Le Saviez-Vous ► Caviar, Kinder Surprise… Ces 11 aliments sont tout simplement interdits dans certaines parties du monde


Si on visite certains pays, on prend contact avec les coutumes, l’environnement et l’alimentation. C’est une découverte de saveurs, de présentations d’aliments. Certains aliments, nous pouvons le retrouver dans nos commerces, alors que d’autres non. Ceux qui sont interdits le sont pour des raisons de santé, d’environnement, de protection animale.
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Caviar, Kinder Surprise… Ces 11 aliments sont tout simplement interdits dans certaines parties du monde

  • Caviar, Kinder Surprise... Ces 11 aliments sont tout simplement interdits dans certaines parties du monde

  • Vous ne pouvez pas en trouver dans certaines régions du monde. Wikimedia Commons

    La nourriture fait partie intégrante d’une culture. Ce que l’on mange peut refléter nos préférences personnelles, mais aussi notre nationalité, il est donc logique que le contenu de nos caddies et de nos menus varient beaucoup selon notre origine. Certains aliments volontiers consommés dans un pays sont parfois totalement bannis d’un autre, pour des raisons de santé, sociales et environnementales. Voici quelques aliments controversés et parfois illégaux dans certains États.

    Les Etats-Unis ont banni l’importation de caviar de Béluga pour des raisons environnementales

    Caviar de béluga Goruppa/ iStock

    Le caviar de Beluga est un aliment onéreux qui peut valoir jusqu’à 200 dollars par once. Le caviar de béluga iranien est le genre de caviar le plus cher au monde et est composé d’oeufs d’esturgeon de béluga. Néanmoins, il est illegal aux Etats Unis depuis 2005 car il fait partie des espèces sérieusement menacées. Des années de surpêche ont conduit à un fort ralentissement de la population mondiale d’esturgeon de béluga et à une hausse du prix de son caviar.

    Les M&M’s sont interdits de séjour en Suède pour cause de litige de marque.

    M&Ms. Wikipedia Commons

    La Suède a interdit la vente de M&M’s en 2016 car un tribunal a estimé que le packaging de la célèbre confiserie ressemblait à celle d’un autre bonbon au chocolat — My by Marabou.

    Cette dernière est également marketée avec la lettre « m » en minuscule et appartient à Mondelez International, qui a les droits de marque exclusifs en Suède. Techniquement, M&M’s peut toujours être vendu en Suède si Mars modifie son packaging et son marketing, mais il semblerait que cela ne soit pas le cas.

    Singapour a interdit la vente de chewing-gums il y a des décennies

    Chewing gum. Paramount Pictures

    Malgré ce que l’on pourrait penser, il n’est pas illégal de mâcher du chewing-gum à Singapour mais en trouver n’est pas une mince affaire. En 1992, Singapour a proscrit la vente et l’importation de chewing-gums afin de garder l’espace public exempt de ce genre de détritus, même si l’acte de manger un chewing-gum n’a lui pas été proscrit. En 2004, cette interdiction a été en partie levée pour les chewing-gums dentaires et ceux à la nicotine.

    L’huile riche en safrole donne son goût à la « racinette » (une boisson gazeuse québécoise) mais est interdite aux Etats-Unis

    C’est l’huile riche en safrole qui donne son arôme à la boisson appelée “racinette”. iStock

    Les recettes traditionnelles de « racinette » recommandent l’ajout d’huile riche en safrole, un ingrédient qui est désormais lié au développement de cancer, de lésion hépatique, et autres effets toxiques. Selon la dose, l’huile peut également causer des hallucinations et des vomissements. Les Etats-Unis ont prohibé son utilisation dans les années 1960. Aujourd’hui, pour donner du goût à la racinette, on y ajoute d’autres ingrédients plus naturels.

    Les colorants artificiels ont été interdits dans cinq pays d’Europe

    Colorants artificiels. Scott Bolster/Shutterstock

    Les colorants artificiels sont autorisés dans de nombreux endroits dans le monde, y compris aux Etats-Unis, mais certains de ces additifs créés par l’homme ont été interdits dans des pays d’Europe tels que l’Autriche, la Finlande, la Norvège et le Royaume-Uni. Une étude reconnue par certaines agences alimentaires de ces pays ont lié ces colorants alimentaires à certains problèmes sanitaires, y compris l’hyperactivité chez les enfants. Beaucoup de ces colorants interdits par les pays européens sont toujours autorisés dans les aliments et médicaments aux Etats-Unis.

    Les oeufs Kinder Surprise sont interdits en Amérique

    Kinder eggs. Getty Images

    Les oeufs Kinder Surprise sont adorés des enfants en Europe mais sont interdits aux Etats-Unis car ils ne respectent pas la charte de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA en anglais) contre les objets placés dans des aliments. Cette restriction a pour but réduire le risque d’étouffement par accident. Les Etats-Unis permettent néanmoins la vente des oeufs Kinder Joy, qui ne contiennent aucun objet.

    La production de foie gras est interdite dans beaucoup de pays

    Foie gras. Emma Fierberg/INSIDER

    Le foie gras est un met très apprécié en France et produit via le gavage d’oie et de canards. Cela implique l’utilisation d’un tube afin de nourrir les canards et les oies en maïs gras dans de grandes quantités, afin que les animaux développent un foie élargi et gras. Ces foies sont ensuite retirés et vendus. La production de foie gras a été bannie du Danemark, de la Finlande, de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Argentine, de l’Australie, de l’Inde et du Royaume-Uni grâce aux efforts de groupes de protection des animaux qui luttent contre le gavage et le considèrent cruel et inhumain. Il est toujours possible de l’importer, ils restent donc toujours en vente dans certains magasins. La Californie a interdit la production et la vente de foie gras.

    Le fugu est un poisson toxique dont la consommation est très contrôlée aux Etats-Unis

    Fugu sashimi. tsuda / Flickr

    Le fugu est un type de poisson apprécié pour son goût mais craint pour ses organes potentiellement toxiques. Même s’il est totalement inoffensif lorsqu’il est préparé correctement, une mauvaise préparation peut entraîner la mort par empoisonnement au tétrodotoxine. Une fine tranche du foie de fugu peut en contenir assez pour tuer un adulte en une heure. Puisqu’il n’y a pas d’antidote à la tétrodotoxine, la FDA a aux Etats-Unis établi des règles très strictes en ce qui concerne le fugu. N’importe quel restaurant voulant servir ce poisson-lune doit se le procurer via un importateur bien spécifique à New York et il est importé de manière très limitée. Tous les autres imports sont bannis.

    Il est illégal d’importer du haggis aux Etats-Unis depuis les années 1970

    Haggis. Tess Watson/Wikimedia Commons

    Le haggis est un plat écossais savoureux fait de poumons, foie et coeur de mouton, agrémenté d’épices, d’avoine et d’oignon. Il est traditionnellement cuit dans l’estomac du mouton, même si la plupart des haggis sont aujourd’hui préparés dans des enveloppes artificielles. Le haggis a été interdit d’importation en 1971 lorsque le département de l’Agriculture des Etats-Unis a décrété que les poumons de bétail étaient impropres à la consommation humaine.

    Importer de l’akée frais aux Etats-Unis est illégal, mais s’il est congelé ou mis en conserve, vous pouvez.

    De l’akée et du poisson salé. Fanfo/Shutterstock

    L’akée est un genre de fruit que l’on trouve en Afrique de l’Ouest, en Amérique du Sud, dans le sud de la Floride et dans certaines parties des Caraïbes. C’est le fruit national de la Jamaïque où il est habituellement servi avec de la morue salée. Même si ce fruit est riche en vitamine A et en zinc, il est impossible d’importer de l’akée frais est aux Etats-Unis car ses graines contiennent de l’hypoglycine A, une toxine qui peut causer des vomissements, un coma, et la mort. Même si le taux d’hypoglycine dans les graines d’akée mûr est assez bas pour que le fruit soit consommé, manger le fruit frais avant qu’il n’arrive à maturation peut être très dangereux. Les Etats-Unis autorisent néanmoins sont importation si le fruit est congelé ou mis en conserve afin d’être vendu.

    Vous pouvez manger des ailerons de requin dans de nombreux pays asiatiques mais pas dans 12 États américains

    Soupe d’ailerons de requins greenwatermelon/ iStock

    Les ailerons de requin sont utilisés dans certaines parties de l’Asie pour faire de la soupe, mais la diminution des populations de requins a conduit les Etats-Unis à interdire la vente de ses requins dans douze États. Les ailerons de requin sont retirés alors que le requin est toujours en vie, l’animal est ensuite rejeté à la mer où il meurt. La vente de soupe de requin est maintenant illégale dans douze États américains. Mais l’Institut du bien-être animal (Animal Welfare Institute) a déclaré au National Geographic qu’on peut pourtant toujours en trouver dans dix de ces douze États. En 2012, la Chine a interdit la consommation de soupe de requin lors de banquets officiels du gouvernement.

    Version originale : Business Insider / Sophia Mitrokostas

    https://www.businessinsider.fr/

    L’incroyable découverte d’une carcasse de baleine qui abrite des centaines d’espèces sous-marines


    Une carcasse de baleine de 5 a 6 mètres de long, réussit à nourrir pleins d’animaux marins pendant des années. Rien n’est gaspillé. Jusqu’environ 2 ans, elle nourrit des poissons et mollusques. Ensuite, c’est la surface des os qui nourrit des vers marins pour une autre 2 ans. Il reste à dissoudre les os par les bactéries, vers, mollusques etc, vont profiter des nutriments qui dura plusieurs décennies.
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    L’incroyable découverte d’une carcasse de baleine qui abrite des centaines d’espèces sous-marines


    L’équipe du Nautilus n’a pas caché son enthousiasme devant cette incroyable découverte, par plus de 3000 mètres de fond.

    • Par Matthieu Balu, HuffPost France

    Même mortes, les baleines nous étonnent. Lors d’un tournage près des côtes californiennes par 3200 mètres de fond, l’équipe de biologistes du bateau américain Nautilus a découvert mercredi 16 octobre un trésor: le cadavre, échoué sur le sol marin, d’une baleine d’une longueur de 4 à 5 mètres. Une carcasse qui, loin d’être une vision tragique, s’accompagne d’une véritable profusion de vie marine, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.

    Les cétacés sont en effet une source inespérée de nourriture pour de nombreuses espèces qui, comme dans le cas d’un corps en décomposition sur la terre ferme, ont chacun leur moment pour satisfaire leur appétit. Ce sont d’abord les myxines, les lamproies, les crabes en tous genres qui s’attaquent à la chair tendre de l’animal mort, avant de laisser leur place à table.

    Ensuite, les os sont soigneusement nettoyés par les mollusques, les escargots, mais aussi les vers marins: ils sont des milliers à venir coloniser le squelette de la baleine, attaquant lentement la surface des os. 

    Des mois se sont écoulés, mais la phase la plus longue est encore à venir: celle de la longue réduction en poussière des restes osseux qui n’ont pas été digérés par les centaines d’animaux venus chercher leur part. C’est alors l’action des bactéries sous-marines qui va lentement faire son oeuvre, fournissant la nourriture d’innombrables petits organismes pendant parfois des décennies.

    Un véritable ballet de la faune sous-marine, qui assure non seulement le couvert, mais aussi le gîte: telle une petite oasis sous-marine, les restes de baleines sont effet un relief bienvenu pour toutes sortes de poissons et d’invertébrés qui y font leur nid.

    Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

    https://quebec.huffingtonpost.ca/

    Certaines nourritures pour chien favoriseraient une maladie cardiaque


    Au Canada, la nourriture pour chiens n’a pas vraiment de norme, mais on souligne que certaines marques de nourriture pourraient causer une cardiomyopathie dilatée, surtout pour des gros chiens, mais aussi quelques petits toutous.
    Nuage


    Certaines nourritures pour chien favoriseraient une maladie cardiaque


    Un chien mange dans son bol.

    La FDA a identifié 16 marques de nourriture pour chien liées au développement d’une maladie cardiaque mortelle.

    PHOTO : ISTOCK

    Radio-Canada

    Le Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) a identifié 16 marques de nourriture pour chien sans grains qui seraient liées à des cas de cardiomyopathie dilatée (DCM).

    Le secrétariat a analysé 515 rapports de cardiomyopathie dilatée produits entre le 1er janvier 2014 et le 30 avril dernier pour identifier 16 marques de nourriture dont 91 % sont « sans grain » (sans blé, soya, maïs, orge ou autres grains). 93 % des marques identifiées contenaient des pois, des lentilles ou des patates.

    Les marques visées sont :

    • Acana

    • Zignature

    • Taste of the Wild

    • 4Health

    • Earthborn Holistic

    • Blue Buffalo

    • Nature’s Domain

    • Fromm

    • Merrick

    • California Natural

    • Natural Balance

    • Orijen

    • Nature’s Variety

    • NutriSource

    • Nutro

    • Rachael Ray Nutrish

    La DCM est une maladie qui amincit les parois musculaires du cœur du chien, rendant plus difficile la circulation sanguine. Un chien atteint de DCM est beaucoup plus fatigué, perd du poids et peut soudainement s’effondrer.

    Ce sont particulièrement les races de chien plus gros (grand danois, doberman, berger australien) qui sont à risque de développer cette maladie, quoique la FDA souligne que certains chiens plus petits (shih tzu, jack russell terrier) peuvent aussi en être atteints.

    Plusieurs des marques identifiées par la FDA sont également en vente au Canada.

    Mince lien de causalité

    Tout en identifiant certaines marques de nourriture, le secrétariat américain se garde d’établir un lien fort entre la diète d’un chien et les cas de DCM.

    « Dans le cas de la DCM, la FDA a une obligation de transparence avec le public propriétaire de chiens en ce qui concerne la fréquence à laquelle certaines marques ont été rapportées », indique le secrétariat dans son récent rapport.

    Sur le site web de la compagnie Champion Petfoods, qui produit deux des marques identifiées (Acana et Orijen), il est écrit que la FDA ne fournit aucune preuve scientifique liant la DCM et nos produits, ingrédients ou les régimes sans grain de manière générale.

    Selon le vétérinaire torontois Ted Morris, plusieurs propriétaires de chien ont téléphoné pour poser des questions sur le régime de leur chien après le dévoilement du rapport de la FDA.

    Beaucoup de personnes sont terrifiées par rapport à ce qu’elles donnent à manger à leur chien, explique-t-il en entrevue avec CBC. [Elles me demandent] « est je suis en train de tuer mon chien »?

    De son côté, Sarah Dodd, chercheure et vétérinaire à l’Université de Guelph, rappelle que les normes en matière de nourriture pour animaux au Canada sont minces et concernent exclusivement l’étiquetage.

    Vous pourriez mettre n’importe quoi dans un sac et dire que c’est de la nourriture pour chien, tant que les coordonnées de votre entreprise et de votre manufacturier sont bien indiquées sur le sac. Sarah Dodd, chercheure et vétérinaire à l’Université de Guelph

    https://ici.radio-canada.ca/

    Cette vidéo virale sur les aliments « artificiels » contient plusieurs faussetés


      J’ai vu cette vidéo de First Media sur Facebook, mais comme je doutais de certains points, je l’ai vue qu’en partie. En fait, la majorité des points énoncés sont faux ou douteux du moins au Canada. First Media n’est pas à sa première vidéo douteuse, ce qui compte pour cette compagnie, c’est d’avoir beaucoup d’abonnées et faire des vidéos virales qu’elles soient vraies ou fausses. Dans le cas, ici, la plupart des aliments, font référence à des scandales alimentaires en Chine ou en Inde. De plus, bien que la vidéo soit produite aux États-Unis, les sources viennent surtout de l’Asie.
      Nuage


      Cette vidéo virale sur les aliments « artificiels » contient plusieurs faussetés


      C'est une capture d'écran d'une vidéo sur Facebook.

      Cette vidéo fait 16 affirmations sur la nourriture. La plupart sont fausses ou douteuses. Photo: Capture d’écran – Facebook

      Bouchra Ouatik

      Jeff Yates

      Une vidéo partagée près de 3 millions de fois sur Facebook montre 16 façons de vérifier la qualité des aliments que l’on mange. Cependant, la plupart de ces démonstrations sont trompeuses et ne s’appliquent pas à la nourriture vendue au Canada.

      La vidéo intitulée «  Is your food fake or real?  » (« Est-ce que votre nourriture est artificielle ou naturelle? ») est produite par la compagnie de contenu viral First Media. On y voit une femme effectuer diverses expériences sur des aliments. Le texte affiché dans la vidéo explique que ces expériences permettraient de savoir si nos aliments contiennent des produits dangereux pour la santé ou encore s’ils sont modifiés pour nous berner.

      Cette vidéo est trompeuse. La majorité des éléments présentés font référence à des scandales alimentaires survenus en Inde ou en Chine. D’autres éléments sont réels, mais ne sont pas dangereux pour la santé. Finalement, certaines affirmations sont carrément erronées.

      1. Le fromage qui ne brûle pas est-il « chimique »?

      Nous voyons une tranche de fromage en tranches au-dessus d'une flamme. Le fromage brûle.Selon la vidéo, le fait que le fromage en tranches brûle nous indique qu’il est artificiel. En réalité, beaucoup d’autres fromages brûlent aussi. Photo : Capture d’écran – Facebook

      Non, le fait que le fromage en tranches brûle n’indique pas qu’il est artificiel.

      Le premier segment de la vidéo montre une femme qui tente de faire fondre deux tranches de fromages avec un briquet. Le fromage jaune « artificiel » brûle, alors que le fromage « naturel » fond, selon les auteurs de la vidéo.

      Cette idée a été souvent démentie depuis plusieurs années. Il est vrai que le fromage jaune en tranches ne fond pas lorsqu’on l’expose à une flamme nue, en raison de la présence d’émulsifiants qui servent à lui donner une texture homogène. Cette démonstration est devenue tellement virale que l’entreprise Kraft a elle-même produit une vidéo (en anglais)(Nouvelle fenêtre) pour expliquer pourquoi son fromage en tranches ne fond pas au contact de la chaleur directe.

      D’ailleurs, comme cette vidéo le démontre (Nouvelle fenêtre), la plupart des fromages ne fondent pas au contact d’une flamme nue. Cela n’indique aucunement s’ils sont « naturels » ou non.

      2. Le riz contient-il des particules de plastique?

      Il y a du riz dans une poêle. Certains grains semblent fondre comme du plastique. La vidéo affirme qu’il y a du plastique dans le riz, alors que cette histoire ne tient pas la route. Photo : Capture d’écran – Facebook

      Non, le plastique coûte beaucoup plus cher que le riz.

      La vidéo affirme que le riz contient parfois des particules de plastique « pour augmenter les profits des producteurs ». On y voit une personne faire chauffer du riz dans une poêle. Certains grains deviennent alors transparents, alors que d’autres restent opaques. On sous-entend que les grains transparents sont en fait du plastique.

      C’est une autre rumeur qui fait régulièrement les manchettes en Asie et en Afrique. Le site de vérifications de rumeurs Snopes a analysé tous ces cas (Nouvelle fenêtre) et en a conclu qu’aucun n’est fondé.

      Il n’y a jamais eu de signalement de riz contenant du plastique au Canada.

      De plus, l’idée qu’on ajouterait du plastique au riz pour augmenter les profits « n’a aucun sens », selon le chimiste Joe Schwarcz, directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill, qui précise que le plastique est plus cher que le riz.

    Ce serait plus logique de trafiquer le plastique en y ajoutant du riz! Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

    En effet, en avril 2019, le prix du riz se fixait à 413 $ US la tonne métrique(Nouvelle fenêtre). Le plastique se vendait entre 0,46 $ US et 0,61 $ US la livre(Nouvelle fenêtre), soit entre 1014,12 $ US et 1344,81 $ US la tonne métrique, au cours du même mois, donc deux à trois fois plus cher que le riz.

    3. Y a-t-il des morceaux de roches dans la purée pour bébés?

    Une femme fait passer un aimant sur de la nourriture pour enfants.La vidéo affirme qu’il y a des roches dans la nourriture pour enfants. Il s’agit de fer, un nutriment essentiel. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Non, il s’agit de fer, un nutriment essentiel pour la santé.

    La vidéo montre ensuite une personne glisser un aimant sur un sac en plastique transparent rempli de purée pour bébés. L’aimant attire des granules noires qui, selon la vidéo, seraient de la poussière de roches présentée par le fabricant comme étant du calcium.

    Selon Joe Schwarcz, le carbonate de calcium est un supplément alimentaire courant et sans danger et il est invisible dans les aliments. En fait, la substance noire attirée par l’aimant – et présentée comme étant des morceaux de roche – serait plutôt du fer.

    Le fer est très souvent ajouté aux aliments, car 2 milliards de personnes sur la planète souffrent d’anémie due à une carence en fer. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

    Le chimiste ajoute qu’il n’y a rien d’anormal à pouvoir isoler le fer dans les aliments avec un aimant.

    « C’est une démonstration courante faite dans les cours de chimie à travers le monde », dit-il.

    Le magazine Scientific American(Nouvelle fenêtre) propose justement cette expérience à réaliser à la maison avec un aimant et des céréales enrichies en fer.

    Questionnée à ce sujet par Radio-Canada, l’entreprise qui a diffusé ce vidéo confond d’ailleurs le fer et le calcium en répondant par courriel :

    « L’industrie alimentaire ajoute du calcium pour fortifier certains aliments en ajoutant des particules de fer comme supplément dans certains aliments pour bébés. »

    4. Est-ce que les suppléments alimentaires synthétiques fondent, mais pas les suppléments naturels?

    Il y a des pilules sur un plateau dans un four. Certaines ont fondu alors que d'autres sont intactes.La vidéo affirme que des suppléments naturels ne brûlent pas, alors que les suppléments artificiels brûlent. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Non, les vitamines synthétiques et naturelles ont la même structure moléculaire

    Dans la vidéo, une personne place une dizaine de comprimés au four. Certains fondent et brûlent, alors que d’autres restent intacts. On explique que les suppléments artificiels brûlent, alors que les suppléments naturels ne brûlent pas.

    On ignore la composition des comprimés utilisés dans la vidéo, mais on constate que les gélules fondent en premier tandis que les comprimés à base de poudre fondent plus lentement.

    La porte-parole de l’entreprise First Media, Maria Gonima, nous a renvoyés à des sites de santé holistique pour appuyer l’affirmation voulant que les suppléments « naturels » soient supérieurs aux suppléments « synthétiques ». Le chimiste Joe Schwarcz rejette cette affirmation puisque chaque supplément, dit-il, a la même structure moléculaire qu’il soit d’origine naturelle ou synthétique.

    La présomption que les vitamines naturelles se comportent différemment des vitamines synthétiques est ridicule. De la vitamine C, c’est de la vitamine C, qu’elle soit créée dans une orange ou qu’elle soit créée en laboratoire. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

    5. Est-ce que la viande contient de la colle?

    Il y a un steak tranché dans lequel il y a ce qui semble être un filament de gras. La vidéo affirme que les filaments dans ce steak sont en fait de la colle. C’est très peu probable. Photo : Capture d’écran – Facebook

    C’est possible, mais c’est une substance sans danger.

    La vidéo montre une femme qui tranche un morceau de viande encore saignant. On voit à l’intérieur des filaments blancs qui, selon l’image, ne seraient pas du gras, mais plutôt de la colle, qui servirait à relier des restants de viande.

    Comme l’explique le chimiste Joe Schwarcz sur son site Internet(Nouvelle fenêtre), la viande transformée peut contenir une forme de colle d’origine naturelle. Celle-ci est composée d’enzymes qui portent le nom de transglutaminase, et elle est couramment utilisée pour améliorer la texture d’aliments d’origine animale, tels que des saucisses ou des bâtonnets de goberge.

    La transglutaminase se retrouve naturellement dans le corps humain et elle aide à la coagulation du sang.

    Toutefois, cette enzyme rend la texture de la viande homogène et ne fait pas apparaître de filaments blancs. Ce que l’on voit dans la vidéo pourrait donc simplement être du gras, des tendons ou des ligaments, naturellement présents dans la viande.

    6. La crème glacée contient-elle du détergent à lessive?

    C'est une boule de crème glacée où on voit des bulles.La vidéo affirme que la crème glacée contient du détergent à lessive, et qu’on peut le détecter en l’arrosant de jus de citron. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Non, mais cette situation pourrait s’être produite en Inde.

    La vidéo montre une femme qui verse du jus de citron sur deux bols de crème glacée. Dans un cas, des bulles se forment sur la crème glacée, et dans l’autre cas, la crème glacée fond simplement.

    La vidéo prétend que les bulles se forment, car la crème glacée contiendrait du détergent à lessive utilisé pour « éclaircir » la crème glacée et la rendre « plus brillante ». En 2018, un article du site India Today(Nouvelle fenêtre) rapportait que du détergent pouvait se retrouver dans la crème glacée en Inde, mais rien n’indique que cela se soit déjà produit ici. En réponse aux questions de Radio-Canada, l’entreprise First Media nous a également renvoyés à des sites Internet en Inde.

    Selon Joe Schwarcz, il est possible que les auteurs de la vidéo se soient inspirés d’une expérience souvent réalisée dans les cours de chimie au secondaire : utiliser du carbonate de sodium, qui se retrouve dans les détergents, pour produire cet effet. Cette substance basique produit une réaction chimique avec l’acide du jus de citron.

    7. Le lait est-il dilué avec de l’eau de riz?

    Il y a deux verres de lait, un bleu et un blanc. On affirme que le bleu contient de l'eau de riz.La vidéo affirme qu’on peut savoir si son lait contient de l’eau de riz en y ajoutant des algues. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Probablement pas. La vidéo ne fournit pas suffisamment d’informations à ce sujet.

    La vidéo montre une femme qui remue deux verres de lait remplis d’algues. Le texte explique que si le lait est dilué avec de l’eau de riz, il devient bleu au contact des algues.

    Le chimiste Joe Schwarcz indique qu’il est difficile de vérifier cette affirmation, car on ignore quel type d’algues sont utilisées.

    « Je ne vois aucune explication chimique qui pourrait expliquer cela », dit-il.

    Cependant, il ajoute que le lait de vache n’est pas censé être dilué avec quoi que ce soit, mais que l’eau de riz n’est aucunement dangereuse à la consommation.

    8. Les patates douces sont-elles recouvertes de colorant rouge?

    Une femme frotte la patate douce avec une boule de coton trempée dans de l'huile. On voit un résidu sur le coton.La vidéo affirme que du colorant est utilisé sur les patates douces. Photo : Capture d’écran – Facebook

    C’est possible, mais c’est rare et sans danger.

    Selon la vidéo, des patates douces flétries seraient teintes avec du colorant rouge pour leur donner meilleure apparence. La vidéo montre comment enlever le colorant en frottant un coton imbibé d’eau et d’huile sur la pelure.

    Joe Schwarcz indique qu’il est possible que du colorant alimentaire — une substance comestible — puisse être utilisé sur des patates douces, mais selon lui, cela est rare.

    Le Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques (Food and Drug Administration) autorise(Nouvelle fenêtre)en effet l’utilisation de colorant rouge sur les patates douces dont la pelure est naturellement rouge, à condition que le colorant soit comestible, qu’il ne serve pas à camoufler une mauvaise qualité du légume, et que cela soit indiqué sur l’emballage.

    Le fait que ces éléments soient possibles ne signifie pas que c’est un problème. C’est ça le problème avec ces démonstrations. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

    9. Le café qui flotte contient-il des impuretés?

    Il y a deux verres de café, un où le café flotte et l'autre non.La vidéo affirme que si le café ne flotte pas, c’est qu’il contient des impuretés. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Probablement pas. Il flotte ou non selon la taille de la mouture et son taux d’humidité.

    La vidéo montre une femme qui dilue du café moulu dans deux verres d’eau. Dans un cas, le café flotte, dans l’autre, il se met à couler au fond du verre.

    Joe Schwarcz explique que bien des facteurs peuvent expliquer cela.

    « Certains cafés flottent et d’autres coulent, et cela dépend de leur teneur en eau, dit-il. Quand vous moulez le café, la taille des particules va déterminer si ça flotte ou non. »

    Cette question est aussi régulièrement soulevée dans les forums de discussion (Nouvelle fenêtre) d’amateurs de café, qui mentionnent d’autres facteurs tels que l’intensité de la torréfaction ou encore si le café est fraîchement moulu ou non.

    L’entreprise First Media affirme que les allégations d’impuretés dans le café sont tirées du livre Real Food, Fake Food, de l’auteur Larry Olmsted, qui mentionne que certaines recherches ont démontré la présence d’impuretés dans le café. Des chercheurs brésiliens(Nouvelle fenêtre) ont effectivement trouvé que le café moulu pouvait contenir des fragments de brindilles ou des produits céréaliers, mais les conclusions de cette étude s’appliquent uniquement au café vendu au Brésil.

    10. Le sel de table contient-il de la craie?

    Il y a deux verres d'eau salée. L'eau dans le verre de gauche est trouble.La vidéo affirme à tort que le sel de table contient de la craie. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Non, il contient du silicate de calcium, une substance comestible qui sert à le protéger de l’humidité.

    Selon la vidéo, si on tente de dissoudre du sel dans l’eau et que celle-ci devient trouble, cela signifie que le sel contiendrait de la craie. En réponse à Radio-Canada, l’entreprise nous renvoie vers des sites indiens qui expliquent comment vérifier la présence de craie dans le sel.

    Il s’agirait plutôt de silicate de calcium, selon Joe Schwarcz. Cette substance, sans risques pour la santé, est habituellement ajoutée au sel de table pour empêcher que les cristaux de sel ne s’agglutinent à cause de l’humidité.

    « Les silicates ne sont pas très solubles dans l’eau », indique Joe Schwarcz.

    [Le silicate de calcium] est un additif légal et sécuritaire et plusieurs sels en contiennent. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

    D’autres types de sel, comme le sel de mer, ne contiennent généralement pas de silicates de calcium.

    Par ailleurs, en Chine en 2015 (Nouvelle fenêtre), du sel industriel avait été vendu comme du sel de table, mais aucun cas semblable n’a été répertorié au Canada.

    11. Les pois cassés sont-ils recouverts de colorant?

    Il s'agit d'un bol d'eau bouillante contenant des pois cassés. La vidéo affirme que les pois cassés sont enduits de colorant. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Probablement pas. Une situation similaire s’est déjà produite en Chine, mais avec une autre variété de pois que celle dans la vidéo.

    Selon la vidéo, il suffit de faire bouillir les pois cassés pour voir s’ils ont été enduits de colorant. On affirme que les vieux pois sont souvent teints pour qu’ils aient l’air plus frais.

    Cette histoire semble avoir une parcelle de vérité, mais pas au Canada. En mars 2010, le China Daily (Nouvelle fenêtre) faisait état d’une fraude alimentaire du genre dans la province chinoise du Hunan. Les autorités avaient découvert une usine de pois verts trafiqués. On réhydratait de vieux pois verts et des fèves de soja, puis on y ajoutait un colorant vert et un agent de conservation, le métabisulfite de sodium. Toujours selon le China Daily, cette usine produisait 1000 kg de ces pois trafiqués par jour.

    Il y a par contre une confusion dans cette vidéo. Les pois cassés sont en fait des pois verts déshydratés, alors que la fraude dont fait état le China Daily met en cause des pois réhydratés. Dans ce cas, on tentait de faire passer des pois déshydratés pour des pois frais.

    Questionnée par Radio-Canada, l’entreprise First Media nous renvoie notamment à un reportage d’une chaîne de télévision régionale en Inde, NTV Telugu, qui explique comment des pois cassés peuvent être teints pour leur donner l’apparence de pois verts frais.

    L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) n’a jamais émis d’avertissement pour des fraudes semblables.

    12. Les épices qui ne brûlent pas contiennent-elles des impuretés?

    Il y a deux cuillères d'épices, une en feu et l'autre non.La vidéo affirme que les épices pures brûlent, alors que les épices qui contiennent des impuretés ne brûlent pas. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Non, toutes les épices brûlent sauf si elles sont humides.

    La vidéo montre une femme qui fait brûler deux cuillères d’épices avec une flamme. Celles qui sont identifiées comme étant des épices « pures » semblent brûler plus rapidement que les autres.

    Le chimiste Joe Schwarcz indique que certains facteurs, comme la taille des particules et le taux d’humidité, peuvent expliquer pourquoi certaines épices brûlent ou pas. Il ajoute que n’importe quelle matière organique réduite en poudre brûle facilement.

    13. Le miel est-il dilué avec de l’eau?

    Il y a deux bougies, une éteinte, l'autre allumée.La vidéo affirme à tort que le miel contient de l’eau, et qu’on peut le vérifier à l’aide d’une bougie. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Non, il se peut que le miel contienne des impuretés, mais il est peu probable qu’il y ait de l’eau.

    Selon la vidéo, on peut déterminer si son miel a été dilué avec de l’eau à l’aide d’une chandelle. On enduit celle-ci de miel et, s’il est dilué, la flamme s’éteindra. S’il est pur, la chandelle continuera de brûler.

    Il existe en effet de la fraude alimentaire dans le monde du miel. Radio-Canada rapportait en janvier 2019 que 23 % des produits du miel importés et testés par l’ACIA contenaient des additifs.

    Selon l’ancien vice-président de la Fédération des apiculteurs du Québec, Steve Martineau, du miel dilué avec de l’eau éteindrait probablement une chandelle. Par contre, il ne voit pas pourquoi quelqu’un mettrait de l’eau dans son miel.

    « Il est plutôt invraisemblable de retrouver de l’eau dans du miel puisque cela provoquerait une fermentation du produit », indique-t-il.

    Plus probable, selon lui, est l’ajout de sirop ou d’eau sucrée pour allonger le produit. Dans ce cas, le test ne fonctionnerait pas, puisque le sucre est combustible.

    « Si l’eau sucrée est ajoutée pour augmenter le volume de miel, ce test ne permettra pas de le déterminer, puisque le sirop utilisé pour simuler le miel n’éteint pas la flamme, même à une concentration de 100 % », explique-t-il.

    14. Le thé pur tache moins que le thé impur?

    Il s'agit de thé dans un filtre à café.La vidéo affirme à tort que le thé pur tache moins que le thé impur. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Non, tous les thés tachent.

    On voit une femme placer le contenu de deux sachets de thé dans des filtres à café, puis asperger le tout d’eau froide. Dans un cas, le thé tache instantanément le filtre, mais dans l’autre cas, le filtre reste blanc. Selon la vidéo, le thé qui tache serait impur.

    C’est une des affirmations les plus absurdes de la vidéo, selon Joe Schwarcz.

    Tous les thés tachent! Si vous regardez une tasse de thé, vous y verrez des taches. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

    S’il est vrai que certains thés peuvent tacher plus que d’autres, c’est en raison de leur concentration en tanins, qui varient d’une variété à l’autre. Les tanins se retrouvent naturellement dans le thé, mais aussi dans le vin, à qui ils donnent sa couleur.

    15. Le beurre contient-il de l’huile?

    On voit que le beurre s'est séparé en deux substances.La vidéo affirme qu’on peut savoir si son beurre contient de l’huile en y ajoutant du sucre. Photo : Capture d’écran – Facebook

    C’est possible, mais cela est survenu en Inde.

    La vidéo montre que si l’on mélange du sucre avec du beurre fondu et que le mélange devient rose, c’est qu’il contient de l’huile.

    La compagnie First Media a indiqué à Radio-Canada que ce segment de la vidéo fait référence à la présence de margarine, qui est à base d’huile végétale, dans le ghee, un beurre clarifié très utilisé en Inde. L’entreprise cite en référence un article du Times of India(Nouvelle fenêtre) qui explique comment vérifier la présence d’huile végétale dans le ghee, en utilisant du sucre.

    16. Les légumes sont-ils recouverts de cire?

    C'est un poivron trempé dans de l'eau.La vidéo explique que certains aliments peuvent être enduits de cire. Photo : Capture d’écran – Facebook

    Oui, mais cette cire est comestible.

    La vidéo montre comment retirer la cire qui recouvre des poivrons en trempant ceux-ci dans l’eau chaude.

    Les fruits et légumes peuvent effectivement être recouverts de cire pour les protéger durant le transport et l’entreposage, mais l’usage de cette substance est approuvé par les autorités, et la cire est souvent d’origine végétale.

    « Ce n’est pas une situation inhabituelle. Les pommes, les oranges et les citrons sont souvent recouverts de cire et c’est pour empêcher l’eau de s’évaporer », mentionne Joe Schwarcz.

    On peut effectivement retirer la cire en plongeant l’aliment dans l’eau chaude, mais le chimiste croit qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter.

    On sous-entend qu’il y a un problème avec cette cire et que ce serait toxique. Cela n’est tout simplement pas vrai. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

    L’ACIA exige que les producteurs(Nouvelle fenêtre) indiquent la composition de l’enduit de cire sur les fruits et légumes si ces enduits contiennent des substances allergènes.

    Du contenu de « divertissement », répond la compagnie

    La compagnie First Media répond que sa vidéo « ne prétend pas que tous les produits alimentaires » sont concernés par ces allégations ni que cela s’applique à tous les manufacturiers du secteur alimentaire.

    Une porte-parole de la compagnie souligne aussi que, bien que la vidéo ait été produite à Los Angeles, leurs sources d’informations proviennent principalement du sud de l’Asie.

    La porte-parole de la compagnie ajoute que la vidéo ne fait aucune recommandation en matière de santé ou de nutrition, et que ce contenu est produit à des fins « d’information et de divertissement ».

    Qui est First Media?

    L’entreprise First Media gère plusieurs pages Facebook et une chaîne télévisée liées à la santé, à l’alimentation, à la famille et aux conseils de beauté. Elle affirme avoir plus de 100 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux et générer chaque mois 1,5 milliard de visionnements sur ses vidéos. Sa vidéo la plus populaire a été vue plus de 446 millions de fois.

    First Media n’en est pas à son premier contenu douteux. En 2017, l’entreprise a publié une vidéo sur Facebook qui affirmait que l’on peut réparer une assiette en porcelaine cassée en la trempant dans du lait. La vidéo a cumulé 330 millions de visionnements.

    Une autre, publiée en 2018, affirme qu’en recouvrant une briquette de charbon de beurre d’arachide, puis en la congelant, on peut la transformer en cristal. Celle-ci a été vue 441 millions de fois.

    Faut-il avoir peur de ce que l’on mange?

    En conclusion, le chimiste Joe Schwarcz considère que ces vidéos sont créées dans le but de devenir virales et qu’elles suscitent inutilement de la peur.

    Ils essaient d’horrifier le public avec cela. Joe Schwarcz, chimiste et directeur de l’Organisation pour la science et la société à l’Université McGill

    Le scientifique souligne toutefois que cette vidéo peut aider à prendre conscience que l’on mange beaucoup d’aliments transformés. Même si ceux-ci sont propres à la consommation, Joe Schwarcz croit que l’on a tout avantage à privilégier les aliments frais.

    https://ici.radio-canada.ca

    Le Saviez-Vous ► La signification des meuglements des vaches, et autres histoires animales surprenantes


    Les animaux sont beaucoup plus évolués que l’on peut croire. Leurs stratégies pour se nourrir, se protéger, communiquer, et même pour jouer peut surprendre plus d’un humain. C’est un monde fascinant quand on commence à les étudier, ils ne sont vraiment pas bêtes. De quoi a réviser les droits des animaux et leur donner tout le respect qu’ils méritent
    Nuage


    La signification des meuglements des vaches, et autres histoires animales surprenantes


    Les vaches meuglent à l'oreille de leurs petits | Theo Leconte via Unsplash

    Les vaches meuglent à l’oreille de leurs petits | Theo Leconte via Unsplash


    Aline Richard—

    Slate publie les bonnes feuilles de «Dans la peau des bêtes», d’Aline Richard Zivohlava.


    Vous pensez bien connaître les animaux? Pourtant les scientifiques qui les étudient leur découvrent régulièrement de nouvelles habiletés, intelligences et savoir-être étonnants.

    C’est ce que raconte la journaliste spécialiste des sciences Aline Richard Zivohlava dans son ouvrage Dans la peau des bêtes, paru en mai aux éditions Plon. Elle se glisse dans la peau de différents animaux pour un récit à la première personne.

    Nous en publions ci-dessous des extraits. Le titre et les intertitres sont de la rédaction de Slate.

    Les corbeaux clairvoyants

    L’histoire des Corneilles noires de la ville de Sendai, au Japon, a fait le tour du monde. À des branches de noyer plantés le long des routes pendaient de savoureuses noix, mais elles étaient, dans leurs coques vertes, inaccessibles à nos becs. C’est alors que mes congénères ont appris le code de la route. Au feu rouge, l’oiseau dépose sa noix devant la voiture, qui l’écrase au feu vert, et dont les fragments sont récupérés au feu rouge suivant. Malin, non? Et même carrément intelligent.

    Les recherches scientifiques de ces dernières années ont révélé des capacités insoupçonnées chez les corvidés, en particulier dans le domaine de la cognition. Certains de nos savoir-faire avaient pourtant été remarqués dans le passé, mais vous n’aviez pas su les analyser… Vous rappelez-vous d’Ésope, le fabuliste qui a commis «Le Corbeau et le Renard», que nous critiquions tout à l’heure? Nous lui avons volontiers pardonné son écart puisqu’il a rendu hommage à l’ingéniosité de la corneille dans la comptine suivante:

    «La Corneille ayant soif, trouva par hasard une cruche où il y avait un peu d’eau; mais comme la cruche était trop profonde, elle n’y pouvait atteindre pour se désaltérer. Elle essaya d’abord de rompre la cruche avec son bec; mais n’en pouvant venir à bout, elle s’avisa d’y jeter plusieurs petits cailloux, qui firent monter l’eau jusqu’au bord de la cruche. Alors elle but tout à son aise.»

    Deux douzaines de siècles plus tard, en 2014, cette fable a été reproduite dans un laboratoire de l’université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. Des chercheurs ont voulu savoir si différents corvidés –Corbeaux calédoniens, Corbeaux freux et Geais des chênes– se montraient aussi clairvoyants que l’oiseau du fabuliste. Expérience réussie: soit deux tubes de verre, un large et un étroit, reliés entre eux par un mécanisme de vases communicants et à moitié remplis d’eau. Dans le premier, un morceau de liège flotte, agrémenté d’un morceau de viande. Tube trop étroit pour y plonger le bec. Les oiseaux ont dû trouver un moyen d’atteindre la nourriture: ils ont jeté des petits cailloux dans le tube large ne contenant pas le morceau de viande, pour faire monter l’eau dans le second tube étroit, et récupérer la récompense. C’est ce que l’on appelle effectuer une relation de cause à effet. Incroyable, quand on sait que, soumis au même test, les petits humains ne le réussissent que vers l’âge de 7 ans.

    Les corbeaux sont capables de se priver dans l’immédiat pour une meilleure récompense dans le futur, une opération cognitive complexe.

    La conclusion semble couler de source: des corbeaux aussi intelligents que vous, à l’âge de raison des petits humains! Mais au risque de décevoir mes congénères, je n’irai pas jusque-là. Rien ne prouve en effet que les mécanismes mentaux mis en jeu soient les mêmes pour nos deux espèces. Et la faculté spontanée de raisonner dans l’abstrait par le biais d’un processus d’association n’est pas forcément équivalente à ce que vous, humains, entendez généralement par «intelligence».

    Il fallait en savoir plus. Les scientifiques qui nous étudient ont d’abord observé nos capacités cognitives liées à la vie en société. Tout comme vous, les corvidés activent leurs neurones pour améliorer leur cadre de vie, interagir avec leurs semblables, obtenir le meilleur pour eux-mêmes et leurs proches… La gestion de la nourriture est un enjeu majeur pour tout être vivant, et, pour nous autres corbeaux, l’occasion d’exercer notre mémoire et même de se projeter dans l’avenir. Des chercheurs britanniques ont par exemple montré que des geais, qui ont l’habitude de cacher leur nourriture, étaient capables de «classer» leurs aliments en fonction du temps écoulé avant la consommation: ils déterraient d’abord les caches de vers de terre, très appréciés mais périssables, avant celles des cacahuètes, moins goûteuses mais plus durables.

    Les corbeaux sont aussi capables de se priver dans l’immédiat pour une meilleure récompense dans le futur, une opération cognitive complexe que vous pensiez réservée aux humains et aux grands singes. Une expérience menée en 2017 à l’université de Lund, en Suède, sur des corbeaux dressés consistait à leur faire choisir une friandise à dévorer tout de suite, ou bien un outil permettant d’ouvrir une boîte contenant une friandise plus grosse, au prix de quinze minutes d’efforts. La plupart des corbeaux ont choisi l’outil. Cela suggère la capacité de contrôle de soi et celle d’anticipation.

    S’alimenter, c’est aussi coopérer mais parfois se fâcher quand un comportement est jugé incorrect. Dans une expérimentation menée dans un laboratoire à Vienne, des grands corbeaux ont su s’allier en tirant de concert deux bouts de ficelle pour récupérer deux parts de fromage: si l’un des oiseaux n’avait pas joué le jeu, aucun des deux n’aurait pu en profiter. Mais, dans une autre série d’expériences, il est arrivé qu’un des oiseaux ruse pour s’approprier tout le fromage. L’autre a alors refusé de coopérer plus avant avec le tricheur.

    Les poulpes farceurs

    Ces dernières années, nombre de nos capacités cognitives ont été découvertes par les scientifiques qui nous observent. Par exemple, notre dextérité au maniement des outils, faculté que l’on pensait réservée aux animaux «supérieurs». En 2009, quatre pieuvres de l’espèce Amphioctopus marginatus, habitantes des eaux chaudes de l’ouest du Pacifique, ont été filmées en train de manipuler des coquilles de noix de coco pour s’en faire une armure de protection contre les prédateurs, puis se balader, ainsi équipées, sur le plancher marin. La vidéo a intéressé les chercheurs…

    Et enchanté le grand public: sans être encore aussi populaires que ceux consacrés aux chatons mignons, les films de poulpes malins font les beaux jours de votre Internet. Sur YouTube, 3 millions de vidéos sont disponibles! C’est ainsi que les humains ont pu découvrir les talents d’Inky, notre maître-poulpe de l’évasion. Cantonné dans son aquarium de Nouvelle-Zélande, Inky a profité de l’inattention d’un gardien qui n’avait pas bien fermé son réceptacle pour déverrouiller le dispositif, glisser au sol, et emprunter un tuyau d’un diamètre de 15 centimètres (!) se déversant dans l’océan Pacifique.

    Stratégie, adaptation, innovation… Autant de qualités qui marquent, pour le moins, une belle intelligence des situations.Nous sommes aussi capables d’apprendre par observation et de manipuler des règles logiques: facultés d’autant plus étonnantes que nous n’avons pas eu de parents pour nous les enseigner. Des chercheurs ont installé des pieuvres devant un labyrinthe, elles ont su s’orienter en observant des congénères, puis en fonction d’indices visuels mis à leur disposition. Dans une autre expérience, on nous a placées devant cinq portes fermées, chacune marquée d’un symbole. Il fallait trouver celle donnant accès à un crabe, friandise que nous apprécions parmi toutes. Nous avons réussi à repérer la bonne porte, et appris à reconnaître son symbole même quand les scientifiques le changeaient de place. Et nous sommes capables de retenir plusieurs jours ces informations apprises, signe d’une bonne mémoire.

    De même, nous jouons: un comportement évolué, peu commun chez les invertébrés. Sarah Zylinski, biologiste à l’université de Leeds, au Royaume-Uni, a observé un poulpe de l’espèce Octopus bimaculoides se livrer au jeu du chat et de la souris avec un crabe. En pleine mer, plusieurs plongeurs qui nous observaient ont eu la surprise de voir un tentacule taquin tenter de leur retirer leur masque à oxygène… En captivité, nous jonglons dans l’aquarium avec les petits cubes en plastique que vous nous envoyez. Et ne croyez pas que nous ne savons pas qui vous êtes.

    En 2010, à l’aquarium de Seattle, aux États-Unis, deux membres de l’équipe soignante se sont livrés au jeu bien connu du «bad cop-good cop» : l’un nous nourrissait avec douceur, l’autre nous touchait avec un bâton piquant. Après deux semaines, racontent les scientifiques qui ont organisé cette expérience, les huit pieuvres de l’aquarium se comportaient différemment avec l’un et l’autre, habillé pourtant du même uniforme.

    En captivité, nous savons parfaitement vous faire passer des messages. La chercheuse de Leeds rapporte que des seiches, impatientes d’être nourries, aspergeaient d’eau leur gardien s’il tardait. Et, dans un parc zoologique en Allemagne, un poulpe est monté sur le bord de son aquarium pour inonder un spot dont la lumière devait le gêner.

    La science n’a pas fini de dévoiler tout ce qu’il y a d’extraordinaire en nous. En avril 2017, un article scientifique, fort technique puisqu’il a été publié dans la revue Cell (dédiée à la biologie moléculaire et cellulaire), a suggéré que nous évoluions différemment de presque tous les êtres vivants de la planète: certains d’entre nous sont en effet capables de modifier à plusieurs reprises leur séquence d’ARN (acide ribonucléique, l’autre «molécule du vivant» avec l’ADN) et de l’éditer, pour mieux s’adapter à notre environnement. S’ensuivent, par exemple, des modifications de notre cerveau pour pouvoir prospérer dans des eaux aux températures différentes. Bien pratique en cette période de changements climatiques! Ludovic vous l’avait bien dit: nous sommes de véritables extraterrestres du fond des mers.

    Les vaches communiquantes

    La vache a ses sens en éveil. À l’inverse de ce que certains stupides imaginent, un regard bovin est un regard expert: une vision à 330 degrés, sans bouger la tête, qu’en dites-vous? Il est vrai que nous sommes plutôt myopes, et distinguons bien mieux les tendres pousses dans le pré qu’un véhicule arrivant au loin. Mais notre ouïe très fine y pallie. Les vaches distinguent les ultrasons (jusqu’à 35.000 hertz), tout comme les basses fréquences et les très faibles volumes sonores. Et puis, il y a notre odorat. C’est notre sens premier, il nous distingue et organise notre vie sociale. Les odeurs disent notre âge, nos besoins sexuels, notre place dans la hiérarchie du troupeau, notre niveau de stress. On se renifle et on se lèche entre vaches, et on approche nos mufles des humains à l’approche: il s’agit de flairer l’éleveur, le vétérinaire que l’on connaît, et de s’inquiéter de la présence d’un intrus à l’odeur inconnue.

    Nous communiquons aussi grâce à un bel échantillon de meuglements, beuglements, mugissements (je vous laisse choisir votre mot préféré).

    En 2015, en Suisse, des chercheurs de l’École polytechnique de Zurich se sont livrés à une analyse acoustique de troupeaux pour tenter de comprendre ce que les vaches se disent. Lors des naissances de nos veaux et cela durant trois à quatre semaines, nous parlons à nos petits le mufle à moitié fermé pour produire un son grave. Et à l’inverse, quand on nous les retire, nous produisons un meuglement dans les fréquences hautes. De même, les veaux nous appellent plutôt dans les aigus.

    De l’avis des scientifiques et des professionnels, fermiers et éleveurs qui nous côtoient, notre cri d’espèce, émis jusqu’à une cinquantaine de fois dans la journée, exprime une grande variété de situations et d’états: faim, soif, chaud, froid, souffrance, désir, appels…

    Quant à vous, on dirait que nos «meuh» vous fascinent. Vous tentez parfois de nous imiter, bizarre! des humains qui singent les vaches! Mais vous n’êtes même pas fichus de vous entendre sur le son à produire… «Meuh» en France ; «moo» chez les Anglo-Saxons; «muh» pour les Allemands et les Danois; et «mō» du côté du Japon. Un plaisantin est même allé jusqu’à fabriquer ce qu’il a appelé une «boîte à meuh» pour faire rire ses semblables, on se demande vraiment pourquoi. Laquelle boîte a au moins eu une utilité: le docteur Lucien Moatti l’a calibrée pour le dépistage néonatal de la surdité des bébés humains. Si l’enfant tourne la tête au son de la vache, c’est qu’il entend bien…

    http://www.slate.fr/

    Nourritures «sans grains»: bon pour nous, moins bon pour pitou


     

    Qu’on suit des diète végan, végétarien, végétalien, sans gluten, c’est pour certains une obligation, mais pour d’autres, c’est un choix croyant que c’est mieux pour leur santé. Les animaux de compagnie ne sont pas des humains et doivent avoir une alimentation selon leur besoin. Enlever le gluten, la viande ou autre pour les chiens ou les chats, c’est cruel et cela aura des conséquences sur leur santé
    Nuage

     

    Nourritures «sans grains»: bon pour nous, moins bon pour pitou

     

    Une étude récente a montré qu'il y avait... (PHOTO GETTY IMAGES)

    Une étude récente a montré qu’il y avait un lien entre les nourritures «sans grains» et l’augmentation du nombre de cas de cardiomyopathie dilatée chez les chiens.

    PHOTO GETTY IMAGES

    STÉPHANIE VALLET
    La Presse

    Crues, sans gluten, avec oméga-3 et, parfois même, véganes. Les nourritures pour chien suivent à la loupe les tendances alimentaires humaines afin de susciter l’engouement. Mais ce qui est bon pour nous ne l’est pas forcément pour nos compagnons à quatre pattes.

    C’est ce que fait comprendre une étude réalisée par des cardiologues américains qui souligne que les nourritures canines «sans céréales» seraient responsables d’une augmentation des cas de cardiomyopathie dilatée chez les chiens. Le Dr Sébastien Kfoury, médecin vétérinaire, répond aux questions de La Presse.

    En décembre 2018, une étude montrant un lien entre les nourritures pour chiens «sans grains» et l’augmentation du nombre de cas de cardiomyopathie dilatée a été publiée dans le Journal of the American Veterinary Medical Association. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a également sonné l’alarme auprès de l’industrie. Pourquoi?

    On nourrit notre animal de compagnie toujours avec la même chose. Si on mangeait toujours du poulet, du riz, du tofu et deux légumes, il y aurait des risques qu’il nous manque quelque chose dans notre alimentation au bout d’un moment. Les nourritures commerciales consommées par nos animaux, même si elles ont été formulées avec une recette qui a l’air adéquate sur papier, comportent un risque, au bout de quelques mois ou années, qu’une carence apparaisse.

    Ça peut aussi être une combinaison de facteurs : la nourriture elle-même et les prédispositions génétiques de l’animal qui la mange. L’étude dont il est question montre notamment que des labradors qui avaient des dosages de taurine normaux ont développé une cardiomyopathie dilatée, une maladie où la masse musculaire du coeur se dilate et se déforme au point qu’il y a de l’arythmie, une hausse de tension, et où les animaux vont tomber en insuffisance cardiaque. Cette maladie est génétiquement connue chez certaines grandes races (grands danois, bergers allemands…). L’étude montre que des races non prédisposées à cette condition médicale ont de plus en plus développé la maladie au cours des dernières années alors qu’elles avaient des diètes à base de légumineuses ou de pois.

    Comment expliquer la popularité de la nourriture sans grains pour les chiens?

    La tendance aux recettes grain free est apparue depuis que les humains ont commencé à éliminer le gluten dans leur alimentation. Les gens se disent:

    «Je le fais pour moi, alors pourquoi ne pas le faire pour mon chien?»

    Mais le problème, c’est qu’on réfléchit comme si notre chien était un petit humain, car il est considéré comme un membre de la famille. Mais ça ne fait pas de lui un être vivant qui a les mêmes besoins et réalités nutritionnels que ses maîtres ! Sans se baser sur des faits scientifiques, certaines personnes influentes dans l’industrie alimentaire animale ont cru que les nourritures sans grains auraient moins d’impact à long terme sur la santé, car elles n’auraient pas les effets inflammatoires que les grains sont censés avoir chez les humains. Ce n’est pas scientifiquement prouvé pour nous, et encore moins pour les chiens.

    Est-ce que ce phénomène s’expliquerait en partie par le fait que le régime alimentaire des chiens ressemble au nôtre?

    Oui, tout à fait. Ils font partie des carnivores dans la classification des mammifères. Cependant, il a un régime plutôt omnivore. Dans un monde idéal, ils auraient une diète équilibrée, faite maison, pas à partir de croquettes, diversifiée et basée sur des recettes qui ont fait leurs preuves depuis longtemps avec des suppléments alimentaires.

    Comment faire la part des choses pour choisir la nourriture de notre chien?

    La plupart des diètes ne sont pas testées. Le test se fait par défaut à travers les années de consommation. On ignore encore après combien de temps la condition médicale va apparaître. Mais on sait qu’une diète sans grains la favorise. Il est aussi trop tôt pour dire quelle marque ou quel ingrédient sont précisément en cause.

    Il existe des diètes testées en laboratoire sur des cohortes de chiens. Dans ce cas, il est toujours indiqué sur les sacs de nourriture «diète testée». Cette certification est plus sûre que les «diètes formulées» qu’on trouve en grande surface ou dans les magasins pour animaux. Mais les diètes testées le sont aussi sur une période de quelques mois. Il n’est donc pas certain à 100 % que, sur 10 ans, elles ne causent aucun problème. Mais c’est déjà mieux qu’une diète formulée.

    Existe-t-il d’autres tendances alimentaires humaines qui sont discutables pour nos chiens?

    Il y a eu la mode des nourritures crues pendant un moment. Il y en a de très bonnes, bien équilibrées, mais d’autres sont faites à la bonne franquette. Toutes les compagnies se sont mises à en faire, mais on a vu des cas de carences et d’anomalies dans la digestion, la croissance. Ce sont les mêmes problèmes que pour les diètes mal balancées, mais il y en avait pas mal dans les nourritures crues. Les gens utilisent aussi l’homéopathie ou des suppléments pour leurs animaux dans leur nourriture.

    Le problème, c’est que beaucoup étaient à base d’alcool. Ça causait des problèmes, surtout chez les chats. Parfois, les gens pensent aussi que plus il y a de protéines, mieux c’est. Mais le problème, c’est que ça va favoriser l’obésité animale. Si on prend une nourriture équilibrée, il ne faut rien ajouter! 

    D’ici quelque temps, il y aura aussi des diètes comprenant du CBD [l’un des principaux constituants chimiques du cannabis]. C’est comme les oméga-3. Pour avoir un résultat, il faut une certaine dose pour avoir un effet thérapeutique. Mais on est loin de ça dans les sacs de nourriture!

    https://www.lapresse.ca

    Voici ce que j’ai appris en fouillant les poubelles


    Je trouve admirables ceux qui sont capables de fouiller dans les poubelles des épiceries et des restaurants pour se nourrir. Ces gens pourraient faire leur épicerie comme tout le monde, sans pour autant se payer du luxe. Alors que dans les poubelles, on trouve de tout qui est encore consommable. Chez moi, certains supermarchés baissent les prix pour des aliments qui ne sont pas conformes ou encore près de la date de péremption ou de dernier recours. Alors que d’autres donnent leur surplus à des organismes, mais il reste beaucoup à faire.
    Nuage

     

    Voici ce que j’ai appris en fouillant les poubelles

     

    CAMERON MACLEISH

    • Par Cameron Macleish, HuffPost US

    Ceux qui n’ont pas l’habitude de faire les poubelles seront sans doute dégoûtés. Je l’étais aussi la première fois que j’en ai entendu parler.

    J’ai à côté de moi du pain croustillant, des légumes frais, des fromages fins et de beaux morceaux de viande. Je n’ai pas les moyens de m’offrir ces aliments. Enfin, je ne les aurais pas… s’ils n’étaient pas gratuits.

    Ce festin composé d’aliments de très bonne qualité, apparemment disponible en abondance, provient des fouilles de poubelles que j’effectue aux États-Unis. Voilà quatre ans que je récupère de la nourriture dans les bennes à ordures des magasins.

    Ceux qui n’ont pas l’habitude de faire les poubelles seront sans doute dégoûtés. Je l’étais aussi la première fois que j’en ai entendu parler. C’est normal: on associe les poubelles à la nourriture avariée et autres déchets. Mais on y trouve aussi des quantités incroyables de nourriture parfaitement comestible jetée parce que la date de péremption est passée ou tout simplement parce qu’elle n’a plus l’air « parfaite ». Les bananes à peine talées en sont un bon exemple.

    Ma première incursion dans le monde des fouilleurs de poubelles date de mes études à Londres. Mon emploi du temps m’obligeait souvent à faire mes courses le soir, au moment de la fermeture des magasins. C’est là que j’ai vu pour la première fois de grandes quantités de produits frais partir à la poubelle. Et quand j’essayais de convaincre les employés du magasin de me les vendre moins cher, ils secouaient la tête et m’opposaient « la politique de l’entreprise » et « le risque de responsabilité ».

    Les années suivantes, lors de mes voyages autour du monde, la fouille de poubelle a représenté une source de nourriture fiable. Au fur et à mesure, je me suis aperçu que ce gaspillage alimentaire ne se limite pas à certains lieux ou communautés. C’est un phénomène mondial.

    À l'extérieur d'une épicerie, les fruits et légumes frais côtoient les

    FUTUREWALK VIA GETTY IMAGESÀ l’extérieur d’une épicerie, les fruits et légumes frais côtoient les ordures.

    Aujourd’hui, je suis de retour aux États-Unis, où 40% de la nourriture produite annuellement part à la poubelle (si vous vous posez la question, sachez que la fouille de poubelles y est le plus souvent légale tant que l’on n’entre pas par effraction) alors qu’on estime à 40 millions le nombre d’Américains en insécurité alimentaire, dont plus de 12 millions d’enfants.

    L’impact environnemental n’est pas négligeable non plus. Il en faut, des terres, pour nourrir les 7,7 milliards de personne que compte la planète: 11% de la surface terrestre est réservée à la seule production végétale.

    Produire de la nourriture requiert de grandes quantités d’eau ainsi que des engrais et des pesticides qui polluent nos cours d’eau, sans oublier l’énergie nécessaire pour acheminer la nourriture jusqu’aux consommateurs. De plus, lorsqu’elle pourrit, elle génère des émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique.

    Avec notre système agricole moderne, la plupart des gens sont déconnectés des réalités de l’alimentation. Là où nous devions autrefois chasser, cueillir, élever, cultiver, récolter, nous n’avons plus qu’à consommer (au moyen d’une visite au supermarché ou au restaurant). Non contents de payer des gens pour produire et jeter notre alimentation, nous laissons des entreprises nous imposer la saveur et l’apparence idéales de la nourriture pour nous vendre leurs produits. Les fruits et légumes qui ne sont pas calibrés sont éliminés et seules certaines parties des animaux (telles que les filets, les cuisses et les ailes) sont considérées comme comestibles dans de nombreuses cultures occidentales. Le reste part à la poubelle.

    Nous tenons notre alimentation pour acquise et nous avons oublié le privilège que constitue ce surplus de nourriture facilement accessible.

    Cameron Macleish devant un repas pantagruélique à base d'aliments sortis des poubelles dans sa communauté...

    CAMERON MACLEISHCameron Macleish devant un repas pantagruélique à base d’aliments sortis des poubelles dans sa communauté de résidence lors de l’un de ses voyages.

    En cherchant un moyen de résoudre ce problème, j’ai créé l’émission Cooking with Trash sur YouTube, pour donner un plus large écho à cette crise du gaspillage alimentaire et promouvoir la fouille de poubelles comme solution partielle.

    A force d’être sollicités, les magasins commencent aussi à agir. Aux États-Unis, des organisations comme Feeding America et Food Not Bombs collectent auprès de divers magasins des aliments « invendables » et les redistribuent à ceux qui sont en situation d’insécurité alimentaire. En plus d’être déchargées de toute responsabilité vis-à-vis des aliments qu’elles donnent aux organisations à but non lucratif depuis la loi du bon Samaritain de 1996, les entreprises bénéficient de déductions fiscales. Combinés, ces programmes et ces lois incitent les commerces à recycler les aliments invendus.

    Il n’y a pour autant aucune excuse à un tel gaspillage alimentaire et, tout fouilleur de poubelles que je suis, j’espère que je n’y trouverai un jour plus d’aliments comestibles. En attendant, la fouille de poubelles représente pour nous un moyen de lutter contre le gaspillage alimentaire. Ce n’est certes pas une solution durable, mais c’est un début.

    Ce blogue, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Catherine Biros pour Fast ForWord.

    https://quebec.huffingtonpost.ca/

    Récupération des invendus des épiceries: une année record, dit Moisson Montréal


    Montréal peut être fier malgré la difficulté de nourrir toutes les personnes dans le besoin d’avoir mis sur pied un projet pour diminuer le gaspillage alimentaire dans les épiceries et a redistribuer à des organismes communautaires.
    Nuage

     

    Récupération des invendus des épiceries: une année record, dit Moisson Montréal

     

    Récupération des invendus des épiceries: une année record, dit Moisson Montréal

    Archives Métro

    Le programme de récupération de nourriture en supermarché a permis à 1,2 million de kilos d’invendus d’éviter les vidanges à Montréal lors de la dernière année, et de plutôt servir à nourrir des gens dans le besoin. Une année record, estime François Jolicoeur, de Moisson Montréal.

    Moisson Montréal redistribue la nourriture obtenue à une longue liste d’organismes communautaires qui s’occupent de nourrir les Montréalais.

    M. Jolicoeur, directeur du développement des affaires de l’organisme de bienfaisance, se réjouit du fait que la récolte de nourriture en supermarché leur a permis de mettre la main sur 500 000 kg de viande, des denrées qui se retrouvent plus rarement dans leurs entrepôts.

    Les épiceries partenaires du programme sont une centaine et appartiennent aux trois grandes bannières, soit Métro, Loblaws et Sobeys. Le programme de récupération en épicerie existe depuis l’année 2013-2014. Et il a connu une croissance continue depuis, souligne M. Jolicoeur.

    «Cela permet deux choses», dit-il. C’est pour le bénéfice des quelque 250 organismes communautaires que Moisson Montréal dessert dans la ville, et aussi, «ça nous aide à lutter contre le gaspillage alimentaire».

    Les camions de Moisson Montréal sillonnent les rues de Montréal et se rendent dans les supermarchés participants. Ceux-ci ont déjà mis la nourriture — près de la date de péremption, mais toujours comestible — de côté ou encore au congélateur pour la viande.

    «On a des protocoles pour s’assurer que la nourriture périssable soit conservée dans de bonnes conditions et soit encore propre à la consommation», indique-t-il.

    Le mot-clé est «rigueur», laisse-t-il tomber. Il cite par exemple le taux de rejet moyen de la viande récupérée: il n’est que de 7%, indique-t-il, ce qui signifie que la très grande majorité des barquettes de poulet, de porc ou de boeuf sont distribuées aux organismes communautaires.

    Moisson Montréal se réjouit de la vitalité de ce projet qui permet de nourrir ceux dans le besoin tout en réduisant le gaspillage alimentaire. Recyc-Québec dit avoir offert du financement au programme, ce qui a permis de financer les équipements et les fournitures nécessaires à son déploiement à plus grande échelle en 2015 et 2016.

    En 2017-2018, Moisson Montréal a redistribué près de 16 millions de kilos de nourriture et d’autres produits essentiels. Environ 136 500 personnes en ont bénéficié en 2017.

    https://journalmetro.com/

    Le problème


     

    C’est fou de voir comment de milliards qu’on veut dépenser pour un mur, des tonnes de gaspillage d’aliments, de pollution de l’eau et du sol alors qu’on pourrait très facilement donner l’espoir a des millions de sans-abris et des personnes souffrant de la famine.
    Nuage

     

    Le problème

     

     

     

    Le problème n’est pas qu’il y ait un manque d’argent, de nourriture, d’eau ou de terre.
    Le problème est que vous avez confié le contrôle de ces ressources à des psychopathes qui se soucient d’avantage de maintenir leur propre pouvoir que d’aider l’humanité.

    Inconnu

    Un changement radical du régime alimentaire mondial s’impose


    Pourquoi il faut changer notre alimentation de viande rouge et de sucre pour des légumes, fruits, noix, légumineuses ? Pour mieux équilibrer nos ressources de la planète et réussir à nourrir tout le monde. De toute manière on se porterait mieux si nous avions un meilleur régime alimentaire et plus de personnes pourront profiter des ressources de la Terre.
    Nuage

     

    Un changement radical du régime alimentaire mondial s’impose

     

    viande

    Crédits : HolgersFotografie / Pixabay

    Élevage bovin aux États-Unis Crédits : Greenpeace

    par Brice Louvet, rédacteur scientifique

    La manière dont l’humanité se nourrit doit changer radicalement, et ce dès maintenant, si nous voulons éviter des dommages “catastrophiques” pour la planète, prévient une étude.

    Un changement radical du régime alimentaire mondial s’impose, avec en priorité deux mesures principales : produire et manger deux fois moins de sucre et de viande rouge, et deux fois plus de légumes, fruits et noix, conclut une étude publiée dans The Lancet.

    «Nous sommes dans une situation catastrophique», a déclaré à l’AFP Tim Lang, de l’Université de Londres et co-auteur de l’étude.

    Le constat est alarmant : sur sept milliards d’humains, un milliard de personnes ne mangent par à leur faim, et deux autres milliards se nourrissent très mal (régime occidental, trop gras et trop sucré).

    Adopter une alimentation saine

    Le rapport pointe également du doigt le fait que le système alimentaire mondial reste à ce jour «le principal émetteur de gaz à effet de serre, le principal facteur de perte de biodiversité et la principale cause de prolifération d’algues mortelles le long des côtes et des voies navigables». L’agriculture, qui occupe aujourd’hui près de la moitié de la surface terrestre, utilise également «environ 70% des réserves mondiales d’eau douce», peut-on lire.

    «Pour avoir une chance de nourrir 10 milliards de personnes en 2050, nous devons adopter une alimentation saine, réduire les déchets alimentaires, et investir dans des technologies qui réduisent les impacts environnementaux, poursuit Johan Rockstrom, directeur de l’Institut de recherche sur l’impact du changement climatique de Potsdam. C’est faisable mais il ne faudra rien de moins qu’une révolution agricole mondiale».

    L’étude pointe notamment du doigt la production et la consommation de bœuf, beaucoup trop gourmande en terres et en ressources.

    Moins de viande, plus de légumes et de légumineuses

    «Nous ne disons pas que tout le monde doit manger de la même manière, poursuit le chercheur. Mais globalement, en particulier dans le monde riche, cela signifie une réduction de la viande et des produits laitiers et une augmentation importante de la consommation de plantes».

     On rappelle qu’il faut en moyenne au moins cinq kilos de grains et 15 000 litres d’eau pour produire un kilo de viande.

    Parallèlement, les chercheurs appellent à une augmentation de plus de 100% de la consommation de légumineuses telles que les pois et les lentilles, ainsi que des légumes, des fruits et des noix. Ce n’est désormais plus un conseil, c’est une obligation à tenir si nous souhaitons nourrir toute la planète.

    «La civilisation est en crise. Nous ne pouvons pas nourrir notre population avec un régime alimentaire sain si nous n’équilibrons pas les ressources de la planète, note en effet Richard Horton. Pour la première fois en 200 000 ans d’histoire de l’humanité, nous sommes en décalage absolu avec la planète et la Nature».

    Une étude publiée dans la revue Nature en octobre dernier tirait la même sonnette d’alarme, proposant au passage quelques solutions à mettre en place rapidement. L’article invitait, par exemple, à privilégier les régimes végétaliens, beaucoup moins gourmands en eau. De cette manière, nous pourrions réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre générées par l’industrie alimentaire. Nos techniques agricoles doivent être également améliorées, selon les suggestions des chercheurs, pour entretenir les terres et limiter l’extraction d’eau douce et l’utilisation d’engrais.

    Source

    https://sciencepost.fr/20