Découverte exceptionnelle des restes d’au moins 14 mammouths au Mexique


Découvrir des ossements de mammouth est une chose, mais 14 dans un même endroit, c’est beaucoup à la fois. C’est près de la capitale du Mexique que ces ossements ont rejailli d’un lointain passé.
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Découverte exceptionnelle des restes d’au moins 14 mammouths au Mexique


Photo transmise le 6 novembre 2019 par l'Institut national d'anthropologie du Mexique qui montre des os de mammouths ayant vécu il y a plus de 14.000 ans. © HO, Inah, AFP

Photo transmise le 6 novembre 2019 par l’Institut national d’anthropologie du Mexique qui montre des os de mammouths ayant vécu il y a plus de 14.000 ans. © HO, Inah, AFP

Quelque 800 os provenant d’au moins 14 mammouths qui auraient vécu il y a plus de 14.000 ans ont été découverts dans le centre du Mexique.

Les ossements ont été trouvés à Tultepec, une localité de l’État de Mexico située à environ 45 kilomètres de la capitale, a annoncé l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (INAH).

Selon l’institut, il s’agit de « la plus grande découverte de ce genre » jamais effectuée.

Les paléontologues estiment qu’au moins cinq troupeaux de mammouths vivaient dans cette zone où habitaient aussi des hommes, des bisons et d’autres animaux.

Ce n’est pas la première découverte survenue au Mexique dans ce domaine. Dans les années 1970, au cours des excavations nécessitées par la construction du métro de Mexico, les restes d’un mammouth avaient été exhumés dans le nord de la capitale.

Les ossements d'au moins 14 mammouths ont été découverts au Mexique. Ce serait « la plus grande découverte de ce genre » jamais effectuée, selon l'INAH. © Daniel, Adobe Stock

Les ossements d’au moins 14 mammouths ont été découverts au Mexique. Ce serait « la plus grande découverte de ce genre » jamais effectuée, selon l’INAH. © Daniel, Adobe Stock

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Les derniers mammouths sont morts brutalement sur une île isolée


Les mammouths n’ont pas disparu tous dans un même temps. Ceux de l’île Wrangel séparée de la Sibérie ont été isolés, il y a 10 000 ans. Malgré l’hiver particulièrement froid, ils ne sont probablement pas disparus à cause des changements climatiques, ni de la chasse intensive. Les mammouths laineux de cette île auraient disparu dans un laps de temps par la contamination de l’eau, du moins c’est une des hypothèses retenues par les chercheurs.
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Les derniers mammouths sont morts brutalement sur une île isolée


Céline Deluzarche
Journaliste

    Les derniers mammouths se sont éteints il y a 4.000 ans sur l’île Wrangel, au nord de la Sibérie. Mais, contrairement à leurs congénères du continent, leur disparition a été très soudaine, ce qui exclut bon nombre d’hypothèses jusqu’ici avancées pour expliquer cette extinction.

    Perdus sur une petite île dans la mer des Tchouktches, au Nord de cela Sibérie, les derniers mammouths laineux se sont éteints soudainement il y a 4.000 ans. C’est la conclusion d’une nouvelle étude publiée par des chercheurs des universités d’Helsinki (Finlande) et de Tubingue (Allemagne), et de l’Académie des Sciences russe, qui ont reconstitué les derniers instants de cet animal emblématique.

    Les derniers mammouths coupés du continent il y a 10.000 ans

    La disparition du mammouth laineux, animal largement répandu dans l’hémisphère nord durant le dernier Âge de glace (entre 100.000 et 15.000 ans avant notre ère) a fait l’objet de multiples études et spéculations. Aurait-il été victime de la chasse intensive de l’Homme ? du réchauffement climatique ? d’une accumulation de mutations génétiques délétères ? du changement de la végétation qui aurait affecté son régime alimentaire ? Ce qui est certain, c’est que le réchauffement survenu il y a 15.000 ans a réduit comme peau de chagrin l’habitat de ces géants préhistoriques. Les derniers mammouths ont ainsi disparu de l’Alaska il y a 13.000 ans, et des plaines de Sibérie il y a 11.000 ans. Des petites populations ont cependant subsisté sur quelques îles durant 7.000 années supplémentaires. Le mammouth laineux s’est définitivement éteint sur l’île Wrangel, à 143 km au nord de la Sibérie, il y a 4.000 ans. Autrefois reliée au continent, l’île Wrangel a été séparée de la Sibérie il y a environ 10.000 ans avec la montée des eaux.

    Une mort survenue très rapidement

    Mais ce que vient de découvrir la nouvelle équipe de chercheurs, dont l’étude a été publiée le 15 octobre dans la revue Quaternary Science Reviews, c’est que cette disparition est survenue dans un laps de temps très court, excluant de fait des causes comme le changement d’habitat, le réchauffement ou la chasse. Les chercheurs ont analysé les isotopes de carbone, azote, soufre et strontium d’un échantillon de 52 spécimens de dents et d’os de mammouths laineux, âgés de 48.000 à 4.000 ans et ils ont repris d’anciennes études avec des mammouths de différents endroits pour reconstituer le scénario de leur disparition. Contrairement à leurs congénères de Russie et de l’île Saint-Paul en Alaska, les mammouths de Wrangel ne présentent pas de changement dans la composition isotopique de carbone et d’azote, ce qui suggère que le réchauffement climatique ou qu’une pénurie liée à la raréfaction de l’herbe n’est ici pas en cause.

    « Les mammouths de l’île Wrangel ont continué à bénéficier des conditions favorables jusqu’à leur extinction», indiquent les chercheurs.

    Empoisonnés par de l’eau contaminée ?

    Ces derniers ont en revanche découvert que les échantillons présentaient des niveaux de soufre et de strontium montrant un changement de la composition du substrat rocheux vers la date de l’extinction, conduisant à des teneurs élevées de l’eau en métaux lourds. Les mammouths auraient-ils pu être empoisonnés ? C’est l’une des hypothèses avancées par l’étude qui suspecte également un événement climatique brutal, comme un hiver particulièrement rigoureux ayant gelé les sols et empêchant l’accès à la nourriture.

    « Il est facile d’imaginer qu’une population restreinte et fragmentée de mammouths, déjà affaiblie par des mutations génétiques et une mauvaise qualité de l’eau, ait pu succomber à un désastre climatique », explique Hervé Bocherens, paléontologue à l’université de Tubingue et co-auteur de l’étude.

    Les chercheurs n’excluent pas que l’Homme ait contribué à cette triste fin, même si aucun indice de chasse au mammouth n’a été retrouvé.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les derniers mammouths se sont éteints il y a 4.000 ans sur l’île Wrangel, au nord de la Sibérie.

  • Contrairement à leurs congénères des autres continents, ils ont disparu dans un laps de temps très court.

  • Un événement climatique brutal comme un hiver très rigoureux pourrait avoir causé leur perte

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Découverte d’une nouvelle espèce de mastodonte


Beaucoup de mastodontes ont été trouvés un peu avant l’an 2000, en Californie et n’ont pas étudier que récemment par manque de paléontologues. Aujourd’hui, ils savent qu’il y avait une autre espèce de mammouth américain qui avait des caractéristiques différentes.
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Découverte d’une nouvelle espèce de mastodonte

 

Illustration pour un article intitulé Cette espèce nouvellement découverte de Mastodon a erré en Californie pendant des millions d'années

Illustration: Brian Engh / Western Science Center

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Les mastodontes, cousins des éléphants d’aujourd’hui, sont connus et étudiés depuis plus de 200 ans. Nous pourrions alors penser que toutes les “grandes questions” les concernant ont été résolues. Et pourtant.

Une véritable surprise

Nous savons que le mastodonte américain – Mammut americanum – a vécu partout en Amérique du Nord pendant le Pléistocène, avant de s’éteindre il y a entre 10 000 et 12 000 ans. C’était l’espèce prédominante… Mais elle n’était pas seule. Une récente étude publiée dans Peerj révèle en effet la découverte d’une nouvelle espèce originaire d’une petite région de l’Ouest nord-américain : Mammut pacificus. C’est la première nouvelle espèce de mastodonte nord-américaine à être reconnue en 50 ans.

« L’une des raisons pour lesquelles nous ne nous attendions pas à cela est que c’est un animal de la mégafaune du Pléistocène. Le Pléistocène est vraiment bien étudié. Cela ne veut pas dire que nous comprenons tout à ce sujet, mais c’était il n’y a pas si longtemps, et nous disposons d’énormes collections de fossiles datant de cette époque dans le monde entier, explique Alton Dooley, du Western Science Center. Je suis surpris d’apprendre qu’il existe un mastodonte qui n’avait encore jamais été reconnu ».

Des caractéristiques uniques

Plus de la moitié des mastodontes californiens connus ont été retrouvés à la fin des années 1990 dans le lac Diamond Valley. Mais beaucoup n’avaient pas été examinés en détail jusqu’à présent. Une récente analyse minutieuse a néanmoins permis de distinguer des caractéristiques, chez certains spécimens, qui ne semblaient pas spécifiques au Mammut americanum. Les molaires étaient plus étroites que leurs cousins. Il y avait également davantage de vertèbres dans le pelvis, un fémur légèrement différent, et on observe une absence de défenses mandibulaires à tous les stades de croissance.

mastodonte

Crâne et défenses de Mammut pacificus, exposé au Western Science Center. Crédits : Jeanne Timmons

Notons par ailleurs que cette collection de fossiles du Diamond Valley Lake a été conservée au Western Science Center pendant huit ans avant d’être étudiée. Il n’y avait en effet pas de paléontologues dans l’équipe avant il y a quelques mois. C’est malheureusement le lot de nombreux musées dans le monde. Beaucoup d’établissements tentent en effet de trouver l’argent nécessaire pour embaucher quelqu’un dans le but d’étudier les collections de fossiles. Autour du monde, de nombreuses espèces animales pourraient encore se cacher, faute d’analyses.

Le distinguo entre ces espèces a ici été rendu possible grâce à la découverte de grands échantillons. Si les fossiles retrouvés avaient été plus petits, il aurait été plus compliqué d’observer ces légères différences de morphologie entre les deux. La découverte, par ailleurs, nous encourage à nous poser d’autres questions. Pourquoi, par exemple, cette espèce particulière a-t-elle évolué avec ces traits anatomiques particuliers ?

Source

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Ces scien­ti­fiques japo­nais ont injecté des cellules de mammouth dans des souris


L’idée de faire revivre les mammouths est toujours d’actualité chez certains scientifiques. Au Japon, ils ont utilisé une souris, ils ont injecté plusieurs types de cellules, heureusement la division cellulaire ne s’est pas fait. Il y a des animaux qui risquent de disparaitre présentement, c’est eux qui ont besoin d’aide pour survivre.
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Ces scien­ti­fiques japo­nais ont injecté des cellules de mammouth dans des souris

 

par  Malaurie Chokoualé

 

Le dernier essai en date pour faire reve­nir à la vie le mammouth laineux – disparu il y a plus de 4 000 ans – est aussi incon­gru qu’im­pres­sion­nant. Une équipe de cher­cheurs japo­nais a extrait des cellules d’une carcasse de mammouth conge­lée décou­verte en Sibé­rie et les a injec­tées dans des souris, rapportent-ils dans la revue scien­ti­fique Nature.

Ils expliquaient le 11 mars avoir ainsi réussi à acti­ver des cellules de mammouth.

Ce sont les cellules de Yuka qui ont servi au test. Il s’agit des restes momi­fiés d’un mammouth laineux retrouvé en 2010 dans le pergé­li­sol sibé­rien. Vieux de 28 000 ans, il s’agit d’un des mammouths les mieux conser­vés.

À partir d’un échan­tillon muscu­laire, ils ont commencé à isoler envi­ron 88 types de cellules, avant de les injec­ter dans des ovocytes de souris. Les résul­tats ne se sont pas faits attendre :

« Ils indiquent qu’une partie des noyaux de mammouth possède un poten­tiel de recons­ti­tu­tion nucléaire», ont-ils déclaré.

Si cela prouve qu’une acti­vité cellu­laire est encore possible après des milliers d’an­nées, ils n’ont pas observé de divi­sion cellu­laire, ce qui est essen­tiel pour créer un œuf viable…

C’est toute­fois un « pas impor­tant vers la réha­bi­li­ta­tion des mammouths », acquiesce le cher­cheur Kei Miya­moto. 

C’est donc encore loin d’être gagné. À ceux qui espèrent ardem­ment leur retour, ce ne sera malheu­reu­se­ment pas sous la forme de « souri­mouths ».

Source : Nature

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La Russie va ouvrir un centre de clonage pour ramener des espèces éteintes à la vie


Je peux comprendre l’envie de revoir des animaux tels que le mammouth, certains chevaux disparus. Moi-même, je serais ébahi, mais ce n’est vraiment pas une bonne idée. Pourquoi investir de l’argent dans le passé alors que les animaux présents ont vraiment besoin d’aide, que ce soit une meilleure protection, faire revivre leurs habitats naturels, faire des gestes concrets contre la pollution.
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La Russie va ouvrir un centre de clonage pour ramener des espèces éteintes à la vie

 

Crédits : The Siberian Times

par  Malaurie Chokoualé

 

Certains en rêvent depuis des années, cela se précise : des scientifiques russes se rapprochent un peu plus de la résurrection grâce à l’ADN retrouvé piégé durant des dizaines de milliers d’années dans le pergélisol.

Le 30 août dernier, le Siberian Times a annoncé que l’université fédérale du Nord-Est (NEFU) à Iakoutsk fera cette semaine une proposition d’investissement de l’ordre de 400 millions de roubles (soit 4,9 millions d’euros) pour tenter de ramener à la vie des mammouths ou des rhinocéros laineux, des lions des cavernes ou encore des races de chevaux disparus.

Avec le soutien appuyé du gouvernement régional de la Yakoutie, la rectrice de l’université par interim, Evgenia Mikhailova, prévoit déjà de faire construire un « centre scientifique paléo-génétique de classe mondiale ». Il faut dire que la Yakoutie est une zone particulièrement riche en échantillons d’animaux datant du Pléistocène et de l’Holocène, car près de 80 % des échantillons issus de ces époques ont été retrouvés dans la région. Le Siberian Times explique même que des plans des locaux ont déjà été imaginés, et ceux-ci comprendront des laboratoires plongés en plein dans le pergélisol.

L’université travaille en étroite collaboration avec la Fondation de recherche biotechnologique (SOOAM), laboratoire de clonage controversé en Corée du Sud. La proposition d’investissement sera faite officiellement entre les 11 et 13 septembre prochains lors d’un forum (Eastern Economic Forum) qui se tiendra à Vladivostok, afin de débusquer les potentiels business angels intéressés par l’affaire. Avec des avantages fiscaux et un régime administratif simplifié, la Russie tente de créer des industries innovantes et d’attirer des technologies de pointe étrangères dans le pays. Le clonage d’espèces disparues, entre autres.

Source : The Siberian Times

 

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Un poulain de 40.000 ans incroyablement conservé découvert en Sibérie


40 000 ans, c’est vieux pour un poulain qui a resurgit du passé en Russie. Pris dans le permafrost, il a été très bien conservé ainsi que le sol qui a fait parti de son environnement. Ce coin de la Russie est une mine d’or pour des recherches de fossiles pour les paléontologues, mais aussi malheureusement pour le trafic d’ivoire de mammouths.
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Un poulain de 40.000 ans incroyablement conservé découvert en Sibérie

 

Poulain en Sibérie

Les restes d’un poulain vieux de 40.000 ans ont été trouvés en Sibérie (photo d’illustration)

© MICHAEL PROBST/AP/SIPA

Par Anne-Sophie Tassart

Des chercheurs russes et japonais ont mis la main sur un poulain ayant vécu il y a plus de 40.000 ans qui a été conservé par le permafrost sibérien.

Une équipe de chercheurs de l’université Fédérale du Nord-est (Russie) et de l’université Kindai (Japon) a découvert un spécimen animal incroyablement conservé dans le permafrost sibérien, dans le cratère de Batagaï. Selon un article du Siberian Times paru en août 2018, il s’agit d’un poulain que le gel a étonnamment préservé. L’animal serait mort à l’âge de 3 mois durant le Paléolithique, il y a de cela plus de 40.000 ans.

« Le poulain a des poils brun foncé, une queue et une crinière ainsi que des organes internes complètement préservés », a déclaré au média local Semyon Grigoryev, le directeur du Mammoth Museum, situé en Sibérie à Iakoutsk.

Aucune trace de blessure n’aurait pour le moment été relevé. En plus de l’animal, des éléments du sol ont également été piégés par le permafrost. Leur analyse devrait permettre de découvrir dans quel environnement évoluait le mammifère.

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Les falaises de permafrost du cratère de Batagaï cachent de nombreux fossiles et font ainsi le bonheur des paléontologues mais aussi des trafiquants d’ivoires. Ces derniers récupèrent les défenses de mammouths qui apparaissent lors des éboulements. Ce site à la forme de têtard serait dû à un effondrement à la fin des années 90 suite aux activités minières.

Cratère de Batagaï © Google Maps

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Le Saviez-Vous ► Pourra-t-on faire renaître un dinosaure ?


Bonne question ! Sachant que certains scientifiques le feraient volontiers de faire renaitre les dinosaures. Peut-on vraiment voir un jour un parc Jurassique  comme les films de science-fiction ?
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Pourra-t-on faire renaître un dinosaure ?

 

Dinosaure

Les dinosaures non aviens ont disparu il y a 65 millions d’années.

MGA / SCIENCE PHOTO LIBRARY

Joël Ignasse

Cette semaine nous nous intéressons à la possibilité de faire renaître un dinosaure. 

De l’ADN trop fragile

Comment sont nés les dinosaures de Jurassic Park et de ses suites ? Des mains de scientifiques qui ont récupéré de l’ADN dinosaurien, la molécule qui code les instructions nécessaires à l’édification d’un organisme, dans l’estomac d’un moustique lui même préservé dans de l’ambre. Grâce à cet ADN et à beaucoup de bidouillages génétiques, ils parviennent à donner naissance à un animal puis à toute une série de spécimens appartenant à des espèces différentes. Si ce procédé peut sembler pertinent pour colorer d’une teinte savante un scénario, il n’a en revanche pas la plus petite chance de se réaliser un jour dans un vrai laboratoire de génétique. En effet, les dinosaures non aviens ont disparu depuis près de 66 millions d’années et l’ADN comme tout matériel organique se conserve très mal au fil du temps. En 2012, dans une étude publiée dans la revue Proceeding of the Royal Society B, une équipe américano-australienne avait essayé d’évaluer le temps de survie d’un brin d’ADN. Leur conclusion était sans appel : une molécule d’ADN se désagrège à moitié en 521 ans. La moitié de ce qui reste disparait à son tour en 521 ans... Bref en à peu près 1,5 million d’années, il ne reste plus rien d’exploitable. Exit donc la possibilité de voir un jour renaître un dinosaure.

Et bien d’autres problèmes

Ce qui n’est pas envisageable pour les dinosaures l’est néanmoins pour d’autres espèces qui ont disparu plus récemment, comme par exemple le mammouth laineux dont les derniers représentants évoluaient encore sur Terre il y a moins de 5.000 ans. Surtout que les scientifiques ont réussi à reconstituer son ADN à partir de cellules extraites des poils de spécimens retrouvés congelés et en bon état dans le permafrost sibérien. Mais disposer de cette molécule est loin de suffire : il faudrait maitriser bien d’autres étapes pour obtenir à partir d’un ADN brut un être vivant. Par exemple, toujours pour le mammouth, on ne sait pas combien de chromosomes équipent ses cellules, pour le savoir il y a nécessité d’examiner une cellule vivante et il y a très peu de chances d’en trouver. Ensuite, de complexes manipulations seraient nécessaires pour obtenir un animal cloné, elles ne sont pas réalisables en l’état actuel comme nous le précisions récemment. Mais revenons aux dinosaures, dont on aura bien compris qu’on est pas près d’en voir un agiter la queue avant de croquer un être humain. Rappelons que tous n’ont pas disparu : les oiseaux actuels (encore appelés dinosaures aviaires) sont les descendants d’un petit groupe de dinosaures théropodes bipèdes. 

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Les éléphants de différentes espèces ne s’accouplent plus entre eux


Si les éléphants ont été très nombreux, c’est qu’ils ont su mélanger leurs gènes avec d’autres espèces d’éléphants, mais aujourd’hui cette variété de gènes ne semble plus se faire qui ne permet pas aux éléphants d’évoluer. Avec le braconnage, n’aides en rien pour leur survie
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Les éléphants de différentes espèces ne s’accouplent plus entre eux

 

Un éléphant d'Afrique.

Un éléphant d’Afrique  Photo : Radio-Canada/Melanie Julien

 

Aujourd’hui, les éléphants de différentes espèces ne s’accouplent plus entre eux, contrairement à d’anciennes espèces d’éléphants, de mastodontes et de mammouths qui échangeaient ainsi des gènes leur ayant permis de s’adapter à de nouveaux milieux et de nouveaux climats, ont annoncé des chercheurs canadiens.

AGENCE FRANCE-PRESSE

L’étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, a séquencé 14 génomes, dont ceux de deux mastodontes, d’un mammouth, d’une ancienne espèce d’éléphant, et d’éléphants d’aujourd’hui, d’Afrique et d’Asie.

« L’hybridation pourrait aider à expliquer pourquoi les mammouths réussissaient (à vivre) dans des environnements si différents et pour un temps si long », rapporte Hendrik Poinar, l’un des auteurs de l’étude et généticien de l’Université McMaster en Ontario.

L'arbre généalogique des éléphants.

L’arbre généalogique des éléphants  Photo : Asier Larramendi Eskorza et Julie McMahon

Ces données génomiques nous montrent que la biologie est compliquée et que l’évolution ne se déroule pas de façon organisée, linéaire. Hendrik Poinar

L’une des espèces d’éléphant éteintes qui a longtemps interpellé les experts était l’éléphant à défenses droites (Palaeoloxodon antiquus). Il était traditionnellement assimilé aux éléphants d’Asie d’aujourd’hui à cause de similitudes entre la forme de leurs crânes et la taille de leurs dents.

Mais les scientifiques ont en réalité découvert que les premiers étaient « croisés avec des parties de sa composition génétique provenant d’un ancien éléphant africain, du mammouth laineux et des éléphants des forêts ».

La tête d'un éléphant d'Asie.

Un éléphant d’Asie Photo : iStock/steph

Cette étude « révèle des événements d’hybridation multiples majeurs entre les différentes espèces anciennes, mettant en évidence comment cela a joué un rôle fondamental dans l’évolution de l’éléphant », précisent les scientifiques.

En Afrique, l’éléphant de savane et l’éléphant des forêts sont bien deux espèces différentes.

Mais l’étude ne montre aucune preuve génétique d’hybridation entre ces deux espèces, ce qui « porte à croire qu’ils ont vécu dans une isolation quasi complète pendant les 500 000 dernières années, malgré le fait qu’ils vivent dans des milieux voisins ».

Les éléphants, autrefois nombreux sur terre, se font de plus en plus rares, le braconnage étant responsable de la mort de plusieurs milliers d’entre eux chaque année.

http://ici.radio-canada.ca/

D’après la science, les mammouths mâles mouraient souvent de manière idiote


Ah les mâles ! Si les scientifiques peuvent avoir autant d’ossements de mammouths mâles, c’est par ce qu’ils sont moins prudents que les femelles. Probablement, que le troupeau est mené comme aujourd’hui par des femelles plus âgées et plus d’expériences, les plus jeunes mâles qui quittent le troupeau sont donc plus tête en l’air
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D’après la science, les mammouths mâles mouraient souvent de manière idiote

Crédits : Hendrik Schmidt/Picture-Alliance/DPA, via Associated Press

« Chez beaucoup d’espèces, les mâles ont tendance à faire des choses idiotes qui finissent par les tuer de manière stupide », explique Love Dalén, une biologiste du Musée d’histoire naturelle de Suède.

C‘est la science qui l’affirme, dans une étude publiée jeudi 2 novembre dans Current Biology et relayée par le New York Times. Après avoir étudié les restes de 98 mammouths, des scientifiques de la Stockholm University ont conclu que les mâles étaient plus susceptibles de tomber dans des pièges naturels et de mourir bêtement.

C’est en constatant que la plupart des restes de mammouths retrouvés appartenaient à des mâles que les scientifiques ont tiré cette conclusion : sur 98 spécimens étudiés sur 40 ans en Sibérie, 66 étaient des mâles. Or, selon ces chercheurs, les pièges naturels sont plus susceptibles de préserver les ossements des animaux qu’une mort classique de vieillesse. Les femelles âgées étant plus prudentes que les jeunes mâles encore tout fous, il arrivait probablement plus souvent que ces derniers tombent dans la glace, avant d’être emportés par des coulées de boue dans lesquelles ils se noyaient.

Un phénomène comparable à la structure sociale chez les éléphants modernes : les troupeaux sont dirigés par une femelle plus âgée, mais les jeunes mâles, à la puberté, quittent la matriarche pour aller batifoler seuls ou entre copains.

Quitte à tomber dans des trous, et à permettre ainsi quelques milliers d’années plus tard à des scientifiques de spéculer sur leur maladresse.

Sources : New York Times/Current Biology

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Le mammouth a subi des mutations génétiques néfastes


L’extinction des mammouths a été causée par la chasse, mais aussi par des mutations génétiques qui auraient été néfastes sur l’odorat et des protéines urinaires qui est utile sur la reproduction
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Le mammouth a subi des mutations génétiques néfastes

 

Un mammouth numérique illustré dans le film 10,000... (WARNER BROS.)

Un mammouth numérique illustré dans le film 10,000 BC (2008).

WARNER BROS.

Agence France-Presse
Washington

 

L’effondrement des populations de mammouths laineux a provoqué des mutations génétiques dévastatrices qui ont conduit à la disparition des derniers de ces animaux encore présents dans une île de l’Arctique il y a 3700 ans.

Les mammouths étaient les grands herbivores les plus répandus en Amérique du Nord et en Sibérie jusqu’à leur extinction sur les terres continentales il y a environ 10 000 ans.

Ils ont été victimes du réchauffement du climat après le dernier âge glaciaire (-75 000 à – 12 000 ans) et de la chasse des populations humaines, expliquent les auteurs d’une étude publiée jeudi dans la revue scientifique américaine PLOS Genetics.

Ces chercheurs, dont Rebekah Rogers et Montgomery Slatkin de l’université de Californie à Berkeley, ont comparé le génome d’un mammouth continental datant de 45 000 ans, quand leurs populations étaient abondantes, à celui d’un de ces animaux qui vivait il y a environ 4300 ans dans un troupeau de 300 têtes dans la petite île Wrangel, juste avant leur extinction.

Leur analyse révèle que le génome de l’un de ces derniers mammouths avait accumulé de multiples mutations néfastes.

Ces animaux avaient ainsi perdu de nombreux récepteurs olfactifs permettant de détecter les odeurs ainsi que des protéines urinaires, ce qui a pu avoir un impact sur leur statut dans le groupe ainsi que sur leur reproduction.

La comparaison entre ces deux génomes a donné aux chercheurs une occasion rare de voir ce qui arrive au patrimoine génétique quand la taille de la population d’une espèce se réduit fortement.

Utilisant des modèles mathématiques, les deux généticiens ont pu déterminer que les différences entre les deux génomes de mammouths étaient trop extrêmes pour être expliquées par d’autres facteurs.

Ces résultats confortent une théorie en discussion depuis des décennies selon laquelle une forte diminution de la population d’une espèce entraîne une multiplication de mutations génétiques néfastes, soulignent les auteurs.

Ces conclusions pourraient aussi être utiles pour aider dans les efforts de préservation des espèces en danger d’extinction.

Par ailleurs, des scientifiques américains ont indiqué en février qu’ils travaillaient sur un projet pour ressusciter le mammouth grâce à l’ingénierie génétique.

«Notre but est de produire un embryon hybride mi-éléphant mi-mammouth», a dit le professeur George Church, un généticien célèbre de l’université Harvard.

«En fait, ce sera probablement davantage un éléphant avec un nombre de traits caractéristiques de mammouth», a-t-il dit, ajoutant: «nous n’y sommes pas encore mais cela pourrait arriver d’ici deux ans».

http://www.lapresse.ca