnaient à la cité, Bahlam Jol. Et le mystère s’est peu à peu éclairci. En cherchant ce nom dans la base de données des inscriptions révélées sur d’autres sites, ils sont parvenus à trouver une correspondance, dans une cité appelée Naranjo située à une trentaine de kilomètres.

Là-bas, se trouve un monument en pierre documentant une série de campagnes militaires menées contre les royaumes voisins. Et celui-ci porte une inscription indiquant qu’à une date correspondant au 21 mai 697, « Bahlam Jol a brûlé« .

« C’est exactement l’époque à laquelle le charbon semble s’être accumulé dans le lac, nous permettant d’associer avec certitude cette description à l’incendie », a affirmé David Wahl.

Sauf que Bahlam Jol n’est semble-t-il pas la seule cité à avoir subi un tel sort. Selon les chercheurs, le monument laisse penser que trois autres auraient connu le même scénario dans la région. Ce serait notamment le cas d’une ville, Komkom, aujourd’hui connue sous le nom de Buenavista del Cayo, où des traces d’incendies massifs ont récemment été trouvées.

Ces feux dévastateurs ont largement affecté les populations des cités attaquées. Les sédiments analysés dans le lac guatémaltèque ont indiqué que l’activité humaine avait chuté rapidement à Witzna après la catastrophe, suggérant une baisse soudaine de la population. Difficile de déterminer si les habitants ont été tués ou ont fui la cité mais l’incendie semble sans aucun doute avoir eu de sérieuses conséquences.

« Nos découvertes montrent que la guerre ne représentait pas pour les Mayas une entreprise rituelle, comme nous l’avons toujours pensé », a détaillé dans un communiqué Francisco Estrada-Belli, archéologue de l’Université Tulane qui a dirigé les fouilles dans la cité de Witzna. « Les Mayas faisaient la guerre pour conquérir et détruire leurs rivaux, comme n’importe quelle autre civilisation ancienne (ou non) ».

Un scénario à revoir

Pour David Wahl et ses collègues, ces découvertes indiquent que la destruction et les attaques de grande ampleur envers des cités – ce qu’ils appellent la « guerre totale » – étaient des pratiques utilisées bien plus tôt qu’on ne pensait. Même lorsque la civilisation se trouvait à son apogée. Ce qui suggère que les conflits violents n’ont sans doute pas été la cause du déclin des Mayas comme il a été supposé.

« Je pense, compte tenu de cette étude, que la théorie supposant qu’un présumé passage à la guerre totale a servi de facteur majeur dans l’effondrement de la société maya classique n’est plus viable », a assuré Francisco Estrada-Belli. « Nous devons repenser la cause de l’effondrement parce que nous ne sommes pas sur la bonne voie avec la guerre et le changement climatique ».

S’ils n’ont pas provoqué une escalade de la violence, les changements environnementaux pourraient tout de même avoir joué un rôle majeur dans le déclin des Mayas, en affectant par exemple la production de nourriture. Mais le puzzle est loin d’être résolu.

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Détruire l’environnement pourrait-il devenir un crime de guerre?


Pour ma part détruire l’environnement pendant des conflits, des guerres devrait être considéré comme des crimes de guerre.C’est tout l’écosystème d’un endroit qui est détruit qui affecte autant les humains, la faune et la flore.
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Détruire l’environnement pourrait-il devenir un crime de guerre?

Un puit de pétrole enflammé par les forces irakiennes, lors de leur retraite du Koweit en 1991. | Michel Gangne / AFP

Un puit de pétrole enflammé par les forces irakiennes, lors de leur retraite du Koweit en 1991. | Michel Gangne / AFP

Repéré par Barthélemy Dont

Repéré sur Vox

C’est ce que réclament vingt-quatre scientifiques, qui demandent à ce que le respect de l’environnement soit intégré à une cinquième convention de Genève.

En général, la guerre est envisagée comme un événement qui se place hors des règles légales habituelles: seule une poignée de lois internationales établissent ce que peuvent ou ne peuvent pas faire les forces armées.

Ces règles traitent de sujets indispensables comme des droits des prisonniers ou du choix des armes employées, mais pas vraiment d’environnement. Seulement, alors que les enjeux écologiques sont plus pressants que jamais, des scientifiques réclament un meilleur encadrement des conséquences de la guerre sur les écosystèmes.

Du 8 juillet au 9 août, la commission du droit international de l’ONU est réunie pour se pencher sur plusieurs textes. L’un d’entre eux veut obliger les forces armées à prendre en compte l’environnement dans leurs stratégies militaires. À cette occasion, vingt-quatre scientifiques ont publié une lettre ouverte appelant à ajouter cette obligation dans une cinquième convention de Genève.

La guerre, fléau pour l’environnement

En matière écologique, les conséquence de la guerre sont loin d’être anecdotiques. Par exemple, en zone de conflit, la faune diminue souvent de manière dramatique. La prolifération d’armes fait croître la chasse illégale, les forces armées occupent des zones normalement inhabitées et les gouvernements n’ont pas assez de budget pour que la conservation reste une priorité.

D’autres actions particulièrement nuisibles à l’environnement sont commises en pleine conscience de cause. Par exemple, l’armée américaine se débarrasse de ses véhicules endommagés, rations alimentaires périmées et autres déchets dans d’immenses brasiers installés près de leurs bases, notamment en Irak et en Afghanistan.

Les premiers appels à prendre en compte l’environnement dans la stratégie militaire remonte à la guerre du Vietnam, note le Guardian, lors de laquelle les États-Unis avaient inondé le pays de dizaines de millions de litres d’agent orange, un puissant désherbant, afin de se débarrasser des forêts qui servaient de refuge aux soldats ennemis et de détruire leurs récoltes.

S’en est suivie une catastrophe sanitaire et écologique immense, qui empoisonne encore les sols, les cultures, les animaux et les habitant·es. Le sujet a ensuite commencé à être réellement étudié en 1991 lorsque l’armée irakienne a enflammé 700 puits de pétrole lors de son retrait du Koweit.

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Le Saviez-Vous ► Traité de Versailles : ces plats qui ont mis fin à la Grande Guerre…


Avant on disait qu’on attrapait un mari par le ventre,(heureusement cette expression est quasi disparue), alors qu’en juin 1919, c’est peut-être par le ventre que les présidents de divers pays qui ont signé le Traité de Versailles qui a mit fin à la Première Guerre mondiale. La gastronomie française a su faire plaisir au palais des signataires. Entre autres, le camembert servi en dessert a été symbolique, car il a aidé à garder le moral des soldats et en 2018 ce fut 1 million de camemberts par mois pour les poilus (Poilu est le surnom donné aux soldats français de la Première Guerre mondiale qui étaient dans les tranchées.) Bref, ce n’est probablement pas la gastronomie qui a été le point décisif, mais il a peut-être contribué un peu.

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Traité de Versailles : ces plats qui ont mis fin à la Grande Guerre…


Traité de Versailles : ces plats qui ont mis fin
à la Grande Guerre…Signature du traité de VErsailles© Wikimedia Commons

Par David Peyrat –

Le 28 juin 1919, après des mois de pourparlers, le traité de paix était signé à Versailles entre l’Allemagne et les Alliés, à l’issue de la Première Guerre mondiale. La gastronomie française a favorisé les négociations.

C’était il y a cent ans. Le 28 juin 1919, à 15h50, le Traité de Versailles était signé. La Première Guerre mondiale était officiellement terminée. Depuis le 18 janvier 1919, une conférence de la paix était chargée de travailler sur ce Traité, mais les négociations entre Alliés étaient longues et difficiles. L’Allemagne vaincue, elle, était tenue à l’écart des débats. En ce 28 juin 1919, Georges Clémenceau, président du Conseil français, Thomas Woodrow Wilson, président des Etats-Unis, David Lloyd George, Premier Ministre britannique, et Vittorio Emanuele, président du Conseil italien, s’étaient réunis dans le Salon du célèbre hôtel Trianon Palace, à Versailles, pour dicter les conditions finales du Traité. En élaborant ce texte, qui mit fin aux combats -et ulcéra l’Allemagne-, les vainqueurs alliés n’avaient pas boudé le plaisir des papilles. Que de déjeuners et dîners pour se pencher sur le sort d’une Europe exsangue ! Frédéric Larquemin, l’actuel chef du palace versaillais, s’est penché sur les archives des menus des grands dîners officiels de l’année 1919 pour en savoir plus sur ces plats servis pendant les discussions. A l’issue de ces recherches, il a élaboré un « Menu de la Paix » *composé de ces plats français qui ont favorisé la signature du Traité.

On apprend ainsi que des œufs brouillés aux pointes d’asperges avaient été à plusieurs reprises servis en entrée pour plaire au président américain Woodrow Wilson qui les trouvaient « absolutely delicious and exquisite » (absolument délicieux et exquis).

On s’attardait aussi sur la volaille de Bresse Soubise, plat favori du « père de la victoire » Georges Clémenceau (sa fidèle cuisinière,Marcelle Boulin, aimait lui confectionner cette recette).

En dessert, le camembert, appelé « le compagnon des tranchées », était incontournable car symbole de la lutte contre l’Allemagne. Pour quelle raison ? Durant la Grande Guerre, il avait beaucoup contribué à maintenir le moral des troupes. En 1914, lors de la déclaration de guerre, le camembert n’était connu qu’en Normandie et à Paris. Pour alimenter les Poilus sur le front, le gouvernement envoya du gruyère qui commença, en 1916, à être en rupture de stock. Il fallut rapidement trouver une solution… Les producteurs de camembert signèrent un accord avec le ministère de la Guerre, en décembre 1917, pour envoyer 400 caisses de ce fromage par jour. En 1918, on livra 1million de camemberts pour les Poilus chaque mois ! Ces bons petits plats rentrèrent ainsi dans l’histoire du Traité de Versailles qui deviendra, quelques années plus tard, le terreau de la propagande nazie qui fustigeait ce texte « humiliant pour l’Allemagne ».

* Servi jusqu’au 31 octobre 2019 au restaurant étoilé Gordon Ramsay, situé au sein du Trianon Palace de Versailles. Le restaurant sert ce menu exceptionnel uniquement sur réservation au 01.30.84.51.20.

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« Star wars » chez les Mayas : qu’étaient les guerres des étoiles ?


Les archéologues ont trouvé grâce aux glyphes des liens entre les guerres des Mayas les planètes surtout Vénus, qui était synonyme du Dieu de la guerre. Ils savent qu’ils n’y avait pas de conflits lors de la saison des récoltes, mais il y en avait pendant la période de sécheresse.
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« Star wars » chez les Mayas : qu’étaient les guerres des étoiles ?


guerres etoiles maya

Thomas Boisson

Bien que de l’avis général des historiens, les Mayas étaient un peuple pacifique, les découvertes archéologiques ont révélé qu’ils semblaient se livrer à d’importants conflits meurtriers internes, entre différentes entités politiques, dans le but d’asseoir une nouvelle autorité politique pour la partie gagnante.

Ces conflits sont désignés par les Maya via des glyphes très particulières représentant des étoiles, car corrélés le plus souvent à des phénomènes astronomiques. Ces guerres intestines ont été baptisées « guerres des étoiles » (star wars) par l’archéologue-linguiste américaine Linda Schele.

Durant le premier millénaire apr. J.-C., la civilisation Maya a été le siège de nombreux conflits. Le langage Maya place ces guerres dans quatre catégories et assigne à chacune une glyphe (symbole) spécifique. La plus importante de ces catégories est désignée par une glyphe étoilée et correspond à des conflits internes particulièrement meurtriers impliquant des partis politiques, combattant pour installer une nouvelle dynastie, asseoir sa domination sur un autre parti ou revendiquer son indépendance.

Pour le parti perdant, les conséquences pouvaient être extrêmement désastreuses. Le 29 avril 562 — date de la première guerre des étoiles selon les traces retrouvées — le conflit a opposé les cités politiques de Caracol et Tikal. Pour cette dernière, la perte de la guerre a entraîné une sombre période de 120 ans : déclin de la population, cessation de l’érection de bâtiments et destruction partielle de la Grande Place. De la même manière, la perte de Naranjo face à Calakmul en 631, a entraîné la torture à mort de son souverain, qui a ensuite été mangé.

glyphes etoiles maya

Deux glyphes de la catégorie « guerres des étoiles ». À gauche, une glyphe de la colonnade hiéroglyphique de Naranjo (613 apr. J.-C.). À droite, une glyphe du Monument 6 de Tortuguero (669 apr. J.-C.). Crédits : Robertson, Elizabeth C

Les glyphes représentent une étoile surplombant la Terre et déversant des gouttes dessus, ou bien alors une étoile au-dessus d’une coquille. Ces glyphes correspondent à un verbe, mais sa phonétique et sa signification exacte sont encore inconnues. Pour les astroarchéologues spécialistes de la civilisation Maya, l’étoile est utilisée car les chercheurs ont découvert que la majorité des guerres des étoiles étaient corrélées à des événements astronomiques.

Notamment impliquant la planète Vénus (visible le matin ou le soir). Pour les civilisations Mésoaméricaines, Vénus représente le dieu de la guerre (l’équivalent de Mars pour les romains ou Arès pour les grecs), nommé Chak Ek’, signifiant « Grande Étoile ». Le Codex de Dresde, le codex astronomique des Maya, comporte des tables de calcul pour déterminer la position et la trajectoire de Vénus.

codex dresde venus

Dans le Codex de Dresde, le codex Maya astronomique, la planète Vénus est personnifiée par le dieu de la guerre, tenant deux grandes lances et empalant ses victimes en passant au-dessus de leur tête. Crédits : Saxon State Library

Ainsi, 70% des dates d’apparition des guerres des étoiles correspondent aux phases nocturnes de Vénus, tandis que 84% d’entre elles sont corrélées à la première apparition visible de la planète en soirée. Bien que le lien exact entre les guerres des étoiles et Vénus soit encore flou, les archéologues pensent qu’au regard de la signification guerrière conférée à la planète par les Mayas, l’apparition de celle-ci était vue comme un présage militaire encourageant les guerriers à se lancer au combat.

En outre, les guerres des étoiles semblaient suivre une sorte de planning saisonnier, ayant majoritairement lieu entre novembre et janvier (période de sécheresse), et aucune entre septembre et octobre (période de récolte). Quelques dates (notamment à Tikal) correspondent également à la survenue d’éclipses solaires. Enfin, un nombre non négligeable de conflits semblent corrélés aux périodes rétrogrades de Mars, Jupiter et Saturne, impliquant un lien (encore inconnu) avec d’autres planètes que Vénus.

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À voir le nombre de conflits dans notre monde, on peut donc conclure que ceux qui gouverne et autres fauteurs de troubles ne sont pas très brillants.
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L’intelligence défend la paix.

L’intelligence a horreur de la guerre.
 
Paul Vaillant-Couturier

Quand le monde perdu des mayas surgit de la jungle grâce au LIDAR !


LIDAR est une télédétection par laser, cette technologie permet de voir par exemple dans une jeune des structures cachées par le temps. C’est ainsi que LIDAR a pu révéler de nombreuses fortifications mayas. Cette découverte laisse à penser que les Mayas ont été en guerre pendant de longues périodes.
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Quand le monde perdu des mayas surgit de la jungle grâce au LIDAR !

 

Maya-Opener

À Tikal, au Guatemala, seuls les sommets de monuments s’élèvent au-dessus de la forêt. Mais les analyses au lidar révèlent un paysage complexe sous le feuillage.

En haut: Matthias Kestel / Shutterstock. En bas: Francisco Estrada-Belli / PACUNAM

par Yohan Demeure, rédacteur scientifique

La télédétection par laser (LIDAR) a été l’élément déterminant dans les découvertes faites au Guatemala durant les trois dernières années. De nombreuses anciennes fortifications ont été mises à jour, et celles-ci auraient une importante signification.

Preuves de la guerre

Dans un communiqué publié le 27 septembre 2018, l’archéologue Stephen Houston de la Brown University (États-Unis) a déclaré que les fortifications mayas découvertes au Guatemala traduisaient un « sentiment de peur palpable ». En effet, la télédétection par laser a révélé des tours de guet de 6 mètres de hauteur, de hauts murs, des douves ou encore des monticules de pierres rondes (projectiles).

L’intéressé, qui travaille sur le site depuis 2016, a affirmé que cette forteresse baptisée La Cuernavilla – située entre les villes mayas d’El Zotz et de Tikal – représentait le système défensif le plus impressionnant observé dans la région. Il pourrait peut-être même s’agir ici de la plus imposante forteresse de toute l’Amérique ancienne.

LiDAR supprime numériquement la forêt pour révéler des ruines anciennes, montrant que les villes mayas telles que Tikal étaient beaucoup plus vastes que ne le suggéraient les recherches au sol.

PHOTOGRAPHIE DE WILD BLUE MEDIA/NATIONAL GEOGRAPHIC

Une guerre à grande échelle

Rappelons que la civilisation maya, connue pour avoir dompté la jungle et avoir bâti des villes prospères a décliné avant de disparaître, permettant à la Nature de reprendre ses droits. Stephen Houston estime que les historiens ont peut-être trop romancé la guerre maya, et concentré celle-ci vers la fin de la civilisation.

Or selon l’intéressé, une guerre de grande ampleur a été menée, et ce au fil des siècles. L’archéologue a indiqué que le paysage de cette forteresse inspirait un sentiment de peur, tant les dirigeants mayas semblaient préoccupés par les investissements concernant la défense.

Le LIDAR, technologie déterminante

Ces découvertes ont été faites via la télédétection par laser (LIDAR), technique de mesure à distance basée sur l’analyse des propriétés d’un faisceau de lumière renvoyé vers son émetteur. À la différence du radar qui emploie des ondes radio – ou du sonar qui utilise des ondes acoustiques – le LIDAR utilise de la lumière du spectre visible, infrarouge ou encore ultraviolet. Il s’agit d’une technologie de plus en plus populaire en archéologie ainsi que dans d’autres disciplines.

En février 2018, le LIDAR a permis de retrouver pas moins de 60 000 structures dans le Parc national de Tikal via la Pacunam Lidar Initiative. Cette action avait pris la forme d’un important scan aérien des 2 100 kilomètres carrés de la réserve de biosphère maya du nord du Guatemala.

Sources : National GeographicDiscover Magazine

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Le Saviez-Vous ► 1870, à Paris, on mange du chien, du chat et de l’éléphant pour survivre


La fin justifie les moyens, ici, on parle plus de la faim justifie les moyens. En période de crise, alors que les vivres viennent à manquer, on cherche n’importe quoi pour se mettre sous la dent. A Paris, en 1870, la guerre a mit la ville en état de crise. Il faut nourrir tout le monde, alors que les aliments traditionnels finissent par manquer, on se tourna vers les animaux domestiques ainsi ceux dans les zoos. Aujourd’hui, c’est avec horreur quand on pense que des gens vont manger des chiens et des chats ainsi que certains autres animaux. Alors qu’en ce temps-là, ce n’était pas non plus dans la mentalité française, la preuve, ils ont cessé ce mode alimentations quand cela fût possible.. Il reste quand même à espérer qu’un jour, nous ne vivrons jamais cette situation.
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1870, à Paris, on mange du chien, du chat et de l’éléphant pour survivre

 

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PAR MARINE GASC

En temps de crise, tout ce qu’il compte c’est survivre alors après avoir braconné tout ce qu’il est possible de manger, on s’attaque à l’inimaginable : les animaux de compagnie.

Remarque, à Antioche, ils mangeaient bien des humains… Et à la Rochelle en 1629, les soldats ont mangé leurs propres chevaux… En 1870, lors du siège de Paris, c’est la crise.

Le contexte social du siège de Paris

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Alors que la guerre Franco-prussienne bat son plein, l’armée prussienne gagne du terrain et se retrouve aux portes de Paris en septembre 1870. Côté Français, on se prépare au pire. Un siège c’est toujours difficile et rapidement on manque de bouffe alors l’intendance fait de grosses réserves. On compte plus de 2000 porcs, 150 000 moutons, plus de 30 000 œufs et 45 tonnes de farine. Mais à Paris, il y a du monde, on compte déjà 400 000 soldats mais les civils sont au moins aussi nombreux et le siège va durer bien plus longtemps que prévu alors rapidement, on manque de nourriture et tout particulièrement de viande… Alors on s’attaque aux poissons de la Seine, aux chevaux, aux ânes et aux rats même si ça ne fait pas partie des coutumes culinaires locales.

Les nouvelles recettes à base de chien, chat, singe et ours…

Au départ, les boucheries vendent le rat pour du lapereau car il n’y a rien de pire pour un bourgeois que de devoir s’abaisser à manger du rat. Mais les choses vont changer, Thomas Genin, alors cuisinier, raconte que si le rat est disgracieux il donne une viande goûteuse, fine et de grande qualité. Le cuistot a confectionné des terrines de rat avec une farce de chair et de graisse d’âne. A Paris, on dit que c’est délicieux ! Finalement, on en vient même à manger les chiens et les chats et des boucheries canines et félines vont ouvrir leurs portes alors que dans les restaurants de luxe, on mange même de l’éléphant…

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Les recettes du jardin d’acclimatation

Au jardin d’acclimatation, les éléphants Castor et Pollux ainsi que plusieurs buffles sont abattus d’une part parce qu’il n’y a plus rien pour les nourrir, d’autre part parce qu’ils peuvent servir de nourriture pour plusieurs personnes… Les animaux du zoo de Vincennes sont également passés à la casserole, notamment les ours et les singes. En revanche, au Jardin des plantes, on parvient à maintenir les animaux en vie notamment les éléphants, hippopotames, rhinocéros, bisons, buffles, zébus…

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Le soir du 31 décembre 1870, Bonvalet, le maire du 3ème arrondissement offre un dîner à une vingtaine de personnes au restaurant Noël Peter’s tenu par le chef Fraysse. Le menu est pour le moins étonnant, et sans doute gargantuesque lorsque l’on sait que la plupart des personnes crèvent la dalle à quelques rues seulement :

Hors d’œuvre : sardines, cèleri, beurre et olives
Potage : sajou
(une sorte de singe) au vin de Bordeaux
Relevé : saumon à la Berzelius
Entrée : escalopes d’éléphant, sauce aux échalotes
Rôt : ours à la sauce Troussenel
Dessert : pommes et poires

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Lors d’autres repas, il a été possible de manger de la daube de serpent python, du civet de lion, ou encore de la crépinette d’hippopotame ou de rhinocéros…

Voici un menu présenté quelques jours plus tôt, pour le réveillon de Noël…

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La plupart des animaux du Jardin d’acclimatation ont été vendus à M. Deboos, un boucher du 173 boulevard Haussmann par Albert Geoffroy Saint-Hilaire, directeur du Jardin acclimatation, et fils du fondateur… Décédé quelques années plus tôt, il n’imaginait sans doute pas un tel festin destin pour son jardin…

Le 24 octobre, le boucher commence par acheter des jacks, zèbres et un buffle.

A la fin du siège de Paris qui a duré 130 jours, il ne reste quasiment aucun animal vivant dans la Ville.

Il faut attendre la fin de la guerre pour que les boucheries spécialisées apparaissent véritablement, comme les boucheries canines ou félines. Pendant la Première Guerre mondiale, on mange également du chien et du chat… La dernière a fermé en 1925.

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