La nature humaine a besoin de ses émotions pour s’exprimer. Ils sont un langage en eux-même soit pour nous aider a mieux s’équilibré ou encore qui signifie que nous avons des problèmes a régler. Les émotions peuvent quand même nous amener vers des horizons sinueux quand ils sont exagérés par notre perception des événements .. Les reconnaitre est important pour retrouver un équilibre de vie
Nuage
Le sens des émotions

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«Ce qui ne s’exprime pas s’imprime et nous déprime.»
Un dicton populaire qui encourage à exprimer nos émotions, toutes nos émotions, sous peine de dépression ou de brûlements d’estomac. Mais est-ce si vrai?
Par Yvon Dallaire, psychologue – Collaboration spéciale
Réaction ou existence
Encore faudrait-il faire la différence entre une réaction et une existence émotive. Il y a cinq grandes émotions de base: peur, tristesse, colère, culpabilité et joie. Réagir émotivement devant une situation donnée est tout à fait légitime. Mais le fait de réagir émotivement à propos de tout et de rien peut être le signe d’une existence névrotique.
Nos émotions sont des réactions que notre corps nous envoie pour signifier que certains de nos besoins, légitimes ou non, sont satisfaits ou insatisfaits. Ce sont donc des moyens que notre corps nous envoie pour que nous prenions soin de nos besoins et trouvions des moyens pour les satisfaire. Les émotions sont très utiles, car elles assurent ainsi notre survie.
La colère
Réagir par la colère à une attaque mettant notre vie en danger est tout à fait justifié. Mais se mettre en colère pour des riens signifie que nous n’acceptons pas que l’autre soit autre, que l’autre ne fasse pas ce que l’on attend de lui.
«C’est à cause de ton retard si je suis en colère».
Ce qui est tout à fait faux.
C’est mon interprétation du retard de l’autre qui est responsable de ma colère (il n’a pas le droit d’être en retard), pas le comportement de l’autre. Mon conjoint est responsable de son comportement, mais je suis pleinement responsable de ma réaction à son retard. J’aurais pu en profiter pour faire autre chose en l’attendant. L’existence colérique empoisonne l’auteur de la colère, ainsi que son entourage.
La tristesse
La tristesse normale s’exprime lorsqu’il y a une perte, créant ainsi un vide. L’existence dépressive signifie que notre vie est vide, que la vie est plate, que rien ne nous stimule. Or, la fonction du vide est d’être…rempli. Ma responsabilité consiste donc à entretenir ce vide ou à me prendre en main pour remplir ce vide avec ce que je veux réellement.
Pleurer pour des raisons valables attirera certes la compassion de notre conjoint. Mais utiliser la tristesse pour que mon conjoint remplisse mon vide éloignera plutôt mon conjoint… et agrandira mon vide, créant ainsi un cercle vicieux destructeur.
La peur
Mieux vaut avoir peur avant de traverser une rue achalandée. Mais être paralysé par la peur (de perdre mon conjoint, par exemple), développer des phobies qui restreignent mon comportement ne peut que miner la confiance en soi.
Pourtant, la peur possède un objectif vital: apprivoiser la source de mes peurs. La peur de l’isolement signifie qu’il me faut apprivoiser la solitude et apprendre à être bien avec moi-même, la seule personne avec laquelle je suis assuré de passer le reste de ma vie.
La culpabilité
Il est logique de payer vos contraventions parce que vous êtes coupable d’une infraction. Mais toujours se remettre en question parce que l’on a l’impression que tout ce qui va mal est de notre faute ou qu’il va sûrement arriver un malheur parce que je vis un moment de bonheur est tout autre chose.
Vous savez à quoi sert la culpabilité? À RIEN. Sauf à vous taper sur la tête, ce qui n’est pas très productif. La culpabilité n’est pas synonyme de la responsabilité.
Responsabilité veut dire: la capacité de répondre adéquatement à une situation donnée. Par exemple, arrêter de croire que je ne suis pas aimable parce que mon conjoint m’a quitté. Je parlerai de la joie, seule émotion agréable, dans une prochaine chronique.
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