Pour survivre, il faut savoir quel petit tuer


Un comportement qui est bien cruelle, mais malheureusement quelques fois nécessaire quand la survie des petits perroquets australiens est en danger. A cause d’inondation il y a un choix a faire .. Sauver les femmes ou les mâles
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Pour survivre, il faut savoir quel petit tuer

perroquet eclectus roratus

Par Fabien Goubet,

Parfois la survie se résume à un dilemme cornélien : qui dois-je tuer, ma fille ou mon fils ?

Ces perroquets australiens y font souvent face. Lorsqu’ils subissent des situations difficiles pour leur survie, ils tuent leurs petits mâles et épargnent les femelles. Un comportement en totale contradiction avec les lois de l’évolution.

Eclectus roratus a pour habitude de construire son nid dans des vieux troncs d’arbres, qui abritent de nombreuses cavités. Lorsqu’il pleut, il arrive fréquemment que ces trous soient inondés. Bizarrement, c’est durant ce genre d’épisodes critiques pour la survie des petits du nid que les mères décident de tuer leurs mâles. Un choix qui parait incompréhensible, puisqu’un excès de femelles dans une population conduit à une lutte intestine pour trouver des partenaires sexuelles.

D’après Robert Heinsohn, de l’université de Canberra, si les mères opèrent ce choix fatal, c’est parce que les petites femelles perdent leur duvet au profit de plumes une semaine avant les mâles. Ainsi lors de l’inondation du nid les femelles ont plus de chances de s’échapper puisqu’elles sont plus à même de voler. Du point de vue de la mère, c’est une économie d’énergie conséquente, qui n’aura pas à s’occuper d’un petit mâle totalement dépendant.

Reste à voir comment survivrait toute une population de ces perroquets en cas de pluies intenses et répétées : le ratio mâles / femelles pourrait alors être complètement déséquilibré. Mais l’Australie est plus sujette aux sècheresses qu’aux inondations.

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Le saviez-vous ► Dans le doute, le calamar féconde tout ce qui bouge, mâle ou femelle


Semer a tout vent .. pour avoir une progéniture.. on peut imager cela pour le calmar qui a une vie adulte pas très longue …
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Dans le doute, le calamar féconde tout ce qui bouge, mâle ou femelle


Un spécimen de Octopoteuthis deletron

Comment faire pour trouver l’âme soeur et être sûr de procréer lorsqu’on nage en eaux profondes ?

Une espèce de calamar du Pacifique a trouvé la solution pour multiplier ses chances: féconder tout ce qui bouge, mâle ou femelle, en espérant que ce ne sera pas un coup dans l’eau.

La vie sexuelle de l’Octopoteuthis deletron, qui évolue entre 400 et 800 mètres de profondeur, n’a pourtant rien de très réjouissante.
Une fois atteinte sa maturité sexuelle, le calamar ne connaît qu’une brève période de reproduction puis meurt rapidement, qu’il ait ou non réussi à transmettre son matériel génétique à une femelle.


Le pauvre céphalopode ne peut même pas espérer connaître un instant de plaisir puisqu’il ne copule pas réellement: il se contente de déposer des "spermatophores", petits paquets contenant sa semence, sur le corps de sa partenaire à l’aide d’un appendice allongé qui ne ressemble que vaguement à un pénis. Les petits sacs libèrent alors la semence qui s’implantent dans les tissus de la femelle, et voilà sa descendance assurée.

Reste encore à trouver la partenaire adéquate, ce qui n’est pas chose aisée dans les eaux sombres du Pacifique oriental, d’autant plus que mâles et femelles de cette espèce vivent isolés les uns des autres et ne présentent que très peu de caractéristiques physiques leur permettant de se différencier.

Dans le doute, et pour optimiser ses chances de procréer, il semble que le mâle féconde systématiquement un membre de la même espèce passant à sa portée, qu’il s’agisse d’une femelle ou d’un mâle comme lui,
indique une étude publiée mardi par la revue Biology Letters de la Royal Society britannique.

C’est la découverte de cadavres de calamars mâles portant des spermatophores qui a mis la puce à l’oreille d’Hendrik Hoving, biologiste à l’Institut de recherches de l’Aquarium de Monterey, en Californie.


Il a donc décidé d’utiliser un robot sous-marin télécommandé
(ROV) pour aller directement observer le comportement de l’Octopoteuthis. Sur 108 membres de cette espèce filmés par le ROV, seuls 39 ont pu être sexués par les scientifiques. Parmi ces spécimens, 19 étaient porteurs de spermatophores: neuf mâles et dix femelles.

Chez les mâles, ces sacs de semence étaient implantés dans des zones hors d’atteinte du "pénis" ce qui exclut la possibilité qu’ils se les soient eux-mêmes implantés,
relève l’étude.

"Apparemment, il est moins coûteux pour cette espèce de perdre du sperme sur un autre mâle que de développer des mécanismes de discrimination sexuelle et de parade amoureuse, ou encore de renoncer à s’accoupler", concluent les chercheurs.

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