Les paléontologues du futur déterreront surtout des humains et des animaux domestiques


    Les découvertes archéologiques dans 100 milles ans vont être très différentes d’aujourd’hui. Peut-être, il y aura quelques ossements d’animaux sauvages, mais il sera surtout question des animaux domestiques dont plusieurs seront alignés (dans les fermes) et bien sûr, énormément d’ossement humain. L’Informatique existera t’elle encore ? Auront-ils de la documentation de l’ère anthropocène, une ère que l’humain a fini par presque tout contrôler pour mieux se détruire ? Feront-ils les mêmes erreurs ?
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    Les paléontologues du futur déterreront surtout des humains et des animaux domestiques

    De nombreux piétons marchent dans la ville.

    L’Humanité a grandement marqué la planète.

    PHOTO : ISTOCK

    Dans 100 000 ans, les paléontologues déterreront d’énormes quantités de squelettes complets d’hominidés, tous alignés en rangées. Et des vaches, des chiens et des chats.

    Les registres fossiles de l’ère géologique actuelle, l’anthropocène, seront uniques dans l’histoire de la Terre et seront dominés par les humains, les vaches, les chiens, les chats et d’autres mammifères domestiques, affirment des paléontologues américains.

    Repères

  • L’anthropocène suit l’ère holocène;

  • L’anthropocène a commencé il y a 11 700 ans, à la fin de l’ère glaciaire;

  • L’ère glaciaire s’est terminée au moment où l’empreinte de l’action humaine est devenue indélébile, au milieu du 20e siècle.

    L’empreinte humaine

    Le Pr Roy Plotnick, de l’Université de l’Illinois à Chicago, et la Dre Karen Koy, de l’Université Western State du Missouri, expliquent que la présence de milliards d’humains sur la planète durant cette ère aura des répercussions si grandes sur le monde naturel que son impact sera égal à celui des processus naturels en cours depuis le début de l’évolution de la planète, et probablement plus important.

Les fossiles des mammifères retrouvés dans le futur fourniront une indication très précise de l’arrivée de l’anthropocène. Le nombre de restes humains et de leurs animaux dépassera largement celui des animaux sauvages. Roy Plotnick

Par exemple, dans le seul État du Michigan, les humains et leurs animaux représentent environ 96 % de la masse totale des animaux. Il y a autant de poulets que d’habitants dans cet État, et il devrait en être de même dans de nombreux endroits aux États-Unis et dans le monde, explique Roy Plotnick.

La probabilité qu’un animal sauvage se retrouve dans les registres de fossiles de l’anthropocène devient de plus en plus faible, note également le scientifique.

Les humains enterrent la plupart de leurs morts dans des cimetières, et ce, depuis des siècles, mais leurs activités ont aussi considérablement altéré la façon dont les animaux sont enterrés et l’endroit où ils le sont.

Un troupeau de boeuf dans un champ.

L’élevage contribue à l’empreinte humaine sur le Terre.

PHOTO : RADIO-CANADA / RADIO-CANADA/ÉMILIE TREMBLAY

En outre, « la chasse et la boucherie produisent des fragments et des assemblages d’os distinctifs », notent les auteurs, dont les travaux seront publiés dans le journal Anthropocene (Nouvelle fenêtre) (résumé en anglais) en mars 2020.

L’utilisation de gros équipements agricoles et l’augmentation de la densité des animaux domestiques due à l’élevage intensif modifient le type de dommages aux os observés

À l’heure actuelle, les fossiles de mammifères sont mis à jour dans les grottes, les anciens lits de lacs et de rivières, et ne sont généralement que des dents et des os isolés. Roy Plotnick

Or, actuellement, de nombreux cadavres complets d’animaux qui meurent dans les fermes ou à cause de maladies finissent souvent dans des tranchées ou des décharges, loin de l’eau.

Résultat : dans 100 000 ans, le registre des fossiles de mammifères terrestres du monde actuel sera unique dans l’histoire de la Terre et sans équivoque pour les paléontologues du futur lointain. Ils appartiendront en fait à l’anthropocène.

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Découverte d’outils de pierre de plus de 2 millions d’années en Chine


Il semble que l’homme soit présent, il y a plus longtemps que les scientifiques pensaient en Chine. C’est grâce à des outils de pierre qui vient encore changer l’histoire de l’humanité.
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Découverte d’outils de pierre de plus de 2 millions d’années en Chine

 

Des archéologues examinent une pointe de quartzite découverte dans le sud du plateau de Loess en Chine. La pièce a plus de 2 millions d'années

Des archéologues examinent une pointe de quartzite découverte dans le sud du plateau de Loess en Chine. Photo : La Presse canadienne/Zhaoyu Zhu

La mise au jour en Chine d’outils en pierre, vieux de 2,12 millions d’années, repousse d’au moins 270 000 ans la présence de l’homme sur le continent asiatique, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature.

AGENCE FRANCE-PRESSE

Jusqu’à aujourd’hui, les plus anciennes traces humaines « non africaines » dataient de 1,8 million d’années. Il s’agissait de restes humains mis au jour dans le Caucase, sur le site de Dmanissi, en Géorgie.

Ces outils ont été découverts par une équipe de chercheurs menée par Zhaoyu Zhu de l’académie chinoise des sciences à Shangchen, dans le sud du plateau de Loess en Chine. Ils ont été mis au jour avec des fragments d’os animal.

Cette découverte implique que les hominidés [le groupe de l’homme et du chimpanzé, NDLR] ont quitté l’Afrique plus tôt que ne l’indiquaient les preuves de Dmanissi. Robin Dennell, du département d’Archéologie de l’université britannique d’Exeter, coauteur de l’étude

La datation des outils du site de Shangchen a été obtenue grâce au paléomagnétisme : en tenant compte des variations de l’orientation du champ magnétique terrestre au fil des millénaires, parfaitement datées, les chercheurs peuvent déterminer l’âge des vestiges.

Une méthode irréfutable selon Robin Dennell qui considère que le sujet est tellement polémique que les preuves doivent être « à l’épreuve des bombes. »

Selon un communiqué de l’Université d’Exeter, les pierres ont été intentionnellement façonnées.

L’objectif principal de ces pierres écaillées était de produire des éclats tranchants utilisables pour couper ou trancher. C’est une technologie simple, mais efficace qui a été développée il y a 2,6 millions d’années en Afrique de l’Est. Robin Dennell

Les hommes qui ont laissé ces traces étaient « probablement une forme précoce de notre propre genre Homo », considère Robin Dennell.

Les plus vieux fossiles de genre Homo, genre auquel appartient l’homme moderne (c’est à dire Homo sapiens, notre propre espèce), remontent à 2,8 millions d’années. Il s’agit d’une mandibule avec des dents trouvée dans la région de l’Afar, en Éthiopie, en 2013.

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Le «petit homme» de Florès devait être trisomique


Certain croyait l’homme de Florès était peut-être une nouvelle (ancienne) espèce d’homme, mais une hypothèse après de nouvelles études en comparant les personnes atteintes de trisomie 21 qui habitent aujourd’hui, la même région semblent probable
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Le «petit homme» de Florès devait être trisomique

 

 

Une nouvelle analyse des fragments d'ossements de l'homme de Florès, découverts... (Archives AFP)

Archives AFP

Agence France-Presse
Washington

Une nouvelle analyse des fragments d’ossements de l’homme de Florès, découverts en 2003 dans une caverne de l’île indonésienne, révèle des indices de mongolisme, remettant en question la théorie selon laquelle il s’agissait d’une nouvelle espèce d’hominidés.

Bien que ce spécimen baptisé «LB1» ait vécu il y a moins de 15 000 ans, une comparaison de ses traits anatomiques avec ceux d’hominidés antérieurs, dont l’Homo erectus et l’Australopithèque, a conduit de nombreux paléontologues à conclure qu’ils étaient en présence d’une nouvelle espèce.

Mais cette théorie suscite de nombreuses controverses.

Au cours de la plus récente analyse des traits de l’Homo floresiensis, les chercheurs ont constaté une erreur dans l’estimation initiale du volume de la boîte crânienne de «LB1» et une sous-estimation de sa taille.

Selon les nouveaux calculs, le crâne de l’homme de Florès avait une contenance d’environ 430 millilitres, soit près de 16% de plus que calculé précédemment.

«Cette différence est importante car elle situe la taille du cerveau dans celle d’humains modernes qui sont trisomiques et vivent dans la même région», explique Robert Eckhardt, professeur de génétique à l’Université de Pennsylvanie, l’un des principaux auteurs de l’étude parue dans les Comptes rendus de l’académie américaine des sciences (PNAS).

L’estimation initiale «erronée» de la taille de l’homo floresiensis estimée à environ un mètre. Elle a également été revue à la hausse à 1,26 m.

Cette erreur s’explique par une extrapolation basée sur la taille plus courte du tibia du spécimen à partir d’une formule dérivée d’une population de pygmées en Afrique.

Cette taille correspond également aux tibias plus courts de personnes aujourd’hui diagnostiquées de trisomie 21, précisent les chercheurs.

Un homme préhistorique trisomique?

Crédit photo : Archives AFP

Le crâne de l’homme de Flores à gauche, et celui d’un humain moderne à droite

Ils ont aussi constaté une asymétrie cranio-faciale typique des trisomiques.

Tout en concédant que les traits anatomiques de l’homme de Florès sont inhabituels, M. Eckhardt relève «qu’ils ne sont pas pour autant uniques et aussi rares pour en conclure qu’il s’agit d’une nouvelle espèce d’hominidé».

Selon les descriptions faites jusqu’alors, l’Homo floresiensis est doté d’une tête anormalement petite par rapport à son corps, contenant un cerveau d’une taille similaire à celui d’un chimpanzé.

Parfois surnommés «Hobbits» comme les personnages du Seigneur des anneaux de Tolkien, leur origine et leur anatomie reste ainsi au coeur d’une vive controverse depuis la découverte de ces fossiles.

Selon des chercheurs japonais, qui ont notamment passé au scanner 3D le crâne de ce spécimen, l’homme de Florès serait un descendant perdu d’Homo erectus («homme debout») qui aurait progressivement rapetissé au fil des générations pour adapter ses besoins à des ressources peu abondantes.

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L’homme de Néandertal plus vieux qu’on le croit


Une chose qu’on apprend, quand on s’intéresse à l’archéologie, est que rien n’est acquis. À chaque découverte, tout est à réécrire ou viennent appuyer ce que l’on savait déjà ou fait planer plus de doutes
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L’homme de Néandertal plus vieux qu’on le croit

 

Reconstitution du crâne d’un homme de Neandertal au Musée d’histoire naturelle de New York (archives) Photo :  PC/AP Photo/Frank Franklin

Les origines de l’homme de Néandertal remonteraient à au moins 430 000 ans, d’après une étude publiée dans la revue américaine Science. Les précédentes recherches dataient son émergence quelque 100 000 ans plus tard.

Ce sont 17 crânes découverts partiels ou presque complets extirpés du célèbre site préhistorique de la Sima de Los Huesos, près de Burgos, dans le nord de l’Espagne, qui ont permis aux scientifiques d’apporter un nouvel éclairage sur l’évolution des hominidés.

« Avec ces crânes, il a été possible de déterminer pour la première fois des caractéristiques morphologiques crâniennes d’un groupe d’hominidés qui vivaient en Europe au Pléistocène moyen », soit entre 400 000 et 500 000 ans dans le passé, explique le paléontologue Ignacio Martinez de l’Université d’Alcalá, en Espagne, qui est l’un des coauteurs d e l’étude.

À cette époque, objet de controverses scientifiques, des hominidés primitifs se seraient séparés d’autres groupes installés en Afrique ou en Asie de l’Est pour vivre en Eurasie. C’est là que les caractéristiques qui allaient définir la lignée néandertalienne sont apparues, soulignent les chercheurs.

Des traits néandertaliens en partie
Les chercheurs ont détecté des traits néandertaliens seulement sur la face et les dents des crânes étudiés. Les boîtes crâniennes, elles, avaient des traits correspondants à des hominidés plus primitifs.

« Ce sont sans aucun doute les traits morphologiques de Néandertaliens les plus anciens trouvés à ce jour », a déclaré en conférence de presse le principal auteur de l’étude, le professeur de paléontologie Juan-Luis Arsuaga de l’Université Complutense de Madrid.

Le saviez-vous?
Le site archéologique de la Sima est exploré depuis 1984. En 30 ans, près de 7000 fossiles humains d’au moins 28 individus ont été mis au jour.

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L’étrange visage de l’homme de Florès


Cela ne doit pas être évident de reconstituer un visage de plusieurs milliers d’années.  L’homme de Florès a plusieurs fois été refait mais avec la technologie et l’ensemble des domaines scientifiques, peut-être qu’ils s’approchent de plus en plus à la ressemblance
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L’étrange visage de l’homme de Florès

Représentation de l’homme de Florès  Crédits photo : Centre for Archaeological Science, University of Wollongong

 

Des scientifiques ont dressé le portrait du petit hominidé après avoir reconstitué son crâne.

L’homme de Florès a un nouveau visage. Une équipe australienne a reconstruit la face de cet hominidé d’un mètre de haut qui vivait il y a plusieurs dizaines de milliers d’années sur l’île indonésienne (Journal of Archaeological Science, décembre 2013). Parmi les neuf portraits d’Homo floresiensis, découvert en 2003 dans la grotte de Liang Bua, c’est le plus scientifique. Sans doute le plus étrange aussi.

En effet, les chercheurs ont appliqué les connaissances, développées depuis quelques années à partir d’hommes anatomiquement modernes, sur les relations entre os du crâne et tissus mous. Autrement dit, ils ont habillé de chair les os du crâne de l’homme de Florès, en prenant comme modèle l’homme d’aujourd’hui, d’où son caractère étrangement contemporain. C’est un peu comme si Homo erectus portait un jean et une chemise. L’image scientifique s’avère ainsi aussi éloignée de la réalité que les différents dessins d’artiste réalisés jusqu’alors.

Tous les deux sont confrontés à la même difficulté: les traits de nos plus lointains ancêtres sont perdus à jamais, puisqu’il n’en reste plus que quelques fragments d’os.

Reconstruire le crâne à partir de fragments

En archéologie, reconstituer un visage consiste avant tout à reconstruire le crâne à partir des fragments d’os découverts. Cette étape est délicate. Cela a été le cas avec le premier spécimen d’Homo floresiensis découvert par les archéologues, baptisé LB1 (Liang Bua 1), en réalité, une femme âgée de 30 ans.

«Elle reposait au fond d’un puits étroit sous six mètres de sédiments. Ses os étaient mous comme du beurre», souligne Susan Hayes, de l’université de Wollongong, en Australie. Les autres reconstitutions n’ont peut-être pas assez pris en compte les dommages que le crâne a subis.»

Le portrait de l’homme de Florès s’adresse donc plutôt à des spécialistes.

«Nous n’avons pas cherché à lui donner une expression quelconque car il n’est pas destiné à être présenté dans un musée», précise Susan Hayes, qui a été surprise de l’intérêt suscité par son travail. «La Hobbit (c’est son surnom en raison de sa petite taille, en référence aux personnages de Tolkien) est très populaire. Une vraie star internationale.»

Susan Hayes apprécie la peinture de l’homme de Florès réalisée par l’artiste française Élisabeth Daynès. Elle voudrait bien connaître la façon dont les équipes ont travaillé pour reconstituer le visage d’Homo floresiensis.

«L’ostéoarchéologie est un domaine de recherche fascinant, mais il faudrait beaucoup plus de transparence et de collaboration entre les différentes équipes», plaide Susan Hayes.

Cette étude est l’une des dernières à laquelle a participé Mike Moore, l’archéologue australien qui a découvert les fossiles d’Homo floresiensis. Il est mort d’un cancer en juillet dernier à l’âge de 63 ans.

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Comment nos très lointains ancêtres se nourrissaient-ils?


Les dents de nos ancêtres peuvent nous informer sur leur habitudes alimentaires .. alors que certains étaient herbivores d’autres végétariens et pour les besoins énergétique avaient besoin d’une alimentation plus soutenant
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Comment nos très lointains ancêtres se nourrissaient-ils?

 

Première molaire supérieure droite d'un <i>Homo</i>.

Première molaire supérieure droite d’un Homo. Les chercheurs ont utilisé un laser pour y faire de minuscules trous avant d’analyser la composition chimique de l’émail dentaire.  Photo :  José Braga et Didier Descouens

L’analyse de dents fossilisées a permis à des chercheurs français de déterminer les habitudes alimentaires de trois genres d’hominidés d’Afrique du Sud vieux de plus de 2 millions d’années.

L’équipe de Vincent Balter, du Laboratoire de géologie de Lyon, et de José Braga, du Laboratoire d’anthropologie moléculaire de Toulouse, a ainsi découvert que les régimes alimentaires des australopithèques, des paranthropes et desHomo étaient très variés.

Le groupe de recherche s’est particulièrement attardé à mesurer le baryum et le strontium présents dans l’émail dentaire.

La troisième molaire supérieure droite d'un <i>Paranthropus robustus</i>.

La troisième molaire supérieure droite d’un Paranthropus robustus.  Photo :  José Braga et Didier Descouens

Pourquoi? Parce que, selon eux, plus un mammifère est haut placé dans la chaîne alimentaire, plus la teneur de ces deux éléments diminue.

Contexte Les australopithèques, les paranthropes et les Homo constituent trois genres d’hominidés : un australopithèque est un hominidé disparu ayant vécu entre environ 4 millions et 2 million d’années avant notre ère. Le paranthrope est un genre éteint d’hominidé ayant vécu en Afrique entre environ 2,5 et 1,2 million d’années. L’Homo est le genre qui réunit l’homme moderne et les espèces apparentées. Le genre est apparu il y a environ 2,3 à 2,4 millions d’années. Toutes les espèces du genre Homo sont aujourd’hui éteintes, sauf l’Homo sapiens (CNRS)

Les résultats ont montré que les australopithèques avaient une alimentation beaucoup plus variée que les deux autres groupes. Les paranthropes étaient herbivores, tandis que les Homo n’hésitaient pas à se nourrir de viande.

« Ils avaient besoin de cette viande pour subvenir aux demandes énergétiques d’un cerveau qui ne cessait de grossir. » — Vincent Balter

Les informations recueillies montrent aussi que les australopithèques, premiers venus sur le territoire africain, avaient un comportement plutôt opportuniste puisqu’ils se nourrissaient d’à peu près tout ce qu’ils trouvaient, allant de carcasses d’animaux à des baies.

Mangeurs de bois

Au fil des générations, les premiers hominidés se sont spécialisés. Par exemple, les paranthropes étaient exclusivement végétariens et n’hésitaient pas à mastiquer des aliments coriaces comme des racines, des bulbes ou encore de l’écorce.

Pour leur part, les Homo se nourrissaient principalement grâce à la chasse, et ce, fort probablement avec des outils.

Australophithecus sediba

Le crâne d’un Australophithecus sediba  Photo :  Université du Witwatersrand

Rappelons qu’Homo et paranthropes ont cohabité pendant près de 1 million d’années avant que les premiers ne disparaissent pour une raison toujours inexpliquée.

Le détail de ces travaux est publié dans le magazine Nature.

Le saviez-vous?

Une étude de chercheurs allemands et américains, publiée fin juin dans Nature, avait déjà montré que l’Australopithecus sediba se nourrissait aussi de bois et d’écorce.

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Karabo: découverte d’un squelette «pré-humain» unique


Un jeune enfant mort il y a deux millions d’année .. ayant encore presque tous ses os va raconter l’histoire de sa vie et des hommes et femmes qui vivaient a la même époque .. Une aubaine pour les scientifiques
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Karabo: découverte d’un squelette «pré-humain» unique

 

L’étude de ses dents a en outre révélé très récemment un régime alimentaire étonnant: alors que la plupart des autres hominidés se nourrissaient de feuilles et des plantes tendres, Sediba préférait largement le bois et les écorces d’arbres.

AFP

Agence France-Presse

Le squelette «le plus complet jamais découvert d’un ancêtre de l’homme», appartenant à un australopithèque vieux de deux millions d’années a été exhumé près de Johannesburg par des scientifiques sud-africains, qui lui ont donné le nom de Karabo.

Il s’agit «presque à coup sûr (…) du squelette le plus complet jamais découvert d’un ancêtre de l’homme», a déclaré le professeur Lee Berger, de l’université du Witwatersrand (Wits) de Johannesburg, qui a identifié au scanner des fragments importants d’ossements enchâssés à l’intérieur d’un bloc rocheux d’un mètre de diamètre.

Le jeune individu, baptisé Karabo, avait entre 9 et 12 ans au moment de sa mort. Il appartient à l’espèce «Australopithecus Sediba», et provient de la grotte de Malapa, sur le très riche site archéologique sud-africain connu sous le nom de «berceau de l’humanité», inscrit au patrimoine mondial de l’humanité.

Le scanner a révélé la présence dans la roche de fragments de mâchoire, de côtes, d’un fémur complet comme il n’en existe aucun dans les collections actuelles, ainsi que de vertèbres et d’autre éléments de membres.

Australopithecus Sediba n’est pas un inconnu pour les scientifiques. On sait qu’il a vécu il y a environ deux millions d’années, à peu près à l’époque où les primates du genre «homo», nos ancêtres directs, ont succédé sur terre aux australopithèques primitifs.

Des fragments de deux spécimens avaient été découverts en 2008 au même endroit, à quelques kilomètres au nord de Johannesburg.

«Ce qui rend ce site unique», a expliqué à l’AFP Bonita De Klerk, chef de laboratoire à Wits, «c’est que nous avons réussi à trouver toutes les pièces du puzzle. Ces squelettes sont presque complets, et à chaque fois que nous faisons une découverte comme celle-là, nous ajoutons une pièce manquante au puzzle».

Long bras et gros cerveau

La place de Sediba dans l’arbre généalogique de l’espèce humaine n’est cependant pas encore totalement définie. Il pourrait être un descendant d’Australopithecus Africanus, lui-même issu d’Australopithecus Afarensis, la famille de la célèbre «Lucy» vieille de trois millions d’années, et considérée par certains scientifiques comme une grand-mère possible de l’humanité.

L’espèce fascine les scientifiques, car elle présente à la fois des caractéristiques propres aux hominidés modernes et anciens, avec une posture droite permettant la bipédie, mais des pieds qui suggèrent qu’il vivait partiellement dans les arbres, un cerveau relativement complexe, de longs bras, des doigts courts et un pouce long permettant de saisir avec précision.

L’étude de ses dents a en outre révélé très récemment un régime alimentaire étonnant: alors que la plupart des autres hominidés se nourrissaient de feuilles et des plantes tendres, Sediba préférait largement le bois et les écorces d’arbres.

L’histoire de la découverte de Karabo relève de l’anecdote. Le bloc de pierre prélevé sur un site riche en fossiles dormait depuis presque trois ans dans un laboratoire de Wits, dans l’attente d’être analysé.

C’est en le déplaçant au mois de juin de cette année pour l’embarquer dans un véhicule qu’un technicien du laboratoire a remarqué une protubérance qui semblait surgir de la pierre.

«Il a appelé le professeur Berger et il a dit:  »Oh, je crois que c’est une dent d’hominidé ». Il avait raison», raconte Mme De Klerk. «Mais quand nous avons scanné le rocher, nous nous sommes aperçu qu’il y avait bien plus qu’une dent, il y avait plein d’autres ossements du même individu».

Le bloc rocheux sera prochainement cassé et ouvert pour en extraire les fossiles pétrifiés.

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