Opération Perle Noire : les chiens et chats noirs sortent de l’ombre en cette période de Black Friday


Je ne comprends pas que des superstitions du passé, des préjugés face aux chiens et aux chats noirs persistent à notre époque. En France, une association Seconde Chance a eu la bonne idée de profiter du Black Friday, : le vendredi noir pour faire valoir les chats et les chiens a robe noire dans le but de leur donner une seconde chance pour être adoptés.
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Opération Perle Noire : les chiens et chats noirs sortent de l’ombre en cette période de Black Friday


Chien noir

Quand certains font des bonnes affaires pour le Black Friday mais tournent le dos aux animaux de couleur noire…

Le saviez-vous ? Les chiens et les chats noirs attendent en moyenne deux fois plus longtemps que les autres avant de trouver leur famille d’adoption. 

Alors pourquoi un tel délaissement ? La raison est assez triste à constater : longtemps victimes de superstition car associés à la couleur du diable, de la mort ou de la sorcellerie, les animaux noirs sont encore aujourd’hui les grands perdants des adoptions. 

Aider à sortir de l’ombre les animaux oubliés

Chaque année, l’association responsable Seconde Chance organise l’opération « Rencontrez une Perle Noire » sur son site internet. L’opération a lieu du 1er au 30 novembre 2019 à travers 1500 associations dans toute la France et ce pour la 11ème année consécutive.

Cette année, 1600 animaux noirs seront mis en avant auprès du public. L’objectif de l’association Seconde Chance est de mobiliser les amoureux des animaux via leurs réseaux sociaux pour qu’ils partagent les fiches des animaux noirs en attente d’être adoptés.


Mobiliser ainsi les internautes permettrait à l’association de doubler les visites habituelles sur son site pour atteindre 1,4 million de visites en novembre 2019. Deux fois plus de visibilité pour les animaux en attente d’adoption, en somme !

Vaincre les préjugés sur les animaux noirs

L’opération « Rencontrez une Perle Noire » de l’association Seconde Chance permet d’éveiller les consciences et d’abolir les superstitions selon lesquelles le chien noir serait plus dangereux et violent ou moins joyeux et heureux que les autres.

Pour mettre fin au « Black Dog Syndrome », il faut faire prendre conscience que les animaux noirs présentent de réels avantages ! Par exemple, un animal noir se salira moins visiblement qu’un animal tout blanc, ses poils ne se verront pas sur vos vêtements noir et dernière bonne raison pour adopter un chat noir ou un chien noir : ce sont eux les moins susceptibles d’être adoptés  !

https://wamiz.com/

Le Saviez-Vous ► Des traces de l’esclavage se retrouvent également au Canada


Après avoir parlé de l’esclavage aux États-Unis, il faut aussi admettre qu’il y avait des esclaves au Canada. Quoique moins nombreux et le travail était différents, l’histoire nous souligne qu’ils ont quand même vécu dans la servitude. Il y avait des amérindiens et des noirs. Ils étaient considérés comme des meubles, ils pouvaient être prêtés et vendus. Les personnes noires ne sont pas venues par bateau, mais par le commerce ou des butins de guerre par les colonies anglaises et françaises. Quand ces hommes, femmes et enfants ont été enfin affranchi, ils se sont marié avec des blancs et aujourd’hui, il n’y a de traces dans la population blanche que par l’ADN. Alors avant de dire d’être raciste, il faut d’abord penser que nous avons probablement des ancêtres noirs et qui ont fait ce que nous sommes aujourd’hui.
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Des traces de l’esclavage se retrouvent également au Canada

Paysans et chasseurs s'affrontent.

Gravure intitulée A Real Scene in Montreal, de Henry Alken, parue dans le livre Sporting Anecdotes.

PHOTO : COURTOISIE DE FRANK MACKEY

Il y a bel et bien eu des esclaves au Canada entre le 17e et le 19e siècle. Surtout des Autochtones, mais aussi des Noirs, astreints au commerce de la fourrure ou aux travaux domestiques. Des traces de cet esclavage se trouvent même dans notre ADN, affirme un historien à qui nous avons parlé.

On souligne ce mois-ci les 400 ans de l’arrivée des premiers esclaves aux États-Unis, où le phénomène est connu et documenté. Or, il l’est beaucoup moins au Canada. Pourtant, il y aurait eu environ 4000 esclaves dans notre pays entre le début du 17e siècle et l’adoption de la loi abolitionniste de 1834. Le tiers d’entre eux étaient noirs, et les deux tiers, amérindiens.

On les trouvait principalement à Montréal et à Québec, raconte l’amateur d’histoire Frank Mackey, qui a publié le livre L’esclavage et les Noirs à Montréal, 1760-1840. Mais il y en avait aussi en Ontario et dans les Maritimes.

 À l’Île-du-Prince-Édouard, jusque dans les années 1820. En Nouvelle-Écosse, la dernière vente d’esclaves a eu lieu en 1807. Au Nouveau-Brunswick, le dernier avis d’une vente d’esclaves, c’est en 1816. À Terre-Neuve, il y a un bonhomme qui a affranchi son esclave en 1814. C’était partout.

Des butins de guerre

L’histoire recense un premier esclave noir en 1629. Il s’agit d’un garçon d’une dizaine d’années, originaire de Madagascar ou de la Guinée. L’enfant appartenait aux frères Kirke. Il les accompagnait lorsque ces derniers ont assiégé la ville de Québec. Il a ensuite été vendu, et on lui a donné le nom d’Olivier Le Jeune.

Contrairement aux États-Unis, il n’y a jamais eu ici de navires négriers, explique Arnaud Bessière, professeur d’histoire à l’Université Laurentienne et spécialiste de la Nouvelle-France. Sous le Régime français (1608-1759), les esclaves noirs viennent surtout des colonies anglaises. Ce sont des butins de guerre.

Lorsqu’il y a eu des attaques des Français dans les colonies anglaises, on est revenus parfois avec des esclaves noirs. Il y en a eu également qui venaient de la Louisiane ou des Antilles, parce qu’il y avait des marchands qui transitaient par cette région et qui revenaient avec des Noirs. Et il y a quelques cas, mais très très rares, de Noirs qui venaient directement de Guinée ou d’Afrique.

L’historien précise que la majorité des esclaves noirs vont arriver plus tard, avec les loyalistes, après le Régime français.

Quant à l’esclavage autochtone, il existait déjà bien avant l’arrivée des Français ou des Anglais en terre canadienne, raconte Arnaud Bessière. Les Autochtones avaient coutume d’asservir les prisonniers de guerre. À partir des années 1670, ils donnaient ces prisonniers aux Français lors d’échanges commerciaux ou diplomatiques. La vente et l’achat de ces esclaves sont ensuite devenus monnaie courante. Dans la colonie française, ils étaient dénommés « panis » (terme générique qui désigne n’importe quel esclave amérindien).

Des « biens meubles »

L’esclave est considéré comme un bien meuble. Il appartient à son propriétaire. Il peut être donné, prêté, échangé ou vendu.

Un esclave est considéré comme un objet, littéralement, rappelle Arnaud Bessière.

La photo montre une coupure de journal en français et en anglais.

Annonce d’une vente d’esclaves parue dans « La Gazette de Québec » le 10 mai 1785.

PHOTO : GAZETTE DE QUÉBEC/MUSÉE VIRTUEL DE LA NOUVELLE-FRANCE

Ce sont surtout les riches qui se procurent des esclaves, sous le Régime français, explique Frank Mackey. Des administrateurs coloniaux, des évêques, des gens bien placés.

Sous le Régime britannique, ça se démocratise, raconte l’historien. Parmi les propriétaires d’esclaves, on trouve des artisans, de petits commerçants, des agriculteurs, des taverniers.

Alors, ce ne sont pas des gens qui sont très riches, mais ils achètent des esclaves parce qu’ils servent. C’est comme acheter de la machinerie. Si vous avez un commerce ou une entreprise quelconque, vous achetez de la machinerie qui va servir.

L’historien a notamment trouvé de l’information sur un prêtre, Louis Payette, qui a possédé en tout cinq esclaves à la fin du 18e siècle. À un certain moment, alors qu’il vivait à Saint-Antoine-sur-Richelieu, il avait deux esclaves d’une douzaine d’années, un Noir et un Amérindien, qu’il avait fait baptiser. Son évêque lui a alors reproché d’avoir des esclaves, raconte Frank Mackey. L’historien a mis la main sur la réponse de l’abbé Payette à son évêque, datée du 28 octobre 1794, dans laquelle le curé prend la défense de l’esclavage.

Extrait de la lettre de l’abbé Payette à l’évêque de Québec Jean-François Hubert – 28 octobre 1794

Enfin je vous déplais dans mes serviteurs, parce qu’ils ont le nom d’esclaves. Soyez persuadé, monseigneur, qu’ils n’en portent que le nom, sans en avoir le fardeau. Mais ils vivent sous ma direction comme de bons enfants soumis à un bon père. Mais j’ai la consolation de dire à votre Grandeur que ces serviteurs sont d’un bon naturel jusqu’à ce moment, et qu’ils se comportent en vrais chrétiens. Les vendrai-je, ces pauvres gens-là? À qui? À des tyrans de leur corps et peut-être de leur âme? Non. Dussé-je mendier mon pain, mais selon votre conseil, ils auront leur liberté lorsque la religion et la bienséance le requerront.

C’est une défense de l’esclavage qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la défense qu’on faisait dans le sud des États-Unis dans bien des cas, pour dire que les esclaves sont mieux traités que les ouvriers. ”J’en prends soin, c’est comme mes enfants”. Frank Mackey, historien

Ce qu’il y a de plutôt piquant, ajoute Frank Mackey, c’est que quelques mois plus tard, l’abbé Payette achète une autre esclave, qu’il vend plus tard 500 livres. À quel jeu joue-t-il? Est-ce qu’il se moque de son évêque? Après avoir envoyé sa défense de l’esclavage, il en achète une autre!

Mieux traités ici que sur les plantations?

Arnaud Bessière croit que l’esclavage était moins dur au Canada qu’il ne l’a été dans le sud des États-Unis ou aux Antilles. L’historien explique que le travail exigé ici des esclaves ressemblait à celui des domestiques.

Quoiqu’il y ait toujours une « brutalité sous-jacente » dans le rapport maître-esclave, il y avait aussi « des témoignages d’affection, des témoignages de soutien du maître à l’égard des esclaves, des affranchissements ».

Il faut vraiment essayer de séparer mentalement l’espace antillais esclavagiste violent et l’espace laurentien, où on a des esclaves, mais qui vivent avec les maîtres, contrairement à ce qu’on observe sur les grandes plantations. Arnaud Bessière, historien

L'annonce offre 9 piastres de récompense pour retrouver les esclaves. On y décrit leur apparence et les vêtements qu'ils portaient quand ils ont pris la fuite.

Annonce d’une récompense pour des esclaves noirs en fuite, publiée dans « La Gazette de Québec » le 12 août 1798.

PHOTO : GAZETTE DE QUÉBEC/MUSÉE VIRTUEL DE LA NOUVELLE-FRANCE

Frank Mackey reconnaît aussi qu’ici les esclaves étaient en général traités comme des serviteurs engagés plutôt que comme des bêtes. Par contre, les serviteurs engagés étaient payés, pouvaient disposer d’eux-mêmes, se marier, démissionner, changer d’emploi ou déménager, précise-t-il.

En théorie du moins, ils étaient libres de faire tout ça. Les esclaves, non. Encore là, les esclaves pouvaient être vendus, séparés de leurs enfants. Ce qui n’était certainement pas le cas pour les domestiques libres.

Il faut toujours faire attention avec ça, parce que c’était l’esclavage quand même. Et l’esclavage, c’est l’esclavage. C’est la perte de la liberté et l’abaissement aussi d’une personne.

Le procès de Marie-Josèphe Angélique

Cette esclave noire d’origine portugaise arrive à Montréal en 1729 à l’âge de 24 ans. Elle travaille comme domestique chez la famille Francheville, rue Saint-Paul. Quelques années plus tard, le 11 avril 1734, elle est arrêtée au lendemain d’un incendie qui a détruit 45 maisons de la rue Saint-Paul et l’hôpital Hôtel-Dieu. On l’accuse d’avoir mis le feu. Au terme d’un procès qui a duré six semaines, elle est reconnue coupable, pendue et brûlée sur la place publique.

Ce qu’il en reste aujourd’hui

Parmi les vestiges de l’esclavage, il y a les annonces de vente ou de fuite d’esclaves dans les journaux de Québec et de Montréal entre 1764 et 1798, explique Frank Mackey. On a aussi trouvé des actes notariés.

Le dernier acte de vente d’un esclave au Québec, ça a été le 14 septembre 1799 […]. C’était une femme, Marguerite Boucher, de Boucherville, qui l’a vendu à un monsieur Joseph Campeau, de Détroit, pour 25 pounds. C’était un garçon de 9 ans qui faisait des travaux domestiques surtout.

Arnaud Bessière mentionne l’ordonnance de l’intendant Jacques Raudot qui a entériné la pratique de l’esclavage au Canada en 1709 : F

Tous les Panis et Nègres qui ont été achetés et qui le seront dans la suite appartiendront en pleine propriété à ceux qui les ont achetés comme étant leurs esclaves; faisons défense auxdits Panis et Nègres de quitter leurs maîtres, et à qui que ce soit de les débaucher sous peine de cinquante livres d’amende.

Le texte atteste que les esclaves appartiennent à ceux qui les ont achetés.

Ordonnance de l’intendant Jacques Raudot sur l’esclavage au Canada, publiée le 13 avril 1709.

PHOTO : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA

D’autres vestiges de l’esclavage, c’est notre ADN! Il y a des descendants d’esclaves aujourd’hui. Frank Mackey, historien

Ses fouilles dans la généalogie lui ont permis d’en trouver quelques-uns. Le métissage des Blancs avec les Autochtones est bien connu; le chercheur s’est pour sa part intéressé aux descendants d’esclaves noirs.

Il raconte notamment l’histoire de Jean-Baptiste Quéry, qui a été affranchi à Sorel en 1765. Quelques années plus tard, il épouse une femme blanche de Saint-Michel-de-Yamaska, Madeleine Parenteau. Ils ont eu plusieurs enfants et ça a essaimé.

Dans les années 1860, trois descendants de Jean-Baptiste Quéry, des frères, ont travaillé comme photographes au fameux studio Notman, à Montréal. L’un est parti aux États-Unis. Les deux autres ont fini comme photojournalistes, l’un à La Presse, l’autre à La Patrie.

Et ils ont eu des enfants. L’historien s’est rendu jusqu’à la huitième génération après l’ancêtre esclave.

Je me suis arrêté avec les gens de cette génération-là, mais c’est sûr que ça continue. Ils sont très nombreux. Et on sait qu’ils ont eu des enfants aussi.

Et ces descendants d’esclaves noirs sont tous blancs, précise Frank Mackey.

Après l’ancêtre esclave noir, ce sont des mariages avec des Blancs. Il n’y a aucune trace qui reste. C’est pour ça que je dis que les traces de l’esclavage, c’est dans l’ADN.

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La photo d’un Noir tenu avec une corde par la police montée provoque un tollé


Même si le jeune homme a été arrêter au Texas pour une violation de propriété et qu’il n’y avait pas d’auto-patrouille ou autre véhicules de disponible, le fait d’avoir pris la décision d’amener le suspect Noir attacher à une corde escortée par deux policiers à cheval est une très mauvaise idée. C’est inadmissible. Aurait-il fait la même chose pour un blanc ? Peut-être, mais quoiqu’il en soit, cela ne devrait plus jamais se produire, c’est dégradant et rappelle le temps de l’esclavagiste.
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La photo d’un Noir tenu avec une corde par la police montée provoque un tollé

Le chef de la police d'une ville du Texas s'est excusé face à l'indignation... (PHOTOS TIRÉES DE TWITTER)


PHOTOS TIRÉES DE TWITTER


Agence France-Presse
Washington

Le chef de la police d’une ville du Texas s’est excusé face à l’indignation suscitée par une photo de deux de ses agents escortant un Noir tenu par une corde alors qu’eux-mêmes montaient à cheval.

De nombreux internautes ont été choqués par cette photographie devenue virale, évoquant selon eux l’époque abhorrée des lynchages dans l’Amérique esclavagiste.

Le suspect, Donald Neely, arrêté pour une violation de propriété et menotté, aurait normalement dû être conduit au poste de police dans un véhicule à moteur, mais seulement des agents de la police montée étaient disponibles, a justifié lundi soir Vernon Hale, le chef de la police de Galveston.

Donald Neely a donc été escorté à pied, tenu par une corde, entre deux agents montés à cheval.

« Même s’il s’agit d’une technique enseignée et la meilleure des pratiques dans certaines circonstances, j’estime que nos agents ont pris une mauvaise décision », a déclaré le responsable policier dans un communiqué publié sur Facebook.

De nombreuses personnes ont demandé que les agents soient sanctionnés voire renvoyés de la police pour avoir infligé à M. Nelly ce traitement dégradant, rappelant les esclaves enchaînés, les Noirs lynchés ou encore les condamnés volontairement exhibés sur la voie publique.

« Nous sommes en 2019, pas 1819 », a ainsi réagi James Douglas, président de l’antenne de Houston de la NAACP, la première organisation de défense des Noirs américains, cité dans le quotidien Houston Chronicle.

« Un homme noir traîné par une corde par des agents de police, en 2019. […] On doit dénoncer ce dont il s’agit : du racisme à l’oeuvre », a de son côté commenté le Texan Beto O’Rourke, candidat démocrate à la présidentielle de 2020.

Le chef policier Vernon Hale a fait savoir qu’il avait décidé de mettre un terme à cette méthode pour convoyer des personnes interpellées. 

« D’abord et avant tout il est de mon devoir de m’excuser auprès de M. Neely pour cet embarras inutile », a-t-il ajouté.

https://www.lapresse.ca/

Pourquoi a-t-on peur du noir ?


La peur du noir, ce n’est pas juste les enfants qui ont peur du noir, mais aussi des adultes. De plus, nous avons tout fait pour que le noir total disparaisse alors je crois que c’est aussi une raison que beaucoup de personne ont peur de la noirceur
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Pourquoi a-t-on peur du noir ?

 

maraisea

maraisea

par Olivier

On a tous ces souvenirs de peur du noir lorsque nous étions de jeunes enfants. Le noir sous-entend l’inconnu, la peur de ce qu’on ne connaît pas.

Mais comment s’explique cette peur ? Est-ce une peur irrationnelle ? 

Avoir peur du noir n’est pas l’apanage des enfants. De nombreux adultes ressentent aussi cela et ne peuvent se passer de lumière pour dormir. Comme toutes les phobies, la peur du noir est une peur irrationnelle. De nombreuses personnes en souffrent et restent enfermées dans leur angoisse du noir. Chez les phobiques du noir (quel que soit l’âge des personnes concernées), le noir est synonyme de peur comme si des monstres pouvaient sortir de nulle part.

De quoi ont-ils peur justement ? Parfois d’un agresseur au bout de la rue, de se retrouver face à un danger imprévu, etc., l’obscurité les prive de tous les repères.

Pour l’enfant, la peur du noir est synonyme de grand vide intérieur, car cela renvoie à la coupure avec la mère au moment de dormir. Le sommeil est un moment de séparation avec la mère, ainsi le noir est synonyme de solitude et donc de peur. Et l’angoisse de mort est sous-jacente dans des cas critiques. Chez certaines personnes, ces peurs d’enfance ne sont pas dissipées.

Nombreuses sont les personnes qui associent le noir avec la peur et d’autres idées néfastes.

Le docteur Mokeddem le remarque : « Lorsque ces personnes se trouvent dans le noir, la machine à imagination va se lancer. Quand on est petit, c’est quelque chose de plutôt positif, mais cette peur du noir devient anormale quand elle s’inscrit dans le temps ».

La peur des araignées est rationnelle aux yeux des individus, alors que la peur du noir suscite la honte.

D’après certains experts, la peur du noir peut se résorber en allant consulter un psychologue et en suivant une thérapie. La prise en charge va consister à affronter progressivement sa peur pour la vaincre.

https://lesavaistu.

Le Saviez-Vous ► Il y a cinq siècles avait lieu le premier voyage esclavagiste entre l’Afrique et l’Amérique.


L’esclavage a commencé bien avant 1518, mais cette année-là, les esclaves noirs, et même arabes on traverser les mers pour se rendre aux Amérique. Avec le Nouveau-Monde, il eut un manque de main-d’oeuvres. Pendant toutes ces années de ce commerce, plus de 10 millions d’Africains ont été transporter entre l’Europe et en Amérique dont près de millions d’esclaves sont mort avant d’arriver à leur destination.Malheureusement, malgré ces horreurs, l’esclavage, la traite humaine existe encore sous diverses formes.
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Il y a cinq siècles avait lieu le premier voyage esclavagiste entre l’Afrique et l’Amérique.

 

Cap 110 - Mémorial à l'esclavage | Gaël Chardon via Flickr CC License by

Cap 110 – Mémorial à l’esclavage | Gaël Chardon via Flickr CC License by

Repéré par Christophe-Cécil Garnier

Jusqu’en 1518, les esclaves africains étaient amenés jusqu’en Espagne ou au Portugal, avant d’être envoyés dans les Caraïbes.

 

Repéré sur The Independent

C’était il y a exactement 500 ans. Le 18 août 1518, ou 28 août s’ils avaient utilisé notre calendrier grégorien, le roi d’Espagne Charles I publiait une charte autorisant directement le transport d’esclaves de l’Afrique aux Amériques. Jusqu’à ce moment, ils étaient d’abord amenés en Europe méridionale.

Dans cette charte, le roi d’Espagne donne à Lorenzo de Gorrevod, un de ses principaux conseillers, la permission de transporter «quatre mille esclaves nègres, hommes comme femmes», sur les différents territoires découverts du continent américain. Cette décision de créer une ligne directe et «économiquement plus viable» a fondamentalement changé la nature et l’ampleur de cette terrible industrie, estime le quotidien anglais The Independent. Sur les 350 années suivantes, plus de dix millions d’Africains furent transportés entre les deux continents. Au moins 1,8 million moururent en route.

«Les découvertes que nous avons faites transforment notre compréhension des débuts de la traite négrière transatlantique. Remarquablement, jusqu’à présent, il s’agissait d’un domaine peu étudié», a déclaré le professeur David Wheat, de l’Université du Michigan, un historien qui a été étroitement impliqué dans les récentes recherches.

«La plupart des historiens et autres n’ont pas vraiment compris l’importance de l’avènement du commerce transatlantique des esclaves en août 1518», a renchérit le professeur David Richardson, de l’Institut Wilberforce de l’Université de Hull.

La traite négrière a pourtant été une catastrophe pour l’Afrique, note l’Independent.

«La traite des esclaves arabes avait déjà eu un impact terrible sur le continent – mais la demande européenne de cette main-d’œuvre dans leurs empires embryonnaires du Nouveau Monde a considérablement aggravé la situation», indique le quotidien. Les Européens, comme les Espagnols ou les Portugais, ont massivement augmenté la demande et ont finalement déclenché toute une série «de terribles guerres tribales intra-africaines».

The Independent conclut que «les gouvernements et les organisations du monde entier ont eu tendance à favoriser la commémoration des révoltes d’esclaves et des mouvements abolitionnistes, qui ont contribué à mettre fin à la traite des esclaves, plutôt que l’histoire plus lointaine et politiquement moins confortable de la façon dont cela a commencé».

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Les robots noirs subissent aussi le racisme


Des gens ont des préjugés envers les humains noirs, les chats noirs, les chiens noirs et voilà que les robots noirs aussi sont « victime » de racisme
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Les robots noirs subissent aussi le racisme

 

Someking Spaceman Robot | D J Shin via Wikimedia Commons | 
 License by

Someking Spaceman Robot | D J Shin via Wikimedia Commons | License by

Repéré par Christophe-Cécil Garnier

Les préjugés humains se transposent sur leurs homologues mécaniques.

La robotique se développe à grand pas et les questions liées à ces machines également. Récemment, une étude s’est demandée si des humains pouvaient hésiter à éteindre un robot s’il suppliait de ne pas le faire. Une autre étude, elle, a choisi de se concentrer sur les biais racistes envers les robots. Si ces derniers ont des traits anthropomorphique comme des yeux et une tête, les gens verront plus la couleur de la machine, note le site américain Fast Company.

Les chercheurs de cette étude ont collecté différentes photos de personnes et de robots d’un même modèle, Nao, avec des tons de «peau» (ou revêtement, si vous préférez) différents. L’étude était menée ainsi: des personnes se trouvaient dans la peau d’un policier, des photos de personnes ou de robots apparaissaient l’espace d’une seconde, tenants dans leurs mains une arme ou un objet sans risque. On demandait ensuite aux testés s’ils tiraient ou non.

L’étude a montré que les participants, majoritairement blancs, étaient plus rapides à tirer sur un homme et un robot noirs armés que leurs homologues blancs. Elle a aussi constaté que les sujets étaient plus rapides à s’abstenir de tirer sur des robots et humains blancs que sur les noirs.

«Les participants ont pu identifier aisément et en toute confiance la race des robots en fonction de leur propre racialisation et leur performance dans cette tâche du tireur a été impactée par de tels processus de catégorisation sociale. Ainsi, il y a aussi la sensation claire que ces robots – et par extension d’autres robots humanoïdes – ont une race», ont écrit les chercheurs.

À l’heure actuelle, beaucoup de robots construits sont blancs. Et un jour, ces machines seront utilisées en grand nombre.

«Avoir surtout des robots blancs pourrait renforcer le racisme», estime Fast Company. «Si les robots sont supposés fonctionner comme enseignants, amis ou aides-soignants, par exemple, ce sera un grave problème si tous ces rôles ne sont occupés que par des robots racialisés en blanc», ont expliqué les chercheurs.

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Le Saviez-Vous ► Des ossements de détenus noirs au Texas rappellent la persistance d’une forme d’esclavage


Suite à une découverte d’ossements sur le terrain d’une ancienne prison au Texas aux États-Unis. Ces ossements tous des prisonniers noirs. Cela vient rappeler le triste sort de ces hommes qui furent arrêter souvent pour des pacotilles. Ils étaient condamnés aux travaux forcés en était louer a des blancs pour travailler gratuitement.
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Des ossements de détenus noirs au Texas rappellent la persistance d’une forme d’esclavage

 

Le drapeau confédéré, symbole des Etats sudistes pro-esclavage. | Joe Raedle / AFP

Le drapeau confédéré, symbole des Etats sudistes pro-esclavage. | Joe Raedle / AFP

Repéré par Claire Levenson

Repéré sur Washington Post

Dans le Sud des Etats-Unis jusqu’au début du XXe siècle, les hommes noirs pouvaient être arrêtés pour presque rien et condamnés au travail forcé.

Au Texas, des archéologues ont récemment découvert des ossements enterrés sur le site d’une ancienne prison et viennent de confirmer qu’il s’agissait d’os appartenant à environ quatre-vingt-quinze hommes noirs morts entre 1878 et 1911. Ce cimetière et ces cadavres n’étaient signalés par aucune inscription, et la découverte a été faite par hasard sur le chantier de construction d’une nouvelle école.

Elle rappelle un chapitre choquant de l’histoire du sud des États-Unis: après la fin officielle de l’esclavage, plusieurs États avaient trouvé une façon de perpétuer le travail forcé des Noirs en utilisant un système juridique inique.

Des hommes loués à des propriétaires

De la fin du XIXe siècle au début du XXe, les États du sud «louaient» ainsi leurs détenus à des entreprises privées pour lesquelles ces hommes travaillaient gratuitement dans des conditions épouvantables. Si des historiens parlent à ce sujet «d’esclavage sous un autre nom», c’est aussi parce que ces hommes étaient arrêtés et condamnés aux travaux forcés pour presque rien.

Par exemple, des lois contre le «vagabondage» faisaient que la police pouvait arrêter des hommes noirs juste parce qu’ils étaient dans la rue et ne travaillaient pas. Et comme les personnes arrêtées ne pouvaient pas payer les amendes, elles pouvaient se retrouver condamnées à un an de travaux forcés. Parler avec une femme blanche pouvait aussi mener à des inculpations.

Les détenus étaient ensuite loués à des propriétaires de plantations de canne à sucre, de mines ou de compagnies ferroviaires. Le Capitole du Texas a été ainsi construitavec le travail forcé de ces prisonniers. Dans le cas des ossements découverts cette année, il s’agissait de travailleurs des plantations de cannes à sucre, aux mains d’anciens propriétaires d’esclaves.

Rien qu’au Texas, plus de 3.500 prisonniers sont ainsi morts dans ces camps de travail forcé entre 1866 et 1912, jusqu’à ce que des législateurs interdisent finalement cette pratique.

Reginald Moore, un historien et militant qui cherchait ce type de cimetière depuis des années au Texas, travaille désormais en partenariat avec la municipalité pour créer un mémorial et peut être transférer les ossements dans un cimetière.

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Le Saviez-Vous ► L’esclave noir devenu cowboy légendaire


Quand on pense cowboy, on recule dans le temps et on pense des Américains blancs. Pourtant, il y a eu aussi dans les provinces de l’ouest au Canada des cowboys, et d’autres ethnies pouvait aussi être des cowboys, comme l’histoire de John Ware, un Afro-Américain, un esclave affranchi devenu cowboy et il est venu s’installer au Canada pour avoir son propre ranch. Cela n’a pas toujours été facile, vue que le racisme a toujours existé
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L’esclave noir devenu cowboy légendaire

 

Il est né quelque part dans le sud des États-Unis, dominé, opprimé. Il est mort, en 1905, admiré par les Blancs. Nous vous faisons découvrir l’un des plus grands cowboys de l’Ouest canadien, John Ware.

Un texte de Laurence Martin

Au bout d’une route de campagne, presque cachée par les arbres, la pierre noire arbore une petite inscription : « John Ware a vécu ici. » On est au sud-est de Calgary, dans le Cowboy Country.

Lorsque John Ware arrive dans la région en 1882, l’Alberta n’existe pas encore. Sur les contreforts des montagnes Rocheuses, on retrouve des tentes, des fermes de bois ici et là. Quelques centaines d’habitants, tout au plus.

Ware, lui, vient de mener avec d’autres hommes un troupeau de 3000 bêtes du Montana jusqu’au nord de la frontière canado-américaine.

Il était très habile avec les chevaux. On disait de lui : il n’y a aucun cheval qu’il ne peut monter. Il savait toujours où nourrir, où abreuver le bétail. Personne ne l’aurait vu tomber d’un cheval. Il était très respecté. Cheryl Foggo, historienne afro-canadienne

John Ware se tient debout près d'une rivière avec deux chevaux.

John Ware avec ses chevaux, près de la rivière Red Deer, en 1901.  Photo : Collection du Musée Glenbow

Difficile de savoir où exactement John Ware apprend à devenir un si bon cavalier. Né esclave entre 1845 et 1850 – la date n’est pas confirmée –, il est affranchi en 1865, à la fin de la guerre de Sécession. Il travaille alors comme cowboy au Texas et en Idaho, notamment.

« Il est probable que même durant son esclavage, il ait habité un ranch. Il était trop doué pour avoir appris ces techniques de cavalerie tard dans sa vie », ajoute Cheryl Foggo, une historienne afro-canadienne qui prépare un documentaire sur John Ware.

Rester au Canada

John Ware ne retourne pas aux États-Unis après 1882. Il participe plutôt au développement du bétail dans les Prairies et réussit à se faire accepter dans une culture de ranchers souvent hostile aux Afro-Américains.

Ware établit son premier ranch en 1887. Cinq ans plus tard, il épouse Mildred Lewis, une Ontarienne dont la famille s’était récemment installée à Calgary.

John Ware et sa femme Mildred, en 1896, et 2 de leurs enfants.

John Ware et sa femme Mildred, en 1896.  Photo : Collection du Musée Glenbow

John Ware est exceptionnel parce que c’est un homme noir qui a réussi dans une société blanche. Adriana Davies, historienne

Au tournant du 20e siècle, d’autres Afro-Américains emboîtent le pas à John Ware et s’installent dans l’ouest. Entre 1897 et 1911, un millier d’hommes, de femmes et d’enfants noirs, originaires de l’Oklahoma, s’installent en Alberta et en Saskatchewan.

Photo de John Ware entouré d'hommes blancs.

John Ware, entouré de ranchers blancs, vers 1902-1903.  Photo : Collection du Musée Glenbow

Mais le racisme auquel ils font face est omniprésent.

« Les gouvernements des territoires de l’Ouest ne voulaient pas d’une entrée « trop poussée » des Noirs », raconte le professeur d’histoire à l’Université du Québec à Montréal Greg Robinson.

« Ils ont même obtenu du gouvernement canadien qu’ils interdisent l’immigration des Noirs », ajoute-t-il.

À cause de cette loi fédérale, mise en vigueur en 1910, peu d’Afro-Américains s’établissent au Canada au cours des décennies suivantes.

Un article de journal intitulé « Le Canada va ferme la porte aux "nègres" », paru au début du 20e siècle.

Un article de journal intitulé « Le Canada va ferme la porte aux « nègres » », paru au début du 20e siècle.  Photo : Collection du Musée Glenbow

Même John Ware, pourtant très respecté, subit aussi parfois du racisme. Selon l’historienne Cheryl Foggo, il aurait demandé par exemple aux autorités pourquoi il payait deux fois plus pour son terrain que ses voisins blancs.

Son histoire se termine tragiquement. Ironie du sort, le grand cavalier meurt écrasé par son cheval, en 1905.

Au-delà du cowboy blanc

L’histoire de John Ware est aussi celle de ceux qui la racontent. Avec son documentaire, produit par l’Office national du film et prévu pour la fin de 2018, l’Afro-Canadienne Cheryl Foggo veut rappeler la place centrale des Noirs dans le parcours ouest-canadien.

Quand on pense à un cowboy, on pense toujours à un Blanc, même s’il y en a eu beaucoup qui étaient noirs, hispaniques, autochtones. Cheryl Foggo, réalisatrice du documentaire « John Ware : Reclaimed »

Cheryl Foggo devant une crique au sud-est de Calgary.

Cheryl Foggo espère que son documentaire intitulé « John Ware : Reclaimed » et produit par l’ONF sortira à la fin de l’année 2018. On la voit ici devant une crique où John Ware allait parfois abreuver ses chevaux. Photo : Radio-Canada/Laurence Martin

Cheryl Foggo elle-même est souvent interrogée sur son appartenance albertaine. Et, pourtant, elle est née à Calgary, et sa famille est arrivée dans les Prairies en 1910 :

« Aujourd’hui encore, on me demande d’où je viens, dit-elle. C’est très frustrant. »

Pour elle, John Ware est la preuve parfaite qu’on peut être cowboy ou cowgirl et d’origine africaine. Qu’au fond, l’histoire des Noirs fait partie intégrante de l’histoire canadienne.

https://ici.radio-canada.ca/

50 ans de tensions raciales aux États-Unis


C’est désolant de voir autant d’émeutes dans un pays qui prône la liberté, les droits de l’homme, la justice et tout le tralala, mais pourtant un fort sentiment de racisme flotte dans les airs aux USA. C’est une justice à deux mesures qui crée u vraiment sentiment d’inégalité
Nuage

 

50 ans de tensions raciales aux États-Unis

 

Les récents événements de Baton Rouge, de Falcon Heights et de Dallas s’inscrivent dans l’histoire des tensions raciales qui marquent les États-Unis depuis leur naissance. Plus d’un demi-siècle après la fin officielle de la ségrégation, les violences policières à l’encontre des Noirs demeurent une réalité, malgré les efforts pour y mettre fin. 

Un texte de Mathieu Gobeil

Retour en images sur des moments tragiques des cinq dernières décennies.

1965 – LES ÉMEUTES DE WATTS

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Malgré la loi de 1964 sur les droits civiques qui abolit la ségrégation raciale et les pratiques discriminatoires, les inégalités et les injustices sont loin d’être disparues aux États-Unis; les tensions raciales restent vives dans plusieurs villes.

Des émeutes éclatent en août 1965 dans le quartier de Watts, à Los Angeles, à la suite de l’arrestation d’un jeune Noir, Marquette Frye, lors d’un contrôle routier. Le quartier pauvre, où vit une importante communauté noire, est ensuite saccagé, pillé et incendié aux cris de « Burn, baby, Burn! » (« Brûle, chérie, brûle! »). Les violences font 34 morts et quelque 1000 blessés. Les dommages matériels s’élèvent à plus de 35 millions de dollars.

1967 – UN LONG ÉTÉ CHAUD

newark

Après une altercation entre des policiers blancs et le chauffeur de taxi noir John Weerd Smith, en juillet, des violences éclatent dans le ghetto de Newark, au New Jersey. La ville est pillée et saccagée. Détroit connaît elle aussi des émeutes très violentes. On fait appel à la garde nationale et à l’armée pour mettre fin aux soulèvements.

Mais la violence s’étend comme un feu de paille. Plus de 160 émeutes enflamment les villes américaines au cours de ce long été chaud. On dénombre 89 morts et des centaines de blessés.

1968 – MARTIN LUTHER KING EST ASSASSINÉ

martin luther king

Le 4 avril 1968, le pasteur est tué à Memphis, au Tennessee, alors qu’il était venu apporter son soutien à des éboueurs grévistes. La nouvelle se propage à travers le monde comme une onde de choc.

En réaction au meurtre du militant pour les droits civiques, les communautés noires des grandes villes des États-Unis se révoltent pendant plusieurs jours. Quelque 125 villes sont touchées par les violences, dont Chicago et Baltimore. Les autorités doivent décréter un couvre-feu dans les ghettos. Le président Lyndon Johnson fait appel à l’armée pour ramener le calme dans la capitale, Washington. Quarante-six personnes perdent la vie au pays et 2000 sont blessées.

1980 – LES ÉMEUTES DE MIAMI

emeutes miami

En mai 1980, quatre policiers blancs sont acquittés à Tampa, en Floride, après avoir battu à mort un motocycliste noir, Arthur McDuffie, l’année précédente. À la suite de la décision, rendue par un jury exclusivement composé de Blancs, des émeutes éclatent et durent pendant des jours à Miami. Les affrontements entre la police et la communauté noire se multiplient. Les violences font 18 morts, plus de 300 blessés et causent des millions de dollars de dégâts.

1991 – LES ÉMEUTES DE CROWN HEIGHTS

crown heights

Ce secteur de Brooklyn – où cohabitent Afro-Américains et juifs hassidiques – est secoué par des émeutes à l’été 1991 après la mort d’un enfant noir de sept ans, Gavin Cato, renversé accidentellement par un convoi où prenait place un chef spirituel de la communauté hassidique. Au cours des émeutes, un étudiant juif australien de 29 ans, Yankel Rosenbaum, est poignardé dans la rue par un jeune Noir. Les événements marquent les esprits et rappellent que les questions raciales sont loin d’être réglées.

1992 – L’AFFAIRE RODNEY KING

rodney king

En mars 1991, Rodney King, un Noir de 25 ans, est battu sauvagement à coups de matraque par des policiers blancs à Los Angeles. Il tentait de leur échapper par peur de recevoir une amende pour conduite en état d’ébriété. La scène est filmée par un citoyen et fait le tour du monde.

L’acquittement des policiers dans cette affaire, un an plus tard, provoque de violentes émeutes raciales qui embrasent Los Angeles pendant plusieurs jours. L’armée doit intervenir. On dénombre 55 morts, 4000 arrestations et près d’un milliard de dollars de dégâts.

2001 – LES ÉMEUTES DE CINCINNATI

cincinnati

Un jeune Noir de 19 ans, Timothy Thomas, est abattu par un policier blanc en avril au terme d’une poursuite policière. L’adolescent, recherché pour des délits mineurs, ne porte aucune arme. Il est le quatrième suspect noir à être abattu par des policiers en six mois. Cet événement met le feu aux poudres. La ville connaît alors trois jours d’affrontements, d’incendies, de pillages et de vandalisme. Les dommages s’élèvent à 3,6 millions de dollars. Le policier qui a tué le jeune Thomas est acquitté à l’automne, ce qui déclenche une nouvelle vague de protestations.

2012 – L’AFFAIRE TRAYVON MARTIN

trayvon martin

George Zimmerman, un surveillant de quartier bénévole, abat un adolescent noir de 17 ans, Trayvon Martin, en février 2012 près d’Orlando, en Floride. Il plaide avoir agi en légitime défense à la suite d’une agression. Les proches de Martin affirment quant à eux qu’il s’agit d’un acte raciste.

À l’issue d’un procès très médiatisé, Zimmerman est acquitté en juillet 2013, ce qui provoque la colère de la communauté noire. Des rassemblements pacifiques spontanés s’organisent dans plusieurs grandes villes américaines. On assiste à la naissance du mouvement « Black Lives Matter » qui dénonce le racisme, le profilage racial et la violence policière.

2014 – L’AFFAIRE MICHAEL BROWN

michael brown

Michael Brown, un jeune de 18 ans, est abattu en août 2014 à Ferguson, au Missouri, par un policier blanc au cours de son arrestation parce qu’il est soupçonné d’avoir volé une boîte de cigarillos. Il n’est pas armé.

La mort de Michael Brown entraîne une vague de protestations contre la violence policière à l’égard des minorités. Des manifestations nocturnes dans cette ville deviennent violentes. La garde nationale est appelée en renfort. Des rassemblements ont lieu dans d’autres villes, dont New York et Los Angeles.

Aucune accusation n’a été déposée contre l’agent en cause. Une enquête fédérale a aussi blâmé les forces policières de Ferguson de racisme, brutalités gratuites et harcèlement contre les Noirs. L’incident a agi comme un catalyseur pour le mouvement « Black Lives Matter ».

2015 – L’AFFAIRE FREDDIE GRAY

baltimore freddie gray

En avril 2015, Freddie Gray, un Noir de 25 ans, est arrêté pour s’être enfui devant des agents de police à Baltimore. Les policiers le font monter dans un fourgon sans boucler sa ceinture de sécurité. Gray a le cou brisé au cours de son transport et meurt quelques jours plus tard. Sa mort provoque des émeutes et des manifestations dans cette ville où les habitants sont à majorité noire. Trois des policiers impliqués dans l’intervention sont acquittés. Un quatrième subit toujours son procès.

2015 – TUERIE À CHARLESTON

charleston

Dylann Roof, 21 ans, ouvre le feu en juin dans une église de cette petite ville de Caroline du Sud, tuant neuf paroissiens noirs. Avant son méfait, il avait écrit un manifeste raciste et publié des photos le montrant avec des armes et le drapeau confédéré. L’événement choque la population américaine. Des manifestations s’organisent en solidarité aux victimes et pour dénoncer le racisme dans le pays.

2015 – L’AFFAIRE ERIC GARNER

eric garner

Eric Garner, 43 ans, meurt en juillet lors d’une intervention policière, qui est filmée et diffusée sur Internet. L’homme, obèse et asthmatique, est soupçonné de revendre des cigarettes. Il est plaqué au sol par plusieurs policiers. L’un d’entre eux l’agrippe par le cou. Garner perd ensuite connaissance et est évacué à l’hôpital, où son décès est constaté.

La phrase qu’on l’entend dire dans la vidéo de l’intervention, « I can’t breathe » (« Je ne peux pas respirer »), est reprise par des manifestants qui dénoncent la violence policière et le profilage racial. Un grand jury refuse d’inculper le policier impliqué dans la mort de Garner.

2016 – BATON ROUGE, FALCON HEIGHTS, DALLAS

dallas

Un tireur embusqué tue des policiers lors d’une manifestation à Dallas, au Texas, le soir du 7 juillet. Selon les autorités, le tireur a déclaré qu’il voulait tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs.

Un peu plus tôt dans la semaine, des policiers ont tué deux hommes noirs, l‘un en Louisiane – Alton Sterlinget l’autre au Minnesota – Philando Castile, provoquant un tollé au sein de la communauté afro-américaine.

Avec Le Figaro et Libération

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Un Noir tué par la police toutes les 28 heures


 

 C’est presque une personne noire à chaque jour s’effondrent sous les balles des policiers aux États-Unis. C’est beaucoup trop. Il y a de quoi a se poser de sérieuse question.
Nuage

 

Un Noir tué par la police toutes les 28 heures

 

À la suite de la mort de Michael... (PHOTO LUKE SHARRETT, ARCHIVES BLOOMBERG)

À la suite de la mort de Michael Brown, les mains en l’air sont devenues le signe de ralliement des manifestants à Ferguson. Selon plusieurs témoins, le jeune homme se rendait les mains en l’air au policier quand il fut abattu.

PHOTO LUKE SHARRETT, ARCHIVES BLOOMBERG

Nicolas Bérubé
La Presse

Un Noir est tué par la police toutes les 28 heures aux États-Unis, et plusieurs victimes ne sont pas armées au moment où elles sont abattues. Un bilan qui provoque des tensions vives. Voici le récit de cinq de ces cas, survenus depuis l’été dernier.

Tamir Rice, 12 ans Cleveland, Ohio

 

Tamir Rice... (PHOTO AFP) - image 2.0

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Tamir Rice

PHOTO AFP

Tamir Rice, 12 ans, s’amusait avec un pistolet d’airsoft (un jeu semblable au paintball) dans l’aire de jeu d’un centre récréatif de Cleveland, samedi après-midi, quand il a été abattu par un policier. La police de Cleveland a dit que l’agent avait ordonné au jeune garçon de mettre ses mains en l’air. Celui-ci a plutôt agrippé le revolver jouet noir qu’il avait à la taille, selon le chef de police, Calvin Williams, qui a dit que «l’on ne pouvait pas distinguer si l’arme était vraie ou fausse». Une enquête a été ouverte.

Akai Gurley 28 ans New York, New York

 

Un homme dépose à Brooklyn une chandelle à... (PHOTO JOHN MINCHILLO, ARCHIVES AP) - image 3.0

Un homme dépose à Brooklyn une chandelle à la mémoire d’Akai Gurley.

PHOTO JOHN MINCHILLO, ARCHIVES AP

Jeudi dernier, Akai Gurley, Afro-Américain de 28 ans, père d’une fillette de 2 ans, a été atteint par une balle dans la cage d’escalier mal éclairée de l’immeuble d’habitation de Brooklyn où réside sa copine. C’est un policier recrue de 27 ans, Peter Liang, en patrouille dans la cage d’escalier, qui a ouvert le feu «de façon accidentelle», selon le chef du NYPD, Bill Bratton, qui a dit qu’une enquête était en cours afin de faire la lumière sur l’événement.

John Crawford III, 22 ans Beavercreek, Ohio

 

John Crawford III... (PHOTO TIRÉE DE TWITTER) - image 4.0 

John Crawford III

PHOTO TIRÉE DE TWITTER

John Crawford III, père de deux jeunes garçons, était au téléphone avec la mère de ses enfants dans un Walmart en Ohio, où il achetait un fusil à air comprimé. Un client a appelé le 911, affirmant qu’un homme pointait un fusil sur les gens. Des policiers dépêchés sur place l’ont vite abattu. Un grand jury d’Ohio a décidé de ne pas porter d’accusation contre les policiers, mais le département fédéral de la Justice fait enquête.

 

Vonderrit Myers Jr. 18 ans, St. Louis, Missouri

 

Une femme participe à une vigile à la... (PHOTO JIM YOUNG, ARCHIVES REUTERS) - image 5.0 

Une femme participe à une vigile à la mémoire de Vonderrit Myers Jr.

PHOTO JIM YOUNG, ARCHIVES REUTERS

Vonderrit Myers Jr. a été atteint de huit balles, dont six par derrière, le 8 octobre, à St. Louis. L’officier de police qui l’a tué, Jason H. Flanery, a dit que Myers a fait feu sur lui le premier. Or, des témoins ont entendu Myers dire «Ne tirez pas, ne tirez pas» avant d’être fatalement atteint. Myers avait un casier judiciaire pour possession illégale d’armes, tandis que Flanery a déjà diffusé sur le web des propos insultants envers les Noirs.

 

Kajieme Powell, 25 ans St. Louis, Missouri

 

Kajieme Powell... (PHOTO TIRÉE DE TWITTER) - image 6.0 

Kajieme Powell

PHOTO TIRÉE DE TWITTER

Kajieme Powell, atteint de maladie mentale, est mort après avoir reçu 12 balles tirées par deux policiers à St. Louis, au Missouri, 10 jours après la mort de Michael Brown, en août dernier. Les policiers ont affirmé que Powell s’approchait d’eux avec un couteau. Les policiers ont passé les menottes à Powell, même après qu’il se fut effondré, sans vie. Une enquête «complète et transparente» a été lancée, a signalé le maire de St. Louis, Francis Slay.

http://www.lapresse.ca