Nous voyons de plus en plus d’abuseurs sexuels, c’est devenu une vraie plaie dans notre société. Cependant il est important pour toute famille de voir si des enfants n’auraient pas une certaines tendances a devenir abuseurs pour quelques raisons que ce soit .. Il ne faut pas croire que cela n’arrive pas dans sa famille, ainsi ouvrir l’oeil et les oreilles peut aider aux jeunes d’orienté plus sainement leur vie sexuelle avec de l’aide de professionnelle. Ainsi prévenir l’irréparable
Nuage
L’adolescent abuseur

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Il existe des situations dans la vie qui jettent par terre n’importe quel individu normalement constitué, mais aussi des situations qui rendent des parents fous d’inquiétude: l’abus sexuel.
Par Julie Pelletier – Collaboration spéciale
Et réaliser que son propre enfant est peut-être un abuseur sexuel est certainement aussi traumatisant que d’apprendre que son enfant a été abusé.
Apportons un peu d’éclairage sur une situation qui, malheureusement, se produit encore trop souvent dans les foyers québécois. Qui sont ces jeunes abuseurs sexuels, qui sont leurs victimes, que doit-on faire?
Rien ne paraissait… et pourtant…
C’est bien connu, les parents d’adolescents savent que cette période de la vie (l’adolescence) est loin d’être une sinécure!
Leurs jeunes ne leur parlent plus, deviennent arrogants, essaient des choses qui, même s’ils le savent, pourraient leur porter un grave préjudice. Bref, ils ne reconnaissent plus leurs enfants. Les hauts et les bas de la vie d’un adolescent ou d’une adolescente sont modulés par leurs humeurs, leurs états d’être et… leurs hormones! Pas facile de les suivre! Mais avec une bonne communication, on devrait être capable, mais ça ne fonctionne pas toujours aussi facilement que certains professionnels le prétendent.
Parfois, la vie bascule. C’est notamment le cas de Jeanne-Mance, mère biologique de quatre garçons et maman à temps partiel de la petite fille de son chum.
«J’ai rencontré Pierre alors que mes garçons avaient respectivement 8, 5, 3 ans et 18 mois. Le bébé a maintenant 14 ans, ce n’est pas peu dire! Sa fille était encore au berceau quand Pierre et sa femme se sont séparés et, au début, il en avait la garde exclusive. La maman s’est fait soigner et, aujourd’hui, les tâches sont partagées! Elle est maintenant une grande fille de 12 ans! Je croyais avoir la plus belle famille du monde jusqu’à ce que j’apprenne que mon avant-dernier avait fait des attouchements à sa demi-soeur pendant plus d’un an. C’est elle qui est venue m’en parler. Je pensais qu’elle mentait tellement ça n’avait pas de bon sens. Le sol s’est dérobé sous mes pieds. Je ne savais plus quoi faire. J’avais une peur bleue d’affronter toutes les conséquences: la société, sa mère, mon chum…Ouf! Et les séquelles! Quand a-t-il trouvé le temps de faire ça et ça dure depuis combien de temps? Colère, tristesse, inquiétude, tout se bouscule à une vitesse folle. Bref, j’ai choisi d’en parler à Pierre même si la petite m’avait fait jurer de n’en parler à personne. Ensemble, on a pris des mesures pour que mon gars se fasse évaluer et suivre en thérapie. Même chose pour la petite.»
La plupart du temps, ces événements surviennent alors que les parents sont absents ou dans des moments où ils sont très occupés. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que les parents ne sont pas nécessairement au courant de ce qui se passe de mal dans leur propre maison.
Comment un enfant peut-il être abuseur?
Les raisons qui conduisent un(e) adolescent(e) à commettre de l’abus (bien souvent de l’inceste, car cela se produit avec un membre de sa famille) sont nombreuses et assez complexes. Il existe plusieurs types d’abuseurs chez les enfants et les adolescents, mais deux retiennent l’attention: les pervers et les mésadaptés.
Les adolescents qui ont des perversions verront leurs gestes propulsés par un schème de pensées tout à fait dysfonctionnel. De l’aide professionnelle est requise, car c’est essentiellement la seule chose qui contribuera à faire prendre conscience au jeune de ce qui se passe. Et les autres sont typiquement entrés dans un cycle de conduite abusive de façon«accidentelle» – à titre d’exploration, d’énergie mal canalisée, de besoin de vérifier son orientation sexuelle.
Mais ces comportements sexuels inappropriés et mal adaptés traduisent parfois une déficience au niveau des valeurs familiales ou morales (où le bien et le mal sont confondus) ou encore le cumul d’expériences difficiles. Le parcours et les séquelles n’en sont pas moins dramatiques (et pour l’abuseur et pour la victime) pour autant. Il faut donc agir dans ce cas aussi, c’est-à-dire inciter à la consultation thérapeutique. Jeanne-Mance et Pierre ont fait le bon choix en donnant la chance aux deux enfants de se refaire une santé morale. Une thérapie familiale a aussi suivi le cheminement de ces gens puisque la dynamique s’était vue totalement transformée à la suite des révélations, il a donc aussi fallu aider tous les membres de la famille.
Chose certaine: il faut agir et empêcher que cela ne survienne. Aidons nos jeunes victimes à divulguer et nos jeunes abuseurs à aller chercher de l’aide pour arrêter ce comportement déviant.
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